Sélection de la langue

Recherche

Les infections au réovirus pisciaire (RP) ont-elles une incidence sur la réaction des saumons au virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse (VNHI) ou sur l'efficacité des vaccins contre ce virus?

PRRA-2014-P-13

Description

Le réovirus pisciaire (RP) est un virus possédant un brin double d' acide ribonucléique (ARN) appartenant à la famille des virus Reoviridae. Ce virus se rencontre fréquemment chez les saumons sauvages et d'élevage de la Colombie-Britannique, et il est possible qu'il transmette à ses hôtes des infections chroniques. Les infections mixtes de RP et d'agents pathogènes connus sont inévitables. Il qui vit dans la même zone géographique que le RP est le virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse (VNHI). Le VNHI est naturellement présent dans les eaux du nord-ouest du Pacifique. S'il est issu de la bonne souche de virus et que l'état de l'hôte et les paramètres environnementaux lui sont favorables, il peut transmettre des maladies aiguës come le nécrose hématopoïétique infectieuse (N.H.I.) aux cinq espèces de saumon du Pacifique, au saumon atlantique et à la truite arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss). Bien que l'utilisation du vaccin contre le VNHI dans l'industrie salmonicole de la Colombie-Britannique soit largement répandue, on sait peu de choses sur l'efficacité du vaccin lorsque ce dernier est administré à des individus asymptomatiques infectés par d'autres virus.

Ce projet a pour but de se pencher sur les conséquences des co-infections virales de RP et de VNHI chez le saumon atlantique et le saumon rouge. Dans le cadre de l'étude, on a examiné comment les saumons atlantiques et les saumons rouges hôtes infectés par des virus à pouvoir pathogène nul ou faible répondent aux vaccins contre d'autres virus et aux provocations des autres virus. On a effectué des tests de provocation, afin d'examiner la progression de la maladie causée par le VNHI chez des saumons atlantiques naïfs (encore jamais infectés), des individus non infectés par le RP et vaccinés contre le VNHI (groupe témoin), et des individus infectés par le RP. De plus, on a effectué un test de provocation au VNHI avec des individus non infectés par le RP (groupe témoin) et avec des saumons rouges infectés par le RP mais non par le VNHI. Ces tests servent à déterminer s'il y a des différences entre les groupes en ce qui concerne la morbidité associée à la provocation de l'infection par le VNHI et à produire des échantillons biologiques qui permettront de mener des études d'expression des gènes et du micro-ARN.

Ces recherches aident à déterminer les autres risques auxquels les poissons sauvages ou d'élevage sont possiblement exposés, en raison de changements sur le plan de leur capacité à répondre au vaccin contre le VNHI et/ou à l'exposition au virus, et viendront enrichir la banque de connaissances jouant un rôle important dans le cadre de la gestion durable de l'industrie salmonicole.

Constatations

La présence du RVP n'a pas eu d'effet significatif sur la charge virale du VNHI ou sur le résultat du VNHI en ce qui concerne la prévalence de l'infection et la morbidité. Une infection antérieure par le RVP semblait avoir un effet négligeable sur la réponse transcriptionnelle du rein antérieur des saumons rouges exposés au VNHI ou infectés par celui-ci. Les réponses transcriptomiques au RVP dans le rein et le sang des saumons atlantiques reflétaient l'absence de réponse observée chez les saumons rouges.

L'étude semble indiquer que le RVP provenant des eaux de la Colombie-Britannique est peu virulent chez le saumon rouge et le saumon atlantique dans l'Ouest canadien, et que les poissons porteurs du RVP ne sont pas désavantagés en cas de surinfection par le VNHI. La question de savoir si des milieux, des souches de virus ou des états de l'hôte différents contribuent au développement de la maladie n'a pas encore été élucidée.

Publications

Polinski, M. P, Bradshaw, J. C., Inkpen, S. M., Richard, J. R., Fritsvold, C., Poppe, T. T., Rise M. L., Garver, K. A. et Johnson, S. C. 2016. De novo assembly of Sockeye salmon kidney transcriptomes reveal a limited early response to piscine reovirus with or without infectious hematopoietic necrosis virus superinfection. BMC Genomics (2016) 17:848. DOI 10.1186/s12864-016-3196-y

Garver, K. A., Johnson, S. C., Polinski, M. P., Bradshaw, J. C., Marty, G. D., Snyman, H. N., Morrison, D. B. et Richard, J. 2016. Piscine Orthoreovirus from Western North America is transmissible to Atlantic Salmon and Sockeye Salmon but fails to cause Heart and Skeletal Muscle Inflammation. PLoS ONE 11(1): e0146229. doi:10.1371/journal.pone.0146229

Nom du programme

Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA)

Année

2014 - 2017

Chercheur(euse) principal(e)

Stewart Johnson
Chercheur scientifique, Pêches et Océans Canada, Station biologique du Pacifique, Région Pacifique
Courriel: Stewart.Johnson@dfo-mpo.gc.ca

Kyle Garver
Chercheur scientifique, Pêches et Océans Canada, Station biologique du Pacifique, Région Pacifique
Courriel: Kyle.Garver@dfo-mpo.gc.ca

Membres de l'équipe

Jon Richards, Technicien, Pêches et Océans Canada, Station biologique du Pacifique, Région Pacifique

Julia Bradshaw, Biologiste, Pêches et Océans Canada, Station biologique du Pacifique, Région Pacifique

Collaborateur(rice)

Matthew Rise, Université Memorial de Terre-Neuve

Rune Adnreassen, Oslo and Akershus University College of Applied Sciences

Date de modification :