Îles Discovery
Conformité et rendement 2011-2019/2020, poissons de mer

Sur cette page

• Introduction
• Production
• Santé des poissons - mortalité
• Cas de mortalité
• Événements liés à la santé des poissons
• Vérifications de la santé des poissons
• Pou de mer
• Vérifications concernant les poux de mer
• Santé des poissons et traitements contre le pou de mer
• Rendement benthique
• Capture accessoire et mortalités de poissons sauvages
• Mammifères marins
• Évasions
• Conformité au Plan de gestion de la santé (PGS)
• Conclusion
• Annexe 1

Introduction

Le présent rapport donne un aperçu du rendement des fermes piscicoles en matière d’environnement et de santé des poissons, dans la région géographique des îles Discovery, à la lumière des rapports sur les conditions de licence présentés par l’industrie. Les données sont résumées par année et comparent le rendement des installations des îles Discovery à celui de toutes les autres fermes piscicoles exploitées dans les eaux de la Colombie-Britannique.

En 2010, la Commission d’enquête Cohen sur le déclin des populations de saumon rouge du fleuve Fraser (Commission Cohen) a formulé plusieurs recommandations relativement à la gestion de l’aquaculture dans les îles Discovery, zone de santé des poissons (ZSP) de 3.2. Soulignons que ces recommandations ne s’appliquent pas aux installations situées dans la ZSP 3.3, dont trois ont été visées par des évaluations du risque du MPO et sont intégrées dans le présent sommaire.

Pour les besoins du présent rapport, les installations des îles Discovery sont les 18 fermes piscicoles identifiées dans les évaluations du risque dans les îles Discovery et illustrées sur la carte (figure 1). Les deux installations qui se spécialisent dans l’élevage du saumon quinnat (Yellow Island and Doctor Bay), les trois fermes piscicoles titulaires d’une licence, mais inactives (Dunsterville, île Read et Young Passage) et une ferme piscicole expérimentale de saumon quinnat mise hors service (Middle Point Bay) ne sont pas visées par ce rapport. En outre, deux fermes piscicoles qui ne sont plus titulaires d’une licence, mais qui ont été exploitées jusqu’en 2012 (Far Side and Frederick Arm) et trois fermes piscicoles situées dans la ZSP 3.3 (Shaw, Hardwicke et Althorpe) font partie du rapport. Voici les fermes piscicoles qui produisent du saumon atlantique dans la zone du passage Discovery, qui sont visées par les évaluations du risque et qui sont analysées dans ce rapport :

• Althorpe (MOWI Canada West, ZSP 3.3)
• Barnes Bay (Grieg Seafood)
• Bickley Bay (MOWI Canada West)
• Brent Island (Cermaq Canada)
• Brougham Point (MOWI Canada West)
• Chancellor Channel (MOWI Canada West)
• Cyrus Rock (MOWI Canada West)
• Far Side (MOWI Canada West – n’est plus titulaire d’une licence)
• Frederick Arm (MOWI Canada West – n’est plus titulaire d’une licence)
• Hardwicke (MOWI Canada West, ZSP 3.3)
• Lees Bay (MOWI Canada West)
• Mowi Canada Ouest
• Phillips Arm (MOWI Canada West)
• Raza Island (Cermaq Canada)
• Shaw Point (MOWI Canada West, ZSP 3.3)
• Sonora Point (MOWI Canada West)
• Mowi Canada Ouest
• Venture Point (Cermaq Canada)

La zone des îles Discovery est une des principales zones d’élevage du saumon atlantique en C.-B. et compte des fermes piscicoles exploitées par MOWI Canada West, Cermaq Canada et Grieg Seafood BC. En ce qui concerne le rendement en matière d’environnement et de santé des poissons, cette zone est généralement assez conforme et uniforme, année après année.

