Sélection de la langue

Recherche

Mollusques-habitant hydroids des huîtres

Sur cette page

Catégorie

Catégorie 4 (Importance négligeable au Canada)

Nom courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Hydroïdes présents dans les huîtres, cnidaires présents dans les branchies de bivalves.

Nom courants ou classification taxonomique

Plusieurs espèces d'hydroïdes des genres Eugymnanthea et Eutima (Cnideria, Hydrozoa, Leptomedusae) qui se fixent aux tissus de la cavité du manteau des bivalves. Ces hydroïdes faisaient auparavant partie des familles Eucopiidae (Mattox et Crowell 1951) et Eutimidae (Rees 1967; Kubota 1985a), mais ils sont maintenant classés dans la famille Eirenidae (Govindarajan et al. 2005). Parmi les espèces signalées chez les huîtres, mentionnons Eugymnanthea inquilina japonica chez Crassostera gigas ainsi que d'autres bivalves (Kubota 1985a), Eugymnanthea inquilina chez Ostrea sp. (Rees 1967), Eugymnanthea ostrearum chez Crassostrea rhizophorae (Mattox et Crowell 1951), et Eutima sp. chez Crassostrea virginica (Mulholland et Friedl 1996, Winstead et al. 2004). Cependant, ces hydroïdes et d'autres espèces d'hydroïdes ont été observés plus souvent chez les moules. Kubota (2000) évoque la possibilité de regrouper les genres Eutima et Eugymnanthea en un seul genre.

Répartition géographique

Des huîtres infectées par des hydroïdes ont été signalées sur la côte du Japon (Crassostrea gigas), en Méditerranée (Ostrea sp), à Puerto Rico (Crassostrea rhizophorae) ainsi qu'en Floride, plus précisément dans le golfe du Mexique et sur la côte de l'Atlantique (Crassostrea virginica). Aucun hydroïde n'a été signalé dans les bivalves des eaux froides (Kubota 1987) ni au Canada.

Espèces hôtes

Crassostrea gigas, Crassostrea rhizophorae, Crassostrea virginica, Ostrea sp. et d'autres espèces de bivalves, comme cela est indiqué sur la page qui décrit les hydroïdes dans les moules.

Impact sur les hôtes

Les hydroïdes se fixent au manteau, au pied, aux branchies et aux palpes labiaux des huîtres. Des polypes d'E. ostrearum (jusqu'à 210 dans une huître de 4,5 cm de longueur), fixés de façon individuelle ou en grands groupes principalement sur la surface interne de la région dorsale du manteau de C. rhizophorae, ont été observés à Puerto Rico en toutes saisons (Mattox et Crowell 1951). Les polypes d'Eutima sp. (une huître C. virginica pouvant en compter des centaines, voire des milliers), lesquels sont plus faciles à observer dans les coupes histologiques des branchies, semblent être saisonniers. Ils sont plus nombreux au cours du printemps et du début de l'été (février à juin) dans les régions autour de la Floride (Winstead et al. 2004). Le nombre de polypes d'Eutima sp. a diminué de façon draconienne après que les huîtres ont été exposées au gel à marée basse et au cours d'un été où les pluies ont été particulièrement abondantes et la salinité, réduite (Mulholland et Friedl 1996). Aucune pathologie associée à la présence de polypes dans les huîtres n'a été signalée.

Techniques de diagnostic

Observations générales et préparations humides : Athécates (sans périderme [= périsarc]) sur toute la surface corporelle; seule une fine membrane recouvre le bourgeon reproducteur; polypes solitaires (d'environ 1,5 mm à 3,5 mm de longueur, de l'hydrosome au disque, et jusqu'à 0,35 mm de largeur); absence d'hydrorhize et de gonothèque; disque basal pour la fixation aux tissus des mollusques; un seul tour comptant jusqu'à 35 tentacules filiformes distales et une fine membrane entre les tentacules autour d'un hypostome peu profond; présence d'un bourgeon ou d'un seul médusoïde près de la base de la colonne (leptomedusae). Il est mentionné qu'Eugymnanthea inquilina japonica possède jusqu'à 28 tentacules et produit jusqu'à 5 médusoïdes (bourgeons reproducteurs), et que la couleur des polypes de cette espèce va d'orange à brun foncé (Kubota 1985a). Au cours des stades tardifs de développement des médusoïdes d'E. ostrearum, la taille du polype est considérablement réduite. Le polype perd ses tentacules par résorption et plus des trois quarts de sa taille initiale (Mattox et Crowell 1951).

