Comité permanent de la Chambre des Communes des comptes publics (PACP)
Bureau du vérificateur général
Rapport 6 – La surveillance des eaux arctiques
Table des matières
- Mot d’ouverture
- Notes sur les enjeux
- Rapport de la vérificatrice générale – conclusions et recommandations
- Rapport de la vérificatrice générale – plans d’action de gestion
- Rapport de la vérificatrice générale – communication d’information
- Le point sur les progrès réalisés relativement à la vérification de la Stratégie nationale de construction navale de 2021
- Capacité de la Garde côtière et mesures provisoires
- L’utilisation des connaissances autochtones dans les opérations de recherche et de sauvetage
- Mobilisation des partenaires de la région de l’Arctique
- Cartes de la période de questions
- La Garde côtière canadienne
- Intervention environnementale de la Garde côtière canadienne
- Renouvellement de la flotte
- Rapport du FOPO : Déversement de conteneurs de cargaison maritimes.
- Déposition des rapports du vérificateur général du Canada de l’automne 2022
- Incident de recherche et de sauvetage au pôle Nord
- Annexe 1 : Questions et réponses
- Annexe 2 : Note de scénario
- Annexe 3 : Fiche de conseils à l’appui des fonctionnaires comparaissant devant le Comité permanent des comptes publics de la Chambre
- Annexe 4 : Ressources
Mot d’ouverture
Monsieur le Président et membres du Comité, bonjour. Je m’appelle Annette Gibbons et je suis sous-ministre à Pêches et Océans Canada. Mon collègue le Commissaire Pelletier et moi sommes heureux de pouvoir comparaître devant le Comité au nom du Ministère et de la Garde côtière canadienne. Nous sommes également heureux d’être ici avec nos collègues d’autres ministères compte tenu de nos intérêts communs.
Pêches et Océans Canada gère les pêches et protège les eaux du Canada. La Garde côtière canadienne (GCC) est responsable des services et des programmes qui contribuent à la sécurité, à la protection et à l’accessibilité des voies navigables du Canada. Également, nous contribuons à la souveraineté et à la sécurité de notre pays, y compris dans le Nord, grâce à notre présence dans toutes les eaux canadiennes.
Je tiens à remercier le Vérificateur général d’avoir formulé des recommandations qui répondent aux risques de sécurité et de sûreté, et aux incidents liés à l’augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques.
Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne (GCC) sont d’accord avec les recommandations du Vérificateur général. Nous notons que ces recommandations font écho à des recommandations similaires formulées dans le rapport du Vérificateur générale de 2014 sur la navigation maritime dans l’Arctique canadien. Nous nous engageons à travailler avec leurs partenaires pour combler les lacunes dans la connaissance du domaine maritime de l’Arctique et pour accroître l’échange de renseignements.
La surveillance de l’Arctique à l’appui de la souveraineté et de la sécurité est un effort de l’ensemble du gouvernement qui intègre les capacités de plusieurs ministères.
Pour soutenir la présence du Canada dans l’Arctique, nous continuerons de travailler avec nos partenaires fédéraux et provinciaux/territoriaux, Premières Nations, Inuit et communauté Métis, ainsi qu’industriels afin d’offrir les actifs, les programmes, les outils et les ressources humaines nécessaires pour appuyer les intérêts du Canada en matière de surveillance, de présence et de sécurité maritime.
Nous nous engageons aussi à élaborer une stratégie de sécurité maritime dans l’Arctique, en collaboration avec nos principaux partenaires en sécurité, afin de présenter des solutions de connaissance du domaine maritime de l’Arctique qui sont fondées sur les risques.
Renforcement et renouvellement de notre flotte
Comme notre présence physique demeure importante pour la compréhension du domaine maritime, le renforcement et le renouvellement de notre flotte sont l’une des principales mesures que nous prenons pour soutenir la sécurité et la souveraineté dans le Nord.
Les investissements pour les brise-glaces et les navires résistants aux glaces annoncés dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale comprennent 16 navires multifonctionnels, 6 brise-glaces de programme, 2 navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique et 2 brise-glaces polaires.
De plus, pour contribuer de manière significative à l’exercice de la souveraineté du Canada dans l’Arctique et au soutien des capacités scientifiques en mer du Canada dans l’Arctique, ces nouveaux navires permettront de se consacrer aux services essentiels de déglaçage, à l’escorte de navires et au déglaçage des ports de commerce et de pêche afin d’assurer le transport sécuritaire des approvisionnements essentiels, des biens et des personnes dans les eaux canadiennes.
Plus précisément, les brise-glaces de programme joueront aussi un rôle primordial dans la prestation d’autres services essentiels aux Canadiens, comme la recherche et le sauvetage, les interventions environnementales, la sécurité maritime et les missions humanitaires.
Les brise-glaces polaires seront plus grands et plus puissants que les brise-glaces lourds actuels et permettront à la Garde côtière d’être active dans l’Arctique tout au long de l’année grâce à sa capacité accrue de soutenir diverses tâches, dont le programme des activités scientifiques en mer et la souveraineté dans le Nord.
Afin de maintenir les services aux Canadiens pendant la construction de nouveaux navires, la Garde côtière a mis en place des mesures provisoires pour « nous garder à flot » jusqu’à ce que les nouveaux navires soient prêts.
Ces mesures provisoires comportent deux volets. D’abord, nous effectuons d’importants investissements pour prolonger la durée de vie de notre flotte actuelle. Grâce à ce qui est appelé le Prolongement de la vie des navires, ou PVN, nous prolongeons en toute sécurité la vie utile de notre flotte afin de nous assurer que le personnel de la Garde côtière continue de disposer du matériel adéquat pour réaliser son travail crucial, jusqu’à l’arrivée de nouveaux navires.
Ensuite, nous avons acquis quatre navires provisoires, de sorte que, lorsqu’un navire existant est retiré du service pour subir des travaux de prolongement de sa durée de vie, nous sommes en mesure de le remplacer. Ainsi, nous pouvons assurer un service ininterrompu.
Centres d’opérations de la sécurité maritime (COSM)
La Garde côtière canadienne demeure activement engagée auprès de ses partenaires nationaux en matière de sécurité dans l’Arctique par le biais de ses contributions au programme multi-agences du Canada, Centres d’opérations de la sécurité maritime, ou COSM.
Ces centres regroupent la Garde côtière canadienne, le ministère de la Défense nationale, la Gendarmerie royale du Canada, l’Agence des services frontaliers du Canada, Transports Canada et Pêches et Océans Canada.
En tant que composante intégrée de l’appareil de sécurité du gouvernement, les COSM identifient et signalent les activités maritimes qui représentent une menace potentielle pour la souveraineté, la sécurité et la sûreté du Canada.
La Garde côtière canadienne aide les Centres d’opérations de la sécurité maritime en apportant son expertise et en transmettant des renseignements sur le trafic maritime.
Compte tenu du nombre énorme de navires naviguant à quelques kilomètres de notre littoral, il est impératif, pour des raisons de sécurité et de sûreté, qu’ils soient identifiés et surveillés.
Nos centres des Services de communications et de trafic maritimes (SCTM) surveillent et assurent la liaison avec l’ensemble du trafic maritime, et fournissent des renseignements cruciaux aux COSM afin d’assurer la sécurité des voies navigables du Canada, y compris dans l’Arctique.
En collaboration avec nos partenaires des Centres d’opérations de la sécurité maritime, nous axons actuellement nos efforts sur l’échange de renseignements et sur le prochain examen par un tiers de ces centres. Cet examen se concentrera sur l’analyse des fonctions et des résultats actuels des Centres d’opérations de la sécurité maritime afin de cerner les lacunes dans la capacité de faire connaître le domaine maritime.
En conclusion, Pêches et Océans Canada sait parfaitement que la connaissance du domaine maritime dans l’Arctique canadien est essentielle pour que nous puissions réagir de façon décisive aux incidents qui menacent la sécurité, la sûreté, l’environnement et l’économie du Canada.
Voilà pourquoi Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne continueront de collaborer étroitement avec tous leurs partenaires pour améliorer la sécurité et la sûreté dans les eaux arctiques.
Je vous remercie. C’est avec plaisir que je répondrai maintenant à vos questions.
Notes sur les enjeux
Rapport de la vérificatrice générale – conclusions et recommandations
- La Garde côtière canadienne (Garde côtière) continuera de travailler avec ses partenaires fédéraux en matière de sécurité afin de fournir les actifs, les programmes, l’expertise et les outils nécessaires pour soutenir les intérêts du Canada en matière de surveillance, de présence et de sécurité maritime dans l’Arctique. En outre, elle prend des mesures pour combler les lacunes en élaborant des plans d’action de gestion qui précisent les échéances pour donner suite aux recommandations
- En réponse aux recommandations de l’audit visant à réduire les obstacles à un échange efficace d’informations, la Garde côtière en tant que présidente actuelle des comités des Centres d’opérations de la sûreté maritime (COSM), s’est engagée, à mettre en œuvre le rapport d’évaluation de l’examen par une tierce partie (Deloitte).
- Cet examen prévu pour mai 2023, visera à identifier les lacunes qui ont un impact sur les COSM à fournir de la connaissance du domaine maritime.
- De plus, elle examine de nouveaux outils et de nouvelles technologies pour moderniser les capacités existantes, y compris le suivi et la surveillance d’un plus grand nombre de navires, afin de s’adapter à l’évolution du paysage de la sécurité nationale du Canada.
Contexte
En 2014, le Bureau du vérificateur général du Canada a réalisé une vérification de la navigation maritime dans l’Arctique canadien. Au moment de la vérification, le trafic maritime dans l’Arctique avait considérablement augmenté. Comme prévu, le trafic maritime a continué d’augmenter, tant sur le plan du nombre de navires qui naviguent dans l’Arctique que sur le plan des distances parcourues. Le trafic maritime a diminué en 2020 et 2021 sous l’effet des mesures prises pendant la pandémie. Toutefois, il est fort probable qu’il recommence à s’intensifier après la levée des mesures.
En 2021, le Bureau du vérificateur général du Canada a également réalisé une vérification de la Stratégie nationale de construction navale. En juin 2021, le Bureau du vérificateur général du Canada a avisé le Ministère qu’il mènerait une vérification de la protection du Nord, qui est devenue par la suite la vérification de la surveillance des eaux arctiques. Le rapport a été publié le 15 novembre 2022. Cette vérification visait à déterminer si les principales organisations fédérales ont mis en place la CDM nécessaire pour répondre aux risques et aux incidents de sécurité et de sûreté associés à l’augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques. Le ministère des Pêches et des Océans, Environnement et Changement climatique Canada, la Défense nationale, Services publics et Approvisionnement Canada, et Transports Canada comptent parmi les entités visées.
La vérification a mené à la conclusion que les organisations fédérales contrôlées n’avaient pas pris les mesures nécessaires pour renforcer la connaissance du domaine maritime afin de répondre de manière adéquate aux risques pour la sécurité et la sûreté associés à l’augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques, et que les mesures prises pour combler les lacunes étaient insuffisantes. Elle a également indiqué que les retards dans les services et les infrastructures (y compris les navires) mettent en péril la présence nécessaire des ministères respectifs dans les eaux arctiques.
Deux recommandations, adressées aux entités respectives visées, notamment Pêches et Océans Canada et la Garde côtière, ont été formulées dans le cadre de cette vérification.
La Garde côtière appuie les priorités du Canada dans l’Arctique de deux façons principales :
- La première consiste en la présence dans l’Arctique. La Garde côtière offre non seulement des services et des programmes essentiels aux collectivités du Nord, aux navigateurs et aux partenaires gouvernementaux, mais elle assure également une présence visible et forte du gouvernement du Canada dans les régions les plus éloignées du Nord canadien.
- La seconde concerne la mise en place d’une CDM en Arctique. La Garde côtière tire parti des systèmes de surveillance des navires et de son expertise maritime pour appuyer la détermination des menaces et des dangers. Elle joue également un rôle essentiel en éclairant et en soutenant les interventions en matière de sûreté, de sécurité, de défense et d’environnement.
- L’examen mené par une tierce partie concentrera ses efforts sur l’analyse des fonctions et des résultats actuels des COSM dans le but de cerner les lacunes existantes et éventuelles qui les empêchent de fournir une CDM.
- En sa qualité de présidente des comités de gouvernance des COSM, qui gèrent le travail des COSM, la Garde côtière a attribué un contrat à un tiers pour évaluer les succès et les lacunes du passé, ainsi que de mettre de l’avant des idées et des recommandations pour positionner les COSM sur la voie du succès pour l’avenir. La portée de ce travail soutient l’évolution et le renouvellement continus des COSM et s’aligne sur l’examen parlementaire à venir de l’état de la sécurité nationale du Canada en vertu du projet de loi C-59.
- L’examen est qualifié d’effort de « renouvellement », car l’objectif principal sera de cibler la position actuelle des COSM, puis d’envisager où ils devraient ou pourraient se trouver en fonction de divers éléments changeants et prévus du paysage de la sécurité. Afin de marquer efficacement une distinction avec l’interprétation plus traditionnelle du mot « examen », le mot « renouvellement » sera utilisé plus fréquemment et de manière interchangeable avec le mot « examen » dans la documentation ci-dessous. Le renouvellement fera référence au résultat global souhaité pour positionner les COSM sur la voie du succès, afin de déterminer ce qui doit être fait maintenant pour s’assurer qu’ils peuvent accomplir leur mission et continuer à évoluer avec le paysage en constante mutation de la sécurité et de la sûreté maritimes.
- La Garde côtière a effectué et effectue actuellement d’autres essais pour déterminer les meilleurs outils et technologies nécessaires à la mise en œuvre d’une solution en matière de CDM en Arctique.
Rapport de la vérificatrice générale – plans d’action de gestion
- Il existe des lacunes de longue date dans la connaissance du domaine maritime (CDM) en Arctique en ce qui concerne la capacité du Canada de suivre les navires de manière continue et d’identifier les navires n’émettant pas de signaux. Actuellement, les capteurs terrestres limités, un système d’identification automatique (SIA) par satellite limité et les explorateurs n’ayant pas besoin d’un tel système comptent parmi les défis en matière de CDM en Arctique.
- La Garde côtière canadienne (Garde côtière) joue un rôle essentiel dans la production de CDM, qui constitue la principale source de données utilisée à l’appui des opérations maritimes fédérales. La Garde côtière s’efforce continuellement de relever les défis susmentionnés en peaufinant les outils existants et en évaluant les nouvelles capacités, ce qui améliorera sa capacité à suivre, surveiller et analyser plus de types de navires et en plus grand nombre.
- En outre, elle s’efforce d’obtenir des capacités de CDM en temps quasi réel grâce à l’intelligence artificielle. Ces capacités permettront de combler les lacunes dans l’identification à longue distance des navires entrants, le suivi continu des navires et l’identification des navires qui n’émettent pas de signaux.
- De plus, la stratégie de sécurité maritime dans l’Arctique, une initiative interministérielle dirigée par la Garde côtière, vise à orienter la politique et les objectifs opérationnels de la sécurité dans l’Arctique à l’avenir, en réponse à un éventail de menaces en évolution dans le domaine maritime mondial. Cette stratégie, qui devrait être terminée en juin 2023, a permis d’examiner les capacités du Canada et d’identifier les contraintes au sein de la structure opérationnelle, ce qui permettra aux ministères, individuellement ou collectivement, d’élaborer une analyse des options et/ou des solutions.
- Finalement, en sa qualité de présidente des comités de gouvernance qui gèrent le travail des COSM, la Garde côtière a octroyé un contrat à un consultant externe (Deloitte) afin de cerner et analyser les lacunes existantes et potentielles, et de formuler des recommandations pour positionner les COSM pour le succès. La portée de ce travail appuie l’évolution et le renouvellement des COSM et s’harmonise avec l’examen parlementaire en vertu du projet de loi C-59, faisant état des efforts du Canada en matière de sécurité nationale.
Contexte
Dans le cadre de son plan en six points visant à renforcer la sécurité des transports, la Politique de sécurité nationale (PSN) a demandé la création de COSM sur les côtes est et ouest du Canada, où les principaux ministères et organismes pourront travailler en collaboration. Ces centres réuniront des représentants du ministère de la Défense nationale (MDN), de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), de Transports Canada (TC), de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et de la Garde côtière.
La Garde côtière est le principal contributeur à la connaissance du domaine maritime (CDM) au Canada. Elle fait partie de l’approche multiorganismes du Canada en matière de sûreté, de sécurité et de protection de l’environnement dans l’Arctique. Soulignons qu’aucune capacité ne peut à elle seule fournir une CDM efficace. La CDM exploite des capacités différentes et complémentaires pour cibler, surveiller et évaluer les menaces et les dangers éventuels. La Garde côtière participe à la collecte, à l’analyse, à l’intégration et à la diffusion d’informations auprès d’un éventail de décideurs.
En janvier 2021, le Comité directeur des SMA a chargé le Comité des DG d’élaborer un énoncé de la portée et la voie à suivre pour un examen par une tierce partie visant à évaluer de manière exhaustive la position future des COSM dans le contexte changeant de la sécurité maritime et nationale du Canada. Les divers comités de gouvernance des COSM ont collaboré avec succès à l’élaboration et à la mise au point des paramètres de l’examen par l’entremise de commentaires et de recommandations. À ce jour, une demande de proposition et un énoncé des travaux ont été complétés et affichés. De plus, les évaluations techniques et financières ont été complétées, et le service d’approvisionnement du MPO a pu attribuer le contrat à Deloitte, qui a été officiellement signé en décembre 2022.
À l’heure actuelle, elle étudie de nouveaux outils et de nouvelles technologies qui aideront à combler les lacunes de longue date en matière de CDM et à répondre au besoin de moderniser nos capacités existantes en raison de l’évolution du paysage de la sécurité nationale du Canada et des changements technologiques. Elle a effectué et effectue actuellement d’autres essais pour déterminer les meilleurs outils et technologies nécessaires à la mise en œuvre d’une solution.
