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Évaluation horizontale du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques
Rapport final
Numéro de projet: 96744
9 juin 2022

Évaluation horizontale du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques
(PDF, 2,8 Mo)

Table des matières

  1. 1.0 Contexte de l’évaluation
    1. 1.1 Objectifs et portée
  2. 2.0 Contexte du programme
    1. 2.1 Ressources du programme
    2. 2.2 Rôles et responsabilités
    3. 2.3 Intervenants et partenaires du programme
    4. 2.4 Environnement fonctionnel
    5. 2.5 Répartition régionale du PCCSM
  3. 3.0 Constatations de l’évaluation
    1. 3.1 Mandat du programme et contexte évolutif
    2. 3.2 Ressources du programme
      1. 3.2.1 Financement
      2. 3.2.2 Suivi des dépenses
      3. 3.2.3 Coûts actuels estimés
      4. 3.2.4 Manque de ressources
    3. 3.3 Gouvernance et leadership
    4. 3.4 Exécution du programme
      1. 3.4.1 Atteinte des résultats
      2. 3.4.2 Lacunes quant à la mise en œuvre
      3. 3.4.3 Information pour la prise de décisions
      4. 3.4.4 Disponibilité de l’information sur le rendement
      5. 3.4.5 Communication avec les intervenants et les partenaires
  4. 4.0 Conclusions et recommandations
    1. 4.1 Conclusion
    2. 4.2 Recommandations
  5. 5.0 Annexes
    1. Annexe A – Méthodologie de l’évaluation
    2. Annexe B – Méthodologie d’analyse des coûts
    3. Annexe C – Maladies causées par la consommation de mollusques contaminés par des biotoxines
    4. Annexe D – Classifications du PCCSM
    5. Annexe E – Mandats législatifs des trois partenaires fédéraux
    6. Annexe F – Rôles et responsabilités dans le cadre du PCCSM
    7. Annexe G – Données supplémentaires sur les coûts estimatifs actuels* d’exécution du PCCSM
    8. Annexe H – Plan d’action de la gestion (PAG)
  6. Notes de bas de page

1.0 Contexte de l’évaluation

L’évaluation horizontale du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques (PCCSM) a été menée par la Division de l’évaluation du ministère des Pêches et des Océans (MPO), avec l’appui d’un groupe de travail interministériel composé de responsables de l’évaluation des deux autres organisations fédérales participant à l’exécution du PCCSM, soit l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et Environnement et Changement climatique Canada (ECCC).

Il n’y avait pas eu d’évaluation exhaustive du PCCSM depuis 2007, bien que des éléments de celui-ci aient été abordés dans des évaluations et audits entrepris par le MPO et ECCC depuis.

L’évaluation horizontale du PCCSM a eu lieu entre avril 2021 et juin 2022 et a été effectuée conformément à la Politique sur les résultats du Conseil du Trésor.

1.1 Objectifs et portée

L’évaluation visait à mettre en évidence les défis et les possibilités liés à la gestion et à l’exécution du PCCSM afin de fournir à la haute direction de l’ACIA, du MPO et d’ECCC des renseignements fondés sur des données probantes pour appuyer les discussions en cours sur l’orientation future du programme ainsi que les décisions et améliorations connexes. La portée de l’évaluation a été établie lors d’une phase de planification au cours de laquelle des représentants du programme des trois organisations partenaires ont été consultés.

L’évaluation a porté sur l’exécution du PCCSM par les trois partenaires fédéraux et dans les trois régions où il est mis en œuvre, c’est-à-dire les régions du Pacifique, du Québec et de l’Atlantique (voir à la section 2.5 pour plus de détails) au cours des cinq dernières années (2016-2017 à 2020-2021). Lorsque cela était pertinent et faisable, des données probantes remontant à 2010 ont été recueillies afin de permettre l’examen des tendances. Il convient de noter qu’un grand manque de ressources pour l’exécution du programme a été soulevé comme une préoccupation importante au cours des consultations; l’équipe d’évaluation a donc fait une analyse détaillée des coûts pour examiner cette question.

Questions de l’évaluation

L’évaluation a été conçue pour fournir des données probantes sur ce qui fonctionne bien et ce qui pourrait être amélioré dans le cadre du programme. Elle comprenait une évaluation de la pertinence, du rendement ainsi que de la conception et de l’exécution du programme.

Pertinence

  1. Quel est le mandat du PCCSM et comment a-t-il évolué au fil du temps?
  2. Dans quelle mesure le programme répond-il aux besoins actuels et futurs? Existe-t-il des lacunes?

Rendement

  1. Quelles activités et quels extrants sont actuellement réalisés et existe-t-il des lacunes dans ce que les organisations partenaires sont en mesure de faire? S’il y a des lacunes, quelles sont leurs répercussions sur la capacité du programme à atteindre ses objectifs? Y a-t-il des conséquences involontaires?
  2. Quelles ressources sont allouées à la mise en œuvre du PCCSM et quelles ressources sont utilisées en plus de ce qui est alloué? Comment l’allocation et l’utilisation des ressources sont-elles suivies pour le PCCSM? Quelles sont les ressources requises pour l’exécution prévue du programme?
  3. Dans quelle mesure le programme atteint-il les résultats prévus?

Conception et exécution

  1. Dans quelle mesure le programme fait-il l’objet d’une gouvernance efficace au sein de chaque organisation partenaire et entre elles?
  2. Dans quelle mesure les organisations partenaires disposent-elles de l’information nécessaire à une prise de décisions efficace?
  3. Dans quelle mesure le PCCSM est-il exécuté de manière efficace et efficiente? Existe-t-il d’autres moyens d’exécuter le programme ou l’une de ses composantes pour obtenir les résultats escomptés?
  4. Le programme permet-il un accès équitable et inclusif aux zones de cueillette de mollusques en vue d’une consommation sans danger?

Méthode d’évaluation

L’équipe d’évaluation a eu recours à six sources de données pour répondre aux questions de l’évaluation.

Les annexes A et B présentent de l’information sur la méthode d’évaluation, y compris ses limites.

2.0 Contexte du programme

Le PCCSM est un programme fédéral de salubrité alimentaire dont l’objectif est de réduire le plus possible les risques sanitaires associés à la consommation de mollusques bivalves contaminés. Des organisations fédérales collaborent depuis longtemps et bon nombre des activités du programme actuel (p. ex., analyse de détection des biotoxines, analyse de la qualité de l’eau dans les secteurs coquilliers et application des règlements dans les zones de cueillette) demeurent les mêmes que celles observées tout au long de l’évolution du programme.

Bien que les organisations fédérales responsables aient changé au fil des ans, en février 1990, un protocole d’entente a été signé entre le ministère de l’Environnement (ancienne désignation) et le MPO, définissant leurs rôles et responsabilités respectifs pour le PCCSM. L’ACIA a été créée en 1997, et le protocole d’entente a été révisé en 2000 pour refléter le transfert des activités d’inspection du poisson du MPO à la nouvelle Agence.

Le PCCSM, qui est exécuté conjointement par l’ACIA, le MPO et ECCC, continue de fonctionner en vertu du protocole d’entente (2000), qui comporte l’objectif déclaré suivant :

Fournir une assurance raisonnable de la salubrité des mollusques, en surveillant la récolte de tous les mollusques qui se trouvent dans les eaux de marée du Canada.

L’ACIA est responsable de la coordination horizontale pour faciliter le développement et la mise en œuvre du PCCSM.

Qu’est-ce qu’un mollusque bivalve?

Les mollusques bivalves sont une catégorie de mollusques qui ont deux coquilles articulées abritant un invertébré à corps mou. De nombreux bivalves sont comestibles; par exemple, les huîtres, les myes, les coques, les pétoncles et les moules. Étant donné que les mollusques de ce groupe sont des organismes filtreurs, les biotoxines et les contaminants présents dans l’eau peuvent s’accumuler dans leurs tissus.

Le PCCSM est un programme hautement prioritaire pour les trois partenaires fédéraux, car plusieurs maladies peuvent être causées par la consommation de mollusques contaminés, dont trois causées par la consommation de mollusques contaminés par des biotoxines : l’intoxication par phycotoxine paralysante, l’intoxication par phycotoxine amnestique et l’intoxication par phycotoxine diarrhéique (voir l’annexe C). Ces maladies peuvent avoir des effets graves ou mettre la vie en danger.

Remarque : Par souci de simplicité, le terme mollusque est utilisé dans le présent rapport pour désigner les mollusques bivalves, qui sont les espèces visées par les contrôles dans le cadre du PCCSM. Certaines espèces marines communément appelées crustacés [shellfish en anglais désigne les mollusques et les crustacés], comme la crevette ou le crabe, ne sont pas visées par le PCCSM.

2.1 Ressources du programme

En 2018-2019, les trois organisations fédérales partenaires ont estimé le coût du PCCSM à environ 17,87 millions de dollars (M$) par année pour le fonctionnement et l’entretien, les salaires et les équivalents temps plein (ETP). L’un des objectifs de l’évaluation était de mieux comprendre les ressources utilisées par le programme et les lacunes qui existent. Des données à jour et détaillées fondées sur l’analyse financière effectuée au cours de l’évaluation se trouvent aux section 3.2 du rapport.

2.2 Rôles et responsabilités

Le PCCSM contrôle la récolte de mollusques en classant les zones (voir l’annexe D) comme étant agréées, agréées sous condition, restreintes, restreintes sous condition ou interdites. Les zones peuvent aussi être non classifiées. Les classifications sont fondées sur une surveillance et une analyse exhaustives de la qualité de l’eau et des évaluations des sources de pollution. Les zones sont ouvertes ou fermées selon que les mollusques peuvent être récoltés ou non.

Les rôles et responsabilités de chaque organisation partenaire découlent de leurs mandats prévus par la loi (voir l’information à ce sujet aux annexes E et F) et sont énoncés dans le protocole d’entente (2000)Note de bas de page 1 comme suit.

Bien que les trois organisations fédérales aient des rôles et des responsabilités précis, on ne saurait sous-estimer leur interdépendance lorsqu’il s’agit de produire les résultats escomptés du PCCSM. La prise de décisions et les opérations du programme au sein des organisations partenaires dépendent des renseignements qu’elles recueillent et échangent. Par conséquent, il existe quatre niveaux de gouvernance interministérielle pour appuyer la prise de décisions intégrée et collaborative (voir section 3.3). Les décisions des comités interministériels sont prises par consensus.

2.3 Intervenants et partenaires du programme

Les principaux bénéficiaires du PCCSM sont les consommateurs nationaux et internationaux de mollusques canadiens. Le programme a été conçu à l’origine pour le secteur de la récolte commerciale de mollusques sauvages afin de répondre aux exigences en matière d’exportation vers les marchés internationaux. Depuis, il a été élargi pour englober l’aquaculture. Les pays d’exportation, principalement les États-Unis, continuent d’être les marchés cibles; cependant, au fil du temps, une pression croissante s’est exercée pour réagir à une exploitation autre que commerciale (récréative et de subsistance) et à un accès autochtone à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR). Les intervenants et les partenaires du programme sont les suivants :

2.4 Environnement fonctionnel

Le programme est mis en œuvre dans trois régions (voir la section 2.5) avec des différences et des défis régionaux qui contribuent à en complexifier l’exécution. Voici une liste non exhaustive d’exemples de difficultés rencontrées :

2.5 Répartition régionale du PCCSM

Le PCCSM est exécuté dans trois régions où se trouvent des lieux connus de cueillette de mollusques dans les eaux de zones littorales et infralittorales : les régions du Pacifique, du Québec et de l’Atlantique. À l’heure actuelle, il n’est pas exécuté dans le Nord du Canada ni au Labrador. Chaque partenaire fédéral a une administration centrale (AC) qui fournit un soutien interne et une orientation stratégique au sein de son organisation respective. Étant donné que le PCCSM ne peut pas, de façon réaliste, couvrir toutes les zones de récolte le long des 78 000 kilomètres de littoral des trois régions du PCCSM, on adopte une approche de gestion des risques pour son application, en accordant la priorité à l’affectation des ressources disponibles aux zones à risque élevé.

Description

Voici une carte du Canada montrant les trois régions où le Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques (PCCSM) est offert. Il existe trois régions et une administration centrale à Ottawa.

Dans la région du Pacifique, le PCCSM couvre 27 000 km de littoral. Il y a 621 zones de culture en place, ce qui équivaut à 31 p. cent des zones de culture couvertes par le programme. Les activités menées dans cette région comptent pour 76 millions de dollars de débarquements commerciaux annuels de mollusques sauvages et de production aquacole.

Dans la région du Québec, le PCCSM couvre 6 000 km de littoral. Il y a 434 zones de culture en place, ce qui équivaut à 22 p. cent des zones de culture couvertes par le programme. Les activités menées dans cette région comptent pour cinq millions de dollars de débarquements commerciaux annuels de mollusques sauvages et de production aquacole.

Dans la région du Pacifique, le PCCSM couvre 45 000 km de littoral. Il y a 963 zones de culture en place, ce qui équivaut à 48 p. cent des zones de culture couvertes par le programme. Les activités menées dans cette région comptent pour 163 millions de dollars en débarquements commerciaux annuels de mollusques sauvages et en production aquacole; ce dernier chiffre exclut tous les pétoncles.

Source pour le nombre de secteurs coquilliers, les débarquements commerciaux de mollusques et la production aquacole : MPO.

*La région du Pacifique du PCCSM ne comprend que la province de la Colombie-Britannique.

** La région de l’Atlantique du PCCSM comprend trois régions du MPO : les régions des Maritimes, du Golfe et de Terre-Neuve-et-Labrador. Pour l’ACIA et ECCC, la région de l’Atlantique du PCCSM comprend le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador. Toutefois, le programme n’est pas mis en œuvre au Labrador.

3.0 Constatations de l’évaluation

3.1 Mandat du programme et contexte évolutif

Constatations principales

Le mandat du PCCSM en matière de salubrité est demeuré le même depuis 1925.

Le PCCSM est d’abord et avant tout un programme de salubrité alimentaire. Ce mandat, tel qu’il est énoncé dans des documents clés, est axé sur les deux objectifs suivants :

  1. Réduire au minimum les risques sanitaires associés à la consommation de mollusques bivalves et fournir une assurance raisonnable de la salubrité des mollusques, en surveillant leur récolte dans les eaux de marée* du Canada;
  2. Remplir les obligations internationales du Canada de respecter les modalités des accords et des normes bilatéraux, en particulier l’accord bilatéral Canada-États-UnisNote de bas de page 2, entré en vigueur le 30 avril 1948, afin d’améliorer les pratiques sanitaires qui prévalent dans les industries des mollusques des deux pays.

*Remarque : Il y a des zones sur les côtes du Pacifique et de l’Atlantique où les ressources du PCCSM sont utilisées pour les espèces des zones infralittorales (p. ex., la panope du Pacifique). Cela crée un décalage entre l’exécution du programme et ses objectifs énoncés.

Ces objectifs sont mis en œuvre depuis la création du programme. En 1924, une épidémie de fièvre typhoïde consécutive à la consommation d’huîtres contaminées a fait 150 victimes aux États-Unis. En réponse, le Canada a adopté un règlement en vertu de la Loi sur l’inspection du poisson en 1925 exigeant que les huîtres importées soient certifiées comme un « produit alimentaire salubre ». Par la suite, l’accord bilatéral a été signé entre les États-Unis et le Canada pour certifier que les mollusques qui traversent la frontière dans les deux sens sont « salubres ».

Depuis, les États-Unis demeurent le plus important partenaire commercial du Canada pour les mollusques. En 2019, les exportations canadiennes de mollusques** vers les États-Unis étaient évaluées à environ 230 M$Note de bas de page 3, ce qui représentait environ 48 % de toutes les exportations canadiennes de mollusques. En 2019, les États-Unis représentaient 57 % de toutes les exportations canadiennes de pétoncles, 86 % des exportations d’huîtres et 91 % des exportations de moulesNote de bas de page 4. Ces données soulignent l’importance du marché américain pour l’industrie canadienne des mollusques.

**Remarque : Les données relatives aux mollusques dans ce rapport peuvent comprendre des espèces qui ne sont pas couvertes par le PCCSM (p. ex., le pétoncle géant), car des données ventilées par sous-espèce ne sont pas disponibles.

Le mandat du PCCSM est semblable à ceux de programmes d’autres administrations internationales examinés dans le cadre de l’évaluation, qui se concentrent principalement sur la salubrité des mollusques destinés à la consommation.

État de Washington, États-Unis
« […] prévenir la maladie chez les personnes qui mangent des mollusques produits dans l’État de Washington » [Traduction libre]
Nouvelle-Zélande
« Déterminer, surveiller, évaluer et gérer les risques associés à la culture, à la récolte, au tri et au transport commerciaux de [mollusques] destinés à la consommation humaine » [Traduction libre]
Australie
« […] garantir la salubrité alimentaire des mollusques gérés conformément aux directives opérationnelles connexes » [Traduction libre]
Royaume-Uni
« […] veiller à ce que les mollusques sur le marché ne contiennent pas de niveaux dangereux. » [Traduction libre]
Chili
« […] garantir la salubrité des ressources, en particulier en ce qui concerne les biotoxines marines » [Traduction libre]

Bien que l’importance des exportations internationales pour l’industrie canadienne des mollusques soit évidente, une demande intérieure importante existe également.

Les données montrent que le Canada est le plus grand exportateur de mollusques en Amérique du Nord, avec 43,6 % des exportations nord-américaines, comparativement aux États-Unis (38,8 %) et au Mexique (17,6 %)Note de bas de page 5. Les exportations canadiennes de mollusques représentaient près de 500 M$ en 2019, soit plus de 35 millions de kilogrammes (kg) de produits (voir la figure 1).

Figure 1 : Volume (en millions de kilogrammes) et valeur (en millions de dollars canadiens) des exportations canadiennes de moules, d’huîtres, de myes, de panopes du Pacifique et de pétoncles, comparativement aux importations, par année.
Description

La figure 1 est un graphique à barres. Elle montre le volume et la valeur des exportations canadiennes de moules, d’huîtres, de palourdes, de panopes et de pétoncles, par rapport aux importations, pour les années 2015 à 2021 incluses.

Le volume est exprimé en millions de kilogrammes; la valeur est exprimée en millions de dollars canadiens.

Volume d’importation, y compris les pétoncles

En 2015, le volume d’importation incluant les pétoncles était de 19 millions de kilogrammes.
En 2016, il était de 18 millions de kilogrammes.
En 2017, il était de 14 millions de kilogrammes.
En 2018, il était de 12 millions de kilogrammes.
En 2019, il était de 12 millions de kilogrammes.
En 2020, il était de 11 millions de kilogrammes.
En 2021, il était de 9 millions de kilogrammes.

Valeur des importations, y compris les pétoncles
En 2015, la valeur des importations, y compris les pétoncles, était de 166 millions de dollars.
En 2016, elle était de 160 millions de dollars.
En 2017, elle était de 161 millions de dollars.
En 2018, elle était de 146 millions de dollars.
En 2019, elle était de 152 millions de dollars.
En 2020, elle était de 139 millions de dollars.
En 2021, elle était de 109 millions de dollars.

Volume d’exportation, y compris les pétoncles
En 2015, le volume des exportations, y compris les pétoncles, était de 33 millions de kilogrammes.
En 2016, il était de 34 millions de kilogrammes.
En 2017, il était de 36 millions de kilogrammes.
En 2018, il était de 35 millions de kilogrammes.
En 2019, il était de 38 millions de kilogrammes.
En 2020, il était de 29 millions de kilogrammes.
En 2021, il était de 24 millions de kilogrammes.

Volume d’exportation excluant les pétoncles
En 2015, le volume des exportations, excluant les pétoncles, était de 25 millions de kilogrammes.
En 2016, il était de 28 millions de kilogrammes.
En 2017, il était de 30 millions de kilogrammes.
En 2018, il était de 29 millions de kilogrammes.
En 2019, il était de 31 millions de kilogrammes.
En 2020, il était de 23 millions de kilogrammes.
En 2021, il était de 20 millions de kilogrammes.

Valeur des exportations, y compris les pétoncles
En 2015, la valeur des exportations, pétoncles inclus, était de 411 millions de dollars.
En 2016, elle était de 406 millions de dollars.
En 2017, elle était de 436 millions de dollars.
En 2018, elle était de 426 millions de dollars.
En 2019, elle était de 479 millions de dollars.
En 2020, elle était de 389 millions de dollars.
En 2021, elle était de 304 millions de dollars.

