Livre 2, onglet C6 - Prise de décisions sur les espèces en péril
Sur cette page
- Espèces en péril : une responsabilité partagée
- But de la LEP
- LEP : Rôle décisionnel du MPO
- Activités du MPO à l’égard de la LEP
- Étapes clés du processus de prise de décisions à l’égard de la LEP
- Le soutien ministériel est guidé par
- Facteurs à prendre en compte pour la prise de décisions
- Annexe A : LEP – Processus détaillé
Espèces en péril : une responsabilité partagée
Trois ministères fédéraux principaux appliquent la Loi sur les espèces en péril (LEP, 2004) :
- Pêches et Océans Canada (MPO)
- Gère les espèces aquatiques autres que celles qui se trouvent dans les eaux gérées par Parcs Canada
- Parcs Canada (PC)
- Gère les individus des espèces qui sont présents dans les parties du territoire domanial dont la gestion relève de l’organisme
- Environnement et Changement climatique Canada (ECCC)
- Gère toutes les autres espèces, y compris les oiseaux migrateurs
- Les ministres de ces trois ministères sont appelés « ministres compétents » pour les espèces en péril
- Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique assume la responsabilité générale de l’administration de la Loi et est actuellement le ministre compétent pour PC
- La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne partage des responsabilités avec le ministre de l’Environnement et du Changement climatique si les espèces aquatiques se trouvent à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des zones gérées par PC
But de la LEP
- Prévenir le risque que des espèces sauvages disparaissent du pays (n’existent plus à l’état sauvage au Canada), deviennent en voie de disparition (exposées à une disparition imminente) ou s’éteignent (n’existent plus)
- Assurer le rétablissement des espèces sauvages qui ont disparu du pays, sont en voie de disparition ou menacées du fait de l’activité humaine
- Gérer les espèces préoccupantes pour éviter qu’elles deviennent en voie de disparition ou menacées
LEP : Rôle décisionnel du MPO
- Fournir à ECCC des conseils sur l’inscription d’espèces aquatiques à recommander au gouverneur en conseil (GC), qui mènera à une décision sur l’inscription ou non de ces espèces afin qu’elles soient protégées par la LEP
- Préparer les stratégies de rétablissement ainsi que les plans d’action et de gestion visant les espèces aquatiques
- Au cours du processus de décision et à la suite d’une non-inscription, les outils de la Loi sur les pêches et les politiques afférentes (comme les approches axées sur la précaution) ainsi que les règlements (comme les dispositions relatives aux stocks de poissons) servent à protéger et à rétablir les stocks de poissons
- Prendre et appliquer des arrêtés visant la protection de l’habitat essentiel qui interdissent la destruction de toute partie de l'habitat essentiel de l'espèce
Activités du MPO à l’égard de la LEP
- Participe aux évaluations du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC)
- Fournit des conseils à la ministre sur l’inscription et des conseils sur la protection de l’habitat essentiel
- Met en œuvre et fait appliquer les mesures de protection et certaines mesures de rétablissement applicables aux espèces aquatiques inscrites (p. ex. arrêtés et interdictions visant la protection de l’habitat essentiel)
- Prépare les documents de rétablissement
- Met en œuvre des mesures de rétablissement au moyen de la science, de la collaboration avec les intervenants externes (c.-à-d. les programmes de subventions et de contributions) et des efforts de gestion
- Suit les progrès des activités de rétablissement et de gestion, et en rend compte
Étapes clés du processus de prise de décisions à l’égard de la LEP
Évaluation
Le COSEPAC (organisme d’évaluation scientifique indépendant) évalue les espèces.
Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique est responsable de tous les énoncés de réponse sur les plans de consultation.
Le MPO fournit des conseils sur les espèces aquatiques dans le cadre des énoncés de réponse.
Inscription
Trois options possibles :
- Inscription
- Non-inscription
- Renvoi au COSEPAC
Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique fournit au GC toutes les recommandations en matière d’inscription.
La ministre des Pêches et des Océans fournit des conseils sur les espèces aquatiques au ministre de l’Environnement et du Changement climatique.
Planification du rétablissement
Programmes, et plans d’action et de gestion sur le rétablissement
La ministre des Pêches et des Océans s’occupe d’approuver les documents sur le rétablissement.
