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Détection d'organismes aquatiques colonisateurs grâce à des techniques relatives à l'ADN environnemental (ADNe)

Description

Approche de cogestion pour recueillir des échantillons d'ADNe afin de détecter la présence de l'omble Dolly Varden (Salvelinus malma), une espèce désignée comme « préoccupante » par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Le MPO, des biologistes du Comité mixte de gestion de la pêche et un membre de la communauté d'Aklavik (Territoires du Nord-Ouest) prélèvent des échantillons d'eau dans la rivière Blow, dans le nord du Yukon. Crédit photo : Karen Dunmall (MPO)

L'utilité de l'ADN environnemental (ADNe), soit l'ADN isolé d'échantillons environnementaux (p. ex., eau, terre), est de plus en plus reconnue par les chercheurs qui visent à détecter la présence d'organismes qui ne devraient pas se trouver dans un écosystème donné. Cette technique représente une solution de rechange efficace et peu coûteuse aux méthodes de surveillance (p. ex., la pêche aux filets ou à l'électricité) habituellement utilisées dans des milieux aquatiques couvrant une grande superficie. Bien que les méthodes ayant recours à l'ADNe ne puissent pas actuellement se substituer aux techniques d'échantillonnage courantes de détection des organismes visés, elles peuvent servir d'outil complémentaire permettant de cibler les activités d'échantillonnage; ainsi, le recours à l'ADNe est fort utile dans le cadre de programmes de surveillance. Les organismes colonisateurs, qu'il s'agisse d'espèces envahissantes introduites involontairement par l'humain ou dont l'aire de répartition s'est agrandie à la suite d'une adaptation au changement climatique, représentent une menace potentielle pour les espèces indigènes et leurs habitats. S'il est possible de détecter rapidement et de surveiller la présence de ces organismes colonisateurs, les décideurs seront en mesure de mettre sur pied des stratégies de gestion efficaces.

Cette étude vise à élaborer des tests de cas-type d'ADNe afin de détecter puis de surveiller les profils de répartition des organismes dont la gestion est inquiétante. Plus précisément, des tests moléculaires d'ADNe seront conçus pour être appliqués aux espèces préoccupantes de la Région du Centre et de l'Arctique (p. ex., le saumon rose, le saumon kéta, l'omble Dolly Varden, l'omble à tête plate, la moule zébrée et l'écrevisse). Les tests existants (p. ex., ceux qui ont été conçus pour la carpe asiatique) seront modifiés et plusieurs tests d'ADNe seront intégrés à des analyses plus complexes capables d'identifier plusieurs espèces d'un seul coup. Cette étude permettra l'élaboration de solutions de rechange efficaces et économiques aux méthodes de surveillance habituellement utilisées en milieu aquatique. Les techniques élaborées au cours de ces analyses de cas-types seront reprises dans le cadre de projets de surveillance et de futurs programmes sur le terrain qui assureront la surveillance de plusieurs espèces ciblées.

Nom du programme

Initiative de recherche et développement en génomique (IRDG)

Année

2014 - 2017

Chercheur principal / Chercheurs principaux / Chercheuse principale / Chercheuses principales

Robert Bajno
responsable de projet

Karen Dunmall

Tim Gingera

Jim Reist
Pêches et Océans Canada

Date de modification :