Valeur des exportations excluant les pétoncles
En 2015, la valeur des exportations, excluant les pétoncles, était de 209,3 millions de dollars.
En 2016, elle était de 227 millions de dollars.
En 2017, elle était de 256 millions de dollars.
En 2018, elle était de 263,4 millions de dollars.
En 2019, elle était de 293,2 millions de dollars.
En 2020, elle était de 220,3 millions de dollars.
En 2021, elle était de 181,2 millions de dollars.

Remarque : Ce graphique exclut certaines espèces en raison de la spécificité des données. Les données sont présentées avec et sans pétoncles, car certaines espèces de pétoncles ne sont pas couvertes par le PCCSM, mais ne sont pas désagrégées dans les données.

Source : Commerce Canadien

Les exportations canadiennes de mollusques augmentent depuis 2015, bien qu’elles aient diminué pendant la pandémie de COVID-19 (2020 et 2021). Selon le rapport intitulé « Poisson et fruits de mer du Canada - Perspectives jusqu’en 2027 »Note de bas de page 6, les exportations de mollusques devraient atteindre 600 M$ en 2025.

Néanmoins, selon les données sur l’exportation et la productionNote de bas de page 7 Note de bas de page 8, le Canada n’exporte que 25 % de sa production totale de mollusques (38 000 tonnes métriques sur plus de 153 000 tonnes métriques). De plus, même si les produits importés ne font pas partie du PCCSM, ils donnent une indication qu’un certain niveau de la demande intérieure pour la consommation de mollusques (voir la figure 1) est égal au tiers ou plus du volume et de la valeur exportés. Statistique Canada signale qu’en moyenne 1,4 kg de mollusques et crustacés* ont été disponibles par personne au cours des 10 dernières années. De plus, selon un sondage mené par l’Alliance de l’industrie canadienne de l’aquaculture en 2011Note de bas de page 9, 43 % des Canadiens consomment des mollusques et des crustacés* et la consommation moyenne est de 1,9 fois par mois. En général, l’accès à des aliments protéinés et frais toute l’année était important pour plus de quatre Canadiens sur cinq.

*Remarque : Il n’est pas clair si des espèces comme la crevette et le crabe sont incluses dans la définition des mollusques et crustacés utilisée dans ces deux études.

En ce qui concerne la consommation nationale de mollusques, les données permettant de comprendre la proportion de mollusques vendus à l’échelle interprovinciale (sous la compétence de l’ACIA) ou intraprovinciale dans les provinces d’origine (sous la compétence des provinces) n’étaient pas facilement accessibles.

L’exécution du mandat du PCCSM est axée sur les marchés commerciaux et le maintien des exportations.

Le premier objectif du PCCSM (réduire au minimum les risques sanitaires) englobe les consommateurs nationaux et internationaux de mollusques canadiens qui sont protégés par les divers contrôles mis en place par le programme. Toutefois, l’importance des consommateurs internationaux pour le programme est soulignée par le deuxième objectif du mandat (s’acquitter des obligations internationales afin de faciliter le commerce). Compte tenu de l’importance du marché des mollusques et du niveau de consommation au pays, le programme pourrait être plus explicite au sujet de l’application prévue pour les consommateurs canadiens, en particulier ceux dont la sécurité alimentaire peut dépendre de la consommation de mollusques salubres ne provenant pas de la récolte commerciale (p. ex., les cueilleurs récréatifs et les Autochtones qui pratiquent la cueillette à des fins ASR).

L’accent mis par le programme sur les cueilleurs commerciaux, y compris pour les marchés d’exportation, a été réitéré par les personnes interrogées à l’interne. Lorsqu’on leur a demandé si le mandat du programme avait changé au fil du temps, environ la moitié (46 %) ont répondu que les marchés commerciaux demeuraient la priorité et 29 % ont dit percevoir une tendance à se concentrer davantage sur l’aspect commercial/du marché et moins sur d’autres types de récolte. On a vu des exemples de zones de cueillette récréative, en particulier, auxquelles on a accordé la priorité la plus faible ou même qui ont été retirées de la couverture du programme, et on constate un manque de directives sur le niveau de priorité de la récolte autochtone à des fins ASR dans le cadre du programme.

Les relations commerciales avec les États-Unis, qui, comme il est expliqué précédemment, sont le plus important partenaire commercial du Canada pour les mollusques, semblent être l’un des principaux moteurs de l’accent mis par le programme sur le maintien du marché d’exportation. L’accord bilatéral en place avec les États-Unis exige des audits réguliers du PCCSM pour assurer qu’il existe un niveau de protection équivalent à celui de la USFDA* pour les consommateurs. Certains des audits ont donné lieu à des recommandations à ECCC dont la mise en œuvre exige beaucoup de ressources (voir ci-dessous), mais l’importance accordée au marché américain signifie que le maintien de l’accès est prioritaire malgré les défis que cela présente. L’utilisation d’importantes ressources d’ECCC pour répondre à ces exigences entraîne une rationalisation dans d’autres aspects du programme, y compris le nombre de zones surveillées. Cependant, étant donné que la quantité de mollusques exportés aux États-Unis ne représente que 12 % de la production totale du Canada, il est possible que les ressources consacrées à cet aspect du programme soient disproportionnées. Ces facteurs peuvent avoir une incidence directe sur les cueilleurs récréatifs et les cueilleurs à des fins ASR, qui n’ont pas obtenu le même niveau de priorité que les cueilleurs commerciaux relativement à la désignation des sites en vue de l’application du programme (voir ci-dessous).

*Remarque : Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques.

Dans certains pays, les programmes de contrôle de la salubrité des mollusques sont plus explicites que le PCCSM en ce qui concerne la portée de leur exécution et les intervenants. Par exemple, la récolte récréative ne relève pas du programme de salubrité des mollusques de la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. Bien que le gouvernement fournisse certains renseignements aux cueilleurs récréatifs au sujet des dangers et des interdictions liés à la cueillette de mollusques, le conseil de l’alimentation de la Nouvelle-Galles du Sud recommande officiellement de ne consommer que les mollusques récoltés dans le cadre d’un programme commercial reconnu. D’autre part, la Nouvelle-Zélande inclut la récolte récréative dans son programme, reconnaissant qu’il s’agit d’une activité courante et traditionnelle, et fournit d’importantes ressources aux cueilleurs récréatifs, comme des vidéos YouTube sur la manipulation, l’entreposage et la préparation sécuritaires des mollusques, une application mobile contenant des renseignements localisés sur l’état des zones, des espèces, etc., et des sondages réguliers sur les activités de récolte récréative pour comprendre les tendances et les changements.

Le contexte opérationnel du PCCSM a évolué, ce qui a entraîné des difficultés et des pressions nouvelles et accrues, ainsi que des demandes et des intérêts supplémentaires.

Le contexte dans lequel le PCCSM fonctionne a évolué au fil du temps d’une façon qui impose des pressions et des demandes importantes sur son exécution, surtout que le programme n’a reçu aucune augmentation connue de ses ressources depuis 2000 (voir la section 3.2 pour plus d’information).

Les priorités du gouvernement ont changé.

La réconciliation avec les peuples autochtones figure parmi les grandes priorités du gouvernement canadien. Ce dernier a intensifié et accéléré ses efforts dans ce domaine au cours de la période d’évaluation, reconnaissant ses obligations constitutionnelles et issues de traités et, en 2021, adoptant la Loi sur la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. En 2019, toutes les lettres de mandat des ministres comprenaient des directives indiquant de prendre appui sur les progrès réalisés avec les Premières Nations, les Inuits et les Métis. La même année, le MPO et la Garde côtière canadienne ont publié une stratégie de réconciliation dans laquelle ils s’engagent à reconnaître et à mettre en œuvre les droits ancestraux et issus de traités. Dans les plus récentes lettres de mandat (2021), la réconciliation avec les peuples autochtones est demeurée une priorité absolue à l’échelle du gouvernement.

« Les peuples autochtones ont le droit de maintenir et de renforcer leurs institutions politiques, juridiques, économiques, sociales et culturelles distinctes. »

Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

Pressions et défis externes

Prolifération d’algues nuisibles

Une prolifération d’algues nuisibles survient lorsque des algues produisant des toxines se multiplient de façon excessive dans un plan d’eau. On les appelle parfois des « marées rouges », car la prolifération d’algues fait souvent rougir l’eauNote de bas de page 10, mais de nombreuses proliférations d’algues productrices de toxines ne causent pas de décoloration de l’eau et ne sont pas facilement visibles à partir de la rive. Les proliférations d’algues nuisibles contiennent une concentration plus élevée de biotoxines qui peuvent s’accumuler dans les tissus des mollusques bivalves.

*Remarque : La région du Pacifique du MPO mène une enquête auprès des titulaires de permis de pêche récréative et recueille des données sur la récolte autodéclarée de mollusques par le creusage et la cueillette à la main sur des plages. La région du Québec du PCCSM fait le suivi des demandes de réouverture des zones de cueillette récréative.

Demandes accrues des intervenants et des partenaires du PCCSM

* Remarque : La région du Pacifique du MPO mène une enquête auprès des titulaires de permis de pêche récréative et recueille des données sur la récolte autodéclarée de mollusques par le creusage et la cueillette à la main sur des plages. La région du Québec du PCCSM fait le suivi des demandes de réouverture des zones de cueillette récréative.

Bien que le PCCSM soit responsable de presque tous les éléments liés à la récolte de mollusques, ce n’est pas le cas dans de nombreuses autres administrations. Dans des pays comme les États-Unis, l’Australie et le Mexique, il existe une surveillance et une réglementation fédérales en matière de salubrité des mollusques, mais une grande partie de l’exécution des programmes se fait au niveau des états. Cela met en évidence le rôle comparativement plus important et le fardeau plus lourd du PCCSM, qui est administré exclusivement par le gouvernement fédéral.

Demandes accrues des intervenants et des partenaires commerciaux

Figure 2 : Valeur de la production aquacole canadienne de mollusques bivalves en millions de dollars canadiens
Description

La figure 2 est un graphique à barres montrant la valeur de la production aquacole canadienne de mollusques bivalves en dollars canadiens. En 2011, la valeur était de 69 millions de dollars; en 2012, la valeur était de 82 millions de dollars; en 2013, la valeur était de 85 millions de dollars; en 2014, la valeur était de 83 millions de dollars; en 2015, la valeur était de 90 millions de dollars; en 2016, la valeur était de 88 millions de dollars; en 2017, la valeur était de 93 millions de dollars; en 2018, la valeur était de 106 millions de dollars; et en 2019, la valeur était de 116 millions de dollars.

Source : Production d'aquaculture en quantité et en valeur

Figure 3 : Valeur des débarquements (en milliers de dollars canadiens) et part de la valeur des débarquements (%) de mollusques bivalves sauvages dans le cadre du PCCSM, par région, par année
Description

La figure 3 montre la valeur (en milliers de dollars canadiens) et la part de la valeur des débarquements des récoltes sauvages (% en dollars canadiens) de mollusques bivalves effectuées dans le cadre du PCCSM, par année pour les années 2010 à 2019. Année après année, la région de l’Atlantique du PCCSM a enregistré la plus grande valeur et la plus grande part des débarquements totaux de récoltes sauvages, suivie de la région du Pacifique du PCCSM, puis de la région du Québec du PCCSM.

En 2010, la région du Québec du PCCSM a enregistré 3 293 milliers de dollars en débarquements, soit 3,8 p. cent de la part des débarquements; la région du Pacifique du PCCSM a enregistré 34 950 milliers de dollars en débarquements, soit 40,3 p. cent de la part des débarquements; et la région de l’Atlantique du PCCSM a enregistré 48 460 milliers de dollars en débarquements, soit 55,9 p. cent de la part des débarquements.

En 2011, la région du Québec du PCCSM a enregistré 3 051 milliers de dollars en débarquements, soit 3,1 p. cent de la part des débarquements; la région du Pacifique du PCCSM a enregistré 40 659 milliers de dollars en débarquements, soit 41,4 p. cent de la part des débarquements; et la région de l’Atlantique du PCCSM a enregistré 54 537 milliers de dollars en débarquements, soit 55,5 p. cent de la part des débarquements.

En 2012, la région du Québec du PCCSM a enregistré 2 719 milliers de dollars en débarquements, soit 3,4 p. cent de la part des débarquements; la région du Pacifique du PCCSM a enregistré 26 193 milliers de dollars en débarquements, soit 32,9 p. cent de la part des débarquements; et la région de l’Atlantique du PCCSM a enregistré 50 654 milliers de dollars en débarquements, soit 63,7 p. cent de la part des débarquements.

En 2013, la région du Québec du PCCSM a enregistré 1 225 milliers de dollars en débarquements, soit 1,3 p. cent de la part des débarquements; la région du Pacifique du PCCSM a enregistré 34 473 milliers de dollars en débarquements, soit 38 p. cent de la part des débarquements; et la région de l’Atlantique du PCCSM a enregistré 55 080 milliers de dollars en débarquements, soit 60,7 p. cent de la part des débarquements.

En 2014, la région du Québec du PCCSM a enregistré 2 447 milliers de dollars en débarquements, soit 2,5 p. cent de la part des débarquements; la région du Pacifique du PCCSM a enregistré 41 591 milliers de dollars en débarquements, soit 41,8 p. cent de la part des débarquements; et la région de l’Atlantique du PCCSM a enregistré 55 527 milliers de dollars en débarquements, soit 55,8 p. cent de la part des débarquements.

En 2015, la région du Québec du PCCSM a enregistré 2 706 milliers de dollars en débarquements, soit 2,5 p. cent de la part des débarquements; la région du Pacifique du PCCSM a enregistré 33 427 milliers de dollars de débarquements, soit 30,7 p. cent de la part des débarquements; et la région de l’Atlantique du PCCSM a enregistré 72 925 milliers de dollars en débarquements, soit 66,9 p. cent de la part des débarquements.

En 2016, la région du Québec du PCCSM a enregistré 1 337 milliers de dollars en débarquements, soit 1,0 p. cent de la part des débarquements; la région du Pacifique du PCCSM a enregistré 32 769 milliers de dollars en débarquements, soit 24,9 p. cent de la part des débarquements; et la région de l’Atlantique du PCCSM a enregistré 97 241 milliers de dollars en débarquements, soit 74 p. cent de la part des débarquements.

En 2017, la région du Québec du PCCSM a enregistré 1 047 milliers de dollars en débarquements, soit 2 p. cent de la part des débarquements; la région du Pacifique du PCCSM a enregistré 52 171 milliers de dollars en débarquements, soit 36,9 p. cent de la part des débarquements; et la région de l’Atlantique du PCCSM a enregistré 88 231 milliers de dollars en débarquements, soit 62,4 p. cent de la part des débarquements.

En 2018, la région du Québec du PCCSM a enregistré 3 200 milliers de dollars en débarquements, soit 2,3 p. cent de la part des débarquements; la région du Pacifique du PCCSM a enregistré 51 464 milliers de dollars en débarquements, soit 36,3 p. cent de la part des débarquements; et la région de l’Atlantique du PCCSM a enregistré 87 228 milliers de dollars en débarquements, soit 61,5 p. cent de la part des débarquements.

En 2019, la région du Québec du PCCSM a enregistré 1 933 milliers de dollars en débarquements, soit 2 p. cent de la part des débarquements; la région du Pacifique du PCCSM a enregistré 50 063 milliers de dollars en débarquements, soit 38,4 p. cent de la part des débarquements; et la région de l’Atlantique du PCCSM a enregistré 78 255 milliers de dollars en débarquements, soit 60,1 p. cent de la part des débarquements.

Source : Débarquements des pêches maritimes

*Remarque: Les valeurs de la production et des débarquements sont souvent inférieures aux valeurs de l’exportation (utilisées dans la figure 1) en raison de la transformation à valeur ajoutée.

L’aquaculture, et plus particulièrement l’aquaculture de mollusques, est considérée comme une industrie en croissance dans d’autres pays. On la perçoit également comme un secteur susceptible de bénéficier d’une plus grande participation des Autochtones. Par exemple, une intention ou une aspiration déclarée des Māori en Nouvelle-Zélande est « la capacité de participer de façon active et significative à l’industrie de l’aquaculture » Note de bas de page 12 [Traduction libre]

Le programme est incapable de répondre à la demande accrue.

Lorsque des partenaires et des intervenants externes du programme souhaitent qu’une nouvelle zone de récolte de mollusques soit classifiée, ils doivent soumettre une proposition au comité interministériel régional des mollusques (CIRM) concerné pour examen, et une fois acceptée par les trois partenaires fédéraux, la faire approuver par le CIRM. Ces propositions sont appelées « demandes de classification en vertu de l’article 14 ». Comme le montre le graphique ci-dessous, on a vu une tendance générale à la hausse des nouvelles demandes pour les régions du Québec et du Pacifique au cours des années indiquées. Les nombres sont demeurés relativement stables pour la région de l’Atlantique du PCCSM de 2016-2017 à 2020-2021 (il n’y a eu aucune demande pour 2020-2021). Il y a eu un total de 80 demandes connues au cours des cinq dernières années.

L’équipe d’évaluation a constaté que ces nombres étaient faibles comparativement aux rapports anecdotiques sur la demande décrits par les principaux informateurs au cours des entrevues; toutefois, il est probable que ces nombres ne sont pas entièrement représentatifs de la demande. La documentation interne de 2015 indiquait clairement que l’aménagement de nouvelles zones de cueillette de mollusques ne se produirait pas en raison d’un manque de capacité du PCCSM, à moins d’une approbation du Comité national des opérations des directeurs généraux. Les personnes interrogées au sein des trois organisations fédérales partenaires et de l’industrie ont mentionné qu’il y a des mesures dissuasives pour l’industrie ou les Premières Nations qui présentent des demandes, comme les coûts élevés découlant des initiatives de facturation des utilisateurs mises en place vers 2015, les contraintes de capacité interne (p. ex., pour les petites entreprises) et la faible probabilité d’approbation.

Le programme envisage des options d’expansion pour répondre à une partie de la demande accrue et à l’évolution du contexte du PCCSM, mais au moment de la rédaction du présent rapport, les trois organisations partenaires n’avaient pas encore atteint de consensus sur la façon dont le programme pourrait être élargi.

Figure 4 : Nombre de demandes de classification en vertu de l’article 14, par exercice financier
Description

La figure 4 montre le nombre de demandes de classification en vertu de l’article 14, par année financière et par région. Les données étaient disponibles pour la région du Québec du PCCSM pour les années 2011-2012 à 2020-2021. Les données étaient disponibles pour les régions du Pacifique et de l’Atlantique du PCCSM pour les années 2016-2017 à 2020-2021.

En 2010-2011, dans la région du Québec du PCCSM, il y a eu 1 demande en vertu de l’article 14; en 2011-2012, il y en a eu 3; en 2012-2013, il y en a eu 7; en 2013-2014, il y en a eu 1; en 2014-2015, il y en a eu 6; en 2015-2016, il y en a eu 9; en 2016-2017, il y en a eu 7; en 2017-2018, il y en a eu 5; en 2018-2019, il y en a eu 4; en 2019-2020, il y en a eu 15 et en 2020-2021, il y en a eu 8.

En 2016-2017, dans la région Atlantique du PCCSM, il y a eu 3 demandes en vertu de l’article 14; en 2017-2018, il y en a eu 1; en 2018-2019, il y en a eu 3; en 2019-2020, il y en a eu 1; et en 2020-2021, il n’y a eu aucune demande.

En 2016-2017, dans la région Pacifique du PCCSM, il y a eu 2 demandes en vertu de l’article 14; en 2017-2018, il y en a eu 12; en 2018-2019, il y en a eu 6; en 2019-2020, il y en a eu 5; et en 2020-2021, il y en a eu 7.

Source : ECCC (régions du Québec et du Pacifique de 2010-2011 à 2020-2021), ACIA (région de l’Atlantique de 2016-2017 et par la suite)

Bien que le programme ait essayé de s’adapter à son contexte en évolution, les progrès sont très lents.

Diverses initiatives et divers groupes de travail nationaux et régionaux ont été mis en place pour tenter d’adapter le programme à son contexte changeant; cependant, les progrès ont été lents. L’une des initiatives du PCCSM à souligner est l’exercice de modernisation et le projet de viabilité à long terme lancés en 2014, dont certains aspects sont en cours aujourd’hui (voir les détails ci-dessous). Ils visaient à examiner et à moderniser le PCCSM afin de répondre à la demande croissante associée à l’expansion de l’industrie de la cueillette de mollusques au Canada et d’assurer la viabilité future du programme en optimisant l’utilisation des ressources. Un examen plus récent (2020-2021) a mis l’accent sur l’évaluation de l’atteinte des objectifs du PCCSM, la détermination des défis et des lacunes, et la détermination des secteurs d’amélioration ou d’expansion potentielle du programme, y compris l’introduction de mesures appropriées pour prendre en compte la récolte autochtone de mollusques à des fins ASR au Canada.

