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L'Enquête de 2000 sur la pêche récréative au Canada

Méthodologie

En raison de la variabilité administrative du mode de délivrance de permis de pêche sportive au Canada, il a fallu utiliser des approches différentes pour mener l'enquête dans les 14 juridictions couvertes. Cette annexe fournit des informations générales sur les procédures méthodologiques associées à l'enquête 2000. Des informations détaillées au niveau des différentes juridictions peuvent être fournies sur demande.

1. Procédures d'échantillonnage

Échantillons généraux

Dans chaque juridiction, deux enquêtes ont été réalisées : une sur les résidents et l'autre sur les non-résidents. Les résidents ont été définis comme les pêcheurs résidant dans la juridiction étudiée. Les non-résidents ont été définis comme les visiteurs d'autres juridictions canadiennes ou les visiteurs étrangers. À l'exception des pêcheurs résidents du Québec et de Terre-Neuve et Labrador, les échantillons de résidents et de non résidents ont été choisis au moyen d'un échantillonnage aléatoire stratifié et systématique des bases de permis, la stratification étant basée sur la catégorie de permis. En Colombie-Britannique (eau douce) et dans les Territoires du Nord-Ouest, les strates de permis ont été subdivisées en sous-strates correspondant au secteur dans lequel les permis ont été vendues. En Nouvelle-Écosse et en Ontario, les échantillons de résidents ont été sous-stratifiés par secteur de résidence. À Nunavut, territoire le plus récent du Canada, le faible nombre de ventes de permis a imposé la sélection d'un recensement des ménages détenteurs de permis (pour éviter le double comptage de données de dépenses). Les tailles des échantillons ont été déterminées à partir d'estimations de fiabilité portant sur le nombre de jours consacrés à la pêche pour chaque strate , calculés à partir des résultats de l'enquête 1995 sur la pêche récréative au Canada. Dans certaines juridictions, il a fallu ajuster uniformément à la baisse la taille proposée des échantillons pour refléter la disponibilité budgétaire.

Échantillons spéciaux

À Terre-Neuve et Labrador, un échantillon spécial de résidents détenteurs de permis de pêche de saumon de l'Atlantique a été choisi pour disposer d'un échantillonnage permettant d'effectuer les analyses spéciales exigées par la province de ces sous-populations importantes. Un effort similaire a été fait au Québec, mais avec des échantillons spéciaux de résidents détenteurs de permis de saumon de l'Atlantique et de permis générales, en complément des résultats provenant de la phase de présélection des ménages de l'enquête, ces permis étant stratifiées par secteur administratif de résidence. La décision de choisir des échantillons spéciaux de résidents pour augmenter le volume de la phase de présélection est due au fait que les résultats de diverses enquêtes précédentes ont montré que les informations étaient inadéquates pour certains types de permis si l'on se basait seulement sur les résultats de la présélection. L'augmentation de la taille des échantillons a permis d'effectuer les analyses détaillées exigées par les deux provinces.

Résidents du Québec et de Terre-Neuve et Labrador

En raison des limitations des bases de permis disponibles pour les résidents du Québec et de Terre-Neuve et Labrador, l'échantillonnage des populations de pêcheurs résidents a été fait sur des ménages de la population générale. Les ménages de chaque province ont été stratifiés géographiquement. Le nombre nécessaire d'échantillons de ménages pratiquant la pêche récréative a été fixé en consultation avec les représentants de chaque province, d'après la distribution des ménages pratiquant la pêche récréative selon le recensement de 1996. Une nouvelle zone administrative a été créée au Québec depuis l'enquête précédente. Le volume général d'échantillons a ensuite été fixé en fonction, d'une part, de la proportion de ménages pratiquant la pêche récréative par rapport à l'ensemble des ménages dans chaque secteur géographique, selon les chiffres de 1995, et d'autre part de la fiabilité du nombre de jours de pêche dans chaque secteur en 1995. La taille de l'échantillon pour la nouvelle zone administrative du Québec a été faite en fonction d'une évaluation semblable de fiabilité du nombre de jours de pêche, basée sur les régions administratives les plus proches et dont certaines parties avaient été rattachées à la nouvelle zone administrative.

Les ménages ont été pré-examinés par téléphone pour déterminer leur admissibilité dans l'enquête. Les profils ont été obtenus en déterminant pour chaque ménage, l'âge (en dessous ou en dessus de l'âge de référence pour les pêcheurs « adultes » de la province) et le sexe de toutes les personnes du ménage. On a également demandé aux personnes considérées comme adultes si elles avaient pratiqué la pêché récréative en 2000. Dans les ménages comprenant des pêcheurs, on a choisi un membre au hasard pour répondre au questionnaire. À fins de vérification, on a demandé à la personne interrogée combien de jours elle avait pêché en 2000.

