Une analyse de l’impact perçu de la mytiliculture sur les captures par unité d’effort de la pêche saisonnière du homard sur la côte nord-est de Terre-Neuve-et-Labrador
PRRA-2017-NL-07
Description
Au cours des 20 dernières années, les pêcheurs de homard ont noté un déclin apparent des prises de homard sur la côte nord-est de Terre-Neuve-et-Labrador (zones de pêche du homard [ZPH] 4A et 4B). Ce déclin était particulièrement évident dans la section ouest de la baie Notre Dame et de la baie Green, où l’on retrouve de nombreuses installations de mytiliculture. Ce projet a utilisé une combinaison de données récentes et historiques sur les prises annuelles de homard afin de déterminer s’il y a une différence dans les prises par unité d’effort (PUE) dans les baies où l’on retrouve des sites actifs de mytiliculture par rapport à celles où il n’y en a pas. Il s’agit de la première analyse exhaustive de l’interaction entre l’abondance du homard et la mytiliculture dans la région.
Constatations
Au cours de la période de 10 ans (2004-2015) examinée, peu de changements ont été apportés à la CPUE moyenne du homard, définie par le nombre de homards à piéger dans les ZPH 3-14C. D’après les données du journal des pêcheurs et les données d’échantillonnage en mer, les tendances des CPUE dans les ZPH 4AB sont demeurées stables depuis 2004.
Depuis le début des années 1990, les débarquements ont diminué dans les régions du nord-est (ZPH 3-6) et d’Avalon (ZPH 7-10), et ont augmenté dans les régions du sud (ZPH 11-12) et de la côte ouest (ZPH 13-14C). La CPUE la plus importante de homards se faisait dans la région de la côte sud, ce qui correspond à des débarquements élevés. Les régions du nord-est et d’Avalon affichaient toutes deux une faible CPUE, ce qui correspond à de faibles débarquements.
Lorsqu’on compare la conchyliculture dans la baie Notre Dame aux débarquements de homards consignés de 1986 à 2016 dans les ZPH 4AB, les tendances montrent qu’à mesure que la conchyliculture augmentait, les débarquements de homards diminuaient dans la région. Toutefois, une tendance à la baisse des débarquements et des CPUE a également été observée dans les ZPH où on ne trouve aucune conchyliculture dominante, ce qui laisse supposer que des facteurs autres que l’aquaculture auraient pu contribuer aux baisses.
Nom du programme
Programme sur les interactions aquaculture-environnement (PRRA)
Années
2017-2018
Chercheur(euses) principal(es)
Harry M. Murray
Chercheur scientifique, Pêches et Océans Canada, Centre des pêches de l’Atlantique nord-ouest, Région Terre-Neuve-et-Labrador
Courriel : Harry.Murray@dfo-mpo.gc.ca
Elizabeth Coughlan
Biologiste des ressources aquatiques, Pêches et Océans Canada, Centre des pêches de l’Atlantique, Région Terre-Neuve-et-Labrador
Courriel : Elizabeth.Coughlan@dfo-mpo.gc.ca
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