Résultats de l’Enquête
4.1 Profil du pêcheur
En 2005, plus de 3,2 millions de pêcheurs adultes ont participé à diverses activités de pêche récréative au Canada (annexe A.3) Note de bas de page 7, ce qui représentait une diminution de 10 % par rapport à l'estimation de 3,6 millions de 2000 (figure 4.1). Les données historiques montrent que le nombre de pêcheurs adultes actifs a diminué à un taux annuel moyen de 2 % au cours des dix dernières années.
En 2005, la majorité des pêcheurs actifs étaient des résidents qui pêchaient dans leur province ou leur territoire de résidence (près de 2,5 millions). Le reste de la population active de pêcheurs adultes était constitué d'un peu plus de 150 000 non résidents canadiens (Canadiens qui pêchaient en dehors de leur province ou de leur territoire de résidence) et de visiteurs (environ 628 000).
Figure 4.1 Pêcheurs adultes actifs, toutes catégories, Canada, 1995, 2000, 20051
Note :
1. Les estimations de 1995 et de 2000 ont été ajustées afin d'exclure le nombre total de pêcheurs actifs non résidents au Québec. L'ajustement a été effectué afin de comparer les résultats avec l'estimation de 2005.
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
4.1.1 Pêcheurs résidents
Les pêcheurs résidents demeuraient principalement en Ontario et au Québec (annexe A.3). étant donné le grand bassin de population de ces provinces, ce résultat n'a pas été surprenant. La tendance est constante depuis 1995. En 2005, les pêcheurs résidents de ces deux provinces représentaient près de 60 % de tous les pêcheurs résidents actifs au Canada. Pour ce qui est des chiffres réels, toutefois, les deux provinces comptaient moins de pêcheurs résidents actifs en 2005 qu'en 2000 (tableau 4.1).
En règle générale, les taux de participation des pêcheurs résidents ont diminué dans la plupart des provinces et territoires au cours des dix dernières années (tableau 4.2). De façon constante, les taux de participation des pêcheurs résidents ont été les plus élevés à Terre-Neuve-et-Labrador et au Yukon.
Région | 1995 | 2000 | 2005 |
---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | 122 677 | 101 945 | 131 578 |
Île-du-Prince-édouard | 11 380 | 8 617 | 6 929 |
Nouvelle-écosse | 57 941 | 56 110 | 43 775 |
Nouveau-Brunswick | 64 694 | 53 132 | 43 383 |
Québec | 1 026 743 | 813 590 | 655 764 |
Ontario | 1 039 581 | 814 887 | 764 374 |
Manitoba | 120 599 | 136 334 | 121 788 |
Saskatchewan | 132 955 | 130 076 | 119 824 |
Alberta | 219 807 | 182 044 | 179 461 |
Colombie-Britannique (eaux douces) | 294 439 | 235 691 | 211 403 |
Colombie-Britannique (eaux de marées) | 181 209 | 145 495 | 169 863 |
Yukon | 6 292 | 4 835 | 5 048 |
Territoires du Nord-Ouest | 7 523 | 4 720 | 2 138 |
Nunavut | … | 662 | 769 |
Canada | 3 285 840 | 2 688 139 | 2 456 876 |
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
4.1.2 Pêcheurs canadiens non résidents et étrangers
La catégorie de pêcheurs non résidents est constituée : (1) de non résidents canadiens qui pêchaient en dehors de leur province ou de leur territoire de résidence, et (2) de pêcheurs étrangers en visite au Canada. Au total en 2005, on comptait près de 780 000 pêcheurs dans ces deux catégories de pêcheurs non résidents (tableau 4.3).
Deux pêcheurs sur dix étaient des Canadiens qui pêchaient en dehors de leur province ou territoire de résidence. Le reste était constitué de pêcheurs étrangers, parmi les 36 millions de voyageurs entrés au pays en 2005 Note de bas de page 8. La tendance générale montre une diminution annuelle moyenne de 3 % de la population de pêcheurs non résidents au cours des cinq dernières années et un déclin annuel moyen de 1 % depuis 1995 Note de bas de page 9.
