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Maladie hépatopancréatique à parvovirus (HPV) des crevettes et crevettes roses

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Catégorie

Catégorie 3 (pas d'hôte au Canada)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Maladie hépatopancréatique à parvovirus.

Nom scientifique ou affiliation taxonomique

Parvovirus à ADN. l'identification du parvovirus repose sur : 1) sa réplication dans les corps d'inclusion intranucléaires; 2) un génome viral de l'ADN, comme l'indique la réaction extrêmement positive au test de Feulgen; 3) sa petite taille (de 22 à 24 nm de diamètre).

Répartition géographique

Forme enzootique chez les crevettes pénéides captives, sauvages ou élevées en écloserie en Corée, dans la région de la mer Jaune en République populaire de Chine, à Taïwan, aux Philippines, en Indonésie, en Malaisie, à Singapour, en Australie, au Kenya, en Israël et au Koweït. Introduit en Amérique du Sud avec l'importation et l'élevage de crevettes pénéides asiatiques et désormais présent chez les P. vannamei d'élevage en Amérique du Nord et du Sud et chez les crevettes pénéides sauvages et d'élevage le long de la côte du Pacifique de l'ouest du Mexique et des zones côtières du Salvador et du Brésil. Désormais, la répartition du parvovirus de la maladie hépatopancréatique est cosmopolite.

Espèces hôtes

Penaeus merguiensis, Penaeus semisulcatus, Penaeus chinensis (=orientalis), Penaeus esculentus, Penaeus monodon, Penaeus indicus, Penaeus penicillatus, Penaeus japonicus, Penaeus stylirostris and Penaeus vannamei. Un agent semblable à celui du parvovirus de la maladie hépatopancréatique a été détecté chez Macrobrachium rosenbergii.

Impact sur les hôtes

Affecte en général des stades mi-juvéniles avec des signes de nécrose et d'atrophie de l'hépatopancréas, un taux de croissance faible, de l'anorexie et un lissage réduit associé à une augmentation parallèle des salissures en surface et sur les branchies par des organismes épicommensaux. Un taux plus élevé de mortalité a été observé, notamment dans des conditions de stress ou de surpopulation. Bien que la maladie hépatopancréatique à parvovirus soit accusée d'occasionner de graves pertes dans les élevages, le parvovirus est très rarement observé seul et survient généralement chez de nombreux agents épizootiques avec des agents pathogènes opportunistes tels que Vibrio sp. Il est donc difficile de comprendre l'importance du parvovirus à l'origine d'épizooties et de pertes économiques.

Techniques de diagnostic

Empreintes tissulaires

Cellules de l'hépatopancréas avec de petites inclusions éosinophiles associées au nucléole (corps d'inclusion en développement du parvovirus) ou de grandes inclusions basophiles intimement liées à un nucléole hypertrophié et au sein du noyau hypertrophié (corps d'inclusion matures du parvovirus), provenant d'un hépatopancréas divisé en deux, placé sur une lame en verre et enduit de colorant Giemsa.

Histologie

Corps d'inclusion simples fortement basophiles (coloration à l'hématoxyline et à l'éosine), positifs à la coloration de Feulgen dans les noyaux hypertrophiés du tubule de l'hépatopancréas et des cellules épithéliales des cæcums épigastriques, avec déplacement latéral et compression du nucléole de la cellule hôte et margination de la chromatine du noyau. Dans les premiers stades de développement, les inclusions du parvovirus de la maladie hépatopancréatique consistent en de petits corps éosinophiles situés au centre du noyau et étroitement liés au nucléole.

Microscopie électronique

Particules virales isométriques à ADN de petit diamètre (de 22 à 24 nm) semblables au parvovirus dans les corps d'inclusion intranucléaires.

Sondes à ADN

Les sondes génétiques marquées à la digoxigénine A-1.9 et S-2.0 constituent une méthode sensible pour détecter le parvovirus de la maladie hépatopancréatique lorsqu'elles sont associées à des techniques d'hybridation sur tache et in situ. Ces sondes ne réagissent pas avec le virus qui ressemble au parvovirus chez M. rosenbergii de Malaisie.

Méthodes de contrôle

Aucun traitement connu.

Références

Lightner, D.V. 1988. Hepatopancreatic parvo-like virus (HPV) disease of penaeid shrimp. In: C.J. Sindermann and D.V. Lightner (eds.). Disease Diagnosis and Control in North American Aquaculture. Developments in Aquaculture and Fisheries Science 17. Elsevier, Amsterdam, p. 30-32.

Lightner, D.V. (ed.). 1996. A Handbook of Shrimp Pathology and Diagnostic Procedures for Disease of Cultured Penaeid Shrimp. World Aquaculture Society, Baton Rouge.

Lightner, D.V., T.A. Bell, R.M. Redman, L.L. Mohney, J.M. Natividad, A. Rukyani et A. Poernomo. 1992. A review of some major diseases of economic significance in penaeid prawns/shrimp of the Americas and Indopacific. In: M. Shariff, R.P. Subasinghe and J.R. Arthur (eds.). Diseases in Asian Aquaculture. I. Fish Health Section, Asian Fisheries Society. Manila, Philippines, p. 57-80.

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Park, M.A. 1992. The status of culture and diseases of penaeid shrimp in Korea. In: W. Fulks and K.L. Main (eds.). Diseases of Cultured Penaeid Shrimp in Asia and the United States. The Oceanic Institute, Honolulu, p. 161-167.

Citation

Bower, S.M. (1996): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Maladie hépatopancréatique à parvovirus (HPV) des crevettes et crevettes roses.

Date de la dernière révision : Septembre 1996
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Date de modification :