R et D en aquaculture au Canada de 2009
Table des matières
Mollusques et crustacés
Trois études sur les effets du stress chez les mollusques et crustacés
Pour répondre aux besoins de l’ensemble de l’industrie qui cherche des moyens plus efficaces pour évaluer et surveiller l’état de santé des mollusques et crustacés, trois équipes de recherche dans l’ensemble du Canada étudient différents aspects du problème.
Différences dans les stocks de naissains à Terre-Neuve-et-Labrador
Randy Penney du ministère des Pêches et des Océans (MPO) à St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador), s’intéresse à la variabilité signalée dans la performance de différents stocks de naissains de mollusques, dont certains sont composés de deux espèces (Mytilus edulis et Mytilus trossulus), lorsqu’ils sont confrontés à des agents stressants liés à la température et à la salinité. Au MPO, M Penney, le Dr Dounia Hamoutene et leur équipe comparent les réactions physiologiques au stress (surtout la « protéine du stress ») de plusieurs stocks de naissains indigènes dans la région de baie Notre Dame. À l’heure actuelle, l’équipe cherche à élaborer des protocoles normalisés d’essais sur la protéine du stress et d’autres protéines en espérant trouver une façon quantitative d’identifier les souches « rustiques » qui pourraient être utilisées pour des transferts intersites, et dont on peut attendre une performance favorable comparativement aux stocks locaux d’espèces multiples. L’équipe espère offrir des recommandations à l’industrie en ce qui concerne les stocks les plus souhaitables pour le développement commercial, et commencer une étude de comparaison de la réaction au stress chez les pétoncles (Placopecten magellanicus).
Indicateurs comportementaux au Québec
Les mollusques sont également le sujet d’une étude terminée récemment à l’Université du Québec à Rimouski. Ayant remarqué les difficultés à déterminer l’état de santé de mollusques et crustacés individuels en dehors des indicateurs apparents tels que la fermeture très lente des valves chez les animaux moribonds, le Dr Réjean Tremblay, Rachel Picard et Bruno Myrand cherchent un indicateur comportemental simple permettant de quantifier les niveaux intermédiaires de stress entre la santé vigoureuse et la morbidité profonde. Ils ont évalué la durée nécessaire aux myes (Mya arenaria) pour s’enterrer ainsi que la force de la fixation et le nombre de byssus produits par les mollusques (Mytilus edulis) après avoir été retirés de l’eau pendant plus de trois jours avec une humidité de 100 %. Les chercheurs ont indiqué que les indicateurs comportementaux sélectionnés ne permettaient pas de distinguer les divers niveaux de stress chez les animaux de laboratoire.
Un modèle génomique en Colombie-Britannique
Un programme de recherche (Myt-OME) exécuté dans l’Ouest grâce à des fonds offerts par Génome Colombie-Britannique et le BC Innovation Council a adopté une approche différente pour tenter de quantifier les réactions au stress chez les mollusques et crustacés. Dirigée par le Dr Helen Gurney-Smith du Centre for Shellfish Research de l’Université de l’île de Vancouver et le Dr Stewart Johnson de la Station biologique du Pacifique du MPO, une équipe de collaborateurs internationaux tente d’identifier les gènes responsables de l’expression des réactions de stress.
Selon le Dr Gurney-Smith « La plupart des gens connaissent l’expression “être heureux comme un poisson dans l’eau”, mais en vérité, aucun outil ne nous permet de confirmer que les huîtres sont si heureuses (en santé) dans leur milieu. La science génomique peut fournir les outils nécessaires ».
En 2008, un investissement de plus de 400 000 $ effectué par le gouvernement du Canada par l’intermédiaire de Diversification de l'économie de l'Ouest a permis de mettre en place un laboratoire de recherche sur la génomique des coquillages à l’Université de l’île de Vancouver à Nanaimo (Colombie-Britannique) où des outils de recherche seront mis au point pour déterminer divers facteurs liés au transport, à la pollution et à l’environnement chez les larves élevées dans les écloseries et les mollusques et crustacés adultes.
Étant donné les nombreuses sources chevauchantes de stress découlant des conditions environnementales, des activités humaines et de facteurs biologiques tels que les maladies, le Dr Gurney-Smith et son équipe ont lancé un important programme visant à mettre au point un outil génomique à utiliser avec les mollusques (Mytilus spp.), une espèce reconnue comme bio-indicatrice de l'écosystème. Ils espèrent trouver un moyen exact pour mesurer l’activité de gènes particuliers qui deviennent plus ou moins actifs en réaction à une variété d’agents stressants. Lorsqu’ils pourront mesurer avec exactitude les biomarqueurs génomiques répondant à de multiples conditions stressantes en milieu marin, ils pourront mettre en corrélation les niveaux de stress avec les conditions environnementales et seront en mesure de comprendre ce qui entraîne en fin de compte une réaction fatale. En appliquant un outil génomique sensible à un certain nombre « d’espèces clés », les scientifiques devraient être en mesure d’effectuer des évaluations beaucoup plus exactes et opportunes sur la santé de mollusques et crustacés particuliers. Cela permettrait de faciliter les évaluations des écosystèmes dans diverses zones côtières et les stocks dans les activités aquacoles, et de surveiller les changements environnementaux et leurs effets.
Étude à Terre-Neuve-et-Labrador
Durée: novembre 2008 – en cours
Financement: MPO
Équipe du projet: Randy Penney (MPO), Dounia Hamoutene (MPO), Juan Perez Casanova (MPO), Sean Macneill (MPO), Marsha Clarke (MPO)
Information: Randy Penney ( Randy.Penney@dfo-mpo.gc.ca)
Étude au Québec
Durée: 2005 – 2008
Financement: MAPAQ
Équipe du projet: Réjean Tremblay (ISMER-UQAR), Rachel Picard (ISMER-UQAR), Bruno Myrand (CEMIM-MAPAQ)
Information: Réjean Tremblay ( Rejean_tremblay@uqar.qc.ca)
Étude en Colombie-Britannique
Durée: janvier 2009 – mars 2010
Financement: Génome Colombie-Britannique
Équipe de projet: Helen Gurney-Smith (CSR-VIU), Stewart Johnson (MPO), Ben Koop (UVic), Antonio Figueras (CSIS-IIM, laboratoire de référence espagnol sur les maladies des mollusques, Espagne), Crain Newton (ATG Genetics)
Information: Helen Gurney-Smith ( Gurneysmh@viu.ca)
Les bouées du golfe du Saint-Laurent peuvent servir d’outils de surveillance du naissain de moules
Le choix d’un bon site mytilicole est difficile en raison du manque de connaissances préalables sur le recrutement et la croissance du naissain en conditions d’élevage. Une fois établie, la mytiliculture nécessite également de l’information mise à jour chaque année sur la performance du naissain. En outre, les approches généralement utilisées en cette matière se heurtent souvent aux problèmes inhérents à la variabilité spatio-temporelle en milieu marin.
Ces contraintes imposent des choix qui restreignent la portée géographique des programmes conventionnels de monitorage. Sans information exacte, la capacité de l’industrie à planifier ses besoins en matière de recherche et de développement est compromise. La mise au point de stratégies efficaces et économiques pour l’étude des variations géographiques du recrutement et de la croissance du naissain de moules est donc essentielle.
L’objectif du projet est de mettre au point une méthode de monitorage du recrutement et de la croissance du naissain de moules qui soit simple, efficace et économique. L’équipe aura recours à la comparaison de populations de naissain de collecteurs classiques à celles de bouées de navigation en différents sites du golfe du Saint-Laurent. Le naissain des collecteurs correspond à la situation aquicole. Il fera office de témoin. L’étude est axée sur l’utilité potentielle des bouées pour le monitorage aquicole.
Durée:décembre 2006 –mars 2010
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: SODIM, RAQ
Équipe du projet: Marcel Fréchette (MPO), Martin Guay (CACN), Yannick Goaziou (CACN), François Bourque (MAPAQ), Benoît Thomas (MAPAQ), Ihsène Ben Salah (UQAR-ISMER), Jocelyne Pellerin (UQAR-ISMER), Linda Girard (MPO), Myriam Lachance-Bernard (MPO)
Information: Marcel Fréchette ( Marcel.Frechette@dfo-mpo.gc.ca)
Une équipe du Québec étudie les bases métaboliques du bâillement de la moule
Le phénomène de bâillement observé chez la moule d’élevage du Québec représente un obstacle majeur au développement de l’industrie mytilicole, car les consommateurs sont très réticents à acheter des moules qui restent ouvertes. Sa principale concurrente sur les marchés, la moule de l’Île-du-Prince-Édouard, présenterait nettement moins de bâillement. Il est donc crucial pour l’industrie mytilicole québécoise d’arriver à comprendre ce phénomène pour y remédier.
L’équipe de recherche vérifie si la propension au bâillement est volontaire et provoquée par l’exposition à l’air en raison d’un manque d’oxygène pour répondre à des besoins métaboliques, ou par une baisse du tonus du muscle adducteur responsable du mouvement des valves. La précocité de l’apparition du bâillement après la récolte nous porte à croire que l’on doit étudier en priorité ce phénomène.
Plusieurs questions se posent. La température influence-t-elle l’intensité de l’activité métabolique des moules et la propension au bâillement? Le glaçage précoce et important des moules dès leur sortie de l’eau permet-il de réduire leur activité métabolique, d’accroître leur tolérance au stress et de réduire leur propension au bâillement?
Durée:juin 2007 – mai 2010
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: SODIM, RAQ
Équipe du projet: Marcel Fréchette (MPO), Sophie Gauthier-Clerc (ISMER-MAPAQ), Réjean Tremblay (UQAR-ISMER), Francis Coulombe (CTPA-MAPAQ), Sonia Belvin (ISMER-MAPAQ), Marie-Élise Carbonneau (CTPA-MAPAQ), Réjean Allard (Pêcheries R. Allard Inc.), Marie-Gil Fortin (MAPAQ), Nicolas Bouchard (MPO), Linda Girard (MPO)
Information: Marcel Fréchette ( Marcel.Frechette@dfo-mpo.gc.ca)
Découvrir l’agent causal de la maladie de Malpèque chez les huîtres de la Nouvelle-Écosse
L’industrie de l’ostréiculture a été frappée à plusieurs occasions par la maladie hautement infectieuse de Malpèque. Cette maladie s’est manifestée pour la première fois dans la baie de Malpèque, à l’Île-du-Prince-Édouard, en 1915 et de nouveau dans les années 1950 et 1960. L’industrie a perdu jusqu’à 90 % des stocks atteints. La plupart des stocks touchés récupèrent et développent une tolérance à la maladie au fil du temps. En 2007, de nouvelles flambées ont été observées dans le lac Bras D'Or et à St Ann’s Harbour, au Cap-Breton.
On croit que cette maladie est causée par un agent pathogène, quoique toutes les tentatives d’identification de la cause de cette condition anormale ont été peu concluantes. La maladie est diagnostiquée d’après diverses observations macroscopiques et histologiques, p. ex., le retrait du manteau, l’ouverture béante des valves, la présence de nodules sur le manteau, l’accumulation de cellules contenant de la céroïde, ainsi que la présence d’infiltration et d’agrégation d’hémocytes.
Les chercheurs travaillent sur une étude en deux parties menant à la mise au point d’outils moléculaires pour le diagnostic de la maladie de Malpèque. La première partie consiste à confirmer la présence d’un agent pathogène dans les tissus d’huîtres atteintes par l’isolation de petites parties du matériel génétique de l’agent. En regard de ces données, le deuxième volet aura pour objet de développer un test de PCR pour confirmer la présence ou l’absence de l’agent pathogène dans les tissus de l’huître.
Durée:mai 2008 – mars 2010
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: AANS
Équipe du projet: Nellie Gagné (MPO), Mark Laflamme (MPO), Roland Cusack (MPA NÉ).
Information: Nellie Gagné ( Nellie.Gagné@dfo-mpo.gc.ca)
La cueillette mécanique de coquillages en Colombie-Britannique présente-t-elle un risque pour l’environnement?
Les conchyliculteurs de la Colombie-Britannique ont de la difficulté à être concurrentiels sur le marché international des coquillages. Pour accroître sa compétitivité, l’industrie doit trouver des moyens d’augmenter sa productivité tout en réduisant ses coûts de cueillette. Pour certaines espèces, l’utilisation d’une cueilleuse mécanique semble augmenter l’efficacité et réduire les coûts.
En 2002, Chuckanut Shellfish, inc. a modifié une cueilleuse mécanique de bulbes de tulipe conçus pour la serriculture et l’a utilisée pour cueillir avec succès des palourdes japonaises (Venerupis philippinarum) dans la baie Samish, dans l’État de Washington. Cet engin a permis d’effectivement réduire les coûts de la main-d’œuvre pour la cueillette à 3 à 5 % de la valeur à la ferme.
Environ 1 600 tonnes métriques de palourdes japonaises sont récoltées annuellement dans les installations conchylicoles de la Colombie-Britannique. La palourde japonaise est traditionnellement récoltée à la main à l’aide de râteaux. Bien qu’elle soit la méthode de cueillette acceptée dans la province, la méthode de cueillette à la main n’a jamais été l’objet d’une évaluation environnementale. Il existe des études publiées sur les incidences environnementales de la cueillette mécanique, bien que la plupart portent sur des techniques et des espèces différentes, et cela dans d’autres régions du monde.