Le MPO effectue un maximum de 120 vérifications de fermes piscicoles chaque année dans le cadre du programme de vérification et de renseignement pour la santé des poissons (PVRSP). Ces vérifications assurent la véracité des données déclarées par l’industrie et la conformité aux conditions de licence (CL). Les biologistes et les vétérinaires du MPO prélèvent des échantillons pour déterminer, de façon indépendante, l’état de santé des poissons des fermes piscicoles au moment de la vérification et pour veiller à ce que toute maladie soit détectée, atténuée et déclarée correctement par l’industrie. Des vérifications ciblées ont été ajoutées dans le cadre du PVRSP en 2020 et sont effectuées à la discrétion des biologistes et des vétérinaires du MPO. Ces vérifications peuvent ou non être effectuées au moyen d’un avertissement préalable à l’entreprise ou à l’installation.

Vous pouvez trouver des renseignements publics additionnels sur la réglementation et la conformité de l’industrie de la pisciculture marine en C.-B. dans les rapports publics accessibles dans le Portail de données ouvertes du MPO ou dans le site Web sur l’aquaculture de la région du Pacifique (annexe I).

Production

Ce graphique montre la production de poissons en élevage dans les îles Discovery, comparativement au reste de la C.-B. L’axe vertical de gauche montre la quantité (poids) de poissons capturés dans chaque zone, selon l’espèce (illustrée par les colonnes/barres de couleur). La production annuelle a varié entre 9 000 et 23 000 tonnes entre 2011 et 2019.

Une forte majorité de la production dans les îles Discovery comprend le saumon atlantique, et toutes les installations désignées dans les évaluations du risque élèvent du saumon atlantique. Deux petites installations, soit celles de Yellow Island et de Doctor Bay, élèvent d’autres espèces. L’installation de Yellow Island est très petite, mais possède sa propre écloserie à terre, qui se concentre principalement sur la recherche et capture seulement de petites quantités de grands saumons quinnat chaque année. L’installation de Doctor Bay produit également de petites quantités de saumon quinnat et a élevé de faibles quantités de morue charbonnière (Anoplopoma fimbria) par le passé. La production de saumon quinnat et de morue charbonnière dans les îles Discovery est si faible qu’il est difficile de l’afficher dans le graphique.

Santé des poissons - mortalité

Ce graphique montre la mortalité mensuelle moyenne en pourcentage dans les îles Discovery, comparativement à celle établie dans les autres régions d’élevage en C.-B. Il montre également les causes de la mort. Les taux de mortalité dans les îles Discovery sont généralement de moins de 1 % par mois. Dans les îles Discovery, les fermes piscicoles affichent habituellement des mortalités moins nombreuses que celles des fermes piscicoles des autres régions de la C.-B. Généralement, la qualité de l’eau est bonne (peu de cas d’oxygène dissous faible et de proliférations d’algues dangereuses) et la maladie est moins fréquente, étant donné la zone et les pratiques d’élevage.

Une des pratiques d’élevage uniques aux îles Discovery consiste à ne pas faire entrer, généralement, les saumoneaux par une ou l’autre des fermes piscicoles directement depuis les écloseries en eau douce. Cette pratique est en place en raison de la présence du parasite Myxozoan Kudoa thyrsites. Kudoa infecte le saumon (tant en élevage que sauvage) et crée des kystes intramusculaires sans installer la maladie ni mettre en danger le saumon hôte. Toutefois, la dégradation des enzymes post-mortem des kystes cause une liquéfaction musculaire, et donc des déclassements considérables de la qualité des filets. Ce parasite est omniprésent dans les eaux marines de la C.-B., mais le degré de pression d’infection semble beaucoup plus élevé dans les îles Discovery. Les intervenants de l’industrie ont appris qu’en intégrant des saumoneaux d’abord dans les zones situées hors des îles Discovery et en transférant ces poissons, des mois plus tard, dans les fermes piscicoles des îles Discovery, cela donne lieu à des taux d’infection plus faibles, ce qui réduit la formation de kystes subséquente et donne lieu à beaucoup moins de déclassements des filets. Le mécanisme exact de cet effet protecteur est imprécis et fait actuellement l’objet de recherches.