La Garde côtière met actuellement à l’essai de nouveaux outils et technologies incluant une plateforme d’intelligence artificielle qui traite rapidement les données satellitaires avec d’autres ensembles de données fournis notamment par le SIA et les radars ainsi que les données gouvernementales pour fournir des informations en temps quasi réel. De même, elle a mis à l’essai Purple Trac, une plateforme utilisée pour évaluer le risque géopolitique et vérifier la conformité aux sanctions économiques, qu’elle souhaite maintenant acquérir.
Voici quelques exemples des capacités actuelles en matière de CDM. Le système d’identification automatique (SIA) est un système de suivi des navires qui fournit aux exploitants de navires des mises à jour automatiques sur la position des autres navires et sur d’autres données pertinentes concernant les déplacements de ces derniers. Le SIA vise à rehausser la capacité de la Garde côtière en matière d’identification et de surveillance du trafic maritime pour mieux déterminer quels navires s’approchent des eaux canadiennes ou y naviguent. Le Système interministériel de commandement, de contrôle et de communication maritimes intégrés (IMIC3) est, quant à lui, un système de connaissance de la situation maritime installé dans certains navires et centres d’opérations de la GCC et de la Marine royale canadienne (MRC). L’IMIC3 est un outil NON CLASSIFIÉ de connaissance de la situation maritime en temps quasi réel qui non seulement fournit une image du trafic maritime intégrée alimentée par le radar des navires, les suivis du SIA et le positionnement GPS du navire, mais qui permet aussi les contributions à cette image. À l’échelle mondiale, le Système d’identification et de suivi à distance (SISD) permet le suivi par satellite des navires de 300 tonnes brutes ou plus lors de voyages internationaux au moyen d’un émetteur à bord du navire.
La Garde côtière s’efforce de s’assurer que les capacités de CDM sont à jour et modernisées afin de combler les lacunes de longue date et de s’harmoniser à l’Organisation maritime internationale (OMI), qui définit la CDM comme la compréhension efficace de tout ce qui est associé au domaine maritime et qui pourrait affecter la sécurité, la sûreté, l’économie ou l’environnement.
Rapport de la vérificatrice générale – communication d’information
- La vérificatrice générale a conclu qu’il existe des obstacles qui entravent une communication d’information efficace concernant le trafic maritime dans les eaux arctiques.
- Un protocole d’entente (PE) sur la communication d’information a été un outil de gouvernance essentiel pour la communauté des centres des opérations de la sûreté maritime (COSM) depuis sa création. Le PE prévoit une révision annuelle par les partenaires des COSM, qui est en cours pour l’exercice financier actuel. Chaque ministère examine le PE afin de cerner les lacunes en fonction de son mandat actuel, dans le but de moderniser la communication d’information.
- En sa qualité de présidente des comités de gouvernance qui gèrent le travail des COSM la Garde côtière a octroyé un contrat à un consultant externe (Deloitte) afin de cerner et d’analyser les lacunes existantes et potentielles et de formuler des recommandations pour positionner les COSM pour le succès. Le rapport est attendu au mois d’avril / mai 2023.
- La Garde côtière a été un participant essentiel à l’examen de la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada et de la réponse de l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement. Elle continue de faire progresser le dialogue sur la communication d’information, ce qui nous a permis de mieux nous harmoniser aux autres partenaires fédéraux en matière de sécurité.
Contexte
La Garde côtière est le principal contributeur à la connaissance du domaine maritime (CDM) au Canada. Cependant, aucune capacité ne peut à elle seule fournir une CDM efficace. La CDM nécessite un effort coopératif et coordonné avec les autres ministères et organismes fédéraux, les nations alliées, les autres paliers de gouvernement et les intervenants clés.
Les COSM sont des installations sécurisées où les principaux partenaires fédéraux sont regroupés pour la communication d’information, l’analyse et la prise de décision dans un environnement qui soutient l’activité selon les niveaux d’autorisation de sécurité appropriés. Ce sont des centres d’intégration des renseignements dont la fonction principale est de recueillir, d’analyser et de communiquer des informations à l’appui des opérations liées à la sûreté maritime menées par les ministères dans le cadre de leurs mandats respectifs.
Bien que divers obstacles à la communication d’information aient été ciblés au fil des ans, le programme des COSM est toujours efficace dans l’exécution des tâches quotidiennes et surtout lorsqu’une intervention urgente du gouvernement du Canada est nécessaire, ce qui est d’autant plus évident dans des situations comme l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en raison de laquelle nous avons apporté des modifications à la Loi sur les mesures économiques spéciales (LMES). À titre d’exemple, les partenaires des COSM, ainsi que certains ministères clés du gouvernement du Canada, ont collaboré à consolider les efforts visant à s’assurer que l’information soit facilement communiquée afin de produire un plan national d’application de la loi maritime ainsi qu’un rapport de situation sur la sécurité maritime sur l’état de la LMES. Au sein des COSM et parmi les principaux partenaires, des efforts accrus pour créer et communiquer des informations propres à la situation en cours ont pu être observés. Cet exemple illustre clairement l’effort coordonné des COSM dans le cadre d’une intervention du gouvernement du Canada.
En janvier 2021, le Comité directeur des SMA a chargé le Comité des DG d’élaborer un énoncé de la portée et la voie à suivre pour un examen par une tierce partie visant à évaluer de manière exhaustive la position future des COSM dans le contexte changeant de la sécurité maritime et nationale du Canada. Les divers comités de gouvernance des COSM ont collaboré avec succès à l’élaboration et à la mise au point des paramètres de l’examen par l’entremise de commentaires et de recommandations. À ce jour, une demande de proposition et un énoncé des travaux ont été complétés et affichés. De plus, les évaluations techniques et financières ont été complétées, et le service d’approvisionnement du MPO a pu attribuer le contrat à Deloitte, qui a été officiellement signé en décembre 2022.
L’examen est qualifié d’effort de « renouvellement », car l’objectif principal sera de cibler la position actuelle des COSM, puis d’envisager où ils devraient ou pourraient se trouver en fonction de divers éléments changeants et prévus du paysage de la sécurité. Afin de marquer efficacement une distinction avec l’interprétation plus traditionnelle du mot « examen », le mot « renouvellement » sera utilisé plus fréquemment et de manière interchangeable avec le mot « examen » dans la documentation ci-dessous. Le renouvellement fera référence au résultat global souhaité pour positionner les COSM sur la voie du succès, afin de déterminer ce qui doit être fait maintenant pour s’assurer qu’ils peuvent accomplir leur mission et continuer à évoluer avec le paysage en constante mutation de la sécurité et de la sûreté maritimes.
Le point sur les progrès réalisés relativement à la vérification de la Stratégie nationale de construction navale de 2021
- Dans leur réponse au plus récent audit, au sujet de la surveillance de l’Arctique, les ministères ont convenu avec le BVG qu’il est important d’acquérir l’équipement en temps opportun et de gérer les risques pour maintenir les capacités du Canada si les remplacements sont retardés.
- En 2021, lorsque le BVG a rédigé un rapport sur la Stratégie nationale de construction navale, il a formulé une recommandation semblable soulignant l’importance de calendriers de travail fiables.
- Je vous annonce avec plaisir que deux des quatre mesures que nous avons ciblées en 2021 pour améliorer la fiabilité des calendriers sont déjà en place, et que nous sommes en bonne voie de mettre en œuvre les deux autres d’ici le 31 mars 2023 :
- Il fut identifié que les chantiers navals sont tenus d’élaborer des calendriers de projet intégrés qui sont plus robustes et qui tiennent compte des risques programmatiques des projets. Cette mesure a été mise en place.
- Une autre mesure mise en place, fut l’établissment d’une boucle de rétroaction avec les chantiers navals afin que les calendriers soient plus précis et fondés sur les résultats de la gestion de la valeur acquise.
- Afin de fournir une image réaliste des progrès réalisés à ce jour, nous engageons régulièrement des experts tiers pour évaluer le rendement des chantiers navals et nous avons assigné un spécialiste au suivi de l’avancement des travaux des chantiers. Cette mesure est en cours.
- Aussi en cours, est le recrutement d’une équipe spécialisée pour mieux suivre et faire respecter les calendriers des projets, y compris à l’échelle du programme.
- Par rapport aux recommandations de 2021, cette vérification va plus loin et recommande que nous élaborions également des plans d’urgence au cas où les équipements ne seraient pas remplacés en temps opportun.
- J’ai le plaisir de vous dire que la Garde côtière canadienne (Garde côtière) élabore déjà ce type de plans.
- Nous avons mis en place un certain nombre de mesures provisoires pour nous assurer que nous disposons de l’équipement nécessaire pour accomplir notre travail.
- En plus de faire avancer nos nouveaux projets de construction navale, la Garde côtière a également mis en place :
- un programme complet de prolongation de la durée de vie utile des navires pour nos bateaux actuels;
- l’acquisition de quatre brise-glaces provisoires pour maintenir la couverture pendant que notre flotte actuelle fait l’objet de travaux d’entretien;
- des affrètements ponctuels de navires commerciaux pour assister en cas de besoin.
- Nous continuerons à chercher des moyens d’améliorer la livraison en temps opportun des nouveaux navires tout en nous assurant de pouvoir continuer à fournir les services essentiels dont dépendent les navigateurs.
Contexte
En 2021, le Bureau du vérificateur général (BVG) a réalisé une vérification de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN), qui a donné lieu à trois recommandations, dont l’une concernait la Garde côtière : « Recommandation 2.36 : La Garde côtière canadienne, la Défense nationale et Services publics et Approvisionnement Canada devraient mettre en œuvre des mécanismes pour :
- obtenir des calendriers de travail complets, actualisés et fiables à l’appui des projets de construction navale;
- s’assurer que les progrès réalisés en vue d’atteindre les objectifs et de respecter les échéances de livraison des projets prévus sont surveillés afin de prendre des décisions éclairées en temps opportun. »
En réponse, le plan d’action de la gestion (PAG) de 2021 a ciblé quatre mesures que la Garde côtière allait entreprendre :
- Travailler avec Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) au renforcement des mesures contractuelles exigeant des chantiers navals qu’ils élaborent des calendriers robustes et qu’ils rendent compte des progrès et du rendement.
- Mise à jour : cette mesure a été achevée et entièrement mise en œuvre.
- Mettre en place une capacité interne au sein de la Garde côtière pour évaluer les calendriers et les rapports de rendement des chantiers navals, en utilisant la gestion de la valeur acquise comme outil d’évaluation pour suivre les progrès des chantiers navals.
- Mise à jour : cette mesure est en grande partie mise en œuvre, et son achèvement est prévu pour le 31 mars 2023.
- Établir une boucle de rétroaction avec les chantiers navals, afin de s’assurer que les évaluations de la Garde côtière sont transmises aux chantiers navals et intégrées dans des calendriers plus précis, en fonction des résultats de la gestion de la valeur acquise.
- Mise à jour : cette mesure a été achevée et entièrement mise en œuvre.
- S’appuyer sur le Bureau de gestion du programme d’approvisionnement de navires de la Garde côtière pour mettre en œuvre des stratégies visant à mieux gérer et à faire respecter les calendriers des projets, y compris la dotation d’un poste de spécialiste attitré à la fourniture de conseils et de soutien en matière de gestion des calendriers aux équipes de projet individuelles et au suivi des retards par rapport aux calendriers dans l’ensemble de la SNCN.
- Mise à jour : cette mesure est en grande partie mise en œuvre, et son achèvement est prévu pour le 31 mars 2023.
La vérification de 2022 du BVG sur la surveillance des eaux arctiques a donné lieu à deux recommandations :
- La Défense nationale, Transports Canada, Pêches et Océans Canada et la Garde côtière devraient collaborer à combler les lacunes de longue date dans la connaissance du domaine maritime en Arctique, notamment le manque de surveillance de manière continue, la connaissance insuffisante des petits navires et les obstacles à l’échange de renseignements courants.
- Pour remédier aux retards dans la livraison de l’équipement dans le cadre des projets visant à remplacer et à améliorer l’équipement fédéral essentiel utilisé pour la surveillance maritime dans l’Arctique canadien, et au risque que plusieurs pièces d’équipement cessent de fonctionner avant d’être remplacées, la Défense nationale, Transports Canada, Pêches et Océans Canada, la Garde côtière canadienne et Services publics et Approvisionnement Canada devraient :
- examiner les options permettant d’acquérir des équipements en temps opportun;
- élaborer et approuver des plans d’urgence pour faire face au risque de voir les capacités de surveillance réduites si des satellites, des navires ou des avions clés cessent de fonctionner avant d’être remplacés.
Capacité de la Garde côtière et mesures provisoires
- La flotte de brise-glaces de la Garde côtière canadienne (Garde côtière) fournit des services essentiels dans l’Arctique, notamment des services de recherche et de sauvetage, de communication et de trafic maritimes, d’aides à la navigation et d’intervention environnementale maritime, ainsi qu’un soutien aux activités scientifiques en mer.
- Les brise-glaces assurent également la livraison de fournitures essentielles aux collectivités du Nord, où 95 % des marchandises, y compris la nourriture, sont acheminées par bateau.
- Alors que la flotte vieillit et que les actifs de remplacement n’ont pas encore été mis en service, la Garde côtière met en œuvre des mesures provisoires pour assurer la prestation continue des services.
- Elle a d’ailleurs acheté trois brise-glaces commerciaux moyens et un léger destinés à remplacer les navires qui font l’objet de travaux de prolongation de la vie utile (PVU).
Contexte
La Garde côtière canadienne est souvent la seule présence fédérale dans l’Arctique et c’est elle qui assure la prestation des services essentiels au sein de cette région éloignée.
Elle s’est engagée à maintenir les niveaux de service alors que la flotte actuelle de brise-glaces est vieillissante et que les actifs de remplacement n’ont pas encore été livrés.
Afin de minimiser les interruptions de service pour les clients, elle a mis en place un certain nombre de mesures provisoires.
- Un programme complet de travaux qui prolongeront la durée de vie utile est justement conçu pour prolonger la durée de vie des navires existants, et l’acquisition de quatre brise-glaces commerciaux permet de s’assurer que les navires sont remplacés lorsqu’ils sont retirés du service pour subir de tels travaux.
- Le troisième brise-glace commercial moyen, le NGCC Vincent Massey, a récemment rejoint la flotte, le 17 octobre 2022, après avoir subi des travaux de conversion au Chantier Davie.
- Les brise-glaces commerciaux moyens soutiennent régulièrement les opérations de la Garde côtière dans le Nord.
La Garde côtière évalue ses actifs à l’échelle nationale, et le fait d’avoir des navires commerciaux provisoires au sein de la flotte offre une souplesse supplémentaire pour redéployer les actifs selon les besoins afin de répondre aux exigences en matière de services.
L’utilisation des connaissances autochtones dans les opérations de recherche et de sauvetage
- Depuis la mise en œuvre des initiatives du Plan de protection des océans, l’utilisation des connaissances autochtones dans les opérations de recherche et de sauvetage (R&S) a augmenté grâce à une plus grande participation des autochtones au système de R&S, tant dans les activités de prévention que d’intervention.
- Cela inclut la mise en œuvre nationale du projet Analyse axée sur les risques de la prestation des services maritime de recherche et sauvetage, permettant l’identification proactive des risques marins, nouveaux et émergents, sur la base des connaissances autochtones.
- Les connaissances locales et géographiques autochtones sont aussi essentielles à une intervention de R&S efficace dans l’Arctique. La création d’une station d’intervention maritime dans l’Arctique, avec de solides principes d’équité en matière d’emploi et d’inclusion, et l’augmentation de la capacité d’intervention communautaire, y compris le chapitre de la Garde côtière auxiliaire canadienne et le programme de bénévoles des bateaux communautaires autochtones, assurent la participation autochtone et renforcent la capacité d’intervention en matière de R&S.
- L’accent mis sur l’inclusion du Qaujimajatuqangit (prononcé khow-yee-mah-yah-too-kha-neet, savoir traditionnel inuit) le terme inuit pour le savoir traditionnel inuit, dans tous les domaines de la R-S dans l’Arctique a fait progresser l’engagement de la Garde côtière envers la réconciliation. Un exemple de cela est l’utilisation des noms de lieux traditionnels et des connaissances géographiques dans notre planification et nos opérations de R-S à la station d’intervention maritime de Rankin Inlet, au Nunavut, ce qui a permis une plus grande collaboration avec la communauté et une meilleure prestation des services de R-S de la Garde côtière dans la région.
Contexte
Le gouvernement du Canada s’est engagé à réaliser la réconciliation avec les peuples autochtones par le biais d’une relation renouvelée, de nation à nation, de gouvernement à gouvernement et entre les Inuits et la Couronne, fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat comme fondement d’un changement transformateur.
Par l’entremise du PPO, la GCC a mis sur pied le projet d’analyse des risques liés à la prestation des services de R&S maritimes (RAMSARD), qui effectue des examens cycliques de ses secteurs SAR. RAMSARD est un processus d’évaluation des risques qui permet de recueillir et d’analyser des données et d’impliquer les intervenants, les partenaires et les communautés afin d’identifier les risques et de produire des rapports contenant des conclusions et des mesures d’atténuation. Le processus RAMSARD fournit une méthode structurée pour identifier, évaluer et documenter : les risques maritimes d’une manière cohérente dans l’ensemble du système de R-S ; la capacité et l’aptitude actuelles d’intervention de R-S maritime en termes d’efficience et d’efficacité dans l’atténuation des risques maritimes ; et les configurations alternatives des ressources de R&S.
La Garde côtière finance la Garde côtière auxiliaire canadienne qui a entrepris une expansion de sa présence dans l’Arctique depuis 2015 et exploite maintenant des unités auxiliaires dans plus de 30 communautés arctiques. Ces unités bénévoles sont formées, équipées et assurées pour répondre aux incidents de R&S maritimes dans leurs eaux locales.
Grâce au renouvellement de la PPO, le Réseau d’intervention maritime côtier, établira et élargira les réseaux d’intervenants d’urgence. Le Réseau d’intervention maritime côtier comprend :
- Des investissements visant à augmenter le financement de base de la station d’intervention dans l’Arctique afin de continuer à fournir des services de R&S, d’acheter un navire de R&S dans l’Arctique construit à cet effet, et cela comprendra également la prolongation de la saison opérationnelle de la station. Cela permettra de mieux s’aligner sur la saison locale de navigation de plaisance dans l’Arctique.
