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Document de mobilisation au sujet de la stratégie de l’économie bleue
Axer l’économie bleue du Canada sur la croissance et la prospérité pour tous

Introduction Axer sur la croissance et la prospérité Positionner le Canada Renforcer les secteurs océaniques Grandes questions

Mobilisation fermée : cette mobilisation s'est déroulée du 8 février au 15 juin 2021.

Sujets


Axer l’économie bleue du Canada sur la croissance et la prospérité pour tous

L’économie bleue du Canada est réellement en mesure de générer de nouvelles occasions de croissance et de prospérité durables. Nous avons également la possibilité de « reconstruire en mieux », alors que nos industries océaniques s’efforcent de se remettre de la pandémie de COVID-19. Cela nécessite une stratégie de l’économie bleue qui soutient et fait progresser le bien-être économique du plus grand nombre de Canadiens possible, en particulier les peuples autochtones et les autres groupes sous-représentés.

La présente section du document de mobilisation se concentre sur les trois principaux moyens par lesquels notre stratégie de l’économie bleue peut favoriser une plus grande prospérité et une meilleure inclusion dans les secteurs océaniques du Canada :

Chaque section met en évidence les principaux défis, suggère des moyens par lesquels une stratégie de l’économie bleue pourrait aider à relever ces défis, et pose des questions. Vos réactions et vos idées contribueront à orienter l’élaboration de cette stratégie.

Faire progresser la participation des peuples autochtones

Ces dernières années, le gouvernement a travaillé à renouveler et à reconstruire sa relation avec les peuples autochtones en fonction de la reconnaissance des droits, du respect, de la coopération et du partenariat. Des travaux ont également été entrepris pour faire progresser la réconciliation et réaliser des investissements indispensables pour combler les écarts socioéconomiques auxquels sont confrontés les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Les peuples autochtones sont ceux qui comprennent le mieux les besoins de leurs collectivités et, par conséquent, le gouvernement a travaillé en étroite collaboration avec les collectivités autochtones pour faire progresser leur autonomie, leur autodétermination et leur travail continu de reconstruction de leurs nations. À cette fin, le gouvernement a récemment proposé de nouvelles mesures législatives pour mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Elles représentent une feuille de route pour faire progresser la réconciliation durable avec les peuples autochtones, et les mesures qui doivent être prises pour respecter, reconnaître et protéger leurs droits de la personne et pour remédier aux torts du passé.

Les océans, les pêches, les écosystèmes aquatiques et les voies navigables maritimes font partie intégrante des droits, des cultures, des modes de vie et des patrimoines autochtones. Les ressources et les écosystèmes marins revêtent également une grande importance sociale, rituelle et économique pour les peuples autochtones du Canada.

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Le gouvernement s’efforce d’accroître la participation des peuples autochtones à l’économie bleue grâce à des accords non conventionnels et d’autres accords de programme. Nous apportons également un soutien direct au moyen de programmes dédiés à la pêche commerciale qui ont permis aux collectivités autochtones d’accroître le potentiel de leurs entreprises de pêche commerciale et de renforcer leur autosuffisance économique. En même temps, le gouvernement et les collectivités autochtones collaborent pour aider à restaurer les habitats côtiers, protéger les environnements marins et améliorer la sécurité maritime. Cela se fait notamment par l’intermédiaire des services scientifiques et techniques de gestion des ressources aquatiques et océaniques fondée sur les bassins versants qui reçoivent un soutien direct du gouvernement.

Les collectivités autochtones sont des partenaires précieux dans la croissance de l’économie bleue du Canada et dans nos efforts visant à protéger et à conserver les espaces océaniques. La Stratégie canadienne de l’économie bleue a le potentiel d’accroître et de diversifier les débouchés économiques liés à l’océan pour les collectivités autochtones côtières, qui coïncident avec leurs valeurs, leurs priorités et leurs aspirations. L’élaboration conjointe d’une stratégie de l’économie bleue est donc une occasion importante de faire progresser la réconciliation entre le Canada et les peuples autochtones.

Au fur et à mesure que l’économie rebondira après la pandémie, une stratégie de l’économie bleue pourrait favoriser des initiatives qui encouragent la création d’emplois et des possibilités économiques durables ainsi qu’une nouvelle économie de conservation dans les collectivités autochtones. Cela comprend des initiatives visant à renforcer les capacités et à faciliter la prise en charge de projets et l’entrée sur le marché, afin de contribuer à accroître la participation des peuples et des collectivités autochtones dans les secteurs océaniques. 