Détails de l'exercice de modernisation et projet de viabilité à long terme (2014 et en cours)

Exercice de classement des zones de cueillette par ordre de priorité

En février 2015, compte tenu des contraintes de ressources, le personnel du PCCSM a été chargé d’établir l’ordre de priorité suivant, en fonction du niveau d’exposition au risque associé à la salubrité des aliments :

  1. Les zones de récolte commerciale importantes et durables (mollusques sauvages et issus de l’aquaculture);
  2. Les zones de récolte commerciale à faible production;
  3. Les zones où seule la récolte récréative est pratiquée.

Aucune directive écrite n’a été fournie quant au niveau de priorité de la récolte autochtone à des fins ASR.

Cette orientation s’est faite au détriment de l’application sur le terrain dans les zones de récolte commerciale moins prioritaires, certaines zones de récolte à des fins ASR et pratiquement toutes les zones de récolte récréative et culturelle non autochtone (sauf là où il y avait un chevauchement avec des zones de récolte commerciale prioritaires).

Inventaire des secteurs coquilliers et exercice de déclassification

Afin de déterminer si les ressources du PCCSM sont affectées de façon appropriée, chaque zone de cueillette de mollusques devait être évaluée en fonction d’indicateurs comme le volume et la valeur des mollusques récoltés, le fait que des baux ou des permis avaient été délivrés ou non, ainsi que la présence d’espèces envahissantes ou de maladies des mollusques.

Voir section 3.4 pour plus d’information sur l’inventaire des secteurs coquilliers.

Diversification des modes de prestation de services

Après une analyse des modèles de diversification des modes de prestations des services (DMPS), diverses options ont été mises à l’essai pour répondre aux demandes croissantes d’expansion du programme. L’option principale mise à l’essai était la mise en œuvre d’un principe de « facturation des utilisateurs » pour les nouveaux intervenants et partenaires qui demandent de nouveaux services dans le cadre du programme.

Quelques ententes de DMPS ont été conclues avec ECCC et l’ACIA pour l’échantillonnage et l’analyse. Dans ces ententes, l’industrie et les demandeurs autochtones ont accepté d’assumer les coûts liés à l’échantillonnage ou à l’analyse de l’eau et des mollusques.

3.2 Ressources du programme

Constatations principales

3.2.1 Financement

Le total des fonds alloués au PCCSM est inconnu.

Aucune source d’information récente et fiable n’a pu être trouvée concernant le financement total officiellement alloué au PCCSM.

Les documents de base indiquent qu’en juin 2000, le PCCSM a reçu 4 M$ en financement annuel et 25,8 ETP dans le cadre du volet portant sur la santé humaine du programme d’aquaculture durable. Ces ressources visaient à accroître la confiance des consommateurs et des marchés à l’égard des produits issus de l’aquaculture des mollusques et ne visait pas l’exécution du programme dans les secteurs consacrés à la cueillette récréative, à la cueillette à des fins ASR ni à la cueillette commerciale de mollusques sauvages. La figure 5 illustre comment ces ressources ont été allouées à ECCC, à l’ACIA et au MPO.

De plus, en 2001-2002, un financement de 51,4 M$ sur cinq ans a été approuvé pour étendre le PCCSM au Nord. Cependant, seulement 5,5 M$ (4 M$ pour ECCC et 1,5 M$ pour le MPO) ont été dépensés, car le projet a été abandonné en mars 2003.

L’évaluation n’a pas permis de confirmer le montant du financement qui existait avant 2000 pour l’exécution du programme.

Figure 5 : Financement annuel (en millions de dollars) et équivalents temps plein affectés au PCCSM en juin 2000
Description

La figure 5 montre le financement annuel et les employés équivalents temps plein (ETP) alloués au PCCSM en juin 2000.

Au total, le programme a reçu quatre millions de dollars de financement. Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) et Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) ont tous deux reçu 1,5 million de dollars, soit 37,5 p. cent chacun du total; l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a reçu 1 million de dollars, soit 25 p. cent du total.

Dans l’ensemble, le programme a obtenu 25,8 ETP. Le MPO a reçu 14 ETP, soit 54 p. cent du total; ECCC a reçu 6,5 ETP, soit 25 p. cent du total; et l’ACIA a reçu 5,3 ETP, soit 21 p. cent de l’allocation totale.

3.2.2 Suivi des dépenses

Le programme ne dispose pas d’une représentation exacte de ses dépenses réelles.

À ECCC, le PCCSM est exécuté entièrement dans le cadre du programme de classification des eaux coquillières (PCEC). Les budgets de fonctionnement et d’entretien liés au PCCSM sont saisis avec exactitude dans le système financier SAP, sous des sections de coûts particulières dédiées au PCEC.

Il n’y a pas de ressources consacrées au PCCSM au sein de l’ACIA. Le financement passe par les secteurs d’activité des aliments. Cependant, comme le PCCSM est un programme hautement prioritaire en raison des risques associés aux mollusques contaminés, les experts en la matièreNote de bas de page 13 interrogés ont déclaré que les activités liées au PCCSM sont susceptibles de recevoir le niveau de ressources requis (aux dépens d’activités à faible risque). Aux fins du suivi des ressources, le groupe des finances de l’ACIA a calculé manuellement les dépenses du PCCSM en extrayant des données de divers systèmes à l’aide d’hypothèses importantes.

Au sein du MPO, la plupart des ressources consacrées au PCCSM sont partagées avec des activités non liées au PCCSM relevant du mandat du MPO et, par conséquent, ne sont pas spécifiquement affectées au programme. Les experts en la matière interrogés ont confirmé que les ressources actuellement affectées au PCCSM sont inconnues, car elles ne sont pas représentées avec exactitude dans le système financier.

Un audit interne mené en 2017-2018 a conclu que le MPO n’avait pas suffisamment d’information sur ses affectations de ressources financières et humaines pour assurer une saine gestion du PCCSM. Le code de projet du PCCSM créé en 2013 pour améliorer le suivi des dépenses n’avait pas été utilisé de façon uniforme. Comme il a été recommandé lors de l’audit, une note de service a été distribuée pour rappeler au personnel d’utiliser le code de projet réservé pour faire le suivi exact des dépenses du PCCSM. Bien qu’il y ait eu une certaine amélioration, le personnel régional semble confus quant aux pratiques à suivre. Comme la plupart des ETP ne sont pas exclusivement affectés au PCCSM, on juge qu’il est complexe d’utiliser le code de projet pour faire le suivi des dépenses salariales. Pour les dépenses de fonctionnement et d’entretien, certaines régions n’ont entré les dépenses réelles en fonction du code de projet réservé au PCCSM que jusqu’aux budgets alloués au PCCSM. Dans ces cas, les dépenses supérieures aux budgets ne sont pas saisies.

Bien que les dépenses d’ECCC soient représentées avec exactitude, la fiabilité du suivi des dépenses du PCCSM par l’ACIA et le MPO soulève des préoccupations. Même si un certain suivi est effectué, le fait que certaines activités, comme les patrouilles pour vérifier la conformité ou les analyses de salubrité des aliments, soient combinées aux mêmes activités menées pour d’autres espèces de poissons ou d’autres aliments respectivement, rend plus difficile la détermination des coûts.

Malgré de nombreuses limites, l’évaluation a permis de présenter un portrait, bien qu’incomplet, des dépenses du PCCSM, qui s’élèvent à environ 13 M$ par année (voir la figure 6). Les constatations plus loin dans le rapport indiquent que le coût d’exécution du PCCSM est beaucoup plus élevé que ce qui fait l’objet d’un suivi.

Figure 6 : Dépenses du PCCSM selon le suivi effectué au moyen du système de chaque partenaire fédéral (2016-2017 à 2020-2021) (en millions de dollars)
Description

La figure 6 montre les dépenses du PCCSM, conformément au suivi assuré par l’entremise du système financier de chaque partenaire fédéral de 2016-2017 à 2020-2021.

En 2016-2017, le MPO a suivi des dépenses de 1,1 million de dollars; ECCC a suivi des dépenses de 6,6 millions de dollars; alors que les dépenses suivies par l’ACIA sont inconnues.

En 2017-2018, le MPO a suivi des dépenses de 0,7 million de dollars; ECCC a suivi des dépenses de 6,4 millions de dollars; alors que les dépenses suivies par l’ACIA sont inconnues.

En 2018-2019, le MPO a suivi des dépenses de 1,1 million de dollars; ECCC a suivi des dépenses de 6,9 millions de dollars; et l’ACIA a suivi des dépenses de 5,5 millions de dollars.

En 2019-2020, le MPO a suivi des dépenses de 1,1 million de dollars; ECCC a suivi des dépenses de 6,4 millions de dollars; et l’ACIA a suivi des dépenses de 5,6 millions de dollars.

En 2020-2021, le MPO a suivi des dépenses de 1,0 million de dollars; ECCC a suivi des dépenses de 6,1 millions de dollars; alors que les dépenses suivies par l’ACIA sont inconnues.

*Étant donné que le calcul manuel des dépenses du PCCSM par l’ACIA exige un effort considérable, cet exercice a été entrepris pour deux ans seulement (2018-2019 et 2019-2020).

Source : Systèmes financiers de l’ACIA, du MPO et d’ECCC.

Bien que des problèmes de suivi des ressources aient été relevés dans des examens précédents, le PCCSM n’a pas réussi à les régler.

À la suite de l’évaluation horizontale de 2007, il a été recommandé d’élaborer un système central de suivi et de production de rapports pour les coûts du PCCSM.

Recommandation de l’évaluation de 2007

Le secrétariat du PCCSM devrait mettre en place un système de suivi et de production de rapports pour les coûts et le rendement du programme.

Réponse de la direction et stratégie de mise en œuvre

L’objectif sera de préparer un plan de projet indiquant un processus proposé pour l’élaboration et la mise en place d’un système de suivi et de production de rapports. Il sera élaboré en collaboration avec le Comité interministériel national des mollusques.

Quinze ans plus tard, il n’y a toujours pas de système centralisé de suivi des coûts et de production de rapports pour le programme intégré. La mise en œuvre de la réponse de la direction a été considérée comme terminée en 2012. Dans leur justification, les responsables du programme ont déclaré que « comme il n’y a pas de coûts partagés pour le PCCSM, chaque partenaire continuerait de déclarer séparément les coûts du PCCSM, comme l’exige son organisation », et « le suivi des coûts sera intégré à la planification des travaux des sous-ministres adjoints et des directeurs généraux du PCCSM et sera examiné chaque année […]. Les problèmes d’établissement des coûts horizontaux seront abordés par la structure de gouvernance du PCCSM au fur et à mesure qu’ils se présenteront ». [Traduction libre] Chaque partenaire fédéral a toujours les mêmes mécanismes de suivi et ECCC est encore le seul partenaire fédéral à suivre systématiquement ses dépenses liées au PCCSM. Des mécanismes de suivi plus rigoureux sont nécessaires pour mieux outiller le programme afin de quantifier de façon exacte et complète le coût réel d’exécution du PCCSM, y compris pour déterminer les lacunes réelles en matière de ressources.

Figure 7 : De nombreux répondants d’ECCC (54 %) considèrent que les mécanismes actuels de suivi des ressources sont efficaces, tandis qu’une majorité des répondants de l’ACIA (89 %) et une majorité relative des répondants du MPO (40 %) ont déclaré qu’ils ne sont pas efficaces.
Description

La figure 7 montre les réponses à une question posée aux personnes interrogées à l'interne sur l’efficacité des mécanismes actuels de suivi des ressources.

Parmi les personnes interviewées par ECCC, 54 p. cent d’entre elles percevaient les mécanismes actuels comme étant efficaces; 8 p. cent les percevaient comme n’étant pas efficaces et 34 p. cent ont donné une réponse mitigée.

Parmi les personnes interviewées par l’ACIA, 11 p. cent considéraient que les mécanismes actuels ne sont pas efficaces et 89 p. cent ont donné une réponse mitigée.

Parmi les personnes interviewées par le MPO, 27 p. cent d’entre elles percevaient les mécanismes actuels comme étant efficaces; 40 p. cent les percevaient comme n’étant pas efficaces et 33 p. cent ont donné une réponse mitigée.

Remarque : Les réponses des personnes interrogées ont été classées « mitigées », quand elles étaient à la fois positives et négatives.

En plus du codage approprié, les personnes interrogées ont fait des suggestions sur la façon d’améliorer le suivi des dépenses du PCCSM :

3.2.3 Coûts actuels estimés

Il existe un écart important entre les dépenses suivies et ce qui est estimé comme coût actuel d’exécution du programme.

L’équipe d’évaluation a effectué une analyse des coûts fondée sur les activités en collaboration avec les experts en la matière afin d’estimer les coûts actuels de l’exécution du PCCSM, y compris les coûts qui dépassent ceux qui font l’objet d’un suivi officiel. Ces estimations ont été utilisées comme approximation des coûts actuels.

Les estimations de l’ACIA pour les coûts actuels du PCCSM étaient semblables aux montants calculés par le groupe des finances de l’ACIA pour 2018-2019 et 2019-2020, bien que les ETP calculés par le groupe des finances de l’ACIA aient été supérieurs au nombre estimé par les experts en la matière.

Les estimations du MPO pour les coûts actuels du PCCSM étaient considérablement plus élevées que le financement connu et les dépenses suivies. Cela confirme que les dépenses suivies du MPO ne fournissent pas une représentation exacte de tous les coûts associés à la réalisation des activités du PCCSM.

Les résultats de l’analyse des coûts d’ECCC pour les dépenses suivies et les estimations des coûts actuels sont présumés être identiques, étant donné que tous les coûts liés au PCCSM sont entièrement et fidèlement consignés dans un système.

Comme le montre la figure 8, il existe un écart important entre les dépenses suivies du PCCSM (13,2 M$) et le coût actuel estimé par les experts en la matière pour l’exécution du PCCSM (21,9 M$). Les coûts du MPO pour l’exécution du PCCSM, estimés par le personnel (9,9 M$), représentent la plus grande partie (45 %) du coût total actuel d’exécution du PCCSM. ECCC arrive ensuite avec 30 % des coûts (6,5 M$).

Voir l’annexe G pour plus d’information sur les coûts estimés de la mise en œuvre du PCCSM.

Figure 8 : Comparaison des dépenses suivies du PCCSM et des estimations des coûts actuels, par partenaire (en millions de dollars)
Description

La figure 8 est une comparaison des dépenses suivies du PCCSM et des estimations de coûts actuelles, par partenaire fédéral, en millions de dollars.

Les dépenses suivies dans les systèmes s’élèvent à 13,2 millions de dollars. ECCC a comptabilisé 6,5 millions de dollars en dépenses, soit 49 p. cent du total; l’ACIA a comptabilisé 5,6 millions de dollars en dépenses, soit 43 p. cent du total; et le MPO a comptabilisé 1,1 million de dollars en dépenses, soit 8 p. cent du total.

L’estimation actuelle du coût du PCCSM est de 21,9 millions de dollars. Le coût du MPO est estimé à 9,9 millions de dollars, soit 45 p. cent du coût total; le coût d’ECCC est estimé à 6,5 millions de dollars, soit 30 p. cent du coût total; et le coût de l’ACIA est estimé à 5,5 millions de dollars, soit 25 p. cent du coût total estimé.

Source : Systèmes financiers de l’ACIA, du MPO et d’ECCC et estimations des experts en la matière.

87 % des intervenants clés à l’interne ont déclaré que le programme NE dispose PAS du niveau de ressources nécessaire pour être exécuté comme prévu. (n = 62)

3.2.4 Manque de ressources

Le PCCSM manque de ressources.

L’écart important entre ce qui fait l’objet d’un suivi et ce qui est estimé comme coûts actuels donne à penser que l’on réaffecte des ressources à partir d’autres sources de financement afin de pouvoir exécuter le PCCSM à son niveau actuel.

Les trois partenaires fédéraux ont atteint leur capacité maximale.

La capacité des laboratoires de l’ACIA pour les analyses de détection des biotoxines marines est déclarée être à sa capacité maximale dans les limites des ressources actuelles. De plus, l’Agence n’est pas en mesure d’ajouter de nouvelles stations de surveillance et a dû refuser certaines demandes de l’industrie pour effectuer des analyses supplémentaires. Des ressources sont également détournées à partir d’autres secteurs d’activité de l’ACIA pour répondre à la demande et aux pressions croissantes.

ECCC a connu des réductions internes de F & E de son programme depuis 2018. Toutes les régions d’ECCC font face à des problèmes d’exécution du programme et, dans plusieurs régions, le réseau de stations de surveillance a été considérablement réduit. Cela a entraîné des fermetures prolongées et la réduction des eaux potentiellement viables approuvées. Les sources de pollution et les systèmes de traitement des eaux usées ne sont pas réévalués régulièrement, sauf dans les zones de récolte critiques, ce qui signifie que la fréquence d’échantillonnage requise par le programme n’est pas toujours respectée. Il n’est pas viable de redéfinir continuellement les priorités afin d’adapter l’exécution aux ressources allouées pour l’exécution des programmes d’ECCC. Étant donné que ce dernier est le ministère qui amorce le processus d’ouverture d’une zone de récolte (par la classification recommandée), le manque de ressources à ECCC pour la surveillance de l’eau et d’autres activités, comme les évaluations des sources de pollution, a été désigné comme étant un goulot d’étranglement important pour l’exécution du PCCSM.

Compte tenu des ressources limitées, l’établissement de nouveaux sites de surveillance peut signifier le retrait d’autres sites.

Au MPO, le financement alloué au PCCSM ne couvre pas les coûts, de sorte que des ressources sont réaffectées à partir d’autres sources de financement régionales de façon opportune, ce qui a une incidence sur la réalisation d’autres priorités ministérielles prescrites, comme la protection des baleines sur les deux côtes, les espèces aquatiques envahissantes, les aires marines protégées et plus encore.

Dans le cadre du PCCSM, les laboratoires sont utilisés pour les analyses de la qualité de l’eau par ECCC, et pour les analyses microbiologiques et en vue de la détection des biotoxines par l’ACIA. Bien que les personnes interrogées aient décrit les problèmes de capacité liés à la surveillance de la qualité de l’eau au Québec, notamment en raison de la dépendance à l’égard d’entrepreneurs, les problèmes de capacité sont les plus contraignants pour le programme lorsqu’il s’agit des laboratoires utilisés par l’ACIA pour les analyses en vue de détecter la présence de biotoxines.

Une comparaison des laboratoires dont dispose l’ACIA pour détecter la présence de biotoxines dans les mollusques et de ceux dont disposent les programmes de salubrité des mollusques dans d’autres administrations montre que d’autres pays ont un plus grand nombre de laboratoires à leur disposition, ce qui est étonnant compte tenu de la portée géographique possible de l’exécution du programme au Canada. L’ACIA dispose de trois laboratoires agréés qui effectuent des analyses de détection des biotoxines marines, soit à Burnaby (Colombie-Britannique), à Longueuil (Québec) et à Dartmouth (Nouvelle-Écosse). Même si chacun de ces laboratoires était en mesure de traiter plus d’échantillons, le temps qu’il faut pour que les échantillons se rendent aux laboratoires aux fins d’analyse présenterait un défi pour desservir les parties plus éloignées des côtes en raison des délais requis pour que les échantillons arrivent aux laboratoires.

Une comparaison des laboratoires dont dispose l’ACIA pour détecter la présence de biotoxines dans les mollusques et de ceux dont disposent les programmes de salubrité des mollusques dans d’autres administrations
Pays Kilomètres de littoral* Nombre de laboratoires
Canada 78 000 dans les trois régions du PCCSM** 3 laboratoires agréés ISO 17025 pour la détection des biotoxines
Mexique 9 330 11 laboratoires agréés ISO 17025 pour la détection des biotoxines
Australie 25 760 Au moins 10 laboratoires pour la détection des biotoxines

**Cela ne comprend pas la côte nord du Canada, où le PCCSM n’est pas offert à l’heure actuelle, mais où il y a une certaine demande, comme il est décrit précédemment dans le rapport.

*Source : Coastline - The World Factbook (cia.gov) [en anglais seulement]

Un manque de ressources ajoute des pressions importantes et augmente les risques possibles.