L’équipe de recherche de ce projet déterminera les effets potentiels à proximité et à distance de la cueillette mécanique et de la cueillette manuelle de coquillages. On étudie en particulier les risques éventuels pour la productivité d’éléments importants d’habitat, et de recueillir les données scientifiques requises pour l’établissement de critères d’approbation réglementaire appropriés pour de telles activités.
Durée:juillet 2008 – juin 2010
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: BCSGA
Équipe du projet: Kerra Hoyseth (MPO), Ryan Sherman (MPO), Steven Cross (U Vic), David McCallum (BCSGA), Tom Broadley (BCSGA), Gordy McLellan (Mac’s Oysters), Richard Hardy (Pentlatch Seafood), Bill Taylor (Taylor Shellfish), Chris Pearce (MPO), Bill Heath (BCMAL)
Information: Kerra Hoyseth ( Kerra.Hoyseth@dfo-mpo.gc.ca).
Évaluation et optimisation de la qualité du naissain de moule en Nouvelle-Écosse
Un des points forts de l’industrie de la mytiliculture au Canada atlantique est un accès à une source abordable et sûre de naissain. Cependant, cette situation a également soulevé quelques préoccupations concernant la qualité du naissain de moule, particulièrement en ce qui concerne la présence de deux espèces de Mytilus : M. edulis et M. trossulus.
La mauvaise qualité du naissain a entraîné des baisses de récoltes en raison des taux élevés de mortalité, de difficultés de traitement et de faibles valeurs marchandes. Des travaux récents portant sur la question de la qualité du naissain apportent aux mytiliculteurs une meilleure connaissance de la variabilité géographique dans la qualité du naissain en ce qui concerne la composition taxinomique ainsi que l’aptitude physiologique.
Les travaux dans ce projet portent sur la variabilité temporelle du naissain de moule. Les chercheurs étudient particulièrement le ratio de M. trossulus et deM. edulis et leur aptitude physiologique respective tout au long de leur cycle de croissance dans la population naturelle et dans les sites aquacoles en Nouvelle-Écosse.
Les chercheurs mettent au point des approches pratiques et rentables d’évaluation et d’optimisation de la qualité du naissain au moyen de la réduction de la proportion de M. trossulus tout en améliorant la qualité du naissain en ce qui concerne l’aptitude physiologique. Outre les avantages économiques évidents de la mise au point de ces approches, il y a des avantages écologiques tout aussi importants liés à l’optimisation de la qualité du naissain. L’amélioration de l’efficacité des fermes mytilicoles aidera à optimiser les services écologiques essentiels fournis par les moules et d’autres animaux filtreurs dans un contexte aquacole.
Durée:mars 2007 – juin 2009
Financement: PCRDA-MPO Cofinancemet: Darren Porter, MPA NÉ
Équipe du projet: Thomas Landry (MPO)
Information: Thomas Landry ( Thomas.Landry@dfo-mpo.gc.ca)
Des projets commencent à donner des résultats dans la gestion des tuniciers envahisseurs à l’Île-du-Prince-Édouard
Une initiative comportant plusieurs projets produit des approches et des équipements innovateurs dans la gestion et le traitement des récoltes de moules infestées de tuniciers à l’Île-du-Prince-Édouard. Plus de vingt projets individuels sont menés à l’heure actuelle pour réduire l’incidence des tuniciers envahisseurs dans les récoltes de moules et améliorer la productivité dans les eaux infestées. On transfère, on modifie et on évalue des technologies pour réduire la biomasse des tuniciers sur les boudins de moules.
L’industrie concentre tous ses efforts sur deux technologies en vue d’optimiser leur utilisation par rapport au calendrier et à la fréquence d’application dans un solide contexte environnemental. Ces projets fournissent des renseignements essentiels concernant les effets de ces traitements dans différentes régions géographiques ayant des niveaux d’infestation variés.
Des études scientifiques complémentaires fournissent de précieux renseignements sur la biologie des tuniciers envahissants afin d’aider à élaborer des stratégies optimales de gestion qui veilleront à la viabilité de l’industrie des moules à l’Île-du-Prince-Édouard, ainsi que d’autres industries de l’aquaculture au Canada touchées par les espèces aquatiques envahissantes.
Durée:juillet 2007 – mars 2008
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: MPAE IPE, APECA, PEIAA
Information: Thomas Landry ( Thomas.Landry@dfo-mpo.gc.ca)
Résultats améliorés concernant les naissains de moules dans le projet de Terre-Neuve-et-Labardor
Les eaux de Terre-Neuve sont une zone d’hybridation de deux espèces de moule, Mytilus edulis et M. trossulus, et à l’heure actuelle, les mytiliculteurs utilisent des naissains composés d’un mélange de ces deux espèces et de leurs hybrides. De faibles taux de production et un produit de mauvaise qualité ont tous deux été associés à des stocks composés de proportions élevées de M. trossulus. Des éléments d’information ont montré que la culture liée aux stocks monospécifiques de M. edulis pourrait améliorer la production et la qualité du produit dans l’ensemble de l’industrie.
Il a été recommandé que l’industrie utilise des stocks monospécifiques de M. edulis transférés en remplacement de la pratique courante de capter des naissains à des endroits abritant des proportions élevées de M. trossulus. Toutefois, les stocks monospécifiques de M. edulis n’ont pas toujours surclasser les stocks indigènes plurispécifiques lorsque de tels stocks de naissains ont été transférés dans d’autres sites de grossissement.
On s’interroge sur les raisons de cette situation, mais la variation génétique au sein du génotype de M. edulis est hautement soupçonnée. Il est nécessaire d’identifier les sources de stocks monospécifiques et de stocks à forte proportion de M. edulis et de tester leur performance aux sites d’ensemencement afin de déterminer le potentiel réel de ces sources de naissains.
L’équipe recherche et évalue de nouvelles sources potentielles de naissains. De plus, elle évalue étroitement des stocks de naissains et des sites mytilicoles existants pour établir leur potentiel comme sources futures de naissains de haute qualité.
Durée:avril 2008 – mars 2010
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: PARI-CNRC; MI, CCIP
Équipe du projet: Randy Penney (MPO), Sean Macneill (MPO), Sharon Kenny (MPO), Marsha Clarke (MPO/NAIA), Kim Hobbs (NAIA), Christopher Dawe (MI), Darryl Green (NAIA), Tom Brown (MI), Chris Brown (CNRC), David Innes (MUN), Marc Kielley (CCIP)
Information: Randy Penney ( Randy.Penney@dfo-mpo.gc.ca)
Les responsables du projet étudient les sources des effets sur les jardins de mollusques dans l’archipel de Broughton
La recherche vise à contrôler les épibiontes sur les collecteurs de naissain de moules
Les épibiontes ont un effet important sur le captage et la croissance du naissain de moules. Les chercheurs examinent les interactions entre caprelles, hydrozoaires et moules aux sites mytilicoles des baies de Cascapédia et de Gaspé. L’amélioration des connaissances de base sur ces épibiontes aide à vérifier l’efficacité d’un protocole de contrôle des épibiontes et mènera à l’élaboration de critères pour décider de la pertinence de « traiter » en fonction des coûts et bénéfices, sur des périodes de temps conséquentes avec les opérations de captage et de boudinage du naissain de moules.
Au cours de ce projet, l’équipe de recherche documente la biologie, l’écologie et la variabilité spatio-temporelle de l’établissement des communautés d’épibiontes indésirables. Elle teste l’hypothèse d’un effet négatif des caprelles et hydrozoaires sur le captage et la croissance du naissain de moules à court terme (intra-saison) et à long terme (captage à boudinage) et en quantifie l’impact.
L’équipe examine également la dynamique trophique des communautés d’épibiontes sur les collecteurs de naissain et, si le cas se présente, détermine le mécanisme par lequel les crevettes-squelettes ont un effet sur le captage et la croissance de naissains (prédation et/ou compétition pour la nourriture). Enfin, l’équipe vérifie l’efficacité de la mise en place de mesures précoces pour le contrôle des épibiontes et propose des règles de prise de décisions fondées sur l’impact et les coûts de divers seuils « d’infestation ».
Durée:avril 2007 – mai 2010
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: MPO-EAE
Équipe du projet: Bernard Sainte-Marie (MPO), Christian Turcotte (UQAR), Réjean Tremblay (UQAR), Fabrice Pernet (IFREMER, Sètes)
Information: Bernard Sainte-Marie ( Bernard.Sainte-Marie@dfo-mpo.gc.ca)
Les responsables du projet étudient les sources des effets sur les jardins de mollusques dans l’archipel de Broughton
Les Premières nations ‘Namgis et Kwicksutaineuk / Au‘kwah‘mish de l’archipel Broughton s’inquiètent des changements dans la productivité d’un certain nombre de plages naturelles et de jardins de mollusques dans leurs territoires traditionnels.
La possibilité que les fermes d’élevage commercial du saumon établies dans l’archipel aient un impact sur les populations de mollusques les inquiète particulièrement. En plus de l’élevage du saumon, les incidences de la foresterie, comme la coupe d’arbres dans des bassins versants entraînant le dépôt de sédiments, la manutention et les activités d’entreposage des grumes, ainsi que l’accumulation de débris ligneux dans le milieu marin, peuvent perturber cette région.
Le projet a pour objet premier de comprendre les forces qui façonnent et perturbent les populations de bivalves dans la zone d’étude, en particulier les effets potentiels des fermes salmonicoles. Il a pour objet tout aussi important d’établir un classement hiérarchique des facteurs qui influent sur les populations intertidales de bivalves. Des perspectives d’avenir en matière de surveillance à long terme, des mesures d’atténuation afin d’interrompre ou de renverser la perte additionnelle de productivité en coquillages et des normes de qualité seront également exposées.
Durée: novembre 2007 – septembre 2010
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: Marine Harvest Canada Inc.
Équipe du projet : Terri Sutherland (MPO), Sharon Dedominicis (Marine Harvest Canada Inc.), Clare Backman (Marine Harvest Canada Inc.), Marty Weinstein (M.S. Weinstein Consulting Services), Doug Aberley (représentant de la nation ‘Namgis), Jason Dunham (MPO), Curtis Roegner (NOAA Fisheries Service), John Harper (Coastal and Ocean Resources Inc.), Barry Hargrave, Shawn Robinson (MPO), Kevin Butterworth (BC CAHS), Eric McGreer (ME CB)
Information: Terri Sutherland ( Terri.Sutherland@dfo-mpo.gc.ca)
Élaboration de stratégies pour optimiser la croissance de la coquille et la qualité des huîtres près de la taille de commercialisation
Dans le cadre de cette étude d’une durée de 18 mois, les chercheurs ont étudié l’efficacité de différentes méthodes de grossissement, de techniques antisalissures et de stratégies de classement afin d’accroître la production d’huîtres de taille commerciale cultivées en suspension dans la baie de Saint-Simon, dans le nord du Nouveau-Brunswick.
Les chercheurs documentent la croissance annuelle de la coquille d’huîtres de diverses catégories de taille au moyen d’huîtres étiquetées placées dans diverses installations, notamment en culture en poches et sur tables, dans des cages OysterGroMC et des Dark Sea Tray.
En outre, l’équipe évalue l’efficacité de l’immersion dans un bain de saumure et/ou de l’exposition à l’air pour éliminer divers organismes salissants, notamment les naissains d’huître, les pouces-pieds, les moules et les éponges perforantes.
On travaille en outre à l’évaluation de trois stratégies de classement des huîtres de plus de 50 mm. Ces trois méthodes sont le classement mécanique au printemps (mi-juin 2008), le classement mécanique à l’automne (mi-septembre 2007) et l’omission du classement, dans le cadre de laquelle les huîtres ont été laissées dans des poches et les organismes salissants ont été éliminés par l’immersion dans un bain de saumure et en retournant les poches.
Durée: avril 2007 – mars 2009
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: L’Étang Ruisseau Bar Ltd.
Équipe du projet: Marie-Hélène Thériault (MPO), André Mallet (L’Étang Ruisseau Bar Ltd.)
Information: Marie-Hélène Thériault ( Marie-Helene.Theriault@dfo-mpo.gc.ca)
Les méthodes de lutte contre les biosalissures au Nouveau-Brunswick ont-elles une incidence sur la productivité des huîtres?
Au Nouveau-Brunswick, l’huître (Crassostrea virginica) est principalement cultivée en poches flottantes en Vexar®. Cette technique permet un accès facile aux stocks, réduit la prédation et favorise la croissance en maintenant les huîtres dans les eaux de surface relativement chaudes et riches en phytoplancton.
Néanmoins, les poches flottantes sont vulnérables aux organismes salissants, et dans le cadre de ce projet, les chercheurs tentent de déterminer si les méthodes de lutte contre les biosalissures comme la dessiccation et l’exposition à la chaleur ont une incidence importante sur la productivité de l’huître.
