La place du Canada dans les pêches mondiales

2.1 Capture

Selon les données de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Canada se trouvait au 18e rang mondial pour le volume total des captures d'espèces marines en 2004 (le volume total des captures dans les eaux canadiennes atteignait 1 % du total mondial). Les trois premiers rangs en 2004 étaient occupés respectivement par la Chine, le Pérou et le Chili qui à eux seuls représentent plus du tiers des captures mondiales.

Le Canada occupe une position plus importante pour le volume des débarquements de certains groupes d'espèces : en 2004, le Canada représentait 20 % du total des captures mondiales du groupe « homards, langoustes » et environ 10 % des captures mondiales de pétoncles, d'oursins et de crabes.

¹ CSITAPA : Classification statistique internationale type des animaux et des plantes aquatiques.
Sources : MPO, Analyses économiques et statistiques et FAO, Fishstat.

Dans les deux zones de pêche de la FAO ^{Note de bas de page 1} où se situent la quasi-totalité des pêcheries canadiennes, le nord-est du Pacifique (zone 67) et le nord-ouest de l'Atlantique (zone 21), le Canada occupe le 2^e rang et représente 1 093 Mt ou 21 % du volume total des prises de ces deux zones depuis 2002. Les États-Unis viennent au premier rang avec 73 % des prises.

Les prises totales dans le nord-est du Pacifique et le nord-ouest de l'Atlantique représentaient environ 5 % des prises halieutiques mondiales en 2004.

Graphique 2.1 : Captures totales sur les côtes atlantique et pacifique du Canada et des États-Unis (zones 21 et 67 de la FAO), par pays, 2004

Source : FAO, Fishstat.

Le Canada occupe une position plus importante dans le nord-ouest de l'Atlantique que dans le nord-est du Pacifique. En 2004, les pêcheurs canadiens ont réclamé 37 % des prises (871 Mt) rapportées dans la zone 21, le nord-ouest de l'Atlantique, contre 9 % des prises de la zone 67, le nord-est du Pacifique.

Les États-Unis représentaient presque la moitié des prises totales du nord-ouest de l'Atlantique en moyenne entre 2002 et 2004, contre 37 % pour le Canada. La position du Canada était plus importante au début des années 90, en termes de volume : les prises des pêcheurs canadiens représentaient alors 42 % des prises totales (moyenne 1988-1990), contre 40 % pour les pêcheurs américains. Notons que le volume des prises a chuté de presque 30 % dans cette zone de pêche après l'effondrement des stocks de morue de l'Atlantique du début des années 1990.

2.2 Commerce international

En 2004, le Canada se classait au 6e rang mondial des exportateurs de poissons et fruits de mer (en termes de valeur totale des exportations), derrière les États-Unis et le Danemark. Il s'agissait d'une baisse par rapport à 2002 et 2003, où le Canada occupait le 5^e rang, devant le Danemark. La Chine est demeurée le premier exportateur mondial de poissons et fruits de mer entre 2002 et 2004.

La situation a beaucoup changé au cours de la dernière décennie : en 1990, le Canada et les États-Unis occupaient respectivement les 2^e et 1^er rangs pour la valeur des exportations de poissons et fruits de mer. À partir de 1991, la baisse graduelle des captures de poissons de fond jusqu'à l'effondrement des stocks de morue de l'Atlantique de 1992 et la hausse de la production d'aquaculture dans les pays asiatiques ont fait glisser la position du Canada du 2^e au 7^e rang des exportateurs en 1993. Depuis la hausse des prix des crustacés a permis au pays de regagner quelques rangs selon les années.

La Chine est le pays qui le plus progressé : en 1990, elle n'occupait que le 6^e rang des exportateurs mondiaux de poissons et fruits de mer, mais à partir de 2001, elle est passée au premier rang, qu'elle conserve depuis ce temps. L'importante production d'aquaculture chinoise, de même que le secteur de la transformation expliquent cette valeur élevée des exportations de poissons et fruits de mer dans ce pays.

¹ Ces totaux peuvent ne pas correspondre exactement à ceux de la section 4 en raison des sources de données différentes.
Sources : FAO, Fishstat et Banque du Canada.

Le Canada importe beaucoup moins de poissons et fruits de mer qu'il n'en exporte, et se classait au 13^e rang mondial des pays importateurs de ces produits en 2004. Le Japon et les États-Unis étaient les deux plus gros importateurs de poissons et fruits de mer la même année.

¹ Ces totaux peuvent ne pas correspondre exactement à ceux de la section 4 en raison des sources de données différentes.
Sources : FAO, Fishstat et Banque du Canada.

2.3 Demande

Selon les données de la FAO, la consommation annuelle de poissons et fruits de mer au Canada était de 23 kg par habitant en 2004, soit une quantité peu élevée comparée à celle des pays où sont exportés la majorité des produits marins canadiens, comme la Chine, le Japon, l'Islande, la Norvège et la France. La consommation canadienne de poissons et fruits de mer dépassait toutefois légèrement celle de son principal partenaire commercial, les États-Unis, qui affichaient une consommation par habitant de 21 kg en 2004.

Source : FAO, FAOSTAT.