La pratique de production signifie que sans les entrées de saumoneaux dans les îles Discovery, il y a très peu de mortalité précoce et de maladie attribuable à l’élevage pendant les premiers mois, lorsque les saumoneaux sont en mer. La principale maladie attribuable à l’élevage touchant le saumon atlantique d’élevage en C.-B. est la pourriture de la bouche, qui est causée par la bactérie marine omniprésente Tenacibaculum maritimum. La pourriture de la bouche ne touche pas les espèces de saumons du Pacifique, mais seulement le saumon atlantique, durant leurs six à huit premiers mois, lorsqu’ils sont en mer. Cette maladie est traitée par des antibiotiques intégrés aux aliments et donne lieu à la vaste majorité des utilisations d’antibiotiques dans les activités d’aquaculture menées en C.-B.

Cas de mortalité

Un événement de mortalité survient lorsque le nombre (ou la « biomasse ») de poissons morts dans une installation d’élevage de saumon atlantique ou du Pacifique dépasse les seuils décrits dans les conditions de licence pendant 24 heures (4 000 kg ou 2 % du stock) ou pendant cinq jours (10 000 kg ou 5 % du stock).

Ce graphique montre le nombre d’Cas de mortalité par installation exploitée. Les fermes piscicoles situées dans les îles Discovery affichent habituellement un taux d’Cas de mortalité semblable à celui des autres zones de la C.-B.

L’augmentation du nombre des Cas de mortalité en 2018 est principalement attribuable à des conditions environnementales défavorables, mais également à une augmentation de la déclaration, en raison des efforts accrus de vérification de la conformité déployés par les biologistes du MPO dès 2016, qui ont permis d’appliquer les exigences en matière de production de rapports. En 2012 et en 2013, aucun cas de mortalité a été déclaré dans les îles Discovery. En 2011, 2014 et 2015, on a fait état d’un faible nombre d’Cas de mortalité, tous attribuables aux conditions environnementales.

Le nombre des Cas de mortalité attribuables à des facteurs environnementaux est augmenté par la présence plus grande qu’à la normale de mauvaise « santé » des branchies, qui prédisposent le poisson à mourir lorsque les conditions de l’eau sont mauvaises, comme l’oxygène dissous faible ou les proliférations d’algues dangereuses.

Événements liés à la santé des poissons

Un événement lié à la santé des poissons (ESP) se produit lorsque l’intervention de vétérinaires est requise en raison de la présence d’une maladie soupçonnée ou diagnostiquée dans une installation et des mesures d’atténuation sont prises. Le plus souvent, l’atténuation prend la forme de traitements aux antibiotiques, mais peut également comprendre l’un ou l’autre des éléments suivants : élimination génétique, capture accélérée, quarantaine, biosécurité améliorée, examen de la maladie ou réduction du stress. Les événements liés à la santé des poissons souvent parfois, mais pas toujours associés à un événement de mortalité.

Ce graphique illustre le nombre d’ESP par installation exploitée. Les fermes piscicoles situées dans les îles Discovery affichent habituellement un taux d’ESP plus faible que celui des installations situées dans d’autres régions de la C.-B. On a recensé huit cas nécessitant un traitement depuis 2016 et la majorité de ces derniers concernait la pourriture de la bouche.

Vérifications de la santé des poissons

Les biologistes et les vétérinaires du MPO effectuent des vérifications régulières aléatoires des fermes piscicoles effectuant l’élevage du saumon. En 2020, des vérifications ciblées ont également été ajoutées dans le PVRSP, qui sont déclenchées à la discrétion des vétérinaires du MPO en présence de risque élevé possible ou de non-conformité soupçonnée/confirmée. Au cours de ces vérifications, tous les aspects de la santé et de la sélection des poissons sont examinés, tout comme la conformité aux conditions de licence et au Plan de gestion de la santé (PGS). Des échantillons de poissons moribonds ou morts depuis peu sont prélevés par les vérificateurs du MPO et envoyés à un laboratoire de diagnostic agréé pour analyse, ce qui comprend la bactériologie, la virologie, la RCP et l’histopathologie. Des diagnostics moléculaires additionnels et une coloration spéciale (pour l’histopathologie) peuvent servir, à la discrétion du vétérinaire et du ou des pathologistes vétérinaires. Les vétérinaires du MPO examinent les résultats des tests diagnostiques, les notes de terrain sur le comportement et l’apparence des poissons, la mortalité récente, les événements de manutention et de traitement, et les notes brutes de nécropsie afin d’établir un diagnostic à l’échelle de la ferme piscicole.