Échantillons testés pour la qualité de l’eau.
Crédit photo : ECCC

Compte tenu de la capacité limitée et des incertitudes liées au financement, il n’a pas été possible d’embaucher du personnel supplémentaire pour une période indéterminée (ou de retenir des entrepreneurs qualifiés) pour le PCCSM. Pour cette raison, le PCCSM fait appel à davantage de personnel, d’étudiants, de bénévoles ou d’entrepreneurs temporaires pour effectuer le travail supplémentaire, plutôt que d’employer la capacité interne. Cela a eu une incidence sur la planification et l’exécution opérationnelles en créant une dépendance à l’égard des disponibilités et des taux des tiers et en retirant certaines connaissances et une expertise de l’intérieur du programme.

L’effet inattendu des ressources insuffisantes est que le programme subit des pressions pour prendre certaines décisions en fonction des ressources limitées, plutôt que de ce qui est le plus nécessaire pour assurer une couverture complète (p. ex., garder une zone de récolte fermée plus longtemps lorsqu’il n’y a pas de capacité de surveillance de la zone).

La gestion des demandes accrues dans un contexte de sous-dotation exerce également un stress considérable sur le personnel de base, ce qui a eu un effet négatif sur le moral du personnel dans certaines régions. Dans certains cas, des quantités importantes d’heures supplémentaires sont nécessaires, en particulier pour les agents de C et P du MPO. Le personnel du PCCSM sur le terrain est également le visage public du programme et doit souvent interagir avec des intervenants ou des partenaires et subir les contrecoups de leur insatisfaction.

Comme il a été décrit précédemment, au cours des dernières années, le PCCSM a mis en place des ententes de DMPS dans le but de réduire les coûts tout en étant en mesure de répondre aux demandes d’expansion. Toutefois, chaque entente de DMPS exige quand même un effort initial et continu de la part du programme pour maintenir la classification des zones de récolte et les exigences opérationnelles connexes. Il y a aussi des coûts indirects importants et la participation du personnel à la formation et au suivi des partenaires de la DMPS.

« Bien que la DMPS atténue les pressions liées à l’exécution du programme, il ne s’agit pas d’un exercice sans incidence sur les coûts pour les partenaires fédéraux du PCCSM. »

En raison de l’étendue du littoral canadien, le PCCSM exigera toujours un niveau de priorité fondé sur le risque, car il est impossible d’exécuter même un programme doté de toutes les ressources nécessaires pour chaque zone potentielle de cueillette de mollusques au pays. Toutefois, il existe des risques pour la salubrité des aliments associés à la récolte récréative et à la récolte à des fins ASR dans les régions où le programme n’est pas offert ou a cessé de l’être. Les personnes interrogées ont expliqué que dans les régions où les zones sont considérées comme relevant du principe « cueillir à vos propres risques » une fois déclassifiées, les cueilleurs peuvent ne pas être au courant du changement. De plus, lorsque des fermetures à long terme sont en place sans échantillonnage continu, les gens peuvent avoir l’impression que les fermetures ne sont pas légitimes et peuvent les ignorer. Ces risques peuvent être plus élevés dans les régions éloignées, où la récolte récréative ou à des fins ASR de mollusques est à la fois une pratique traditionnelle et un moyen d’assurer la sécurité alimentaire.

3.3 Gouvernance et leadership

Constatations principales

De nombreux mécanismes de gouvernance sont en place pour appuyer la mise en œuvre et l’exécution du PCCSM.

Comme le montre le schéma ci-dessous, le PCCSM est régi par des comités de gouvernance interministériels à quatre paliers, qui sont tous présidés par des représentants de l’ACIA. Bien qu’il n’y ait pas de comité officiel des sous-ministres, les sous-ministres des trois organisations partenaires se réunissent de façon ponctuelle.

Comités de gouvernance interministériels
Comité Rôles et responsabilités
Comité directeur des sous-ministres adjoints (SMA)
  • Assurer une fonction de coordination horizontale ainsi que fournir un leadership et une orientation stratégiques pour faciliter le développement et la mise en œuvre du PCCSM.
  • Les membres sont des SMA du MPO et d’ECCC et un vice-président de l’ACIA. Des représentants d’Agriculture et Agroalimentaire Canada et de Santé Canada participent aux réunions au besoin.
Comité des opérations des directeurs généraux (DG)
  • Organe décisionnel principal qui assure une surveillance à l’échelle du programme et fournit une orientation stratégique pour son exécution.
  • Les membres sont des DG et des directeurs exécutifs du MPO, d’ECCC et de l’ACIA.
Comité interministériel national des mollusques (CINM)
  • Son mandat consiste à faciliter l’exécution efficace et efficiente du PCCSM partout au Canada.
  • Déterminer, prioriser et résoudre des questions nationales relatives à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques dans le contexte du PCCSM. Examiner, relativement aux mollusques, les questions législatives, réglementaires, stratégiques ou de procédures d’envergure nationale qui sont d’un intérêt mutuel, notamment des modifications proposées au manuel du PCCSM.
  • Faire rapport au Comité des opérations des DG du PCCSM et lui transmettre des recommandations aux fins de décision.
  • Les membres sont des représentants et des conseillers du MPO, d’ECCC et de l’ACIA, les présidents des CIRM et des représentants de Santé Canada.
Comités interministériels régionaux des mollusques (CIRM)
  • Il y a un CIRM pour chaque région du PCCSM. Leur but est de discuter des enjeux régionaux concernant le PCCSM, de les faire avancer ainsi que de fournir un mécanisme officiel de communication et une structure opérationnelle qui permettent aux trois partenaires de gérer, prioriser et coordonner les activités du PCCSM et de conseiller le CINM sur toute question nationale ou régionale pertinente qui nécessite une orientation nationale.
  • Les membres sont des représentants des secteurs et des régions du MPO, d’ECCC, de l’ACIA et des autorités provinciales pertinentes, avec des intervenants (p. ex., l’industrie) ou des partenaires (p. ex., des groupes autochtones) invités comme observateurs.
  • Examiner les propositions de classification ou de déclassification et prendre des décisions.

Un secrétariat, composé d’une personne et hébergé au sein de l’ACIA, offre des services de coordination et de soutien aux comités des SMA et des DG.

Il faut davantage de coordination stratégique, d’orientation et de leadership national.

L’évaluation menée en 2007 a recommandé « Un rôle plus soutenu pour le Comité directeur des SMA, qui devront entre autres exercer un leadership clair à l’ACIA [...] ». Bien qu’il soit entendu que la recommandation a été entièrement mise en œuvre, il y a confusion quant à savoir si l’ACIA est la responsable fédérale, car il existe des divergences entre les documents internes et l’information accessible au public. Ce manque de clarté peut expliquer pourquoi certaines personnes interrogées ont l’impression que l’ACIA hésite à jouer un rôle plus important en vue de faciliter la prise de décisions au niveau du programme et les initiatives qui visent à l’améliorer. On a vu des cas de manque de leadership et d’orientation aux niveaux national et régional. Bien que les décisions de haut niveau pour le programme soient prises par consensus entre les trois partenaires, et que l’Agence n’ait pas le pouvoir de diriger ses partenaires fédéraux ou d’imposer des décisions, il faut un effort plus ciblé pour résoudre les problèmes de longue date, comme la façon de répondre aux demandes croissantes.

Certaines personnes interrogées ont soulevé la question de la difficulté liée à l’exécution d’un programme par trois partenaires fédéraux ayant des mandats différents. Malgré la présence de structures de gouvernance centralisées et interministérielles, il a été difficile de s’entendre sur la portée du programme et de prendre des décisions clés conjointement plutôt que selon les priorités de chaque organisation. Les décisions prises par chaque partenaire peuvent avoir des répercussions importantes sur les autres partenaires, ce qui est problématique lorsqu’elles ne sont pas prises ensemble.

Il convient de souligner que l’exécution d’un programme de contrôle de la salubrité des mollusques par plusieurs partenaires fédéraux n’est pas unique au Canada. Dans chacune des autres administrations examinées aux fins de l’évaluation, les responsabilités d’un tel programme sont partagées entre plusieurs organisations du gouvernement fédéral, voire d’autres ordres de gouvernement.

42 % de toutes les personnes interrogées à l’interne ont soulevé des préoccupations au sujet du manque de coordination stratégique, d’orientation et de leadership.

Plus de la moitié de ces personnes ont mentionné expressément le besoin d’une orientation et de directives accrues de la part de la haute direction, en particulier en ce qui a trait aux bénéficiaires du programme et à la façon d’aborder les objectifs de réconciliation avec les Autochtones dans le contexte du PCCSM.

Bon nombre des problèmes soulevés au sujet du manque d’orientation stratégique et de leadership ne sont pas nouveaux.

Le PCCSM a fait l’objet de plusieurs évaluations et audits différents depuis 2007, dans le cadre desquels des préoccupations semblables ont été soulevées. Toutefois, il est à noter que l’ACIA n’a effectué aucun examen de sa partie de l’exécution du programme depuis son évaluation horizontale en 2007.

Certaines mesures ont été prises par la direction en réponse à l’évaluation de 2007, en particulier l’élaboration d’une stratégie de mesure du rendement; toutefois, ce document n’est plus à jour et les problèmes persistent.

Évaluations et audits précédents

*Remarque : Ces évaluations comprenaient une composante relative au PCCSM dans le cadre d’une évaluation plus vaste.

Exemples de constatations antérieures au sujet du manque d’orientation stratégique et de leadership dans le PCCSM
Rapport Problèmes relevés
Évaluation sommative horizontale du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques de 2007

Manque de directives et d’orientation stratégiques pour l’ensemble du programme
« […] l'énoncé de la politique et de la portée du programme n’est pas clair quant à l'étendue de la couverture […]. »

Le PCCSM n’est pas régi comme un programme unique et cohérent.
« En l'absence d'une structure de gouvernance centralisée officielle, les partenaires fédéraux mettent en œuvre les composantes opérationnelles du programme dans le cadre de leurs mandats respectifs, mais ils le font dans les structures cloisonnées de leurs programmes internes et ministériels. Il en résulte une application à l'échelle régionale qui manque de cohérence. »

Les constatations ont donné lieu à la recommandation suivante :
le Comité des SMA du PCCSM devrait redéfinir la politique et la portée, y compris la vision et le cadre d’orientation du programme.

Évaluation du Programme d’aquaculture durable de 2017-2018

Absence de directives claires
« […] un manque de directives claires pour le PCCSM et des problèmes de communication entre les bureaux nationaux et régionaux avaient produit peu de résultats tangibles. »

Coordination inefficace entre les partenaires
« Les contraintes budgétaires à ECCC et la coordination inefficace entre les partenaires donnent lieu à un retard de la reclassification des plans d’eau pour les concessions aquacoles. »

La gouvernance régionale fonctionne bien.

Selon les informateurs clés à l’interne, au niveau régional, la structure de la gouvernance interministérielle fonctionne bien pour la majeure partie. Les personnes interrogées à l’interne ont déclaré qu’en raison de la longévité de ce programme, les gens ont établi de solides relations de travail au fil du temps, particulièrement en tant que membres des CIRM.

Dans l’ensemble, les rôles et responsabilités opérationnels des trois partenaires sont clairs, bien compris et complémentaires. Environ 70 % des personnes interrogées ont dit qu’il n’y avait pas de double emploi entre les trois partenaires fédéraux ou avec d’autres administrations.

L’expertise et le dévouement du personnel opérationnel sont reconnus et appréciés tant par les collègues interministériels que par les intervenants et les partenaires externes.

Bien que le programme ne soit pas exempt de défis, quelques informateurs clés à l’interne ont déclaré qu’il est l’un des meilleurs exemples au sein du gouvernement fédéral de plusieurs ministères travaillant ensemble pour offrir un programme à la population canadienne.

Exemple de participation autochtone à la gouvernance

Dans le programme de salubrité des mollusques de l’État de Washington, aux États-Unis, des tribus autochtones jouent un rôle dans la gestion de l’industrie des mollusques. Les tribus indiennes visées par un traité de l’ouest de l’État de Washington appuient fermement la valeur du National Shellfish Sanitation Program pour la sécurité publique et ont envoyé plusieurs représentants à la Interstate Shellfish Sanitation Conference (ISSC) chaque année depuis 1990. Elles participent aussi régulièrement à des comités et à des groupes de travail pour régler des problèmes. En reconnaissance de l’engagement des tribus à l’égard de la salubrité des mollusques bivalves, un siège pour la participation des tribus du Nord-Ouest a été créé au conseil d’administration de l’ISSC. Des années d’engagement envers l’ISSC ont fait en sorte qu’un représentant tribal a été nommé président du comité des relations étrangères de cette organisation au cours de la dernière décennie.

Bien que les CIRM fonctionnent bien, ils ne reçoivent pas l’orientation nationale dont ils ont besoin.

Près de 60 % des personnes interrogées à l’interne avaient l’impression qu’il y avait un processus clair, uniforme et convenu pour la prise de décisions interministérielles.

Le tiers a déclaré qu’il faut beaucoup de temps pour en arriver à une entente et que, bien qu’il y ait des processus en place, ils ne fonctionnent pas dans toutes les situations.

Dans l’ensemble, la prise de décisions opérationnelles au quotidien se fait sans difficulté. Cependant, des défis se posent lorsque des problèmes sont transférés du niveau régional au niveau national afin d’obtenir des conseils ou une décision. Les défis vont de longs délais avant de recevoir une réponse, à l’absence de prise de décisions, en passant par les problèmes renvoyés aux CIRM sans résolution. Les délais de réception d’une orientation nationale dans les régions varient d’un à quatre ans. L’absence de décisions stratégiques ou d’orientations fournies en temps opportun entraîne des inefficacités dans les régions. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne la finalisation des décisions de déclassification.

Quelques membres du personnel du programme ont indiqué que le CINM crée beaucoup de groupes de travail. En 2020-2021, il y avait huit groupes de travail nationaux sur un éventail de sujets. Il semble que les groupes de travail font des progrès dans des initiatives clés, et l’existence de groupes de travail est la preuve que les trois partenaires travaillent ensemble sur des questions liées au programme. Cependant, les conseils et l’orientation découlant de leur travail sont lents. Selon le mandat du CINM, « ses activités devraient mener à des conseils opportuns » […] et le comité devrait « s’efforcer de résoudre le problème dans un délai maximal de deux ans » [traduction libre]. Compte tenu des délais pluriannuels mentionnés par les personnes interrogées pour la présentation d’une orientation nationale, cet objectif n’est pas toujours atteint.

L’un des problèmes, c’est que le personnel régional et national n’a pas la même compréhension du rôle du CINM lorsque des problèmes ne peuvent être résolus dans les régions. Cela peut être en partie attribuable à des incohérences dans les documents de gouvernance. Le mandat des CIRM stipule que lorsqu’il n’est pas possible d’en arriver à un consensus dans une région, les questions seront soumises au CINM pour obtenir une orientation ou une décision. De plus, le manuel du PCCSM précise que les CIRM formuleront des recommandations au CINM sur tous les aspects régionaux qui nécessitent une orientation nationale. Toutefois, les activités soulignées dans le mandat du CINM ne précisent pas les responsabilités en matière de gestion des enjeux régionaux ou de prise de décisions. Le mandat du CINM stipule qu’il « établira des sous-comités et des groupes de travail, au besoin, pour traiter de questions particulières et élaborer des politiques ou des procédures appropriées pour les traiter » [traduction libre]; on ne mentionne pas que ces groupes prendront des décisions.

Certains informateurs clés ont suggéré qu’il était temps de « dépoussiérer » le protocole d’entente et le manuel du programme au moyen d’un examen exhaustif. L’évaluation a révélé des incohérences entre le protocole d’entente, le manuel du programme et les mandats des comités interministériels des mollusques.

Dans sa structure actuelle, le CINM ne fonctionne pas comme un organe décisionnel; c’est plutôt le Comité des opérations des DG qui est l’organe décisionnel principal du PCCSM. Le mandat du CINM indique que ce dernier doit présenter des propositions et des recommandations au Comité des opérations des DG aux fins de décision (p. ex., relativement à la politique ou aux modifications du manuel du programme).

Dans l’ensemble, le programme est uniforme lorsque nécessaire, à quelques exceptions près.

Des agents des pêches du MPO posent un panneau pour informer les gens que la zone est fermée pour la récolte de mollusques bivalves.
Crédit photo : MPO

Un autre enjeu soulevé est celui de l’écart entre les paliers régional et national à la fois à l’ACIA et au MPO. À l’ACIA, on a fait remarquer que le palier national n’est pas toujours au courant des défis régionaux importants. Au MPO, les décisions sont parfois prises au niveau des DG à l’administration centrale, mais lorsqu’il s’agit de la mise en œuvre au niveau régional, les directeurs généraux régionaux ne sont pas toujours d’accord et ne sont pas tenus de respecter ces décisions. Cela a été décrit comme étant particulièrement problématique en ce qui concerne les recommandations et les décisions de déclassification.

« Il est difficile de savoir qui a le dernier mot au MPO. »

3.4 Exécution du programme - Constatations principales

3.4.1 Atteinte des résultats

Malgré les défis et les problèmes liés au programme, les données probantes montrent qu’il atteint les résultats escomptés là où il est exécuté.

On a demandé aux personnes interrogées à l’interne et à l’externe de fournir une notation en réponse à la question suivante :

Dans quelle mesure le programme atteint-il les résultats escomptés par l’intermédiaire de ses activités et de ses produits clés actuels?

  1. Réduire au minimum la consommation de mollusques bivalves contaminés (réduisant ainsi au minimum les risques sanitaires).
  2. Garantir que seuls les mollusques qui répondent aux normes de sécurité alimentaire et de qualité atteignent les marchés nationaux et internationaux.

La plupart des personnes interrogées, tant à l’interne qu’à l’externe, conviennent que les deux principaux objectifs du programme sont atteints dans une large ou une certaine mesure. Depuis plus de 30 ans, il n’y a eu aucun décès causé par une intoxication attribuable à la consommation de mollusques, et le PCCSM continue de permettre l’exportation et le transport internationaux de mollusques à travers les frontières provinciales.

Réduire au minimum les risques sanitaires

53% des personnes interrogées à l’interne ont répondu « dans une large mesure »

69% des personnes interrogées à l’externe ont répondu « dans une large mesure »

Assurer la salubrité et la qualité des mollusques

54% des personnes interrogées à l’interne ont répondu « dans une large mesure »

69% des personnes interrogées à l’externe ont répondu « dans une large mesure »

De nombreuses personnes interrogées ont nuancé leurs réponses en disant que le programme atteint dans une large mesure les résultats escomptés « dans les zones couvertes par le programme ».

En 1987, quatre personnes sont mortes d’une intoxication par phycotoxine amnestique (IPA)Note de bas de page 18 en raison de la consommation de moules de l’Île-du-Prince-Édouard contaminées par de l’acide domoïque. L’IPA était inconnue au Canada avant cette tragédie. La surveillance a été couronnée de succès au Canada et ailleurs, et aucun décès lié à l’IPA n’a été signalé depuis l’épisode de 1987, dans aucun pays doté d’un programme de surveillance. Les autres cas qui se sont produits au Canada depuis ont été soit une intoxication par phycotoxine paralysante, soit une intoxication par phycotoxine diarrhéique, et il n’y a eu aucun décès attribuable à ces incidents.

Les facteurs qui aident le programme à obtenir des résultats comprennent :

Voici les raisons pour lesquelles certaines personnes interrogées n’ont pas répondu « dans une large mesure » :

*Remarque : Vibrio parahaemolyticus est une bactérie d’origine naturelle qui croît rapidement dans l’eau qui se réchauffe. La maladie à Vibrio peut entraîner une détresse gastro-intestinale grave, y compris des crampes abdominales, des vomissements et de la diarrhée, et dans les cas graves, elle peut entraîner la mort. Bien qu’il soit préoccupant, il ne s’agit pas d’un contaminant couvert par le PCCSM.

Bien que la surveillance d’ECCC ait diminué au cours des dix dernières années, le Ministère a été en mesure de s’acquitter de son rôle en accordant la priorité d’exécution aux zones à risque élevé.

ECCC surveille les eaux pour détecter les niveaux de contamination et découvrir les sources de pollution. Le Ministère fait des recommandations de classification aux CIRM pour examen et approbation.

Comme le montre la figure 9, le nombre de zones surveillées par ECCC de 2010-2011 à 2020-2021 a diminué dans les régions de l’Atlantique et du Québec, tandis qu’il est demeuré relativement stable dans la région du Pacifique. La figure 10 montre que le nombre d’échantillons prélevés a diminué pour les trois régions au cours de la même période.

