Plan de pêche axé sur la conservation (PPAC) 2024 divisions 2GHJ3K de l’OPANO pêche du flétan du Groenland (Turbot) flottille à engins fixes
Le PPAC 2024 du flétan du Groenland a été conçu de concert avec les intervenants de l’industrie et constitue un plan approuvé pour la saison de pêche à venir. À tout moment au cours de la période de validité de ce plan, si les circonstances l’exigent, le ministère des Pêches et des Océans se réserve le droit d’apporter des modifications aux mesures de gestion contenues dans le plan, afin de faciliter une pêche ordonnée et conforme aux objectifs de conservation.
1. Admissibilité
- La participation à la pêche du flétan du Groenland au moyen d’engins fixes dans les divisions 2GHJ3K de l’OPANO est réservée aux titulaires de permis de pêche côtière du poisson de fond qui ont des bateaux de moins de 27,4 m (90 pi) et un port d’attache dans les divisions 2GHJ3KL de l’OPANO.
- Les titulaires de permis de pêche du poisson de fond dans la division 4R de l’OPANO peuvent participer à cette pêche, mais ils doivent le faire dans la division 2J de l’OPANO.
2. Zones de pêche
Le présent PPAC régit la pêche dirigée du flétan du Groenland dans les divisions 2GHJ3K de l’OPANO pour le cycle de gestion qui s’étend du 1er janvier au 31 décembre de chaque année.
3. Restrictions visant la pêche
- Filets maillants
- La pêche est interdite dans les zones côtières et extracôtières de gestion du crabe. Il s’agit d’une mesure de conservation visant à protéger le crabe contre les empêtrements et la mortalité dans les filets maillants utilisés dans la pêche du flétan du Groenland.
- Dans les divisions 2GH de l’OPANO, la pêche est interdite dans les eaux de moins de 293 mètres (160 brasses).
- Dans la division 3K de l’OPANO, la pêche est interdite dans les eaux de moins de 549 mètres (300 brasses).
- Dans la division 2J de l’OPANO au sud de 54 degrés 40 minutes de latitude nord, il est interdit de pêcher à moins de ;37 km (20 milles marins) de la côte.
- Dans la division 2J de l’OPANO, l’utilisation de filets maillants est interdite dans les eaux de moins de 732 mètres (400 brasses).
- Palangres
- L’utilisation de palangres est permise, mais pas au cours d’une même expédition de pêche aux filets maillants. La pêche à la palangre du flétan du Groenland est permise dans toutes les zones où la profondeur de l’eau est supérieure à 293 mètres (160 brasses) à l’extérieur des zones côtières de gestion du crabe.
- Dans la division 2J de l’OPANO au sud de 54 degrés 40 minutes de latitude nord, il est interdit de pêcher à moins de 37 km (20 milles marins) de la côte.
4. Limites de prises
- Étant donné que le quota de la flottille est limité, le ministère des Pêches et des Océans (MPO) souhaitera obtenir une déclaration d’intérêt pour déterminer le niveau de participation à la pêche.
- Les pêcheurs devront indiquer dans cette déclaration s’ils ont l’intention de pêcher dans les divisions 2J3K ou les divisions 3LMNO de l’OPANO ou tous les deux.
- Le montant initial du permis dans les divisions 2J3K de l’OPANO sera de 35 000 livres (poids brut) pour la saison 2024.
- Les permis seront valides pendant 5 semaines à compter de la date d’ouverture.
- Si le quota restant après le permis initial est insuffisant pour permettre de continuer la pêche selon les limites par sortie, un tirage au sort entre les permis pourrait être effectué pour la récolte du reste du quota. Les pêcheurs doivent indiquer dans leur déclaration d’intérêt s’ils veulent être inclus dans le tirage au sort.
- Dans le cas où un tirage doit avoir lieu, la quantité maximale à récolter dans le cadre du tirage sera déterminé après consultation avec le groupe de travail sur le flétan du Groenland 2+3K.
