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Comité permanent de la Chambre des Communes des comptes publics (PACP)
Bureau du vérificateur général
Rapport 6 – La surveillance des eaux arctiques

Table des matières

Mot d’ouverture

Monsieur le Président et membres du Comité, bonjour. Je m’appelle Annette Gibbons et je suis sous-ministre à Pêches et Océans Canada. Mon collègue le Commissaire Pelletier et moi sommes heureux de pouvoir comparaître devant le Comité au nom du Ministère et de la Garde côtière canadienne. Nous sommes également heureux d’être ici avec nos collègues d’autres ministères compte tenu de nos intérêts communs.

Pêches et Océans Canada gère les pêches et protège les eaux du Canada. La Garde côtière canadienne (GCC) est responsable des services et des programmes qui contribuent à la sécurité, à la protection et à l’accessibilité des voies navigables du Canada. Également, nous contribuons à la souveraineté et à la sécurité de notre pays, y compris dans le Nord, grâce à notre présence dans toutes les eaux canadiennes.

Je tiens à remercier le Vérificateur général d’avoir formulé des recommandations qui répondent aux risques de sécurité et de sûreté, et aux incidents liés à l’augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques.

Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne (GCC) sont d’accord avec les recommandations du Vérificateur général. Nous notons que ces recommandations font écho à des recommandations similaires formulées dans le rapport du Vérificateur générale de 2014 sur la navigation maritime dans l’Arctique canadien. Nous nous engageons à travailler avec leurs partenaires pour combler les lacunes dans la connaissance du domaine maritime de l’Arctique et pour accroître l’échange de renseignements.

La surveillance de l’Arctique à l’appui de la souveraineté et de la sécurité est un effort de l’ensemble du gouvernement qui intègre les capacités de plusieurs ministères.

Pour soutenir la présence du Canada dans l’Arctique, nous continuerons de travailler avec nos partenaires fédéraux et provinciaux/territoriaux, Premières Nations, Inuit et communauté Métis, ainsi qu’industriels afin d’offrir les actifs, les programmes, les outils et les ressources humaines nécessaires pour appuyer les intérêts du Canada en matière de surveillance, de présence et de sécurité maritime.

Nous nous engageons aussi à élaborer une stratégie de sécurité maritime dans l’Arctique, en collaboration avec nos principaux partenaires en sécurité, afin de présenter des solutions de connaissance du domaine maritime de l’Arctique qui sont fondées sur les risques.

Renforcement et renouvellement de notre flotte

Comme notre présence physique demeure importante pour la compréhension du domaine maritime, le renforcement et le renouvellement de notre flotte sont l’une des principales mesures que nous prenons pour soutenir la sécurité et la souveraineté dans le Nord.

Les investissements pour les brise-glaces et les navires résistants aux glaces annoncés dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale comprennent 16 navires multifonctionnels, 6 brise-glaces de programme, 2 navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique et 2 brise-glaces polaires.

De plus, pour contribuer de manière significative à l’exercice de la souveraineté du Canada dans l’Arctique et au soutien des capacités scientifiques en mer du Canada dans l’Arctique, ces nouveaux navires permettront de se consacrer aux services essentiels de déglaçage, à l’escorte de navires et au déglaçage des ports de commerce et de pêche afin d’assurer le transport sécuritaire des approvisionnements essentiels, des biens et des personnes dans les eaux canadiennes.

Plus précisément, les brise-glaces de programme joueront aussi un rôle primordial dans la prestation d’autres services essentiels aux Canadiens, comme la recherche et le sauvetage, les interventions environnementales, la sécurité maritime et les missions humanitaires.

Les brise-glaces polaires seront plus grands et plus puissants que les brise-glaces lourds actuels et permettront à la Garde côtière d’être active dans l’Arctique tout au long de l’année grâce à sa capacité accrue de soutenir diverses tâches, dont le programme des activités scientifiques en mer et la souveraineté dans le Nord.

Afin de maintenir les services aux Canadiens pendant la construction de nouveaux navires, la Garde côtière a mis en place des mesures provisoires pour « nous garder à flot » jusqu’à ce que les nouveaux navires soient prêts.

Ces mesures provisoires comportent deux volets. D’abord, nous effectuons d’importants investissements pour prolonger la durée de vie de notre flotte actuelle. Grâce à ce qui est appelé le Prolongement de la vie des navires, ou PVN, nous prolongeons en toute sécurité la vie utile de notre flotte afin de nous assurer que le personnel de la Garde côtière continue de disposer du matériel adéquat pour réaliser son travail crucial, jusqu’à l’arrivée de nouveaux navires.

Ensuite, nous avons acquis quatre navires provisoires, de sorte que, lorsqu’un navire existant est retiré du service pour subir des travaux de prolongement de sa durée de vie, nous sommes en mesure de le remplacer. Ainsi, nous pouvons assurer un service ininterrompu.

Centres d’opérations de la sécurité maritime (COSM)

La Garde côtière canadienne demeure activement engagée auprès de ses partenaires nationaux en matière de sécurité dans l’Arctique par le biais de ses contributions au programme multi-agences du Canada, Centres d’opérations de la sécurité maritime, ou COSM.

Ces centres regroupent la Garde côtière canadienne, le ministère de la Défense nationale, la Gendarmerie royale du Canada, l’Agence des services frontaliers du Canada, Transports Canada et Pêches et Océans Canada.

En tant que composante intégrée de l’appareil de sécurité du gouvernement, les COSM identifient et signalent les activités maritimes qui représentent une menace potentielle pour la souveraineté, la sécurité et la sûreté du Canada.

La Garde côtière canadienne aide les Centres d’opérations de la sécurité maritime en apportant son expertise et en transmettant des renseignements sur le trafic maritime.

Compte tenu du nombre énorme de navires naviguant à quelques kilomètres de notre littoral, il est impératif, pour des raisons de sécurité et de sûreté, qu’ils soient identifiés et surveillés.

Nos centres des Services de communications et de trafic maritimes (SCTM) surveillent et assurent la liaison avec l’ensemble du trafic maritime, et fournissent des renseignements cruciaux aux COSM afin d’assurer la sécurité des voies navigables du Canada, y compris dans l’Arctique.

En collaboration avec nos partenaires des Centres d’opérations de la sécurité maritime, nous axons actuellement nos efforts sur l’échange de renseignements et sur le prochain examen par un tiers de ces centres. Cet examen se concentrera sur l’analyse des fonctions et des résultats actuels des Centres d’opérations de la sécurité maritime afin de cerner les lacunes dans la capacité de faire connaître le domaine maritime.

En conclusion, Pêches et Océans Canada sait parfaitement que la connaissance du domaine maritime dans l’Arctique canadien est essentielle pour que nous puissions réagir de façon décisive aux incidents qui menacent la sécurité, la sûreté, l’environnement et l’économie du Canada.

Voilà pourquoi Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne continueront de collaborer étroitement avec tous leurs partenaires pour améliorer la sécurité et la sûreté dans les eaux arctiques.

Je vous remercie. C’est avec plaisir que je répondrai maintenant à vos questions.

Notes sur les enjeux

Rapport de la vérificatrice générale – conclusions et recommandations

Contexte

En 2014, le Bureau du vérificateur général du Canada a réalisé une vérification de la navigation maritime dans l’Arctique canadien. Au moment de la vérification, le trafic maritime dans l’Arctique avait considérablement augmenté. Comme prévu, le trafic maritime a continué d’augmenter, tant sur le plan du nombre de navires qui naviguent dans l’Arctique que sur le plan des distances parcourues. Le trafic maritime a diminué en 2020 et 2021 sous l’effet des mesures prises pendant la pandémie. Toutefois, il est fort probable qu’il recommence à s’intensifier après la levée des mesures.

En 2021, le Bureau du vérificateur général du Canada a également réalisé une vérification de la Stratégie nationale de construction navale. En juin 2021, le Bureau du vérificateur général du Canada a avisé le Ministère qu’il mènerait une vérification de la protection du Nord, qui est devenue par la suite la vérification de la surveillance des eaux arctiques. Le rapport a été publié le 15 novembre 2022. Cette vérification visait à déterminer si les principales organisations fédérales ont mis en place la CDM nécessaire pour répondre aux risques et aux incidents de sécurité et de sûreté associés à l’augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques. Le ministère des Pêches et des Océans, Environnement et Changement climatique Canada, la Défense nationale, Services publics et Approvisionnement Canada, et Transports Canada comptent parmi les entités visées.