Les faibles nombres pour 2020-2021 sont en partie attribuables aux répercussions de la pandémie (p. ex., fermetures de laboratoires, restriction des déplacements). Autrement, la diminution du nombre de zones surveillées ou d’échantillons prélevés est en grande partie attribuable à des contraintes de ressources. La diminution des ressources s’est accompagnée d’une augmentation du nombre de demandes reçues par les intervenants et les partenaires du programme en vue de la classification de nouvelles zones de récolte. Par conséquent, malgré une diminution de la capacité d’exécution d’ECCC, l’intérêt pour le programme et les demandes pour un plus grand nombre de zones de récolte continuent de croître, ce qui creuse probablement l’écart pour satisfaire aux demandes des intervenants et des partenaires.

ECCC gère la situation en accordant la priorité aux zones à risque élevé et, dans certains cas, il a été possible de répondre à de nouvelles demandes en établissant des priorités; toutefois, il est impossible de répondre aux nouvelles demandes pour des zones qui n’ont jamais été classifiées.

Figure 9 : Nombre de zones surveillées par ECCC, par région, par exercice*
Des agents des pêches du MPO posent un panneau pour informer les gens que la zone est fermée pour la récolte de mollusques bivalves.
Description

La figure 9 montre le nombre de zones surveillées par ECCC, par région, pour les exercices 2010-2011 à 2020-2021 pour les régions du Pacifique et du Québec du PCCSM et de 2016-2017 à 2020-2021 pour la région de l’Atlantique du PCCSM.

En 2010-2011, ECCC a surveillé 178 zones dans la région du Québec et 138 zones dans la région du Pacifique.

En 2011-2012, ECCC a surveillé 148 zones dans la région du Québec et 137 zones dans la région du Pacifique.

En 2012-2013, ECCC a surveillé 153 zones dans la région du Québec et 137 zones dans la région du Pacifique.

En 2013-2014, ECCC a surveillé 148 zones dans la région du Québec et 138 zones dans la région du Pacifique.

En 2014-2015, ECCC a surveillé 141 zones dans la région du Québec et 138 zones dans la région du Pacifique.

En 2015-2016, ECCC a surveillé 143 zones dans la région du Québec, et 138 zones dans la région du Pacifique.

En 2016-2017, ECCC a surveillé 144 zones dans la région du Québec, 272 zones dans la région de l’Atlantique et 137 zones dans la région du Pacifique.

En 2017-2018, ECCC a surveillé 116 zones dans la région du Québec, 270 zones dans la région de l’Atlantique et 137 zones dans la région du Pacifique.

En 2018-2019, ECCC a surveillé 114 zones dans la région du Québec, 272 zones dans la région de l’Atlantique et 137 zones dans la région du Pacifique.

En 2019-2020, ECCC a surveillé 101 zones dans la région du Québec, 262 zones dans la région de l’Atlantique et 137 zones dans la région du Pacifique.

En 2020-2021, ECCC a surveillé 92 zones dans la région du Québec, 205 zones dans la région de l’Atlantique et 135 zones dans la région du Pacifique.

Source : ECCC.

Figure 10 : Nombre d’échantillons prélevés par zone surveillée par ECCC, par région, par exercice*
Description

La figure 10 montre le nombre d’échantillons prélevés par zone surveillée par ECCC, par région du PCCSM, pour les années financières 2011-2012 à 2020-2021. Les données n’étaient disponibles que pour la région de l’Atlantique du PCCSM pour les années 2016-2017 à 2020-2021.

En 2010-2011, ECCC a prélevé 44,5 échantillons par zone surveillée dans la région du Québec et a prélevé 50,1 échantillons par zone surveillée dans la région du Pacifique.

En 2011-2012, ECCC a prélevé 37,6 échantillons par zone contrôlée dans la région du Québec et a prélevé 51,6 échantillons par zone contrôlée dans la région du Pacifique.

En 2012-2013, ECCC a prélevé 38,9 échantillons par zone contrôlée dans la région du Québec et a prélevé 58,6 échantillons par zone contrôlée dans la région du Pacifique.

En 2013-2014, ECCC a prélevé 40,4 échantillons par zone contrôlée dans la région du Québec et a prélevé 54,1 échantillons par zone contrôlée dans la région du Pacifique.

En 2014-2015, ECCC a prélevé 37,4 échantillons par zone contrôlée dans la région du Québec et a prélevé 49,6 échantillons par zone contrôlée dans la région du Pacifique.

En 2015-2016, ECCC a prélevé 37,9 échantillons par zone contrôlée dans la région du Québec et a prélevé 48,9 échantillons par zone contrôlée dans la région du Pacifique.

En 2016-2017, ECCC a prélevé 36,7 échantillons par zone contrôlée dans la région du Québec, a prélevé 69,9 échantillons par zone contrôlée dans la région de l’Atlantique et a prélevé 48,7 échantillons par zone contrôlée dans la région du Pacifique.

En 2017-2018, ECCC a prélevé 33,1 échantillons par zone contrôlée dans la région du Québec, a prélevé 59,2 échantillons par zone contrôlée dans la région de l’Atlantique et a prélevé 47,4 échantillons par zone contrôlée dans la région du Pacifique.

En 2018-2019, ECCC a prélevé 34,8 échantillons par zone contrôlée dans la région du Québec, a prélevé 68,6 échantillons par zone contrôlée dans la région de l’Atlantique et a prélevé 53,7 échantillons par zone contrôlée dans la région du Pacifique.

En 2019-2020, ECCC a prélevé 32,8 échantillons par zone contrôlée dans la région du Québec, a prélevé 66,7 échantillons par zone contrôlée dans la région de l’Atlantique et a prélevé 45,9 échantillons par zone contrôlée dans la région du Pacifique.

En 2020-2021, ECCC a prélevé 23 échantillons par zone contrôlée dans la région du Québec, a prélevé 41,8 échantillons par zone contrôlée dans la région de l’Atlantique et a prélevé 40 échantillons par zone contrôlée dans la région du Pacifique.

*Aucune information n’a été fournie pour la région de l’Atlantique, ce qui a limité la capacité de l’équipe d’évaluation à déterminer une tendance au cours de la période de dix ans.

Source : ECCC.

Remarque : Les faibles nombres de 2020-2021 sont en partie attribuables à la pandémie.

Bien que les analyses de biotoxines de l'ACIA aient diminué au cours des cinq dernières années, elle a été efficace dans la surveillance des zones de récolte couvertes par le PCCSM, fournissant une assurance raisonnable de la salubrité des mollusques pour la consommation.

L’ACIA analyse la présence de biotoxines dans les mollusques des zones de récolte du PCCSM. L’ACIA vérifie également la conformité des mollusques dans le cadre de ses activités d’inspection auprès des exploitants détenant une licence aux termes du RSAC* afin de s’assurer que les mollusques transportés d’une province à l’autre ou exportés à l’étranger soient propres à la consommation. Les limites réglementaires pour les toxines et autres dangers dans les tissus comestibles des mollusques sont établies par Santé Canada. Un produit qui dépasse la limite réglementaire est assujetti à des contrôles (p. ex., rappel, élimination) et ne peut être expédié au pays ou à l’étranger pour consommation.

*Remarque : « RSAC » est l’acronyme du Règlement sur la salubrité des aliments au Canada.

La figure 11 montre qu'en moyenne, l'ACIA a effectué 20 828 analyses de biotoxines par année pour la période de 2016-2017 à 2020-2021. Le niveau des analyses a diminué de 11,7 % au cours des cinq dernières années.

Bien que le nombre d’analyses effectuées par l’ACIA chaque année ait diminué, la proportion d’analyses de détection des biotoxines pour les mollusques dépassant la limite réglementaire est demeurée constante entre 1,5 % et 2,5 %. Toute détérioration de ces pourcentages pourrait indiquer des efflorescences de biotoxines plus fréquentes ou plus intenses, ce qui pourrait entraîner la nécessité de fermer des zones plus fréquemment ou de les laisser fermées pendant de plus longues périodes.

L'ACIA effectue également l’analyse des surmollusques pour certains contaminants microbiologiques. Par exemple, les travaux liés à la surveillance et aux tests de norovirus ont mené à une collaboration accrue et à l'établissement de relations informelles avec des partenaires, notamment Santé Canada, la USFDA, des laboratoires américains et d'autres.

Figure 11 : Nombre d’analyses de détection des biotoxines de bivalves réalisées par l’ACIA sur des échantillons prélevés dans les zones de récolte à des fins de surveillance, par exercice
Description

La figure 11 est un graphique à barres illustrant le nombre d’analyses de biotoxines bivalves effectuées par l’ACIA sur des échantillons prélevés dans les zones de récolte à des fins de surveillance, pour les années financières 2016-2017 à 2020-2021.

En 2016-2017, il y a eu 22 390 analyses; en 2017-2018, 21 093 analyses; en 2018-2019, 20 765 analyses; en 2019-2020, 20 113 analyses; et en 2020-2021, 19 779 analyses.

Remarque : Les faibles taux d’analyses d’échantillons effectuées en 2020-2021 sont probablement attribuables à la mise en œuvre des contrôles de la pandémie de COVID-19 (p. ex., aucun déplacement, fermeture d’établissements).

Source : ACIA.

Un rappel est une mesure d’atténuation des risques visant à prévenir la maladie ou le décès par le retrait d’un aliment à n’importe quel point de la chaîne d’approvisionnement pour en empêcher la vente ou l’utilisation. Dans le cas des mollusques, des rappels peuvent être amorcés à la suite de résultats d’analyse inacceptables ou des résultats d’une enquête sur la salubrité des aliments et de l’évaluation subséquente des risques pour la santé.

Comme le montre la figure 12, un petit nombre de cargaisons de mollusques ont fait l’objet d’un rappel entre 2012-2013 et 2019-2020. Le nombre de rappels émis par tranche de 10 000 tonnes métriques de mollusques bivalves produits/débarqués était stable, avec un pic en 2015-2016 principalement associé à une éclosion de bactérie Vibrio en Colombie-Britannique.

Figure 12 : Nombre de rappels émis par tranche de 10 000 tonnes métriques de mollusques produits/débarqués
Description

La figure 12 est un graphique linéaire illustrant le nombre de rappels émis par l’ACIA par 10 000 tonnes métriques de mollusques produits ou débarqués.

En 2012-2013, il y a eu 0,9 rappel par 10 000 tonnes métriques de mollusques et crustacés produits ou débarqués; en 2013-2014, il y a eu 0,4 rappel; en 2014-2015, il y a eu 1 rappel; en 2015-2016, il y a eu 2,7 rappels; en 2016-2017, il y a eu 0,7 rappel; en 2017-2018, il y a eu 1,7 rappel; en 2018-2019, il y a eu 0,9 rappel; et en 2019-2020, il y a eu 0,7 rappel.

Source : ACIA.

Remarque : La décision du programme a entraîné l’exclusion des rappels dus à la bactérie Vibrio à compter de 2018-2019, puisque cette dernière n’est pas visée par la portée du PCCSM.

Figure 13 : Nombre de cas confirmés de maladies liées à la consommation de mollusques par tranche de 10 000 tonnes métriques pour la consommation intérieure (niveaux de production moins exportations)
Description

La figure 13 est un graphique linéaire illustrant le nombre de cas confirmés de maladies reliées à la consommation de mollusques pour 10 000 tonnes métriques destinées à la consommation intérieure (niveaux de production moins les exportations).

En 2012-2013, il y a eu 14 cas confirmés maladies reliées à la consommation de mollusques et crustacés pour 10 000 tonnes métriques destinées à la consommation intérieure; en 2013-2014, il y a eu 20 cas confirmés; en 2014-2015, il y a eu 10 cas confirmés; en 2015-2016, il y a eu 25 cas confirmés; en 2016-2017, il y a eu 9 cas confirmés; en 2017-2018, il y a eu 6 cas confirmés; en 2018-2019, il y a eu 2 cas confirmés; et en 2019-2020, il y a eu 7 cas confirmés.

Source : ACIA.

Remarque : Les données de 2016-2017 et de 2017-2018 sur les maladies concernent les maladies confirmées en laboratoire seulement et comprennent celles causées par Vibrio. Les maladies attribuables à la consommation de mollusques récoltés illégalement ou dans des zones ouvertes sont incluses. Les exigences provinciales en matière de maladies à déclaration obligatoire limitent les données.

Bien que l’on convienne que les maladies consécutives à la consommation de mollusques contaminés sont sous-déclarées, un examen de plusieurs documents de l’ACIA a montré que le nombre de cas confirmés de maladies liées aux mollusques chez les consommateurs est relativement faible (figure 13). Cette information est corroborée par les entrevues et les données du programme, ces dernières montrant que le nombre de cas confirmés (c.-à-d. par une enquête) de maladies liées aux mollusques chez les consommateurs par 10 000 tonnes métriques a diminué au cours de la période 2012-2013 à 2020-2021, passant de 14 à zéro.

Il y a eu 28 rappels d’aliments différents liés aux mollusques de 2016-2017 à 2020-2021. La moitié des rappels (14) concernaient des eaux de la Colombie-Britannique. Les espèces de mollusques les plus souvent visées étaient des huîtres, qui représentaient 86 % des rappels. La bactérie Vibrio a été le principal agent causal (43 %) des rappels, suivi de la salmonelle (27 %), de l’intoxication par phycotoxine paralysante (IPP; 17 %), du norovirus (7 %) et d’E. coli (6 %).

Traçabilité des mollusques

La réglementation fédérale exige que les mollusques bivalves soient étiquetés pour la distribution commerciale afin que les lots puissent être retracés du cueilleur au consommateur.

Une attention accrue a été accordée à cette question dans les lettres de mandat de 2019 du premier ministre à la ministre de la Santé et à la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, dans lesquelles il leur demandait expressément de mettre au point un programme de traçabilité du bateau à la table pour aider les pêcheurs canadiens à mieux commercialiser leurs produits.

Indépendamment des lettres de mandat, une initiative a été mise en place par le programme dans la région du Pacifique pour combler les lacunes connues en matière de traçabilité.

Figure 14 : Nombre de rappels nationaux de mollusques par région pour la période de 2016-2017 à 2020-2021
Description

La figure 14 contient un graphique linéaire illustrant le nombre de rappels de mollusques locaux par région au cours de la période de 2016-2017 à 2020-2021.

Aucun rappel n’a été enregistré dans la région du Québec du PCCSM au cours de ces cinq années.

En 2016-2017, il y a eu 1 rappel dans la région du Pacifique du PCCSM et 4 rappels dans la région de l’Atlantique du PCCSM. En 2017-2018, il y a eu 4 rappels dans la région du Pacifique du PCCSM et 8 rappels dans la région de l’Atlantique du PCCSM. En 2018-2019, il n’y a pas eu de rappel dans la région du Pacifique du PCCSM et 5 rappels dans la région de l’Atlantique du PCCSM. En 2020-2021, il y a eu 1 rappel dans la région du Pacifique du PCCSM et 1 rappel dans la région de l’Atlantique du PCCSM.

La figure 14 comprend également deux diagrammes circulaires montrant les espèces de mollusques liées aux rappels et les agents responsables.

L’espèce de mollusque la plus associée aux rappels était l’huître, avec 86 p. cent; les palourdes japonaises représentaient 7 p. cent, le quahog 4 p. cent et les palourdes 3 p. cent. Le vibrion était le principal agent causal des rappels (43 p. cent), suivi par la salmonelle (27 p. cent), l’intoxication par phycotoxine paralysante (17 p. cent), le norovirus (7 p. cent) et l’E. coli (6 p. cent).

Source : ACIA (2021). Données des indicateurs historiques par province. ACIA (2021). La bactérie Vibrio a été exclue à compter de 2018-2019, car les mesures d’atténuation des risques qui s’y rapportent sont la responsabilité des titulaires de licence « Salubrité des aliments au Canada ».

Les activités de conformité liées au PCCSM du MPO ont augmenté.

Le MPO délivre des permis pour la cueillette de mollusques. Le personnel de C et P du Ministère (c.-à-d. les agents des pêches) patrouille les eaux et les plages pour surveiller la conformité des exploitants commerciaux et du public lors de leur cueillette de mollusques. Ils promulguent et révoquent des ordonnances d’interdiction pour fermer et ouvrir des zones de récolte, respectivement.

Au cours des 10 dernières années, le nombre moyen d’heures que les agents des pêches ont consacrées au PCCSM ainsi que le nombre moyen de vérifications de site ont augmenté lentement (figures 15 et 16). Cela correspond à ce que nous ont dit les personnes interrogées au sein du MPO, à savoir qu’il y a une pression accrue pour patrouiller un plus grand nombre de zones de récolte, y compris celles qui sont fermées, et y faire respecter la loi afin d’atténuer les risques lorsqu’elles ne peuvent pas être surveillées par les partenaires en raison des contraintes en matière de ressources.

Le nombre d’infractions au PCCSM (figure 17) a également augmenté dans les régions du Pacifique et de l’Atlantique, surtout au cours des trois dernières années. Il y a également eu plus d’infractions par rapport au nombre de contrôles sur place au cours de la même période (voir la figure 18 pour l’indice de non-conformité). Ces données appuient la hausse de l’intensité du travail exprimé dans les entrevues et le fardeau accru imposé au personnel de C et P.

Figure 15 : Nombre d’heures consacrées au PCCSM par les agents des pêches
Description

La figure 15 montre le nombre d’heures que les agents des pêches ont consacré au PCCSM au cours des années financières 2010-2011 à 2019-2021. C’est la région de l’Atlantique du PCCSM qui a consacré le plus d’heures chaque année, suivie de la région du Pacifique du PCCSM, puis de la région du Québec du PCCSM.

En 2010-2011, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont consacré 10 847 heures au PCCSM; les agents des pêches de la région du Pacifique y ont consacré 4 820 heures et les agents des pêches de la région du Québec y ont consacré 1 285 heures.

En 2011-2012, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont consacré 10 867 heures au PCCSM; les agents des pêches de la région du Pacifique y ont consacré 4 869 heures et les agents des pêches de la région du Québec y ont consacré 1 021 heures.

En 2012-2013, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont consacré 12 649 heures au PCCSM; les agents des pêches de la région du Pacifique y ont consacré 4 801 heures et les agents des pêches de la région du Québec y ont consacré 898 heures.

En 2013-2014, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont consacré 16 029 heures au PCCSM; les agents des pêches de la région du Pacifique y ont consacré 5 648 heures et les agents des pêches de la région du Québec y ont consacré 706 heures.

En 2014-2015, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont consacré 14 447 heures au PCCSM; les agents des pêches de la région du Pacifique y ont consacré 3 838 heures et les agents des pêches de la région du Québec y ont consacré 1 040 heures.

En 2015-2016, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont consacré 12 924 heures au PCCSM; les agents des pêches de la région du Pacifique y ont consacré 4 366 heures et les agents des pêches de la région du Québec y ont consacré 1 009 heures.

En 2016-2017, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont consacré 14 160 heures au PCCSM; les agents des pêches de la région du Pacifique y ont consacré 4 787 heures et les agents des pêches de la région du Québec y ont consacré 1 298 heures.

En 2017-2018, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont consacré 13 502 heures au PCCSM; les agents des pêches de la région du Pacifique y ont consacré 3 618 heures et les agents des pêches de la région du Québec y ont consacré 969 heures.

En 2018-2019, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont consacré 14 009 heures au PCCSM; les agents des pêches de la région du Pacifique y ont consacré 7 161 heures et les agents des pêches de la région du Québec y ont consacré 700 heures.

En 2019-2020, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont consacré 16 090 heures au PCCSM; les agents des pêches de la région du Pacifique y ont consacré 4 243 heures et les agents des pêches de la région du Québec y ont consacré 897 heures.

Figure 16 : Nombre de vérifications de site effectuées par les agents des pêches
Description

La figure 16 montre le nombre de contrôles sur place effectués par les agents des pêches pour les exercices 2010-2011 à 2019-2020.

En 2010-2011, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont effectué 12 172 contrôles sur place; les agents des pêches de la région du Pacifique ont effectué 4 433 contrôles sur place et les agents des pêches de la région du Québec ont effectué 877 contrôles sur place.

En 2011-2012, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont effectué 12 606 vérifications sur place; les agents des pêches de la région du Pacifique ont effectué 4 806 contrôles sur place et les agents des pêches de la région du Québec ont effectué 781 contrôles sur place.

En 2012-2013, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont effectué 16 140 contrôles sur place; les agents des pêches de la région du Pacifique ont effectué 4 428 contrôles sur place et les agents des pêches de la région du Québec ont effectué 563 contrôles sur place.

En 2013-2014, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont effectué 19 738 contrôles sur place; les agents des pêches de la région du Pacifique ont effectué 5 035 contrôles sur place et les agents des pêches de la région du Québec ont effectué 515 contrôles sur place.