- Une fois que la limite maximale de prises indiquée sur le permis est atteinte, tous les flétans du Groenland (morts ou vivants) qui sont capturés doivent être immédiatement remis dans les eaux où ils ont été pris et de manière à causer le moins de tort possible lorsqu’ils sont vivants.
- Afin de garantir le débarquement de la plus grande quantité possible de flétan noir aux termes du permis initial, le Ministère ne dépassera pas le TAC de plus de 60 % et fermera la pêche de manière hâtive si le TAC est en bonne voie d’être atteint. Cette mesure vise à résoudre les problèmes de non-participation et de débarquements non compatibles pour cette pêche.
5. Saison
La date d’ouverture de la pêche sera décidée en consultation avec le groupe de travail sur le flétan du Groenland 2+3K.
6. Engins de pêche
Conformément aux conditions générales de permis de pêche du poisson de fond et aux conditions de permis propres à des espèces.
7. Politique de délivrance des permis
- La pêche commerciale est guidée par la politique de délivrance des permis qui décrit les exigences et les critères d’admissibilité établis par le MPO en ce qui concerne la délivrance de permis de pêche commerciale et de pêche commerciale communautaire dans la région de Terre-Neuve-et-Labrador. La politique a pour objet de fournir aux pêcheurs, aux organisations autochtones et à la population canadienne un énoncé clair et cohérent de la politique du MPO relative aux entreprises de pêche commerciale, à l’immatriculation des bateaux et à la délivrance de permis de pêche commerciale et récréative dans la région de Terre-Neuve-et-Labrador.
- Pour ce qui est de la location de bateau, une politique de délivrance de permis a été créée en consultation avec l’industrie pour la pêche côtière (bateau de moins de 27.4 m (90 pi)) du flétan du Groenland dans les divisions 2+3KLMNO de l’OPANO.
- Le titulaire de permis qui loue le bateau doit avoir pêché et avoir eu des débarquements vérifiés sur son bateau en panne au cours des 30 jours précédant la demande de location. Dans les cas où la demande est faite au début de la saison de pêche, le titulaire de permis qui loue le bateau doit avoir pêché et avoir eu des débarquements vérifiés sur son bateau en panne pendant la saison de pêche précédente. Dans le cas du flétan du Groenland, le titulaire de permis qui loue le bateau doit avoir pêché et avoir eu des débarquements vérifiés de flétan du Groenland sur son bateau en panne pendant le mois précédent ou la saison précédente.
8. Protocole de protection des poissons de petite taille et des prises accessoires
- La taille minimale de capture du flétan du Groenland est de 45 cm (18 po). Les zones feront l’objet d’une surveillance étroite et seront fermées à la pêche lorsque le nombre de flétans d’une longueur inférieure à 45 cm capturés dépassera 15 % du nombre total de flétans capturés ou lorsque les niveaux de prises accessoires deviennent une préoccupation en matière de conservation.
- Les fermetures de pêche en raison de captures excessives de petits poissons ou de dépassements des limites de prises accessoires sont d’une durée minimale de 10 jours.
- Si une pêche est fermée, elle ne rouvrira que lorsqu’elle pourra être surveillée et contrôlée efficacement. La réouverture ne sera envisagée qu’après une pêche à l’essai réussie, ayant fait l’objet d’une observation et financée par l’industrie.
- Si une pêche est fermée à deux reprises au cours d’une même année dans une zone précise, elle pourrait demeurer fermée durant le reste de l’année.
9. Déclarations et surveillance
- Conformément aux conditions de permis du flétan du Groenland et aux conditions générales de permis de pêche du poisson de fond.
- L’utilisation du Système de surveillance des navires est exigée pendant la pêche du flétan du Groenland dans les divisions 2GHJ3K de l’OPANO. Cette exigence s’applique à tous les bateaux.
10. Prises accessoires
Conformément aux conditions générales de permis de pêche du poisson de fond.
