Les activités d'observation en mer dans le Banc-des-Américains
Transcription
Olivier Cloutier, Capitaine de croisière aux baleines, Cap aventure : Plus jeune, on m'a appris une petite phrase; c'est apprendre pour connaître, connaître pour aimer, puis aimer pour protéger.
Notre chance nous c'est d'amener les gens en mer, voir les écosystèmes, les animaux, puis en sensibilisant les gens, bien on leur permet de comprendre à quel point ils ont un rôle important là dedans.
Texte à l'écran :
Les refuges marins des coraux et des éponges du golfe Saint-Laurent
Pêches et Océans Canada
Jean Roy, Président, Croisières baie de gaspé : Ce que moi j'aime faire depuis 25 ans de métier, c'est repérer les baleines à tous les matins avant de faire une croisière. Et ça, ça fait souvent toute la différence entre un succès d'observation ou non durant la croisière qui va suivre.
Narrateur : Le Banc-des-Américains est une aire marine protégée créée conjointement par le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec, qui se situe au large de la pointe est de la Gaspésie. Elle est associée au courant de Gaspé qui transporte les éléments nutritifs, le plancton et le krill, ce qui en fait un endroit vivant et riche en nourriture pour de nombreuses espèces de mammifères marins.
Renée Gagné, Biologiste, Planification et conservation marine, Pêches et Océans Canada : L'aire marine protégée du Banc-des-Américains a trois objectifs de conservation. Le premier est de conserver et de protéger l'habitat benthique, donc l'habitat du fond marin. Le deuxième objectif est de protéger l'habitat pélagique, c'est-à-dire la colonne d'eau. Ainsi que les espèces fourragères, les espèces fourragères, ce sont des proies dont s'alimentent certaines espèces de poissons et de baleines.
Le troisième objectif est de favoriser le rétablissement d'espèces en péril telles que la baleine noire, le rorqual bleu ainsi que le rorqual commun.
Mélissa Martel, Chargée de projet, Réseau d'observation des mammifères marins : Les baleines arrivent dans le golfe et dans l'estuaire après une longue migration. Elles reviennent refaire leurs réserves de graisse. Des fois, elles arrivent avec un baleineau, donc c'est vraiment important de garder une distance pour les laisser mener leurs activités essentielles.
Jean Roy : Quand on approche des baleines, il y a une façon de le faire. Elles sont dans leur environnement. Il faut les respecter, puis il faut y aller tranquillement.
Olivier Cloutier : Donc leur laisser le temps, leur laisser l'espace. Puis c'est souvent, de toute façon, à l'arrêt que eux décident de nous approcher. C'est rarement le contraire qui fonctionne
Narrateur : Dans l'aire marine protégée du Banc-des-Américains, tout comme dans le golfe du Saint-Laurent, le règlement sur les mammifères marins exige que les bateaux restent à une distance minimale de 100 mètres des baleines, des marsouins et des dauphins, et à 200 mètres lorsqu'ils sont en phase de repos ou accompagnés de leurs petits.
Jean Roy : On fait partie du réseau d'observation des mammifères marins depuis plusieurs années. Cet organisme sert à sensibiliser les gens à la conservation des baleines.
Olivier Cloutier : On récupère des données pour le réseau d'observation des mammifères marins à l'aide de tablettes et de logiciels qui nous permettent d'identifier les espèces, leur nombre ainsi que la présence de petits.
Mélissa Martel : Les croisiéristes qui naviguent dans des endroits qui sont parfois peu fréquentés comme le Banc-des-Américains ont l'opportunité de faire des observations qui sont quelquefois rares et qui servent à compléter des bases de données existantes.
Renée Gagné : Les données des croisiéristes nous informent sur le comportement ainsi que les déplacements des mammifères marins dans le secteur du banc des Américains. C'est également un bon indicateur de la santé du golfe du Saint-Laurent ainsi que des espèces en péril qui y vivent.
Olivier Cloutier : Quand t'aimes ce que tu fais, tu perds pas la fibre, mais on revoit la même étincelle dans l'ensemble des clients qu'on apporte sur le banc des Américains.
Jean Roy : Quand il y a beaucoup de baleines autour, s'il n'y a pas de vent pantoute, là on ferme les moteurs. Il y a une baleine bleue à 200 mètres, ça fait “PFRRRSHHH”. On l'entend, pis là le monde ils trippent au bout.
Narrateur : Les activités d'observation en mer permettent de sensibiliser la population à adopter un comportement d'observation adéquat afin de contribuer à la conservation des baleines dans l'aire marine protégée du Banc-des-Américains au bénéfice de nos communautés côtières et de l'ensemble des écosystèmes du Saint-Laurent.
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