La morphologie du médusoïde est essentielle pour identifier l'espèce (Kubota 1985b). Les jeunes médusoïdes d'E. ostrearum sont ovoïdes, légèrement plus hauts que larges (hauteur maximale de 3,0 mm). Ils comptent quatre canaux radiaux simples et un canal circulaire. Quatre tentacules périradiales simples prennent naissance sur des bases creuses visibles, et huit bulbes tentaculaires adradiaux se développent au cinquième jour après la libération. Il y a huit statocystes aradiaux, comptant chacun de deux à six statolithes. Le manubrium s'étend jusqu'à la bordure d'un vélum bien développé. La bouche est entourée de quatre lèvres simples. Au moment de la libération, il n'y a pas de gonades, mais un développement de gonades a été observé sur la surface orale des canaux radiaux après cinq jours (Mattox et Crowell 1951). Les médusoïdes d'E. inquilina japonica ont une ombrelle d'une hauteur moyenne de 0,89 mm (fourchette de 0,59 à 1,1 mm) et d'une largeur moyenne de 1,1 mm (fourchette de 0,86 à 1,4 mm), un manubrium sans fonction, habituellement 4 canaux radiaux, de 4 à 9 verrues marginales et de 4 à 9 statocystes ayant, en général, un satolithe chacun, bien que ce nombre puisse varier de 0 à 3 statolithes. Quatre-vingts pour cent des médusoïdes d'E. inquilina japonica avaient huit verrues marginales et huit statocystes. Les gonades sont présentes au moment de la libération, et les médusoïdes deviennent vides immédiatement après la libération ou, au plus tard, quelques jours après. Ils ont une durée de vie maximale de 9 jours à une température de 24 à 27 °C sans poursuite du développement des gonades (Kubota 1985a).

Histologie

Les polypes d'Eutima sp chez C. virginica étaient généralement fixés à l'épithélium des branchies par le disque du pied sans lésion apparente à l'épithélium cilié (Winstead et al. 2004).

Culture

Les polypes peuvent être retirés avec précaution du tissu hôte et conservés dans de petits plateaux ou dans des nacelles contenant de l'eau de mer naturelle dans des conditions identiques à celles de l'endroit où la moule hôte a été prélevée. On nourrit les hydroïdes (polypes d'origine et médusoïdes qui en résultent) de larves d'Artemia spp. (artémie) fraîchement écloses, et l'eau est aérée et changée tous les jours. Les températures et les salinités critiques sont respectivement de 10 à 33 °C et de 8 à 34 % (Winstead et al. 2004). À des fins taxonomiques, les médusoïdes peuvent être examinés vivants ou conservés dans du formol tamponné à 10 %.

Méthodes de contrôle

On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle.

Références

Govindarajan, A.F., S. Piraino, C. Gravili et S. Kubota. 2005. Species identification of bivalve-inhabiting marine hydrozoans of the genus Eugymnanthea. Invertebrate Biology 124: 1-10.

Kubota, S. 1985a. Systematic study on a bivalve-inhabiting hydroid Eugymnanthea inquilina japonica Kubota from central Japan. Journal of the Faculty of Science, Hokkaido University, Series VI, Zoology 24: 70-85.

Kubota, S. 1985b. Systematic study on a bivalve-inhabiting hydroid Eucheilota intermedia Kubota from central Japan. Journal of the Faculty of Science, Hokkaido University, Series VI, Zoology 24: 122-143.

Kubota, S. 1987. The origin and systematics of four Japanese bivalve-inhabiting hydroids. In: Bouillon, J., F. Boero, F. Cicogna, P.F.S. Cornelius (eds.) Modern trends in the Systematics, Ecology, and Evolution of Hydroids and Hydromedusae. Oxford University Press, Oxford. pp. 275-287.

Kubota, S. 2000. Parallel, paedomorphic evolutionary processes of the bivalve-inhabiting hydrozoans (Leptomedusae, Eirenidae) deduced from morphology, life cycle and biogeography, with special reference to taxonomic treatment of Eugymnanthea. Scientia Marina 64 (Supl.1): 241-247.

Mattox, N.T. et S. Crowell. 1951. A new commensal hydroid of the mantle cavity of an oyster. The Biological Bulletin (Woods Hole, Mass.) 101: 162-170.

Mulholland, D.S. et F.E. Friedl. 1996. Distribution and population dynamics of a hydrozoan inquiline symbiont of the eastern oyster. Journal of Shellfish Research 15: 496-497. (Résumé)

Rees, W.J. 1967. A brief survey of the symbiotic associations of Cnidaria with Mollusca. Proceedings of the Malacological Society of London 37: 213-231.

Winstead, J.T., A.K. Volety et S.G. Tolley. 2004. Parasitic and symbiotic fauna in oysters (Crassostrea virginica) collected from the Caloosahatchee River and estuary in Florida. Journal of Shellfish Research 23: 831-840.

Citation

Bower, S.M. (2009): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement : Hydroïdes présents dans les huîtres.

Date de la dernière révision : Juillet 2009
Faire parvenir les commentaires à Susan Bower

Date de modification :