Région | 1995 | 2000 | 2005 |
---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | 21,6 | 19,0 | 25,5 |
Île-du-Prince-édouard | 8,4 | 6,2 | 5,0 |
Nouvelle-écosse | 6,2 | 6,0 | 4,7 |
Nouveau-Brunswick | 8,6 | 7,0 | 5,8 |
Québec | 14,2 | 11,0 | 8,6 |
Ontario | 9,5 | 7,0 | 6,1 |
Manitoba | 10,7 | 11,9 | 10,3 |
Saskatchewan | 13,1 | 12,7 | 12,1 |
Alberta | 8,0 | 6,0 | 5,5 |
Colombie-Britannique (eaux douces) | 7,8 | 5,8 | 5,0 |
Colombie-Britannique (eaux de marées) | 4,8 | 3,6 | 4,0 |
Yukon | 20,4 | 15,8 | 16,3 |
Territoires du Nord-Ouest | 11,3 | 11,5 | 5,0 |
Nunavut | … | 2,4 | 2,6 |
Canada | 10,8 | 8,8 | 7,6 |
Note :
1. Le taux de participation se définit comme la proportion de pêcheurs résidents de la population
totale de la province ou du territoire.
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
Province ou territoire | 1995 | 2000 | 2005 |
---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | 4,6 | 3,5 | 3,8 |
Île-du-Prince-édouard | 1,0 | 0,8 | 0,6 |
Nouvelle-écosse | 2,5 | 2,5 | 2,1 |
Nouveau-Brunswick | 9,2 | 8,0 | 7,2 |
Québec | 50,8 | 46,6 | .. |
Ontario | 571,5 | 606,9 | 501,6 |
Manitoba | 36,4 | 42,7 | 36,8 |
Saskatchewan | 44,0 | 41,9 | 37,3 |
Alberta | 12,5 | 13,9 | 12,4 |
Colombie-Britannique (eaux douces) | 71,4 | 68,0 | 59,4 |
Colombie-Britannique (eaux de marées) | 116,0 | 97,7 | 106,6 |
Territoire du Yukon | 7,5 | 6,4 | 5,8 |
Territoires du Nord-Ouest | 7,5 | 8,1 | 4,5 |
Nunavut | … | 0,9 | 1,1 |
Canada | 934,8 | 947,9 | 779,0 |
Note :
1. Le total du Canada pour 2005 ne comprend pas le nombre de pêcheurs non résidents au Québec.
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
4.1.3 Profil selon le sexe
Les hommes représentaient 74 % des pêcheurs adultes résidents, 85 % des pêcheurs non résidents canadiens et 89 % de tous les pêcheurs non résidents étrangers. Ces répartitions ont montré très peu de fluctuations au fil des ans (figure 4.2).
La figure 4.3 illustre l'âge moyen des pêcheuses et des pêcheurs actifs. En 2005, le pêcheur moyen était âgé de 49 ans alors que les pêcheuses étaient généralement âgées de 45 ans, comparativement à 44 et à 41 ans, respectivement, il y a dix ans Note de bas de page 10.Ces chiffres étaient considérablement plus élevés que l'âge moyen, en 2005, des Canadiens (38 ans) et des Canadiennes (40 ans) Note de bas de page 11.
Figure 4.2 Répartition des pêcheurs actifs par catégorie de pêcheurs et selon le sexe, Canada, 2005
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
Figure 4.3 Âge moyen des pêcheurs, par catégories de pêcheurs et selon le sexe, Canada, 2005
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
4.1.4 Profil selon l'âge
L'analyse de la répartition selon l'âge révèle la population vieillissante des pêcheurs actifs au Canada, qui se confirme davantage lorsqu'on compare le profil selon l'âge des pêcheurs canadiens en 2005 avec celui de la population générale (figure 4.4). En 2005, par exemple, plus de la moitié des pêcheurs canadiens étaient âgés de 45 à 64 ans, alors que seulement 26 % de la population canadienne, en général, se situait dans la même tranche d'âge.
Figure 4.4 Répartition selon le groupe d'âge des pêcheurs canadiens actifs et de la population générale, par groupes d'âge sélectionnés (proportion du total), 20051
Note :
1. Dans ce graphique, la répartition selon le groupe d'âge des pêcheurs canadiens actifs est fondée sur les totaux combinés de pêcheurs résidents et de pêcheurs canadiens non résidents.
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
4.2 Effort de pêche
4.2.1 Jours de pêche
Comme il est en corrélation directe avec le nombre de pêcheurs actifs, le nombre total de jours de pêche a également diminué au cours des dix dernières années. En 2005, les pêcheurs ont consacré 43 millions de jours à la pêche au Canada, dont 88 % étaient des jours de pêche de pêcheurs résidents (annexe A.5).