Les poches constituent un bon substrat pour le recrutement des larves de la moule sauvage (Mytilus edulis). Elles sont également prédisposées à l’encrassement par d’autres salissures, comme les balanes (Semibalanus balanoides, Balanus balanus, Balanus crenatus), la saxicave arctique (Hiatella arctica) et les huîtres sauvages. Les organismes salissants croissent rapidement pendant l’été, se disputent les ressources alimentaires avec les huîtres et finissent par obstruer la circulation de l’eau.
Les ostréiculteurs atténuent le problème de l’encrassement biologique en exposant les poches à l’air pendant trois jours. Cette méthode de dessiccation est assez exigeante en main-d’œuvre. Une autre mesure d’atténuation du problème actuellement mise à l’essai par l’industrie consiste à exposer brièvement à la chaleur (entre 50 et 80°C) les poches encrassées de biosalissures (contenant des huîtres).
Durée: juin 2008 – août 2010
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: Aquaculture Acadienne ltée.
Équipe du projet: Luc Comeau (MPO), Elise Mayrand (U Moncton), Tina Rousselle (MPO), Léon Lanteigne, Maurice Daigle (Aquaculture Acadienne Ltée)
Information: Luc Comeau ( Luc.Comeau@dfo-mpo.gc.ca)
La densité d’élevage des huîtres au Nouveau-Brunswick peut-elle être accrue?
Au Nouveau-Brunswick, les huîtres sont principalement cultivées dans des poches flottantes en Vexar® attachées à des filières. Un récent relevé aérien indique que les ostréiculteurs disposent leurs poches selon une densité moyenne de 2 000 poches par hectare. Cette densité est extrêmement faible par rapport à d’autres régions où l’on pratique l’ostréiculture, notamment la France, où la densité d’élevage moyenne serait de 5 000 poches par hectare.
La raison d’être de la présente étude se fonde sur une stratégie proactive de gestion des mollusques et crustacés au Nouveau-Brunswick, compte tenu du fait que l’industrie de l’huître dans cette province continue de se développer, et que des sites témoins sont actuellement disponibles pour réaliser des études d’impact selon des modèles solides, comme le modèle BACI.
Ce projet a pour but d’évaluer l’incidence de l’accroissement des densités d’ensemencement sur la productivité des huîtres (p. ex., la croissance de la coquille) et l’environnement (p.ex., les biodépôts). Dans le cadre de ces essais, les densités d’ensemencement sont augmentées bien au-delà des niveaux actuels au Nouveau-Brunswick, et l’incidence fait l’objet d’un suivi sur une période de trois ans.
Durée: juin 2008 – mars 2012
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: ACPNB
Équipe du projet: Luc Comeau (MPO), André Mallet (Mallet Research Services Ltd.), Claire Carver (Carver Marin Consulting), Sylvio Doiron (MAA NB)
Information: Luc Comeau ( Luc.Comeau@dfo-mpo.gc.ca)
Mise au point de techniques d’éclosion de la coque de Nuttall dans le cadre d’un projet en Colombie-Britannique
La culture commerciale de la coque de Nuttall (Clinocardium nuttalli) suscite beaucoup d’intérêt en Colombie-Britannique en raison de plusieurs facteurs, notamment sa croissance relativement rapide, sa capacité de s'établir dans divers substrats, sa capacité de croître et de survivre dans les eaux froides des côtes de la Colombie-Britannique et de l'Alaska et son importance dans l’alimentation des Premières nations.
Ce projet ciblé vise à déterminer les conditions optimales d’élevage de cette espèce en écloserie en se fondant sur des travaux antérieurs sur le conditionnement des géniteurs et les stades précoces de l’embryogenèse.
On effectue actuellement des recherches sur la composition d’espèces et la ration de cellules de microalgues optimales pour la croissance et la survie des larves et des post-larves (jusqu’à 2 mm de longueur). En outre, on effectue des travaux de recherche sur les densités et les températures optimales pour l’élevage des larves et des post-larves de cette espèce.
Durée: avril 2007 – juin 2009
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: CSR-VIU
Équipe du projet: Helen Gurney-Smith (CSR-VIU), Chris Pearce (MPO), Wenshan Liu (CSR-VIU), Don Tillapaugh (CSR-VIU), Andrew Dryden (Evening Cove Oysters)
Information: Helen Gurney-Smith ( Helen.Gurney-Smith@viu.ca)
La modification de la profondeur de culture peut-elle réduire le taux de mortalité de l’huître creuse du Pacifique en été?
Durant l’été, les ostréiculteurs de la Colombie-Britannique perdent généralement quelque 10 % de leur stock d’huîtres mis en culture sur radeaux. Les périodes transitoires de température très élevée et la prolifération d’algues nuisibles peuvent entraîner un accroissement important du taux de mortalité et décimer de 50 % à 100 % des stocks d’huîtres.
Les chercheurs proposent une option de gestion pour réduire l’incidence de ces deux facteurs environnementaux. Cette option prévoit l’immersion des plateaux d’huîtres à une profondeur où la température et la teneur en algues nuisibles sont moins élevées. Cette mesure devrait être prise aussitôt que la température et la transparence de l’eau de mer atteignent certaines valeurs critiques. L’inconvénient de cette méthode est que le phytoplancton se trouve en forte teneur près de l’eau de surface, et l’immersion en profondeur priverait les huîtres de leur source de nourriture, réduisant ainsi leur croissance.
Afin de trouver l’équilibre optimal entre la mortalité et la croissance des huîtres, il est nécessaire de déterminer la profondeur optimale à laquelle les huîtres devraient être immergées, ainsi que le changement de température qui devrait être déclenché par le changement de profondeur. Ces travaux sont axés sur l’étude de ce problème au moyen de méthodes scientifiques appliquées aux conditions d’élevage dans le détroit de Georgie. Les résultats de ces recherches permettront aux ostréiculteurs de prendre des décisions de gestion réduisant le taux de mortalité de leurs stocks grâce à des mesures simples de suivi environnemental et de déplacement des plateaux d’huîtres.
Durée: juin 2008 – juillet 2009
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: BCSGA, Mac’s Oysters Ltd. Taylor Shellfish Canada
Équipe du projet: Maite Maldonado (UBC), Chris Pearce (MPO), David Cassis (UBC)
Information: Chris Pearce ( Chris.Pearce@dfo-mpo.gc.ca)
Étude des conditions d’engraissement optimales de la coque de Nuttall dans le cadre d’un projet en Colombie-Britannique
La coque de Nuttall (Clinocardium nuttallii) est présente sur la côte du Pacifique en Amérique du Nord, de San Diego à la mer de Béring. En Colombie-Britannique, on constate un intérêt commercial marqué à l’égard de la coque de Nuttall en tant qu’espèce aquacole en raison de sa croissance relativement rapide, de sa capacité de s'établir dans divers substrats, de son adaptation aux eaux froides de la Colombie-Britannique et de son importance dans l’alimentation des Premières nations.
Les chercheurs tentent de déterminer les conditions optimales d’engraissement de cette espèce en se fondant sur des travaux antérieurs sur le conditionnement des géniteurs, l’embryogenèse et l’établissement d’écloseries.
Le projet prévoit des études en laboratoire et des études sur le terrain sur les conditions d’engraissement optimales. La recherche en laboratoire vise à étudier les techniques optimales d’élevage des larves pour maximiser la production de l’écloserie, la croissance et la survie des larves de coque dans différents substrats ainsi que le déplacement après fixation de ces bivalves vagiles. Les études sur le terrain visent à déterminer la taille et les densités optimales de ces larves, la saison de culture idéale et les sites optimaux de transplantation. En outre, l’équipe tente de cerner les procédés d’engraissement optimaux en l’aquaculture (culture intertidale ou en suspension).
Ce projet permet de formuler de précieuses recommandations pour la gestion et la production durable de coques de Nuttall par l’exploitation responsable d’une nouvelle espèce aquacole indigène importante sur le plan culturel.
Durée: août 2008 – octobre 2009
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: CSR-VIU
Équipe du projet: Helen Gurney-Smith (CSR-VIU), Chris Pearce (MPO), Anya Epelbaum (CSR-VIU), Don Tillapaugh (CSR-VIU), Andrew Dryden (Evening Cove Oysters)
Information: Helen Gurney-Smith ( Helen.Gurney-Smith@viu.ca)
Une équipe de recherche évalue les impacts de la récolte du panope du Pacifique
Depuis un certain nombre d’années, on constate un intérêt général pour la culture du panope du Pacifique (Panopea abrupta) en Colombie-Britannique. Toutefois, le manque de politiques/lois du gouvernement et les préoccupations quant à l’impact environnemental de la culture et de la récolte du panope du Pacifique font obstacle à la culture de cette espèce à des fins commerciales.
En règle générale, ces préoccupations portent sur le procédé de récolte, étant donné que les lances à haute pression sont utilisées pour liquéfier le substrat et en dégager les panopes. Cette technique est utilisée par les aquaculteurs et ceux qui pratiquent la pêche sauvage.
Les chercheurs évaluent les effets de la récolte du panope sur l’habitat benthique sédimentaire, l’herbier submergé de zostère à proximité, ainsi que la concentration de sédiments en suspension. En outre, ils étudient la variation de ces effets d’un point de vue spatial et temporel sur des sites d’études intertidaux et sublittoraux.
On prévoit que les résultats de ces études permettront à des organismes du gouvernement de prendre des décisions éclairées sur le développement potentiel de l’aquaculture du panople en Colombie-Britannique sur des sites intertidaux et sublittoraux.
Durée: septembre 2008 – déccmbre 2010
Financement: PCRDA-MPO Cofinancement: BCMAL, West Coast Geoduck Research Corp., Abrupt Shellfish Inc.
Équipe du projet: Chris Pearce (MPO), Wenshan Liu (CSR-VIU), Miriam O (MPO), Grant Dovey (Resource Consulting Inc.), Bruce Clapp (West Coast Geoduck Research Corp.), Michelle James (West Coast Geoduck Research Corp.), Sean Williams (Abrupt Shellfish Inc.)
Information: Chris Pearce ( Chris.Pearce@dfo-mpo.gc.ca)
Un projet entrepris à la baie de Fundy vise à permettre l’hivernage des myes juvéniles
Les chercheurs tentent de cerner les techniques d’hivernage optimales concernant les myes juvéniles de la région de la baie de Passamaquoddy. L’un des principaux résultats escomptés est d’établir et d’entretenir une source de myes d’écloserie et un transport fiables pour l’industrie de la mye dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick.
L’équipe tente de cerner les techniques qui permettent d’obtenir le meilleur taux de survie. Elle transplante des naissains hivernants à la concession de Lepreau Harbour (MS 1113) et fait le suivi du taux de survie après la dispersion du naissain par échantillonnage saisonnier. Si cette technique se révélait fructueuse, on développerait cette technologie à plus grande échelle afin de répondre à la demande de l’industrie.
Les myes hivernantes de la baie de Fundy en cages d’élevages immergées et ancrées présentent des taux de survie plutôt élevés (environ 80 %). Les cages ancrées par le fond et immergées à une profondeur d'au moins 15 mètres en basse mer moyenne offriraient l’environnement le plus stable et le taux de survie le plus élevé des myes. Sur une période de deux ans, le taux de mortalité annuel moyen des échantillons de la concession de Lepreau Harbour était d’environ 18,5 %. Les résultats de ces travaux initiaux ont mené à la réalisation de travaux dans d’autres secteurs de la baie de Fundy.
Durée: décembre 2006 – mars 2009
financement: PCRDA-MPO Cofinancement: Eastern Charlotte Waterways Inc.
Équipe du projet: Shawn Robinson (MPO), Benny Travis (Eastern Charlotte Waterways Inc.), Karl Whelan, Jeremy Matheson, Dan McGrattan, Laura Barrett, Eastern Charlotte Waterways Inc.
Information: Shawn Robinson ( Shawn.Robinson@dfo-mpo.gc.ca)
Une équipe étudie l’impact des moules et des tuniciers exotiques d’élevage sur les communautés planctoniques de l’Île-du-Prince-Édouard
Selon certains principes écologiques, la culture en suspension de la moule aura un impact direct sur les communautés planctoniques en raison de la prédation et du broutage des moules. Un certain nombre de réactions en chaîne peuvent également être à l’origine de cet impact. Récemment, on a avancé que les moules influenceront la structure de taille du plancton, ce qui pourrait influencer la capacité des tuniciers exotiques à s’établir et à supplanter les moules d’élevage, puisqu’ils peuvent se nourrir d’organismes/particules de plus petite taille.
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs évaluent l’influence des moules et/ou des tuniciers associés sur la structure de taille des communautés planctoniques. Ils placent des petits boudins dans des mésocosmes pendant des périodes d’une heure et comparent l’abondance et la structure de taille des communautés avant et après l’introduction des boudins dans les mésocosmes et aussi au cours des traitements.
Les essais visent les moules seules, les témoins inertes, les témoins inertes avec tuniciers, et les moules avec les tuniciers. Les espèces Ciona intestinalis etStyela clava sont utilisées séparément pour un total de 8 traitements.
Ces travaux aident à mieux comprendre l’interaction entre les moules d’élevage et les tuniciers envahissants, ainsi que leurs impacts sur les communautés planctoniques.
Durée: avril 2008 – mars 2009
Financement: CAISN Cofinancement: MPO
Équipe du projet: Chris McKindsey (MPO), Mayi Lecuona (MPO), Mathieu Huot (MPO).
