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Eponges perforantes des coquille d'huîtres

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Catégorie 4 (Importance négligeable au Canada)

Nom courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Éponges perforantes ou éponges cliones.

Nom courants ou classification taxonomique

Cliona spp., notamment Cliona celata, Cliona lobata, Cliona spirilla, Cliona truitti et Cliona vastifica.

Répartition géographique

Mondiale, bien que certaines espèces aient peut-être une aire de répartition limitée.

Espèces hôtes

Crassostrea virginica, Crassostrea gigas, Ostrea edulis, Pinctada maxima et bien d'autres espèces d'huîtres (ainsi que des pétoncles et des moules), en particulier celles qui croissent sur le substrat du fond.

Impact sur les hôtes

Les éponges perforantes creusent principalement dans des matériaux calcaires pour se créer un abri et n'obtiennent pas directement leurs nutriments de leur hôte. Toutefois, elles pénètrent dans le periostracum et creusent des trous dans la surface extérieure, ainsi que des tunnels dans la coquille. Une invasion chronique peut se traduire par la pénétration de la couche de conchyoline et de la surface interne. l'huître peut réussir à bloquer l'ouverture nacrée créée par l'éponge, ce qui prévient l'entrée de sable, de boue ou d'autres substances irritantes. Si la perforation dépasse la capacité de réparation de la coquille, l'huître s'en trouve affaiblie, et l'interférence avec le point d'attache du muscle adducteur nuit à l'alimentation, puis entraîne le décès de l'huître. Les tunnels des éponges peuvent être utilisés par d'autres organismes, notamment des vers polychètes, ce qui peut réduire la valeur commerciale, mais n'a généralement pas d'incidence directe sur la santé de l'huître. Les petites huîtres semblent être plus vulnérables aux éponges perforantes que celles dont la coquille est plus épaisse.

L'espèce du genre Cliona qui s'introduit dans les coquilles de Pinctada maxima dans l'ouest de l'Australie est capable de pénétrer dans la couche prismatique externe et la couche nacrée interne, ce qui se traduit par un taux de mortalité élevé chez les huîtres perlières sur une période relativement courte. l'augmentation apparente de la présence de cette espèce est une source d'inquiétude pour l'exploitation rentable des fermes d'huîtres perlières. La production de perles est gravement compromise, car les huîtres perlières infectées consacrent une partie de leur énergie à sécréter une couche de nacre plus épaisse pour se protéger de l'éponge plutôt qu'à sécréter une couche de nacre autour du nucleus qui a été inséré auparavant. Les perles produites présentent alors des imperfections physiques et des décolorations, ce qui réduit grandement leur qualité. Dans bien des cas, les coquilles infectées deviennent fragiles et cassantes, et le manteau se rétracte, ce qui cause de la mortalité chez les huîtres perlières (Moase et al. 1999).

Techniques de diagnostic

Observations générales

Présence de trous ronds (en général de moins de 2 à 3 mm de diamètre, selon l'espèce qui les creuse) en forme de " nid d'abeille " sur la surface externe de la coquille. l'éponge qui se trouve dans le trou est souvent jaune. La surface interne de la coquille peut présenter des taches noires ou des bosses, en fonction du niveau de pénétration de l'éponge.

Méthodes de contrôle

Les dommages infligés à la coquille sont le plus facilement atténués par la culture en suspension. l'industrie des huîtres perlières en Australie a connu un certain succès en matière de réduction de l'incidence des infestations de Cliona sp. au moyen d'une technique de " suffocation " de l'éponge (Moase et al. 1999). Medcof (1961) a indiqué que l'immersion des huîtres pendant 5 minutes dans une solution hypersaline (sel non dissous présent dans le bain) ou pendant une période de 12 à 16 heures dans de l'eau douce était un moyen efficace de tuer l'éponge.

Références

de Laubenfels, M. W. 1947. Ecology of the sponges of a brackish water environment at Beaufort, N.C. Ecological Monographs 17: 31-46.

Medcof, J.C. 1961. Oyster farming in the maritimes. Chapter 9.2 Boring Sponge. Bulletins of the Fisheries Research Board of Canada 131: 80-83.

Moase, P.B., A. Wilmont et S.A. Parkinson 1999. Cliona - an enemy of the pearl oyster, Pinctada maxima in the west Australian pearling industry. In: C.L. Browdy and R. Fletcher (co-program chairs). Book of Abstracts. The Annual International Conference and Exposition of the World Aquaculture Society, 26 April-2 May, 1999, Sydney, Australia. p. 522. (Résumé).

Old, M.C. 1941. The taxonomy and distribution of the boring sponges (Clionidae) along the Atlantic coast of North America. Chesapeake Biological Laboratory 44: 3-30.

Warburton, F. E. 1958. Boring sponges, Cliona species, of eastern Canada, with a note on the validity of C. lobata. Canadian Journal of Zoology 36: 123-125.

Citation

Bower, S.M. (2001): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement : Éponges perforantes ou éponges cliones.

Date de la dernière révision : Juin 2001
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Date de modification :