La vérification a mené à la conclusion que les organisations fédérales contrôlées n’avaient pas pris les mesures nécessaires pour renforcer la connaissance du domaine maritime afin de répondre de manière adéquate aux risques pour la sécurité et la sûreté associés à l’augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques, et que les mesures prises pour combler les lacunes étaient insuffisantes. Elle a également indiqué que les retards dans les services et les infrastructures (y compris les navires) mettent en péril la présence nécessaire des ministères respectifs dans les eaux arctiques.

Deux recommandations, adressées aux entités respectives visées, notamment Pêches et Océans Canada et la Garde côtière, ont été formulées dans le cadre de cette vérification.

La Garde côtière appuie les priorités du Canada dans l’Arctique de deux façons principales :

Rapport de la vérificatrice générale – plans d’action de gestion

Contexte

Dans le cadre de son plan en six points visant à renforcer la sécurité des transports, la Politique de sécurité nationale (PSN) a demandé la création de COSM sur les côtes est et ouest du Canada, où les principaux ministères et organismes pourront travailler en collaboration. Ces centres réuniront des représentants du ministère de la Défense nationale (MDN), de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), de Transports Canada (TC), de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et de la Garde côtière.

La Garde côtière est le principal contributeur à la connaissance du domaine maritime (CDM) au Canada. Elle fait partie de l’approche multiorganismes du Canada en matière de sûreté, de sécurité et de protection de l’environnement dans l’Arctique. Soulignons qu’aucune capacité ne peut à elle seule fournir une CDM efficace. La CDM exploite des capacités différentes et complémentaires pour cibler, surveiller et évaluer les menaces et les dangers éventuels. La Garde côtière participe à la collecte, à l’analyse, à l’intégration et à la diffusion d’informations auprès d’un éventail de décideurs.

En janvier 2021, le Comité directeur des SMA a chargé le Comité des DG d’élaborer un énoncé de la portée et la voie à suivre pour un examen par une tierce partie visant à évaluer de manière exhaustive la position future des COSM dans le contexte changeant de la sécurité maritime et nationale du Canada. Les divers comités de gouvernance des COSM ont collaboré avec succès à l’élaboration et à la mise au point des paramètres de l’examen par l’entremise de commentaires et de recommandations. À ce jour, une demande de proposition et un énoncé des travaux ont été complétés et affichés. De plus, les évaluations techniques et financières ont été complétées, et le service d’approvisionnement du MPO a pu attribuer le contrat à Deloitte, qui a été officiellement signé en décembre 2022.

À l’heure actuelle, elle étudie de nouveaux outils et de nouvelles technologies qui aideront à combler les lacunes de longue date en matière de CDM et à répondre au besoin de moderniser nos capacités existantes en raison de l’évolution du paysage de la sécurité nationale du Canada et des changements technologiques. Elle a effectué et effectue actuellement d’autres essais pour déterminer les meilleurs outils et technologies nécessaires à la mise en œuvre d’une solution.

La Garde côtière met actuellement à l’essai de nouveaux outils et technologies incluant une plateforme d’intelligence artificielle qui traite rapidement les données satellitaires avec d’autres ensembles de données fournis notamment par le SIA et les radars ainsi que les données gouvernementales pour fournir des informations en temps quasi réel. De même, elle a mis à l’essai Purple Trac, une plateforme utilisée pour évaluer le risque géopolitique et vérifier la conformité aux sanctions économiques, qu’elle souhaite maintenant acquérir.

Voici quelques exemples des capacités actuelles en matière de CDM. Le système d’identification automatique (SIA) est un système de suivi des navires qui fournit aux exploitants de navires des mises à jour automatiques sur la position des autres navires et sur d’autres données pertinentes concernant les déplacements de ces derniers. Le SIA vise à rehausser la capacité de la Garde côtière en matière d’identification et de surveillance du trafic maritime pour mieux déterminer quels navires s’approchent des eaux canadiennes ou y naviguent. Le Système interministériel de commandement, de contrôle et de communication maritimes intégrés (IMIC3) est, quant à lui, un système de connaissance de la situation maritime installé dans certains navires et centres d’opérations de la GCC et de la Marine royale canadienne (MRC). L’IMIC3 est un outil NON CLASSIFIÉ de connaissance de la situation maritime en temps quasi réel qui non seulement fournit une image du trafic maritime intégrée alimentée par le radar des navires, les suivis du SIA et le positionnement GPS du navire, mais qui permet aussi les contributions à cette image. À l’échelle mondiale, le Système d’identification et de suivi à distance (SISD) permet le suivi par satellite des navires de 300 tonnes brutes ou plus lors de voyages internationaux au moyen d’un émetteur à bord du navire.

La Garde côtière s’efforce de s’assurer que les capacités de CDM sont à jour et modernisées afin de combler les lacunes de longue date et de s’harmoniser à l’Organisation maritime internationale (OMI), qui définit la CDM comme la compréhension efficace de tout ce qui est associé au domaine maritime et qui pourrait affecter la sécurité, la sûreté, l’économie ou l’environnement.

Rapport de la vérificatrice générale – communication d’information

Contexte

La Garde côtière est le principal contributeur à la connaissance du domaine maritime (CDM) au Canada. Cependant, aucune capacité ne peut à elle seule fournir une CDM efficace. La CDM nécessite un effort coopératif et coordonné avec les autres ministères et organismes fédéraux, les nations alliées, les autres paliers de gouvernement et les intervenants clés.

Les COSM sont des installations sécurisées où les principaux partenaires fédéraux sont regroupés pour la communication d’information, l’analyse et la prise de décision dans un environnement qui soutient l’activité selon les niveaux d’autorisation de sécurité appropriés. Ce sont des centres d’intégration des renseignements dont la fonction principale est de recueillir, d’analyser et de communiquer des informations à l’appui des opérations liées à la sûreté maritime menées par les ministères dans le cadre de leurs mandats respectifs.

Bien que divers obstacles à la communication d’information aient été ciblés au fil des ans, le programme des COSM est toujours efficace dans l’exécution des tâches quotidiennes et surtout lorsqu’une intervention urgente du gouvernement du Canada est nécessaire, ce qui est d’autant plus évident dans des situations comme l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en raison de laquelle nous avons apporté des modifications à la Loi sur les mesures économiques spéciales (LMES). À titre d’exemple, les partenaires des COSM, ainsi que certains ministères clés du gouvernement du Canada, ont collaboré à consolider les efforts visant à s’assurer que l’information soit facilement communiquée afin de produire un plan national d’application de la loi maritime ainsi qu’un rapport de situation sur la sécurité maritime sur l’état de la LMES. Au sein des COSM et parmi les principaux partenaires, des efforts accrus pour créer et communiquer des informations propres à la situation en cours ont pu être observés. Cet exemple illustre clairement l’effort coordonné des COSM dans le cadre d’une intervention du gouvernement du Canada.

En janvier 2021, le Comité directeur des SMA a chargé le Comité des DG d’élaborer un énoncé de la portée et la voie à suivre pour un examen par une tierce partie visant à évaluer de manière exhaustive la position future des COSM dans le contexte changeant de la sécurité maritime et nationale du Canada. Les divers comités de gouvernance des COSM ont collaboré avec succès à l’élaboration et à la mise au point des paramètres de l’examen par l’entremise de commentaires et de recommandations. À ce jour, une demande de proposition et un énoncé des travaux ont été complétés et affichés. De plus, les évaluations techniques et financières ont été complétées, et le service d’approvisionnement du MPO a pu attribuer le contrat à Deloitte, qui a été officiellement signé en décembre 2022.

L’examen est qualifié d’effort de « renouvellement », car l’objectif principal sera de cibler la position actuelle des COSM, puis d’envisager où ils devraient ou pourraient se trouver en fonction de divers éléments changeants et prévus du paysage de la sécurité. Afin de marquer efficacement une distinction avec l’interprétation plus traditionnelle du mot « examen », le mot « renouvellement » sera utilisé plus fréquemment et de manière interchangeable avec le mot « examen » dans la documentation ci-dessous. Le renouvellement fera référence au résultat global souhaité pour positionner les COSM sur la voie du succès, afin de déterminer ce qui doit être fait maintenant pour s’assurer qu’ils peuvent accomplir leur mission et continuer à évoluer avec le paysage en constante mutation de la sécurité et de la sûreté maritimes.

