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Santé des animaux aquatiques : Unité de bioconfinement du Golfe

L’unité de bioconfinement du Golfe de Pêches et Océans Canada – Laboratoire sur la santé des animaux aquatiques est situé dans un laboratoire de l'Agence canadienne d'inspection des aliments à Charlottetown, P.E.I. Le laboratoire contribue à la recherche, aux avis scientifiques et à la réalisation d'essais se rapportant aux agents pathogènes à risque élevé trouvés dans l'eau de mer et dans les eaux douces.

Transcription

Ici, un grand nombre de variables entrent en ligne de compte lors de la préparation d'un essai. Le fait de comprendre la relation ou l'interaction entre l'agent pathogène d'un animal exotique et un animal aquatique canadien nous donne une idée de la réalité.

Souvent, ces scénarios ne se sont pas encore produits et nous aimerions savoir ce qui se passerait en cas d'exposition. Nous voulons savoir quels tests effectuer pour détecter d'avance ces agents pathogènes. Ce laboratoire de Pêches et Océans Canada est en fait constitué de locaux loués dans un immeuble de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

Nous sommes une installation de bioconfinement de niveau 3 pour des agents pathogènes aquatiques dont nous pouvons essentiellement garantir qu'ils ne se retrouveront pas dans l'environnement.

Nous travaillons avec des virus ou des bactéries vivants auxquels les animaux sont exposés, alors nous devons faire preuve de prudence lorsque nous passons d'un réservoir à l'autre à des fins d'alimentation, d'entretien, etc. Cela nous pose simplement des défis supplémentaires, car nous devons toujours être à l'affût des dangers, ce qui ralentit un peu le rythme de nos activités.

Le processus d'établissement d'un modèle de maladie animale au laboratoire implique d'exposer l'animal à l'agent infectieux. Par exemple, dans le cadre de notre projet sur l'anémie infectieuse du saumon, nous avons décidé d'inoculer l'agent pathogène au poisson par injection pour nous assurer d'inoculer une dose uniforme de virus chez chaque poisson étudié. Nous devons faire très attention : nous retirons les poissons un par un du réservoir-vivier et les anesthésions pour diminuer leur stress.

Nous réduisons au minimum le nombre de points de transfert pour éliminer les risques d'introduction accidentelle du virus dans le réservoir-vivier.

Ainsi, lorsque nous déplaçons ou manipulons un animal, il faut réduire autant que possible le nombre de manipulations. Il faut donc établir précisément la procédure de capture au filet, le temps que les poissons passeront dans un seau, contrôler le taux d'oxygénation de l'eau et la température. Il faut traiter les animaux avec le plus grand soin.

Au cours des prochaines huit à douze semaines, nous mesurerons les taux d'excrétion, c'est-à-dire la quantité de virus transmis par les populations de saumon infecté dans l'eau.

Une fois les animaux infectés, nous les recueillons à certains intervalles, puis nous pratiquons une nécropsie des échantillons. Nous prélevons des tissus pour les analyser. Nous extrayons d'abord l'ARN ou l'ADN des tissus, puis nous l'amplifions jusqu'à ce que nous puissions le détecter au moyen d'une machine.

La majorité de nos études se traduisent par une interaction nulle ou très faible.

Il ne faut pas croire que tout ce que nous faisons provoque des maladies ou la mort de l'hôte. Nous nous assurons que tout notre travail est bien justifié et qu'il vise à soutenir l'économie, le commerce et la protection de nos ressources en animaux aquatiques.

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