Le nombre moyen de jours de pêche par pêcheur est demeuré relativement stable depuis 1995 (13 jours) Note de bas de page 12, ce qui donne à penser que même si le nombre de personnes qui participent activement à une activité de pêche récréative a été beaucoup moins élevé, les personnes qui demeurent actives dans le domaine de L'enquête de 2005 sur la pêche récréative au Canada semblent y consacrer le même effort.
En 2005, les pêcheurs canadiens qui pêchaient dans leur région de résidence ont comptabilisé environ 38 millions de jours de pêche. Seulement 2 % de l'effort de pêche total (992 628 jours) pouvait être attribué aux Canadiens qui pêchaient dans d'autres régions, alors que les pêcheurs étrangers représentaient les 10 % restants (4,2 millions de jours) en 2005. En ce qui concerne le nombre moyen de jours de pêche de chaque catégorie de pêcheurs, les pêcheurs résidents ont enregistré une moyenne de 15 jours de pêche, alors que les groupes de pêcheurs non résidents canadiens et étrangers ont enregistré une moyenne de sept jours chacun.
4.2.2 Caractéristiques des voyages des non résidents
L'Enquête a également permis de recueillir de l'information générale sur les activités globales de tourisme des pêcheurs non résidents. On a questionné les pêcheurs canadiens en visite au sujet de leur nombre de voyages dans d'autres provinces ou territoires du Canada, et on a également questionné les pêcheurs étrangers à propos de leur nombre total de voyages au Canada en 2005 (peu importe la raison). La question de suivi a permis d'obtenir de plus amples renseignements concernant le nombre de voyages de pêche récréative. Dans l'ensemble, en 2005, les pêcheurs non résidents ont effectué plus de deux millions de voyages au Canada et ont passé plus de la moitié de leurs voyages (58 %) à pêcher (annexe A.6) Note de bas de page 13.
Les pêcheurs canadiens non résidents ont pêché, dans 34 % de leurs voyages, en dehors de leur région de résidence Note de bas de page 14. Les eaux de marées de la Colombie-Britannique ont encore constitué une forte attraction pour les pêcheurs canadiens non résidents, en partie en raison de ses espèces populaires, notamment le saumon quinnat et le flétan.
En 2005, l'Ontario a présenté la proportion la plus élevée de pêcheurs étrangers (75 %), conservant son statut de destination de pêche la plus populaire chez les non-Canadiens. La Colombie-Britannique a terminé deuxième Note de bas de page 15, suivie du Manitoba et de la Saskatchewan, qui comptaient, respectivement, 26 981 et 16 825 pêcheurs étrangers actifs.
4.3 Récolte
4.3.1 Poissons capturés et conservés
En 2005, les pêcheurs ont capturé 215 millions de poissons de toutes les espèces et en ont conservé près de 72 millions (annexe A.7). Les pêcheurs résidents de l'ensemble des provinces et territoires ont capturé 157 millions de cette récolte totale. Les pêcheurs étrangers ont capturé 54 millions (25 %) de poissons, alors que les pêcheurs canadiens non résidents ont capturé une proportion relativement peu élevée de la récolte totale de poissons (4 millions) durant l'année (figure 4.5 et annexe A.8).
Les pêcheurs résidents ont conservé 39 % des poissons qu'ils ont capturés, comparativement à des proportions de 22 % et de 18 % respectivement chez les pêcheurs non résidents canadiens et étrangers. En moyenne, chaque pêcheur résident a conservé 24 poissons en 2005. Chaque pêcheur canadien non résident a conservé en moyenne sept poissons, alors que les pêcheurs étrangers ont conservé en moyenne 16 poissons de différentes espèces.
Figure 4.5 Récolte totale de poissons (toutes les espèces) par catégories de pêcheurs, Canada, 2005
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
Plus de la moitié des récoltes de poissons signalées en 2005 ont été enregistrées en Ontario (115 millions). Le Québec et trois provinces de l'Ouest ont suivi (figure 4.6). Entre 2000 et 2005, l'Ontario a représenté la seule province dont le nombre total de poissons capturés a augmenté.
Figure 4.6 Récolte totale de poissons des pêcheurs du Canada (toutes les espèces), provinces sélectionnées, 20051
Note :
1. L'estimation de la Colombie-Britannique comprend les récoltes totales de poissons en eaux douces et en eaux de marées. L'estimation du Québec porte sur le nombre total de poissons récoltés par les pêcheurs résidents seulement.