Information: Chris McKindsey ( Chris.McKindsey@dfo-mpo.gc.ca)
Une équipe élabore des indicateurs pour le suivi de la raréfaction du plancton causée par les moules
L’alimentation par filtrage des moules donne lieu à une certaine réduction (raréfaction) à l’échelle locale du phytoplancton dont les moules se nourrissent. Si l’échelle spatiale de la raréfaction du plancton englobe une partie importante de l’anse, cette incidence à la base du réseau trophique marin soulève alors des préoccupations quant à l’impact sur d’autres composantes de l’écosystème. Cet impact peut être utilisé pour définir la « capacité biotique écologique » du site.
La raréfaction du phytoplancton a été documentée sur des fermes aquacoles du Canada et de la Norvège au moyen d’un véhicule remorqué dirigé par ordinateur (BIO-Acrobat) qui a permis la cartographie tridimensionnelle rapide des taux de variation du phytoplancton, de l’échelle de l’écosystème des fermes aquacoles à celle de l’écosystème côtier. Les activités de culture intensive de la moule ont non seulement influé de manière importante sur la concentration de phytoplancton à l’échelle de l’écosystème côtier dans certaines conditions, mais elles ont également modifié nettement la taille du phytoplancton.
Six échancrures de l’Île-du-Prince-Édouard ont fait l’objet d’études en août 2008. Les chercheurs ont conclu que les baies les plus exposées au risque de raréfaction significative des particules sur toute leur superficie en raison de la culture de la moule abritaient principalement des petites espèces (picophytoplancton : diamètre de cellule de 0,2 – 2,0 µm). Ces résultats indiquent une déstabilisation importante de la base du réseau trophique marin dont on peut faire le suivi au moyen des indicateurs déterminés et de cibles de persistance de l’écosystème.
Durée: janvier 2007 – décembre 2009
Financement: MPO Cofinancement: NNRC (Norvège)
Équipe du projet: Peter Cranford (MPO), William Li (MPO), Øivind Strand (IMR, Norvège), Tore Strohmeier (IMR, Norvège)
Information: Peter Cranford ( Peter.Cranford@dfo-mpo.gc.ca)
Une équipe de Moncton élabore une technique d’identification rapide des larves de pétoncle
Deux sous-espèces de pétoncles, Placopecten magellanicus et Chlamys islandica, font l’objet d’une exploitation commerciale dans l’Est du Canada. On retrouve la sous-espèce P. magellanicus le long de la côte de l’Atlantique de l’Amérique du Nord, de la Caroline du Nord à Terre-Neuve. La sous-espèce C. islandica est répartie plus au nord, du Groenland au Massachusetts.
La méthode de recrutement des pétoncles juvéniles au moyen de collecteurs de naissain est utilisée pour peupler les bancs naturels et pour les exploitations aquacoles. Les sites de collecte peuvent présenter des proportions très variées d’individus des sous-espèces P. magellanicus et C. islandica . L’élaboration d’une méthode de quantification rapide et précise de chacune des sous-espèces à partir d’un échantillon de larves aiderait à éviter la nécessité d’utiliser des collecteurs lorsque le recrutement de la sous-espèce privilégiée n’est pas optimal. Cette méthode remplacerait également le processus d’identification et de comptage visuel des larves au microscope, qui exige beaucoup de temps.
À l’aide de sondes fluorescentes, on travaille à l’élaboration d’une méthode d’observation de la réaction de polymérisation en chaîne en temps réel afin de pouvoir identifier précisément la proportion de chacune des sous-espèces dans un échantillon mixte. L’essai biologique est mis à l’essai et validé au moyen d’échantillons recueillis dans divers secteurs de l’Est du Canada.
Durée: septembre 2008 – mars 2009
Financement: MPO Cofinancement: U Moncton
Équipe du projet: Nellie Gagné (MPO), Mark Laflamme (MPO), Monique Niles (MPO), Kynan Philippe (étudiant, U Moncton)
Information: Nellie Gagné ( Nellie.Gagne@dfo-mpo.gc.ca)
Des chercheurs tentent de prendre le pas sur les tuniciers envahissants en Colombie-Britannique
Il existe au moins quatre espèces de tuniciers non indigènes et potentiellement envahissantes en Colombie-Britannique : le tunicier solitaire Styela clava, ou ascidie plissée, et les tuniciers coloniaux Botrylloides violaceus (botrylloïde violet), Botryllus schlosseri (botrylle étoilé), et Didemnum sp. De récentes études de surveillance ont permis de détecter la présence de certaines de ces espèces de tuniciers dans diverses installations de conchyliculture et marinas de la région de la Colombie-Britannique.
Toutefois, il semble que les tuniciers n’aient pas le même impact sur cette côte qu’à l’Île-du-Prince-Édouard et qu’en Nouvelle-Écosse. Cette situation soulève des questions quant aux facteurs régulant le succès d’invasion et l’établissement. On entreprend actuellement des recherches sur la biologie et l’écologie fondamentales du tunicier afin de résoudre ces questions.
Dans le cadre du projet, les chercheurs tentent de déterminer comment la survie, la croissance et la reproduction de ces tuniciers sont touchées par l’intensité de prédation et les changements des conditions du milieu, notamment la température et la salinité. Les résultats de ces expériences devraient permettre à l’équipe d’évaluer la capacité de ces tuniciers à envahir les nouveaux habitats ainsi que la menace qu’ils peuvent représenter pour d’autres invertébrés benthiques de l’écosystème. La recherche devrait également permettre l’élaboration de stratégies d’atténuation pour prévenir la propagation subséquente de ces espèces non indigènes ainsi que leur impact économique potentiel sur la conchyliculture en Colombie-Britannique.
Durée: août 2006 – mars 2009
Financement: MPO-EAE
Équipe du projet: Chris Pearce (MPO), Tom Therriault (MPO), Anya Epelbaum (CSR-VIU), BCSGA
information: Chris Pearce ( Chris.Pearce@dfo-mpo.gc.ca)
Application d’une approche novatrice de la culture des nutriments et des moules dans le cadre d’un projet mené au Québec
L’avenir de l’aquaculture dépend de la recherche préparant le terrain à des méthodes de production rentables, mais durables sur le plan de l’environnement. L’une des approches permettant d’atteindre cet objectif consiste à voir et à gérer les installations aquacoles comme des réseaux trophiques inhérents à l’écosystème marin naturel et étendu.
En collaboration avec l’industrie mytilicole des Îles-de-la-Madeleine, l’équipe effectue de la recherche expérimentale en appliquant les principes écologiques du réseau trophique et de l’écosystème. Elle tente de cerner un moyen de gérer les flux de matière et d’énergie au sein du réseau trophique de manière à accroître la production de mollusques et de crustacés exploitables et de haute qualité. Cette approche est novatrice dans la mesure où elle va au-delà de l’examen de ces processus à l’échelle de la moule. Elle vise plutôt à tenter de comprendre le processus de la production de mollusques et de crustacés dans le contexte d’un écosystème.
L’équipe étudie plus précisément les liens entre les moules d’élevage et les communautés planctoniques, qui sont touchées directement par le broutage et indirectement par la modification des flux de nutriments. En outre, l’équipe tente de comprendre comment ces flux de nutriments influencent les communautés planctoniques, qui influencent à leur tour les moules. On s’attend à ce que cette recherche ait une forte influence sur les politiques gouvernementales, et qu’elle permette finalement d’élaborer des méthodes de production novatrices pour la culture des mollusques et crustacés au Canada. L’équipe appelle son projet AQUAMAN : Aquaculture, Moules et Nutriments.
Durée: septembre 2008 – juin 2011
Financement: CRSNG Cofinancement: MPO, SODIM, Moules de culture des Îles
Équipe du projet: Gregor Fussmann (U McGill), Philippe Archambault (UQAR-ISMER), Connie Lovejoy (U Laval), Bruno Myrand (MAPAQ), Chris McKindsey (MPO), Stéphane Plourde (MPO), Réjean Tremblay (UQAR-ISMER), Michel Fournier (Moules de culture des Îles)
Information: Gregor Fussmann ( gregor.fussmann@mcgill.ca)
Un groupe de la Colombie-Britannique cherche des moyens d’améliorer le rendement des géniteurs chez le panope du Pacifique
Les chercheurs tentent de cerner les facteurs favorisant la fécondité et la qualité des oeufs optimales chez les géniteurs du panope du Pacifique (Panopea abrupta) élevé en écloserie. Ils observent l’incidence de diverses températures et teneurs en sel et de différents régimes nutritionnels sur le développement de la gonade. Les variations de température et de salinité sont choisies en fonction de celles que l’on trouve en milieu estuarien en Colombie-Britannique (entre 7˚C et 19˚C et entre 17 et 30 p.p. 10³ respectivement).
La qualité de la nutrition est modifiée en présentant des aliments vivants à base d’algues à teneur variée en acides gras essentiels, notamment l’acide docosahexanoïque (DHA) et l’acide eicosapentanoïque. Diverses rations ont également été administrées aux géniteurs pour modifier leur apport calorique.
Afin de quantifier l’incidence des divers traitements sur le développement de la gonade, on examine plusieurs indicateurs aux fins d’utilisation. Parmi ces indicateurs figurent l’examen histologique, les diamètres des ovocytes, les indices d’occupation des gamètes, les indices gonadosomatiques, le nombre d’ovocytes par follicule et la composition biochimique des tissus de la gonade.
Durée: janvier 2006 – mars 2010
Financement: Subvention à la découverte du CRSNG Cofinancement: MPO
Équipe du projet: Chris Pearce (MPO), Scott McKinley (UBC), Rob Marshall (UBC)
Information: Chris Pearce ( Chris.Pearce@dfo-mpo.gc.ca)
Des recherches révèlent un potentiel d’élevage de l’oursin violet en Colombie-Britannique
Dans l’élaboration des processus de culture d’une nouvelle espèce, la production de juvéniles sains constitue l’un des principaux obstacles à surmonter. Bien que l’information sur le cycle de reproduction et le frai d’espèces commerciales potentielles d’oursins soit déjà disponible, celle relative à la culture des larves et à la croissance des juvéniles demeure rare, tout particulièrement en ce qui a trait à l’oursin violet (Strongylocentrotus purpuratus).
En tant que première étape au développement de l’oursin violet à titre d’espèce aquacole potentielle en Colombie-Britannique, ce projet met l’accent sur le conditionnement des géniteurs et l’élevage des larves/juvéniles.
Les chercheurs tentent de répondre à quatre grandes questions : Quelle est l’incidence de diverses nourritures (kombu et régimes préparés) et de la température sur la production de la gonade? Quelle est l’incidence de nourritures naturelles, de rations de nourritures, de densités et de températures variées sur la croissance et la survie des larves? Quelle est l’incidence de divers substrats naturels et artificiels sur l’établissement et la métamorphose des larves? Quelle est l’incidence de diverses nourritures et températures sur la croissance et la survie des juvéniles et des adultes?
Durée: septembre 2006 – mars 2010
Financement: RAFEO Cofinancement: MPO
Équipe du projet: Chris Pearce (MPO); Scott McKinley (UBC), Kalam Azad (UBC)
Information: Chris Pearce ( Chris.Pearce@dfo-mpo.gc.ca)
Une installation mytilicole en Nouvelle-Écosse confirmera des travaux d’évaluation et de suivi environnemental
Les plus grandes installations mytilicoles des Maritimes ont été approuvées en 2003 pour St. Ann’s Harbour, en Nouvelle-Écosse, après une étude approfondie des risques environnementaux et la mise en œuvre d’un programme rigoureux de suivi environnemental.
Maintenant que les concessions ont été mises sur pied, un vaste programme d’échantillonnage environnemental est mis en œuvre afin de vérifier les prédictions établies lors de l’évaluation des impacts environnementaux et l’efficacité du programme de suivi environnemental. Les données recueillies favoriseront l’amélioration de la réglementation et accroîtront la certitude en matière de réglementation chez les parties intéressées. Les principales parties intéressées coordonnent ensemble ce vaste projet.
Durée: septembre 2008 – mars 2009
Financement: MPO-PRRA
Équipe du projet: Peter Cranford (MPO), William Li (MPO), Brent Law (MPO), Joe Crocker (MPO), Dawn Sephton (MPO), Barry Hargrave (MPO), Toby Balch (MPA NÉ), Robin Stewart (Bounty Bay Shellfish Inc), Jon Grant (Dalhousie U)
Information: Peter Cranford ( Peter.Cranford@dfo-mpo.gc.ca)
Estimation du dégrappage des moules cultivées sur collecteurs autogérés
À Carleton (baie des Chaleurs, Québec), certains mytiliculteurs emploient la méthode de la culture sur collecteurs autogérés, qui consiste à cultiver des moules sur des collecteurs sans ajuster la densité. Le recours à cette méthode entraîne une diminution de la densité de population en raison d’un processus d’autoréduction. Les différences dans le nombre et la taille des moules qui se dégrappent dépendent de l’utilisation de boudins ou de collecteurs autogérés.
Le dégrappage des moules cultivées sur collecteurs autogérés peut être calculé en fonction du principe de l’autoréduction. Les données requises se trouvent dans une publication actuellement rédigée par Lachance-Bernard et coll. À l’heure actuelle, il existe toutefois deux méthodes possibles de calcul.