- Des investissements dans les outils, l’équipement et l’infrastructure, y compris des investissements supplémentaires dans les communautés autochtones et les communautés du Nord, qui continueront à améliorer nos délais d’intervention.
Mobilisation des partenaires de la région de l’Arctique
- En raison de la taille et de l’éloignement de l’Arctique, en plus de la connectivité et de la capacité d’intervention en cas d’incident limitées dans cette région, la collaboration avec les gouvernements et les communautés inuits, métis et des Premières Nations, l’industrie, les autres ministères fédéraux, les provinces et les territoires, ainsi que les partenaires internationaux est essentielle pour assurer la sécurité et la sûreté maritimes régionales.
- La mobilisation des partenaires autochtones repose sur une approche fondée sur les distinctions afin d’assurer la reconnaissance, l’affirmation et la mise en œuvre des droits, des intérêts et des situations uniques des Premières nations, des Inuits et des Métis.
- La région de l’Arctique au sein du MPO et de la GCC coordonnent et travaillent avec les Inuits, les Premières Nations et les Métis grâce à des cadres de gouvernance régionaux individuels ainsi que d’autres activités de mobilisations, où les priorités communes sont discutées.
- Les partenaires de l’industrie participent, avec la région de l’Arctique, à divers forums maritimes, tel que la rencontre bi-annuelle du Conseil consultatif maritime de l’Arctique et de la région des Prairies et du nord, pour coordonner l’effort de transport maritime et de réapprovisionnement dans le Nord.
- La Garde côtière offre aux ministères fédéraux une plateforme opérationnelle pour exécuter leur mandat. Par exemple, le Service hydrographique du Canada utilise ses brise-glaces pour la cartographie bathymétrique. Des agents du MPO seront également à l’occasion à bord des brise-glaces. En plus de collaborer avec le MPO, en outre, la région travaille avec la Marine royale du Canada par l’entremise du Groupe de travail mixte sur l’Arctique, et avec la Gendarmerie royale du Canada et la Force opérationnelle interarmées du Nord par l’entremise du Groupe de travail sur la sécurité dans l’Arctique.
- L’attention accrue portée à l’Arctique et l’évolution de la géopolitique ont renforcé l’importance de la collaboration avec les États arctiques et d’autres partenaires internationaux aux vues similaires. La collaboration bilatérale comprend des exercices avec la Garde côtière des États-Unis (USCG) et le Commandement conjoint arctique danois.
Contexte
La création de la région de l’Arctique en tant que région opérationnelle autonome est un indicateur de l’engagement du Ministère à faire les choses différemment dans le Nord, notamment en collaborant avec les gouvernements, les organisations et les communautés inuits, métis et des Premières Nations afin de discuter des priorités communes et des améliorations à apporter aux programmes et aux services régionaux, et ce, dans le but de mieux servir les populations du Nord.
Dès 2018, le ministère des Pêches et des Océans (MPO) et la Garde côtière canadienne (Garde côtière) ont mené des séances de mobilisation approfondies avec les gouvernements et les organisations inuits, métis et des Premières Nations, les collectivités nordiques et les gouvernements provinciaux et territoriaux sur la mise en œuvre et les limites des nouvelles régions arctiques. Les priorités pour le Nord ont été déterminées au cours de cette mobilisation, lesquelles ont été officiellement adoptées par le Conseil de gestion du Ministère pour la région de l’Arctique, notamment : Accroître la capacité, la prestation des services et la présence des programmes et services du MPO et de la GCC dans le Nord; Inclure les connaissances autochtones dans la prise de décisions; L’élaboration des politiques doit être dirigée par les habitants du Nord à partir du Nord; éliminer les obstacles à l’emploi et créer des possibilités d’emploi dans les collectivités du Nord; Élaborer conjointement des stratégies d’adaptation aux changements climatiques; et combler les lacunes en matière d’infrastructure.
Récemment, la Garde côtière a recueilli l’avis de ces mêmes partenaires sur une stratégie pour l’Arctique destinée à orienter l’avenir de ses opérations pour les dix prochaines années. Cette stratégie sera publiée au printemps 2023.
Mobilisation des Autochtones
Le comité de la région de l’Arctique du MPO/Garde côtière et de l’Inuit Nunangat a été créé avec l’Inuit Tapiriit Kanatami et les quatre organisations inuites de revendication territoriale en novembre 2021. Le comité se réunit tous les trimestres pour discuter des priorités communes à l’Inuit Nunangat.
Des cadres de gouvernance régionaux sont en cours d’élaboration avec la société Makivvik, le gouvernement du Nunatsiavut, la Inuvialuit Regional Corporation, la Nunavut Tunngavik Incorporated, le Conseil Mushkegowuk, le gouvernement de la Nation crie, la Manitoba Métis Federation et la Nation dénée.
Un protocole de notification aux collectivités a été mis au point, dans le cadre duquel des avis publics sont envoyés aux personnes-ressources des collectivités afin de transmettre les informations concernant les opérations de la Garde côtière à proximité et d’en limiter les répercussions. Ce protocole offre également aux collectivités la possibilité de faire part de leurs préoccupations.
La région de l’Arctique collabore avec les collectivités par l’entremise de formations et d’exercices, notamment avec la Garde côtière auxiliaire canadienne. La région compte 33 unités auxiliaires composées de 458 membres et de 47 navires. Au cours de la dernière saison, les services de recherche et sauvetage (R et S) ont supervisé la formation de la Garde côtière auxiliaire dans 14 collectivités de l’Arctique et ont offert une formation sur les petites embarcations à de nombreuses autres. La Garde côtière s’entraîne aussi régulièrement avec la Garde côtière auxiliaire afin de maintenir l’état de préparation opérationnelle et de permettre aux équipages d’échanger leurs connaissances et de créer des liens professionnels.
Depuis 2017, le Plan de protection des océans et le Programme de bénévolat pour les bateaux communautaires autochtones ont accordé plus de 6,7 millions de dollars aux collectivités de l’Arctique pour soutenir 24 bateaux communautaires. À ce jour, la région de l’Arctique a formé 18 collectivités.
Le programme d’intervention environnementale renforce également la capacité d’intervention locale. Au cours de la dernière année, la région de l’Arctique a créé la toute première équipe d’intervention environnementale de la Garde côtière située au Nunavut, notamment avec l’embauche de cinq spécialistes de l’intervention à Iqaluit (NU), dont quatre sont des Inuits, et la mise en place d’un agent d’intervention environnementale, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les collectivités ont participé à des efforts de préparation et de planification, consistant en une formation et à des exercices de familiarisation avec les équipements.
Mobilisation des partenaires internationaux
Le Conseil de l’Arctique reste un forum multilatéral important pour les affaires arctiques, malgré l’interruption temporaire de ses travaux en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Une reprise limitée des activités du Conseil a eu lieu, mais uniquement lorsque ces activités peuvent être entreprises sans la participation du gouvernement russe et de ses représentants. La Garde côtière préside deux groupes subsidiaires du Conseil de l’Arctique : le Groupe de travail sur la prévention des urgences, la protection civile et l’intervention et le Groupe d’experts de réponse environnementale marine. En octobre 2020 et avril 2021, le Groupe de travail sur la prévention des urgences, la protection civile et l’intervention, axé sur les politiques, a collaboré avec le Forum des gardes côtières de l’Arctique, axé sur les opérations, pour mener des exercices conjoints.
Le Forum des gardes côtières de l’Arctique vise à renforcer la coopération et la coordination multilatérales des activités des gardes côtières entre les huit États membres dans le domaine maritime de l’Arctique. Les États membres optimisent les ressources collectives pour soutenir et mettre au point des activités maritimes sûres, sécuritaires et respectueuses de l’environnement dans l’Arctique, en plus de soutenir les opérations axées sur la collaboration au sein de la région. La Garde côtière a également fait preuve de leadership au sein du Forum en tant que présidente du Groupe de travail sur les opérations combinées. À la lumière de l’invasion non provoquée de l’Ukraine par la Russie, la Garde côtière a interrompu sa participation au Forum. La collaboration se poursuit avec des partenaires aux vues similaires dans l’Arctique sur des questions d’intérêt commun, car la coopération constructive sur les questions de recherche et sauvetage (R et S) et d’intervention environnementale dans l’Arctique demeure très importante.
Les activités du Forum restent en suspens, mais les sept États arctiques aux vues similaires continuent à planifier les prochaines étapes, puisque la présidence du Conseil de l’Arctique et du Forum sera assumée par la Norvège à compter d’avril 2023.
La Garde côtière organise un exercice de R et S lors d’une intervention environnementale en milieu maritime dans l’est de l’Arctique en août 2023, au cours duquel les partenaires internationaux collaboreront à améliorer l’interopérabilité en plus d’échanger des leçons apprises et des pratiques exemplaires afin d’améliorer l’intervention maritime dans l’Arctique.
Sur le plan bilatéral, la Garde côtière entretient des relations importantes avec la USCG, le Commandement conjoint arctique danois, la Garde côtière norvégienne et l’Administration côtière norvégienne. Elle s’exerce régulièrement avec la USCG et le Commandement conjoint arctique danois, notamment dans le cadre de l’Opération Nanook.
La Garde côtière et la USCG participent à un sommet annuel canado-américain, organisé en alternance chaque année par l’un des deux pays. En 2022, la Garde côtière a organisé le sommet en mettant l’accent sur la région de l’Atlantique.
La Garde côtière participe au dialogue canado-américain sur l’Arctique, dirigé par le département d’État américain et Affaires mondiales Canada. Cette initiative vise à établir un dialogue annuel exhaustif sur l’Arctique entre le Canada et les États-Unis qui sera le principal forum bilatéral pour la coordination des politiques et des programmes dans l’Arctique. Elle vise également à soutenir et à renforcer les discussions bilatérales entre les deux chefs d’État et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense afin de favoriser la collaboration.
La Garde côtière a établi des plans de coopération internationale avec le Commandement conjoint arctique danois, la Garde côtière norvégienne et l’Administration côtière norvégienne. Ces plans de coopération approfondissent l’engagement bilatéral et favorisent une coordination plus étroite entre les organisations grâce à l’échange d’informations et à des réunions de travail régulières. La portée de l’engagement comprend : des opérations dans l’Arctique; des activités de recherche et sauvetage et d’intervention environnementale; des formations et des exercices; le trafic et le transport maritimes; et l’application de la loi en matière de sécurité maritime et de pêche.
La Garde côtière s’engage et collabore également à l’échelle internationale en participant à des réunions et à des exercices avec l’Association of Arctic Expedition Cruise Operators (AECO), ainsi qu’à des réunions et à des exercices avec l’Arctic and North Atlantic Security and Emergency Preparedness Network (ARCSAR) et lors de l’atelier Advancing Collaboration in Canada-U.S. Arctic Regional Security (ACCUSARS) (faire progresser la collaboration Canada – États-Unis en matière de sécurité régionale dans l’Arctique). Le service de recherche et de sauvetage dans l’Arctique de la Garde côtière est responsable des relations de la Garde côtière au sein du ARCSAR, d’ACCUSARS et de l’AECO.
Plusieurs exemples clés de collaboration opérationnelle récente entre la Garde côtière et la USCG ont également eu lieu au cours des deux dernières années, soulignant la force de la relation qui unit le Canada et les États-Unis en ce qui concerne l’Arctique nord-américain, notamment la signature de l’annexe sur l’Arctique récemment révisée du Plan d’urgence bilatéral Canada–États-Unis en cas de pollution des eaux, en juin 2022 ; l’exercice de la mer de Beaufort en juillet 2022, qui a mis à l’essai la technologie de télédétection pour soutenir l’intervention environnementale; ainsi qu’un PASSEX entre l’USCGC Stratton et le NGCC Sir Wilfrid Laurier. En général, les PASSEX sont définis comme une période déterminée de navigation avec un navire d’un autre service ou d’un autre pays, tout en effectuant divers types d’opérations, comme les communications, les exercices sur petits navires et, dans certains cas, les opérations aériennes. Enfin, en 2021, pendant la traversée du passage du Nord-Ouest par le USCGC Healy, l’équipe de R et S de la région de l’Arctique a tenu un exercice conjoint à Resolute Bay, au Nunavut, auquel a également participé le NGCC Amundsen.
Mobilisation de l’industrie
Les exploitants commerciaux et les partenaires de l’industrie participent, avec la Garde côtière, aux réunions bisannuelles du Conseil consultatif maritime canadien, du Conseil consultatif maritime de l’Arctique et du Conseil consultatif maritime national, ainsi qu’aux réunions du groupe de travail sur le déploiement dans l’Arctique, afin de coordonner le soutien en matière de déglaçage des navires transportant des marchandises essentielles dans le cadre de l’effort de ravitaillement et de transport maritime dans le Nord.
Mobilisation du milieu universitaire
La Garde côtière collabore avec Jackie Dawson, Ph. D. (Université d’Ottawa) et Feiyue Wang. Ph. D. (Université du Manitoba) dans le cadre du projet de recherche TransArctic, qui vise à assurer la sécurité et la durabilité de la navigation maritime dans l’Arctique canadien grâce au développement commun de nouvelles connaissances pour éclairer les politiques. Le projet vise également l’élaboration conjointe de nouvelles technologies transformationnelles qui sont appropriées et mises à la disposition des peuples autochtones, des exploitants de navires et des autres décideurs afin de détecter, de réduire et d’atténuer les dangers liés au transport maritime.
La région de l’Arctique a organisé deux ateliers avec Jessica Shadian, Ph. D., et Arctic360, un groupe de réflexion canadien qui vise à réunir les secteurs public et privé ainsi que des sociétés de développement autochtones et des gouvernements du Nord afin d’aborder l’infrastructure et les priorités de développement économique connexes pour l’Arctique nord-américain.
Divers universitaires canadiens ont également été consultés pour l’élaboration de la stratégie pour l’Arctique, qui sera publiée au printemps 2023 et qui présente une vision décennale pour la Garde côtière dans l’Arctique.
PPO 2.0
Dans le cadre du PPO 2.0, la région de l’Arctique collaborera avec les collectivités locales à l’amélioration de la capacité d’intervention en cas d’incident dans l’Arctique au cours des quatre prochaines années, grâce aux mesures suivantes :
- de la formation et des exercices, notamment avec le renouvellement du soutien financier à la Garde côtière auxiliaire canadienne;
- le soutien à la participation des collectivités à la Garde côtière auxiliaire grâce à l’achat d’équipement et de navires par l’entremise du Programme de bénévolat pour les bateaux communautaires autochtones;
- la création d’un réseau et d’équipes d’intervention maritime côtière;
- l’expansion de la station d’intervention maritime de l’Arctique à Rankin Inlet; et
- la mise en place de 29 caches communautaires contenant de l’équipement d’intervention environnementale.
La région de l’Arctique collabore également avec les collectivités locales par l’entremise de la formation, des exercices et de la familiarisation avec l’équipement pour les programmes de SAR et d’intervention d’urgence.
Le PPO 2.0 permet également d’améliorer considérablement l’intervention environnementale grâce à de nouvelles capacités, notamment le réseau et les équipes d’intervention maritime côtière, la planification intégrée de l’intervention maritime, le renforcement du programme relatif aux navires préoccupants et la nouvelle initiative relative aux substances dangereuses et nocives.
La région de l’Arctique établira également jusqu’à quatre emplacements de regroupement dans l’Arctique et soutiendra les participants de ces emplacements jusqu’aux navires (ce qui éliminera un obstacle important pour le recrutement des employés de la flotte du Nord).
Cartes de la période de questions
La Garde côtière Canadienne
Enjeu
Quels sont les rôles et responsabilités de la Garde côtière canadienne?
Réponse
- Pendant ses 60 ans d’histoire, la Garde côtière canadienne (Garde côtière) est demeurée un symbole mondial de service et de sécurité d’un océan à l’autre.
- L’Agence possède et exploite la flotte civile du Canada et jouer un rôle fondamental dans la protection de l’environnement marin, de favorisant la croissance économique, en assurer la sécurité des marins sur l’eau, et en la souveraineté et la sécurité du Canada.
- La Garde côtière a une présence partout au pays, y compris dans la région de l’Arctique nouvellement créée, qui fait des progrès pour favoriser la réconciliation, les partenariats et la collaboration dans le Nord.
Contexte
Le 26 janvier 2022, la Garde côtière Canadienne (Garde côtière) a célébré ses 60 ans. Au cours de sa riche histoire, elle est demeurée un symbole mondial de service et de sécurité sur l’eau d’un océan à l’autre.
Au cours d’une journée normale, la Garde côtière :
- coordonne 19 interventions de recherche et de sauvetage;
- vient en aide à 43 personnes dans le cadre d’interventions de recherche et de sauvetage;
- sauve 13 vies grâce à l’intervention en mer
- gère les déplacements de 1 100 navires;
- effectue 11 patrouilles de pêches;
- soutient 11 relevés scientifiques;
- intervient dans 3 incidents de pollution;
- effectue la surveillance du fond de 5 km de chenaux navigables.
La Garde côtière possède et exploite la flotte civile du gouvernement fédéral, qui comprend actuellement 121 navires, allant de gros brise-glace à de plus petits véhicules à coussin d’air, et 22 hélicoptères.
L’organisme offre un soutien maritime essentiel aux Canadiens sur un territoire d’environ 5,3 millions de kilomètres d’océans et d’eaux continentales. Voici quelques-uns des services offerts :
- protéger l’environnement marin contre les incidents de pollution grâce à des fonctions de prévention et d’intervention;
- favoriser la croissance économique au moyen d’opérations de déglaçage pour faciliter la circulation des marchandises dans les eaux canadiennes;
- Veiller à la sécurité de la population sur l’eau en offrant des services de communications et de trafic maritimes en plus des services de recherche et de sauvetage;
- Appuyer la souveraineté du Canada et sa sécurité en établissant une forte présence fédérale le long des 243 000 km de côtes du Canada, soit un littoral plus vaste que celui de tout autre pays au monde.