En 2014-2015, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont effectué 19 556 contrôles sur place; les agents des pêches de la région du Pacifique ont effectué 2 721 contrôles sur place et les agents des pêches de la région du Québec ont effectué 1 199 contrôles sur place.

En 2015-2016, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont effectué 16 843 contrôles sur place; les agents des pêches de la région du Pacifique ont effectué 3 160 contrôles sur place et les agents des pêches de la région du Québec ont effectué 748 contrôles sur place.

En 2016-2017, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont effectué 19 017 contrôles sur place; les agents des pêches de la région du Pacifique ont effectué 3 125 contrôles sur place et les agents des pêches de la région du Québec ont effectué 1 120 contrôles sur place.

En 2017-2018, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont effectué 25 783 contrôles sur place; les agents des pêches de la région du Pacifique ont effectué 2 510 contrôles sur place et les agents des pêches de la région du Québec ont effectué 608 contrôles sur place.

En 2018-2019, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont effectué 18 123 contrôles sur place; les agents des pêches de la région du Pacifique ont effectué 4 992 contrôles sur place et les agents des pêches de la région du Québec ont effectué 183 contrôles sur place.

En 2019-2020, les agents des pêches de la région de l’Atlantique ont effectué 21 974 contrôles sur place; les agents des pêches de la région du Pacifique ont effectué 3 411 contrôles sur place et les agents des pêches de la région du Québec ont effectué 273 contrôles sur place.

Figure 17 : Nombre d’infractions au PCCSM
Description

La figure 17 montre le nombre d’infractions au PCCSM au cours des années financières 2010-2011 à 2019-2020.

En 2010-2011, il y a eu 147 infractions au PCCSM dans la région de l’Atlantique, 368 dans la région du Pacifique et 9 dans la région du Québec.

En 2011-2012, il y a eu 151 infractions au PCCSM dans la région de l’Atlantique, 577 dans la région du Pacifique et 14 dans la région du Québec.

En 2012-2013, il y a eu 199 infractions au PCCSM dans la région de l’Atlantique, 501 dans la région du Pacifique et 28 dans la région du Québec.

En 2013-2014, il y a eu 181 infractions au PCCSM dans la région de l’Atlantique, 473 dans la région du Pacifique et 4 dans la région du Québec.

En 2014-2015, il y a eu 175 infractions au PCCSM dans la région de l’Atlantique, 338 dans la région du Pacifique et 57 dans la région du Québec.

En 2015-2016, il y a eu 95 infractions au PCCSM dans la région de l’Atlantique, 220 dans la région du Pacifique et 32 dans la région du Québec.

En 2016-2017, il y a eu 206 infractions au PCCSM dans la région Atlantique, 436 dans la région du Pacifique et 41 dans la région du Québec.

En 2017-2018, il y a eu 157 infractions au PCCSM dans la région de l’Atlantique, 282 dans la région du Pacifique et 11 dans la région du Québec.

En 2018-2019, il y a eu 190 infractions au PCCSM dans la région de l’Atlantique, 621 dans la région du Pacifique et 9 dans la région du Québec.

En 2019-2020, il y a eu 310 infractions au PCCSM dans la région de l’Atlantique, 394 dans la région du Pacifique et 10 dans la région du Québec.

Figure 18 : Indice de non-comformité
Description

La figure 18 montre l’indice de non-conformité pour les années financières 2010-2011 à 2019-2020.

En 2010-2011, il était de 8,3 p. cent dans la région du Pacifique du PCCSM, de 1 p. cent dans la région du Québec du PCCSM et de 1,2 p. cent dans la région de l’Atlantique du PCCSM.

En 2011-2012, il était de 12 p. cent dans la région du Pacifique du PCCSM, de 1,8 p. cent dans la région du Québec du PCCSM et de 1,2 p. cent dans la région de l’Atlantique du PCCSM.

En 2012-2013, il était de 11,3 p. cent dans la région du Pacifique du PCCSM, de 5 p. cent dans la région du Québec du PCCSM et de 1,2 p. cent dans la région de l’Atlantique du PCCSM.

En 2013-2014, il était de 9,4 p. cent dans la région du Pacifique du PCCSM, de 0,8 p. cent dans la région du Québec du PCCSM et de 0,9 p. cent dans la région de l’Atlantique du PCCSM.

En 2014-2015, il était de 12,4 p. cent dans la région du Pacifique du PCCSM, de 4,8 p. cent dans la région du Québec du PCCSM et de 0,9 p. cent dans la région de l’Atlantique du PCCSM.

En 2015-2016, il était de 7 p. cent dans la région du Pacifique du PCCSM, de 4,3 p. cent dans la région du Québec du PCCSM et de 0,6 p. cent dans la région de l’Atlantique du PCCSM.

En 2016-2017, il était de 14 p. cent dans la région du Pacifique du PCCSM, de 3,7 p. cent dans la région du Québec du PCCSM et de 1,1 p. cent dans la région de l’Atlantique du PCCSM.

En 2017-2018, il était de 11,2 p. cent dans la région du Pacifique du PCCSM, de 1,8 p. cent dans la région du Québec du PCCSM et de 0,6 p. cent dans la région de l’Atlantique du PCCSM.

En 2018-2019, il était de 12,4 p. cent dans la région du Pacifique du PCCSM, de 4,9 p. cent dans la région du Québec du PCCSM et de 1 p. cent dans la région de l’Atlantique du PCCSM.

En 2019-2020, elle était de 11,6 p. cent dans la région du Pacifique du PCCSM, de 3,7 p. cent dans la région du Québec du PCCSM et de 1,4 p. cent dans la région de l’Atlantique du PCCSM.

Source : MPO

3.4.2 Lacunes quant à la mise en œuvre

Il existe des lacunes importantes sur le plan de l’exécution, dont plusieurs qui constituent des obstacles pour certains intervenants et partenaires.

Près de 80% des répondants à l’interne et au moins la moitié des répondants à l’externe estimaient que le programme n’offre pas actuellement un accès équitable et inclusif aux zones de récolte de mollusques en vue d’une consommation sans danger.

Bien qu’il y ait des efforts ponctuels pour éliminer les obstacles, ceux-ci n’atténuent pas les problèmes de façon globale.

Traditionnellement, les collectivités côtières éloignées sur la côte ouest du Canada ont compté sur la cueillette de mollusques de septembre à décembre. Ces mois ont des températures de l’eau plus froides, ce qui signifie qu’elles sont probablement plus sûres pour la récolte, mais à mesure que les changements climatiques réchauffent les eaux mondiales, les proliférations d’algues nuisibles sont de plus en plus courantes, ce qui pourrait entraîner des concentrations plus élevées de biotoxines et des risques accrus pour la santé de ces collectivités lorsqu’elles consomment des mollusques.

Pour atténuer ce risque dans les régions éloignées où le PCCSM n’est pas exécuté activement, quelques personnes interrogées ont suggéré d’étendre le programme des « gardiens » afin de mieux informer les collectivités sur la façon de consommer des mollusques en toute sécurité.

3.4.3 Information pour la prise de décisions

Certaines sources d’information clés manquent pour la prise de décisions opérationnelles et la gestion des risques.

41 % des personnes interrogées estimaient que l’information nécessaire était disponible en temps opportun pour appuyer la prise de décisions pour le programme.

36 % des personnes interrogées ont donné une réponse mitigée ou ont dit que l’information n’est pas disponible en temps opportun pour appuyer la prise de décisions pour le programme.

Remarque : Les autres personnes interrogées n’ont pas donné de réponse catégorique à la question d’entrevue.

Limites des données sur les secteurs coquilliers

Bien que la mise à jour récente des données du programme sur les zones de récolte de mollusques à l’échelle du pays constitue une étape importante pour fournir les renseignements nécessaires à l’établissement de l’ordre de priorité des activités d’exécution et de surveillance, certains aspects des données et des processus de collecte de données limitent son utilité.

En conclusion, l’information incomplète rend difficile la collecte de données exactes pour appuyer la prise de décisions. Néanmoins, des travaux sont en cours pour améliorer l’inventaire des secteurs coquilliers et la qualité de l’information utilisée pour appuyer les décisions opérationnelles.

Autres administrations

Bien qu’il ne soit pas possible d’évaluer l’information disponible pour la prise de décisions dans d’autres administrations afin de fournir une comparaison directe, il est clair, d’après les sites Web accessibles au public, que, dans certains cas, il y a une collecte plus systématique de données liées à la récolte des mollusques. En voici quelques exemples :

3.4.4 Disponibilité de l’information sur le rendement

Il existe des lacunes dans l’information disponible pour mesurer le rendement du programme et en faire rapport.

L’équipe d’évaluation a demandé des données pour rendre compte des activités et des extrants du programme et analyser les tendances. Bien qu’il y ait suffisamment de données disponibles pour évaluer certaines activités du programme qui contribuent à l’atteinte des résultats escomptés, des données fiables n’étaient pas disponibles pour tous les indicateurs, et plusieurs limites en matière de données ont été observées.

L’évolution des approches de mesure du rendement pourrait être liée à certaines des questions relatives aux données.

Il faut un régime de mesure du rendement qui détermine les secteurs de rendement élevé et les enjeux à aborder.

Les résultats de certains indicateurs de rendement peuvent être trompeurs. Dans certains cas, des cibles sont établies chaque année, et l’atteinte des résultats est fondée sur la comparaison du travail prévu et du travail effectué. Cela est vrai, par exemple, pour le nombre d’échantillons prélevés par rapport au nombre prévu pour les analyses de la qualité de l’eau. Les cibles sont établies en fonction d’estimations dérivées de la capacité contractuelle et interne. Les résultats peuvent gonfler artificiellement le rendement si les cibles sont établies uniquement en fonction de ce qui est susceptible d’être réalisable au cours de l’année à venir et non de ce qui est nécessaire pour garantir l’atteinte des résultats.

3.4.5 Communication avec les intervenants et les partenaires

L’outil IRMELL a amélioré les processus internes pour ouvrir et fermer les zones de récolte et pour communiquer à l’externe, mais il a des limites.

Le manuel du PCCSM indique que les partenaires du programme ont la responsabilité de communiquer à l’externe l’état des zones de récolte, par exemple, en affichant des avis sur les plages, en menant des activités de sensibilisation et en envoyant des avis automatisés aux cueilleurs commerciaux. L’équipe d’évaluation n’a pas examiné en détail l’efficacité des communications externes, mais elle a examiné l’outil Information Récolte Mollusques Étendues Latitude Longitude (IRMELL)Note de bas de page 19 qui a été mis en œuvre en mars 2015 avec deux objectifs principaux :

  1. Fournir une carte en temps réel et accessible au public des zones ouvertes et fermées à la récolte de mollusques au Canada.

    Le volet public de l’outil IRMELL est une carte interactive du pays. L’utilisateur peut effectuer un zoom avant sur n’importe quelle zone et sa couleur l’informe de son état (ouverte ou fermée). Un clic sur une zone permet à l’utilisateur d’obtenir de l’information supplémentaire, comme la raison de la fermeture, les espèces visées, l’avis public, la description géographique exacte et les dates de délivrance et d’application de la loi.

    Les abonnés reçoivent automatiquement un avis lorsque l’état d’une zone change. Avant la mise en œuvre de l’outil IRMELL, il fallait régulièrement deux ou trois jours pour mettre en place une fermeture. Cela peut maintenant se faire en aussi peu qu’une heure.

    44 % des personnes interrogées à l’externe trouvaient que l’outil IRMELL fonctionnait bien pour elles, mais un quart ont mentionné qu’il n’était pas convivial et un quart ont dit que l’information n’était pas fournie en temps opportun.

    Plus de la moitié (56 %) des personnes interrogées à l’interne estimaient que les données dans l’outil IRMELL étaient déroutantes et ne considéraient pas ce dernier comme étant convivial. On a mentionné que le grand public se tourne parfois vers d’autres outils pour prendre des décisions éclairées, comme les pages Web des régions du MPO, le courriel, les cartes des instituts de santé provinciaux (p. ex., la carte de l’état de la cueillette de mollusques du Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique)Note de bas de page 20 ou des applications externes élaborées par des entreprises privées (p. ex., Can U dig it)Note de bas de page 21.

  2. Fournir une interface aux trois partenaires fédéraux afin d’améliorer la production et la révocation d’ordonnances d’interdiction.

    Pour fermer une zone de récolte de mollusques, le MPO met en place une ordonnance d’interdiction. À l’interne, l’outil IRMELL offre une carte où l’ACIA et ECCC peuvent choisir la raison de l’ordonnance d’interdiction (p. ex., afflux soudain d’eaux d’égout ou de ruissellement pluvial, détection de niveaux de biotoxines dangereux) à partir d’une liste propre à l’organisation. Ils peuvent ensuite sélectionner différentes façons (polygones, cercles, formes déjà utilisées dans le passé, etc.) d’afficher la zone sur la carte où ils souhaitent modifier l’accès à la totalité des espèces ou à certaines d’entre elles. À cette étape, l’outil crée un polygone numéroté sur la carte, ainsi qu’un numéro d’ordonnance d’interdiction.

    Environ 40 % des personnes interrogées à l’interne ont mentionné que l’outil IRMELL est utile et qu’il a amélioré les processus internes.

    Cependant, l’outil IRMELL est le seul endroit où toutes les ordonnances d’interdiction du programme sont énumérées et, bien qu’il ne soit pas conçu comme une base de données, il est utilisé comme telle par certains membres du personnel. Malheureusement, il ne s’agit pas d’une source fiable à cette fin; les régions entrent les données de façon incohérente, et les zones classifiées ne correspondent pas aux limites des secteurs coquilliers. Cela signifie également qu’il ne s’agit pas d’un outil fiable de production de rapports.

Communication avec les intervenants et les partenaires

Il existe des limites à l’information échangée avec les intervenants et les partenaires.

Le PCCSM a mis en œuvre certaines stratégies pour aborder l’inclusivité et l’accessibilité, notamment en offrant des services de sensibilisation et en produisant des affiches et une signalisation dans plusieurs langues, ainsi qu’en tentant d’offrir plus de souplesse et de mesures d’accommodement aux collectivités des Premières Nations.

À propos du Règlement sur la gestion de la pêche du poisson contaminé (RGPPC)

Le MPO peut délivrer un permis en vertu du RGPPC pour permettre à une personne de pratiquer la cueillette commerciale dans une zone fermée ou contaminée si elle détient un plan de décontamination approuvé. Le plan décrit comment les taux de contamination des mollusques récoltés seront réduits, par épuration ou par reparcage, à des niveaux sécuritaires pour la consommation.

La dépuration utilise un environnement aquatique contrôlé (p. ex., réservoirs de confinement) pour réduire le niveau de contamination microbiologique des mollusques vivants.

Le reparcage comprend le transfert des mollusques de zones légèrement contaminées à des zones approuvées pour un nettoyage biologique naturel au moyen de l’environnement ambiant.

Personne déterrant des mollusques sur la plage.
Crédit photo : ECCC

4.0 Conclusions et recommandations

4.1 Conclusions

Le PCCSM est un programme de longue date. Son mandat en matière de salubrité alimentaire est le même depuis 1925, et il a constamment mis l’accent sur les marchés commerciaux et le maintien des exportations. Toutefois, le contexte dans lequel le programme fonctionne évolue constamment, et ce dernier continue de faire face à des demandes et à des pressions croissantes. En même temps, rien ne prouve que les niveaux de ressources aient augmenté depuis que 4 M$ et 25,8 ETP aient été ajoutés en 2000-2001. Le programme a constamment de la difficulté à faire le suivi de ses ressources financières, mais il est évident qu’il ne dispose pas du niveau de financement nécessaire pour répondre aux demandes actuelles, sans parler des nouvelles demandes. Ce problème a une incidence sur le niveau de son exécution pour certains groupes d’intervenants et de partenaires et il augmente les risques possibles.

Plusieurs mécanismes de gouvernance sont en place pour le programme. La gouvernance régionale fonctionne bien, et les rôles et responsabilités opérationnels sont clairs, distincts et bien compris. Cependant, il y a un manque de leadership stratégique de la part de la haute direction et d’orientation fournie en temps opportun au personnel régional. L’information nécessaire pour mesurer le rendement du programme et en faire rapport ainsi que pour prendre des décisions au sujet de son exécution intégrée comporte des limites. En raison de la nature horizontale des enjeux recensés lors de l’évaluation, les recommandations ont été adressées au Comité directeur des SMA du PCCSM, qui est composé du vice-président des Politiques et programmes (ACIA), du SMA des Écosystèmes aquatiques (MPO) et du SMA des Sciences et technologie (ECCC) plutôt qu’à un SMA ou à un vice-président en particulier.

Bon nombre des défis et des problèmes relevés par l’évaluation ne sont pas nouveaux. Ils ont été documentés dans des examens antérieurs remontant à la dernière évaluation horizontale du programme en 2007. Des efforts ont été déployés pour résoudre certains des problèmes de longue date, mais les progrès substantiels ont été limités. Malgré cela, des données probantes montrent que le PCCSM atteint ses deux objectifs là où il est offert. Bien qu’il y ait eu une diminution de certaines de ses activités, le fait d’accorder la priorité aux zones à risque élevé a permis au programme de continuer à jouer son rôle et de fournir une assurance raisonnable de la salubrité des mollusques à des fins de consommation malgré d’importantes lacunes en matière d’exécution.

4.2 Recommandations

Recommandation 1

Il est recommandé que le Comité directeur des SMA du PCCSM élabore, énonce et communique au personnel une orientation stratégique renouvelée sur les priorités, la portée et l’envergure du programme afin de répondre aux demandes croissantes et aux transformations dans son contexte opérationnel.

Justification :

Le PCCSM s’est concentré sur les mêmes objectifs depuis sa création et une orientation fondamentale fait défaut afin de guider le personnel sur la manière de l’exécuter dans l’environnement actuel de pressions et de demandes accrues et un contexte opérationnel modifié. On constate un manque de clarté quant à savoir à qui le programme est censé s’adresser au-delà des cueilleurs commerciaux existants, et à la façon dont les priorités devraient être établies. L’accent mis sur les marchés commerciaux a une incidence sur l’exécution pour les autres intervenants et partenaires, comme les cueilleurs récréatifs, les Autochtones qui pratiquent la cueillette à des fins ASR ou les entreprises qui ne reçoivent pas le même niveau de service ou qui assument des coûts supplémentaires liés à l’ouverture de nouvelles zones de récolte. Ce manque d’orientation stratégique et de leadership n’est pas nouveau, puisqu’il a été soulevé lors de multiples examens du programme, y compris son évaluation horizontale en 2007. Le personnel opérationnel qui fait face à ces pressions sur le terrain a besoin de plus de clarté et d’outils pour combler les lacunes actuelles en vue de satisfaire aux besoins des intervenants et des partenaires du programme.

Recommandation 2

Il est recommandé que le Comité directeur des SMA du PCCSM précise lequel des partenaires fédéraux est responsable du PCCSM. De plus, il est recommandé que le Comité des SMA examine tous les niveaux de gouvernance interministérielle et établissent des mécanismes pour appuyer une prise de décisions plus efficace, veiller à ce que les problèmes de longue date soient résolus et faire en sorte que le personnel opérationnel reçoive une orientation et des conseils en temps opportun, au besoin.

Justification :

Bien que l’ACIA, le MPO et ECCC aient des rôles et des responsabilités précis, leur interdépendance ne peut être sous-estimée lorsqu’il s’agit d’exécuter le PCCSM. Il y a un manque de clarté quant à savoir qui est le partenaire fédéral responsable du PCCSM, compte tenu des divergences entre les documents internes (qui désignent l’ACIA comme ayant ce rôle) et l’information accessible au public. Quoi qu’il en soit, l’Agence n’a pas le pouvoir de donner des directives à ses partenaires fédéraux ou d’imposer des décisions. Les partenaires utilisent le consensus pour prendre des décisions conjointes, mais il est clair que des mécanismes sont nécessaires pour améliorer la prise de décisions en temps opportun, résoudre les problèmes de longue date et aller de l’avant avec une direction unifiée qui donne au mandat intégré du PCCSM la même importance qu’aux mandats individuels des partenaires.