Défis

  • Accès limité dans les collectivités autochtones aux programmes de formation et au renforcement des capacités pour acquérir des connaissances et développer des compétences afin d’élargir les possibilités existantes dans les secteurs océaniques et d’en exploiter de nouvelles.
  • Investissements limités du secteur privé dans les collectivités autochtones.
  • Compréhension limitée par les investisseurs non autochtones, les prêteurs et les éventuels partenaires des projets, des économies, des possibilités d’affaires, de la culture et des structures politiques autochtones.

Grâce à une stratégie de l’économie bleue, on pourrait

Questions de discussion

Comment soutenir au mieux les peuples autochtones pour accroître leur participation à l’économie océanique?

Comment le gouvernement peut-il collaborer avec les collectivités autochtones pour leur permettre de réaliser leurs plans de développement économique des secteurs océaniques?

Quels sont les principaux obstacles et défis à l’augmentation des investissements du secteur privé dans les collectivités autochtones, et à l’investissement des collectivités et entreprises autochtones dans les secteurs océaniques?

Les initiatives comme le projet Indigenous Career Pivot organisé par la Supergrappe de l’économie océanique du Canada contribuent-elles à répondre aux besoins des collectivités autochtones et à accroître ainsi leur participation à l’économie bleue?

Existe-t-il des pratiques exemplaires ou bien des études ou des programmes pilotes liés à la formation et aux rôles des Autochtones dans le secteur océanique qui pourraient contribuer à faciliter le concept d’une économie de conservation autochtone et à éclairer les actions futures dans ce domaine?

Perfectionner la main-d’œuvre et les compétences nécessaires

L’économie bleue offre des emplois valorisants et des perspectives de carrière à de nombreux Canadiens. En 2016, les secteurs océaniques du Canada représentaient un peu moins de 300 000 emplois (1,6 % de l’emploi national total) et ce nombre est appelé à augmenter.

La diversité de l’économie bleue du Canada dépend d’un éventail de compétences et de talents de la main-d’œuvre. Les secteurs traditionnels comme la pêche et la transformation des fruits de mer peuvent compter davantage sur des compétences comme l’utilisation de machines et les aptitudes physiques, tandis que les secteurs axés sur le savoir peuvent exiger davantage de compétences liées aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques (STIM). Au fur et à mesure que les secteurs océaniques évolueront, le type et la combinaison de compétences changeront pour s’adapter aux tendances comme la numérisation et l’automatisation accrues, l’émergence de nouveaux secteurs axés sur le savoir (p. ex. les énergies marines renouvelables) et la priorité de plus en plus accordée à la durabilité.

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Le gouvernement travaille déjà avec le secteur privé pour s’assurer que les secteurs de notre économie bleue ont accès à une main-d’œuvre bien formée et qualifiée. La proposition de valeur de la Stratégie nationale de construction navale, par exemple, exige que les chantiers navals canadiens investissent dans l’industrie maritime nationale, qui peut être orientée vers la mise en valeur des ressources humaines. Cela pourrait permettre au secteur d’avoir accès à un bassin de personnel qualifié.

L’économie bleue du Canada continuera d’avoir besoin de travailleurs qualifiés et talentueux pour se développer et réaliser tout son plein. De nombreuses entreprises du secteur océanique ont déjà de la difficulté à recruter des employés qualifiés et à les maintenir en poste. L’approche visant à fournir de la main-d’œuvre et à assurer le développement des compétences des Canadiens et Canadiennes et des personnes sous-représentées au sein de l’économie bleue sera un élément essentiel de la croissance d’une économie bleue prospère et concurrentielle au Canada.

Défis

  • Le vieillissement de la population dans certains secteurs (p. ex. la pêche) et les mutations démographiques (p. ex. la croissance de la population autochtone) dans les collectivités côtières où les gens ne sont pas forcément attirés par les industries océaniques sont des facteurs essentiels pour la future main-d’œuvre de ces secteurs.
  • Les pénuries de main-d’œuvre actuelles et prévues (p. ex. dans le transport maritime, la transformation, la technologie océanique) empêchent les entreprises de prendre des décisions à long terme et de faire des investissements à plus grande échelle.
  • La méconnaissance des débouchés dans les secteurs océaniques du Canada, ainsi que des parcours scolaires permettant d’y accéder.
  • Cultiver les bons types de compétences pour l’économie bleue du Canada en pleine croissance.
  • Aider les travailleurs peu qualifiés des secteurs traditionnels (p. ex. la transformation des fruits de mer) à s’adapter aux nouvelles réalités du monde du travail.

Grâce à une stratégie de l’économie bleue, on pourrait

Questions de discussion

Quelles mesures pourraient être prises pour faire croître les talents et les compétences nécessaires aux secteurs océaniques?