L’organisme fournit des services directs de première ligne tout au long de l’année; il est prêt 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et fonctionne dans la plupart des conditions météorologiques.
La Garde côtière est un moteur économique, assurant la sécurité et l’efficacité du flux de 251 milliards de dollars du commerce maritime, la manutention de plus de 342 millions de tonnes de biens essentiels et le soutien de dizaines de milliers d’emplois au Canada par année. En 2020, le transport maritime a déplacé près de 103 milliards de dollars (20 %) d’exportations canadiennes vers les marchés mondiaux, et ont fait entrer 122 milliards de dollars (23 %) de la valeur totale des importations canadiennes. Dans l’ensemble, 21,1 % du commerce canadien est transporté sur l’eau.
Le mandat de la GCC est énoncé dans la Loi sur les océans et la Loi sur la marine marchande du Canada. La Loi sur les océans donne au ministre des Pêches et des Océans la responsabilité de fournir les services suivants :
- aides à la navigation;
- entretien des chenaux;
- recherche et sauvetage en mer;
- intervention en cas de pollution marine;
- déglaçage et gestion des glaces;
- services de communication maritime et de gestion du trafic maritime;
- appui aux autres ministères, conseils et organismes du gouvernement, en fournissant des services de navires et d’aéronefs ainsi que d’autres services.
La Loi sur la marine marchande du Canada donne au ministre les pouvoirs, les responsabilités et les obligations ayant trait aux domaines suivants :
- aides à la navigation;
- recherche et sauvetage;
- lutte contre la pollution;
- services du trafic maritime.
En outre, la Loi sur les épaves et les bâtiments abandonnés ou dangereux, qui est entrée en vigueur le 30 juillet 2019, confère à la Garde côtière de nouveaux pouvoirs et prévoit la responsabilité stricte de tenir les propriétaires de navires responsables, et de s’assurer que les dangers posés par les navires dans les eaux canadiennes soient correctement gérés.
Intervention environnementale de la Garde côtière Canadienne
Enjeu
Intervention au déversement de pétrole du MV Europe dans la baie English, en Colombie-Britannique, par la Garde côtière canadienne.
Réponse
- La Garde côtière canadienne est responsable d’assurer une réponse appropriée aux incidents de pollution marine dans les eaux canadiennes, tel que le déversement de pétrole du MV Europe.
- Ce travail est fait en collaboration avec les communautés autochtones et côtières, les municipalités, l’industrie et les partenaires fédéraux.
Si on insiste sur le déversement à la baie English
- En réponse au déversement de pétrole à la Baie English, la Garde côtière canadienne a établi une structure de commandement unifié pour gérer l’intervention et minimiser le dommage de pollution causé par le déversement.
- Grâce aux investissements du Plan de protection des océans, les gouvernement fédéraux, provinciaux, locaux et autochtones ont été mobilisés en réponse à ce déversement.
- Le propriétaire du navire est conscient de ses obligations concernant les coûts de ce nettoyage.
Contexte
Le programme d’intervention environnementale (IE) de la Garde côtière est le bras opérationnel du gouvernement du Canada chargé d’assurer une intervention appropriée en cas d’incidents de pollution marine provenant de navires ou de sources mystérieuses dans les eaux canadiennes.
La portée de l’intervention de la Garde côtière ne se limite pas aux déversements d’hydrocarbures, mais couvre les « incidents de pollution marine » définis de façon plus large dans la Loi sur la marine marchande du Canada. Cela comprend les déversements de substances dangereuses et nocives, ou les déversements de substances qui dégraderaient ou altéreraient la qualité des eaux dans une mesure préjudiciable à leur utilisation par les humains.
Le programme IE fournit un système (politiques, procédures, personnel et équipement) pour commander les interventions en cas d’incidents de pollution marine survenant dans les eaux canadiennes, dans le but de minimiser les risques pour la sécurité publique et les impacts environnementaux et économiques.
Le programme IE assure la surveillance des actions du pollueur, la préparation aux déversements (équipement, planification, formation, exercices) et l’intervention en cas de déversement (évaluation de la pollution, atténuation, confinement et collecte) ainsi que la gestion des incidents de déversement. Le programme d’IE intègre la science et les connaissances autochtones de la région dans les activités de préparation, d’intervention, de planification et de gestion des incidents.
La détermination de l’organisme responsable des déversements au Canada est basée sur la source et non sur l’emplacement du déversement.
La Garde côtière est responsable des déversements provenant des navires, des déversements d’origine inconnue et des déversements dans les installations de manutention des hydrocarbures pendant le chargement et le déchargement des navires.
Dans le cas où le pollueur est inconnu, ne veut pas ou ne peut pas répondre à son événement de pollution, la Garde côtière s’assurera qu’une réponse appropriée est réalisée en contractant des ressources ou en répondant elle-même.
Toutes les régions de la Garde côtière disposent d’un personnel d’intervention formé et d’installations à terre dotées d’équipements de lutte contre la pollution. Il y a environ 80 dépôts d’équipement d’intervention situés à des endroits stratégiques au Canada et à bord des navires de la Garde côtière. L’équipement plus lourd, comme les navires antipollution, les écrémeurs et les systèmes de balayage, se trouve dans les bases de la Garde côtière partout au Canada.
En outre, il existe une capacité de lutte contre la pollution financée par l’industrie, en vertu de laquelle les propriétaires de navires paient le coût de la préparation au risque environnemental posé par leurs activités. Ce financement soutient la capacité des organismes d’intervention. Cette préparation est établie et maintenue par des organismes d’intervention certifiés qui peuvent être engagés par les pollueurs pour fournir des services de lutte contre les déversements d’hydrocarbures en cas d’incident de pollution marine.
Le Canada a adopté le « principe du pollueur-payeur » dans sa législation et exige que les pollueurs paient pour les coûts de nettoyage et les dommages causés par la pollution. Les coûts de la Garde côtière relatifs à l’intervention peuvent également être récupérés auprès du pollueur.
Le 21 janvier 2023, un vol commercial a détecté un déversement de pollution émanant du porte-conteneurs M/V Europe, appartenant à China Shipping Container Lines, dans la baie English, à Vancouver, en Colombie-Britannique.
Le personnel de la Garde côtière a été chargé d’effectuer une évaluation et a confirmé un déversement d’hydrocarbures émanant du M/V Europe.
La Garde côtière a activé le plan d’intervention intégré de la région métropolitaine de Vancouver, a établi un poste de commandement de l’incident et a engagé le pollueur, les Premières nations, les partenaires fédéraux, provinciaux et municipaux dans un commandement unifié pour gérer l’incident et élaborer les objectifs de l’incident.
Le propriétaire du navire a retenu les services de la Western Canada Marine Response Corporation, l’organisme d’intervention certifié par Transports Canada sur la côte Ouest, pour mener des opérations d’intervention sur l’eau afin de contenir le déversement d’hydrocarbures et de récupérer toute pollution à l’extérieur de la zone de confinement. La Garde côtière a déployé du personnel sur place pour surveiller les opérations de récupération et pour diriger la coordination de l’intervention en cas de déversement avec tous les partenaires.
Le 22 janvier 2023, Transports Canada est monté à bord du navire pour effectuer des inspections.
Tous les hydrocarbures récupérables ont été retirés de la zone de confinement autour du navire.
Les vols de surveillance ultérieurs n’ont détecté aucune pollution par les hydrocarbures dans un rayon de cinq milles nautiques de la zone de l’incident et pas moins de 60 litres d’hydrocarbures ont été détectés comme ayant été rejetés par le navire.
Transports Canada a terminé l’inspection du navire et a estimé qu’il ne représentait plus une menace de pollution. Toutefois, le navire a été immobilisé jusqu’à ce qu’il corrige plusieurs déficiences constatées lors de l’inspection de Transports Canada.
Le pollueur a affirmé que la cause du rejet était liée à de l’eau huileuse qui s’est accumulée sur un panneau d’écoutille dans la cale à marchandises lors d’un exercice d’incendie et qui n’est pas passée par le séparateur d’eau huileuse. Transports Canada enquête sur cette allégation.
Le navire sera autorisé à accoster à Vancouver et à décharger sa cargaison, mais il ne pourra pas quitter le Canada tant que ses déficiences n’auront pas été corrigées.
Le 23 janvier 2023, la Garde côtière a mené des évaluations du rivage avec ses partenaires afin de déterminer si des activités de récupération sont nécessaires.
En vertu de la Loi sur la responsabilité en matière maritime, le pollueur est responsable de tous les coûts liés à l’intervention et aux dommages causés par la pollution, y compris les coûts d’intervention de la Garde côtière.
Renouvellement de la flotte
Enjeu
Combien coute le renouvellement de la flotte de la Garde côtière et à quel moment la flotte sera-t-elle opérationnelle ?
Réponse
- Les efforts de renouvellement de la flotte dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale demeurent une priorité essentielle pour que la Garde côtière puisse continuer à soutenir la sécurité et l’accessibilité des eaux canadiennes.
- Des progrès importants ont été réalisés pour soutenir les Canadiens et la sécurité de nos eaux :
- À ce jour, la Garde côtière a pris livraison de trois navires hauturiers de science halieutique, de 18 petits navires, de 23 hélicoptères et de quatre brise-glaces provisoires.
- Plus de 20 milliards de dollars en contrats ont été attribués dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale pour les approvisionnements de la Garde côtière et de la Défense nationale.
- Tout comme les canadiens, la Garde côtière est préoccupée avec les délais et le coûts.
- C’est pourquoi, des mesures provisoires, comme l’acquisition de quatre brise-glace commerciaux et la prolongation de la durée de vie des navires, sont en place afin d’assurer la continuité des services essentiels jusqu’à la livraison des nouveaux navires.
Si on insiste
- Les brise-glace sont essentiels à l’économie canadienne, car ils soutiennent le commerce toute l’année et le passage sécuritaire des marchandises.
- Le Canada investit dans six brise-glace destinés aux programmes et deux brise-glace polaires afin d’assurer la continuité des services essentiels de déglaçage. La Garde côtière fera également l’acquisition de jusqu’à 16 navires polyvalents dotés d’une capacité de déglaçage.
- Un brise-glace polaire sera construit aux chantiers navals de Vancouver. Les brise-glace destinés aux programmes et les brise-glace polaires seront construits au Chantier Davie, une fois que le processus du troisième chantier naval sera terminé (prévu au début de 2023).
Contexte
Le renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne est en cours. Des plans de remplacement financés sont actuellement en place pour la grande flotte de navires, y compris les suivants :
- Trois navires hauturiers de science halieutique, qui ont été livrés en 2019 et 2020.
- Un navire hauturier de science océanographique (NHSH).
- Deux brise-glace polaires.
- Jusqu’à 16 navires polyvalents.
- Deux navires de patrouille extracôtière de l’Arctique (des variantes de navires de la Garde côtière sont actuellement en construction pour le ministère de la Défense nationale).
- Jusqu’à six brise-glace destinés aux programmes.
Des travaux de construction sont actuellement en cours sur l’OOSV après la coupe d’acier en mars 2021. Des travaux de contrat auxiliaires sont en cours sur le projet de navires polyvalents à Vancouver Shipyards (VSY) après l’attribution du contrat en août 2020. De plus, les travaux du contrat auxiliaire sont en cours sur le brise-glace polaire VSY (contrat attribué en juillet 2021) pour finaliser la conception et préparer l’ingénierie de construction.
Les travaux relatifs aux brise-glace destinés aux programmes et à l’autre brise-glace polaire devraient commencer après l’ajout du Chantier Davie à la Stratégie nationale de construction navale (SNCN), ce qui est prévu pour le début de 2023. Les coûts détaillés de ces projets seront publiés une fois que les négociations et l’attribution des contrats d’ingénierie et de construction auront eu lieu avec le chantier naval.
Au cours des dernières années, l’attention des médias s’est portée sur l’augmentation des coûts et les retards constants dans l’acquisition de la flotte de grands navires de la Garde côtière. La Garde côtière a travaillé en étroite collaboration avec les chantiers navals et les intervenants internes afin de gérer et de résoudre les problèmes en cours.
La Garde côtière renouvelle également sa flotte de petits navires. Vingt-trois nouveaux petits navires ont déjà été livrés, y compris deux nouveaux navires de levé et de sondage de chenal et douze nouvelles embarcations de recherche et sauvetage qui ont été ajoutées à la flotte au cours des dernières années. Huit autres embarcations de recherche et sauvetage sera construit au chantier Hike Metal Products, à Wheatley, en Ontario, et au chantier naval Forillon, à Gaspé, au Québec et les travaux de conception sont en cours sur un nouveau Navire semi-hauturier recherche halieutique.
La Garde côtière a également terminé le renouvellement de sa flotte d’hélicoptères avec livraison de 16 nouveaux hélicoptères de transport léger et sept nouveaux hélicoptères de transport moyen. La Garde côtière a acquis le 16e hélicoptère léger en septembre 2021.
La Garde côtière a mis en place des mesures provisoires et a investi dans des travaux de prolongation de la durée de vie des navires afin d’assurer une prestation continue des services essentiels et de réduire l’incidence sur nos programmes jusqu’à ce que les nouveaux navires soient livrés. Cela comprend les mesures suivantes :
- Un programme complet de prolongation de la durée de vie des navires afin de maintenir la capacité opérationnelle de la flotte jusqu’à ce que les nouveaux navires soient construits.
- L’acquisition de trois brise-glace provisoires - dont le premier, le NGCC Captain Molly Kool, est entré en service en décembre 2018. Le deuxième, le NGCC Jean Goodwill, s’est joint à la flotte de la Garde côtière à la fin de 2020. La livraison du troisième navire, le NGCC Vincent Massey, est prévue en 2022.
- On a fait l’acquisition d’un brise-glace léger. Le contrat pour ce brise-glace a été attribué à Atlantic Towing Ltd. le 22 septembre 2021. Le brise-glace est arrivé au Canada en janvier 2022.
Annonces
Le 22 mai 2019, le premier ministre a annoncé le renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne, qui comprendra jusqu’à 18 nouveaux grands navires construits dans des chantiers navals du Canada, qui aideront la Garde côtière à maintenir la prestation de ses services essentiels et qui permettront la création de bons emplois de classe moyenne au pays.
- Le financement total des 18 grands navires est de 15,7 milliards de dollars, ce qui correspond aux premières estimations des budgets du projet, notamment les coûts de construction, de logistique et de soutien, les imprévus, les coûts de gestion de projet et d’infrastructure. Les coûts pour chaque classe de navire seront annoncés après les négociations contractuelles.
- Irving Shipbuilding construira deux patrouilleurs extracôtiers et de l’Arctique autres que ceux de combat, qui seront adaptés pour que la Garde côtière puisse effectuer un éventail de missions essentielles, notamment des patrouilles organisationnelles de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest (OPANO).
- Vancouver Shipyards construira jusqu’à 16 navires polyvalents pour appuyer un éventail de missions, y compris le déglaçage léger, l’intervention environnementale et la recherche et sauvetage en haute mer.
- Le gouvernement du Canada mènera également un processus concurrentiel pour la conception d’une nouvelle catégorie de petits navires, les nouveaux navires semi-hauturiers polyvalents, qui viendront compléter le travail de la flotte de grands navires dans les zones peu profondes et assurer la réalisation d’activités scientifiques semi-hauturières.
Le 2 août 2019, le gouvernement du Canada a annoncé que six nouveaux brise-glace destinés aux programmes seront construits pour la Garde côtière canadienne. Le gouvernement a également annoncé son intention d’élargir la SNCN en y ajoutant le troisième chantier naval canadien pour la construction du brise-glace destiné aux programmes.
- La demande de proposition a été transmise à Chantier Davie à la fin du mois de juillet 2020 et a été clôturée en 2021. Le Canada a annoncé le début des négociations de l’entente-cadre le 8 juin 2022. Celle-ci devrait être finalisée d’ici la fin de 2022.
Le 6 mai 2021, le Canada a annoncé l’achat de deux brise-glace polaires pour la Garde côtière canadienne. L’un sera construit aux chantiers navals de Vancouver (le brise-glace polaire avait été précédemment retiré de l’entente-cadre de VSY et remplacé par les 16 navires polyvalents), et l’autre devrait être construit au Chantier Davie, une fois qu’il sera qualifié pour devenir le troisième chantier naval du NSS.
Rapport du FOPO : Déversement de conteneurs de cargaison maritimes
Enjeu
Comment la Garde côtière canadienne répondra-t-elle au rapport du Comité permanent des pêches et des océans sur les déversements de conteneurs de cargaison maritime?
Réponse
- La Garde côtière canadienne accueille favorablement les recommandations du Comité permanent concernant les déversements de cargaison maritimes et travaillé avec des ministères partenaires pour fournir une réponse complète au rapport.
- L’amélioration et l’expansion des services aux Canadiens pour protéger l’environnement du Canada et soutenir la prospérité économique est une priorité clé.
- La santé et la durabilité de notre environnement marin sont liées non seulement à la prospérité du Canada, mais aussi au bien-être mondial. Les améliorations apportées à nos services d’intervention en cas de pollution marine profitent à tous les Canadiens.
Si on insiste
- L’incident de Zim Kingston était une opération d’intervention compliquée qui a mis en évidence les nombreux défis liés à l’intervention en cas de déversement de conteneurs maritimes. Nous nous engageons à améliorer encore nos capacités pour répondre à ce type d’incidents à l’avenir.
- Les investissements du budget de 2022 qui appuient la deuxième phase du Plan de protection des océans aideront à renforcer le système canadien de sécurité maritime afin de se préparer et d’intervenir en cas d’incidents similaires.
Contexte
Zim Kingston
Le 21 octobre 2021, le navire marchand Zim Kingston a signalé avoir perdu 40 conteneurs après avoir fait face à des conditions météorologiques adverses et de grandes houles à environ 38 milles marins à l’ouest de l’entrée du détroit de Juan de Fuca, au large de l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique. Plus tard, le navire a signalé avoir en fait perdu 109 conteneurs, dont deux qui contenaient des produits chimiques dangereux pouvant s’enflammer au contact de l’eau.