Le point sur les progrès réalisés relativement à la vérification de la Stratégie nationale de construction navale de 2021

Contexte

En 2021, le Bureau du vérificateur général (BVG) a réalisé une vérification de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN), qui a donné lieu à trois recommandations, dont l’une concernait la Garde côtière : « Recommandation 2.36 : La Garde côtière canadienne, la Défense nationale et Services publics et Approvisionnement Canada devraient mettre en œuvre des mécanismes pour :

En réponse, le plan d’action de la gestion (PAG) de 2021 a ciblé quatre mesures que la Garde côtière allait entreprendre :

La vérification de 2022 du BVG sur la surveillance des eaux arctiques a donné lieu à deux recommandations :

Capacité de la Garde côtière et mesures provisoires

Contexte

La Garde côtière canadienne est souvent la seule présence fédérale dans l’Arctique et c’est elle qui assure la prestation des services essentiels au sein de cette région éloignée.

Elle s’est engagée à maintenir les niveaux de service alors que la flotte actuelle de brise-glaces est vieillissante et que les actifs de remplacement n’ont pas encore été livrés.

Afin de minimiser les interruptions de service pour les clients, elle a mis en place un certain nombre de mesures provisoires.

La Garde côtière évalue ses actifs à l’échelle nationale, et le fait d’avoir des navires commerciaux provisoires au sein de la flotte offre une souplesse supplémentaire pour redéployer les actifs selon les besoins afin de répondre aux exigences en matière de services.

L’utilisation des connaissances autochtones dans les opérations de recherche et de sauvetage

Contexte

Le gouvernement du Canada s’est engagé à réaliser la réconciliation avec les peuples autochtones par le biais d’une relation renouvelée, de nation à nation, de gouvernement à gouvernement et entre les Inuits et la Couronne, fondée sur la reconnaissance des droits, le respect, la coopération et le partenariat comme fondement d’un changement transformateur.

Par l’entremise du PPO, la GCC a mis sur pied le projet d’analyse des risques liés à la prestation des services de R&S maritimes (RAMSARD), qui effectue des examens cycliques de ses secteurs SAR. RAMSARD est un processus d’évaluation des risques qui permet de recueillir et d’analyser des données et d’impliquer les intervenants, les partenaires et les communautés afin d’identifier les risques et de produire des rapports contenant des conclusions et des mesures d’atténuation. Le processus RAMSARD fournit une méthode structurée pour identifier, évaluer et documenter : les risques maritimes d’une manière cohérente dans l’ensemble du système de R-S ; la capacité et l’aptitude actuelles d’intervention de R-S maritime en termes d’efficience et d’efficacité dans l’atténuation des risques maritimes ; et les configurations alternatives des ressources de R&S.

La Garde côtière finance la Garde côtière auxiliaire canadienne qui a entrepris une expansion de sa présence dans l’Arctique depuis 2015 et exploite maintenant des unités auxiliaires dans plus de 30 communautés arctiques. Ces unités bénévoles sont formées, équipées et assurées pour répondre aux incidents de R&S maritimes dans leurs eaux locales.

Grâce au renouvellement de la PPO, le Réseau d’intervention maritime côtier, établira et élargira les réseaux d’intervenants d’urgence. Le Réseau d’intervention maritime côtier comprend :

Mobilisation des partenaires de la région de l’Arctique

Contexte

La création de la région de l’Arctique en tant que région opérationnelle autonome est un indicateur de l’engagement du Ministère à faire les choses différemment dans le Nord, notamment en collaborant avec les gouvernements, les organisations et les communautés inuits, métis et des Premières Nations afin de discuter des priorités communes et des améliorations à apporter aux programmes et aux services régionaux, et ce, dans le but de mieux servir les populations du Nord.

Dès 2018, le ministère des Pêches et des Océans (MPO) et la Garde côtière canadienne (Garde côtière) ont mené des séances de mobilisation approfondies avec les gouvernements et les organisations inuits, métis et des Premières Nations, les collectivités nordiques et les gouvernements provinciaux et territoriaux sur la mise en œuvre et les limites des nouvelles régions arctiques. Les priorités pour le Nord ont été déterminées au cours de cette mobilisation, lesquelles ont été officiellement adoptées par le Conseil de gestion du Ministère pour la région de l’Arctique, notamment : Accroître la capacité, la prestation des services et la présence des programmes et services du MPO et de la GCC dans le Nord; Inclure les connaissances autochtones dans la prise de décisions; L’élaboration des politiques doit être dirigée par les habitants du Nord à partir du Nord; éliminer les obstacles à l’emploi et créer des possibilités d’emploi dans les collectivités du Nord; Élaborer conjointement des stratégies d’adaptation aux changements climatiques; et combler les lacunes en matière d’infrastructure.

Récemment, la Garde côtière a recueilli l’avis de ces mêmes partenaires sur une stratégie pour l’Arctique destinée à orienter l’avenir de ses opérations pour les dix prochaines années. Cette stratégie sera publiée au printemps 2023.

Mobilisation des Autochtones

Le comité de la région de l’Arctique du MPO/Garde côtière et de l’Inuit Nunangat a été créé avec l’Inuit Tapiriit Kanatami et les quatre organisations inuites de revendication territoriale en novembre 2021. Le comité se réunit tous les trimestres pour discuter des priorités communes à l’Inuit Nunangat.

Des cadres de gouvernance régionaux sont en cours d’élaboration avec la société Makivvik, le gouvernement du Nunatsiavut, la Inuvialuit Regional Corporation, la Nunavut Tunngavik Incorporated, le Conseil Mushkegowuk, le gouvernement de la Nation crie, la Manitoba Métis Federation et la Nation dénée.

Un protocole de notification aux collectivités a été mis au point, dans le cadre duquel des avis publics sont envoyés aux personnes-ressources des collectivités afin de transmettre les informations concernant les opérations de la Garde côtière à proximité et d’en limiter les répercussions. Ce protocole offre également aux collectivités la possibilité de faire part de leurs préoccupations.

La région de l’Arctique collabore avec les collectivités par l’entremise de formations et d’exercices, notamment avec la Garde côtière auxiliaire canadienne. La région compte 33 unités auxiliaires composées de 458 membres et de 47 navires. Au cours de la dernière saison, les services de recherche et sauvetage (R et S) ont supervisé la formation de la Garde côtière auxiliaire dans 14 collectivités de l’Arctique et ont offert une formation sur les petites embarcations à de nombreuses autres. La Garde côtière s’entraîne aussi régulièrement avec la Garde côtière auxiliaire afin de maintenir l’état de préparation opérationnelle et de permettre aux équipages d’échanger leurs connaissances et de créer des liens professionnels.

Depuis 2017, le Plan de protection des océans et le Programme de bénévolat pour les bateaux communautaires autochtones ont accordé plus de 6,7 millions de dollars aux collectivités de l’Arctique pour soutenir 24 bateaux communautaires. À ce jour, la région de l’Arctique a formé 18 collectivités.

Le programme d’intervention environnementale renforce également la capacité d’intervention locale. Au cours de la dernière année, la région de l’Arctique a créé la toute première équipe d’intervention environnementale de la Garde côtière située au Nunavut, notamment avec l’embauche de cinq spécialistes de l’intervention à Iqaluit (NU), dont quatre sont des Inuits, et la mise en place d’un agent d’intervention environnementale, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les collectivités ont participé à des efforts de préparation et de planification, consistant en une formation et à des exercices de familiarisation avec les équipements.

Mobilisation des partenaires internationaux

Le Conseil de l’Arctique reste un forum multilatéral important pour les affaires arctiques, malgré l’interruption temporaire de ses travaux en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Une reprise limitée des activités du Conseil a eu lieu, mais uniquement lorsque ces activités peuvent être entreprises sans la participation du gouvernement russe et de ses représentants. La Garde côtière préside deux groupes subsidiaires du Conseil de l’Arctique : le Groupe de travail sur la prévention des urgences, la protection civile et l’intervention et le Groupe d’experts de réponse environnementale marine. En octobre 2020 et avril 2021, le Groupe de travail sur la prévention des urgences, la protection civile et l’intervention, axé sur les politiques, a collaboré avec le Forum des gardes côtières de l’Arctique, axé sur les opérations, pour mener des exercices conjoints.

