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Zone de gestion intégrée de la baie Placentia et des Grands Bancs

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Zone de gestion intégrée de la baie Placentia et des Grands Bancs

Zone de gestion intégrée de la baie Placentia et des Grands Bancs

Sur le plan géographique, la zone de gestion intégrée de la baie Placentia et des Grands Bancs couvre une superficie d'environ 550 000 kilomètres carrés, allant du chenal Laurentien dans le sud-ouest des Grands Bancs, à l'est, et des lignes de base côtières définies par le droit international aux limites extérieures du plateau continental. De façon générale, elle est composée des Grands Bancs de Terre-Neuve. La profondeur de la plupart des bancs mesure de 51 à 100 mètres et certaines zones des bancs atteignent jusqu'à 200 mètres. Sur les Grands Bancs, le courant froid du Labrador se mélange avec le courant chaud du Golfe, ce qui cause une remontée des nutriments, créant ainsi une zone très productive avec une forte productivité primaire et une grande diversité des espèces. Cette zone de la région de Terre-Neuve-et-Labrador, de par cette productivité, combinée à d'autres ressources disponibles (p. ex. pétrole et gaz) et à l'emplacement géographique est, de façon intrinsèque, se caractérise fortement par son soutien des activités humaines.

Plan de gestion intégrée

Le Plan de gestion intégrée de la baie Placentia et des Grands Bancs (BP-GB) (2012) [PDF] - 2.9 Mo est un plan stratégique pluriannuel pour la gestion intégrée des politiques, des programmes, des plans, des mesures et des activités dans la zone de gestion intégrée de BP-GB ou qui ont une incidence sur celle-ci. Le Plan vise à fournir une orientation à long terme ainsi qu'un fondement commun pour l'élaboration et la mise en œuvre de plans d'action pour la durabilité environnementale, sociale, culturelle et économique.

Le Plan suit un cadre de gestion par objectifs. En commençant avec une vision claire (« une utilisation sûre et durable d'océans sains par une gouvernance concertée et efficace »), le Plan vise à atteindre trois buts généraux à long terme : une gouvernance concertée et efficace, des écosystèmes sains et une utilisation durable. Ces trois buts donnent l'orientation pour élaborer des objectifs sous-jacents, des stratégies de gestion et des mesures de gestion.

Le Plan représente le passage d'une gestion axée sur une seule espèce ou industrie à une méthode de gestion écosystémique plus large et plus inclusive des activités océaniques et côtières. La gestion à une échelle écosystémique reconnaît que le milieu marin est un système dynamique en évolution, composé d'espèces et d'habitats interdépendants, et que les activités humaines peuvent avoir des effets cumulatifs et considérables sur le milieu. Le Plan est axé sur la gestion générale de la zone de gestion intégrée de BP-GB pour maintenir les aspects intégraux de la structure et des fonctions écosystémiques, ainsi que le bien-être social, culturel et économique.

Rapport sur l'état de l'océan pour la zone de gestion intégrée de la baie Placentia et des Grands Bancs

L'écosystème à l'étude dans le rapport pour les zones étendues de gestion des océans de la baie Placentia et les Grands Bancs [PDF] - 660 ko est la zone désignée de gestion intégrée pour la région de Terre-Neuve-et-Labrador. Géographiquement, la zone englobe environ 550 000 km2, partant du Cap Ray sur la portion insulaire de la côte sud (près de Port aux Basques), se poursuivant vers l'est le long de la côte sud et s'étendant vers le nord le long de la côte est, jusqu'au Cap Freels à la pointe de la baie Bonavista. Les limites côté mer correspondent aux divisions 3LNO et subdivisions 3P et 3N de l'Organisation des pêches de l'Atlantique Nord Ouest (OPANO). La limite sud de la gestion intégrée s'étend au-delà de la limite des 200 miles nautiques (370,4 km) de la zone économique exclusive du Canada jusqu'à la limite du plateau continental, définie à la latitude 42o N.

Priorités en conservation

Plusieurs secteurs visés par des mesures prioritaires de conservation ont été désignés à l'intérieur de la zone de la baie Placentia et des Grands Bancs; à ce jour,il s'agit de la morue franche, des espèces aquatiques envahissantes (EAE), des habitats, des coraux et éponges. Les trois stocks de morue franche (Gadus morhua) de la zone de la baie Placentia et des Grands Bancs ont diminué sensiblement à la fin des années 1980 et au début des années 1990.