Ce graphique illustre les diagnostics à l’échelle des fermes piscicoles établis par les vétérinaires du MPO entre 2012 et 2018. Les cartes à barres de la moitié du haut montrent les données provenant de toutes les régions d’élevage du saumon de la C.-B., à l’exception des îles Discovery. La moitié du bas montre les données des îles Discovery exclusivement.

L’axe de gauche dresse la liste des différents diagnostics qui ont été établis au cours de cette période. Les barres de couleur bleu clair indiquent que le diagnostic n’était pas celui de maladie infectieuse et les barres de couleur bleu foncé indiquent la présence d’une maladie infectieuse.

Dans toutes les régions de la C.-B. (dont les îles Discovery), la majorité des diagnostics à l’échelle des fermes piscicoles sont « ouvert » ou « aucune maladie ». Un diagnostic « ouvert » indique qu’aucune maladie connue ou manifeste n’est présente. Entre 2013 et 2014, un changement dans les catégories de déclaration a donné lieu à un changement de libellé, de « ouvert » à « aucune maladie ».

Pou de mer

Ce graphique montre l’abondance mensuelle moyenne du pou de mer dans les îles Discovery et dans le reste de la C.-B. La ligne horizontale noire en gras indique le seuil de présence du pou de mer établi dans les conditions de licence (c.-à-d. trois L. salmonis mobiles par poisson). Les barres de couleur sont groupées par séries de mois; les barres vertes brillantes indiquent la période de descente du saumon juvénile dans les îles Discovery et les barres jaunes brillantes indiquent la descente dans les autres régions d’élevage de la C.-B. La figure 9 donne des détails additionnels sur l’abondance pendant la période de descente du saumon juvénile.

Ce graphique montre l’abondance mensuelle moyenne du pou de mer pendant la période de descente du saumon juvénile, dans les îles Discovery et dans le reste de la C.-B. La ligne horizontale noire en gras indique le seuil de présence du pou de mer établi dans les conditions de licence (c.-à-d. trois L. salmonis mobiles par poisson).

Conformément à l’une des conditions de licence (CL), toutes les fermes piscicoles doivent échantillonner régulièrement le nombre de poux de mer au sein de leur installation, et le déclarer. De plus, la licence établit un seuil de trois poux mobiles par poisson comme seuil de gestion prudent pour déclencher une mesure d’atténuation ou un échantillonnage ou une déclaration plus intense, selon la période de l’année. Cette exigence de la licence assure que le nombre de poux de mer est au plus faible pendant la période de descente du saumon sauvage juvénile (du 1er mars au 30 juin, chaque année).

Le MPO vérifie 50 % de toutes les installations actives pendant la période de descente et environ 15 % des installations actives par trimestre le restant de l’année. Ces vérifications de la présence de poux de mer comprennent un examen détaillé de la technique d’échantillonnage des poux de mer, de la méthode de dénombrement et de la classification des poux de mer. Les dénombrements du vérificateur du MPO sont comparés aux dénombrements de l’industrie, dans une perspective statistique, pour détecter toute erreur commise dans la méthode de dénombrement et de classification.

De nouvelles conditions de licence sont entrées en vigueur en mars 2020, qui ont intensifié les exigences en matière d’échantillonnage et de déclaration liées à la gestion des poux de mer dans les fermes piscicoles. Ces changements ont été apportés grâce aux contributions et aux commentaires des Premières Nations, des groupes environnementaux non gouvernementaux, des représentants de l’industrie et des intervenants. Selon les nouvelles conditions de licence, il est obligatoire de déclarer le nombre de poux de mer avant et après le traitement afin de permettre au MPO de surveiller l’efficacité du traitement, et ainsi de détecter et d’atténuer la résistance émergente aux traitements contre les poux de mer. Il est exigé que tous les poux retirés mécaniquement soient capturés. Le libellé de la licence a été amélioré pour rehausser l’applicabilité.

