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Programme sur les données environnementales côtières de référence – Port de Vancouver (Tsawwassen)

Découvrez comment la Première Nation de Tsawwassen suit la migration des eulakanes dans le port de Vancouver.

Nous avons établi le Programme sur les données environnementales côtières de référence (le Programme) en 2017, parmi les nombreuses initiatives créées dans le cadre du pilier « Protection du milieu marin » du Plan de protection des océans du gouvernement du Canada. Nous contribuons à la protection des côtes et des voies navigables en finançant des activités scientifiques qui nous aident à en savoir plus sur les écosystèmes côtiers du Canada.

Transcription

Paul Covert : Le Programme sur les données environnementales côtières de référence est une initiative de Pêches et Océans Canada visant à caractériser l’état actuel de l’écosystème et des principaux ports de navigation du Canada, où le trafic maritime est élevé ou en augmentation. Le Programme fournit des fonds aux scientifiques de Pêches et Océans Canada et aux groupes communautaires tels que les Premières Nations et les ONGE, pour recueillir ces données de référence dans les domaines d’intérêt de tous ces groupes individuels.

Krystal Lockert : Le projet lui-même a vu le jour au début de l’année 2019 dans l’espoir d’établir un programme qui donnerait à nos membres les moyens d’effectuer un travail davantage axé sur la Nation concernant l’intendance environnementale et une espèce très pertinente sur le plan culturel. Dans le cas présent, il s’agit de l’eulakane.

Ruby Baird : Je m’appelle Ruby Baird et je suis membre de la Première Nation Tsawwassen. Je suis également pêcheuse dans la communauté. J’ai commencé à pêcher à l’âge de 14 ans et, à 17 ans, j’exploitais mon propre bateau. Je suis tout de suite tombée amoureuse de l’eau. Je suis tombée amoureuse de la pêche et du dur labeur qui l’accompagne.

Je reçois beaucoup de réactions positives de la part des gens concernant ce que je fais en tant que femme et pêcheuse. Je suis sur l’eau tous les jours de la semaine. J’adore ça et je ne peux pas m’imaginer faire autre chose.

Krystal Lockert : Le projet lui-même comportait deux volets principaux. Le premier était un volet sur la migration, c’est-à-dire que nous suivions les migrations réelles de l’eulakane en amont de la rivière. Le deuxième volet portait sur la préférence de l’habitat pour le frai. La compréhension des préférences en matière de frayères sera cruciale à l’avenir pour protéger l’espèce.

Ruby Baird : Je suis également technicienne sur le terrain et je mène des études sur les poissons.

Chris Burns : C’est génial de travailler avec Ruby sur le bateau. En tant que biologiste, j’apprends beaucoup de Ruby sur l’endroit où se trouvent les poissons. Pourquoi sont-ils dans une zone particulière?

Ruby Baird : Aujourd’hui avec Chris, nous avons un filet maillant pour pêcher l’eulakane. Nous nous rendons en bateau dans un endroit où les poissons ont l’air abondants. Je n’ai pas de sondeur ou autre appareil pour trouver le poisson; j’utilise mon intuition. Nous installons le filet sur la rivière pendant 5 à 15 minutes, puis nous le remontons, et je retire délicatement les poissons du filet pour m’assurer qu’ils sont vivants et en bonne santé. Finalement, je les dépose dans un seau et je les remets à Chris.

Chris Burns : Avant de marquer les poissons, nous en consignons la longueur et le poids, et nous déterminons également le sexe. Ensuite, nous implantons l’étiquette dans le poisson. Tout au long du fleuve Fraser et du bas Fraser, nous disposons d’un certain nombre de récepteurs acoustiques et chacun de ces récepteurs capte le signal sonore de l’étiquette.

Au fur et à mesure que le poisson remonte la rivière, le récepteur enregistre cette information. Ainsi, nous pouvons savoir exactement quel poisson a été marqué et à quel moment, ainsi que son sexe, sa longueur lorsqu’il a été étiqueté, et le moment où il remonte la rivière.

Ruby Baird : Le poisson nous a fait vivre pendant de nombreuses années. Il représente une grande partie de notre alimentation. En d’autres mots, je peux manger du poisson au déjeuner, au dîner et au souper sans problème. Le fait que les chiffres soient si bas est effrayant. Je suis inquiète et je pense que beaucoup de nos concitoyens le sont aussi.

Krystal Lockert : En tant qu’Autochtones, nous pensons aux sept générations à venir et à la nécessité de favoriser une meilleure compréhension de l’importance de ces ressources. Il ne s’agit pas seulement de pêcher, mais aussi de prendre activement soin de ces ressources afin de les protéger pour les générations futures.

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