Les opérations effectives de présélection ont été traitées par des sociétés de recherche privées sous contrat avec, conjointement, le MPO et les gouvernements provinciaux respectifs. Les résultats de la présélection ont été transmis à l'agence responsable, puis au MPO pour la pondération. Les étiquettes postales des personnes choisies ont également été fournies pour le travail de terrain.

2. Procédures du travail de terrain

L'enquête ayant été réalisée dans 14 juridictions, il n'était pas possible de suivre un programme spécifique. La plupart des juridictions avaient achevé la phase de terrain fin avril 2001. Certaines étaient en retard en raison de délais d'acheminement postal pour les gros échantillons de pêcheurs : dans ces juridictions, le travail de terrain a commencé dès que les étiquettes de postage ont été disponibles (mi-février), et la date-limite de réponse a été reportée à juillet.

3. Édition manuelle et codage

Les différences de questionnaires et les exigences d'identification spécialisée ont exigé que chaque agence participante code entièrement les documents avant leur envoi à Ottawa pour le traitement. Dans certains cas, il a suffi, après avoir vérifié que les questionnaires étaient entièrement remplis, de coder l'identification sur chaque document. Dans d'autres cas, il a fallu un codage beaucoup plus complexe, allant de codes spéciaux pour les sous-rubriques des questions à des codes géographiques permettant de tenir compte de l'analyse de données à une granularité inférieure à la province ou au territoire.

Une exigence importante de cette phase était de vérifier que les informations fournies par les pêcheurs étaient raisonnables et conformes aux données de leur juridiction. Il a fallu, par exemple, vérifier les espèces capturées suivant le secteur et la disponibilité d'espèces données, la déterminer si quantités de poissons capturés étaient effectivement dans des limites plausibles, et faire des recoupements avec les listes administratives pour éliminer les substitutions (cas où quelqu'un répond à la place de la personne désignée). Une fois que les questionnaires ont été entièrement évalués et codés, ils ont été expédiés en Ottawa pour l'analyse.

4. Traitement des données

Après avoir reçu les formulaires remplis suite à leur envoi par voie postale, chaque juridiction les a envoyés aux Services statistiques à Ottawa pour le traitement. Tous les documents ont été vérifiés pendant la phase de saisie de données, et les documents ayant un codage très incomplet ou beaucoup d'informations manquantes ont été écartés. Les procédures de saisie ont été rédigées en interne pour chaque juridiction, et les documents ont ensuite été saisis conformément au contrat avec NCS Pearson Canada ; cette phase a été terminée en septembre 2001.

Toutes les données de l'enquête ont été traitées avec SPSS version 10. La programmation a été faite par le personnel des Services statistique et a consisté en :

5. Procédures de pondération

Tous les programmes de production ont été pondérés pour faire en sorte que les données donnent de bonnes évaluations de la population. Pour la plupart des juridictions dont les volumes de vente de permis étaient connus, cette procédure a simplement consisté en une pondération inverse par strate (taille de la population de licenciés divisée par la taille de l'échantillon). Dans toutes les juridictions où a été effectuée une stratification complémentaire à base géographique, des rajustements ont été faits selon la détention de permis et la géographie. Dans les juridictions où les pêcheurs pouvaient détenir plusieurs types de permis (par choix ou du fait de la réglementation), la pondération a été ajustée pour éviter un double comptage.

Pour les résidents du Québec et de Terre-Neuve, une procédure plus complexe a été nécessaire. Il a d'abord fallu évaluer la population totale par tranche d'âge et par sexe dans chaque strate, selon les données de la présélection. Les évaluations de population ont utilisé une pondération des ménages déterminés à partir du nombre estimé de ménages dans chaque strate divisé par la taille de l'échantillon de ménages présélectionnés. Les évaluations des populations de pêcheurs « adultes » selon le sexe étaient d'un intérêt particulier. La définition des « adultes » était variable : au Québec, le seuil était de 15 ans et à Terre-Neuve de 18 ans. En utilisant les données de la présélection, il a été possible de déterminer la proportion de pêcheurs dans chaque secteur géographique de chaque province.

Les évaluations de population dans chaque strate étudiée ont été ensuite comparées aux statistiques démographiques de population de Statistique Canada, basées sur le recensement 1996 et des évaluations de post-recensement au 1 er juillet 2000. Les évaluations initiales de population et les évaluations de pêcheurs dans chaque strate ont été ajustées pour refléter ces statistiques. Les poids des personnes interrogées pour les évaluations de l'enquête ont été obtenus au moyen de fonctions standard de pondération inverse.

6. Procédures d'ajustement post-enquête

Tous les participants ont eu la possibilité de demander des rajustements des résultats de l'enquête, pourvu que ces rajustements soient basés sur des erreurs identifiables ou des changements liés à des modifications des informations administratives. La plupart des juridictions ont subi peu d'ajustements ; d'autres ont exigé de nombreux changements. Les révisions finales des données n'ont été terminées qu'en septembre 2002.