Les fermes piscicoles situées dans les îles Discovery connaissent habituellement des infections fortes de poux à l’automne, car le saumon sauvage adulte retourne frayer et transporte un nombre élevé de poux. Généralement, les fermes piscicoles des îles Discovery affichent un meilleur rendement que la moyenne de l’industrie en ce qui concerne la gestion des poux de mer pendant la période critique de descente. Le nombre d’installations qui sont en dépassement est habituellement moins élevé et le temps passé en dépassement du seuil est habituellement plus court que dans les autres zones d’élevage. Les fermes piscicoles des îles Discovery n’ont pas observé de cas généralisés de résistance à SLICE, qu’on a observés dans d’autres zones d’élevage et qui ont créé des défis considérables de gestion des poux de mer. Dans les fermes piscicoles, les efforts d’atténuation des poux de mer ont généralement permis de réduire le nombre de poux avant la période de descente du saumon juvénile. La section « agent thérapeutique » ci-dessous donne des détails sur les traitements d’atténuation.

Vérifications concernant les poux de mer

Au cours d’une vérification concernant les poux de mer, les vérificateurs du MPO effectuent un examen détaillé de la technique d’échantillonnage des poux de mer, de la méthode de dénombrement et de la classification des poux de mer. Les employés de la ferme piscicole comptent les poux de mer sur dix poissons provenant d’au moins trois compartiments (au moins 30 poissons au total), ce qui est le minimum requis pour représenter un « événement de dénombrement », selon la définition de la licence. Les vérificateurs du MPO observent la technique de dénombrement et l’identification des poux, et effectuent un dénombrement indépendant sur dix poissons provenant de chacun des mêmes compartiments. Les dénombrements du vérificateur du MPO sont comparés aux dénombrements de l’industrie, dans une perspective statistique, pour détecter toute erreur commise dans la méthode de dénombrement et de classification. Si une lacune dans la technique d’échantillonnage, dans la rigueur du dénombrement ou dans l’étape de vie du pou de mer ou l’identité de l’espèce est mise en évidence, l’entreprise se voit remettre une lettre de présence de lacunes, et cette lacune est notée et vérifiée en prévision d’une correction au moment de la vérification suivante. Une lacune répétée peut être classée comme une non-conformité et renvoyée à Conservation et Protection du MPO, pour poursuite éventuelle.

Santé des poissons et traitements contre le pou de mer

Ce graphique montre le nombre de traitements exécutés par installation active dans les îles Discovery et dans le reste de la C.-B. On trouve ci-dessous un sommaire tabulaire des traitements dans les îles Discovery.

« Antibactérien » indique un traitement aux antibiotiques exécuté pour une raison précise (infection). Les antibiotiques sont toujours administrés sur ordonnance d’un vétérinaire breveté. Habituellement, on soigne les poissons en intégrant l’antibiotique dans les aliments dont se nourrissent les poissons. Le taux des traitements antibactériens est généralement plus faible que dans les autres régions, car les fermes piscicoles situées dans cette région ont tendance à afficher beaucoup moins de cas de pourriture de la bouche, en raison de la pratique de production consistant à garder les saumoneaux dans la zone directement à partir de l’écloserie.

« Peroxyde d’hydrogène » renvoie à un traitement en bain contre le pou de mer, dans lequel les poissons sont retirés de leurs enclos marins et placés dans un grand bateau rempli d’un type spécial de composé de peroxyde d’hydrogène pendant quelques heures. Ce traitement tue les poux de mer, qui se détachent des poissons. Par la suite, les poissons sont réintégrés dans leurs enclos marins et les poux sont capturés et compostés dans des installations terrestres. Les traitements au peroxyde d’hydrogène sont utilisés avec succès dans les îles Discovery depuis 2015. Aucun traitement au peroxyde d’hydrogène n’a été appliqué en 2019.

« SLICE » désigne un médicament administré aux poissons qui tue les poux de mer et les empêche de s’attacher de nouveau pendant une certaine période. À l’instar des traitements aux antibiotiques, le médicament est intégré aux aliments des poissons. Ce médicament peut seulement être administré sur ordonnance d’un vétérinaire breveté.

