La place du Canada dans les pêches mondiales

4.1 Pêche à l'échelle internationale

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a accordé la 21e place au Canada en ce qui concerne le volume mondial des débarquements de poisson en 2010. Cela représente une production située légèrement au-dessus de 1 % du total mondial, ce qui entraîne la perte d'une place par rapport à 2009, année lors de laquelle le pays occupait la 20e position. En 2010, la Chine, l'Indonésie et l'Inde occupaient respectivement les trois premières positions. À eux seuls, ces pays étaient responsables de plus de 29 % des captures mondiales de l'année.

Remarques :
1. Incluant Hong Kong et Macao.
2. Estimation de la FAO.
3. Il se peut que les chiffres canadiens ne correspondent pas exactement à ceux présentés à la section 2 en raison de différences conceptuelles. Source : FAO, FishStat Plus, Capture (février 2012).

Les pêcheurs canadiens exploitent les eaux situées dans les zones 2, 21 et 67 de la FAO . La zone 2 couvre la totalité des pêches commerciales en eaux douces intérieures. La zone 21 couvre le nord-ouest de l'océan Atlantique, tandis que la zone 67 inclut le nord-est du Pacifique, c'est-à-dire les zones des deux océans qui bordent le Canada à l'est et à l'ouest. Malgré le fait que nos territoires nordiques bordent la zone de pêche 18 de la FAO, il n'y a en réalité aucune activité dans cette zone.

En 2010, les débarquements mondiaux de poisson pour ces deux zones s'établissaient à 4 769 milliers de tonnes, dont 1 091 milliers de tonnes provenaient du Canada (23 % du total). La majorité des débarquements ont eu lieu aux États-Unis, soit 3 419 milliers de tonnes au total, ou 72 % de l'ensemble des débarquements, pour ces deux zones. Le total des captures pour les régions du nord-est du Pacifique et du nord-ouest de l'Atlantique représentait approximativement 5 % des prises mondiales en 2010.

Le Canada occupe une position beaucoup plus importante dans la région du nord-ouest de l'Atlantique que dans celle du nord-est du Pacifique.  En 2010, les pêches canadiennes comptaient pour 39 % des captures déclarées dans le nord-ouest de l'Atlantique (zone 21) et pour plus de 9 % des captures du nord-est du Pacifique (zone 67).

Source : FAO, FishStat Plus, Capture (février 2012).

En moyenne, les États-Unis ont réalisé la moitié des prises totales dans le nord-est de l'Atlantique entre 2008 et 2010, par rapport à 39 % pour le Canada. Au début des années 1990, le Canada occupait la première place sur le plan du volume de débarquement. À l'époque, les captures par les pêcheurs canadiens représentaient 42 % des prises totales (moyenne pour les années 1988 à 1990), contre 40 % pour les pêcheurs américains. Il est à noter qu'à la suite de l'effondrement des stocks de morue franche au début des années 1990, le total des débarquements dans l'Atlantique a chuté de près de 40 %.

4.2 Production de l'aquaculture à l'échelle mondiale

En 2010, le Canada obtenait la 25e position mondiale sur le plan du volume pour sa production aquacole de près de 160 924 t, et la 18e position sur le plan de la valeur. La Chine se positionnait au premier rang autant pour sa production aquacole que relativement à ses pêches commerciales. In 2010, le volume total de la production aquacole chinoise s'élevait à 36 734 215 t, soit plus de 61 % de la production mondiale, et représentait une valeur de 59,1 milliards de dollars.

Contrairement aux pêches marines, la production aquacole mondiale a enregistré une croissance de 13 % sur le plan du volume entre 2008 et 2010. Parmi les pays comptant une production de plus de 50 000 t, le Pérou, l'Ouganda, la Malaisie, l'Indonésie, l'Équateur, le Cambodge, les Pays-Bas et l'Iran  ont affiché des taux de croissance variant entre 30 et 52 % pour la même période. En comparaison, la production aquacole canadienne a enregistré une hausse de 6 % entre 2008 et 2010.