Comment mieux promouvoir les possibilités d’emplois de qualité dans notre économie bleue?

Comment encourager et aider les groupes sous-représentés (p. ex. les femmes, les peuples autochtones, les minorités visibles, les jeunes et les personnes handicapées) à développer des compétences océaniques?

Comment le gouvernement et le secteur privé peuvent-ils travailler et soutenir les groupes traditionnellement sous-représentés afin d’éliminer les obstacles au recrutement et à la rétention efficaces dans les secteurs océaniques?

Si vous travaillez dans un secteur océanique, quelles sont, selon vous, les lacunes actuelles et futures en matière de compétences et de main-d’œuvre?

Déterminer les obstacles à la croissance inclusive

Les ressources océaniques ont un vaste potentiel pour stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la qualité de vie et les moyens de subsistance, en particulier pour les femmes, les jeunes, les peuples autochtones, les minorités visibles et les personnes handicapées. Cependant, l’accès aux ressources océaniques et la répartition de ses bénéfices sont souvent inéquitables. La pandémie de COVID-19 a amplifié les inégalités entre les sexes, les races, la qualité d’être Autochtone, les capacités physiques, la situation géographique, la ruralité, les capacités, l’âge et le statut socioéconomique. Les initiatives pour la croissance économique doivent inclure un effort conscient pour rendre nos secteurs en croissance plus accessibles aux groupes vulnérables.

La lutte contre les inégalités dans les industries océaniques est un élément essentiel de l’établissement d’une économie bleue résiliente et durable. Une optique intersectionnelle d’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) sera appliquée à l’élaboration d’initiatives qui relèvent de la stratégie relative à l’économie bleue afin d’anticiper les conséquences potentielles sur divers groupes de Canadiens. En cernant rapidement les problèmes, la stratégie relative à l’économie bleue sera en mesure de contribuer à atténuer les inégalités et à promouvoir l’équité dans le secteur océanique sur la base des questions soulevées.

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Il existe de nombreux exemples d’actions du gouvernement et de l’industrie en matière de croissance inclusive. L’Agence de promotion économique du Canada atlantique, par exemple, s’est associée à l’UGent et au Blue Ocean Cluster de Flanders pour faire vivre à des étudiantes de cycle supérieur du Canada atlantique une expérience immersive d’étude des innovations de pointe en matière d’économie océanique. Ocean Networks Canada s’est associé à de nombreuses collectivités côtières autochtones de Colombie-Britannique pour lancer un programme de surveillance communautaire, des programmes scolaires et une formation pour les jeunes, et il s’est engagé à ce que chaque collectivité puisse faire progresser ses programmes liés à l’océan et à l’environnement marin. Plus récemment, la Supergrappe de l’économie océanique du Canada a contribué au lancement du projet Blue Future Pathways, qui vise à faire le pont entre des jeunes de partout au Canada et des possibilités d’études et d’emploi, et à aider les participants à poursuivre une carrière fructueuse dans le secteur de l’économie bleue.

La poursuite du travail lié aux initiatives actuelles d’économie bleue pourrait contribuer à améliorer les moyens de subsistance des personnes appartenant à des groupes sous‑représentés et permettre aux secteurs océaniques de se développer. À plus long terme, l’économie bleue du Canada doit être plus résistante et plus sensible aux incertitudes et aux conséquences économiques futures, en particulier celles qui touchent les groupes les plus vulnérables qui dépendent des océans du Canada et de leurs bienfaits.

Défis

  • Les secteurs océaniques sont souvent perçus comme étant dominés par les hommes, ce qui représente un défi pour les femmes qui souhaitent saisir les possibilités qui se présentent dans ces industries.
  • Souvent, les jeunes ne sont pas au courant des bonnes possibilités d’emploi offertes dans les industries océaniques et n’envisagent pas de bâtir leur carrière dans les secteurs océaniques.
  • Chaque secteur océanique est confronté à ses propres problèmes d’inclusivité et de diversité, et il n’existe pas de solution unique.

Grâce à une stratégie de l’économie bleue, on pourrait

Questions de discussion

Quels sont les obstacles qui empêchent certains groupes de participer pleinement aux secteurs océaniques?
Dans quels domaines une mesure stratégique peut-elle être prise pour soutenir et améliorer l’équité, l’inclusivité et la diversité dans l’économie bleue?

Quelles mesures le gouvernement peut-il prendre pour garantir que les bénéfices de la stratégie relative à l’économie bleue soient équitablement répartis?

Comment augmenter la proportion des groupes sous-représentés dans les fonctions de gestion et de décision dans les secteurs océaniques?

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