Le principal objet de préoccupation de la plupart des juridictions était le volume de prise et de rétention d'espèces spécifiques par secteur géographique. La plupart des erreurs résultaient d'une identification incorrecte de l'espèce, ce qui pouvait être corrigé assez directement. Un autre point ayant demandé des rajustements significatifs était le raffinement des évaluations de population. La plupart des changements réalisés se sont basés sur l'information à jour sur les ventes de permis; cependant, dans les deux provinces où on a utilisé des échantillons de population, il a fallu de nombreux raffinements pour arriver à refléter de façon précise le nombre estimé de pêcheurs.

Au Québec et à Terre-Neuve, les ajustements étaient basés sur les plages jours de pêche (déterminé à partir des informations de présélection des ménages) et sur la distribution des pêcheurs de saumon de l'Atlantique dans chaque province. Ce dernier ajustement était nécessaire du fait que dans les deux provinces, la pêche récréative du saumon de l'Atlantique est une activité soumise à licence. Des enquêtes précédentes ont indiqué que la présélection de la population conduisait toujours à des surestimations.

7. Suite donnée aux non-réponse

Une enquête de suivi a été réalisée par téléphone auprès de 20 % des personnes n'ayant pas répondu à l'enquête 2000,- chose qui n'avait pas été faite pour les enquêtes précédentes. SOM Inc., de la ville de Québec, a interrogé 5186 personnes dans toutes les juridictions sauf les Territoires du Nord-Ouest et l'Île-du-Prince-Édouard. On leur a demandé pourquoi elles n'avaient pas répondu et on leur a proposé d'indiquer, s'ils le voulaient bien, le nombre de jours qu'elles avaient consacrés à la pêche et si elles conservaient le poisson pêché. 3629 (70%) ont répondu. D'après ces renseignements, seules les données d'activité des pêcheurs résidents de six juridictions ont été ajustées, comme suit :

Les dépenses des résidents dans ces juridictions ont été moins affectées (5 à 9% seulement), du fait de l'utilisation de facteurs de pondération des ménages.

Aucun rajustement n'a été appliqué aux informations sur les non résidents, en raison de la taille limitée des échantillons de suivi. À l'avenir on utilisera de plus grands échantillons, qui permettront de déterminer s'il faut ajuster les données initiales. Par inadvertance, les données d'échantillonnage des Territoires du Nord-Ouest et de l'Île-du-Prince-Édouard pour l'enquête téléphonique complémentaire n'ont pas été saisies dans le système de SOM ; cette erreur a été décelée trop tard pour procéder aux appels téléphoniques dans ces deux juridictions.

8. Fiabilité statistique

L'Enquête 2000 sur la Pêche récréative au Canada a été conçue pour fournir des informations fiables sur les activités de pêche à la ligne dans le pays, mais il n'est pas possible de donner des tableaux de fiabilité statistique pour toutes les évaluations. À la fin de cette annexe se trouvent deux tableaux qui indiquent les tailles des échantillons de chaque province et la fiabilité des principales variables. L'enquête ayant utilisé différentes méthodologies, la fiabilité a été évaluée comme si toute l'information provenait d'échantillons choisis par échantillonnage aléatoire simple. Comme tout l'échantillonnage était basé sur un choix aléatoire stratifié systématique, ces évaluations de fiabilité peuvent être considérées comme prudentes.

L'information sur la fiabilité est présentée en termes de coefficient de variation de la moyenne, à une fois l'écart-type. Comme il est impossible de calculer les évaluations exactes de la variance, c'est le coefficient de variation de la moyenne qui est utilisé à leur place pour évaluer la variabilité des données. Comme l'indiquent les tables, plus la juridiction est petite (et donc plus l'échantillon est petit), plus les données recueillies ont une forte variabilité. D'autre part la variabilité elle-même dépend du type de données. Par exemple, le nombre de jours de pêche tend à avoir une variabilité inférieure à celle du montant des dépenses consacrées aux principaux achats, parce que la gamme du nombre de jours de pêche est très étroite tandis que les dépenses peuvent avoir des valeurs très disparates. De même, les dépenses directes tendent à avoir une variabilité inférieure car les modèles de dépenses sont directement liés à l'activité de pêche réalisée.

Les fourchettes des coefficients de variation ci-dessous fournissent des lignes directrices sur l'utilisation des données :

moins de 16,5% les données peuvent être utilisées sans condition
16,5 à 33,5% les données sont à utiliser avec prudence
plus de 33,5% les données sont à utiliser avec une EXTRÊME prudence

Il faut noter que les directives de Statistique Canada conseillent de ne pas publier les données dont le coefficient de variation dépasse 33,5%.

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