« Bain en eau douce » renvoie à un traitement en bain contre le pou de mer, dans lequel les poissons sont retirés de leurs enclos marins et placés dans un grand bateau rempli d’eau douce pendant quelques heures. Cela fait en sorte que les poux de mer se détachent des poissons. Les poissons sont réintégrés dans leurs enclos marins et les poux sont capturés et compostés dans des installations terrestres. Les bains en eaux douces ont été mis en place pour la première fois en 2019 dans les îles Discovery.

« Hydrolicer » renvoie un traitement mécanique contre le pou de mer, dans lequel les poissons sont retirés de leurs enclos marins et sont dirigés le long d’un système dans un bateau qui vaporise de l’eau sous pression sur les poissons, ce qui enlève les poux. Les poissons sont réintégrés dans leurs enclos marins et les poux sont capturés et compostés dans des installations terrestres. Les traitements par hydrolicer représentent une nouvelle méthode d’atténuation de la présence des poux de mer en C.-B. et ont été mis en place en 2019. Ces traitements ont été appliqués dans les fermes piscicoles des îles Discovery et constituent une méthode d’enlèvement des poux couronnée de succès.

Un grand nombre de nouvelles techniques (p. ex. hydrolicer, peroxyde d’hydrogène, bain en eau douce) permettant de gérer le pou de mer ont été mises en place dans les îles Discovery et ailleurs dès 2015. L’adoption d’autres méthodes de lutte contre le pou de mer et l’utilisation en rotation de ces méthodes fait partie d’une approche de lutte antiparasitaire intégrée qui aide à prévenir la résistance aux médicaments et permet de mener une lutte plus efficace.

Rendement benthique

Les conditions de licence exigent que l’industrie effectue une surveillance du fond marin aux moments de production de pointe, pour veiller à ce que les seuils d’indication de préjudice ne soient pas dépassés. La présence de sulfures libres dans les sédiments est surveillée dans les emplacements à substrat meuble et la présence de bactéries oxydantes de sulfures (p. ex. Beggiatoa sp.) et d’OPC (plychètes) est surveillée dans les emplacements à substrat non meuble. Si les seuils sont dépassés, il est possible que l’installation ne puisse être stockée de nouveau avant qu’une surveillance approfondie indique que le fond marin a bien récupéré. De façon générale, l’impact benthique dans les fermes piscicoles a diminué, probablement en raison d’une meilleure consommation des aliments et d’une meilleure digestibilité des aliments pour animaux, des densités de stockage réduites et du déplacement des stations de confinement plus loin au large, en eau plus profonde et dans des courants plus rapides.

Capture accessoire et mortalités de poissons sauvages

Les « captures accessoires » comptent tous les poissons sauvages capturés dans le cadre des activités d’aquaculture, ce qui comprend la récolte, le transfert ou le retrait du filet. Les titulaires de licence sont tenus de déclarer les captures accessoires de poissons morts et relâchés, mais sont les poissons morts sont signalés publiquement.

Les mortalités de poissons sauvages comptent tous les poissons sauvages qui sont morts ou ont été capturés dans une installation aquacole, mais dont la cause de la mort ou la capture ne peut être directement attribuée aux activités d’aquaculture. Ces poissons sont élevés dans des conditions de mortalité régulières ou retirés des compartiments lorsque les activités de récolte ou de transfert ne sont pas exécutées.

Les titulaires de licence doivent relâcher tous les poissons en leur causant le préjudice le plus faible, lorsque cela est possible. Plus de 70 % des poissons sauvages capturés dans les installations d’aquaculture sont relâchés dans l’environnement avoisinant, sans préjudice.

Le MPO mène des inspections à l’égard des événements de récolte et de transfert dans les fermes piscicoles, de façon fortuite. En outre, en 2018 et en 2019, des inspections ont été menées dans les usines de traitement du poisson pour observer la présence de poissons sauvages. Ce travail assure qu’une atténuation est respectée dans les fermes piscicoles et que les poissons sauvages sont identifiés, consignés et déclarés adéquatement au MPO.