Les comités de gouvernance interministériels actuels qui appuient le travail de collaboration entre les partenaires ne fournissent pas de soutien en temps opportun aux régions lorsqu’elles sont incapables de résoudre elles-mêmes des problèmes. Le CINM est conçu pour discuter des enjeux et faire des recommandations au Comité des opérations des DG pour décision. Cet arrangement ne fournit pas un soutien adapté aux régions, qui attendent parfois des années avant de recevoir une orientation, ou, dans le pire des cas, n’en reçoivent aucune. Des changements apportés aux principaux documents de gouvernance (mandat, protocole d’entente, etc.) pourraient aider à régler les problèmes de gouvernance. De plus, ces outils contiennent des incohérences et n’appuient pas actuellement la résolution de problèmes.

Recommandation 3

Il est recommandé que le Comité directeur des SMA du PCCSM cherche des occasions de combler les lacunes en matière de ressources auxquelles fait face le programme afin de répondre aux demandes actuelles et croissantes de services et d’exécution. Des solutions sont nécessaires pour gérer les risques actuels liés à la gestion des ressources du PCCSM afin de veiller à ce que les risques sanitaires soient réduits au minimum, que l’industrie des mollusques demeure forte et que les besoins des intervenants et des partenaires soient bien servis par le programme.

Justification :

L’évaluation a révélé que les trois partenaires fédéraux ont atteint leur capacité maximale et que le programme dans son ensemble ne dispose pas des ressources nécessaires pour répondre aux demandes actuelles et croissantes. Pour ce faire, il a fallu donner la priorité aux zones à risque élevé, ce qui a entraîné des répercussions involontaires, comme l’entrave à la croissance du marché ou le manque de surveillance des zones fermées à long terme. Bien que la redéfinition continue des priorités afin d’ajuster l’exécution aux ressources affectées soit une option pour le programme, elle pourrait accroître les risques pour les consommateurs de mollusques et n’est pas considérée comme viable pour son exécution. À mesure que la demande de services continue de croître et que l’on envisage des options d’expansion, il faut plus de ressources spécialisées pour offrir le PCCSM de façon efficace sans compter sur d’autres sources de financement internes de façon opportuniste.

De solides mécanismes de suivi des ressources sont également nécessaires pour quantifier avec exactitude le coût de la mise en œuvre du PCCSM, notamment pour mieux comprendre les lacunes de ressources afin de répondre aux demandes actuelles et croissantes des intervenants et des partenaires.

Recommandation 4

Il est recommandé que le Comité directeur des SMA du PCCSM examine les mesures de rendement du programme et élabore un profil de rendement intégré comportant des indicateurs et des cibles de rendement significatifs au niveau du programme. Des renseignements utiles et exacts sur l’atteinte des résultats sont nécessaires pour mieux appuyer la gestion du programme. Idéalement, les indicateurs de rendement au niveau du programme pourraient être intégrés aux cadres de résultats plus généraux des trois organisations partenaires. Les données sur le rendement du PCCSM doivent faire l’objet d’un suivi, d’une collecte et de rapports de façon uniforme et opportune par les trois partenaires fédéraux et toutes les régions. Les rôles et responsabilités pour la collecte et le stockage des données devraient également être établis.

Justification :

À mesure que le PCCSM se modernise, il faut réévaluer les besoins d’information sur le rendement et les mécanismes de collecte et de suivi des données, en mettant l’accent sur les résultats intégrés du programme. Bien que l’on recueille des données utiles sur le rendement, il existe certaines limites attribuables au manque de fiabilité, à l’inaccessibilité, au caractère incomplet et à la confusion au sujet des rôles et des responsabilités en matière de collecte et de stockage des données. De plus, même si l’absence de décès depuis 1987 est positive et pourrait être considérée comme un indicateur de la réussite du programme, un décès est en réalité le pire des scénarios et signifierait l’échec du programme. De meilleurs renseignements sont nécessaires pour suivre et démontrer ce qui fonctionne bien et ce qui doit être amélioré.

Un profil de rendement intégré comportant des indicateurs et des cibles plus significatifs permettrait une compréhension plus nuancée de la capacité du programme à atteindre ses objectifs.

5.0 Annexes

Annexe A – Méthodologie de l’évaluation

L’évaluation a été menée à l’aide d’un cadre qui comprenait les questions indiquées à la section 1.1, et des indicateurs. L’équipe d’évaluation a recueilli les données au moyen des méthodes ci-dessous, et a triangulé les données probantes afin de réduire les lacunes potentielles de l’une ou l’autre des méthodes et d’élaborer les constatations d’ensemble.

Entrevues avec les intervenants clés

Afin de recueillir les points de vue des employés de l’ACIA, du MPO et d’ECCC, ainsi que des intervenants et partenaires externes sur la mise en œuvre du PCCSM, l’équipe d’évaluation a mené 21 entrevues internes de délimitation de la portée (29 informateurs clés) pour aider à planifier l’évaluation et 77 entrevues internes et externes pendant la phase de réalisation. Les trois régions du PCCSM et l’administration centrale ont été représentées.

Entrevues menées pendant la phase de réalisation

Limites et mesures d’atténuation

Analyse comparative internationale

L’équipe d’évaluation a examiné la conception et l’exécution de programmes liés à la salubrité des mollusques d’autres pays, y compris ceux des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Mexique et du Chili, afin de comparer le PCCSM à des programmes semblables. Une recension des articles publiés a été effectuée, ainsi qu’un examen approfondi de rapports, de règlements et d’autres renseignements publics canadiens et internationaux sur les programmes étrangers.

Limites et mesures d’atténuation

Analyse financière et des coûts

L’équipe d’évaluation a effectué une analyse des dépenses et des coûts internes associés à l’exécution du programme à partir des données fournies par l’ACIA, le MPO et ECCC. Des discussions approfondies avec des experts en la matière ont permis d’obtenir des commentaires supplémentaires et une compréhension approfondie des ressources du programme.

Limites et mesures d’atténuation

L’annexe B comprend une description détaillée de la méthodologie et des limites de cette source de données.

Analyse des données

Les statistiques du programme et les données sur le rendement de l’ACIA, du MPO et d’ECCC ont été analysées pour éclairer l’évaluation au sujet des activités (y compris les tendances) qui contribuent à son rendement.

Limites et mesures d’atténuation

Examen des documents et de la législation

Afin de comprendre le contexte et l’exécution du PCCSM dans les trois organisations, l’équipe d’évaluation a examiné plus de 150 documents internes et publics provenant de l’ACIA, du MPO, d’ECCC et de sources externes (p. ex., l’industrie de la récolte des mollusques). Les documents examinés comprenaient, sans s’y limiter, des examens antérieurs, des documents de gouvernance interne, des documents législatifs et réglementaires applicables, des ententes, des documents relatifs au mandat et à l’établissement des priorités, et dans le cas des organisations externes, des sites Web publics.

Limites et mesures d’atténuation

Schématisation des processus

L’équipe d’évaluation a élaboré un schéma pour déterminer les étapes et les points de décision des processus du programme et ainsi mieux comprendre sa complexité. Une ébauche de schéma de processus a été créée en fonction des renseignements recueillis dans le cadre de l’examen des documents, puis elle a été examinée et validée par des experts en la matière de l’ACIA, du MPO et d’ECCC. Après que toutes les autres sources de données aient été épuisées, trois discussions de groupe (une dans chaque région du PCCSM) avec des membres des trois organisations fédérales ont eu lieu; elles étaient axées sur les domaines d’intérêt éclairés par la schématisation et cernés pendant l’évaluation. Dans l’ensemble, cette source de données a permis à l’équipe d’évaluation de comprendre les activités quotidiennes du programme, d’explorer des processus complexes et d’examiner et mieux comprendre où les processus ne fonctionnent pas bien et où le programme fait face à des défis.

Limites et mesures d’atténuation

Annexe B – Méthodologie d’analyse des coûts

L’analyse des coûts a examiné les ressources financières, humaines et matérielles de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), de Pêches et Océans Canada (MPO) et d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) à l’appui du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques (PCCSM) comme suit :

Description

Le diagramme de cette page illustre en quatre colonnes la méthodologie utilisée pour l’analyse des coûts.

L’en-tête de la première colonne est « Financement ». Les montants de financement du PCCSM, approuvés par le Cabinet en juin 2000 dans le cadre du volet portant sur la santé humaine du Programme d’aquaculture durable, ont été utilisés. Aucune autre source fiable de renseignements sur le financement n’a été trouvée pour le PCCSM.

L’en-tête de la deuxième colonne est « Étape 1 : Analyse des ressources allouées et du suivi de l’utilisation au moyen de systems”. À l’ACIA, les résultats d’un exercice d’établissement des coûts entrepris par le personnel financier en décembre 2020 ont été utilisés au lieu des données du système financier pour le suivi de l’utilisation. Il s’agissait des activités codées en fonction de codes de tâches précis du système opérationnel (module de planification des opérations), des codes de plan d’échantillonnage précis du système de laboratoire (SIESAL) et des coûts salariaux de l’Outil de prévisions salariales. L’une des limites de l’étape 1 à l’ACIA était que les données de base et une méthodologie détaillée n’ont pas été communiquées à l’équipe d’évaluation, de sorte que les hypothèses ou les limites liées à cet exercice d’établissement des coûts sont inconnues.

Au MPO, Les budgets et les dépenses suivis au moyen le système financier Abacus sous les codes de projet du PCCSM* pour la période de 2016-2017 à 2020-2021 ont été demandés au personnel financier du MPO. Les codes de projet du MPO extraits d’Abacus pour le PCCSM étaient les suivants : 90255 – PCCSM, 96256 – Projet de module de traitement des eaux usées du PCCSM et 96195 – Gestion de l’aquaculture pour le PCCSM. L’une des limites de l’étape 1 au MPO était que dans certaines régions, les dépenses du PCCSM étaient incomplètes, car elles n’étaient codées selon les codes de projet du PCCSM que jusqu’à la limite des budgets alloués du PCCSM.

À ECCC, les budgets et les dépenses pour les sections de coûts dédiés au Programme de classification des eaux coquillières du système financier SAP au cours de la période de 2016-2017 à 2020-2021 ont été obtenus et validés auprès de quatre responsables clés du programme au sein d’ECCC. Les montants sont considérés comme une représentation exacte de tous les coûts actuels du PCCSM.

L’en-tête de la troisième colonne est “Étape 2 : Estimation des coûts actuels d’exécution du PCCSM”. Les coûts réels sont connus à ECCC. Pour l’ACIA et le MPO, les coûts actuels liés à la mise en œuvre du PCCSM, y compris les coûts supérieurs au financement officiellement attribué, ont été déterminés à l’aide d’une combinaison de techniques d’établissement des coûts ascendantes et fondés sur les activités, sur la base des coûts historiques, des connaissances et des hypothèses de 17 experts en la matière clés au sein de l’ACIA et de 22 experts en la matière clés au sein du MPO.

L’approche ascendante consiste à répartir un programme en composantes et à estimer les coûts de chaque composante en fonction des meilleurs renseignements disponibles. L’établissement des coûts en fonction des activités utilise l’information sur les coûts historiques pour attribuer les coûts directs au programme ainsi qu’une portion appropriée des coûts indirects.

Les heures des agents des pêches consignées dans le Système de suivi des activités d’application des règlements sur les pêches du MPO ont également été obtenues afin de valider les estimations des dépenses salariales de C et P.

L’en-tête de la quatrième colonne est “Étape 3 : Estimation des ressources futures requises”. Au moment de cette analyse, de nombreuses options différentes étaient sur la table pour l’avenir du Programme, mais il n’y avait pas de certitude ou de consensus quant à la voie à suivre. Par conséquent, l’équipe d’évaluation a décidé de ne pas prévoir les coûts selon différents scénarios.

Après chaque étape de l’analyse des coûts, les résultats ont été examinés attentivement par l’équipe d’évaluation et validés par les experts en la matière participant aux activités quotidiennes du PCCSM. Des éclaircissements ont été obtenus des experts en la matière lorsque les données ne semblaient pas cohérentes. Les dépenses salariales ont été validées par rapport aux taux de rémunération publiés par le Conseil du Trésor, selon la classification. Des justifications et des explications ont été fournies à l’appui de la plupart des estimations.

*Les codes de projet du MPO extraits d’Abacus pour le PCCSM étaient les suivants : 90255 – PCCSM, 96256 – Projet de module de traitement des eaux usées du PCCSM et 96195 – Gestion de l’aquaculture pour le PCCSM.

**L’approche ascendante consiste à répartir un programme en composantes et à estimer les coûts de chaque composante en fonction des meilleurs renseignements disponibles. L’établissement des coûts en fonction des activités utilise l’information sur les coûts historiques pour attribuer les coûts directs au programme ainsi qu’une portion appropriée des coûts indirects.

Annexe C – Maladies causées par la consommation de mollusques contaminés par des biotoxines

Bien que plusieurs maladies puissent être causées par la consommation de mollusques contaminés, trois maladies peuvent être causées par la consommation de mollusques contaminés par des biotoxines qui ne sont pas détruites par la cuisson, soit l’intoxication par phycotoxine paralysante, l’intoxication par phycotoxine amnestique et l’intoxication par phycotoxine diarrhéique.

L’intoxication par phycotoxine paralysante est une maladie qui peut avoir de graves effets chez certaines personnes, voire leur être fatale. Elle est causée par l’ingestion de mollusques bivalves et d’autres types de mollusques contaminés par des toxines produites par certaines espèces d’algues marines microscopiques des eaux côtières.

L’intoxication par phycotoxine amnestique (IPA) est une maladie causée par la présence d’acide domoïque, un acide produit naturellement par certaines algues marines. L’acide domoïque peut s’accumuler dans les mollusques bivalves qui se nourrissent en filtrant l’eau comme les myes, les moules, les pétoncles et les huîtres. L’IPA n’avait jamais été observée au Canada avant novembre 1987, alors qu’une éclosion de la maladie dans l’est du Canada a entraîné la mort de quatre personnes.

L’intoxication par phycotoxine diarrhéique (IPD) est une maladie causée par des toxines produites par certaines plantes microscopiques qui peuvent s’accumuler dans les tissus des mollusques. Généralement, l’IPD est souvent de courte durée et non fatale. Toutefois, chez les jeunes enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli, l’IPD peut être très grave.

Source : Biotoxines marines dans les mollusques bivalves : intoxication par phycotoxine paralysante, intoxication par phycotoxine amnestique et intoxication par phycotoxine diarrhéique.

Annexe D – Classifications du PCCSM

Secteur agréé
Classification assigné par l'organisme de contrôle de la salubrité des mollusques à un secteur coquillier dans lequel les mollusques peuvent être cueillis pour consommation directe.
Secteur agréé sous condition
Classification assignée par l'organisme de contrôle de la salubrité des mollusques à un secteur coquillier qui satisfait aux critères d'un secteur agréé pendant une période prévisible. La période est conditionnelle au respect des exigences établies et/ou des normes de performance précisées dans un plan de gestion sous condition.
Secteur restraint
Classification assignée par l'organisme de contrôle de la salubrité des mollusques à un secteur coquilier où la pêche doit être autorisée par un permis en vertu du Règlement sur la gestion de la pêche du poisson contaminé. Les mollusques, à la suite de la cueillette, doivent subir un traitement adéquat et efficace par le reparcage ou la dépuration.
Secteur restraint sous condition
Classification de secteurs coquilliers déterminée par l'organisme de contrôle de la salubrité des mollusques comme satisfaisant au moins aux critères correspondant aux secteurs restreints pendant une période prévisible. Cette période est conditionnelle au respect des exigences établies et/ou des normes de performance précisées dans un plan de gestion sous condition.
Secteur interdit
Classification assignée par l'organisme de contrôle de la salubrité des mollusques à un secteur coquillier où il est interdit de cueillir des mollusques.

En règle générale, les zones restreintes, restreintes sous condition et interdites sont classées comme telles en raison des résultats d’études sanitaires ou d’analyses de la qualité de l’eau qui documentent un risque persistant de pollution à la source.

*Autorité de contrôle de la salubrité des mollusques – Les ministères ou organismes du gouvernement du Canada qui sont signataires du protocole d’entente interministériel entre l’ACIA et le MPO et ECCC concernant le PCCSM ou les organismes provinciaux responsables des baux de conchyliculture.

Source : Manuel du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques.

Annexe E – Mandats législatifs des trois partenaires fédéraux

ACIA

L’Agence canadienne d’inspection des aliments est chargée, en vertu de la Loi sur la salubrité des aliments au Canada (laquelle concerne les produits alimentaires et porte notamment sur leur inspection, leur salubrité, leur étiquetage, la publicité à leur égard, leur importation, leur exportation, leur commerce interprovincial), de réglementer : les classifications et les normes applicables aux aliments; les programmes de gestion et de contrôle de la qualité ou les programmes de salubrité et les plans de contrôle préventif; la configuration, la construction, l’assainissement et l’entretien du matériel et des installations; le transport d’une province à l’autre et l’importation/exportation; les exigences en matière de traçabilité des aliments. Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire a également le pouvoir d’enregistrer et de délivrer des permis autorisant le transport entre des provinces, ou l’importation et l’exportation, ainsi que de mener des activités à l’égard de produits alimentaires. Le Ministère a également le pouvoir de délivrer des certificats ou des documents contenant les renseignements jugés nécessaires pour faciliter l’exportation.

MPO

Pêches et Océans Canada est responsable, en vertu de la Loi sur les pêches et des règlements connexes, de la mise en œuvre de mesures visant à maintenir les stocks de poissons; de la délivrance/l’autorisation de baux et de permis de pêche; de la prise d’arrêtés de gestion des pêches au besoin pour contrer une menace à la bonne gestion et au contrôle des pêches et de la conservation et la protection du poisson. La ministre est tenue d’émettre des avis sur les arrêtés de gestion des pêches. La ministre peut autoriser que des cours d’eau soient mis de côté pour la propagation naturelle ou artificielle de poissons et accorder des permis ou des baux spéciaux pour la plantation ou la formation de bancs d’huîtres et pour la culture et la production d’huîtres. Les règlements établissent les dates de saison pour chaque zone, les mesures minimales, les limites de récolte et les outils qui peuvent être utilisés.

ECCC

Environnement et Changement climatique Canada n’a aucune responsabilité réglementaire dans le cadre du PCCSM en ce qui a trait à la gestion des pêches et à la protection de la santé publique. Cependant, le Ministère a la responsabilité administrative des articles 36 à 42 de la Loi sur les pêches, laquelle concerne son rôle en matière de prévention de la pollution de l’eau aux termes des dispositions générales et des règlements de la Loi. ECCC a accès à une expertise reconnue au moment d’évaluer les sources de pollution et d’évaluer les méthodes et les mécanismes de contrôle de la pollution. De plus, le Ministère a le mandat de surveiller la qualité environnementale et de produire des rapports à ce sujet conformément à ses responsabilités décrites à la partie 3 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement.

Annexe F – Rôles et responsabilités dans le cadre du PCCSM

Les rôles et responsabilités définis dans le protocole d’entente entre l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et Pêches et Océans Canada (MPO) et Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) concernant le Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques (PCCSM).

Responsabilités de l'ACIA

L'ACIA est l'organisme compétent pour l'administration du PCCSM en ce qui concerne la manutention, la transformation, l'importation et l'exportation des mollusques, le programme de surveillance des biotoxines marines et tout autre programme de surveillance microbiologique non décrit autrement à la section 13.1.4 « Responsabilités d'ECCC ».

L'ACIA est chargée :

  1. d'inspecter les usines et de délivrer des certificats d'enregistrement fédéral à celles qui assurent la transformation, la rétention et l'exportation de mollusques selon les exigences réglementaires fédérales;
  2. de délivrer des permis aux importateurs de poisson et d'inspecter les mollusques importés;
  3. d'administrer le programme de surveillance des biotoxines marines et tout autre programme de surveillance microbiologique des mollusques non autrement décrit à la section 13.1.4 – « Responsabilités d'ECCC »;
  4. de recommander au MPO la fermeture de secteurs coquiller à cause de niveaux inacceptables de biotoxines marines, de dégradation microbiologique et de substances chimiques dans le stock de mollusques et d'aviser le MPO lorsque les secteurs coquillers sont acceptables pour la pêche des mollusques;
  5. de revoir les renvois du MPO pour la délivrance de permis de récolte dans des secteurs fermés à des fins de reparcage ou de dépuration;
  6. de tenir les dossiers, les bases de données et autres documents justifiant les fermetures pour cause de biotoxines marines, de dégradation microbiologique et de substances chimiques, recommander des mesures de fermeture et des évaluations administratives par des vérificateurs internes et externes;
  7. d'assurer l'application appropriée des procédures d'analyse et de rapport prescrites dans les laboratoires de l'ACIA et les laboratoires privés approuvés conformément au Manuel des opérations du PCCSM, y compris l'assurance et le contrôle de la qualité et les normes de rendement des données produites en laboratoire;
  8. d'assurer l'application appropriée des procédures prescrites d'échantillonnage par des parties qualifiées, y compris l'assurance et le contrôle de la qualité des échantillons prélevés;
  9. d'aider le MPO à mener son activité de notification prévue au paragraphe 13.1.3(e) et de fournir ou de rendre disponibles aux intéressés des renseignements sur les activités du programme;
  10. de mettre en œuvre les éléments ACIA des plans de gestion élaborés en commun pour les secteurs « agréés sous condition »;
  11. de participer au programme de vérification du PCCSM ainsi qu'aux vérifications externes menées par des organismes comme Santé Canada et la Food and Drug Administration des États-Unis.