Ce projet a pour objectif de déterminer la meilleure méthode et d’établir une estimation provisoire du processus de dégrappage. Les échantillons requis sont prélevés par des plongeurs afin de réduire au minimum le dégrappage pendant la prise d’échantillons. Ces travaux constituent une étape préparatoire pour la comparaison de l’incidence de la culture traditionnelle en suspension et de celle de la culture sur collecteurs autogérés.
Durée: septembre 2008 – mars 2009
Financement: MPO-PRRA
Équipe du projet: Marcel Fréchette (MPO), Linda Girard (MPO), Myriam Lachance-Bernard (MPO), Marine de Roumefort, Éric Bujold (Ferme maricole du Grand Large, Carleton)
Information: Marcel Fréchette ( Marcel.Frechette@dfo-mpo.gc.ca)
L’élaboration d’outils génomiques permet d’utiliser la palourde du Pacifique comme bioindicateur de l’écosystème
Souvent considérées comme des espèces clés, les bivalves sont une composante importante des écosystèmes côtier et estuarien, et elles jouent un rôle prépondérant dans l’élaboration d’indices et de valeurs sur la santé des écosystèmes que l’on peut appliquer aux écosystèmes en général.
Il est bien connu que des conditions stressantes (naturelles ou causées par l’Homme) ont une incidence sur le rendement physiologique (p. ex., la croissance et la fécondité), la santé et la survie des animaux aquatiques. Contrairement aux poissons, à l’égard desquels des essais biochimiques, des outils génomiques et des indicateurs visuels de stress précis ont été élaborés, il n’existe que peu d’outils informatifs fiables à l’égard des bivalves.
Dans le cadre de ce projet en Colombie-Britannique, les chercheurs travaillent à l’élaboration d’outils génomiques pour appuyer l’étude des réactions de la palourde du Pacifique aux facteurs de stress environnementaux et d’origine anthropique. Ces outils faciliteront l’utilisation de cette espèce à titre de bioindicateur dans l’évaluation de la santé et de la résilience de l’écosystème en présence d’exploitations aquicoles.
Durée: septembre 2008 – mars 2009
Financement: MPO-PRRA
Équipe du projet: Stewart Johnson (MPO), Terri Sutherland (MPO), Helen Gurney-Smith (CSR-VIU)
Information: Stewart Johnson ( Stewart.Johnson@dfo-mpo.gc.ca)
Un projet mené au Québec prévoit de nouvelles recherches sur la récolte de la mye à la drague
L’une des activités aquacoles à venir au Québec (et ailleurs) est le développement de l’élevage de la mye (et d’espèces connexes) en zone intertidale ou en zone subtidale peu profonde. L’impact de ce type de travaux est susceptible d’être associé à celui de la récolte effectuée au moyen de râteaux hydrauliques, méthode souvent employée au Québec.
Toutefois, les travaux sur l’impact de la récolte au moyen de râteaux hydrauliques ont été réalisés jusqu’ici dans des systèmes plus dynamiques, notamment des milieux où l’on trouve des courants forts et des sédiments grossiers, et/ou les études n’ont été réalisées que sur de très courtes périodes. Afin de combler cette lacune, une étude a été entreprise au Québec en 2003 pour évaluer l’impact de la récolte de la mye au moyen de râteaux hydrauliques sur les communautés benthiques dans les conditions du milieu (sédiments sablonneux de milieux à faible énergie) ainsi que le rétablissement des communautés. L’étude a été réalisée à deux différents moments de l’année afin d’évaluer les différences des impacts et du rétablissement sur le plan temporel.
Ce nouveau projet vise à analyser et à publier les résultats de cette recherche qui est de plus en plus importante pour comprendre les impacts potentiels et les moyens de les réduire.
Durée: septembre 2008 – mars 2009
Financement: MPO-PRRA Cofinancement: PCRDA-MPO, SODIM, MPO
Équipe du projet: Chris McKindsey (MPO), Lizon Provencher (MPO), Mathieu Huot (MPO)
Information: Chris McKindsey ( Chris.McKindsey@dfo-mpo.gc.ca)
Une équipe du MPO met à jour le réseau de surveillance des mollusques de la région du Sud du golfe du Saint-Laurent
L’industrie de la conchyliculture a connu une forte croissance au cours des dernières décennies et occupe aujourd’hui une partie importante de l’économie de l’Est du Canada. Parallèlement, la Division de la protection de l’habitat et du développement durable (DPHDD) est tenue, en vertu de la Loi sur les pêches et de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (LCEE), de procéder à des évaluations des risques environnementaux liés à ces activités dans l’habitat marin. La division a besoin d’avis scientifiques qui lui fournira des outils et des indicateurs efficaces qui lui permettra de satisfaire adéquatement ces exigences.
L’une des préoccupations soulevées est l’incidence potentielle de l’accroissement de la biomasse de mollusques sur la capacité biotique des estuaires. L’un des outils proposés pour régler ce problème est le réseau de surveillance des mollusques (RSM), qui se fonde sur une méthode normalisée de mesure de la productivité d’une espèce sentinelle, comme l’huître, comme indicateur de l’état de l’écosystème. Cette méthode d’examen des variations spatiales et temporelles de la productivité des mollusques est appliquée dans la région du Sud du golfe du Saint-Laurent à titre expérimental depuis 1995.
Ce projet est axé sur la consolidation des données recueillies grâce au RSM. Les forces et les faiblesses de cet outil sont actuellement analysées dans le contexte des exigences actuelles de la DPHDD. On établit actuellement les exigences permettant d’établir un RSM durable sur le long terme en se fondant sur cette analyse.
Durée: septembre 2008 – mars 2009
Financement: MPO-PRRA
Équipe du projet: Marc Ouellette (MPO), Luc Comeau (MPO), Guy Robichaud (MPO)
Information: Marc Ouellette ( Marc.Ouellette@dfo-mpo.gc.ca)
Site Web : http://www.glf.dfo-mpo.gc.ca/os/smn-rmm/index-f.php
Encrassement de condos pour huîtres
Dispositif antisalissures de l’exploitation Eel Lake Oyster Farm
L’exploitation Eel Lake Oyster Farm, sous la supervision de Nolan D’Eon (propriétaire/exploitant), travaille à l’élaboration d’un appareil écologique pour éradiquer les espèces envahissantes de l’industrie ostréicole. À l’heure actuelle, la présence d’espèces envahissantes est de plus en plus forte dans les eaux du lac Eel, dans le comté de Yarmouth, en Nouvelle-Écosse, et ce problème doit être réglé.
Dans le cadre du projet, on utilise la surface libre actuelle et une méthode de chauffage pour lutter contre les espèces envahissantes sans recourir aux pesticides ou aux toxines.
Durée: septembre 2008 – mars 2009
Financement: MPO-PIAAM Cofinancement: Eel Lake Oyster Farm
Équipe du projet: Nolan D’Eon, Colton D’Eon, Clark D’Eon (tous de l’exploitation Eel Lake Oyster Farm)
Information: Nolan D’Eon ( nolandeon@eastlink.ca)
Conception de nouveaux radeaux pour l’industrie des mollusques et crustacés en Colombie-Britannique
Ce projet a pour objectif d’élaborer de nouveaux radeaux de haute qualité pour l’industrie de l’élevage de mollusques et de crustacés en Colombie-Britannique au moyen de matériaux et de techniques de pointe afin d’accroître la rentabilité économique et la durabilité de l’environnement. Le Centre for Shellfish Research (CSR) de la Vancouver Island University et la BC Shellfish Growers Association (BCSGA) travaillent en collaboration avec d’autres intervenants de l’industrie et Dynamic Systems Analysis (DSA) à l’élaboration de ces nouveaux radeaux.
Grâce à des simulations par ordinateur, Ryan Nicoll de DSA peut prévoir les problèmes et cerner les réussites liés à divers composants et matériaux de radeau. Une fois les concepts sélectionnés, le CSR procédera à la fabrication et à la mise à l’essai des prototypes à la station expérimentale de Deep Bay. Un rapport final sera rédigé et comprendra des plans de fabrication pour l’industrie.
Des travaux ont été effectués aux étapes préliminaires des simulations. L’industrie a fourni de l’information sur les radeaux les plus utilisés à l’heure actuelle. La masse et la résistance d’un plateau empilable pour les huîtres conventionnel ont été utilisées pour élaborer une simulation par ordinateur du comportement des prototypes en milieu naturel.
Une fois la simulation réalisée, DSA peut modifier les facteurs de stress (vagues, courants, etc.), les charges et les matériaux de construction afin d’observer le comportement du radeau. Des radeaux au rendement optimal seront par la suite élaborés, et divers matériaux de construction seront mis à l’essai afin de déterminer le meilleur ratio coûts-avantages.
Durée: août 2008 – mars 2009
Financement: MPO-PIAAM Cofinancement: CSR-VIU, spécialistes et parties intéressées
Équipe du projet: Brian Kingzett (CSR-VIU), David McCallum (BCSGA), Stellar Bay Shellfish, Barr Plastics, Seaco Marine, CSR-VIU, UVic Innovation and Development Corporation.
Information: Brian Kingzett ( Brian.Kingzett@viu.ca)
Site Web: site PbWiki; écrivez à l’adresse Joy.Wade@viu.ca pour obtenir l’accès
Amélioration de la productivité au moyen de la mécanisation et de l’automatisation des opérations de mariculture
Les mytiliculteurs québécois ont constaté que d’importantes pertes de moules pouvaient survenir lors de la récolte de moules de taille commerciale, particulièrement pendant l’été. L’ingénieur maricole de la Société de développement de l’industrie maricole (SODIM) et l’équipe d’Halieutec étudient un système de récolte développé aux Pays-Bas, faisant intervenir un effet de venturi pour résoudre ce problème. Une mission de transfert technologique a donc été organisée en Irlande où certains mytiliculteurs avaient adopté ce système.
Un appareil venturi a donc été acquis et on a commencé à y apporter des modifications. Il a notamment fallu remplacer le tuyau de récolte original d’un diamètre de 8 po par un autre de 10 po, compte tenu de la taille des boudins récoltés dans les fermes mytilicoles québécoises. Par la suite, Halieutec a entrepris d’évaluer l’ampleur de la réduction des pertes par décrochage des moules ainsi que le gain de temps obtenu pour la récolte de naissain de moules et de moules commerciales.
Les résultats obtenus lors d’essais en mer réalisés à l’été 2008 sont encourageants. La récolte peut être effectuée en 3,5 fois moins de temps en comparaison avec le système de convoyeur, bien qu’on doive mener d’autres essais pour valider ces résultats.
Parallèlement à ces essais, un autre projet mené par le Centre technologique des produits aquatiques (CTPA) du MAPAQ cherche à mesurer l’impact d’une récolte avec ce système sur les caractéristiques commerciales des moules mises en marché. On s’intéressera notamment à l’incidence de bâillement des moules, à l’incidence de bris de coquilles, à l’uniformité du produit ainsi qu’à la durée de vie étagère.
D’autres parties de ce projet de grande envergure sont également en cours, et comprennent le développement de bouées de lignes flottantes. Un autre produit du projet consiste en un système permettant d’éviter l’emmêlage des cordes des lignes submergées, afin d’éviter l’arrêt du travail pendant les manoeuvres à flot. Les fermes pectinicoles du Québec mènent également des essais sur la production des pétoncles en utilisant la technique d’élevage à boucle d’oreille. Enfin, on met au point un râteau hydraulique dans le but de réduire les coûts de main-d’œuvre et augmenter l’efficacité de la récolte des myes.
Durée: juillet 2008 – mars 2010
Financement: EPAQ Cofinancement: PIAAM-MPO, les producteurs de mollusques du Québec
Équipe du projet: Sylvain Lafrance (SODIM), Robert Vaillancourt (SODIM), Marie-Joëlle Leblanc (Halieutec Inc.)
Information: Sylvain Lafrance ( sylvain.lafrance@sodim.org)
Site Web: http://www.sodim.org/
Conception d’un logiciel pour la gestion agricole des myticulteurs québécois
Ce logiciel sera facile d’usage pour l’utilisateur et sera également opérationnel à partir d’un PC muni du système d’exploitation Windows et Mac OS. Les exigences des mytiliculteurs concernant ce logiciel portent sur la saisie des données alimentant les fonctionnalités et le type des sorties papier requises pour orienter le travail en mer des ouvriers. La méthodologie utilisée sera de type « orientée objet » afin de permettre l’ajout de modules supplémentaires.
Le logiciel sera livré à l’industrie en mars 2009 afin qu’il puisse être mis à profit lors de la prochaine saison de production. Une formation sera également offerte aux conchyliculteurs en mars 2009. Par la suite, une équipe formée d’un statisticien et d’un conseiller technique en conchyliculture mettra au point un protocole fiable d’échantillonnage des fermes conchylicoles en vue d’en évaluer la biomasse en production. Les résultats de ces échantillonnages seront traités avec un outil informatique compatible avec le logiciel de gestion des équipements conchylicoles afin d’y intégrer les résultats.