Mammifères marins

Le nombre des décès de mammifères marins dans les piscicultures a diminué. Les filets contre les prédateurs mis en place, les clôtures installées au-dessus de l’eau et les câbles électriques sont efficaces lorsqu’ils sont bien utilisés et entretenus. Puisque les populations de mammifères marins augmentent en C.-B., les nouvelles stratégies de gestion des interactions avec les piscicultures seront particulièrement importantes. Ces nouvelles technologies comprennent les matériaux de filet améliorés, les outils acoustiques inoffensifs et les éléments dissuasifs olfactifs.

Ce graphique montre le nombre de décès de mammifères marins par installation active dans les fermes piscicoles des îles Discovery et dans les autres régions de la C.-B.

La réduction des mortalités depuis 2012 coïncide avec l’utilisation d’un nouveau matériau de filet et des rapports publics sur les décès de mammifères marins. Récemment, l’industrie de la pisciculture marine a adopté une politique zéro décès et le MPO a retiré l’autorisation de distribuer des pinnipèdes.

Évasions

Ce graphique montre le nombre de saumons s’étant échappés dans les îles Discovery depuis 2011. On recense deux évasions importantes de saumon quinnat dans cette région. La première s’est produite en 2012 dans une installation de confinement expérimentale semi-fermée, nommée Middle Bay, qui a chaviré pendant un orage. La deuxième s’est déroulée pendant un transfert de poissons entre un camion de transport et un bâtiment, au port Discovery. Environ 200 à 300 petits poissons ont été déversés hors du quai du bâtiment de transport.

Des améliorations technologiques apportées au matériau de confinement et aux systèmes d’amarrage, ainsi que des inspections plus diligentes et l’entretien de l’infrastructure, ont fait diminuer le nombre des cas d’évasion dans les fermes piscicoles en C.-B. En outre, des améliorations et des mises en place de technologies de lutte aux prédateurs ont réduit le nombre des interactions des mammifères marins, qui peuvent causer des dommages à l’infrastructure et donner lieu à des évasions. Le MPO mène des inspections fortuites des fermes piscicoles pour assurer la conformité aux conditions de licence visant à prévenir les évasions, ce qui comprend la possession d’un plan de prévention des évasions et d’intervention et la conformité à ce plan, et l’examen des dossiers d’entretien des filets.

Conformité au Plan de gestion de la santé (PGS)

Au total, 1 034 inspections d’emplacement possédant un PGS ont été menées entre 2011 et 2019. Toutes les installations sont conformes à la licence, car elles ont mis en place un PGS. Toutefois, il peut être nécessaire d’apporter des améliorations. L’équipe de la SP effectue des vérifications sur place pour évaluer la conformité au PGS et le MPO communique tout besoin d’apporter des améliorations (lacunes) à l’installation. Au total, 30 788 éléments du PGS ont été notés entre 2011 et 2019, pour lesquels 587 lacunes ont été détectées. Dans le cadre de 670 de ces visites d’installation, aucune lacune n’a été observée.

Au total, 154 inspections d’emplacement possédant un PGS ont été menées entre 2011 et 2019 dans la région des îles Discovery. Toutes les installations sont conformes à la licence, car elles ont mis en place un PGS. Toutefois, il peut être nécessaire d’apporter des améliorations. L’équipe de la SP effectue des vérifications sur place pour évaluer la conformité au PGS et le MPO communique tout besoin d’apporter des améliorations (lacunes) à l’installation. Au total, 4 903 éléments du PGS ont été notés entre 2011 et 2019, pour lesquels 78 lacunes ont été détectées. Dans le cadre de 100 de ces visites d’installation, aucune lacune n’a été observée.

Le Plan de gestion de la santé (PGS) est une section de la licence qui décrit, de façon générale, les principes et les pratiques de gestion de la santé des poissons qui sont nécessaires pour assurer la santé optimale et le « mieux-être » optimal des poissons. Les titulaires de licence (TL) sont alors tenus d’élaborer et d’appliquer des procédures normales d’exploitation (PNE) qui dicteront la façon dont les éléments du PGS sont respectés, dans la pratique, par les TL, sur place. Le TL peut choisir de respecter une condition donnée du PGS de la façon qu’il souhaite, pourvu que cela soit raisonnable et juste sur le plan biologique. Les PNE sont présentées au MPO chaque année, accompagnées des changements qui doivent être examinés par le personnel chargé de la santé des poissons.