Le Forum des gardes côtières de l’Arctique vise à renforcer la coopération et la coordination multilatérales des activités des gardes côtières entre les huit États membres dans le domaine maritime de l’Arctique. Les États membres optimisent les ressources collectives pour soutenir et mettre au point des activités maritimes sûres, sécuritaires et respectueuses de l’environnement dans l’Arctique, en plus de soutenir les opérations axées sur la collaboration au sein de la région. La Garde côtière a également fait preuve de leadership au sein du Forum en tant que présidente du Groupe de travail sur les opérations combinées. À la lumière de l’invasion non provoquée de l’Ukraine par la Russie, la Garde côtière a interrompu sa participation au Forum. La collaboration se poursuit avec des partenaires aux vues similaires dans l’Arctique sur des questions d’intérêt commun, car la coopération constructive sur les questions de recherche et sauvetage (R et S) et d’intervention environnementale dans l’Arctique demeure très importante.

Les activités du Forum restent en suspens, mais les sept États arctiques aux vues similaires continuent à planifier les prochaines étapes, puisque la présidence du Conseil de l’Arctique et du Forum sera assumée par la Norvège à compter d’avril 2023.

La Garde côtière organise un exercice de R et S lors d’une intervention environnementale en milieu maritime dans l’est de l’Arctique en août 2023, au cours duquel les partenaires internationaux collaboreront à améliorer l’interopérabilité en plus d’échanger des leçons apprises et des pratiques exemplaires afin d’améliorer l’intervention maritime dans l’Arctique.

Sur le plan bilatéral, la Garde côtière entretient des relations importantes avec la USCG, le Commandement conjoint arctique danois, la Garde côtière norvégienne et l’Administration côtière norvégienne. Elle s’exerce régulièrement avec la USCG et le Commandement conjoint arctique danois, notamment dans le cadre de l’Opération Nanook.

La Garde côtière et la USCG participent à un sommet annuel canado-américain, organisé en alternance chaque année par l’un des deux pays. En 2022, la Garde côtière a organisé le sommet en mettant l’accent sur la région de l’Atlantique.

La Garde côtière participe au dialogue canado-américain sur l’Arctique, dirigé par le département d’État américain et Affaires mondiales Canada. Cette initiative vise à établir un dialogue annuel exhaustif sur l’Arctique entre le Canada et les États-Unis qui sera le principal forum bilatéral pour la coordination des politiques et des programmes dans l’Arctique. Elle vise également à soutenir et à renforcer les discussions bilatérales entre les deux chefs d’État et les ministres des Affaires étrangères et de la Défense afin de favoriser la collaboration.

La Garde côtière a établi des plans de coopération internationale avec le Commandement conjoint arctique danois, la Garde côtière norvégienne et l’Administration côtière norvégienne. Ces plans de coopération approfondissent l’engagement bilatéral et favorisent une coordination plus étroite entre les organisations grâce à l’échange d’informations et à des réunions de travail régulières. La portée de l’engagement comprend : des opérations dans l’Arctique; des activités de recherche et sauvetage et d’intervention environnementale; des formations et des exercices; le trafic et le transport maritimes; et l’application de la loi en matière de sécurité maritime et de pêche. 

La Garde côtière s’engage et collabore également à l’échelle internationale en participant à des réunions et à des exercices avec l’Association of Arctic Expedition Cruise Operators (AECO), ainsi qu’à des réunions et à des exercices avec l’Arctic and North Atlantic Security and Emergency Preparedness Network (ARCSAR) et lors de l’atelier Advancing Collaboration in Canada-U.S. Arctic Regional Security (ACCUSARS) (faire progresser la collaboration Canada – États-Unis en matière de sécurité régionale dans l’Arctique). Le service de recherche et de sauvetage dans l’Arctique de la Garde côtière est responsable des relations de la Garde côtière au sein du ARCSAR, d’ACCUSARS et de l’AECO.

Plusieurs exemples clés de collaboration opérationnelle récente entre la Garde côtière et la USCG ont également eu lieu au cours des deux dernières années, soulignant la force de la relation qui unit le Canada et les États-Unis en ce qui concerne l’Arctique nord-américain, notamment la signature de l’annexe sur l’Arctique récemment révisée du Plan d’urgence bilatéral Canada–États-Unis en cas de pollution des eaux, en juin 2022 ; l’exercice de la mer de Beaufort en juillet 2022, qui a mis à l’essai la technologie de télédétection pour soutenir l’intervention environnementale; ainsi qu’un PASSEX entre l’USCGC Stratton et le NGCC Sir Wilfrid Laurier. En général, les PASSEX sont définis comme une période déterminée de navigation avec un navire d’un autre service ou d’un autre pays, tout en effectuant divers types d’opérations, comme les communications, les exercices sur petits navires et, dans certains cas, les opérations aériennes. Enfin, en 2021, pendant la traversée du passage du Nord-Ouest par le USCGC Healy, l’équipe de R et S de la région de l’Arctique a tenu un exercice conjoint à Resolute Bay, au Nunavut, auquel a également participé le NGCC Amundsen.

Mobilisation de l’industrie

Les exploitants commerciaux et les partenaires de l’industrie participent, avec la Garde côtière, aux réunions bisannuelles du Conseil consultatif maritime canadien, du Conseil consultatif maritime de l’Arctique et du Conseil consultatif maritime national, ainsi qu’aux réunions du groupe de travail sur le déploiement dans l’Arctique, afin de coordonner le soutien en matière de déglaçage des navires transportant des marchandises essentielles dans le cadre de l’effort de ravitaillement et de transport maritime dans le Nord.

Mobilisation du milieu universitaire

La Garde côtière collabore avec Jackie Dawson, Ph. D. (Université d’Ottawa) et Feiyue Wang. Ph. D. (Université du Manitoba) dans le cadre du projet de recherche TransArctic, qui vise à assurer la sécurité et la durabilité de la navigation maritime dans l’Arctique canadien grâce au développement commun de nouvelles connaissances pour éclairer les politiques. Le projet vise également l’élaboration conjointe de nouvelles technologies transformationnelles qui sont appropriées et mises à la disposition des peuples autochtones, des exploitants de navires et des autres décideurs afin de détecter, de réduire et d’atténuer les dangers liés au transport maritime.

La région de l’Arctique a organisé deux ateliers avec Jessica Shadian, Ph. D., et Arctic360, un groupe de réflexion canadien qui vise à réunir les secteurs public et privé ainsi que des sociétés de développement autochtones et des gouvernements du Nord afin d’aborder l’infrastructure et les priorités de développement économique connexes pour l’Arctique nord-américain.

Divers universitaires canadiens ont également été consultés pour l’élaboration de la stratégie pour l’Arctique, qui sera publiée au printemps 2023 et qui présente une vision décennale pour la Garde côtière dans l’Arctique.

PPO 2.0

Dans le cadre du PPO 2.0, la région de l’Arctique collaborera avec les collectivités locales à l’amélioration de la capacité d’intervention en cas d’incident dans l’Arctique au cours des quatre prochaines années, grâce aux mesures suivantes :

  1. de la formation et des exercices, notamment avec le renouvellement du soutien financier à la Garde côtière auxiliaire canadienne;
  2. le soutien à la participation des collectivités à la Garde côtière auxiliaire grâce à l’achat d’équipement et de navires par l’entremise du Programme de bénévolat pour les bateaux communautaires autochtones;
  3. la création d’un réseau et d’équipes d’intervention maritime côtière;
  4. l’expansion de la station d’intervention maritime de l’Arctique à Rankin Inlet; et
  5. la mise en place de 29 caches communautaires contenant de l’équipement d’intervention environnementale.

La région de l’Arctique collabore également avec les collectivités locales par l’entremise de la formation, des exercices et de la familiarisation avec l’équipement pour les programmes de SAR et d’intervention d’urgence.

Le PPO 2.0 permet également d’améliorer considérablement l’intervention environnementale grâce à de nouvelles capacités, notamment le réseau et les équipes d’intervention maritime côtière, la planification intégrée de l’intervention maritime, le renforcement du programme relatif aux navires préoccupants et la nouvelle initiative relative aux substances dangereuses et nocives.

La région de l’Arctique établira également jusqu’à quatre emplacements de regroupement dans l’Arctique et soutiendra les participants de ces emplacements jusqu’aux navires (ce qui éliminera un obstacle important pour le recrutement des employés de la flotte du Nord).