Autres points saillants

Le crabe vert (Carcinus maenas), une espèce aquatique envahissante, a été observé pour la première fois à la baie Placentia en 2007 et il a eu, dans les zones de grande abondance, un important impact sur les espèces de mollusques et crustacés, tant commerciales que non commerciales, et sur l'environnement naturel. L'atténuation par l'enlèvement, à l'aide de capture intensive par trappage, peut s'avérer une méthode efficace pour réduire la présence de crabe vert et limiter l'impact de l'espèce sur l'environnement pendant que les recherches et les essais sur d'autres méthodes se poursuivent.

La détermination des espèces importantes, d'un point de vue écologique, qui fournissent un habitat structurel (p. ex., les coraux et les mousses de mer), des zones ayant une importance écologique et biologique de même que la caractérisation de l'habitat demeurent une priorité pour améliorer la connaissance et la protection des zones se trouvant dans la baie Placentia/les Grands Bancs, importantes pour les fonctions et la structure de l'écosystème.

Les coraux d'eau profonde ont été définis comme une espèce ayant une importance écologique dans les écosystèmes de la zone de la baie Placentia et des Grands Bancs, car ils fournissent un habitat structurel unique. De même, les éponges vivant en eau froide sont de plus en plus reconnues, elles aussi, comme composant important d'un écosystème marin par l'habitat benthique qu'elles offrent. On a ciblé des zones prioritaires pour la recherche sur les éponges des grands fonds en fonction des zones de la région qui présentent une grande biodiversité et une grande abondance; la mise en place de mesures de gestion visant leur protection est en cours.

À propos de nouvelles sources d'information pouvant combler les lacunes de connaissance des ZEGO, un relevé aérien été effectué en 2007 afin d'estimer avec plus de précision l'abondance et la répartition des mammifères marins, des tortues de mer et autre mégafaune de surface, ce qui aura des répercussions importantes pour notre compréhension, d'un point de vue de gestion et des espèces en péril.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le site suivant : Rapport sur l’état de l’écosystème du plateau de Terre-Neuve et du Labrador et les tendances (SCCS docrech - 2010/026).

Coraux d'eau froide, fixés à la roche sédimentaire de la montagne sous-marine Orphan Knoll. Cette photo a été prise à l'aide d'un submersible téléguidé (ROPOS). Photo : MPO

Coraux d'eau froide, fixés à la roche sédimentaire de la montagne sous-marine Orphan Knoll. Cette photo a été prise à l'aide d'un submersible téléguidé (ROPOS). Photo : MPO

Le crabe vert menace de déplacer les espèces indigènes vivant dans cette zone. Photo : MPO

Le crabe vert menace de déplacer les espèces indigènes vivant dans cette zone. Photo : MPO

La mousse de mer fournit un habitat structurel sans pareil. Photo : MPO

La mousse de mer fournit un habitat structurel sans pareil. Photo : MPO

Conservation des coraux et des éponges d’eau froide au Canada

Au Canada, on trouve des coraux et des éponges d'eau froide dans les océans Pacifique, Arctique et Atlantique. Les coraux et les éponges offrent un habitat complexe à trois dimensions essentiel pour bon nombre d'espèces abyssales.

En raison de leur faible taux de croissance, de leur longévité et des facteurs limitant leur habitat, les coraux et les éponges sont particulièrement vulnérables aux bouleversements physiques et aux autres perturbations indirectes. Ces coraux et éponges peuvent être perturbés par une grande variété de facteurs, dont de nombreuses activités anthropiques (p.ex. : la pêche au chalut de fond), l'exploitation pétrolière, l'exploration et la production minières et l'installation de câblages et de pipelines sous-marins. Les phénomènes liés aux changements climatiques, comme l'acidification des océans, ont également un impact sur ces espèces.

Les responsabilités des États dans la mise en œuvre des mesures de conservation des coraux et des éponges d'eau froide sont définies dans des conventions et des accords internationaux, comme la Convention sur la diversité biologique et la résolution 61/105 de l'Assemblée Générale(AG) des Nations Unies.

Vidéo : Oasis des profondeurs : Les coraux des eaux froides du l'atlantique Canadien

Vidéo : Oasis des profondeurs : Les coraux des eaux froides du l'atlantique Canadien

Zones de protection marine au sein de la zone de gestion intégrée de la baie Placentia et des Grands Bancs

Les zones de protection marine (ZPM) sont géographiquement des zones définies en vertu de la Loi sur les océans. Elles ont été établies pour protéger et conserver les habitats importants des poissons et des mammifères marins, les espèces marines en voie de disparition, les caractéristiques uniques et les zones de grande bioproductivité ou biodiversité. Deux ZPM se trouvent dans la zone de gestion intégrée de la baie Placentia et des Grands Bancs.

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