Transcription en français
Nadine Templeman : Le Programme sur les données environnementales côtières de référence a été établi en 2017 pour permettre une meilleure prise de décision dans les zones où le trafic maritime est déjà élevé ou en augmentation. Les objectifs du programme sont de déterminer les données de référence physiques, chimiques et biologiques sur six sites au Canada, et ceux-ci se trouvent en région côtière.
Chris Lewis : Ici, à Iqaluit, nous nous attendons à ce que le trafic maritime continue d’augmenter dans le Nord. Nous avons un nouveau port en eau profonde, la construction est en cours. Nous avons un nouveau port pour petits bateaux et cela semble juste convenir parfaitement.
Nous recueillons des renseignements sur la diversité d’espèces différentes, du phytoplancton aux espèces de poissons. Des études des réseaux trophiques sont en cours dans les régions côtières et dans l’ensemble de la baie Frobisher. Nous travaillons étroitement avec la communauté pour déterminer ce qui est important pour elle, puis nous essayons d’identifier qui peut nous aider à répondre à ces questions.
Kirt Ejesiak : Je pense que notre équipe a vraiment l’impression de contribuer à un projet plus vaste. C’est une initiative qui a été lancée il y a plus de 30 ans. Nous comprenons la recherche de base qui a été faite à l’époque. Nous essayons de reproduire cela avec des technologies plus récentes utilisant des systèmes sans pilote.
Chris Lewis : Arctic UAV a beaucoup de connaissances et d’expertise en matière de pilotage de drones, et comme les marées sont très hautes ici à Iqaluit et que les zones intertidales sont très importantes pour les secteurs d’invertébrés et de palourdes autour de la collectivité, cela semblait être une bonne idée.
Kirt Ejesiak : Dans l’exemple d’aujourd’hui, nous sommes allés sur un site historique. Il s’agit d’une zone que nous avions sondée il y a cinq ans, où nous sommes retournés pour recueillir ces renseignements, faire un relevé aérien, examiner des cartes détaillées pour étudier l’érosion au fil du temps et les zones qui pourraient présenter un intérêt pour la communauté.
Chris Lewis : Et de faire cartographier les zones intertidales, c’est très utile et complémentaire à beaucoup d’autres études dans le cadre desquelles les gens examinent la biodiversité des espèces ou leur affiliation avec différents types d’habitats.
Kirt Ejesiak : Et puis, il y a le VTG qui observe ce qui se passe sous l’eau. Qu’il cherche de nouvelles espèces ou cherche à valider les espèces qui étaient là il y a 30 ans, il essaie de capturer cette imagerie pour que nous sachions quels changements se produisent au fil du temps.
Chris Lewis : Si vous voulez qu’un programme réussisse, vous devez reconnaître les experts du savoir et les communautés, les gens qui vivent ici et qui ont grandi ici, et travailler avec eux. Vous voulez faire des choses qui sont importantes pour eux, pour répondre aux préoccupations de la communauté. Et si vous faites cela et que vous travaillez main dans la main, la confiance va s’installer. Cela va permettre de créer des partenariats et d’aller beaucoup plus loin.
Kirt Ejesiak : Je pense que notre projet tire vraiment parti des connaissances locales. Il est important de reconnaître que ces régions sont importantes sur le plan historique, importantes pour la pêche, importantes pour de nombreuses raisons. Nos ancêtres étaient dans ces régions et c’est important de comprendre quels sont leurs avantages – pour mes enfants et mes arrière-petits-enfants, juste de s’assurer que cette information est transmise.
Chris Lewis : L’un des objectifs du programme sera de faire en sorte que les données recueillies soient également accessibles au public. Il s’agit donc d’un excellent aperçu de la situation actuelle, qui nous donnera d’excellents points de référence pour l’avenir et nous permettra de voir comment les répercussions des activités humaines influeront sur certains de ces écosystèmes.