Durée: juin 2008 – mars 2009
Financement: MPO- PIAAM Cofinancement: MAPAQ, SODIM, Moules Forillon
Équipe du projet: Sylvain Lafrance (SODIM), Stéphane Morissette (Moules Forillon), Nathalie Méthot (Gescode), Robert Vaillancourt (SODIM)
Information: Sylvain Lafrance ( sylvain.lafrance@sodim.org)
Site Web: http://www.sodim.org/
Production de naissains d'huître en milieu naturel, étape 1 : mise à l'essai de godets collecteurs
Le projet visait la mise à l’essai d’une adaptation de la technique française des godets pour la collecte et la production de naissains d’huître. Cette technique est adaptée aux conditions du Nouveau-Brunswick afin de mécaniser ces activités et de réduire les coûts de production.
Des tests de collecte ont été réalisés à Bouctouche et à Caraquet, au Nouveau-Brunswick, afin d’évaluer le rendement de ce nouveau collecteur. Les tests ont confirmé que cette technique accroît la productivité de la collecte et la mécanisation des activités. En outre, elle permet d’éliminer de grandes contraintes à l’établissement d’une stratégie de triage prévoyant la sélection des individus au meilleur potentiel de croissance.
Durée: juillet 2008 – février 2009
Financement: MPO-PIAAM
Équipe du projet: Léon Lanteigne, Alain Landry, Emmanuel Mallet, Onile Lanteigne, Jules Lanteigne (tous de 638131 NB inc.), Maurice Daigle (Aquaculture Acadienne Ltée.)
Information: Léon Lanteigne ( Naomie@nbnet.nb.ca)
Un photo-bioréacteur d’algues accroît la productivité d’une écloserie de mollusques et crustacés du Nouveau-Brunswick
L’entreprise d’élevage de mollusques et de crustacés du Nouveau-Brunswick L’Étang Ruisseau Bar ltée a choisi la pétoncle de baie (Argopecten irradians irradians) pour diversifier ses produits. Les recherches effectuées entre 2001 et 2005 sur l’accroissement de la productivité ont mené à l’élaboration d’un protocole ayant permis de produire des pétoncles de taille commerciale (>52 mm) en une seule saison de croissance.
L’entreprise met actuellement sur pied une écloserie-nourricerie et une Installation d'entreposage humide à Shippagan, au Nouveau-Brunswick, afin de produire des semences de pétoncle de baie et de conserver des stocks pour les ventes d’hiver. Cette écloserie sera également utilisée pour mettre en œuvre un programme d’amélioration génétique de l’huître (Crassostrea virginica).
L’intégration de la Brite-Box, un photo-bioréacteur algal, à cette installation est essentielle pour obtenir la fiabilité et la viabilité économique souhaitées nécessaires à l’exploitation d’une écloserie commerciale. Cette mesure permettra à l’entreprise d’accroître son chiffre d’affaires annuel de 10 % à 20 % et de promouvoir la diversification de l’industrie de l’élevage de mollusques et de crustacés au Nouveau-Brunswick.
Durée: octobre 2008 – août 2009
Financement: MPO-PIAAM Cofinancement: APECA, MAA N.-B., PARI-CNRC, SRD
Équipe du projet : André Mallet (L’Étang Ruisseau Bar ltée), Claire Carver (Carver Marin Consulting), Sylvie Gauvin (L’Étang Ruisseau Bar Ltd.)
Information: André Mallet ( amallet@ns.sympatico.ca)
Une installation de maturation de mollusques et de crustacés au Nouveau-Brunswick sera la première de sa catégorie en Amérique du Nord
Une installation de stockage de mollusques et de crustacés multifonctionnelle à boucle fermée est en cours de développement au Nouveau-Brunswick, la première de sa catégorie en Amérique du Nord. Profitant d’une nouvelle technologie développée en France, les commanditaires du projet construisent l'infrastructure pour stocker des mollusques et des crustacés tout en rendant possible la décontamination du produit et le maintien de la santé des régions côtières.
Cette approche veille au maintien de l'approvisionnement au marché au cours de périodes critiques afin de profiter du marché mondialisé d'huîtres BeauSoleil. De plus, on s'attend à ce que ce projet permette un assouplissement des règlements sur le poisson puisque que la certification assure la santé du produit.
Durée: août 2008 – mars 2010
Financement:–PIAAM-MPO Cofinancement: APECA, province du Nouveau-Brunswick, ENB
Équipe du projet: Amédée Savoie (Maison Beausoleil), Léon Lanteigne (Maison Beausoleil), Armand Lejeune (EMYG Aquaculture), Brian Blanchard
Information: Amédée Savoie ( Amedee@maisonbeausoleil.ca)
Un système hydraulique amélioré aide à automatiser les activités mytilicoles à Terre-Neuve
Les activités de captage de naissain, de déboudinage, de classement et de boudinage de moules bleues représentent les activités les plus coûteuses et les plus exigeantes en main d'œuvre sur les moulières à Terre-Neuve-et-Labrador. Les naissains sont manipulés plusieurs fois et sont entreposés sur des plateformes de travail pendant des périodes prolongées pendant l'installation et le retrait de pièces d'équipement.
Habituellement, chaque pièce d'équipement est dotée de son propre ensemble hydraulique pour alimenter l'équipement. Un nouveau système hydraulique plus efficient aurait le volume maximal d'huile pour exploiter plusieurs moteurs hydrauliques à n'importe quel moment. Cela permettrait l'automatisation de l'activité du captage de naissain jusqu'à l'activité de boudinage, ainsi qu'une réduction importante du coût de production des mytiliculteurs.
Durée: juillet 2008 – octobre 2008
Financement: PIAAM-MPO
Équipe du projet: Gilbert Simms (LBA Enterprises Ltd), John Pelly Jr. (Western Hydraulics), Scott Simms (LBA Enterprises Ltd.)
Information: Gilbert Simms - Téléphone : (709) 267-5121, Télécopieur : (709) 267-5121
Une installation ostréicole du Nouveau-Brunswick améliore le contrôle de la biosalissure
En fonction des résultats solides de la première étape en 2007, qui a évalué la faisabilité biologique de l'utilisation d'échaudage dans un bain-marie bouillant pour contrôler les biosalissures, Vienneau Aquaculture a cherché à établir une procédure pour intégrer cette opération dans ses activités ostréicoles.
Le projet a également été conçu pour perfectionner un système d'échaudage afin d'améliorer l'efficacité de cette nouvelle méthode de contrôle de la biosalissure. Les résultats étaient déterminants, mais ont révélé certaines contraintes de production liées à l'envasement ou au dépôt d'huîtres dans les structures de culture qui sont abordées à l'heure actuelle.
Durée: juillet 2008 – mars 2008
Financement:PIAAM- MPO Cofinancement: MAANB, ENB
Équipe du projet: Paul Vienneau (Vienneau Aquaculture Inc.), Léon Lanteigne (638131 NB Inc.), Alain Landry (638131 NB Inc.)
Information: Paul Vienneau ( Tourlou@nb.sympatico.ca)
Une nouvelle technique de blanchiment offre des avantages importants pour les produits de moules surgelées séparément (s.s.) de Terre-Neuve
Un projet de Terre-Neuve vise à déterminer à l'heure actuelle l'acceptation du marché et les possibilités commerciales d'une nouvelle technique de blanchiment pour les moules s.s. entières en coquille prêtes à manger. Une ligne de production pilote à l'échelle est mise sur pied avec Golden Shell Fisheries à leur usine de transformation de Portugal Cove.
On s'attend à d'importants avantages immédiats de ce système novateur par rapport au système à emballage sous vide actuel. Cette technique réduit les coûts de production tout en nécessitant moins d'emballage. Elle promet une plus grande versatilité de production de produits commercialisables prêts-préparés tels que les moules glacées dans de la bière, du vin ou des jus naturels. De plus, il n'y a aucune restriction sur les dimensions des emballages pour le service au détail ou la restauration, et le contenant de cuisson et de congélation est conçu pour une utilisation répétée.
Durée: août 2008 – novembre 2008
Financement: PIAAM-MPO Cofinancement: Newfoundland Organic Seafoods
Équipe du projet: David Walsh, Tom Stephens, Bob Hardy, Pat O’Neill, Eric Coombs
Information: David Walsh ( Walsheslogybay@nl.rogers.com)
Des progrès sont réalisés en matière de systèmes de grossissement des huîtres dans le cadre d’un projet de Terre-Neuve
Le Canadian Center for Fisheries Innovation et Badger Bay Mussel Farms poursuit des efforts pour développer la possibilité d'ostréiculture à Terre-Neuve.
Des projets antérieurs ont connu des succès en ce qui a trait au conditionnement et au frai du stock de géniteurs d'huîtres. La fertilisation a également été un succès, bien que les taux de fertilisation et les taux de survie larvaire aient été faibles. Au cours des derniers projets, des protocoles ont été établis pour la majorité des étapes de l'aquiculture d'huîtres et le succès a été prouvé. Tous ces protocoles ont été élaborés en étapes.
Les huîtres constituent une espèce non indigène et sont jugées incapables de frayer à Terre-Neuve en raison de températures d'eau plus froides. Pour cette raison, le naissain doit être obtenu d'un fournisseur d'une écloserie.
En mai 2008, 160 000 naissains ont été transférés de l'écloserie Shippagan au Marine Institute, suivis d'un autre envoi de 200 000 naissains. Les naissains ont été classés et ajoutés aux zones de remontée des eaux où ils ont été nourris jusqu'à ce qu'ils atteignent une grandeur de trois à cinq mm.
L'objectif consistait à déployer les naissains à Placentia Bay pour l'étape du système de grossissement du projet à la fin de l'automne. Cependant, en raison de retards imprévus, le déploiement aura maintenant lieu au printemps 2009.
Durée: 2008 – 2009
Financement: CCIP
Équipe du projet: Chris Dawe (MI), Chris Brown (CNRC), Marc Kielley (CCIP)
Information: Marc Kielley ( marc.kielley@mi.mun.ca)
Site Web : http://www.ccfi.ca
Un grand projet de l’Île-du-Prince-Édouard élabore des techniques et des stratégies pour gérer les tuniciers envahissants
L’industrie de l’aquaculture de l’Île-du-Prince-Édouard a besoin de méthodes durables et efficaces pour gérer les espèces de tuniciers envahissants. Il s’agit des espèces solitaires (Styela clava et Ciona intestinalis) et coloniales (Botrylloides violaceus et Botryllus schlosseri).
La PEI Aquaculture Alliance travaille en collaboration avec l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard dans le cadre d’un projet de fonds d’innovation pour aborder la question des tuniciers à trois niveaux différents : la détection, la prévention et le traitement.
La surveillance et la détection sont indispensables à la gestion d’espèces aquatiques envahissantes. Le travail de détection propose d’élaborer une trousse de diagnostic en utilisant le matériel génétique du tunicier pour déceler les différentes phases de la vie du tunicier dans des échantillons d’eau de mer.
Le travail de prévention vise à développer un agent antisalissure écologiquement rationnel et durable à partir des produits marins naturels. Plusieurs chercheurs analysent des échantillons des produits marins qui ne présentent aucune salissure parce qu’ils peuvent contenir un produit naturel qui empêche la formation de colonies de larves de tuniciers.
Le travail relatif aux différents traitements de tuniciers comporte des travaux sur le terrain et une collaboration directe avec des mytiliculteurs de l’Île-du-Prince-Édouard. On compte parmi les efforts dans ce sens le développement de nouveaux traitements d’atténuation des tuniciers, la fourniture d’agents d’atténuation destinés aux boudins de moule et l’élaboration de stratégies d’atténuation au niveau de la ferme et de la baie.
Durée: juin 2007 – juin 2011
Financement: APECA-FIA. Cofinancement: PEIAA, UPEI, PEI Atlantic Shrimp Co. Inc., AFRI, MPADR IPE, MPO
Équipe du projet: AAIPE, Russ Kerr (UPEI), Jeff Davidson (UPEI), Ahmed Siah (UPEI)
Information: Linda Duncan ( ed@aquaculturepei.com)
Découverte d’un meilleur régime alimentaire d’algues qui donne un rendement optimal du profil d’acide gras essentiel chez des huîtres plates
L’EPA (acide eicosapentaenoïque), le DHA (acide docosahexaenoïque) et l’ARA (acide arachidonique) des algues sont essentiels au régime alimentaire des organismes d’aquaculture. Le but de ce projet est de trouver le type de régime alimentaire à base d’algues qui permettra d’atteindre un rendement optimal du profil d’acide gras chez des huîtres plates.
On a soumis de jeunes Ostrea edulis à différentes combinaisons de régimes alimentaires à base d’algues microscopiques en vue de déterminer les effets sur la croissance, la survie et les profils d’acides gras de ces huîtres. Des jeunes huîtres provenant d’une écloserie des mollusques et des crustacées ont été élevées en laboratoires dans des tanks statiques de 15L avec trois mesures pour chaque traitement.
Cette étude a porté sur les combinaisons d’algues suivantes : la Chaetoceros muelleri et la Isochrysis galbana (CHGRA+T.ISO), la Tetraselmis striata et laThalassiosira weissfloggii (TETRA+ACTIN) et la Nannochloropsis oculata et la Pavlova lutheri (NANNO+PAV).