Protection
Lorsqu’une espèce inscrite est désignée comme menacée, en voie de disparition ou disparue du pays, il est illégal (entre autres choses) de tuer tout individu de cette espèce ou de lui nuire. L'habitat essentiel est ensuite identifié et protégé
Rapports
La LEP exige que la mise en œuvre des documents de rétablissement soit surveillée et qu’il y ait un rapport à ce sujet tous les cinq ans.
Le soutien ministériel est guidé par
Appui du MPO aux décisions concernant les espèces en péril
Conseils scientifiques
Un examen par les pairs de l’information scientifique décrivant la situation et ce qui est nécessaire au rétablissement et à la conservation de l’espèce
Consultations
Un vaste ensemble de processus consultatifs pour déterminer les points de vue sur les efforts de conservation et de gestion
- Comprend les consultations auprès des Autochtones : participation importante à la prise de décisions éventuelles
Conseils juridiques
Des conseils sur l’application de la Loi et les interprétations judiciaires
Considérations socioéconomiques
Une analyse des effets socioéconomiques de l’inscription et certaines mesures de protection
Politique triministérielle
Une série d’outils (dont certains sont en cours d’élaboration) afin d’assurer l’uniformité des méthodes de mise en œuvre de la Loi pour les espèces terrestres et aquatiques
Politiques du MPO
Une série d’outils pour guider la mise en œuvre sur le terrain de la Loi pour les espèces aquatiques
Facteurs à prendre en compte pour la prise de décisions
- Le MPO est responsable de la protection et de la conservation des espèces aquatiques, mais il s’occupe également de réglementer les activités qui peuvent nuire aux espèces aquatiques (comme la pêche) ou à l’habitat du poisson (comme l’hydroélectricité)
- Le partage constitutionnel des compétences rend le gouvernement fédéral responsable des « pêcheries des côtes de la mer et de l’intérieur »; toutefois, le chevauchement avec la compétence provinciale impose la participation de ces deux ordres de gouvernement (p. ex. utilisation de l’eau, foresterie)
- Les arrêtés ministériels pour la protection de l’habitat essentiel des espèces aquatiques déclenchent l’interdiction de destruction de toute partie de l’habitat essentiel d’une espèce
Annexe A : LEP – Processus détaillé
Évaluation
- Le COSEPAC, un comité indépendant formé de scientifiques et de spécialistes, évalue les espèces disparues, disparues du pays, en voie de disparition, menacées, préoccupantes, dont les données sont insuffisantes ou non en péril
- Dans les 90 jours suivant la réception du rapport annuel du COSEPAC, le ministre de l’Environnement et du Changement climatique doit publier un énoncé de réponse
Inscription
- L’inscription juridique d’une espèce a lieu lorsque cette dernière est ajoutée à l’annexe 1 de la LEP; cette action constitue une mesure de réglementation
- Le gouvernement décide d’inscrire l’espèce selon l’évaluation du COSEPAC, de ne pas inscrire l’espèce ou de renvoyer l’évaluation au COSEPAC pour obtenir plus de renseignements ou pour réexaminer la situation
- Une inscription d’urgence est également possible
Planification du rétablissement
- Les espèces menacées, en voie de disparition et disparues du pays inscrites à la LEP doivent faire partie des programmes de rétablissement
- Les plans d’action découlent des programmes de rétablissement et doivent indiquer les mesures proposées pour mettre en œuvre le programme de rétablissement
- Les plans de gestion comprennent des mesures de conservation pour les espèces préoccupantes
Protection
- Le ministre est tenu de protéger l’habitat essentiel d’une espèce menacée, en voie de disparition ou disparue du pays en imposant l’interdiction de détruire cet habitat
- Il existe différents outils comme les mesures d’interdiction, les arrêtés pour protéger l’habitat essentiel et les ententes de conservation
- Les décrets d’urgence sont également possibles
Rapports
- La LEP exige que le ministre évalue la mise en œuvre des programmes de rétablissement et des plans de gestion, et en rende compte, tous les cinq ans jusqu’à ce que les objectifs indiqués soient atteints ou que le rétablissement de l’espèce ne soit plus possible
- Le compte rendu sur les plans d’action ne s’effectue qu’une fois, soit cinq ans après la mise en œuvre
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