Protéger les Grands Lacs contre la carpe asiatique

Narrateur : Les Grands Lacs sont menacés par un envahisseur très dangereux.

Terry : Je dirige une association de propriétaires de chalets et nos membres sont très inquiets de voir l’arrivée de ces espèces envahissantes. Les carpes asiatiques sont clairement nos pires ennemies et on compte maintenant quatre espèces de ces poissons qui menacent notre environnement..

Tim : Je suis pêcheur commercial et ma famille pêche dans le lac Huron depuis près de 120 ans, mais si la carpe asiatique s’installe dans les Grands Lacs, il n’y aura plus de pêche commerciale d’ici trois ans.

Francis : J’appartiens à la Première Nation de Nawash. Comme mon père et mon grand-père, j’ai été pêcheur commercial toute ma vie. Encore aujourd’hui, chaque fois que j’attrape un poisson, je ressens les mêmes émotions que j’ai éprouvées la première fois. Évidemment, s’il n’y a plus de poissons, ce sera terrible pour moi, mes enfants et leurs enfants. Une partie de notre culture disparaîtra.

Adrienne : J’ai toujours adoré la pêche sportive et je passe beaucoup de temps sur l’eau avec ma famille et mes amis. Mais aujourd’hui, j’ai réellement peur de la carpe asiatique. J’ai vu des vidéos de ces poissons qui sautent dans des embarcations et qui blessent des pêcheurs. Et ça pourrait se produire chez nous, au Canada. Ces carpes sont des prédateurs féroces qui pourraient compromettre notre réseau alimentaire.

Terry : Ces poissons sont une véritable menace. Bientôt, on ne pourra plus pêcher ou nager près des rives. Mes enfants et mes petits-enfants ne pourront pas jouer dans l’eau comme je l’ai fait quand j’étais jeune.

Narrateur : Pour mieux protéger les eaux des Grands Lacs et freiner l’invasion, Pêches et Océans Canada a créé un programme de lutte contre la carpe asiatique avec des partenaires américains.

Becky : Je dirige le programme de lutte contre la carpe asiatique dans notre secteur et mon travail est vraiment passionnant. Les quatre pilliers du programme sont les activités de prévention, les alertes rapides, les interventions et la gestion. Il faut absolument empêcher l’arrivée de la carpe asiatique dans les eaux canadiennes et protéger nos poissons indigènes contre ces espèces.

Matt : J’étudie à l’Université de Waterloo et je travaille au Programme de lutte contre la carpe asiatique. On utilise de l’équipement électronique, dans des affluents des Grands Lacs, pour détecter la présence de la carpe asiatique et mieux comprendre les premières étapes d’une invasion. C’est un privilège de participer à ce programme. J’ai l’impression de pouvoir faire une différence.

Julia : Je suis biologiste de la vie aquatique. Lorsqu’une carpe asiatique est capturée, on enclenche immédiatement le système d’intervention de la même façon qu’on le fait dans les cas d’inondations et d’incendies. On intervient ainsi chaque fois que la capture d’une de ces carpes est confirmée.

Narrateur : Le programme de lutte contre la carpe asiatique veut aussi trouver des solutions permanentes..

Nick : On cherche des méthodes pour freiner l’arrivée de la carpe asiatique au Canada et contrôler sa propagation. On tente des expériences de toutes sortes, en laboratoire, avec différents types de barrières non physiques comme la lumière et le son pour empêcher les carpes asiatiques de frayer.

Paul : Je suis biologiste et j’étudie la façon dont les poissons se déplacent. On veut savoir comment les barrières non physiques peuvent avoir un impact sur le comportement des poissons. C’est stimulant de savoir que notre travail pourrait contribuer à la protection de l’environnement et de l’écosystème des Grands Lacs.

Narrateur : Nous avons tous un rôle à jouer pour arrêter l’invasion.

Nick : La lutte contre la carpe asiatique est un enjeu très important qui exige la participation de différents intervenants comme les gouvernements, différents organismes, les universités et le grand public.

Becky : Le public a un rôle important à jouer dans tout ça. Les gens doivent mieux comprendre l’espèce et savoir comment la reconnaître pour nous aider à enrayer le problème.

Terry : On demande à tout le monde d’être vigilant et d’apprendre comment identifier ces poissons et comment en signaler la présence.

Tim : Les pêcheurs commerciaux peuvent repérer ces carpes et en aviser rapidement les autorités.

Adrienne : Il est très important que les pêcheurs signalent la présence de ces espèces lorsqu’ils les voient.

Becky : Si tout le monde participait, ça nous permettrait de mettre un terme à cette menace.

Julia : Je suis fière de pouvoir aider une équipe qui travaille très fort pour empêcher cette invasion de la carpe asiatique dans nos eaux.

Tim : J’espère qu’on réussira à enrayer le problème pour que mes enfants et leurs enfants puissent pêcher eux aussi.

Francis : L’environnement est comme un membre de la famille sur lequel il faut tous veiller constamment pour en assurer la qualité et la durabilité.

Matt : Cette invasion peut être évitée. On en est à l’étape de la prévention et c’est ce qui est important.