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Amélioration des modèles écologiques de développement durable de l’aquaculture des bivalves dans les écosystèmes estuariens eutrophes

PRRA-2015-G-11

Description

La capacité de charge (nombre d'organismes vivants qu'une région peut supporter sans dégradation de l'environnement) des systèmes côtiers pour la culture de bivalves a généralement été étudiée à l’aide de modèles mathématiques limités à une représentation des éléments nutritifs, du phytoplancton, du zooplancton, des détritus et des bivalves de culture. Ce projet visait à approfondir la compréhension de la dynamique des éléments nutritifs pour permettre une évaluation exacte de l’incidence des bivalves d’élevage. L’ajout de macroalgues, comme la laitue de mer, dans un modèle peut permettre de mieux affiner la production primaire, en particulier dans les systèmes eutrophes. Les populations de bivalves sauvages était également couplé à un modèle existant de la capacité de charge de l’écosystème.

L’élaboration du modèle était appuyée par des travaux expérimentaux et sur le terrain visant à caractériser la répartition, l’abondance et la croissance des macroalgues et des bivalves sauvages. Le modèle était appliqué à la baie Malpeque (Île du Prince Édouard); cependant, il sera doté d’une structure générique qui permettra son application future à d’autres échancrures côtières. L’ajout de ces nouveaux modules augmente la véracité du modèle et nous permettra d’avoir une meilleure idée des interactions entre l’aquaculture et les écosystèmes côtiers, en particulier dans la quantification de l’incidence sur les espèces qui présentent une valeur pour les pêches commerciales, récréatives et autochtones.

Constatations

Dans le cadre du présent projet, on a élaboré un modèle écophysiologique sur la laitue de mer (Ulva lactuca) pour prédire la croissance de l’espèce en fonction des conditions environnementales (température et nutriments) et pour tenir compte de son rôle (absorption de nutriments) dans le fonctionnement de la baie Malpeque.

L’ajout d’un module de macroalgues au modèle couplé a montré que la prolifération accrue de la laitue de mer dans la baie Malpeque pourrait réduire la croissance en longueur des moules cultivées jusqu’à 7 %. Cette réduction peut s’expliquer par une diminution de la disponibilité des aliments pour les moules, puisque le phytoplancton, la principale source de nourriture des bivalves, entre en compétition avec les macroalgues pour la lumière et les nutriments.

Des modèles écophysiologiques sur les principales espèces sauvages de bivalves (huîtres et myes) présentes dans la baie Malpeque ont également été conçus dans le cadre de ce projet. Une fois couplé au modèle écosystémique qui comprenait également les moules et les huîtres cultivées, l’outil de modélisation complet a permis d’évaluer les effets des fermes actuelles et agrandies sur les stocks sauvages, ainsi que les interactions entre les fermes actuelles et agrandies.

Publications

Lavaud, R., Filgueira, R., Nadeau, A., Steeves, L. et Guyondet, T. (2020). A Dynamic Energy Budget model for the macroalga Ulva lactuca. Ecological Modelling 418. DOI (en anglais seulement)

Lavaud, R., Guyondet, T., Filgueira, R., Tremblay R. et Comeau, L.A. (2020). Modelling bivalve culture - Eutrophication interactions in shallow coastal ecosystems. Marine Pollution Bulletin 157. DOI (en anglais seulement)

Multimédia

Faire la lumière sur les effets de l'ostréiculture

École de l’Océan

  • Atlantique Nord\Les habitats sains\La vie en l'équilibre\L'huître et les zostères
  • Atlantique Nord\Les habitats sains\La vie en équilibre\Excessive de l’ulve

Nom du programme

Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA)

Années

2015 à 2018

Chercheur(euses) principal(es)

Thomas Guyondet
Chercheur scientifique, Pêches et Océans Canada, Centre des pêches du Golfe, Région Golfe
Courriel : Thomas.Guyondet@dfo-mpo.gc.ca

Date de modification :