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Méthodologie d’enquête et qualité des données

Cette section vise à illustrer les méthodes employées dans l’enquête de 2005, ainsi que les forces et les limites des données afin de pouvoir les utiliser et les analyser de façon efficace. L’information sur la méthodologie employée et sur la qualité des données provenant de l’enquête revêt une importance particulière lorsqu’il s’agit de les comparer aux données des autres enquêtes ou des autres sources d’information ou encore, pour tirer des conclusions ayant trait à l’évolution dans le temps.

6.1 Échantillonnage

On a envoyé par la poste deux type de questionnaires d’enquête, dont un destiné aux résidents et l’autre aux non-résidents. Note de bas de page 7 On a ensuite sélectionné des échantillons de résidents et de non-résidents en procédant à un échantillonnage aléatoire systématique et stratifié des bases de données sur les permis dont la stratification reposait sur les catégories de permis. On a ensuite stratifié davantage les échantillons de résidents en fonction de leur lieu de résidence.

La taille des échantillons était déterminée à partir de la fiabilité estimée du nombre de jours de pêche pour chaque strate, celle-ci étant calculée à partir des résultats de l’Enquête sur la pêche récréative au Canada de 2000.

6.2 Collecte, traitement, codage et estimation des données

L’enquête vit le jour en janvier 2006 après la diffusion d’un communiqué de presse coordonné sous l’égide de l’administration centrale du MPO (Ottawa). L’Ontario était chargée de distribuer l’enquête par la poste et d’en coder les réponses.

Au moment de recevoir le questionnaire du répondant, la province définissait les codes géographiques aux fins de l’enquête afin de pouvoir analyser les données sur la base de critères subprovinciaux/territoriaux. Le tout fut confié à un entrepreneur formé. On procéda ensuite à une inspection minutieuse des questionnaires afin de s’assurer que les données qu’ils contenaient étaient acceptables. La plupart du temps, il suffisait de s’assurer qu’on avait complété le questionnaire, de vérifier que l’information fournie par les pêcheurs était raisonnable et justifiée selon la région concernée. Cette étape consistait, entre autres, à évaluer les espèces capturées par zone, ainsi que la disponibilité de cette espèce particulière, à déterminer si les niveaux de prises indiqués étaient conformes aux limites acceptables, à comparer les résultats aux listes administratives afin d’éliminer toute substitution (lorsqu’un individu autre que le répondant désigné avait répondu), etc. Lorsqu’on eut complété l’évaluation et le codage des questionnaires, on les envoya à Ottawa pour analyse.

L’administration centrale du MPO a ensuite coordonné les illustrations, la saisie des données et la validation des réponses à l’enquête en collaboration avec le coordonnateur provincial. On a ainsi vérifié tous les documents avant de procéder à la saisie des données, alors qu’on a mis de côté ceux qui présentaient des quantités importantes de codes incomplets, des renseignements manquants, etc. Toutes les opérations de collecte, codage et saisie des données ont été complétées à l’automne 2006.

Voici quelles sont les étapes nécessaires afin de procéder à l’estimation des enquêtes :

Toutes les estimations relatives à l’effet et autres chiffres concernent les adultes (18 ans et plus). La moyenne de chaque lac repose sur le nombre de participants qu’on a déterminé, alors que les chiffres touchant l’ensemble du système reposent sur le nombre total de participants sur chacun des lacs faisant partie du système. Les renseignements qu’on retrouve dans les tableaux faisant référence aux totaux pour l’Ontario reposent exclusivement sur les activités des pêcheurs qui pratiquent leur activité sur les Grands Lacs. On présente cette information afin de refléter le niveau d’importance relatif associé aux Grands Lacs lorsqu’on compare l’information à toutes les activités des pêcheurs qui pratiquent leur sport sur les Grands Lacs en Ontario.

Même si on a compilé les dépenses par foyer, l’attribution en ce qui concerne la pêche sur les Grands Lacs, à l’exception des forfaits, reposait sur l’activité de pêche des individus. Dans les cas où l’on avait passé tous les jours sur le réseau des Grands Lacs, toutes les dépenses étaient affectées au système. Les dépenses pour chaque étendue d’eau du système étaient réparties en fonction du temps consacré sur chaque étendue d’eau. Si les jours passés sur le réseau des Grands Lacs ne représentaient qu’un sous-ensemble de tous les jours en Ontario, on estimait la partie des dépenses affectées au système d’après la proportion de l’activité dans le système. On répartissait ensuite les estimations par étendue d’eau du système en tenant compte du nombre d’activités sur chacune d’elles en tant que pourcentage du nombre total de jours sur le réseau des Grands Lacs. Les dépenses consacrées aux forfaits ont été réparties en ne tenant compte que des forfaits achetés précisément sur chacun des Grands Lacs.