Remarques :
1. Incluant Hong Kong et Macao, excluant Taïwan.
2. Il se peut que les chiffres canadiens ne correspondent pas exactement à ceux présentés à la section 2 en raison de différences conceptuelles.
Source : FAO, FishStat Plus, Production de l'aquaculture (mars 2012).

4.3 Commerce mondial

En 2010, le Canada se positionnait au 7e rang mondial des pays exportateurs de fruits de mer sur le plan de la valeur totale des exportations, derrière les États-Unis et le Danemark, entre autres. Cela représente une hausse par rapport à sa position de 2009 : le Canada occupait alors la 8e place, derrière le Chili. La Chine est demeurée le plus grand exportateur de produits comestibles de la mer entre 2008 et 2010 avec une part d'exportations de 12 % en 2010. Toutefois, la part de 12 % que détient la Chine sur le plan de la valeur des exportations mondiales est faible si on la compare à sa part de la production aquacole mondiale (50 %) et à son pourcentage des pêches mondiales (17 %). Ce faible pourcentage d'exportations s'explique par le fait qu'une grande part de la production aquacole chinoise est réservée au marché intérieur.

Le commerce international dans le secteur des produits de la mer a beaucoup évolué au cours des 20 dernières années. En 1990, les États-Unis et le Canada occupaient le 1er et le 2e rangs pour ce qui est de la valeur des exportations de produits de la mer. À partir de 1991, la diminution graduelle des captures de poisson de fond associée à la croissance de la production aquacole asiatique ont fait glisser le Canada de la 2e à la 7e position sur le plan de la valeur totale des exportations en 1993. C'est d'ailleurs depuis 1993 que le Canada ne fait plus partie des quatre principaux exportateurs de produits comestibles de la mer. La valeur de ses exportations pour les années 2000 à 2004 lui avait tout de même permis d'atteindre le cinquième rang des plus grands exportateurs de poisson et de fruits de mer au monde.

Remarques :
1. Incluant Hong Kong et Macao.
2. Incluant les réexportations.
3. Il se peut que les chiffres canadiens ne correspondent pas exactement à ceux présentés à la section 3 en raison des révisions de la Base de données sur le commerce international de marchandises du Canada.
Source : FAO, 2012. Statistiques des pêches et de l'aquaculture – 2010. Rome.

En 2009, la dernière année pour laquelle des données sont disponibles, les exportations de poisson et de fruits de mer canadiens comptaient pour une part importante des exportations mondiales de certains produits, comme le hareng fumé (69 %), le homard (44 %), le crabe congelé (36 %), l'aiglefin frais (18 %), le flétan du Groenland, de l'Atlantique et du Pacifique (12 %), le foie et les œufs de poisson (10 %) et les pétoncles (10 %).

Remarque : il se peut que les chiffres canadiens ne correspondent pas exactement à ceux présentés à la section 3 en raison de différences conceptuelles.
1. Produits regroupés selon les catégories du SH.
2. Incluant les réexportations.
Source : FAO, FishStat Plus, Production et commerce de produits halieutiques (janvier 2012).

Le Canada importe beaucoup moins de poisson et de fruits de mer qu'il n'en exporte. Il se situait au 15e rang des importateurs mondiaux en 2010, soit une hausse d'un rang dans cette catégorie depuis 2008, alors qu'il occupait le 16e rang mondial. Les États-Unis et le Japon étaient les deux principaux importateurs de poisson et de fruits de mer en 2010 et récoltaient 27 % de la valeur mondiale des importations.

Remarques :
1. Incluant Hong Kong et Macao.
2. Il se peut que les chiffres canadiens ne correspondent pas exactement à ceux présentés à la section 3 en raison de différences conceptuelles.
Source : FAO, 2012. Statistiques des pêches et de l'aquaculture – 2010. Rome.