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
Toutefois, la proportion globale de poissons conservés par les pêcheurs de l'Ontario n'était que de 22 %, comparativement à 67 % chez les pêcheurs du Québec (figure 4.7). Les pêcheurs qui ont pêché dans les eaux de Terre-Neuve-et-Labrador ont conservé près de 75 p. 100 de leurs prises cette année-là.
Figure 4.7 Poisson conservés en proportion de la récolte totale (toutes les espèces), par provinces sélectionnées, 2005
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
4.3.2 Profil selon les espèces
En 2005, les cinq principales espèces capturées dans chacune des trois catégories de pêcheurs représentaient 82 % de la récolte totale de poissons (figure 4.8). La dernière enquête marquait également la première année où la truite ne constituait pas la principale espèce capturée à l'échelle nationale. En 2005, le doré jaune était classé au premier rang et représentait près de 25 % du total des prises. Il était suivi de la truite, de la perchaude et de l'achigan.
Figure 4.8 Récolte totale de poissons, espèces sélectionnées, Canada, 2005
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
Le doré jaune représentait l'espèce capturée en plus grand nombre en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta (tableau 4.4). Le doré jaune capturé en Ontario représentait la majorité des espèces capturées par tous les pêcheurs à l'échelle du pays.
La truite représentait encore l'espèce capturée en plus grand nombre par les pêcheurs résidents (figure 4.9). La truite mouchetée, en particulier, a constitué la principale espèce capturée dans toutes les provinces de l'Est ainsi qu'au Québec. En 2005, le touladi, l'ombre de l'Arctique et le brochet du Nord ont constitué les espèces capturées en plus grand nombre dans les Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut et au Yukon. Il est intéressant (et on pouvait s'y attendre) de noter que même si les pêcheurs ont enregistré les plus grands totaux de captures dans les trois territoires, ce sont les résidents qui ont conservé la plus grande proportion de poissons, représentant au moins deux tiers du nombre total de poissons conservés dans chaque territoire.
Région | Espèce no 1 | Espèce no 2 | Espèce no 3 |
---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | Truite mouchetée | éperlan | Maquereau |
Île-du-Prince-édouard | Truite mouchetée | Truite anadrome | Maquereau |
Nouvelle-écosse | Truite mouchetée | Achigan à petite bouche | éperlan |
Nouveau-Brunswick | Truite mouchetée | Achigan à petite bouche | éperlan |
Québec | Truite mouchetée | Doré jaune | Perchaude |
Ontario | Doré jaune | Perche | Achigan |
Manitoba | Doré jaune | Brochet | Perche |
Saskatchewan | Doré jaune | Brochet | Perche |
Alberta | Doré jaune | Brochet | Truite arc-en-ciel |
Colombie-Britannique (eaux douces) | Truite arc-en-ciel | Saumon d'eau douce | Truite fardée |
Colombie-Britannique (eaux de marées) | Saumon quinnat | Saumon coho | Saumon rose |
Yukon | Ombre de l'Arctique | Brochet | Touladi |
Territoires du Nord-Ouest | Touladi | Brochet | Doré jaune |
Nunavut | Touladi | Omble chevalier | Ombre de l'Arctique |
Canada | Doré jaune | Truite | Perchaude |
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
Figure 4.9 Récolte totale de poissons (principales espèces capturées) des pêcheurs résidents et non résidents, Canada, 2005
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
Malgré la popularité de certaines espèces d'eau douce en 2005, tous les pêcheurs ont généralement conservé des proportions plus élevées de poissons de mer, comme l'éperlan et le maquereau, que d'espèces d'eau douce, comme la truite, la perchaude et le saumon. Le brochet, l'achigan et l'ombre de l'Arctique ont constitué les espèces les moins favorisées en matière de prises conservées.
Fait intéressant à noter, le pourcentage de morues conservées par les pêcheurs à Terre-Neuve-et-Labrador, qui était de 40 % en 2005, a considérablement diminué depuis 2000, année où il avait atteint un sommet de 95 %. Essentiellement, cette situation pourrait être attribuable au fait que la côte sud de Terre-Neuve-et-Labrador, région qui présente les taux de capture les plus élevés de cette espèce (93 %), constituait la seule zone ouverte à la capture et la conservation de poissons; toutes les autres régions de la province étaient soumises à un mandat de remise à l'eau des poissons.4.4 Dépenses directes liées à L'enquête de 2005 sur la pêche récréative au Canada
4.4.1 Dépenses directes totales
En 2005, les pêcheurs du Canada ont dépensé un total de 2,5 milliards de dollars en dépenses directes liées à la pêche récréative (annexe A.9). En dollars courants, ce total est demeuré relativement stable au fil des ans (tableau 4.5). Toutefois, les estimations indexées montrent que les dépenses directes totales liées à la pêche récréative ont diminué selon un taux annuel moyen de 1 % au cours des cinq dernières années, et de 2 % depuis 1995.
