Introduction
Comptant plus de deux millions de lacs et de rivières qui alimentent cinq grands bassins versants océaniques, le Canada est reconnu pour sa pêche récréative. Historiquement, la pêche a toujours été l'un des loisirs les plus populaires au pays, tant auprès des Canadiens que des visiteurs.
Chaque année, des pêcheurs de partout au monde viennent visiter le Canada et participer à des activités de pêche récréative. Les importantes contributions socio-économiques provenant de la pêche récréative se font sentir dans toutes les provinces et dans tous les territoires du Canada, particulièrement dans quelques-unes des régions les plus éloignées du pays.
1.1 Gestion de la pêche récréative au Canada
Le cadre stratégique sur la pêche récréative tient compte de son importante contribution socio-économique, non seulement pour les collectivités de pêche et les industries du tourisme, mais également pour la population canadienne en général. De plus, ce cadre met également l'accent sur le partenariat, la participation des citoyens et la gérance communautaire ainsi que sur la promotion de la sensibilisation du public en matière de conservation et d'utilisation durable des ressources halieutiques.
La structure de gouvernance pour la gestion de la pêche récréative au Canada est l'une de celles qui ont le plus évolué au fil du temps. Elle constitue une combinaison complexe de responsabilités des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux sur le plan de la législation et de la gestion. L'encadré 1.1 résume les diverses responsabilités de gestion en matière de pêche récréative au Canada.
La mise en œuvre de programmes de gestion de la pêche récréative à l'échelle provinciale et territoriale est tout aussi complexe. Ces programmes et stratégies tiennent toutefois compte de la diversité des exigences des provinces et territoires, du besoin de faire participer tous les intervenants ainsi que de l'importance d'atteindre un équilibre entre la promotion de la pêche récréative en tant que loisir et la conservation de la ressource halieutique.
La surveillance statistique des activités de pêche récréative apporte une importante contribution à la gestion des pêches. Au cours des trente dernières années, l'information recueillie grâce à la pêche récréative a soutenu l'analyse des politiques et l'élaboration des plans de gestion des pêches.1.2 Points saillants
En 2005, les Canadiens ont passé en moyenne une heure par jour à pratiquer divers sports et loisirs Note de bas de page 1. La pêche récréative comptait assurément parmi ces activités, surtout parmi la génération plus âgée. Toutefois, les taux de participation à la pêche récréative ont diminué dans la plupart des provinces et territoires.
Les pêcheurs canadiens résidents ont encore constitué la majorité de la population active de pêcheurs au Canada, particulièrement en Ontario et au Québec. La plupart des pêcheurs canadiens non résidents et étrangers se rendaient en Ontario ou en Colombie-Britannique (eaux de marées) pour pratiquer leurs activités de pêche récréative.
La population de pêcheurs adultes actifs a continué de vieillir. Par exemple, plus de la moitié des pêcheurs canadiens étaient âgés de 45 à 64 ans, alors que seulement 26 % de la population canadienne générale se situait dans la même tranche d'âge.
Depuis 1995, le nombre moyen de jours de pêche par pêcheur est demeuré relativement stable, soit 13 jours. En 2005, les pêcheurs canadiens non résidents et étrangers ont effectué plus de deux millions de voyages au Canada.
Dans l'ensemble, le doré jaune a constitué l'espèce la plus capturée en 2005, surpassant la truite pour la première fois depuis la tenue de la première enquête. Toutefois, les pêcheurs résidents, surtout ceux des provinces de l'Est et du Québec, ont continué de capturer la truite mouchetée en grandes quantités. Les territoires ont indiqué de nombreuses prises de touladi, d'ombre de l'Arctique et de brochet.
En 2005, les pêcheurs ont contribué à diverses économies locales des provinces et des territoires du Canada par des dépenses totales de 7,5 milliards de dollars. De ce montant, 5 milliards de dollars ont été dépensés sous forme d'investissements et d'importants achats de biens durables liés aux activités de pêche récréative. Les 2,5 milliards de dollars restants représentaient les dépenses directes attribuables à la pêche récréative, notamment pour le transport, la nourriture, l'hébergement, les services de pêche et le matériel de pêche, dans le cadre de voyages de pêche.
- Date de modification :