Cartes de la période de questions

La Garde côtière Canadienne

Enjeu

Quels sont les rôles et responsabilités de la Garde côtière canadienne?

Réponse

Contexte

Le 26 janvier 2022, la Garde côtière Canadienne (Garde côtière) a célébré ses 60 ans. Au cours de sa riche histoire, elle est demeurée un symbole mondial de service et de sécurité sur l’eau d’un océan à l’autre.

Au cours d’une journée normale, la Garde côtière :

La Garde côtière possède et exploite la flotte civile du gouvernement fédéral, qui comprend actuellement 121 navires, allant de gros brise-glace à de plus petits véhicules à coussin d’air, et 22 hélicoptères.

L’organisme offre un soutien maritime essentiel aux Canadiens sur un territoire d’environ 5,3 millions de kilomètres d’océans et d’eaux continentales. Voici quelques-uns des services offerts :

L’organisme fournit des services directs de première ligne tout au long de l’année; il est prêt 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et fonctionne dans la plupart des conditions météorologiques.

La Garde côtière est un moteur économique, assurant la sécurité et l’efficacité du flux de 251 milliards de dollars du commerce maritime, la manutention de plus de 342 millions de tonnes de biens essentiels et le soutien de dizaines de milliers d’emplois au Canada par année. En 2020, le transport maritime a déplacé près de 103 milliards de dollars (20 %) d’exportations canadiennes vers les marchés mondiaux, et ont fait entrer 122 milliards de dollars (23 %) de la valeur totale des importations canadiennes. Dans l’ensemble, 21,1 % du commerce canadien est transporté sur l’eau.

Le mandat de la GCC est énoncé dans la Loi sur les océans et la Loi sur la marine marchande du Canada. La Loi sur les océans donne au ministre des Pêches et des Océans la responsabilité de fournir les services suivants :

La Loi sur la marine marchande du Canada donne au ministre les pouvoirs, les responsabilités et les obligations ayant trait aux domaines suivants :

En outre, la Loi sur les épaves et les bâtiments abandonnés ou dangereux, qui est entrée en vigueur le 30 juillet 2019, confère à la Garde côtière de nouveaux pouvoirs et prévoit la responsabilité stricte de tenir les propriétaires de navires responsables, et de s’assurer que les dangers posés par les navires dans les eaux canadiennes soient correctement gérés.

Intervention environnementale de la Garde côtière Canadienne

Enjeu

Intervention au déversement de pétrole du MV Europe dans la baie English, en Colombie-Britannique, par la Garde côtière canadienne.

Réponse

Si on insiste sur le déversement à la baie English

Contexte

Le programme d’intervention environnementale (IE) de la Garde côtière est le bras opérationnel du gouvernement du Canada chargé d’assurer une intervention appropriée en cas d’incidents de pollution marine provenant de navires ou de sources mystérieuses dans les eaux canadiennes.

La portée de l’intervention de la Garde côtière ne se limite pas aux déversements d’hydrocarbures, mais couvre les « incidents de pollution marine » définis de façon plus large dans la Loi sur la marine marchande du Canada. Cela comprend les déversements de substances dangereuses et nocives, ou les déversements de substances qui dégraderaient ou altéreraient la qualité des eaux dans une mesure préjudiciable à leur utilisation par les humains.

Le programme IE fournit un système (politiques, procédures, personnel et équipement) pour commander les interventions en cas d’incidents de pollution marine survenant dans les eaux canadiennes, dans le but de minimiser les risques pour la sécurité publique et les impacts environnementaux et économiques.

Le programme IE assure la surveillance des actions du pollueur, la préparation aux déversements (équipement, planification, formation, exercices) et l’intervention en cas de déversement (évaluation de la pollution, atténuation, confinement et collecte) ainsi que la gestion des incidents de déversement. Le programme d’IE intègre la science et les connaissances autochtones de la région dans les activités de préparation, d’intervention, de planification et de gestion des incidents.

La détermination de l’organisme responsable des déversements au Canada est basée sur la source et non sur l’emplacement du déversement.

La Garde côtière est responsable des déversements provenant des navires, des déversements d’origine inconnue et des déversements dans les installations de manutention des hydrocarbures pendant le chargement et le déchargement des navires.

Dans le cas où le pollueur est inconnu, ne veut pas ou ne peut pas répondre à son événement de pollution, la Garde côtière s’assurera qu’une réponse appropriée est réalisée en contractant des ressources ou en répondant elle-même. 

Toutes les régions de la Garde côtière disposent d’un personnel d’intervention formé et d’installations à terre dotées d’équipements de lutte contre la pollution. Il y a environ 80 dépôts d’équipement d’intervention situés à des endroits stratégiques au Canada et à bord des navires de la Garde côtière. L’équipement plus lourd, comme les navires antipollution, les écrémeurs et les systèmes de balayage, se trouve dans les bases de la Garde côtière partout au Canada.

En outre, il existe une capacité de lutte contre la pollution financée par l’industrie, en vertu de laquelle les propriétaires de navires paient le coût de la préparation au risque environnemental posé par leurs activités. Ce financement soutient la capacité des organismes d’intervention. Cette préparation est établie et maintenue par des organismes d’intervention certifiés qui peuvent être engagés par les pollueurs pour fournir des services de lutte contre les déversements d’hydrocarbures en cas d’incident de pollution marine.

Le Canada a adopté le « principe du pollueur-payeur » dans sa législation et exige que les pollueurs paient pour les coûts de nettoyage et les dommages causés par la pollution. Les coûts de la Garde côtière relatifs à l’intervention peuvent également être récupérés auprès du pollueur.

Le 21 janvier 2023, un vol commercial a détecté un déversement de pollution émanant du porte-conteneurs M/V Europe, appartenant à China Shipping Container Lines, dans la baie English, à Vancouver, en Colombie-Britannique.

Le personnel de la Garde côtière a été chargé d’effectuer une évaluation et a confirmé un déversement d’hydrocarbures émanant du M/V Europe.

La Garde côtière a activé le plan d’intervention intégré de la région métropolitaine de Vancouver, a établi un poste de commandement de l’incident et a engagé le pollueur, les Premières nations, les partenaires fédéraux, provinciaux et municipaux dans un commandement unifié pour gérer l’incident et élaborer les objectifs de l’incident.

Le propriétaire du navire a retenu les services de la Western Canada Marine Response Corporation, l’organisme d’intervention certifié par Transports Canada sur la côte Ouest, pour mener des opérations d’intervention sur l’eau afin de contenir le déversement d’hydrocarbures et de récupérer toute pollution à l’extérieur de la zone de confinement. La Garde côtière a déployé du personnel sur place pour surveiller les opérations de récupération et pour diriger la coordination de l’intervention en cas de déversement avec tous les partenaires.

Le 22 janvier 2023, Transports Canada est monté à bord du navire pour effectuer des inspections.

Tous les hydrocarbures récupérables ont été retirés de la zone de confinement autour du navire.

Les vols de surveillance ultérieurs n’ont détecté aucune pollution par les hydrocarbures dans un rayon de cinq milles nautiques de la zone de l’incident et pas moins de 60 litres d’hydrocarbures ont été détectés comme ayant été rejetés par le navire.

Transports Canada a terminé l’inspection du navire et a estimé qu’il ne représentait plus une menace de pollution. Toutefois, le navire a été immobilisé jusqu’à ce qu’il corrige plusieurs déficiences constatées lors de l’inspection de Transports Canada.

Le pollueur a affirmé que la cause du rejet était liée à de l’eau huileuse qui s’est accumulée sur un panneau d’écoutille dans la cale à marchandises lors d’un exercice d’incendie et qui n’est pas passée par le séparateur d’eau huileuse. Transports Canada enquête sur cette allégation.

Le navire sera autorisé à accoster à Vancouver et à décharger sa cargaison, mais il ne pourra pas quitter le Canada tant que ses déficiences n’auront pas été corrigées.

Le 23 janvier 2023, la Garde côtière a mené des évaluations du rivage avec ses partenaires afin de déterminer si des activités de récupération sont nécessaires.

En vertu de la Loi sur la responsabilité en matière maritime, le pollueur est responsable de tous les coûts liés à l’intervention et aux dommages causés par la pollution, y compris les coûts d’intervention de la Garde côtière.

