Qu'est-ce que le réseau?
Un réseau d'aires marines protégées (AMP) est un ensemble d'AMP et d'autres aires conservées qui fonctionnent conjointement afin de protéger les éléments écologiques importants de l'océan et l'ensemble de la biodiversité marine.
Des réseaux efficaces peuvent renforcer les contributions de chaque Zone de protection marine (ZPM), de manière à obtenir de plus grands bienfaits écologiques qui se traduisent par des avantages sur le plan économique, social et culturel. Ces réseaux bénéficient :
- la préservation de la biodiversité et de la productivité;
- la préservation des processus et des habitats écologiques importants, comme les aires de frai et d'alevinage;
- la connectivité entre les processus et les habitats écologiques;
- la protection des espèces en péril;
- la résilience rehaussée de l'écosystème face aux effets du changement climatique.
Le réseau national d'AMP du Canada sera composé de treize réseaux biorégionaux qui seront planifiés et gérés individuellement et qui seront situés dans chacune des biorégions du pays définies sur le plan écologique. L'objectif premier est d'assurer la protection à long terme de la biodiversité marine, de sa fonction écosystémique et de ses caractéristiques naturelles particulières. Les objectifs spécifiques de chaque réseau biorégional varieront, en fonction des caractéristiques physiques, écologiques et biologiques uniques de l'aire. Lors de l'élaboration du réseau national, diverses caractéristiques de conception sont utilisées, notamment :
- La conservation des zones d'importance écologique et biologique (ZIEB);
- L'amélioration de la « représentativité », de manière à préserver les différents types d'habitats se trouvant dans les biorégions;
- La prise en compte des directives/caractéristiques internationales lors de la conception du réseau;
- La prise en compte des domaines qui ont une valeur écologique ou culturelle pour les Canadiens.
L'élaboration des réseaux biorégionaux nécessite la mobilisation des organismes gouvernementaux des provinces et des territoires, des groupes autochtones, des intervenants et des autres parties intéressées, et de collaborer avec eux. L'éventualité que les réseaux biorégionaux pourraient avoir des impacts socio-économiques négatifs sera prise en compte, et tous les efforts seront déployés pour atténuer ces impacts. Une fois que le plan d'un réseau biorégional est achevé et qu'il comprend les sites, les mesures de conservation appropriées et les autorités responsables sont identifiées, on passe à la planification de chaque site et à son implantation. Les réseaux biorégionaux sont gérés et surveillés sur une base continue, afin de s'assurer d'atteindre les buts et les objectifs fixés pour ceux-ci.
On travaille actuellement sur la mise en place du réseau national d'AMP du pays dans cinq biorégions marines prioritaires : le golfe du Saint-Laurent, le plateau néo-écossais, les plateaux de Terre-Neuve-et-Labrador, l'ouest de l'Arctique et le Plate-forme Nord du Pacifique.
En 2011, le Conseil canadien des ministres des pêches et de l'aquaculture a rédigé un cadre national pour le réseau d'aires marines protégées du Canada, afin de guider l'élaboration des réseaux biorégionaux.
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