Le 23 octobre 2021, des cargaisons endommagées qui étaient encore à bord du navire ont pris feu. Seize (16) membres de l’équipage ont été évacués par la Garde côtière canadienne, et cinq membres de l’équipage sont restés à bord pour lutter contre l’incendie. Le propriétaire du navire a contracté deux remorqueurs commerciaux pour lutter contre l’incendie. Puisque l’on savait que deux autres conteneurs contenant des produits chimiques dangereux pouvant s’enflammer demeuraient dans la cargaison endommagée, des mesures de suppression des feux et de refroidissement ont été mises en œuvre pour réduire le risque de feu ou d’ explosion. L’équipage du GCCC Atlantic Raven a été chargé de soutenir la suppression des feux et le remorquage possible.
Les 109 conteneurs ont passé par-dessus bord dans le secteur du cap Flattery. Ils ont flotté vers le nord, et quatre d’entre eux ont échoué à quatre endroits différents à la pointe nord-ouest de l’île de Vancouver.
Les conteneurs perdus en mer contenaient en grande partie des marchandises diverses (jouets, jeux, équipement sportif, meubles, équipement électriques, articles ménagers généraux, chaussures, équipement optique/de photographie et pièces de véhicules).
On savait que deux des conteneurs ayant passé par-dessus bord contenaient des substances dangereuses, mais non polluantes pour les environnements marins.
Bien que la Garde côtière canadienne ait géré l’ensemble de l’intervention à la suite de l’incident, y compris le nettoyage des débris de cargaison, le propriétaire du navire a joué un rôle proactif tout au long de l’intervention et a embauché un entrepreneur en récupération pour trouver et retirer les conteneurs échoués. Ils ont aussi embauché des entreprises privées, des organismes à but non lucratif et des Premières Nations, qui ont contribué aux activités de nettoyage des plages.
Le propriétaire du navire a réalisé des relevés sonar pour trouver les conteneurs qui ont coulé à l’aire de mouillage de Constance Bank, et dans le secteur du cap Flattery. Aucun conteneur n’a été trouvé à Constance Bank, et la recherche d’objets de la taille d’un conteneur au cap Flattery n’a pas produit de résultats concluants. La Garde côtière continue de travailler avec les représentants du navire pour intervenir lorsqu’on signale la présence de débris possible du Zim Kingston.
Rapport du Comité permanent des pêches et des océans : Déversement de conteneurs de cargaison maritimes
Le Comité a accepté d’entreprendre une étude sur les répercussions des « déversements maritimes sur le milieu marin du Canada en ce qui concerne
- les impacts environnementaux des déversements de conteneurs de cargaison;
- l’amélioration des délais d’intervention et de l’efficacité des interventions en cas de déversement de cargaison;
- l’élimination des écarts de compétence afin d’améliorer la collaboration avec les bénévoles, les organismes de bienfaisance, les organismes provinciaux et territoriaux, les municipalités et les communautés autochtones au cours des interventions en cas de déversement;
- l’amélioration de la responsabilité du pollueur et de la redevabilité financière. »
Du 29 mars 2022 au 16 juin 2022, le Comité a mené six entrevues portant sur les déversements de conteneurs de cargaison maritimes avec des fonctionnaires, l’industrie, des communautés autochtones et des organismes à but non lucratif.
À la suite de ces entrevues, le Comité a formulé vingt-neuf (29) recommandations à l’intention du gouvernement du Canada, du ministère des Pêches et Océans et de Transport Canada. Bien qu’ils ne soient pas mentionnés dans les recommandations, Environnement et Changement climatique Canada, Services publics et Approvisionnement Canada et l’Agence des services frontaliers du Canada devront faire suite à un certain nombre des recommandations.
La portée complète des recommandations comprend l’établissement d’une capacité de surveillance et de nettoyage des débris marins, l’investissement dans la recherche et la surveillance pour comprendre les effets du polystyrène et d’autres matières plastiques, l’établissement d’une capacité d’intervention en cas de déversements de conteneurs de cargaison maritimes, l’élargissement des règlements relatifs aux porte-conteneurs, l’élaboration de règlements dans les manifestes des navires, la création d’un plan d’intervention en cas de déversement de substances dangereuses et toxiques, l’établissement d’une capacité de lutte contre les incendies en mer, l’élargissement de la capacité de remorquage d’urgence, l’étude de mécanismes de financement possibles autres que le mécanisme du pollueur-payeur, le soutien de l’interdiction de l’utilisation de mousse de polystyrène dans les forums internationaux et la collaboration avec les communautés autochtones pour veiller à ce qu’elles soient des partenaires actifs dans les efforts de nettoyage de déversements de conteneurs de cargaison.
Les 29 recommandations incluent 5 sur les impacts environnementaux ; 15 sur la réponse aux incidents ; 8 sur la collaboration entre juridictions ; et 1 sur la responsabilité des pollueurs et la responsabilité financière.
La majorité des recommandations s’adressaient à Pêches et Océans Canada et à Transports Canada. La participation d’Environnement et Changement climatique Canada, de l’Agence des services frontaliers du Canada (manifestes) et d’Innovation, Sciences et Développement économique (cellulaire et large bande pour les collectivités côtières) à un certain nombre de recommandations a également été requise.
Le budget de 2022 a annoncé l’intention de proposer des modifications à la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada afin de permettre la gestion proactive des urgences maritimes et de couvrir davantage de types de pollution. Les modifications à la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada 2001 répondraient à un certain nombre de recommandations du Comité permanent. Le renouvellement du Plan de protection des océans, lancé en 2022, comprend également un nouveau financement pour améliorer la préparation et l’intervention en matière de substances nocives et dangereuses et d’améliorer la coordination globale pour tous les déversements en mer.
Le gouvernement du Canada a soumis ses réponses aux 29 recommandations au Comité permanent des pêches et des océans le 1 février 2023.
Déposition des rapports du vérificateur général du Canada de l’automne 2022
Enjeu
Que fait le gouvernement pour assurer la sûreté et la sécurité dans les eaux arctiques associées à l’augmentation du trafic maritime?
Réponse
- J’aimerais remercier le vérificateur général d’avoir formulé des recommandations pour répondre aux risques et aux incidents en matière de sécurité et de sûreté associés à l’augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques.
- La Garde côtière est d’accord avec ces recommandations.
- Mon ministère s’engage à travailler avec ses partenaires pour combler les lacunes en matière de connaissance du domaine maritime dans l’Arctique, accroître le partage de l’information et veiller à ce que l’équipement, l’infrastructure, les biens et les capacités nécessaires pour appuyer la surveillance, la patrouille et la présence du Canada dans l’Arctique répondent aux intérêts des Canadiens en matière de sécurité maritime.
Si on insiste
- La connaissance du domaine maritime du Canada dans l’Arctique est essentielle pour que le Canada puisse réagir aux incidents susceptibles d’avoir des répercussions sur la sécurité, la sûreté, l’environnement et l’économie du pays.
- La GCC s’est engagée à évaluer et à analyser la capacité, les lacunes et les solutions de la Garde côtière afin de renforcer les capacités de surveillance des eaux arctiques.
- Le Ministère s’est engagé à élaborer une stratégie de sécurité maritime dans l’Arctique, en collaboration avec les principaux partenaires interministériels en matière de sécurité, afin de fournir des solutions de connaissance du domaine maritime de l’Arctique fondées sur les risques.
Contexte
Le Bureau du vérificateur général du Canada a réalisé un audit sur la navigation maritime dans l’Arctique canadien en 2014. Au moment de cet audit, le trafic maritime dans l’Arctique avait augmenté. Comme prévu, il a continué à augmenter, tant en ce qui concerne le nombre de navires circulant dans l’Arctique que les distances parcourues. Le trafic maritime a diminué en 2020 et 2021 en raison des mesures de lutte contre la pandémie, mais il est probable que le trafic augmente à nouveau une fois ces mesures levées.
Le Bureau du vérificateur général du Canada a également réalisé un audit de la Stratégie nationale de construction navale en 2021.
En juin 2021, le Bureau du vérificateur général du Canada a avisé le Ministère qu’il réaliserait un audit sur la protection du Nord, dont la portée a par la suite été définie comme un audit de la surveillance des eaux arctiques. Les travaux de cet audit seront publiés dans les Rapports du vérificateur général du Canada de l’automne 2022.
L’objectif de cet audit est de déterminer si les principales organisations fédérales ont acquis la connaissance du domaine maritime nécessaire pour répondre aux risques et aux incidents de sécurité et de sûreté associés à l’augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques.
Les entités visées par la présente vérification sont le ministère des Pêches et des Océans, Environnement et Changement climatique Canada, la Défense nationale, Services publics et Approvisionnement Canada et Transports Canada.
L’audit a permis de conclure que les organisations fédérales qui ont fait l’objet des vérifications n’avaient pas pris les mesures nécessaires pour renforcer la connaissance du domaine maritime afin de répondre adéquatement aux risques pour la sécurité et la sûreté associés à l’augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques, et que les mesures prises pour combler les lacunes étaient insuffisantes. L’audit a également permis de conclure que les retards dans les services et les infrastructures (y compris les navires) mettent à risque la présence nécessaire des ministères respectifs dans les eaux arctiques.
L’audit comporte deux recommandations, adressées aux entités respectives visées, notamment Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne.
Le Ministère est d’accord avec les recommandations de l’audit et prend des mesures pour y répondre, comme le souligne le plan d’action de la gestion qui détermine les échéances pour répondre aux recommandations, dans le cadre de l’engagement du Ministère à l’amélioration continue et à la responsabilité envers les Canadiens.
Toutefois, le Ministère a déclaré que le rapport d’audit, en particulier la deuxième recommandation concernant les améliorations à apporter pour remédier aux retards de livraison de l’équipement utilisé pour la surveillance maritime dans l’Arctique, avait déjà fait l’objet d’une recommandation dans le cadre de la vérification de la Stratégie nationale de construction navale par le vérificateur général. Bien qu’il soit impératif d’apporter des améliorations dans ce domaine, les mesures à prendre à cette fin font double emploi avec les engagements pris dans le plan d’action de la gestion pour la Stratégie nationale de construction navale.
Incident de recherche et de sauvetage au pôle Nord
Enjeu
- Les membres de la commission de la défense nationale de la Chambre des représentants ont exprimé leur inquiétude quant à la nécessité de coopérer avec la Fédération de Russie pour répondre à un incident de recherche et de sauvetage au pôle Nord.
Réponse
- Le Canada a établi de solides partenariats de recherche et de sauvetage (R-S) avec tous les pays de l’Arctique, par l’intermédiaire de l’Accord de coopération en matière de recherche et de sauvetage aéronautiques et maritimes dans l’Arctique, qui est légalement contraignant ainsi que via les partenariats multilatéraux tel que le Forum des gardes côtières de l’Arctique.
- L’invasion de l’Ukraine a mis en pause les activités d’engagement officiel avec la Russie. Si un incident de R-S maritime se produisait au pôle Nord, où le Canada et la Russie partagent la responsabilité de la recherche et du sauvetage, une collaboration pourrait être nécessaire.
- Un événement de R-S au pôle Nord nécessiterait probablement le soutien de plusieurs nations arctiques, étant donné la distance et la capacité de chaque nation à intervenir si loin au nord.
- Une réponse internationale efficace à un événement de R-S au pôle Nord est dans l’intérêt national du Canada afin d’ assurer la sûreté et la sécurité.
- Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec les Inuits, l’industrie des navires de croisière et d’autres partenaires fédéraux afin d’améliorer la préparation et l’intervention en matière de R-S dans l’Arctique canadien.
Si on insiste
- La sécurité des navigateurs, et la publique, demeure la priorité absolue de la Garde côtière canadienne.
- Le Canada condamne l’invasion illégale de l’Ukraine par la Russie et a interrompu toutes les activités non nécessaires avec la Russie.
- Le Canada est tenu, en vertu d’une convention internationale, de coopérer avec les nations arctiques en cas d’urgence maritime.
Contexte
La R-S aéronautique et maritime au pôle Nord est régie par l’Accord de R-S dans l’Arctique de 2011. Par convention internationale, le pôle Nord comprend l’intersection des responsabilités de R-S de cinq États arctiques : le Canada, les États-Unis, le Danemark, la Norvège et la Russie.
Le 3 mars 2022, le Canada, le Royaume du Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège, la Suède et les États-Unis ont publié une déclaration conjointe condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie et suspendant temporairement la coopération du Conseil de l’Arctique, y compris les présidences des groupes de travail, les secrétariats et les structures de gouvernance.
Le Forum des garde-côtes de l’Arctique, créé en 2015, est une organisation indépendante, informelle, axée sur les opérations et non liée par un traité, qui vise à favoriser une activité maritime sûre, sécurisée et respectueuse de l’environnement dans l’Arctique.
Le 11 mars 2022, une mise à jour a été affichée sur le site web de la GCC dédiée au FGCA, soit que la GCC suspendait ses activités en lien avec le FGCA : Forum des gardes côtières de l’Arctique (ccg-gcc.gc.ca)
Un événement de R-S au pôle Nord, une zone où convergent toutes les zones de responsabilité des partenaires de l’Arctique, pourrait nécessiter le soutien de toutes les nations de l’Arctique.
Le Canada a dirigé deux exercices internationaux liés à la R-S au pôle Nord en 2021. Ces exercices ont permis de vérifier que toutes les nations de l’Arctique pourraient être appelées à apporter leur soutien en cas d’incident maritime majeur.
La Garde côtière continue de travailler avec les communautés autochtones locales, l’industrie et nos partenaires internationaux aux vues similaires pour améliorer la préparation et l’intervention en matière de R-S dans l’Arctique canadien.
Annexe 1 : Questions et réponses
Programme Science en mer - Défis des navires de science halieutique de la Garde côtière
La Garde côtière canadienne (GCC) peut-elle maintenir sa capacité et assurer la continuité des ensembles de données entre les anciens et les nouveaux navires de pêche?Note de bas de page 1
- Le Ministère dispose de séries de données exhaustives, dont certaines séries chronologiques de relevés actuelles remontent aux années 1970. Ces séries chronologiques permettent à Pêches et Océans Canada (MPO) de suivre les fluctuations des stocks dans le temps et améliorent notre capacité à prévoir l’avenir des stocks. Elles fournissent une mine de connaissances sur l’état général des écosystèmes, sur la répartition des espèces, la croissance et les renseignements sur le régime alimentaire.
- Avant l’arrivée des nouveaux navires de recherche en 2019 et en 2020, le MPO et la Garde côtière canadienne ont mis au point un programme de pêche comparative afin de recueillir des échantillons en utilisant côte à côte les anciens et les nouveaux navires. Cela nous permet de comparer les données collectées par les deux navires et de procéder aux ajustements de données nécessaires pour tenir compte des différences entre les navires afin de pouvoir continuer à utiliser les séries de données actuelles.
- Malheureusement, depuis 2019, certains obstacles liés à la mise en service d’une nouvelle catégorie de navires, à l’entretien imprévu des navires plus anciens, aux conditions météorologiques, à la COVID-19 et aux problèmes d’armement en équipage ont eu une incidence sur notre capacité à réaliser ces relevés et sur nos évaluations à court terme.
- Cependant, quatre navires sont en mer pour la pêche comparative depuis la fin septembre et l’utilisation de nos navires hauturiers de science halieutique pour recueillir ces données essentielles demeurera notre priorité absolue.
- L’incertitude scientifique qui en découle est prise en compte dans l’avis scientifique fourni pour appuyer les décisions de gestion. Le MPO peut utiliser la modélisation et les projections pour combler certaines lacunes dans les données à court terme, et il continue de travailler en étroite collaboration avec la Garde côtière canadienne afin de profiter au maximum de toutes les occasions de recueillir des données sur les stocks essentiels et de préserver les séries chronologiques historiques des espèces commerciales importantes. Les décisions de gestion des pêches pour 2023 continueront d’être fondées sur les meilleures données scientifiques disponibles, sur les commentaires des partenaires et des intervenants, et sur des considérations socioéconomiques.
Déglaçage
Que fait la Garde côtière canadienne (Garde côtière) pour s’assurer que la mesure du rendement évalue correctement les besoins des clients et des intervenants dans l’Arctique en matière de déglaçage? Référence Point 6.53 du rapport du Bureau du vérificateur général du Canada (BVGC) de 2022; Points 3.39 à 3.50 du rapport du BVGC de 2014
- L’examen actuel des niveaux de service et des besoins en matière de déglaçage nécessite une mobilisation importante des intervenants afin de déterminer les domaines dans lesquels les besoins ne sont pas satisfaits.
- La mise à jour du niveau de service permettra de réévaluer les besoins particuliers de l’Arctique et de hiérarchiser les activités de déglaçage afin de garantir que les besoins des Canadiens sont satisfaits. Par exemple, à mesure que les besoins des utilisateurs de services évolueront, la Garde côtière continuera d’évaluer les périodes pendant lesquelles les services de déglaçage seront disponibles dans l’Arctique.
- Le maintien de solides indicateurs de mesure du rendement permettra de recenser les lacunes et les risques actuels et futurs.
Quelles mesures la Garde côtière s’efforce-t-elle de prendre pour s’assurer de satisfaire à la demande en matière de déglaçage dans l’Arctique au cours des 20 prochaines années, en tenant compte des initiatives actuelles liées au renouvellement de la flotte? Référence Point 6.54 du rapport du BVGC de 2022
- En misant sur les groupes consultatifs maritimes nationaux et régionaux, la Garde côtière est informée de l’évolution des tendances en matière de commerce et des périodes de commerce en fonction du changement climatique.
- Un partenariat étroit avec le Service canadien des glaces d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) permet aux intervenants du programme de déglaçage de demeurer informés des tendances associées au changement climatique et de leurs effets sur les conditions de glace prévues.
- La mobilisation à l’échelle régionale avec les gouvernements provinciaux et territoriaux permet à la Garde côtière de demeurer informée des tendances et des problèmes émergents aux fins de la planification à long terme.