Renouvellement de la flotte

Enjeu

Combien coute le renouvellement de la flotte de la Garde côtière et à quel moment la flotte sera-t-elle opérationnelle ?

Réponse

Si on insiste

Contexte

Le renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne est en cours. Des plans de remplacement financés sont actuellement en place pour la grande flotte de navires, y compris les suivants :

Des travaux de construction sont actuellement en cours sur l’OOSV après la coupe d’acier en mars 2021. Des travaux de contrat auxiliaires sont en cours sur le projet de navires polyvalents à Vancouver Shipyards (VSY) après l’attribution du contrat en août 2020. De plus, les travaux du contrat auxiliaire sont en cours sur le brise-glace polaire VSY (contrat attribué en juillet 2021) pour finaliser la conception et préparer l’ingénierie de construction.

Les travaux relatifs aux brise-glace destinés aux programmes et à l’autre brise-glace polaire devraient commencer après l’ajout du Chantier Davie à la Stratégie nationale de construction navale (SNCN), ce qui est prévu pour le début de 2023. Les coûts détaillés de ces projets seront publiés une fois que les négociations et l’attribution des contrats d’ingénierie et de construction auront eu lieu avec le chantier naval.

Au cours des dernières années, l’attention des médias s’est portée sur l’augmentation des coûts et les retards constants dans l’acquisition de la flotte de grands navires de la Garde côtière. La Garde côtière a travaillé en étroite collaboration avec les chantiers navals et les intervenants internes afin de gérer et de résoudre les problèmes en cours.

La Garde côtière renouvelle également sa flotte de petits navires. Vingt-trois nouveaux petits navires ont déjà été livrés, y compris deux nouveaux navires de levé et de sondage de chenal et douze nouvelles embarcations de recherche et sauvetage qui ont été ajoutées à la flotte au cours des dernières années. Huit autres embarcations de recherche et sauvetage sera construit au chantier Hike Metal Products, à Wheatley, en Ontario, et au chantier naval Forillon, à Gaspé, au Québec et les travaux de conception sont en cours sur un nouveau Navire semi-hauturier recherche halieutique.

La Garde côtière a également terminé le renouvellement de sa flotte d’hélicoptères avec livraison de 16 nouveaux hélicoptères de transport léger et sept nouveaux hélicoptères de transport moyen. La Garde côtière a acquis le 16e hélicoptère léger en septembre 2021.

La Garde côtière a mis en place des mesures provisoires et a investi dans des travaux de prolongation de la durée de vie des navires afin d’assurer une prestation continue des services essentiels et de réduire l’incidence sur nos programmes jusqu’à ce que les nouveaux navires soient livrés. Cela comprend les mesures suivantes :

Annonces

Le 22 mai 2019, le premier ministre a annoncé le renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne, qui comprendra jusqu’à 18 nouveaux grands navires construits dans des chantiers navals du Canada, qui aideront la Garde côtière à maintenir la prestation de ses services essentiels et qui permettront la création de bons emplois de classe moyenne au pays.

Le 2 août 2019, le gouvernement du Canada a annoncé que six nouveaux brise-glace destinés aux programmes seront construits pour la Garde côtière canadienne. Le gouvernement a également annoncé son intention d’élargir la SNCN en y ajoutant le troisième chantier naval canadien pour la construction du brise-glace destiné aux programmes.

Le 6 mai 2021, le Canada a annoncé l’achat de deux brise-glace polaires pour la Garde côtière canadienne. L’un sera construit aux chantiers navals de Vancouver (le brise-glace polaire avait été précédemment retiré de l’entente-cadre de VSY et remplacé par les 16 navires polyvalents), et l’autre devrait être construit au Chantier Davie, une fois qu’il sera qualifié pour devenir le troisième chantier naval du NSS.

Rapport du FOPO : Déversement de conteneurs de cargaison maritimes

Enjeu

Comment la Garde côtière canadienne répondra-t-elle au rapport du Comité permanent des pêches et des océans sur les déversements de conteneurs de cargaison maritime?

Réponse

Si on insiste

Contexte

Zim Kingston

Le 21 octobre 2021, le navire marchand Zim Kingston a signalé avoir perdu 40 conteneurs après avoir fait face à des conditions météorologiques adverses et de grandes houles à environ 38 milles marins à l’ouest de l’entrée du détroit de Juan de Fuca, au large de l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique. Plus tard, le navire a signalé avoir en fait perdu 109 conteneurs, dont deux qui contenaient des produits chimiques dangereux pouvant s’enflammer au contact de l’eau.

Le 23 octobre 2021, des cargaisons endommagées qui étaient encore à bord du navire ont pris feu. Seize (16) membres de l’équipage ont été évacués par la Garde côtière canadienne, et cinq membres de l’équipage sont restés à bord pour lutter contre l’incendie. Le propriétaire du navire a contracté deux remorqueurs commerciaux pour lutter contre l’incendie. Puisque l’on savait que deux autres conteneurs contenant des produits chimiques dangereux pouvant s’enflammer demeuraient dans la cargaison endommagée, des mesures de suppression des feux et de refroidissement ont été mises en œuvre pour réduire le risque de feu ou d’ explosion. L’équipage du GCCC Atlantic Raven a été chargé de soutenir la suppression des feux et le remorquage possible.

Les 109 conteneurs ont passé par-dessus bord dans le secteur du cap Flattery. Ils ont flotté vers le nord, et quatre d’entre eux ont échoué à quatre endroits différents à la pointe nord-ouest de l’île de Vancouver.

Les conteneurs perdus en mer contenaient en grande partie des marchandises diverses (jouets, jeux, équipement sportif, meubles, équipement électriques, articles ménagers généraux, chaussures, équipement optique/de photographie et pièces de véhicules).

On savait que deux des conteneurs ayant passé par-dessus bord contenaient des substances dangereuses, mais non polluantes pour les environnements marins.

Bien que la Garde côtière canadienne ait géré l’ensemble de l’intervention à la suite de l’incident, y compris le nettoyage des débris de cargaison, le propriétaire du navire a joué un rôle proactif tout au long de l’intervention et a embauché un entrepreneur en récupération pour trouver et retirer les conteneurs échoués. Ils ont aussi embauché des entreprises privées, des organismes à but non lucratif et des Premières Nations, qui ont contribué aux activités de nettoyage des plages.

Le propriétaire du navire a réalisé des relevés sonar pour trouver les conteneurs qui ont coulé à l’aire de mouillage de Constance Bank, et dans le secteur du cap Flattery. Aucun conteneur n’a été trouvé à Constance Bank, et la recherche d’objets de la taille d’un conteneur au cap Flattery n’a pas produit de résultats concluants. La Garde côtière continue de travailler avec les représentants du navire pour intervenir lorsqu’on signale la présence de débris possible du Zim Kingston.

Rapport du Comité permanent des pêches et des océans : Déversement de conteneurs de cargaison maritimes

Le Comité a accepté d’entreprendre une étude sur les répercussions des « déversements maritimes sur le milieu marin du Canada en ce qui concerne

  1. les impacts environnementaux des déversements de conteneurs de cargaison;
  2. l’amélioration des délais d’intervention et de l’efficacité des interventions en cas de déversement de cargaison;
  3. l’élimination des écarts de compétence afin d’améliorer la collaboration avec les bénévoles, les organismes de bienfaisance, les organismes provinciaux et territoriaux, les municipalités et les communautés autochtones au cours des interventions en cas de déversement;
  4. l’amélioration de la responsabilité du pollueur et de la redevabilité financière. »

Du 29 mars 2022 au 16 juin 2022, le Comité a mené six entrevues portant sur les déversements de conteneurs de cargaison maritimes avec des fonctionnaires, l’industrie, des communautés autochtones et des organismes à but non lucratif.

À la suite de ces entrevues, le Comité a formulé vingt-neuf (29) recommandations à l’intention du gouvernement du Canada, du ministère des Pêches et Océans et de Transport Canada. Bien qu’ils ne soient pas mentionnés dans les recommandations, Environnement et Changement climatique Canada, Services publics et Approvisionnement Canada et l’Agence des services frontaliers du Canada devront faire suite à un certain nombre des recommandations.