Les micro-algues ont été élevées dans des conditions optimales. On a procédé à une analyse des profils des algues et des jeunes huîtres qui a révélé une très grande différence (P<0,0001) du taux de croissance des huîtres. Le meilleur taux de croissance a été observé dans le groupe de traitement NAN+PAV. Le groupe de traitement qui a enregistré le taux le plus bas était celui de TETRA+ACTIN. Tous les groupes de traitement ont enregistré un taux de survie de 100%. Les teneurs en EPA, en DHA et en ARA étaient plus élevées dans le groupe de traitement NANNO+PAV et plus basses dans le groupe de traitement TETRA+ACTIN (P<0,001).
Par conséquent, le meilleur régime alimentaire d’algues pour un élevage d’huîtres plates est un mélange de Nannochloropsis oculata et Pavlova lutheri, qui offre un meilleur taux de croissance et une plus grande teneur en acides gras polyinsaturés pour les consommateurs.
Durée: septembre 2007 – septembre 2008
Financement: NSAC
Équipe du projet: Jesse Ronquillo (NSAC), Jamie Fraser (NSAC), Audrie-Jo McConkey (NSAC)
Information: Jesse Ronquillo ( jronquillo@nsac.ca)
Le projet du Québec trouve les moyens pour réduire les coûts de dépuration dans la baie de Gaspé
La baie de Gaspé, une zone idéale pour la croissance des moules, est sujette à une contamination périodique, notamment à la suite à de fortes pluies. Ceci entraîne le besoin d’exécuter un processus coûteux de dépuration des moules.
Des expérimentations effectuées en 2002 démontrent que les coûts reliés à l’utilisation de l’eau de mer peuvent représenter jusqu’à 26 % des coûts totaux de dépuration à un débit de 50 l/min, pour 225 kg de moules en vrac, soit 0,81 $ du kilo net. À l’heure actuelle, la dépuration à 40 l/min est acceptée par l’Agence canadienne d’inspection des aliments.
Des essais ont été réalisés dans des systèmes de circulation d’eau de mer en continu, à des températures entre 5 et 8°C dans le respect des normes du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques (PCCSM).
L’une des hypothèses de travail était que l’oxygène est plus soluble en eau froide. L’utilisation d’un débit plus faible à ces températures ne devait donc pas créer un déficit en oxygène. Deux essais ont eu lieu à 20 l/min à une température de l’eau de 8°C, et deux essais à une température de l’eau de 5°C (20 et 30 l/min).
Les résultats ont mis en évidence que le fait d’utiliser un débit de 20 l/min à des températures avoisinant 8°C à l’automne n’est pas acceptable. La norme minimale du PCCSM sur le pourcentage d’oxygène dissous dans l’eau de traitement n’a pu être respectée à la sortie d’aucun des bassins. Le débit acceptable se situe donc autour de 30 l/min dans de l’eau à 5°C, où la concentration en oxygène à la sortie des bassins était souvent supérieure à 60 %.
Durée: avril 2006 – mars 2009
Financement: DIT-MAPAQ
Équipe du projet: Francis Coulombe (CTPA-MAPAQ), Nathalie Moisan (CAMGR-MAPAQ), Michel Girard (CAMGR-MAPAQ), Marcel Roussy (CAMGR-MAPAQ), Cathy Cauvier (CAMGR-MAPAQ)
Information: Francis Coulombe ( francis.coulombe@mapaq.gouv.qc.ca)
Les paniers de sable : l’idéal pour stimuler la nourricerie des myes juvéniles aux Îles-de-la-Madeleine
L’expérience acquise aux Îles-de-la-Madeleine montre qu’il faut ensemencer des myes d’une taille supérieure à 25 mm pour obtenir des résultats optimaux. Or, les myes captées mesurent en moyenne 8 à 9 mm lors de leur récupération à l’automne. Après leur hivernage, elles ont peu grandi et ne mesurent encore que 9 à 10 mm le printemps suivant.
De plus, une portion non négligeable des myes sauvages récoltées pour un transfert sur les sites d’ensemencement mesurent moins de 25 mm. Ces deux stratégies d’approvisionnement en myes juvéniles nécessitent donc une phase de pré-élevage avant l’ensemencement.
Le Programme MIM et l’entreprise « Élevage de myes PGS Noël » ont fait l’essai de plusieurs approches en ce sens. La plus prometteuse est le panier de sable en suspension qui procure une croissance deux fois plus rapide que les autres systèmes examinés (FLUPSY et poches flottantes).
Les myes ont connu une croissance moyenne pouvant atteindre 1,04 mm/semaine dans les paniers de sable et ont atteint une taille moyenne de 25 mm à l’automne. De plus, on a récupéré 85 à 90 % des jeunes myes à la fin de la saison de croissance.
Cette approche procure plusieurs avantages. Ainsi, les jeunes myes, bivalves fouisseurs, sont placées dans des conditions optimales de croissance. De plus, les myes en paniers de sable en suspension dans la colonne d’eau ne connaissent aucune période d’émersion et peuvent donc s’alimenter sans arrêt. Finalement, elles sont à l’abri des prédateurs endobenthiques et épibenthiques. Il reste maintenant à développer ce système de pré-élevage à l’échelle commerciale.
Durée: avril 2007 – mars 2009
Financement: DIT-MAPAQ Cofinancement: DEC, MDEIE, SODIM, CLD-Îles-de-la-Madeleine. Équipe du projet: Bruno Myrand (CeMIM-MAPAQ), Lise Chevarie (ISMER-UQAR), Réjean Tremblay (ISMER-UQAR)
Information: Bruno Myrand ( bruno.myrand@mapaq.gouv.qc.ca)
Succès de l’élevage de moules en milieu ouvert aux Îles-de-la-Madeleine
Une étude menée de 2002 à 2007 visant à déterminer les paramètres de production mytilicole en milieu ouvert aux Îles-de-la-Madeleine (golfe du Saint-Laurent) a ouvert la voie à l’établissement d’une production commerciale de moules. Le site choisi est situé à 7 km d’un port de pêche et à une profondeur de 19 m.
Les résultats recueillis au cours de cette recherche étaient très encourageants : pas de conflit entre les usagers; aucune perte de structures d’élevage pendant toute la durée du projet; captage de naissain abondant et récurrent; atteinte de la taille commerciale un an seulement après la mise en boudin, rendement commercial de plus de 6 kg/m; rendement en chair cuite au-delà de 40 % même après la ponte; bonne résistance des moules au traitement post-récolte, malgré une coquille environ 35 % plus légère que les moules élevées en milieu abrité, tel que les lagunes.
Ces données encourageantes ont incité une nouvelle entreprise à voir le jour. L’entreprise « La moule du large inc. » exploite depuis 2007 un site de 183 hectares en bordure du site expérimental. Une première production commerciale devrait être mise en marché en 2009.
Durée: juin 2002 – mars 2008
Financement: DIT-MAPAQ Cofinancement: MAPAQ, SODIM, DEC
Équipe du projet: François Bourque (MAPAQ), Bruno Myrand (CeMIM-MAPAQ)
Information: François Bourque ( Francois.bourque@mapaq.gouv.qc.ca)
Adaptation d’un outil de mesure de la vitalité du pétoncle
Le maintien des animaux dans des conditions favorisant une production maximale, tout en garantissant leur survie et leur croissance, est un gage de réussite en aquaculture. Or, les mariculteurs manquent d’indicateurs de stress opérationnels simples, rapides et peu coûteux pour évaluer l’état des individus en élevage. Les chercheurs du ministère de l’Agriculture et des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) se sont donc associés à ceux du Réseau Aquaculture Québec et ceux de l’Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER) pour déterminer des méthodes simples d’évaluation de la vitalité du pétoncle géant se basant particulièrement sur des indices comportementaux.
Grâce à ces travaux, un outil a été développé pour mesurer de façon efficace la vitalité des pétoncles. Cet outil consiste à enregistrer, grâce à un dynamomètre, les forces et les réactions musculaires du pétoncle en présence d’une étoile de mer dans un aquarium avec une circulation d’eau en continu. Cette technique, utilisée essentiellement lors de projets de recherche, doit toutefois être adaptée pour des mesures en usine lors des pratiques commerciales.
Les chercheurs du MAPAQ et de l’Université Laval travaillent de concert pour répondre à ce besoin. Ils veillent à ce que, tout en répondant aux besoins des pectiniculteurs, l’outil fournisse des données fiables et reproductibles. Parmi les principales adaptations, mentionnons l’utilisation d’une tige de plastique pour faire réagir le pétoncle en remplacement d’une étoile de mer.
Des données de vitalité amassées depuis 2004 avec cet outil ont permis d’identifier les variables à considérer lors d’une analyse simplifiée des enregistrements. Les valeurs limites d’enregistrement de ces variables chez un animal en santé ont également été déterminées. L’utilisation d’une pince hémostatique modifiée a permis de faire des mesures de vitalité sur des petits pétoncles d’à peine 10 mm.
Durée: 2004 – 2009
Financement: DIT-MAPAQ
Équipe du projet: Madeleine Nadeau (CeMIM-MAPAQ), Xavier Jansoone (Université Laval), Helga Guderley (Université Laval)
Information: Madeleine Nadeau ( Madeleine.Nadeau@mapaq.gouv.qc.ca)
Extension de la période de commercialisation du homard par sa conservation prolongée dans l'eau froide
Ce projet visait à déterminer la température optimale pour conserver le homard vivant sur une longue période en assurant une qualité de chair intéressante pour les consommateurs. L’objectif était de démontrer l’importance de la température sur la condition biologique des homards pendant une détention prolongée, en évaluant le taux de protéines totales du sang, les processus physiologiques telles la mue, l’extrusion des œufs chez les femelles et la mortalité.
La conservation prolongée de 157 homards mâles et femelles dans des bassins alimentés en eau de mer a été réalisée pendant l’été 2007. Des bassins d’eau à 5°C, 10°C et à température ambiante non refroidie (variant entre 11 et 17°C) ont servi à l’expérimentation.
Les résultats confirment que l’état de santé des homards est relié aux conditions environnementales de conservation et que les températures variant entre 11,2 et 17,4°C sont des conditions plus exigeantes pour un maintien de la stabilité des fonctions physiologiques. Lors de la conservation sur une longue période de temps, il est souhaitable de ralentir les transformations naturelles que le homard initierait s’il était en mer. La qualité de la chair en dépend.
La température de 10°C semble être optimale, car elle permet le maintien d’un taux de protéines assez élevé, signe d’une bonne santé des homards. Peu de variations sont notables dans la concentration de protéines, ce qui démontre que les processus physiologiques et le stress sont assez bien contrôlés. Les mâles semblent être de meilleurs candidats à la conservation prolongée; ils sont moins influencés par la variation de température que les femelles. De plus, refroidir l’eau naturelle de 17°C à 10°C est moins coûteux qu’un refroidissement à 5°C.
Durée:mai 2007 – mars 2009
Financement: MAPAQ Cofinancement: RPPGR
Équipe du projet: Nathalie Moisan (MAPAQ), Cathy Cauvier (MAPAQ), Francis Coulombe (CTPA-MAPAQ), Simona Motnikar (CAMGR-MAPAQ), Johanie Cauvier (CAMGR-MAPAQ), Dorothée Mitchell (MPO), Jean Lavallée (UPEI-CVA), Sophie Gauthier-Clerc (ISMER-UQAR)
Information: Nathalie Moisan ( Nathalie.moisan@mapaq.gouv.qc.ca)
Un projet du Québec démontre que l'usage de probiotiques améliore l’élevage larvaire des pétoncles
L’élevage de pétoncles en écloserie se fait à l’échelle commerciale, mais son développement est ralenti par les mortalités larvaires massives. Des chercheurs ont établi que les bactéries opportunistes présentes dans l’eau seraient les principales causes des mortalités larvaires observées. Quatre genres bactériens ont été identifiés comme étant les principaux responsables de ce phénomène : Pseudomonas, Alteromonas, Aeromonas et celui rencontré le plus souvent, le genre Vibrio.
La solution à ces problèmes pourrait favoriser la mise en place d’une industrie commerciale viable. L’utilisation d’antibiotiques dans les bassins d’élevage larvaire permet d’améliorer la situation, mais l’utilisation de ces produits a été restreinte en raison des risques liés à la santé humaine, à l’émergence de bactéries résistantes et aux transferts de gènes de résistances à des bactéries n’ayant jamais eu de contact avec l’antibiotique.
L’utilisation de probiotiques, qui se définit comme étant un ajout microbien possédant un effet bénéfique sur l’hôte, pourrait permettre la prévention des maladies dans les écloseries de mollusques. Après avoir testé plus d’une douzaine de bactéries probiotiques candidates, nous avons identifié jusqu’à maintenant un probiotique potentiel agissant sur quatre souches bactériennes pathogènes.
Durée: 2007 – 2010
Financement: MDEIE Cofinancement: RAQ
Équipe du projet: Rejean Tremblay (ISMER-UQAR), Ismail Fliss (Université Laval), Marie-Lou Beaudin (ISMER-UQAR), Bertrand Génard (ISMER-UQAR), Jean-Louis Nicolas (IFREMER-Brest)
Information: Rejean Tremblay ( Rejean_tremblay@uqar.qc.ca)
Régime alimentaire à base de zooplancton naturel pour accroître la survie des larves de homard
L'objectif premier de ce projet est d’enrichir les larves de homard en acide gras polyinsaturé à partir d’un régime alimentaire constitué de zooplancton naturel afin d’accroître leur survie, leur comportement cryptique ainsi que leurs comportements de fuite face à l’odeur des prédateurs.
