Maladie du ligament de charnière des huîtres juvéniles
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Catégorie
Catégorie 4 (Importance négligeable au Canada)
Nom courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène
Maladie du ligament de la charnière, bactéries du genre Cytophaga.
Nom scientifique ou classfication taxonomique
Bactéries Cytophaga spp. (« mucilagineuses »).
Répartition géographique
Maladie omniprésente.
Espèces hôtes
La maladie a été observée chez toutes les espèces d'huîtres cultivées qui ont été examinées ainsi que dans d'autres mollusques bivalves, notamment des juvéniles de Crassostrea gigas, de Crassostrea virginica et d'Ostrea edulis. Les bactéries ont également été isolées à partir de palourdes Mercenaria mercenaria, Tapes philippinarum et Siliqua patula en culture.
Impact sur les hôtes
La dégradation du ligament de la charnière entrave la respiration et l'alimentation normales. La perforation du ligament permet à d'autres agents infectieux de pénétrer dans les tissus mous. La maladie est particulièrement grave lorsque la croissance des bivalves juvéniles est retardée pour diverses raisons. Toutes les espèces de bivalves, quelle que soit leur taille, peuvent être touchées, mais les répercussions sont les plus graves pour les individus dont la coquille a une hauteur de moins d'1 cm. La liquéfaction du ligament, qui est habituellement dur, semble accrue lorsque la température de l'eau passe de 10 °C à 20 °C.
Techniques de diagnostic
Histologie
Examiner le ligament de la charnière pour déceler la présence de bactéries du genre Cytophaga qui sont alignées à angle droit de l'érosion marquée du ligament. Un milieu d'imprégnation plastique devrait être utilisé en raison de la résilience du ligament de la charnière.
Culture
Les bactéries peuvent être isolées de la charnière de la plupart des bivalves et mises en culture sur une gélose avec de faibles concentrations de nutriments. Les colonies de Cytophaga sont reconnaissables aux bordures rhizoïdales ou fimbriées. Les caractéristiques communes de ce groupe de bactéries sont les suivantes : capacité à se déplacer sur des surfaces par un mouvement de glissement réalisé sans flagelles, longueur de 2,5 à plusieurs centaines de microns, parois cellulaires flexibles typiques des bactéries Gram négatif, et capacité à dégrader et à métaboliser des biomacromolécules récalcitrantes.
Méthodes de contrôle
La prévention est difficile, car on croit que l'organisme responsable est omniprésent dans l'environnement marin. Bien que les circonstances favorisantes ne soient pas entièrement comprises, la maladie a été associée à un mauvais assainissement des cultures et à de petits naissains qui sont suffisamment stressés pour cesser de croître pendant un certain temps. La maladie a un effet limité ou nul sur les bivalves juvéniles sains et en croissance.
Références
Dungan, C.F. et R.A. Elston. 1988. Histopathological and ultrastructural characteristics of bacterial destruction of the hinge ligaments of cultured juvenile Pacific oyster, Crassostrea gigas. Aquaculture 72: 1-14.
Dungan, C.F., R.A. Elston et M.H. Schiewe. 1989. Evidence for colonisation and destruction in hinge ligaments of cultured juvenile Pacific oysters (Crassostrea gigas) by Cytophaga-like bacteria. Applied Environmental Microbiology 55: 1128-1135.
Elston, R.A. 1984. Prevention and management of infectious diseases in intensive mollusc husbandry. Journal of the World Mariculture Society 15: 284-300.
Elston, R.A. 1999. Health management, development and histology of seed oysters. Chapter 14. Hinge ligament disease of juvenile oysters. pp. 83-85. World Aquaculture Society, Baton Rouge, Louisiana, USA. 110 pp.
Citation
Bower, S.M. (2001): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement : Maladie du ligament de la charnière des huîtres juvéniles.
Date de la dernière révision : Avril 2001
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