La portée complète des recommandations comprend l’établissement d’une capacité de surveillance et de nettoyage des débris marins, l’investissement dans la recherche et la surveillance pour comprendre les effets du polystyrène et d’autres matières plastiques, l’établissement d’une capacité d’intervention en cas de déversements de conteneurs de cargaison maritimes, l’élargissement des règlements relatifs aux porte-conteneurs, l’élaboration de règlements dans les manifestes des navires, la création d’un plan d’intervention en cas de déversement de substances dangereuses et toxiques, l’établissement d’une capacité de lutte contre les incendies en mer, l’élargissement de la capacité de remorquage d’urgence, l’étude de mécanismes de financement possibles autres que le mécanisme du pollueur-payeur, le soutien de l’interdiction de l’utilisation de mousse de polystyrène dans les forums internationaux et la collaboration avec les communautés autochtones pour veiller à ce qu’elles soient des partenaires actifs dans les efforts de nettoyage de déversements de conteneurs de cargaison.

Les 29 recommandations incluent 5 sur les impacts environnementaux ; 15 sur la réponse aux incidents ; 8 sur la collaboration entre juridictions ; et 1 sur la responsabilité des pollueurs et la responsabilité financière.

La majorité des recommandations s’adressaient à Pêches et Océans Canada et à Transports Canada. La participation d’Environnement et Changement climatique Canada, de l’Agence des services frontaliers du Canada (manifestes) et d’Innovation, Sciences et Développement économique (cellulaire et large bande pour les collectivités côtières) à un certain nombre de recommandations a également été requise.

Le budget de 2022 a annoncé l’intention de proposer des modifications à la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada afin de permettre la gestion proactive des urgences maritimes et de couvrir davantage de types de pollution. Les modifications à la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada 2001 répondraient à un certain nombre de recommandations du Comité permanent. Le renouvellement du Plan de protection des océans, lancé en 2022, comprend également un nouveau financement pour améliorer la préparation et l’intervention en matière de substances nocives et dangereuses et d’améliorer la coordination globale pour tous les déversements en mer.

Le gouvernement du Canada a soumis ses réponses aux 29 recommandations au Comité permanent des pêches et des océans le 1 février 2023.

Déposition des rapports du vérificateur général du Canada de l’automne 2022

Enjeu

Que fait le gouvernement pour assurer la sûreté et la sécurité dans les eaux arctiques associées à l’augmentation du trafic maritime?

Réponse

Si on insiste

Contexte

Le Bureau du vérificateur général du Canada a réalisé un audit sur la navigation maritime dans l’Arctique canadien en 2014. Au moment de cet audit, le trafic maritime dans l’Arctique avait augmenté. Comme prévu, il a continué à augmenter, tant en ce qui concerne le nombre de navires circulant dans l’Arctique que les distances parcourues. Le trafic maritime a diminué en 2020 et 2021 en raison des mesures de lutte contre la pandémie, mais il est probable que le trafic augmente à nouveau une fois ces mesures levées.

Le Bureau du vérificateur général du Canada a également réalisé un audit de la Stratégie nationale de construction navale en 2021.

En juin 2021, le Bureau du vérificateur général du Canada a avisé le Ministère qu’il réaliserait un audit sur la protection du Nord, dont la portée a par la suite été définie comme un audit de la surveillance des eaux arctiques. Les travaux de cet audit seront publiés dans les Rapports du vérificateur général du Canada de l’automne 2022.

L’objectif de cet audit est de déterminer si les principales organisations fédérales ont acquis la connaissance du domaine maritime nécessaire pour répondre aux risques et aux incidents de sécurité et de sûreté associés à l’augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques.

Les entités visées par la présente vérification sont le ministère des Pêches et des Océans, Environnement et Changement climatique Canada, la Défense nationale, Services publics et Approvisionnement Canada et Transports Canada.

L’audit a permis de conclure que les organisations fédérales qui ont fait l’objet des vérifications n’avaient pas pris les mesures nécessaires pour renforcer la connaissance du domaine maritime afin de répondre adéquatement aux risques pour la sécurité et la sûreté associés à l’augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques, et que les mesures prises pour combler les lacunes étaient insuffisantes. L’audit a également permis de conclure que les retards dans les services et les infrastructures (y compris les navires) mettent à risque la présence nécessaire des ministères respectifs dans les eaux arctiques.

L’audit comporte deux recommandations, adressées aux entités respectives visées, notamment Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne.

Le Ministère est d’accord avec les recommandations de l’audit et prend des mesures pour y répondre, comme le souligne le plan d’action de la gestion qui détermine les échéances pour répondre aux recommandations, dans le cadre de l’engagement du Ministère à l’amélioration continue et à la responsabilité envers les Canadiens.

Toutefois, le Ministère a déclaré que le rapport d’audit, en particulier la deuxième recommandation concernant les améliorations à apporter pour remédier aux retards de livraison de l’équipement utilisé pour la surveillance maritime dans l’Arctique, avait déjà fait l’objet d’une recommandation dans le cadre de la vérification de la Stratégie nationale de construction navale par le vérificateur général. Bien qu’il soit impératif d’apporter des améliorations dans ce domaine, les mesures à prendre à cette fin font double emploi avec les engagements pris dans le plan d’action de la gestion pour la Stratégie nationale de construction navale.

Incident de recherche et de sauvetage au pôle Nord

Enjeu

Réponse

Si on insiste

Contexte

La R-S aéronautique et maritime au pôle Nord est régie par l’Accord de R-S dans l’Arctique de 2011. Par convention internationale, le pôle Nord comprend l’intersection des responsabilités de R-S de cinq États arctiques : le Canada, les États-Unis, le Danemark, la Norvège et la Russie.

Le 3 mars 2022, le Canada, le Royaume du Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège, la Suède et les États-Unis ont publié une déclaration conjointe condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie et suspendant temporairement la coopération du Conseil de l’Arctique, y compris les présidences des groupes de travail, les secrétariats et les structures de gouvernance.

Le Forum des garde-côtes de l’Arctique, créé en 2015, est une organisation indépendante, informelle, axée sur les opérations et non liée par un traité, qui vise à favoriser une activité maritime sûre, sécurisée et respectueuse de l’environnement dans l’Arctique.

Le 11 mars 2022, une mise à jour a été affichée sur le site web de la GCC dédiée au FGCA, soit que la GCC suspendait ses activités en lien avec le FGCA : Forum des gardes côtières de l’Arctique (ccg-gcc.gc.ca)

Un événement de R-S au pôle Nord, une zone où convergent toutes les zones de responsabilité des partenaires de l’Arctique, pourrait nécessiter le soutien de toutes les nations de l’Arctique.

Le Canada a dirigé deux exercices internationaux liés à la R-S au pôle Nord en 2021. Ces exercices ont permis de vérifier que toutes les nations de l’Arctique pourraient être appelées à apporter leur soutien en cas d’incident maritime majeur.

La Garde côtière continue de travailler avec les communautés autochtones locales, l’industrie et nos partenaires internationaux aux vues similaires pour améliorer la préparation et l’intervention en matière de R-S dans l’Arctique canadien.

Annexe 1 : Questions et réponses

Programme Science en mer - Défis des navires de science halieutique de la Garde côtière

La Garde côtière canadienne (GCC) peut-elle maintenir sa capacité et assurer la continuité des ensembles de données entre les anciens et les nouveaux navires de pêche?Note de bas de page 1

Déglaçage

Que fait la Garde côtière canadienne (Garde côtière) pour s’assurer que la mesure du rendement évalue correctement les besoins des clients et des intervenants dans l’Arctique en matière de déglaçage? Référence Point 6.53 du rapport du Bureau du vérificateur général du Canada (BVGC) de 2022; Points 3.39 à 3.50 du rapport du BVGC de 2014

Quelles mesures la Garde côtière s’efforce-t-elle de prendre pour s’assurer de satisfaire à la demande en matière de déglaçage dans l’Arctique au cours des 20 prochaines années, en tenant compte des initiatives actuelles liées au renouvellement de la flotte? Référence Point 6.54 du rapport du BVGC de 2022

Renouvellement de la flotte

Combien de navires la Garde côtière canadienne (Garde côtière) possède-t-elle actuellement et combien d’entre eux peuvent naviguer dans l’Arctique?

Combien de navires la Garde côtière prévoit-elle acquérir et combien d’entre eux seront actifs dans l’Arctique?

La future flotte améliorera-t-elle les capacités du Canada dans l’Arctique?

À quelle date les nouveaux navires doivent-ils être livrés?

Pourquoi le délai avant d’obtenir les nouveaux navires est-il si long?