Au cours d’une vérification de la santé des poissons, les biologistes et les vétérinaires du MPO évaluent plus de 60 éléments du PGS au moyen d’une liste de contrôle normalisée. Cela s’ajoute à un grand nombre d’autres aspects de la santé et de la sélection des poissons qui font partie des conditions de licence. Toute lacune observée est consignée et communiquée au personnel à l’emplacement, et on s’attend à une résolution rapide du problème. Les lacunes du PGS antérieures sont notées pendant les vérifications ultérieures de cette installation pour assurer qu’elles ont été corrigées. Une lettre est publiée tous les trimestres à chaque TL pour décrire les résultats de ces inspections du PGS. Toute non-conformité à une condition de licence mise en évidence au cours d’une vérification sera consignée et communique au personnel vétérinaire du MPO. Les vétérinaires du MPO évalueront le risque posé par la non-conformité et détermineront si un renvoi à la direction générale Conservation et Protection est justifié, en prévision d’une poursuite éventuelle. Une lettre de non-conformité sera au moins émise et comprendra un délai de correction de la non-conformité. Ces lettres de non-conformité sont exécutoires et éclairent l’historique de conformité de l’installation et du TL. Cela a une incidence considérable sur les certifications de durabilité de tiers et sur toute demande d’augmentations de production par l’installation ou le TL.

Conclusion

Les fermes piscicoles situées dans les îles Discovery affichent généralement un très bon rendement pour presque chaque paramètre. La région semble très propice à l’élevage efficace des poissons, avec des apports et des interventions qui sont minimaux par rapport à ce qu’on observe dans certaines autres régions d’élevage. La bonne santé des poissons et la gestion efficace du pou de mer observées dans les fermes piscicoles des îles Discovery assurent que le risque de maladie et de transfert de parasites aux poissons sauvages est réduit au minimum.

Annexe 1 : Rapports publics sur les piscicultures en Colombie-Britannique

1. Règlement sur les activités d’aquaculture (RAA) médicaments et pesticides
2. Mortalité mensuelle par catégories, par installation d’aquaculture (données ouvertes)
3. Mortalité trimestrielle par catégories, par zones (figure)
4. Activités de surveillance de santé du poissons, nombre de carcasses échantillonnées
5. Vérifications de la santé des poissons, les poux du poisson et de la surveillance des organismes benthiques (figures)
6. Événements liés à la santé du poissons, par installation d’aquaculture, 2016-présent (données ouvertes)
7. Événements liés à la santé du poisson, 2016- en cours (figures)
8. Épisodes de mortalités, par installation d’aquaculture, 2011- en cours (données ouverte)
9. Épisodes de mortalités, 2016-présent (figures)
10. Vérifications de la santé du poisson 2011-en cours (données ouverte)
11. Abondance mensuelle des poux du poisson, par installation d’aquaculture (données ouverte)
12. Vérifications des poux du poisson, par installation d’aquaculture (données ouverte)
13. L’abondance moyenne des poux du poisson, par zone (graphique)
14. Utilisation des antibactériens (graphique)
15. Utilisation d'agents thérapeutiques anti-poux (graphique)
16. Vérifications benthiques du MPO, par installation (données ouvertes)
17. Surveillance benthique industrielle, par installation (données ouvertes)
18. Performance benthique (graphique)
19. Prises accidentelles, par installation (données ouvertes)
20. Mortalité des mammifères marins, par année (graphique)
21. Interactions avec les mammifères marins, par installation (données ouvertes)
22. Évasions, par établissement, 2011-en cours (données ouvertes)
23. Évasions, par année (graphique)
24. Programme de surveillance du saumon atlantique (données ouvertes)
25. Transferts de saumons, 2015-en cours (données ouvertes)