- La tenue d’une évaluation détaillée sera envisagée parallèlement aux objectifs du programme et du renouvellement de la flotte et tiendra compte des travaux déjà réalisés dans le cadre de l’initiative de « composition de la flotte ».
Renouvellement de la flotte
Combien de navires la Garde côtière canadienne (Garde côtière) possède-t-elle actuellement et combien d’entre eux peuvent naviguer dans l’Arctique?
- La Garde côtière dispose actuellement d’une flotte de 26 grands navires et de 91 petits navires.
- Cette flotte compte six brise-glaces capables de naviguer dans l’Arctique, principalement pendant la saison estivale, lorsque l’Arctique est plus accessible.
Combien de navires la Garde côtière prévoit-elle acquérir et combien d’entre eux seront actifs dans l’Arctique?
- La Garde côtière est en train d’acquérir une future flotte de 126 navires, dont 31 grands navires et 95 petits navires pour satisfaire aux besoins opérationnels.
- La future flotte de la Garde côtière augmentera considérablement les ressources du Canada dans l’Arctique et comptera jusqu’à 26 navires capables de naviguer dans l’Arctique, notamment :
- 2 brise-glaces polaires;
- 6 brise-glaces de programme;
- 16 navires polyvalents;
- 2 navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique.
La future flotte améliorera-t-elle les capacités du Canada dans l’Arctique?
- Oui, car à l’heure actuelle, le Canada ne dispose d’aucune ressource maritime ayant les capacités ou la portée du brise-glace polaire.
- En se procurant deux brise-glaces polaires, la Garde côtière bénéficiera d’un accès illimité à l’Extrême-Arctique et pourra, pour la première fois, y mener des opérations tout au long de l’année.
À quelle date les nouveaux navires doivent-ils être livrés?
- Les deux navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique devraient arriver en premier, à compter de 2026-2027.
- Les autres navires capables de naviguer dans l’Arctique commenceront à arriver en 2030 :
- le premier brise-glace polaire;
- le premier brise-glace de programme;
- le premier navire polyvalent.
- L’arrivée du deuxième brise-glace polaire est prévue pour 2033.
Pourquoi le délai avant d’obtenir les nouveaux navires est-il si long?
- Il n’était pas prévu que les navires capables de naviguer dans l’Arctique soient les premiers à être livrés dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN).
- Lorsque la SNCN a été lancée en 2010, les chantiers navals canadiens n’avaient jamais construit de navires de cette taille et de cette complexité.
- Les chantiers navals devaient augmenter leur capacité afin de respecter les délais de livraison des navires qu’attendait le Canada. Cela a nécessité ce qui suit :
- des projets pluriannuels de modernisation et d’infrastructure d’envergure;
- un recrutement massif sans précédent de personnes de métier expérimentées en nombre suffisant pour construire les navires.
- Même si la période d’accroissement des capacités a pris plus de temps que prévu, la SNCN commence à atteindre une bonne vitesse de croisière.
- Le chantier naval Vancouver Shipyards Co. a livré les trois navires hauturiers de science halieutique à la Garde côtière.
- Le chantier Irving Shipbuilding a livré les trois premiers navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique à la Marine royale canadienne (MRC).
- Les plus petits chantiers navals du Canada s’affairent à construire et à livrer les petits navires de la Garde côtière.
- Même si nous avons connu des difficultés quant aux progrès réalisés par rapport à la SNCN, notamment en raison des effets de la pandémie de COVID-19, nous avons franchi de grands pas.
Que fait le Canada pour tenter d’améliorer les délais de livraison des navires?
- Les ministères partenaires de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) travaillent activement à l’amélioration des délais de livraison, notamment :
- en travaillant de concert avec les chantiers navals pour que ces derniers améliorent leurs capacités et leurs niveaux de productivité;
- en travaillant avec les chantiers navals pour élaborer des calendriers plus précis;
- en faisant appel à des experts pour surveiller les résultats des chantiers navals et produire des rapports à cet égard;
- en appliquant des mesures contractuelles pour inciter les chantiers navals à améliorer leur rendement.
- Le Canada et les chantiers navals possèdent aujourd’hui plus d’une décennie d’expérience à leur actif. Nous sommes convaincus que toutes ces mesures se traduiront par de nettes améliorations.
Mesures provisoires de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN)
Que se passe-t-il si les nouveaux navires ne sont pas livrés à temps?
- La Garde côtière canadienne (Garde côtière) a mis en place un certain nombre de mesures provisoires pour faire en sorte que nous puissions continuer à fournir des services aux Canadiens pendant que nous construisons de nouveaux navires. Voici quelques-unes de ces mesures.
- Un Programme étendu de prolongation de la vie utile des navires afin de prolonger la durée de vie de nos navires actuels.
- L’acquisition de quatre navires brise-glaces provisoires pour maintenir les services pendant la réfection de nos navires actuels afin de prolonger la durée de leur vie utile.
- L’affrètement de navires commerciaux pour apporter de l’aide, le cas échéant.
- Ces mesures nous permettront de continuer à fournir des services dans les eaux méridionales et dans la région du Bas-Arctique pendant que nous attendons la livraison de nouveaux navires.
- Toutefois, un problème aigu se pose en 2030, à savoir le retrait prévu du NGCC Louis S. St-Laurent (LSSL), car c’est actuellement le seul navire capable de naviguer dans l’Extrême-Arctique sans escorte et avec la capacité d’accueillir un hélicoptère.
- Si le LSSL n’est pas remplacé comme prévu, nous commencerons à avoir des problèmes de zone de couverture de programme à la fois dans le sud (déglaçage en hiver) et dans le nord (déglaçage en été, y compris le réapprovisionnement). Les navires provisoires permettront d’atténuer l’impact dans une large mesure, mais il y aura des répercussions sur le programme, en particulier en ce qui touche la présence dans l’Arctique et le déglaçage dans le Golfe.
- Même si les quatre brise-glaces provisoires nous permettront de remanier et de redéployer les navires afin de maintenir les services dans le Bas-Arctique pendant la haute saison estivale dans une mesure raisonnablement élevée, des problèmes se poseront dans l’Extrême-Arctique.
- De même, les services de déglaçage dans le sud peuvent être gérés à peu près de la même façon, mais avec une coque lourde de moins sur six, l’on peut s’attendre à des conséquences lors d’une année à plus forte concentration de glace.
Quand le retrait du NGCC Louis S. St-Laurent est-il prévu et quelle sera son incidence sur l’Arctique?
- À la suite de la prolongation de sa durée de vie utile, le NGCC Louis S. St-Laurent devrait être retiré du service en 2030, à l’âge de 61 ans. Son programme sera scindé et exécuté par deux navires, dont la livraison est prévue en 2030.
- Le premier brise-glace polaire prendra en charge les fonctions du NGCC Louis S. St-Laurent dans l’Extrême-Arctique et apportera des capacités arctiques améliorées à la flotte de la Garde côtière.
- Le premier brise-glace de programme assumera la majeure partie de la charge de travail du NGCC Louis S. St-Laurent en matière de déglaçage, qui s’effectue dans le Bas-Arctique (l’été) et dans les eaux méridionales (durant les mois d’hiver).
- Si l’un ou l’autre de ces navires n’arrive pas avant le retrait du NGCC Louis S. St-Laurent, les répercussions sur le programme se limiteront essentiellement à l’Extrême-Arctique.
- Les quatre brise-glaces provisoires nous permettront de remanier et de redéployer les navires afin de maintenir les services dans le Bas-Arctique pendant la haute saison estivale dans une mesure raisonnablement élevée.
- Les services de déglaçage dans le sud peuvent être gérés de la même façon, mais avec un brise-glace lourd en moins, l’on peut s’attendre à des conséquences lors d’une année à plus forte concentration de glace.
Le Bureau du vérificateur général (BVG) a recommandé de mettre en place des plans d’urgence en cas de retard de livraison des navires. La Garde côtière l’a-t-elle fait?
- La Garde côtière a déjà mis en place un ensemble de mesures provisoires pour accorder suffisamment de temps à la construction des nouveaux navires. Ces mesures servent également de plan d’urgence en cas de retard de livraison des nouveaux navires. Voici quelques-unes de ces mesures.
- Un programme intégré de prolongation de la vie utile des navires.
- L’acquisition de quatre brise-glaces provisoires.
- L’utilisation de navires commerciaux affrétés pour aider, au besoin.
- Cependant, le manque de disponibilité et le coût d’un brise-glace lourd provisoire ne nous permettent pas d’atténuer complètement l’écart de capacité entre le LSSL et le nouveau brise-glace polaire dans l’Extrême-Arctique. La gestion des ressources existantes et des navires provisoires sera utilisée pour atténuer autant que possible cette lacune.
- La Garde côtière s’est engagée à maintenir la prestation de services pour les Canadiens et l’industrie et continuera à réévaluer ces plans d’urgence à mesure que les projets de construction navale progresseront.
Audit de la SNCN et de la surveillance des eaux arctiques - retards dans la livraison du matériel
Que fera la Garde côtière pour remédier aux retards dans la livraison de matériel destiné à remplacer et améliorer les principales capacités fédérales utilisées pour la surveillance maritime dans l’Arctique canadien, situation que le BVG a signalée dans son audit de la surveillance de l’Arctique?
- Nous sommes heureux d’annoncer qu’un plan a été mis en place et qu’il est en cours d’exécution. Il permettra à la Garde côtière de continuer à assurer la sécurité de toutes nos eaux dans l’intérêt de tous les Canadiens.
- Le plan d’action de gestion (PAG) élaboré en réponse à l’audit de 2021 de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) aborde un certain nombre de questions essentielles pour s’assurer que les futurs navires de la Garde côtière canadienne destinés à soutenir la surveillance maritime dans l’Arctique canadien sont livrés en temps opportun.
- Plus précisément, en réponse à la recommandation formulée à la suite de l’audit de 2021, la Garde côtière a défini les quatre mesures suivantes dans le Plan d’action de gestion (PAG) de 2021 pour améliorer la fiabilité des calendriers.
- Travailler de concert avec Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) pour renforcer les mesures contractuelles exigeant des chantiers navals qu’ils élaborent des calendriers robustes et qu’ils rendent compte des progrès et du rendement.
- Mettre en place une capacité interne de la Garde côtière pour évaluer les calendriers des chantiers navals et les rapports de rendement, en utilisant la gestion de la valeur acquise en tant qu’outil d’évaluation.
- Établir une boucle de rétroaction avec les chantiers navals, afin de garantir que les évaluations de la Garde côtière sont transmises aux chantiers navals et intégrées dans des calendriers plus précis.
- Miser sur le bureau de gestion du programme d’approvisionnement en navires de la Garde côtière pour mettre en œuvre des stratégies visant à mieux gérer et faire respecter les calendriers des projets, notamment en dotant un poste de spécialiste attitré pour fournir des conseils et un soutien en matière de gestion des calendriers aux différentes équipes de projet, ainsi que pour suivre les retards du calendrier de la SNCN.
- Nous sommes heureux de signaler que la Garde côtière est en bonne voie pour mettre en œuvre toutes les mesures définies dans le plan d’action de gestion (PAG) de 2021 d’ici le 31 mars 2023.
- Les mesures suivantes ont déjà été mises en place.
- Exiger des chantiers navals qu’ils élaborent des calendriers directeurs intégrés robustes afin de tenir compte des risques liés aux projets.
- Mobiliser des tiers pour contribuer à l’analyse du rendement des chantiers navals.
- Affecter un spécialiste au suivi des progrès des chantiers navals à l’aide d’un outil de gestion de la valeur acquise.
- Établir une boucle de rétroaction avec les chantiers navals pour s’assurer que les calendriers sont exacts et fondés sur les résultats de la gestion de la valeur acquise.
- Mettre en place une équipe spécialisée pour mieux suivre et faire respecter les calendriers des projets, y compris au niveau du programme.
Considérations en matière de sécurité de l’équipage - prolongation de la durée de vie utile des navires
De quelle façon la Garde côtière canadienne tient-elle compte de la sécurité de l’équipage en ce qui concerne la prolongation de la durée de vie utile des navires?
- Le programme de prolongation de la durée de vie utile des navires de la Garde côtière est un mécanisme interne qui permet de s’assurer qu’un navire est maintenu dans un état de conformité avec les codes et les exigences réglementaires les plus récents. Ce travail garantit le plus haut degré possible d’intégrité de la structure et de soutenabilité des machines pour une exploitation sûre et continue du navire.
Collaboration entre les ministères fédéraux responsables de la connaissance de la situation maritime (CSM)
Quels sont les axes de responsabilité pour chaque partenaire des Centres des opérations de la sécurité maritime (COSM)?
- Les Centres des opérations de la sécurité maritime (COSM) sont composés de représentants du ministère de la Défense nationale (MDN), de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), de Transports Canada (TC), de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), de la Direction de conservation et protection du ministère des Pêches et des Océans (la Direction de C et P du MPO) et de la Garde côtière canadienne (Garde côtière).
Garde côtière
- Elle crée un système de connaissance de la situation maritime (CSM) : Elle surveille toutes les sources de données qui génèrent des renseignements sur la position et le mouvement des navires de toutes tailles naviguant dans les eaux canadiennes ou à proximité.
- Elle se tient au courant des mandats et des dossiers maritimes des partenaires du COSM et utilise son niveau élevé de connaissance de la situation maritime pour donner l’alerte lorsqu’un navire, une situation ou une anomalie est susceptible d’intéresser un partenaire.
- Les données et renseignements recueillis et analysés par le COSM de la Garde côtière peuvent être utilisés à des fins autres que la sûreté maritime, telles que l’analyse à long terme des mouvements de navires, des densités de trafic, des tendances de l’industrie, ou l’assistance à court terme pour trouver, suivre ou identifier un navire ou une catégorie de navires.
- Fait le lien entre les partenaires du COSM, la communauté de la sûreté maritime et la Garde côtière.
C et P du MPO
- Pêches - Protéger et gérer les pêches du Canada, y compris l’aquaculture, et appuyer la participation des communautés autochtones aux activités de pêche et d’aquaculture. La Direction des pêches veille également à ce que le réseau national de ports soit ouvert et en bon état.
- Écosystèmes aquatiques - Protéger les écosystèmes des océans, d’eau douce et aquatiques, ainsi que les espèces du Canada contre les répercussions négatives de l’être humain et des espèces envahissantes. Pour ce faire, nous nous appuyons sur des données scientifiques fiables et collaborons avec les communautés autochtones.
- Ensemble, la Garde côtière et la Direction de C et P du MPO collaborent avec d’autres partenaires des COSM pour assurer la connaissance de la situation maritime (CSM) en rapport avec les activités de pêche dans les eaux canadiennes et internationales, en utilisant les divers outils de CSM disponibles, y compris la détection des navires sombres.
- En outre, la Garde côtière fournit des ressources (navires et équipage) pour appuyer le mandat de la Direction de C et P sur l’eau.
- Autres partenaires des COSM : Les rôles des autres partenaires des COSM sont tirés du concept des opérations des COSM et ont donc été approuvés par chaque partenaire.
De quelle façon les partenaires des COSM collaborent-ils pour combler les lacunes en matière de connaissance de la situation maritime répertoriées dans le rapport du BVG?
- Les partenaires des COSM ont répondu au rapport du BVG en prenant les mesures principales suivantes, lesquelles sont conçues pour combler les lacunes en matière de connaissance de la situation maritime.
- Achèvement de l’élaboration de la Stratégie de connaissance de la situation dans le secteur maritime (CSM).
- Lancement d’une initiative de CSM de la flotte de surface, dans le cadre de laquelle les ressources des COSM seront utilisées pour certains navires de la Garde côtière. À ce jour, la Garde côtière a choisi le Henry Larson pour entreprendre cette initiative. En outre, la Garde côtière cherche à utiliser diverses ressources de CSM telles que le Système interministériel de commandement, de contrôle et de communication maritimes intégrés (IMIC3), la plateforme OCIANA, le projet de Système d’aéronefs télépilotés (SATP), etc., ainsi qu’à renforcer leur partenariat avec les Services de communications et de trafic maritimes (SCTM). En outre, la Garde côtière vise à intégrer ses fils de données au portrait de la situation maritime reconnue, qui est au premier plan de chaque COSM. Les capacités susmentionnées contribueront à la surveillance des eaux arctiques.
- Un examen par une tierce partie a été lancé afin de réaliser une évaluation complète de l’avenir des COSM dans le cadre de l’évolution de la sûreté maritime et de la sécurité nationale du Canada. Dans le cadre de l’examen, les fonctions et les résultats actuels des COSM seront analysés afin de déterminer les lacunes actuelles et potentielles qui ont un impact négatif sur la prestation de services de connaissance de la situation maritime (CSM) par les COSM. Un contrat a été attribué, l’objectif étant de produire un premier rapport d’ici l’été 2023.
- Achèvement de l’élaboration de la Stratégie de sécurité maritime dans l’Arctique, laquelle est une initiative interministérielle des partenaires des COSM. La Stratégie s’inscrit dans le cadre plus large de l’initiative du groupe de travail interministériel sur la sécurité maritime visant à renforcer les efforts en matière de sécurité maritime dans l’ensemble du Canada.
- Mise à l’essai de nouveaux outils de CSM (notamment Purple Trac et OCIANA), qui permettront de combler les lacunes existant de longue date en matière de CSM dans l’Arctique, en vue de réviser et d’affiner les exigences en matière de CSM.
De quelle façon les partenaires des COSM collaborent-ils pour résoudre les problèmes d’échange de renseignements recensés dans le rapport du BVG?
- Un protocole d’entente (PE) sur l’échange de renseignements entre les partenaires des COSM est en place depuis l’établissement des COSM.
- Les partenaires des COSM, [Les renseignements ont été retranchés, conformément à la Loi sur l'accès à l'information.], sont en train de revoir leur protocole d’entente sur l’échange de renseignements afin de déceler les lacunes en fonction de leur mandat actuel, et ce, dans le but de moderniser le processus d’échange de renseignements entre les ministères.