11. Loi sur les espèces en péril (LEP)
Les espèces suivantes sont considérées comme étant en péril et figurent sur la liste des espèces menacées ou en voie de disparition de la Loi sur les espèces en péril (LEP) :
- Loup à tête large (Anarchichas denticulatus) — inscrit comme espèce menacée
- Loup tacheté (Anarchichas minor) — inscrit comme espèce menacée
- Tortue luth (Dermochelys coriacea) — inscrite comme espèce en voie de disparition
- Requin blanc (Carcharodon carcharias), population de l’Atlantique — inscrit comme espèce en voie de disparition
Conformément au paragraphe 83(4) de la LEP et à la stratégie de rétablissement du loup à tête large, du loup tacheté et de la tortue luth, et s’il a respecté les conditions énoncées aux paragraphes 73(2) à (6.1) de la LEP pour le requin blanc, le titulaire du permis ou l’exploitant du bâtiment est autorisé à mener des activités de pêche commerciale autorisées en vertu de la Loi sur les pêches qui peuvent accessoirement tuer, harceler ou capturer ces espèces ou leur nuire.
Pendant ces activités de pêche, les prises accessoires de ces espèces doivent être remises à l’endroit où elles ont été capturées et, lorsqu’elles sont vivantes, de la manière qui leur cause le moins grand préjudice. On demande également au titulaire de permis ou à l’exploitant du bâtiment de remplir la section de la LEP dans le registre de pêche afin de donner des renseignements sur les interactions faites avec ces espèces. Consultez les conditions générales du permis de pêche du poisson de fond pour obtenir de plus amples renseignements sur ces exigences.
12. Mammifères marins
Conformément aux conditions générales du permis de pêche du poisson de fond, consultez l’annexe 38 – Interactions avec les mammifères marins et mesures de gestion.
13. Objectifs de conservation marine : zones fermées
Conformément aux conditions générales du permis de pêche du poisson de fond, consultez l’annexe 36 — Zones fermées.
14. Participation des autochtones
Des allocations seront négociées avec les collectivités autochtones visées pour la pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR). Des permis communautaires de pêche à des fins ASR et d’accès commercial seront délivrés conformément au Règlement sur les permis de pêche communautaires des Autochtones.
15. Sécurité en mer
- La sécurité du navire et la sécurité des membres d’équipage relèvent du mandat de la Sécurité maritime de Transports Canada (SMTC). La Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada, les règlements, les politiques et les programmes connexes décrivent les exigences et les obligations.
- Les propriétaires de bâtiments ont l’obligation, en vertu de la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada, d’assurer la conformité avec l’ensemble des exigences applicables. Cette obligation est étendue aux exploitants de bâtiments afin de s’assurer que les exigences du Règlement sur la sécurité des bâtiments de pêche sont respectées.
- Avant de quitter le port, les propriétaires de bateaux sont tenus de s’assurer que le navire est conçu, construit et équipé pour fonctionner en toute sécurité et qu’il est apte à prendre la mer dans sa zone d’opérations. Cela comprendrait des éléments tels que:
- Toute modification apportée au navire doit être effectuée conformément aux normes et une vérification doit être disponible sur demande. Il peut également être nécessaire de vérifier la stabilité du
- L’étanchéité des écoutilles, des portes et des fenêtres (joints d’étanchéité, bosses et dommages);
- Les pénétrations sous-marines sont en bon état (non dégradées ou rouillées);
- L’équipement de sécurité requis est à bord et valide (non expiré);
- Les feux de navigation sont installés et en bon état de fonctionnement (les ampoules et les appareils de travail ne sont pas bloqués);
- Etc.
- Les propriétaires et les exploitants sont également tenus de s’assurer que tous les certificats requis sont à jour et valides avant le départ. Ces certificats comprennent:
- Certificat de sécurité pour l’inspection du bâtiment (si le bâtiment a plus de 15 TJB),
- Certificats d’équipage (fonctions d’urgence en mer, certificat d’inspection radio, certificats de compétences marines, etc.).