Année | Dollars courants (millions $) | 1992=100 IPC2 | Dollars constants de 1992 (millions $) |
---|---|---|---|
1995 | 2 492 | 104 | 2 396 |
2000 | 2 349 | 114 | 2 060 |
2005 | 2 466 | 127 | 1 942 |
Note :
1. Les estimations de 1995 et de 2000 ont été ajustées afin d'exclure le nombre total de pêcheurs actifs non résidents du Québec. L'ajustement a été effectué afin de comparer les résultats avec l'estimation de 2005.
2. IPC = indice des prix à la consommation.
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
En 2005, le transport ainsi que la nourriture et l'hébergement ont représenté les principales dépenses des pêcheurs du Canada (figure 4.10). Pour chaque dollar dépensé en biens et services directement liés aux activités de pêche, 66 % ont servi à couvrir les frais de transport et les dépenses liées à la nourriture et à l'hébergement durant l'année.
Comme il fallait s'y attendre, ces deux catégories ont représenté les trois principales dépenses liées aux voyages. Tout au long de 2005, chaque pêcheur actif a dépensé en moyenne 260 $ pour couvrir des frais de transport et de voyage, et 238 $ en frais de nourriture et d'hébergement dans le cadre de voyages de pêche.
Figure 4.10 Dépenses directes totales liées à la pêche récréative de tous les pêcheurs du Canada, par catégories de dépenses, Canada, 2005
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
4.4.1.1 Transport
Les dépenses liées au transport représentaient tous les coûts liés aux voyages, y compris les billets d'avion et d'autobus, les frais de traversiers, les frais de véhicules et les locations d'aéronefs. En 2005, les dépenses totales liées au transport, en dollars courants, ont atteint 844 millions de dollars. De 2000 à 2005, les dépenses liées au transport ont augmenté selon un taux annuel moyen de 3 % Note de bas de page 16.
évidemment, la hausse des prix du carburant a eu une incidence directe sur les frais de transport durant cette période. Les figures 4.11a et 4.11b comparent les prix au détail mensuels moyens de l'essence pour 2000 et 2005 et la proximité selon laquelle les prix du carburant ont suivi la tendance dans l'indice d'énergie Note de bas de page 17.
Les frais de transport moyens par pêcheur ont grandement varié dans les provinces et territoires. Par contre, les pêcheurs canadiens résidents qui pêchaient dans les eaux de marées de la Colombie-Britannique ainsi que les pêcheurs étrangers qui pêchaient à Terre-Neuve-et-Labrador ont présenté les frais de transport les plus élevés (respectivement 538 $ et 467 $).
Figure 4.11a Prix de détail moyens de l'essence (cents/litre) et indice des prix à la consommation d'énergie (IPC), par mois, Canada, 2000
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
Figure 4.11b Prix de détail moyens de l'essence (cents/litre) et indice des prix à la consommation d'énergie (IPC), par mois, Canada, 2005
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
4.4.1.2 Nourriture et hébergement
Les dépenses totales en nourriture et en hébergement (774 millions de dollars) ont représenté le tiers des dépenses directes totales liées à la pêche récréative au Canada. En 2005, un pêcheur actif a dépensé en moyenne 239 $ en nourriture et en hébergement. Toutefois, les dépenses moyennes par pêcheur pourraient plus que doubler, selon la catégorie et la région de pêche. Par exemple, en 2005, un pêcheur étranger de l'Île-du-Prince-édouard a dépensé plus de 700 $ (en moyenne) en nourriture et en hébergement.
Comme on s'y attendait, les frais d'hébergement ont représenté une plus grande proportion des dépenses totales en nourriture et en hébergement des pêcheurs non canadiens qui étaient plus susceptibles de rester au pays pendant au moins une nuit lors de leurs voyages de pêche. Cette situation fait contraste avec celle de leurs homologues canadiens résidents et non résidents dont les activités de pêche récréative avaient habituellement lieu sous forme de voyages d'une journée.
