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Vibrio penaeicida de crevettes roses de Kuruma en élevage

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Catégorie

Catégorie 3 (pas d'hôte au Canada)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Vibrio sp. chez Panaeus japonicus, vibriose des crevettes roses de Kuruma. Tueur de pénéidés.

Nom scientifique ou affiliation taxonomique

Vibrio penaeicida. D'autres espèces de Vibrio infectent des crevettes d'élevage à travers le monde.

Répartition géographique

Japon.

Espèces hôtes

Penaeus japonicus.

Impact sur les hôtes

La maladie entraîne la formation de lésions sur les organes lymphoïdes et sur les branchies. d'énormes pertes enregistrées dans l'industrie crevetticole au Japon sont liées à cette maladie. Même si elle est considérée par de la Peña et al. (1993, 1995) comme le problème de santé le plus sérieux pour l'élevage des crevettes de Kuruma au Japon, son épizootiologie ressemble à celle des autres cas de vibriose rencontrés chez toutes les crevettes d'élevage dans le monde. Plus particulièrement, il a été démontré que la bactérie V. penaeicida fait partie de la microflore omniprésente chez des crevettes P. japonicus apparemment saines et a été isolée dans leur environnement d'élevage. Toutefois, V. penaeicida provoquera la maladie chez un hôte affaibli (soumis à un stress) (Genmoto et al. 1996).

Techniques de diagnostic

Observation générales

Les crevettes infectées sont caractérisées par l'opacité du muscle abdominal, principalement du sixième segment, et par la présence de taches brunes sur les branchies et les organes lymphoïdes.

Frottis

Gram négatifs, courtes tiges (1,5 à 2 sur 0,5 à 0,8 µm) droites ou légèrement incurvées avec un flagelle polaire unique.

Histologie

Les taches brunes (d'environ 100 µm de diamètre) sur les branchies et les organes lymphoïdes étaient composées d'une colonie bactérienne entourée d'une zone mélanisée reliée aux multiples couches externes des hémocytes. Même si aucune lésion nécrotique d'envergure n'a été relevée dans le cœur, l'hépatopancréas, les gonades et les muscles abdominaux, de petits nodules mélanisés (d'environ 25 µm de diamètre) ont été observés fréquemment sur ces organes.

Essai immunologique

Soixante-quinze souches de V. penaeicida partagent des antigènes ayant un minimum de réactivité croisée avec l'espèce Vibrio et des isolats pathogènes pour le poisson (de la Peña et al. 1993). l'immunofluorescence indirecte (IFI) s'est avérée une méthode de diagnostic efficace quant à sa rapidité et à sa fiabilité, mais légèrement moins sensible toutefois que la méthode de culture (de la Peña et al. 1992).

Sondes à ADN

Une séquence propre à l'espèce dans l'ARN ribosomique 16S a été identifiée, et Genmoto et al. (1996) ont décrit une méthode reposant sur la réaction en chaîne de la polymérase ainsi qu'une réaction en chaîne de la polymérase par transcription inverse ciblant l'ARN ribosomique 16S.

Culture

Vibrio penaeicida peut être isolée à partir de l'hémolymphe, des branchies, du muscle abdominal et des organes lymphoïdes des crevettes infectées sur les plaques à la gélose 2216E de ZoBell. Après une période d'incubation de 24 heures à 25 °C sur ce support, les colonies sont peu convexes, entières, circulaires, de couleur crème et translucides. Aucune pigmentation ni aucune luminescence n'ont été observées. Les caractéristiques physiologiques et biochimiques qui distinguent V. penaeicida des autres espèces de Vibrio précédemment décrites sont présentées en détail par Ishimaru et al. (1995).

Méthodes de contrôle

Les épidémies étaient plus fréquentes en été, lorsque les températures s'approchaient des températures optimales pour V. penaeicida (27 °C) et lorsque la dégradation des conditions environnementales (résultant de densités élevées de stockage) était rendue évidente par l'accumulation de matières organiques au fond du bassin. Étant donné que ces conditions soumettent les crevettes d'élevage à un stress intense et les rendent sensibles et vulnérables aux infections bactériennes, les pertes causées par V. penaeicida peuvent être évitées en appliquant des pratiques adéquates d'élevage.

Références

Egusa, S., Y. Takahashi, T. Itami et K. Momoyama. 1988. Histopathology of vibriosis in the kuruma prawn, Penaeus japonicus Bate. Fish Pathology 23: 59-65. (en japonais avec un résumé en anglais).

Genmoto, K., T. Nishizawa, T. Nakai et K. Muroga. 1996. 16S rRNA targeted RT-PCR for the detection of Vibrio penaeicida, the pathogen of cultured kuruma prawn Penaeus japonicus. Diseases of Aquatic Organisms 24: 185-189.

Ishimaru, K., M. Akagawa-Matsushita et K. Muroga. 1995. Vibrio penaeicida sp. nov., a pathogen of kuruma prawns (Penaeus japonicus). International Journal of Systematic Bacteriology 45: 134-138.

de la Peña, L.D., K. Momoyama, T. Nakai et K. Muroga. 1992. Detection of the causative bacterium of vibriosis in kuruma prawn, Penaeus japonicus. Gyobyo Kenkyu (Fish Pathology) 27: 223-228.

de le Peña, L.D., T. Tamaki, K. Momoyama, T. Nakai et K. Muroga. 1993. Characteristics of the causative bacterium of vibriosis in the kuruma prawn, Penaeus japonicus. Aquaculture 115: 1-12.

de la Peña, L.D., T. Nakai et K. Muroga. 1995. Dynamics of Vibrio sp. PJ in organs of orally infected kuruma prawn, Penaeus japonicus. Fish Pathology 30: 39-45.

Takahashi, Y., Y. Shimoyama et K. Momoyama. 1985. Pathogenicity and characteristics of Vibrio sp. isolated from cultured kuruma prawn Penaeus japonicus Bate. Bulletin of the Japanese Society of Scientific Fisheries 51: 721-730. (en japonais avec un résumé en anglais).

Citation

Bower, S.M. (1997): Bower, S.M. (1997): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Vibrio penaeicida de crevettes roses de Kuruma en élevage.

Date de la dernière révision : Décembre 1997
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Date de modification :