Que fait le Canada pour tenter d’améliorer les délais de livraison des navires?

Mesures provisoires de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN)

Que se passe-t-il si les nouveaux navires ne sont pas livrés à temps?

Quand le retrait du NGCC Louis S. St-Laurent est-il prévu et quelle sera son incidence sur l’Arctique?

Le Bureau du vérificateur général (BVG) a recommandé de mettre en place des plans d’urgence en cas de retard de livraison des navires. La Garde côtière l’a-t-elle fait?

Audit de la SNCN et de la surveillance des eaux arctiques - retards dans la livraison du matériel

Que fera la Garde côtière pour remédier aux retards dans la livraison de matériel destiné à remplacer et améliorer les principales capacités fédérales utilisées pour la surveillance maritime dans l’Arctique canadien, situation que le BVG a signalée dans son audit de la surveillance de l’Arctique?

Considérations en matière de sécurité de l’équipage - prolongation de la durée de vie utile des navires

De quelle façon la Garde côtière canadienne tient-elle compte de la sécurité de l’équipage en ce qui concerne la prolongation de la durée de vie utile des navires?

Collaboration entre les ministères fédéraux responsables de la connaissance de la situation maritime (CSM)

Quels sont les axes de responsabilité pour chaque partenaire des Centres des opérations de la sécurité maritime (COSM)?

Garde côtière

C et P du MPO

De quelle façon les partenaires des COSM collaborent-ils pour combler les lacunes en matière de connaissance de la situation maritime répertoriées dans le rapport du BVG?

De quelle façon les partenaires des COSM collaborent-ils pour résoudre les problèmes d’échange de renseignements recensés dans le rapport du BVG?

Collaboration de la GCC avec les communautés autochtones côtières concernant la connaissance du domaine maritime dans l’Arctique

Comment la Garde côtière canadienne (Garde côtière) collabore-t-elle avec les communautés autochtones côtières de l’Arctique en ce qui concerne la connaissance du domaine maritime?

Cartes des eaux arctiques

Quelles sont les normes modernes de cartographie en ce qui concerne l’Arctique?

Quels sont les risques en matière de sûreté et de sécurité pour les programmes de la Garde côtière canadienne (GCC) en raison du manque de cartes marines de l’Arctique?

Comment la Garde côtière appuie-t-elle l’amélioration de la cartographie de l’Arctique?

Installations navales à Nanisivik

Comment la Garde côtière canadienne va-t-elle tirer parti de la future installation navale de Nanisivik?

Absence de pouvoir constabulaire au sein de la GCC

Quel mandat constabulaire (application de la loi) la Garde côtière canadienne (Garde côtière) a-t-elle dans l’Arctique?

Comment la Garde côtière aide-t-elle les autres organismes fédéraux à s’acquitter de leur mandat d’application de la loi dans l’Arctique?

Augmentation du nombre de stations permanentes de la GCC dans l’Arctique

Prévoit-on augmenter le nombre de stations de recherche et de sauvetage dans l’Arctique?

Combien y a-t-il de stations de R et S dans l’Arctique?

En dehors des stations de la Garde côtière, quelle autre capacité de la Garde côtière se trouve dans l’Arctique?

Recours à des Rangers canadiens pour les opérations de recherche et de sauvetage

Un article publié dans le Hill Times du 5 décembre 2022 et intitulé « Canadian Rangers should have the maritime mission » suggère que le rôle maritime des Rangers canadiens devrait être élargi pour inclure la première intervention en cas d’incidents maritimes de R et S dans l’Arctique. Avez-vous un plan pour que les Rangers fassent de la R et S maritime?

Utilisons-nous les Rangers pour la recherche et le sauvetage maritimes?

Quelle est la différence entre les Rangers et la Garde côtière auxiliaire?

Recherche et sauvetage au Labrador

Y a-t-il un plan pour accroître la couverture de R et S au Labrador?

A-t-on pris des mesures pour accroître la présence de R et S pour les pêches hauturières au large du Labrador?

Effectuera-t-on un autre examen fédéral-provincial des services de R et S pour T.-N.-L.?

Utilisation des connaissances autochtones dans les opérations de recherche et de sauvetage

Quelles mesures la Garde côtière canadienne (Garde côtière) a-t-elle prises pour améliorer l’utilisation des connaissances autochtones dans les opérations de recherche et de sauvetage?

Les équipes autochtones sont-elles employées en recherche et sauvetage?

Qu’en est-il de l’embauche d’Autochtones dans la région de l’Arctique en général?

Rapport de déversement de conteneurs de fret maritime

Comment la Garde côtière canadienne (Garde côtière) répondra-t-elle au rapport sur les déversements de conteneurs de fret maritime du Comité permanent des pêches et des océans?

Annexe 2 : Note de scénario

Date et l'heure
Lundi 13 février 2023 à partir de 11h à 13h

Emplacement
Salle 225-A, Édifice de l'Ouest

Informations logistiques

Des fonctionnaires ont été invités à comparaître devant le Comité permanent des comptes publics de la Chambre pour discuter du rapport 6 du Bureau du vérificateur général – Surveillance des eaux arctiques. Dans l'invitation, le greffier du comité a noté le désir du président du comité d'assister en personne aux témoins de la RCN. Il a été confirmé auprès du greffier que vous et le commissaire comparaîtrez en personne.

Aperçu

Des représentants du gouvernement du Canada ont été invités à comparaître devant le Comité permanent des comptes publics (PACP) de la Chambre pour discuter de la vérification du Bureau du vérificateur général (BVG) sur la surveillance des eaux arctiques. La réunion aura lieu dans un format hybride, virtuellement et en personne le 13 février 2023. Il est prévu que les hauts fonctionnaires du Bureau du vérificateur général ainsi que les hauts fonctionnaires de Pêches et Océans Canada; Transports Canada (TC); la Défense nationale (MDN) et Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) comparaîtront. L'invitation à la réunion indique que les hauts fonctionnaires des organisations présentes prononceront chacun une allocution d'ouverture (durée de cinq minutes) suivie de réponses aux séries de questions des membres du Comité.

L'audit du BVG vise à déterminer si les principales organisations fédérales ont développé la sensibilisation au domaine maritime nécessaire pour répondre aux risques et incidents en matière de sûreté et de sécurité associés à l'augmentation du trafic maritime dans les eaux arctiques. L'audit s'est concentré sur les activités nationales et non sur les aspects collaboratifs internationaux de la surveillance maritime. L’audit indique que le gouvernement fédéral n'a pris aucune mesure pour combler les lacunes de longue date affectant sa surveillance des eaux arctiques du Canada. Selon l'audit, les problèmes de longue date comprennent :

  1. surveillance incomplète, données insuffisantes sur le trafic maritime dans les eaux arctiques du Canada;
  2. faibles moyens de partage des informations sur le trafic maritime ; et
  3. équipement obsolète.

L'audit indique que la Garde côtière canadienne et Transports Canada risquent de perdre leur présence dans les eaux arctiques, car leurs brise-glaces et avions de patrouille vieillissants approchent de la fin de leur durée de vie et seront probablement retirés avant qu'une nouvelle flotte puisse être lancée.

Témoins potentiels à comparaître

Le Comité a invité des hauts fonctionnaires du Ministère à comparaître et à témoigner relativement à cette étude. Le greffier a indiqué qu'il s'agirait d'une réunion d'un groupe de deux heures.

Les témoins:

Structure du Comité

Le comité est composé de douze membres (des informations supplémentaires sur chaque membre peuvent être trouvées dans le document Biographies des membres du comité) dont :

Cycles de questions

Annexe 3 : Fiche de conseils à l'appui des fonctionnaires comparaissant devant le Comité permanent des comptes publics de la Chambre

Introduction : préparation à la réunion

Les points suivants devraient fournir des conseils utiles aux représentants du MPO qui doivent se préparer à comparaître devant un comité parlementaire.

1. Comprenez vos rôles et vos responsabilités :

2. Soyez au courant du contexte politique actuel dans le cadre duquel vous témoignez :

3. Réfléchissez à l’avance à vos messages clés et aux résultats que vous voulez obtenir :

4. Élaborez à l’avance les questions attendues et les réponses prévues :

**Les Q et R doivent suivre le mandat et l’approche du Ministère et doivent respecter la confidentialité.**

5. Votre comparution :

6. Ressources :

Annexe 4 : Ressources

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