Jusqu’à maintenant, les chercheurs ont démontré qu’une nourriture à base de zooplancton naturelle se traduit par une accumulation plus importante d’acide gras polyinsaturé dans les lipides membranaires des larves. Les chercheurs laissent entendre que cet enrichissement des membranes cellulaires favoriserait une activité plus importante des enzymes ioniques permettant la mise en place de l’osmorégulation.
Le processus d’osmorégulation chez les larves de homard se met en place lors du passage du stade pélagique au stade benthique et pourrait favoriser une déposition plus rapide des larves sur les fonds marins, ce qui pourrait se traduire par un accroissement du comportement cryptique et des chances de survie à la prédation. Afin de démontrer l’hypothèse des chercheurs, la mise en place de l’osmorégulation chez des larves nourries avec différents régimes alimentaires sera reliée avec différentes mesures comportementales.
Durée: 2007 – 2009
Financement: MAPAQ Cofinancement: RAQ
Équipe du projet: Rejean Tremblay (ISMER-UQAR), Simona Motnikar (CAMGR-MAPAQ), Louise Gendron (MPO), Marie-Lou Beaudin (ISMER-UQAR), Sonia Belvin (MAPAQ-UQAR), Fabrice Pernet (IFREMER-Sète)
Information: Rejean Tremblay ( Rejean_tremblay@uqar.qc.ca)
L’approvisionnement en naissain de moules pourrait être influencé par les fluctuations du phytoplancton dans les Îles-de-la-Madeleine
Les travaux effectués jusqu’à maintenant dans les lagunes des Îles-de-la-Madeleine démontrent une certaine stabilité de la quantité de matière organique présente durant toute la durée du cycle larvaire des moules. Toutefois, des travaux récents ont démontré que la principale nourriture est constituée de microzooplancton (petits organismes de type cilié de moins de 20 µm). Les microalgues ne deviennent dominantes dans l’alimentation des moules qu’à quelques reprises pendant l’été.
Or, ces microalgues sont essentielles pour le développement ontogénique des larves. En effet, les microalgues sont riches en acide gras à longue chaîne de type polyinstaurés contrairement au microzooplancton qui est plutôt caractérisé par des acides gras à faible chaîne de type monosaturé.
La dominance de microzooplancton pourrait être ainsi une cause de retardement du développement ontogénique des larves de moules et, par conséquent, d’un faible succès de métamorphose des larves en juvéniles en raison d’une carence alimentaire en éléments essentiels. Ainsi, le mauvais synchronisme entre les blooms de microalgues et le développement des larves de moules pourrait être une cause des variations géographiques et temporelles observées dans le succès de captage.
Dans le cadre de ce projet, les chercheurs visent à valider si les variations de captage de moules dans ces lagunes étaient causées par un décalage entre les besoins des larves et la qualité de la nourriture existante.
Durée: 2007 – 2010
Financement: MAPAQ Cofinancement: RAQ
Équipe du projet: Rejean Tremblay (ISMER-UQAR), Nicolas Toupoint (ISMER-MAPAQ), Bruno Myrand (CeMIM-MAPAQ), Frédéric Olivier (CRESCO), Fabrice Pernet (IFREMER-Sète)
Information: Rejean Tremblay ( Rejean_tremblay@uqar.qc.ca)
Modélisation hydrodynamique des filières maricoles du Québec aboutit au développement d’un logiciel destiné à l’industrie
En 2001, le Regroupement des mariculteurs du Québec (RMQ) avait confié à la firme de consultants Biorex inc. un mandat visant à déterminer les améliorations à apporter aux filières submergées utilisées pour l’élevage de mollusques au Québec et à établir des critères de conception d’une filière optimale. Dans le cadre de ce mandat, un logiciel de simulation avait été développé par le consultant pour aider les mariculteurs à mieux configurer les filières submergées en fonction des caractéristiques de leur site d’élevage.
Cependant, il est apparu que la principale contrainte de ce logiciel était le manque ou l’absence de données précises pour plusieurs des paramètres utilisés dans le modèle. De plus, ce logiciel ne tenait pas compte de la forme des boudins continus ni de la modification que subit la configuration de ces boudins dans le courant.
L’exactitude des résultats des simulations pouvait être sensiblement améliorée avec l’intégration de données plus précises sur les caractéristiques environnementales des sites d’élevage (notamment la vitesse des courants), la masse dans l’eau des supports d’élevage et les propriétés mécaniques des différentes composantes (coefficient de traînée en présence de salissures, résistance à la traction des ancrages et élasticité des cordages).
Un second mandat, dont l’objectif général était de réaliser de nouvelles simulations numériques en utilisant des données plus précises pour les paramètres de modélisation, a donc été donné à la firme Biorex inc.. Plusieurs campagnes de relevés ont été menées par l’équipe de consultants afin de caractériser de façon détaillée les filières maricoles, les courants et vagues ainsi que l’hydrodynamique aux principaux sites maricoles, la résistance de différents types d’ancrage et, finalement, la résistance des cordages utilisés. Chacun de ces paramètres a fait l’objet d’un rapport de caractérisation distinct.
Le mandat prévoyait également la conception d’un nouveau logiciel, en collaboration avec le Conseil national de la recherche du Canada (CNRC). La version définitive de ce logiciel a été livrée à la Société de développement de l’industrie maricole (SODIM) en juin 2008. Une copie du logiciel du CNRC sera disponible dans chacune des trois régions maricoles du Québec par l’entremise des agents techniques de premières.
Durée: septembre 2005 – août 2008
Financement: SODIM Cofinancement: MAPAQ, MDEIE
Équipe du projet: Robert Vaillancourt (SODIM), Pierre Bergeron (Biorex Inc.)
Information: Robert Vaillancourt ( Robert.vaillancourt@sodim.org)
Une recherche visant à évaluer le risque écologique des transferts de naissains au Québec
Le risque de transfert d'espèces indésirables éventuellement liées au naissain transféré constitue à l'heure actuelle la principale raison du refus par le MPO de permettre des transferts au Québec. Cependant, la sécurité de l’approvisionnement de naissains demeure un facteur essentiel pour les installations québécoises de mariculture et dépend parfois directement de l'approbation de demandes de transfert.
Une meilleure connaissance du risque écologique lié à ces transferts et des protocoles sur le terrain conçus pour minimiser le risque d'introduction d'espèces indésirables de sites d'approvisionnement en naissains aideraient à minimiser le risque présenté par ces transferts. Il est donc essentiel que l'industrie dispose d'autant d'information que possible à ce sujet afin d'élaborer des protocoles sur le terrain qui seraient jugés satisfaisants dans le contexte du processus d'évaluation du risque du MPO lorsqu'une espèce indésirable est présente sur un site d'approvisionnement choisi par l'industrie.
L'objectif de cette étude consiste à déterminer et à évaluer de façon plus efficace les risques pour la santé écologique liés aux transferts de naissains sauvages de moules, de pétoncles géants et de myes, ainsi qu'à proposer des méthodes d'atténuation de ce risque.
Durée: avril 2007 – mars 2008
Financement:PCRDA-MPO Cofinancement: SODIM, UQAR-ISMER
Équipe du projet: Chris McKindsey (MPO)
Information: Chris McKindsey ( Chris.McKindsey@dfo-mpo.gc.ca)
Un projet de l'Î.-P.-E sert à étudier la biologie tuniquée invasive pour améliorer la gestion
Depuis l'établissement d'espèces tuniquées invasives dans les eaux de l'Île-du-Prince-Édouard (l'Î.-P.-E), Styela clava et Ciona intestinalis ont eu des incidences dévastatrices sur la mytiliculture. La productivité des moules a subi les incidences négatives de ces infestations et cela présente des défis pour la mytiliculture.
Certains aspects de la biologie tuniquée qui pourraient être exploités pour minimiser l'abondance tuniquée dans les sites d'aquaculture au moyen de méthodes passives sont explorés dans le cadre de ce projet. Le premier objectif consiste à étudier la biologie reproductive de C. intestinalis dans les eaux de l'Î.-P.-E dans le but de déterminer la durée et l'effort optimaux de traitement actif. Le deuxième objectif consiste à évaluer les tolérances environnementales des premières étapes du cycle de vie tuniqué afin de déterminer leur niveau de vulnérabilité aux conditions naturelles ou de traitement. Le troisième objectif consiste à documenter les incidences du débit d'eau sur la capacité de recrutement de C. intestinalis.
Durée: avril 2008 – mars 2011
Financement:PCRDA-MPO Cofinancement:AAIPE, MPAE IPE
Équipe du projet: Daniel Bourque (MPO)
Information: Daniel Bourque ( Daniel.Bourque@dfo-mpo.gc.ca)
Les chercheurs travaillent à améliorer la qualité des larves de homard produites en écloseries
Le déclin des débarquements de homards américains (Homarus americanus) dans plusieurs régions du sud-ouest du Golfe du Saint-Laurent (SoGSL) a mené certains groupes de pêcheurs à élaborer des programmes de relâchement de larves ou de juvéniles de homard afin de compléter les mesures de conservation en place. Toutefois, il est inutile de produire des larves de stade IV si ces dernières ne peuvent survivre dans le milieu naturel après le relâchement.
Afin d'aborder ce problème et d’atteindre ses objectifs de production de homards de stade IV, Homarus Inc. (une branche de l’Union des Pêcheurs des Maritimes) a établi, en avril 2002, un partenariat de recherche avec l’Institut de recherche sur les zones côtières (IRZC).
Alors que les aspects zootechniques sont aujourd’hui bien maîtrisés, la nutrition reste problématique. L'objectif principal est de trouver un substitut adéquat à la culture de la nourriture vivante particulièrement coûteuse en main-d’œuvre. L’élevage des larves de homard repose essentiellement sur l’usage de nourriture vivante (artémies). Cependant, la production de nourriture vivante peut représenter jusqu’à 50 % des coûts d’opération en écloserie durant les premiers mois de culture. Ce facteur contribue à limiter la production commerciale de nombreuses espèces marines incluant le homard.
Le stade IV représente une phase cruciale pour le homard, puisque la larve passe d’un mode de vie pélagique à un mode de vie benthique. De bonnes conditions physiologiques, ainsi que des réserves appropriées en lipides, vont lui conférer un avantage certain pour s’adapter à son nouveau mode de vie. Ces indices n’ont jamais été développés chez les larves de Homarus americanus et constituent des éléments clés dans l’avancement des recherches ayant trait à la production de larves de haute qualité, ayant une bonne probabilité de succès de relâchement dans le milieu naturel.
Durée: 2004 – 2010
Financement: Homarus Inc., CNRC-PARI Cofinancement:FINB, MAA NB - Fonds de développement total
Équipe du projet: Dounia Daoud (IRZC), Rémy Haché (IRZC), Yves Hébert (IRZC), Claude Landry (IRZC), Caroline Roussel (IRZC), Steven Mallet (IRZC), Rémy Benoit, Martin Mallet (Homarus Inc.), Michel Comeau (MPO), Sébastien Plante (U Moncton SC), Gilles Miron (U Moncton)
Information: Douina Daoud ( Douina.daoud@irzc.umcs.ca)
Site Web: www.irzc.umcs.ca
Un projet visant à trouver des solutions de rechange aux algues vivantes pour la production larvaire de l'huître américaine
Les techniques de production larvaire en écloserie de l’huître américaine (Crassostrea virginica) sont maintenant maîtrisées. Les taux de survie, de croissance, de métamorphose, mais surtout de fixation des larves varient en fonction de la qualité du régime alimentaire. Un régime alimentaire adéquat permet ainsi aux larves de mieux résister aux conditions de production tout en ayant assez accumulé de réserves énergétiques pour passer l’étape cruciale de la métamorphose, étape se traduisant par la fixation des larves à un substrat.
Actuellement, les écloseries produisent leurs propres algues vivantes. La production d'algues est coûteuse, principalement en main-d’œuvre. Ce projet est axé sur un remplacement, total ou partiel, des algues vivantes produites en écloserie par des substituts commerciaux : poudres d’algues déshydratées et concentrés d’algues. Étant donné que l’huître américaine est une espèce qui sélectionne grandement sa nourriture, le défi de ce projet réside dans l’obtention d’une nourriture de rechange de haute qualité et adaptée à cette espèce.
Après plusieurs tests, nos résultats préliminaires sont encourageants. Ils suggèrent qu’il sera possible à moyen terme de réduire d'au moins 50 % la production d’algues en écloserie.
L'objectif général de ce projet consiste en premier lieu à diminuer les coûts de production dans le but d’augmenter la rentabilité des écloseries, tout en conservant la qualité du produit. Il consiste en second lieu à favoriser le développement d’écloseries conchylicoles dans l’est du Canada.
Durée: 2008 – 2009
Financement: l'IRZC
Équipe du projet: Florent Garnerot (IRZC), Chantal Gionet (IRZC)
Information: Florent Garnerot ( florent.garnerot@umcs.ca)
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