Stabilité du bateau de pêche
- La stabilité est importante et a contribué à certains incidents survenus dans le passé. Les navires construits après le 13 juillet 2018 doivent faire l’objet d’une évaluation de la stabilité à bord. Les navires construits avant le 13 juillet 2108 sont tenus d’avoir une stabilité adéquate et les propriétaires peuvent avoir à fournir, sur demande, une vérification indiquant que la stabilité est adéquate.
- Les équipages des navires doivent s’assurer que les poids sont maintenus aussi bas que possible et que toute eau à bord peut être déversée par-dessus bord par des pompes ou des ports de libération. Les navires avec des prises liquides devraient empêcher le mouvement excessif des prises avec des subdivisions ou des bacs, etc. Tout équipement de pont doit être empilé et fixé, en veillant à maintenir un centre de gravité aussi bas que possible.
Procédures et exercices d’urgence
- Depuis 2017, les bateaux de pêche sont tenus d’avoir des procédures de sécurité écrites à bord. Elles doivent notamment comprendre les éléments suivants:
- Personne à la mer;
- Incendie à bord;
- Abandon du navire;
- Pollution et;
- Toute autre procédure jugée necessaire.
- Ces procédures sont propres au navire, à l’exploitation et au nombre de membres d’équipage à bord. Chaque navire est différent, de sorte que lorsque les membres de l’équipage changent de navire, le propriétaire et l’exploitant sont tenus de s’assurer que l’équipage connaît bien la disposition du navire et l’emplacement et l’utilisation de l’équipement de sécurité, afin qu’il soit au courant de ses tâches en cas d’urgence. Les exercices devraient être effectués aussi souvent que nécessaire pour s’assurer que chaque membre d’équipage connaît bien les procédures de sécurité du navire. Chaque fois qu’un nouveau membre d’équipage monte à bord, un examen des procédures de sécurité suivies d’exercices devrait avoir lieu. Les membres d’équipage actuels devraient effectuer des exercices plusieurs fois par année pour maintenir leurs compétences.
- S’il s’avère qu’un navire n’a pas de procédures d’urgence écrites à bord, il sera retenu et interdit de naviguer jusqu’à ce que les procédures soient à bord et que l’équipage puisse démontrer qu’il les maîtrise.
Équipement de sécurité
- L’équipement de sécurité des bâtiments du Règlement sur la sécurité des bâtiments de pêche est basé sur la longueur de la coque et le voyage des navires (les navires plus longs qui vont plus loin au large ont besoin de plus d’équipement de sécurité).
- La longueur de la coque d’un navire est celle qui est la plus longue de l’étrave jusqu’au tableau arrière, y compris les parties qui sont fixées de façon permanente au navire et qui s’étendent au-delà de l’étrave ou du tableau arrière, notamment:
- Espars fixes;
- Beauprés;
- Poulies ou;
- Extensions de pont.
- La longeur de la coque exclut:
- Moteurs hors-bord et;
- Tout autre type d’équipement qui peut être détaché à l’aide d’outils à main.
Vêtement de flottaison individuel (VFI)
- Les VFI doivent être portés lorsqu’il y a un risque de noyade. Le capitaine doit déterminer quand il y a un risque de noyade et informer l’équipage de porter un VFI.
- Les VFI pour les bateaux de pêche doivent être approuvés par Transports Canada et être:
- D’une couleur très visible;
- Équipés d’un ruban rétroréfléchissant et;
- Équipés d’un sifflet.
- Les propriétaires et les exploitants doivent savoir que les exigences relatives à l’utilisation et à l’usure des VFI sont réglementées à la fois par la SST provinciale et par la Sécurité maritime de Transports Canada à l’échelle fédérale. Veuillez vérifier les exigences de votre province pour vous assurer que toutes les exigences applicables sont respectées.
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