Collaboration de la GCC avec les communautés autochtones côtières concernant la connaissance du domaine maritime dans l’Arctique
Comment la Garde côtière canadienne (Garde côtière) collabore-t-elle avec les communautés autochtones côtières de l’Arctique en ce qui concerne la connaissance du domaine maritime?
- La région de l’Arctique de la Garde côtière entretient une solide relation de collaboration avec les collectivités du Nord et échange l’information pertinente sur les programmes avec ces collectivités, notamment la Sécurité maritime. Ces collectivités échangent à leur tour de l’information avec la Garde côtière, ce qui améliore la connaissance de la situation de la Garde côtière et, dans certains cas, la connaissance du domaine maritime. Cette collaboration aide la Garde côtière à améliorer la prestation des programmes.
- Dans le cadre du Pan de protection des océans du Canada (PPO), l’Initiative de sensibilisation accrue aux activités maritimes a été créée en collaboration avec les communautés autochtones et l’industrie, afin de fournir des renseignements en temps quasi réel sur l’activité des navires et d’autres renseignements sur l’environnement marin dans les eaux locales, par l’intermédiaire d’une plateforme Web conviviale. Lancée en 2019, la technologie est utilisée par de nombreuses communautés autochtones et côtières pour améliorer la connaissance de la situation sur l’eau. L’Initiative de sensibilisation accrue aux activités maritimes continuera d’accroître le nombre de partenariats avec les communautés autochtones et elle sera intégrée à d’autres initiatives du PPO. Le système lui-même sera également perfectionné afin d’améliorer davantage la sécurité maritime, la surveillance environnementale et la protection.
Cartes des eaux arctiques
Quelles sont les normes modernes de cartographie en ce qui concerne l’Arctique?
- Selon les paramètres établis par le Service hydrographique du Canada (SHC), les normes modernes pour un levé hydrographique comprennent un levé qui consiste en une couverture du fond à 100 % à l’aide d’un sonar multifaisceaux, d’un système de balayage à plusieurs transducteurs ou d’un système bathymétrique laser aéroporté (LIDAR). Dans le contexte de l’hydrographie de l’Arctique, lorsque l’on cite des mesures de couverture, le SHC inclut également des relevés qui sont considérés comme des « relevés adéquats », car à moins qu’il y ait des indications que la bathymétrie a changé (dragage, glissement de terrain sous-marin, tremblement de terre, etc.), une fois l’enquête menée conformément à ces normes, il n’est plus nécessaire de refaire un levé dans les secteurs qui répondent à ces critères. Un « levé adéquat » signifie que les profils continus du fond marin ont été mesurés, que les positions des navires ont été acquises au moyen de systèmes de positionnement par radio ou par satellite, et que les normes hydrographiques internationales ont été respectées.
Quels sont les risques en matière de sûreté et de sécurité pour les programmes de la Garde côtière canadienne (GCC) en raison du manque de cartes marines de l’Arctique?
- Comme tous les navires, les navires de la Garde côtière ne peuvent naviguer que dans des eaux connues pour être sécuritaires et dans les limites des capacités d’un navire ; le plus important, c’est que la flotte doit rester dans des eaux plus profondes que le tirant d’eau du navire et exemptes de dangers pour la navigation. Dans les zones qui ne sont pas cartographiées ou qui ne sont pas cartographiées selon les normes modernes, les exploitants de navires doivent procéder avec prudence et peuvent être incapables de fournir les services de recherche et sauvetage, les services d’intervention environnementale, ou des services de déglaçage lorsqu’il y a une grande incertitude quant à la capacité du navire de naviguer en toute sécurité dans une zone particulière. De même, en tant que plateforme de sécurité, un navire de la Garde côtière pourrait être incapable d’intervenir à certains endroits où il y a une incertitude quant à la bathymétrie des dangers pour la navigation.
- La Garde côtière est également responsable de la prestation des systèmes et des services d’aide à la navigation. Il s’agit notamment de la collecte de données passées et récentes, comme la circulation, la bathymétrie, les courants, les vagues et les conditions météorologiques, afin d’établir un système qui indique l’eau la plus sûre dans laquelle naviguer. Les eaux et les territoires de l’Arctique sont complexes, vastes et isolés, et le climat est rude. Les eaux ne sont généralement pas cartographiées selon des normes adéquates pour concevoir des systèmes d’aides à la navigation appropriés.
- La plupart des relevés sont effectués dans des voies et des corridors établis couramment utilisés. Dans de nombreuses régions, s’il n’y a pas de déclencheur important d’un changement environnemental, la bathymétrie datant des années 1980 est considérée comme adéquate. De nombreuses zones n’utilisent que des sondages à faisceau unique, ce qui peut limiter les détails de la composition du fond, et il y a parfois jusqu’à deux kilomètres entre les points. Le programme d’aide à la navigation vise à concevoir le passage le plus sûr possible, mais s’il est impossible de déterminer quelles routes navigables pourraient être disponibles hormis les voies actuellement utilisées, les systèmes numériques AtoN sont construits uniquement là où les utilisateurs se déplacent actuellement. Cela signifie qu’une grande partie des connaissances sont anecdotiques et recueillies au moyen de consultations et de connaissances locales. Compte tenu du manque de données, les mesures d’atténuation des risques appliquées dans le Sud sont actuellement trop complexes pour être appliquées dans le Nord. De plus, des conditions météorologiques et de la glace importantes peuvent modifier la composition du fond au cours de chaque saison. Sans bathymétrie régulière et à jour, le fond demeure inconnu et peut représenter une menace d’échouement, ce qui ne permet pas à la Garde côtière d’identifier le passage le plus sûr comme établi dans notre mandat.
Comment la Garde côtière appuie-t-elle l’amélioration de la cartographie de l’Arctique?
- Afin d'améliorer la cartographie de l'Arctique, plusieurs brise-glaces sont désormais équipés de systèmes SONAR multifaisceaux. En partenariat avec le Service hydrographique du Canada, les brise-glaces sont utilisés comme plateformes pour la cartographie spécialisée et opportuniste de l'Arctique canadien pendant la saison de navigation estivale.
- Dans le cadre de consultations régulières avec l’industrie et les collectivités locales, la Garde côtière recueille de l’information sur les activités ou les développements actuels et futurs. Ces renseignements sont fournis aux forums régionaux pour aider à établir les priorités en matière de cartographie dans l’Arctique, ce qui permet à la Garde côtière de créer des eaux plus sûres grâce à des systèmes appropriés d’aides à la navigation.
Installations navales à Nanisivik
Comment la Garde côtière canadienne va-t-elle tirer parti de la future installation navale de Nanisivik?
- Cette installation est exploitée par le ministère de la Défense nationale (MDN).
- Un protocole d’entente est en élaboration pour appuyer les objectifs opérationnels du MDN, tout en appuyant l’utilisation de cette installation par la Garde côtière pour les opérations dans l’Arctique.
Absence de pouvoir constabulaire au sein de la GCC
Quel mandat constabulaire (application de la loi) la Garde côtière canadienne (Garde côtière) a-t-elle dans l’Arctique?
- La Garde côtière n’a pas de mandat d’application de la loi.
Comment la Garde côtière aide-t-elle les autres organismes fédéraux à s’acquitter de leur mandat d’application de la loi dans l’Arctique?
- Conformément à la Loi sur les océans, la Garde côtière a le pouvoir d’appuyer d’autres ministères et organismes dans l’exécution de leurs mandats, notamment ceux qui concernent l’application de la loi, en fournissant des plateformes et des équipages de navire, au besoin, ainsi que d’autres biens et services. Par exemple, les navires de la Garde côtière transportent régulièrement du personnel d’organisations ayant des pouvoirs constabulaires, notamment la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Pêches et Océans Canada (MPO), Conservation et Protection (C et P), l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), etc.
Augmentation du nombre de stations permanentes de la GCC dans l’Arctique
Prévoit-on augmenter le nombre de stations de recherche et de sauvetage dans l’Arctique?
- La Garde côtière canadienne (Garde côtière) utilise une approche fondée sur le risque pour évaluer la capacité de recherche et sauvetage dans l’Arctique. L’accent mis sur l’accroissement de la capacité dans le Nord a été mis sur le renforcement de la capacité communautaire par l’entremise de la Garde côtière auxiliaire canadienne et sur l’élargissement de la capacité actuelle des stations de recherche et sauvetage à Rankin Inlet (Nunavut).
- La station d’embarcations de sauvetage côtier de Rankin Inlet a ouvert ses portes en 2018, grâce au financement du Plan de protection des océans. Grâce à un nouveau financement de 24,7 millions de dollars dans le cadre du Plan de protection des océans (PPO) renouvelé, la station commencera à être modernisée pour devenir une station d’intervention maritime dans l’Arctique. La Garde côtière utilisera ces ressources pour :
- embaucher et former des équipes supplémentaires provenant des collectivités locales ;
- prolongera la saison d’exploitation de la station d’un mois par année à compter de 2023 en vue d’une meilleure harmonisation avec la saison complète de navigation sans glace dans la région ;
- acquérir un navire de recherche et de sauvetage supplémentaire, construit spécialement pour les opérations dans l’Arctique ;
- entreprendre d’autres améliorations à l’infrastructure pour améliorer les capacités opérationnelles.
- Au cours de la saison 2022, le programme d’embarcations de sauvetage côtier Nord a entrepris trois exercices de R et S, est intervenu dans trois incidents de R et S et a patrouillé 1 240 milles marins.
Combien y a-t-il de stations de R et S dans l’Arctique?
- La Garde côtière a une station saisonnière de recherche et sauvetage à Rankin Inlet (Nunavut). Établie dans le cadre de la première phase du PPO, la première station de recherche et de sauvetage de la Garde côtière canadienne dans l’Arctique a ouvert ses portes à Rankin Inlet, au Nunavut, en août 2018, en tant que station d’embarcations de sauvetage côtier. Dans le cadre du PPO2, la Garde côtière a rebaptisé le centre pour en faire une station d’intervention maritime dans l’Arctique à compter de 2023.
En dehors des stations de la Garde côtière, quelle autre capacité de la Garde côtière se trouve dans l’Arctique?
- En plus de la station d’intervention maritime dans l’Arctique à Rankin Inlet, la région de l’Arctique dispose de ressources, d’installations et de personnel dans toute la région.
- Chaque année, entre 6 et 8 brise-glaces sont déployés dans l’Arctique entre mai et décembre. Au cours de la saison 2022, sept brise-glaces ont été déployés dans l’Arctique et ont fourni 611 jours de service, ont parcouru un total de 104 957 milles marins, ont fourni 61 escortes dans les glaces, et des navires de la GCC ont été affectés à 17 incidents de R et S.
- Il y a habituellement de six à huit hélicoptères, notamment les Bell 412 et 429, qui sont déployés dans l’Arctique.
- L’administration centrale de la région de l’Arctique est située à Yellowknife (T.N.-O.). Elle a également des bureaux et des bases régionaux à Iqaluit (Nunavut) et à Hay River (T.N.-O.). Des activités saisonnières ont également lieu à Iqaluit et à Hay River. Deux baliseurs saisonniers, le NGCC Dumit et l’Eckaloo, sont amarrés à la base de la Garde côtière de Hay River. À Iqaluit, le Centre des Services de communication et de trafic maritimes est ouvert de mai à décembre.
- En plus du centre des Services de communication et de trafic maritimes (SCTM) d’Iqaluit, il y a 11 sites de communication éloignés à Cambridge Bay, Coral Harbour, Killinek, Resolute, Enterprise, Hay River, Inuvik, Parson’s Lake, Yellowknife et Churchill.
- La région de l’Arctique compte 1 998 aides à la navigation dans la région, plus précisément 1 549 sur le fleuve Mackenzie et le Grand lac des Esclaves, 184 dans l’Arctique de l’Est, 161 dans l’Arctique de l’Ouest et 103 au Nunatsiavut.
- Le programme d’intervention environnementale et des navires préoccupants compte deux postes de personnel : à Hay River (T.N.-O.) et à Iqaluit (Nunavut). Elle compte deux autres postes sans personnel à Tuktoyaktuk, dans les Territoires du Nord-Ouest, et à Churchill, au Manitoba. Il y a une trousse d'équipement d'intervention rapide transportable par avion à Hay River et 21 dépôts d'outillage partout dans l’Arctique. Dans le cadre du renouvellement du PPO, 29 dépôts d'outillage supplémentaires seront achetés et distribués dans l’Arctique. D’autres investissements entraîneront une augmentation du personnel à divers endroits dans le Nord.
- La Garde côtière continue d’investir dans les collectivités nordiques et inuites, les Premières Nations et les Métis de l’Arctique pour participer à la section de l’Arctique de la Garde côtière auxiliaire canadienne (GCAC). La GCAC est un organisme sans but lucratif canadien qui fournit d’importantes capacités locales d’intervention en cas d’incident dans l’ensemble de la région de l’Arctique et en collaboration avec la Garde côtière canadienne.
- Dans l’Arctique, la GCAC compte maintenant 47 navires en activité dans 33 collectivités et 458 membres disponibles pour intervenir en cas d’incidents maritimes. Au cours de la saison 2022, la CCGA a répondu à 35 interventions. Le Programme de bénévolat des bateaux communautaires autochtones a permis de fournir des bateaux communautaires pour permettre la participation à la GCAC à Rankin Inlet, Yellowknife, Kugluktuk, Gjoa Haven, Pond Inlet, Arviat, Hay River, Inuvik, Churchill, Cambridge Bay, Ulukhaktok, Clyde River, Tuktoyaktuk, Nation innue, gouvernement du Nunatsiavut, Aklavik, Naujaat, Sanirajak, Igloolik et Kangirsujjuaq. Deux autres bateaux sont en construction pour Pangnirtung et Waskaganish.
Recours à des Rangers canadiens pour les opérations de recherche et de sauvetage
Un article publié dans le Hill Times du 5 décembre 2022 et intitulé « Canadian Rangers should have the maritime mission » suggère que le rôle maritime des Rangers canadiens devrait être élargi pour inclure la première intervention en cas d’incidents maritimes de R et S dans l’Arctique. Avez-vous un plan pour que les Rangers fassent de la R et S maritime?
- À l’heure actuelle, les membres des collectivités éloignées assument couramment de multiples responsabilités en matière d’intervention d’urgence et de préparation aux situations d’urgence ; il y a de nombreuses personnes qui sont à la fois des Rangers canadiens et des membres de la Garde côtière auxiliaire canadienne (GCAC). La Garde côtière a également collaboré avec les Rangers pour intervenir, au besoin.
- L’accent est mis sur le renforcement continu des partenariats à l’aide des éléments existants de l’approche pangouvernementale actuelle de notre gouvernement pour faire progresser la sécurité maritime, en mettant l’accent sur l’accroissement de la capacité de bénévolat communautaire par l’entremise de la Garde côtière auxiliaire.
Utilisons-nous les Rangers pour la recherche et le sauvetage maritimes?
- Les Rangers canadiens ont déjà une composante maritime et utilisent leurs propres navires pour effectuer la surveillance des eaux côtières et intérieures et pour se déplacer entre les destinations. Si les Rangers canadiens se trouvent dans une zone où se trouvent leurs propres navires lorsqu’un incident se produit, le cadre actuel du système de recherche et de sauvetage travaillerait avec les FAC pour tirer parti de leurs ressources afin d’intervenir de la même façon que tout autre navire de la marine dans la région.
Quelle est la différence entre les Rangers et la Garde côtière auxiliaire?
- La Garde côtière est responsable de la R et S maritime. Ce mandat est souvent rempli dans de nombreuses collectivités en tirant parti du réseau national de bénévoles de la GCAC. La GCAC reçoit des fonds de la Garde côtière pour la formation, l’assurance, l’équipement et le remboursement des coûts d’exploitation des navires, afin d’accroître la capacité de recherche et de sauvetage en mer partout au pays.
- Les Rangers canadiens sont une sous-composante de la Réserve de l’Armée canadienne qui fournit des forces légères et autonomes mobiles pour appuyer les opérations de sécurité nationale et de sécurité publique des Forces armées canadiennes au Canada.
- En plus des différents mandats et pouvoirs, les Rangers canadiens sont payés pour toutes les tâches officielles des FAC, tandis que les membres de la GCAC sont des bénévoles et seules les dépenses liées à une tâche sont remboursées au moyen d’accords de contribution.
Recherche et sauvetage au Labrador
Y a-t-il un plan pour accroître la couverture de R et S au Labrador?
- La priorité absolue de la Garde côtière canadienne (GCC) est toujours la sécurité des navigateurs et la protection du milieu marin.
- La Garde côtière fait des investissements importants pour accroître la capacité au Labrador, notamment :
- le rétablissement du Centre secondaire de sauvetage maritime à St. John’s en 2018, qui fournit une expertise locale pour coordonner les interventions de R et S maritime dans les eaux entourant Terre-Neuve-et-Labrador ;
- de nouvelles stations de R et S au sud du Labrador, à St Anthony, à Old Perlican et à Twillingate, à Terre-Neuve, qui améliorent la capacité de la Garde côtière d’intervenir rapidement en cas d’urgence maritime dans le sud du Labrador.
- De plus, les risques maritimes sont réévalués périodiquement pour s’assurer que les ressources limitées de la Garde côtière sont déployées de façon optimale afin de fournir à tous les navigateurs le meilleur système de sécurité maritime possible dans les limites des ressources existantes.
- Le processus à cette fin comprend la mobilisation des intervenants pertinents, du public et des collectivités côtières et autochtones afin qu’ils aient l’occasion de transmettre des renseignements pertinents et des préoccupations, le cas échéant.
- En plus des ressources de la Garde côtière, la Sécurité maritime du Canada compte également sur les services de la Garde côtière auxiliaire canadienne (GCAC), un réseau d’organismes bénévoles voués à la recherche et au sauvetage maritimes et à la sécurité nautique. À cet égard, nous sommes ravis d’annoncer que, dans le cadre du Programme de bénévolat des bateaux communautaires autochtones du Plan de protection des océans de la Garde côtière, cinq collectivités situées le long de la côte du Labrador ont bénéficié des nouveaux navires et équipements d’intervention d’urgence nécessaires pour devenir des membres actifs de la GCAC.