4.4.1.3 Forfaits
En 2005, les dépenses totales en forfaits ont atteint 487 millions de dollars. Les forfaits comprennent souvent un large éventail de biens et de services, notamment la nourriture, l'hébergement, le matériel de pêche et l'équipement, et visent à faciliter la tâche aux pêcheurs dans la planification de leurs voyages de pêche, en échange d'un certain prix.
Les forfaits sont devenus de plus en plus populaires au fil des ans, alors que beaucoup de pêcheurs ont commencé à profiter des marchés offerts par les camps de pêche, les services de guide, les pourvoyeurs et les agences de voyage. Il y a 20 ans, les forfaits représentaient 11 % des dépenses directes totales liées à la pêche récréative; en 2005, leur proportion a presque doublé (20 %). Les pêcheurs des Territoires duNord-Ouest et du Nunavut, principalement des pêcheurs non canadiens, ont consacré une proportion relativement élevée de leurs dépenses de voyages en forfaits en 2005 (figure 4.12).
Figure 4.12 Proportion des dépenses directes totales liées à la pêche récréative, par catégories de dépenses, dans les Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut et au Canada, 2005
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
4.4.1.4 Services de pêche, matériel de pêche et autres dépenses directes liées à la pêche récréative
En 2005, les dépenses en services de pêche, soit les locations de bateaux et les services de guide ainsi que les droits de permis et d'accès, ont totalisé 176 millions de dollars. Leur proportion des dépenses directes totales liées à la pêche récréative est demeurée relativement stable par rapport à 2000 (7 %).
À l'instar d'autres catégories de dépenses, les dépenses moyennes en services de pêche par pêcheur ont été très variables en 2005. Elles pouvaient être aussi peu élevées que trois dollars par pêcheur dans le cas de pêcheurs résidents du Nunavut; ce territoire n'imposant aucun droit de permis et que des droits d'accès minimaux. Les dépenses pouvaient également être aussi élevées que 170 $ et atteindre plus de 200 $, soit les montants payés par pêcheur par les pêcheurs non résidents du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve-et-Labrador (principalement pour des services de guide et des droits de permis).
En 2005, les dépenses liées aux achats de leurres, de lignes, d'appâts et d'autre matériel de pêche se sont élevées à 173 millions de dollars (ou 7 % des dépenses directes totales). Les pêcheurs résidents de partout au Canada ont consacré une proportion relativement élevée de leurs dépenses liées à la pêche en matériel de pêche (aussi élevée que 20 % chez les pêcheurs résidents de l'Île-du-Prince-édouard), comparativement aux pêcheurs non résidents. En règle générale, ce matériel a représenté environ 3 % des dépenses liées à la pêche des pêcheurs non résidents canadiens et étrangers.
4.5 Principaux achats et investissements
En 2005, les pêcheurs ont investi 5 milliards de dollars en bateaux, en moteurs, en matériel de camping, en véhicules spéciaux, en biens immobiliers et en biens durables liés à leurs activités de pêche récréative (annexe A.10). De ce total, environ 2,6 milliards de dollars étaient directement ou entièrement attribuables à la pêche récréative (annexe A.11). Comme pour ce qui est de la tendance des dépenses directes liées à la pêche récréative, les investissements totaux liés à la pêche récréative sont également demeurés stables depuis 1995 Note de bas de page 18.
Les bateaux et l'équipement connexe ainsi que les véhicules spéciaux ont représenté près de 60 p. 100 des investissements de 2,6 milliards de dollars entièrement attribuables à L'enquête de 2005 sur la pêche récréative au Canada. Ils ont été suivis par les investissements dans les terrains et les bâtiments (493 millions de dollars) et le matériel de camping (325 millions de dollars). Les 11 % restants ont été consacrés aux principaux achats d'attirail de pêche et à d'autres investissements divers (figure 4.13).
Figure 4.13 Principaux achats et investissements entièrement attribuables à la pêche récréative (tous les pêcheurs du Canada), par catégories d'investissements, Canada, 2005
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.
Essentiellement, les activités d'investissement des pêcheurs résidents ont permis de déterminer le profil général des investissements liés à la pêche récréative, leurs investissements ayant représenté 2,4 milliards de dollars ou 93 % des investissements totaux en 2005 (annexe A.12).
En 2005, les pêcheurs non résidents canadiens et étrangers ont investi 68 et 107 millions de dollars, respectivement. Les investissements de ces deux catégories de pêcheurs ont principalement été consacrés à l'achat de terrains et/ou de bâtiments.
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