6.3 Méthodes de pondération

On a produit des estimations pondérées pour s’assurer que les nouvelles données brutes de l’enquête reflètent les estimations touchant la population entière. Cette méthode consista simplement à recourir à une pondération inverse par strate au fur et à mesure qu’on connaissait les données relatives aux ventes de permis (population de détenteurs de permis divisée par l’échantillon obtenu). Lorsque les pêcheurs détenaient des types de permis différents, que ce soit par choix ou en vertu des règlements, on ajustait la pondération pour s’assurer de ne pas compter deux fois les pêcheurs détenant plusieurs types de permis.

On a ensuite comparé les estimations de la population de chaque strate d’intérêt aux statistiques officielles sur la population que détenait Statistiques Canada. Les données sur la population provenaient du recensement de 2001, alors que les estimations post-censitaires dataient du 1 juillet 2005. Les estimations initiales de la population et les estimations respectives des pêcheurs de chacune des strates ont été ajustées afin de tenir compte de ces statistiques. On a ensuite calculé la pondération des répondants pour les estimations de l’enquête en faisant appel aux fonctions standard de pondération inverse.

6.4 Méthodes d’ajustement suivant l’enquête

On a remis les résultats préliminaires de l’enquête à la province au début de 2007 en lui offrant la possibilité d’examiner les estimations préliminaires.

On a procédé à des ajustements dans la mesure où ils reposaient sur des erreurs identifiables ou à des changements nécessaires après avoir révisé l’information de nature administrative. La plupart des erreurs résultaient de l’identification inadéquate de l’espèce et les changements ont été relativement directs.

On a complété les révisions au plus tard au printemps 2007 et finalisé les résultats de l’enquête.

6.5 Qualité des données

6.5.1 Erreur d’échantillonnage

L’information relative à la fiabilité est présentée sous forme de coefficient de variation par rapport à la moyenne, soit l’écart type. Puisqu’on ne peut calculer les estimations exactes de la variance, on utilise plutôt le coefficient de variation de la moyenne pour évaluer la variabilité des données. L’annexe A.18 concerne la fiabilité statistique des principales variables pour tous les pêcheurs.

6.5.2 Erreur discrétionnaire

Plusieurs facteurs n’ayant rien à voir avec l’échantillonnage influencent également la fiabilité des données découlant de l’enquête. Par exemple, les répondants peuvent avoir interprété les questions de façon erronée, on peut avoir mal inscrit les réponses sur les questionnaires ou des erreurs ont peut-être été commises lors de la saisie des données ou de leur compilation sous forme de tableau.

Lors de la collecte des données, on s’est efforcé de réduire le nombre d’erreurs discrétionnaires dans l’enquête. Note de bas de page 8 Ces efforts ont consisté, entre autres, à vérifier complètement les données rapportées, à éditer celles-ci sur les plans de la validité et de l’uniformité, ainsi qu’à tenir des consultations continues avec les coordonnateurs de chaque territoire de compétence.

6.5.3 Limites au niveau des données

Malgré tous les efforts déployés pour améliorer la précision des données, les résultats de l’enquête présentent certaines limites. En comprenant ces limites, le lecteur pourra prendre des décisions informées avant de réaliser des recherches et des analyses plus poussées à partir des estimations contenues dans ce rapport. Par exemple, on n’abordait pas, dans l’enquête, pas plus qu’on ne tentait de mesurer les activités de pêche illégales et non déclarées entourant la pêche récréative en Ontario. Même si on ne considère pas que les données, telles le nombre de jours de pêche et la récolte des individus qui ont pratiqué la pêche récréative sans permis dans un endroit ou à une période où un permis était nécessaire, sont substantielles, il est possible de constater un impact s’il existe un moyen de mesurer une telle activité.

6.6 Comparabilité des données

Les résultats de 2005 peuvent se comparer directement aux enquêtes de 1995 et 2000. Les questions de base de l’enquête sont restées inchangées tout au long des divers cycles. Cependant, on devrait éviter toute comparaison avec les rapports d’avant 1995.

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