- Ce changement a entraîné une augmentation de la capacité de recherche et de sauvetage maritimes dans de nombreuses collectivités côtières du Labrador. La GCAC compte maintenant 120 membres au Labrador qui ont accès à 44 navires disponibles pour intervenir en cas d’urgence maritime.
A-t-on pris des mesures pour accroître la présence de R et S pour les pêches hauturières au large du Labrador?
- La présence au large des côtes du Labrador continue d’augmenter grâce aux navires polyvalents de la Garde côtière qui participent à des opérations de déglaçage, à des patrouilles des pêches, à des aides à la navigation et à des activités scientifiques ; bon nombre d’entre eux ont la capacité de fournir une capacité extracôtière pour appuyer la recherche et le sauvetage, au besoin.
Effectuera-t-on un autre examen fédéral-provincial des services de R et S pour T.-N.-L.?
- Bien que l’enquête provinciale de 2021 sur les services de R et S au sol à Terre-Neuve-et-Labrador ait été axée sur les organismes provinciaux d’intervention de R et S au sol, l’enquête a également porté sur le rôle des organismes de soutien comme la Garde côtière. L’enquête comprenait plusieurs recommandations à l’intention de la province, notamment en leur demandant d’accroître la coopération entre les ressources fédérales et les ressources terrestres de recherche et de sauvetage et les ressources fédérales, ainsi que de clarifier les autorités fédérales et provinciales. Nous sommes impatients d’appuyer la province dans ses efforts pour mettre en œuvre les recommandations du rapport.
Utilisation des connaissances autochtones dans les opérations de recherche et de sauvetage
Quelles mesures la Garde côtière canadienne (Garde côtière) a-t-elle prises pour améliorer l’utilisation des connaissances autochtones dans les opérations de recherche et de sauvetage?
- Les connaissances locales et géographiques autochtones sont également essentielles à une intervention de R et S efficace dans l’Arctique. La création d’une station d’intervention maritime dans l’Arctique et l’augmentation de la capacité d’intervention communautaire, notamment la section de la Garde côtière auxiliaire canadienne (GCAC) et le Programme de bénévolat des bateaux communautaires autochtones, favorisent la participation des Autochtones et renforcent la capacité d’intervention en R et S.
- Lancé initialement dans le cadre de la première phase du PPO, le Programme de bénévolat des bateaux communautaires autochtones de la Garde côtière offre du financement aux collectivités autochtones côtières pour l’achat de bateaux et d’équipement de sécurité maritime connexe. Ce programme aide à appuyer l’adhésion des Autochtones à la GCAC. Par l’entremise de la GCAC, les membres des collectivités côtières autochtones de l’Arctique jouent un rôle clé dans la sécurité maritime. Ils sont souvent les premiers à arriver sur les lieux lorsqu’un incident survient près des zones côtières éloignées. Ils possèdent également une expertise en navigation dans les eaux locales.
- Le Réseau d’intervention maritime côtier, la pierre angulaire de l’initiative de la Garde côtière dans le cadre du Plan de protection des océans (PPO) renouvelé, offre d’autres possibilités et investissements pour mobiliser les collectivités autochtones et côtières afin d’améliorer l’intervention en cas d’incident maritime et de créer une communauté d’intervenants plus inclusive et intégrée grâce à des partenariats et à des investissements communautaires.
Les équipes autochtones sont-elles employées en recherche et sauvetage?
- Oui. Par exemple, des étudiants locaux de niveau opérationnel et postsecondaire en liaison avec la collectivité ont été embauchés et travaillent aux opérations de recherche et sauvetage. De plus, grâce à l’expansion du PPO, la Garde côtière a également ajouté un poste permanent, occupé par une personne autochtone, à l’effectif élargi de la station d’intervention maritime de l’Arctique.
Qu’en est-il de l’embauche d’Autochtones dans la région de l’Arctique en général?
- Dans la région de l’Arctique, le MPO et la Garde côtière se sont engagés à accroître la participation des Inuits, des Premières Nations et des Métis, ainsi que des habitants du Nord et d’autres groupes d’équité en matière d’emploi au sein de la population active, et ont élaboré une stratégie conjointe de recrutement et de maintien en poste des ressources humaines. L’augmentation du nombre d’employés inuits, métis et des Premières Nations est non seulement essentielle dans le cadre des efforts globaux du Canada en vue de la réconciliation et de l’accroissement de la diversité dans la fonction publique, il est également essentiel d’offrir des programmes de qualité par un effectif représentatif des populations et des collectivités desservies dans les régions de l’Arctique.
- Les Inuits, les Premières Nations et les Métis demeurent au cœur de la prise de décisions et de l’élaboration de politiques dans la région de l’Arctique. Leur participation à la mise en œuvre de la stratégie est essentielle pour assurer une fonction publique plus représentative. L’objectif principal de la stratégie est d’attirer et de maintenir en poste une main-d’œuvre diversifiée dans la région de l’Arctique et d’accorder la priorité à l’embauche d’Inuits, de membres des Premières Nations et de Métis.
Rapport de déversement de conteneurs de fret maritime
Comment la Garde côtière canadienne (Garde côtière) répondra-t-elle au rapport sur les déversements de conteneurs de fret maritime du Comité permanent des pêches et des océans?
- La Garde côtière a collaboré avec le ministère responsable, Transports Canada et d’autres ministères partenaires pour fournir une réponse globale qui a été déposée au plus tard le 1er février 2023.
Annexe 2 : Note de scénario
Date et l'heure
Lundi 13 février 2023 à partir de 11h à 13h
Emplacement
Salle 225-A, Édifice de l'Ouest
Informations logistiques
Des fonctionnaires ont été invités à comparaître devant le Comité permanent des comptes publics de la Chambre pour discuter du rapport 6 du Bureau du vérificateur général – Surveillance des eaux arctiques. Dans l'invitation, le greffier du comité a noté le désir du président du comité d'assister en personne aux témoins de la RCN. Il a été confirmé auprès du greffier que vous et le commissaire comparaîtrez en personne.
Aperçu
Des représentants du gouvernement du Canada ont été invités à comparaître devant le Comité permanent des comptes publics (PACP) de la Chambre pour discuter de la vérification du Bureau du vérificateur général (BVG) sur la surveillance des eaux arctiques. La réunion aura lieu dans un format hybride, virtuellement et en personne le 13 février 2023. Il est prévu que les hauts fonctionnaires du Bureau du vérificateur général ainsi que les hauts fonctionnaires de Pêches et Océans Canada; Transports Canada (TC); la Défense nationale (MDN) et Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) comparaîtront. L'invitation à la réunion indique que les hauts fonctionnaires des organisations présentes prononceront chacun une allocution d'ouverture (durée de cinq minutes) suivie de réponses aux séries de questions des membres du Comité.
L'audit du BVG vise à déterminer si les principales organisations fédérales ont développé la sensibilisation au domaine maritime nécessaire pour répondre aux risques et incidents en matière de sûreté et de sécurité associés à l'augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques. L'audit s'est concentré sur les activités nationales et non sur les aspects collaboratifs internationaux de la surveillance maritime. L’audit indique que le gouvernement fédéral n'a pris aucune mesure pour combler les lacunes de longue date affectant sa surveillance des eaux arctiques du Canada. Selon l'audit, les problèmes de longue date comprennent :
- surveillance incomplète, données insuffisantes sur le trafic maritime dans les eaux arctiques du Canada;
- faibles moyens de partage des informations sur le trafic maritime ; et
- équipement obsolète.
L'audit indique que la Garde côtière canadienne et Transports Canada risquent de perdre leur présence dans les eaux arctiques, car leurs brise-glaces et avions de patrouille vieillissants approchent de la fin de leur durée de vie et seront probablement retirés avant qu'une nouvelle flotte puisse être lancée.
Témoins potentiels à comparaître
Le Comité a invité des hauts fonctionnaires du Ministère à comparaître et à témoigner relativement à cette étude. Le greffier a indiqué qu'il s'agirait d'une réunion d'un groupe de deux heures.
Les témoins:
- Pêches et Océans et la Garde côtière canadienne
- Sous-ministre, Annette Gibbons
- Commissaire de la Garde côtière canadienne, Mario Pelletier
- Ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux
- Paul Thompson, sous-ministre
- Simon Page, sous-ministre adjoint, Défense et approvisionnement maritime
- Bureau du vérificateur général
- Andrew Hayes, sous-vérificateur général
- Nicholas Swales, directeur
- Chantal Thibaudeau, Directrice
Structure du Comité
Le comité est composé de douze membres (des informations supplémentaires sur chaque membre peuvent être trouvées dans le document Biographies des membres du comité) dont :
- Cinq membres libéraux (Jean Yip, vice-présidente, Valerie Bradford, Han Dong, Peter Fraiskatos et Brenda Shanahan) ;
- Quatre membres conservateurs (Jim Williamson, conservateur, est le président, Garnett Genuis, Michael Kram, Kelly McCauley);
- Un membre du Bloc Québécois (Nathalie Sinclair-Desgagné est vice-présidente) ; et,
- Un membre du Nouveau Parti démocratique (Blake Desjarlais).
Cycles de questions
- Cinq minutes sont allouées pour chaque allocution d’ouverture.
- Interrogatoire des témoins :
- Premier tour : six minutes pour le premier intervenant de chaque parti comme suit : Parti conservateur, Parti libéral, Bloc Québécois, Nouveau Parti démocratique.
- Pour le deuxième tour et les tours suivants, l'ordre et l'heure des questions sont les suivants :
- Parti conservateur, cinq minutes
- Parti libéral, cinq minutes
- Bloc Québécois, deux minutes et demie (2,5)
- Nouveau Parti démocratique, deux minutes et demie (2,5)
- Le temps total alloué par tour de questions comprend les questions du membre et les réponses du témoin. Il n'y a pas de limite de temps pour les réponses des témoins; toutefois, des réponses succinctes sont préférables.
Annexe 3 : Fiche de conseils à l'appui des fonctionnaires comparaissant devant le Comité permanent des comptes publics de la Chambre
Introduction : préparation à la réunion
- Lorsque des représentants du MPO reçoivent une invitation à prendre part à une réunion d’un comité de la Chambre ou du Sénat, l’équipe ministérielle chargée des affaires parlementaires (AP) échange régulièrement avec le greffier de ce comité.
- AP confirmera la liste des témoins ainsi que l’heure et le lieu de la réunion avec le greffier.
Les points suivants devraient fournir des conseils utiles aux représentants du MPO qui doivent se préparer à comparaître devant un comité parlementaire.
1. Comprenez vos rôles et vos responsabilités :
- Lorsque des représentants du MPO doivent témoigner, il est important de savoir que vous comparaissez pour le compte du Ministère.
- Un seul témoin du MPO prononcera l’allocution inaugurale. Le temps normal alloué aux remarques d’ouverture est de 5 minutes. Il est prévu que plusieurs ministères comparaîtront sur le même panel que les représentants du MPO. Compte tenu de cela, le président se réserve le droit de raccourcir le temps alloué aux remarques d’ouverture.
- Remarque : AP fournira l’allocution inaugurale au greffier du comité à l’avance (habituellement, l’allocution inaugurale doit être remise au comité en anglais et en français au greffier du Comité 72 heures avant la veille de la comparution, si possible). Le Comité a également demande que les organisations invitées à comparaître devant le Comité pour discuter des conclusions d’un audit fournissent un plan d’action au Comité au plus tard 48 heures avant la réunion (les plans d’action et les rapports d’avancement reçus par le Comité seront publiés sue le site Web du comité.)
- Étant donné que les comparutions PACP sont généralement au niveau du sous-ministre, AP, en consultation avec les secteurs concernés, s'occupe des exigences d'information et d'autres documents d'information à l'appui. AP travaille avec le bureau du sous-ministre (et, le cas échéant, le cabinet du ministre) pour organiser la comparution en conséquence.
- Les responsabilités du témoin (fonctionnaire de la fonction publique) relèvent du bureau et non de la personne. Un haut fonctionnaire devrait être en mesure de répondre à des questions portant sur la période antérieure à son mandat.
2. Soyez au courant du contexte politique actuel dans le cadre duquel vous témoignez :
- Tenez compte des principales préoccupations de chaque membre du comité (intérêts, position du parti et préoccupations propres à la circonscription/région). Veuillez faire appel à AP le plus tôt possible pour obtenir des renseignements généraux et spécifiques qui pourraient vous aider dans votre préparation.
- Soyez conscient(e) des positions adoptées par les témoins précédents, autant les positions qui vont dans le même sens que celle du Ministère que les positions qui s’y opposent.
3. Réfléchissez à l’avance à vos messages clés et aux résultats que vous voulez obtenir :
- Soyez au courant de vos principaux objectifs et de vos messages clés quand vous comparaissez devant le comité.
- N’oubliez pas de contrôler le message que vous transmettez. Vous avez l’occasion de communiquer vos objectifs et vos messages clés en les intégrant à vos réponses aux questions; ces mêmes réponses doivent être factuelles et non partisanes.
- Passez en revue les messages clés et exercez-vous à les prononcer pour vous assurer qu’ils viennent bien étoffer vos objectifs.
- Assurez-vous que vos messages clés sont facilement accessibles pendant votre comparution; faites référence à vos messages clés dans vos réponses.
- N’oubliez pas que les fonctionnaires doivent expliquer, et non pas défendre ou critiquer, les décisions stratégiques du gouvernement (ce sont les ministres qui sont responsables des décisions stratégiques).
4. Élaborez à l’avance les questions attendues et les réponses prévues :
- Prévoyez deux ou trois sujets de discussion qui pourraient vous causer le plus de difficultés. Mettez par écrit vos réponses et pratiquez-vous à les prononcer.
- Les réunions antérieures du comité sur la même étude peuvent donner une idée des enjeux soulevés. Réfléchissez à la façon dont vous répondriez à des questions semblables.
- Vérifiez la couverture médiatique dont a fait l’objet votre sujet – p. ex. Des médias ont-ils publié récemment une manchette qui pourrait entraîner des questions?
**Les Q et R doivent suivre le mandat et l’approche du Ministère et doivent respecter la confidentialité.**
5. Votre comparution :
- Sachez quel est votre rôle au sein de votre équipe :
- Si vous comparaissez avec d’autres responsables, convenez à l’avance des types de questions qui seront traitées par chacun des membres de l’équipe. Désignez à l’avance une personne de votre groupe qui pourra s’engager à fournir une réponse de suivi par écrit.
- Les réponses doivent être factuelles. Si vous ne savez pas quoi répondre, adressez-vous à d’autres membres de votre groupe ou, le cas échéant, proposez une réponse de suivi.
- Prêtez une grande attention à la manière dont vous vous présentez et vous vous exprimez :
- Adressez-vous toujours aux députés par l’intermédiaire de la présidence.
- Assurez-vous de bien comprendre la question. Les députés s’opposeront si les réponses ne répondent pas directement à la question. Ne vous éloignez pas du sujet.
- La manière dont vous répondez est très importante. Restez calme et donnez des réponses factuelles.
- Même si les témoins sont des experts, veillez à employer un langage simple et à éviter les acronymes.
- Parlez de façon claire et à un débit modéré – cela facilite également la traduction simultanée.
- Restez neutre lorsque vous écoutez une question ou lorsque vous avez terminé votre réponse, car il se peut que la caméra soit braquée sur vous. Comme la caméra est toujours en marche dans un contexte virtuel, il se peut que vous apparaissiez à l’écran sans préavis.
- Comment traiter les questions pointues :
- Adressez-vous directement à la présidence. C’est à elle que revient la responsabilité du décorum lors des délibérations.
- Adoptez une approche pangouvernementale. Un de vos collègues peut apporter des éléments complémentaires à votre réponse, si cela s’avère pertinent.
- Expliquez les faits. Si vous hésitez ou tirez des conclusions, cela ouvrira la voie à d’autres questions.
- En tant qu’expert en la matière, technique ou scientifique, il est probable que vous soyez invité à donner votre avis ou votre opinion personnelle. Dans votre réponse, il est important que vous précisiez que vous comparaissez en tant que témoin officiel. Soyez conscient de votre responsabilité de fournir un témoignage fondé sur des faits en tant que fonctionnaire du ministère.
- Vous n’êtes pas obligé de répondre à une question si cela ne vous semble pas approprié. Fournissez du contexte et restez neutre. Vous pouvez répondre que vous n’avez rien d’autre à ajouter.
- Faites attention lorsque vous proposez de revenir par écrit au comité sur des questions qui nécessitent plus d’information. Il peut être préférable d’attendre et de voir si le comité réclame des explications précises plutôt que de proposer de l’information qui ne fait pas déjà partie de la trousse de documents d’information.
6. Ressources :
- Guide destiné aux témoins comparaissant devant les comités de la Chambre des communes
- Note sur les responsabilités des fonctionnaires à l’égard des comités parlementaires
- Comment former les hauts fonctionnaires pour les comparutions devant les comités parlementaires
Annexe 4 : Ressources
- Rapport du vérificateur général sur la surveillance des eaux arctiques
- Pêchés et Océans Canada - Plan d’action de gestion - Rapports du Bureau du vérificateur général du Canada - Rapport 6 — La Surveillance des Eaux Arctiques
- Services publics et Approvisionnement Canada – Plan d’action Réponse à la recommandation pour l’audit de la surveillance des eaux arctiques (vérificatrice générale du Canada, rapports de l’automne 2022)
- Défense nationale – Plan d’action de gestion - Rapports de la vérificatrice générale du Canada - La surveillance des eaux arctiques
- Transport Canada – Plan d’action de gestion : Rapports du Bureau du vérificateur général du Canada – Gestion de la surveillance des Eaux Arctiques
- Rapports de la vérificatrice générale du Canada : Rapport 2 - La Stratégie nationale de construction navale
- Pêches et Océans Canada – Plan d’action de la direction : Rapports de la vérificatrice générale du Canada – Stratégie nationale de construction navale
- Rapport de la commissaire à l’environnement et au développement durable - La navigation maritime dans l’Arctique canadien
- Rapport du Comité permanent des pêches et des océans sur les déversements de conteneurs de cargaison maritimes
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