Responsabilités du MPO

Le MPO est l'organisme compétent pour l'administration du PCCSM en ce qui concerne la récolte des mollusques et est chargé :

  1. d'ouvrir et de fermer les secteurs coquillers d'après :
  2. d'annoncer, de faire patrouiller et de faire observer les fermetures de secteurs de croissance des mollusques conformément à la Loi sur les pêches;
  3. de contrôler les opérations de reparcage des mollusques et la récolte à des fins de dépuration;
  4. de mettre en œuvre les éléments MPO des plans de gestion élaborés en commun pour les secteurs « agréés sous condition »;
  5. de fournir à l'ACIA, à ECCC, aux intervenants et aux autres intéressés des avis sur les emplacements, les limites et les calendriers des fermetures et des ouvertures de la récolte;
  6. de tenir des dossiers sur les ouvertures et les fermetures des secteurs coquillers ainsi que sur les patrouilles de surveillance, à l'appui des examens par des vérificateurs externes ou internes, et fournir à l'ACIA et à ECCC des rapports annuels sur les activités des patrouilles;
  7. de consulter l'ACIA et ECCC avant de commencer toute nouvelle pêche de développement ou d'exploration des mollusques et/ou de délivrer toute nouvelle licence ou tout nouveau permis à cette fin;
  8. de participer au programme de vérification du PCCSM ainsi qu'aux vérifications externes menées par des organismes comme Santé Canada et la Food and Drug Administration des États-Unis.

Responsabilités d’ECCC

ECCC est l'organisme compétent pour l'administration du PCCSM en ce qui concerne les recommandations de classification des eaux de croissance des mollusques en fonction des conditions sanitaires et bactériologiques qui y règnent et est chargé :

  1. d'effectuer des relevés détaillés de la qualité sanitaire et bactériologique des eaux des secteurs coquillers au Canada, selon les critères du Manuel des opérations du PCCSM;
  2. de déterminer, à partir des relevés, les sources de pollution ponctuelle et diffuse, le degré et l'étendue de la contamination du secteur, et de recommander l'emplacement des limites des secteurs fermées;
  3. de recommander aux comités régionaux de classification des secteurs coquillers des classifications des secteurs coquillers et leurs limites en fonction des résultats des relevés, et des définitions à des fins de classification dans le Manuel des opérations du PCCSM;
  4. de tenir des dossiers, des bases de données, des cartes sectorielles, des rapports de relevés, des fichiers centraux et d'autres documents justifiant les mesures de classification et les revues administratives par des vérificateurs internes et externes;
  5. d'assurer l'application appropriée des procédures d'analyse et de rapports prescrites dans les laboratoires d'ECCC, les laboratoires privés agréés conformément au Manuel des opérations du PCCSM et les laboratoires sous-contrat avec y compris l'assurance et le contrôle de la qualité des données produites en laboratoire;
  6. d'assurer l'application appropriée des procédures prescrites d'échantillonnage par les parties qualifiées, y compris l'assurance et le contrôle de la qualité des échantillons prélevés;
  7. de promouvoir la prévention de la pollution, la conformité aux règlements, la récupération et la restauration des secteurs coquillers, de concert avec des organismes fédéraux, provinciaux, municipaux et autres intervenants;
  8. d'aider le MPO à exécuter son activité de notification conformément au paragraphe 13.1.3(e) et de fournir ou de rendre disponibles aux intéressés des renseignements sur les activités du programme;
  9. de remettre au MPO, sur demande, les renseignements disponibles sur la qualité des eaux des secteurs proposés à des fins de reparcage;
  10. de mettre en œuvre les éléments ECCC dans les plans de gestion élaborés conjointement pour les secteurs « agréés sous condition »;
  11. de participer au programme de vérification du PCCSM ainsi qu'aux vérifications externes menées par des organismes comme Santé Canada et la Food and Drug Administration des États-Unis.

Source : Protocole d'entente entre l'Agence canadienne d'inspection des aliments (« ACIA ») et Pêches et des Océans Canada (« MPO ») et Environnement Canada (« EC ») concernant le Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques (« PCCSM »)

Annexe G – Données supplémentaires sur les coûts estimatifs actuels* d’exécution du PCCSM

Quarante-trois membres du personnel ont été consultés pour l’exercice d’estimation: 4 d’ECCC ; 17 de l’ACIA ; et 22 du MPO.

ECCC : 4

ACIA : 17

MPO : 22

Coûts estimatifs par catégorie (en millions de dollars)
Description

Cette annexe traite de façon approfondie de l’estimation des coûts actuels de prestation du PCCSM. On a demandé aux experts en la matière d’estimer les coûts « actuels ». Compte tenu des répercussions de la pandémie, ils ont utilisé des chiffres représentatifs d’une année normale.

Quarante-trois experts en la matière ont été consultés pour estimer les coûts du programme : 4 personnes d’ECCC, 17 de l’ACIA et 22 du MPO.

Les coûts estimés par catégorie sont présentés dans un tableau.

Les estimations actuelles des coûts du PCCSM sont de 21,9 millions de dollars. Les coûts d’ECCC sont estimés à 6,5 millions de dollars, soit 30 p. cent du coût total, ceux de l’ACIA à 5,5 millions de dollars, soit 25 p. cent du coût total estimé, et ceux du MPO à 9,9 millions de dollars, soit 45 p. cent du total.

Les coûts de la catégorie des salaires s’élèvent à 14,4 millions de dollars, ce qui correspond à 66 p. cent du total des estimations de coûts. La répartition par ministère des coûts salariaux est de 3,2 millions de dollars pour ECCC, de 3,6 millions de dollars pour l’ACIA et de 7,6 millions de dollars pour le MPO.

Les coûts pour la catégorie de fonctionnement et d’entretien (F et E) s’élèvent à 5,4 millions de dollars, ce qui correspond à 25 p. cent du total des estimations de coûts. La répartition par ministère des coûts de F et E est de 3,2 millions de dollars pour ECCC, de 1,1 million de dollars pour l’ACIA et de 1,1 million de dollars pour le MPO.

Les coûts de la catégorie du capital s’élèvent à 2,1 millions de dollars, ce qui correspond à 9 p. cent du total des estimations de coûts. La répartition par ministère des coûts en capital est de 0,1 million de dollars pour ECCC, de 0,8 million de dollars pour l’ACIA et de 1,2 million de dollars pour le MPO.

Le nombre d’employés ETP pour le PCCSM est estimé à 165,4 : 38.0 à ECCC, 43,7 à l’ACIA et 83,7 au MPO.

Information sur les coûts de fonctionnement et d’entretien
Description

On présente en détail les coûts de F et E dans un graphique à barres comportant six éléments : les coûts des services professionnels et spéciaux s’élèvent à 2,9 millions de dollars et représentent 53 p. cent de la catégorie des coûts de F et E. Les coûts des services publics, des matériaux et des fournitures s’élèvent à 1,0 million de dollars, soit 19 p. cent, les coûts en déplacements à 0,5 million de dollars, soit 9 p. cent, les coûts de réparation et d’entretien à 0,4 million de dollars soit 8 p. cent, les coûts relatifs aux étudiants à 0,4 million de dollars, soit 7 p. cent, et enfin, les autres coûts à 0,2 million de dollars, soit 3 p. cent.

Représentation des coûts estimatifs par région du PCCSM
Description

La région de l’Atlantique du PCCSM représente la plus grande partie (46 p. cent) du total des coûts estimés avec des coûts totaux de 10,1 millions de dollars : 3,0 millions de dollars (13 p. cent) pour ECCC, 1,9 million de dollars (9 p. cent) pour l’ACIA et 5,2 millions de dollars (24 p. cent) pour le MPO. Cette région compte 81,3 employés ETP : 17.0 à ECCC, 17,5 à l’ACIA et 46,8 au MPO.

La deuxième région la plus importante du PCCSM est la région du Pacifique, laquelle compte pour 32 p. cent du total des coûts estimés, avec des coûts de 7,0 millions de dollars : 1,9 million de dollars (9 p. cent) pour ECCC, 2,2 millions de dollars (10 p. cent) pour l’ACIA et 2,9 millions de dollars (13 p. cent) pour le MPO. Cette région compte 57,3 employés ETP : 13.0 à ECCC, 19,0 à l’ACIA et 25,3 au MPO.

La région du Québec du PCCSM compte pour 17 p. cent du total des coûts estimés avec des coûts de 3,8 millions de dollars : 1,5 million de dollars (6 p. cent) pour ECCC, 1,1 million de dollars (5 p. cent) pour l’ACIA et 1,2 million de dollars (6 p. cent) pour le MPO. Cette région compte 21,3 employés ETP : 7.0 à ECCC, 4,8 à l’ACIA et 9,5 au MPO.

Enfin, l’administration centrale à Ottawa compte pour 4 p. cent du total des coûts estimés avec des coûts de 1,0 million de dollars : 0,1 million de dollars (1 p. cent) pour ECCC, 0,3 million de dollars (1 p. cent) pour l’ACIA et 0,6 million de dollars (2 p. cent) pour le MPO. Cette région compte 5,5 employés ETP : 1.0 à ECCC, 2,4 à l’ACIA et 2,1 au MPO.

*On a demandé aux experts en la matière d’estimer les coûts « actuels ». Compte tenu de l’influence de la pandémie, ils ont utilisé des montant représentatifs d’une année normale.

Annexe H – Plan d’action de la gestion (PAG)

Évaluation du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques (PCCSM) (Projet # 96744)
Date du Comité de la mesure du rendement et de l’évaluation (CMRÉ) : Le 9 juin 2022
Date cible d’achèvement du PAG : Novembre 2024
SMA/CTD responsable : Comité directeur des SMA du PCCSM

Recommandation 1 : Date d’achèvement : Novembre 2023

Recommandation : Il est recommandé que le Comité directeur des SMA du PCCSM élabore, énonce et communique au personnel une orientation stratégique renouvelée sur les priorités, la portée et l’envergure du programme afin de répondre aux demandes croissantes et aux transformations dans son contexte opérationnel.

Justification : Le PCCSM s’est concentré sur les mêmes objectifs depuis sa création et une orientation fondamentale fait défaut afin de guider le personnel sur la manière de l’exécuter dans l’environnement actuel de pressions et de demandes accrues et un contexte opérationnel modifié. On constate un manque de clarté quant à savoir à qui le programme est censé s’adresser au-delà des cueilleurs commerciaux existants, et à la façon dont les priorités devraient être établies. L’accent mis sur les marchés commerciaux a une incidence sur l’exécution pour les autres intervenants et partenaires, comme les cueilleurs récréatifs, les Autochtones qui pratiquent la cueillette à des fins ASR ou les entreprises qui ne reçoivent pas le même niveau de service ou qui assument des coûts supplémentaires liés à l’ouverture de nouvelles zones de récolte. Ce manque d’orientation stratégique et de leadership n’est pas nouveau, puisqu’il a été soulevé lors de multiples examens du programme, y compris son évaluation horizontale en 2007. Le personnel opérationnel qui fait face à ces pressions sur le terrain a besoin de plus de clarté et d’outils pour combler les lacunes actuelles en vue de satisfaire aux besoins des intervenants et des partenaires du programme.

Réponse de la gestion

Il est convenu que les demandes croissantes liées au programme et l’évolution des exigences opérationnelles nécessitent l’adoption d’une nouvelle approche stratégique pour les partenaires et les intervenants du PCCSM.

Les mesures de contrôle du gouvernement du Canada en matière de salubrité des mollusques existent depuis près de cent ans. Tout au long de l’évolution du programme, les partenaires du PCCSM ont eu comme objectif commun de protéger les consommateurs, au pays et à l’étranger, contre les mollusques impropres à la consommation. Les partenaires du PCCSM estiment que la conception et la prestation d’un programme national fondé sur la science favorisent les échanges commerciaux, sans oublier que le programme contribue aussi à la récolte sécuritaire de mollusques à des fins alimentaires, sociales, rituelles et récréatives. Les partenaires du PCCSM reconnaissent les avantages de se doter de politiques et de communications transparentes.

Cette recommandation est conforme à l’examen en cours des priorités et des approches en matière de prestation de programmes, et fournit aux partenaires un contexte et des renseignements supplémentaires à considérer. Cet exercice permettra d’avoir une compréhension commune des priorités et des objectifs pour nous aider à déterminer et à communiquer la meilleure façon de continuer à assurer la sécurité alimentaire des cueilleurs, à soutenir l’industrie et à répondre aux demandes d’expansion du programme.

Lien avec les résultats généraux du programme ou du ministère (s’il y a lieu)

Pêches et Océans Canada :
Cadre ministériel des résultats - 2020-2021
Résultat 1.1 : Les pêches canadiennes sont gérées de manière durable
Résultat 1.2 : L’aquaculture canadienne est gérée de manière durable

l’Agence canadienne d’inspection des aliments :
Résultat du programme 9 : Les risques sont gérés

Environnement et Changement climatique Canada :
Cadre ministériel des résultats de 2021-2022
Résultat : Les Canadiens ont une eau propre

Énoncé des résultats du PAG
Le résultat à atteindre en réponse à la recommandation
Jalons du PAG
Accomplissements critiques pour assurer l’atteinte du résultat aux fins d’approbation du CMRÉ
Date d’achèvement
mois, année
1. Orientation stratégique renouvelée sur les priorités, la portée et l’étendue du PCCSM. 1.1 Analyse des demandes et des pressions pour mettre à jour les priorités, la portée et l’étendue des objectifs du programme. Mars 2023
1.2 Validation des nouveaux objectifs du PCCSM par le Comité des SMA. Juin 2023
1.3 Offre au personnel opérationnel de tous les ministères de nouvelles orientations stratégiques sur les priorités, la portée et l’étendue du PCCSM. Septembre 2023
1.4 Offre aux intervenants de nouvelles orientations stratégiques sur les priorités, la portée et l’étendue du PCCSM. Novembre 2023

Recommandation 2 : Date d’achèvement : Novembre 2024

Recommandation : Il est recommandé que le Comité directeur des SMA du PCCSM précise lequel des partenaires fédéraux est responsable du PCCSM. De plus, il est recommandé que le Comité des SMA examine tous les niveaux de gouvernance interministérielle et établissent des mécanismes pour appuyer une prise de décisions plus efficace, veiller à ce que les problèmes de longue date soient résolus et faire en sorte que le personnel opérationnel reçoive une orientation et des conseils en temps opportun, au besoin.

Justification : Bien que l’ACIA, le MPO et ECCC aient des rôles et des responsabilités précis, leur interdépendance ne peut être sous-estimée lorsqu’il s’agit d’exécuter le PCCSM. Il y a un manque de clarté quant à savoir qui est le partenaire fédéral responsable du PCCSM, compte tenu des divergences entre les documents internes (qui désignent l’ACIA comme ayant ce rôle) et l’information accessible au public. Quoi qu’il en soit, l’Agence n’a pas le pouvoir de donner des directives à ses partenaires fédéraux ou d’imposer des décisions. Les partenaires utilisent le consensus pour prendre des décisions conjointes, mais il est clair que des mécanismes sont nécessaires pour améliorer la prise de décisions en temps opportun, résoudre les problèmes de longue date et aller de l’avant avec une direction unifiée qui donne au mandat intégré du PCCSM la même importance qu’aux mandats individuels des partenaires.

Les comités de gouvernance interministériels actuels qui appuient le travail de collaboration entre les partenaires ne fournissent pas de soutien en temps opportun aux régions lorsqu’elles sont incapables de résoudre elles-mêmes des problèmes. Le CINM est conçu pour discuter des enjeux et faire des recommandations au Comité des opérations des DG pour décision. Cet arrangement ne fournit pas un soutien adapté aux régions, qui attendent parfois des années avant de recevoir une orientation, ou, dans le pire des cas, n’en reçoivent aucune. Des changements apportés aux principaux documents de gouvernance (mandat, protocole d’entente, etc.) pourraient aider à régler les problèmes de gouvernance. De plus, ces outils contiennent des incohérences et n’appuient pas actuellement la résolution de problèmes.

Réponse de la gestion

Il est convenu d’examiner la gouvernance du PCCSM, à la fois au niveau national et au niveau régional. Les partenaires du PCCSM s’efforcent d’offrir un programme cohésif qui tient compte des mandats des ministères ou des organismes partenaires et de l’objectif ultime du PCCSM.

L’interdépendance nécessaire à la prise de bonnes décisions et à l’exécution efficace du programme sera un élément clé de l’examen de la gouvernance. Des structures de gouvernance claires fourniront des mécanismes de soutien, de prise de décisions rapide et de résolution de problèmes, et les solutions pourront ensuite être communiquées aux partenaires et aux intervenants.

Lien avec les résultats généraux du programme ou du ministère (s’il y a lieu)

Pêches et Océans Canada :
Cadre ministériel des résultats - 2020-2021
Résultat 1.1 : Les pêches canadiennes sont gérées de manière durable
Résultat 1.2 : L’aquaculture canadienne est gérée de manière durable

l’Agence canadienne d’inspection des aliments :
Résultat du programme 9 : Les risques sont gérés

Environnement et Changement climatique Canada :
Cadre ministériel des résultats de 2021-2022
Résultat : Les Canadiens ont une eau propre

Énoncé des résultats du PAG
Le résultat à atteindre en réponse à la recommandation
Jalons du PAG
Accomplissements critiques pour assurer l’atteinte du résultat aux fins d’approbation du CMRÉ
Date d’achèvement
mois, année
2. Un leadership plus fort et intégré du PCCSM qui améliore les processus de prise de décisions afin de fournir une orientation et des conseils en temps opportun au personnel opérationnel. 2.1 Analyser les structures de gouvernance existantes, ainsi que le mandat et le protocole d’entente, afin de relever les lacunes, d’examiner les pouvoirs décisionnels et de convenir d’un calendrier pour l’examen régulier de ces structures de gouvernance Juin 2023
2.2 Présenter les améliorations proposées aux processus de gouvernance et de prise de décisions aux SMA aux fins d’approbation. Novembre 2023
2.3 Le secrétariat du PCCSM distribue la structure de gouvernance mise à jour dans tous les ministères. Novembre 2024

Recommandation 3 : Date d’achèvement : Mars 2024

Recommandation : Il est recommandé que le Comité directeur des SMA du PCCSM cherche des occasions de combler les lacunes en matière de ressources auxquelles fait face le programme afin de répondre aux demandes actuelles et croissantes de services et d’exécution. Des solutions sont nécessaires pour gérer les risques actuels liés à la gestion des ressources du PCCSM afin de veiller à ce que les risques sanitaires soient réduits au minimum, que l’industrie des mollusques demeure forte et que les besoins des intervenants et des partenaires soient bien servis par le programme.

Justification : L’évaluation a révélé que les trois partenaires fédéraux ont atteint leur capacité maximale et que le programme dans son ensemble ne dispose pas des ressources nécessaires pour répondre aux demandes actuelles et croissantes. Pour ce faire, il a fallu donner la priorité aux zones à risque élevé, ce qui a entraîné des répercussions involontaires, comme l’entrave à la croissance du marché ou le manque de surveillance des zones fermées à long terme. Bien que la redéfinition continue des priorités afin d’ajuster l’exécution aux ressources affectées soit une option pour le programme, elle pourrait accroître les risques pour les consommateurs de mollusques et n’est pas considérée comme viable pour son exécution. À mesure que la demande de services continue de croître et que l’on envisage des options d’expansion, il faut plus de ressources spécialisées pour offrir le PCCSM de façon efficace sans compter sur d’autres sources de financement internes de façon opportuniste.

De solides mécanismes de suivi des ressources sont également nécessaires pour quantifier avec exactitude le coût de la mise en œuvre du PCCSM, notamment pour mieux comprendre les lacunes de ressources afin de répondre aux demandes actuelles et croissantes des intervenants et des partenaires.

Réponse de la gestion

Il est convenu que le PCCSM a besoin d’un solide fondement en matière de financement afin de combler les lacunes au niveau des ressources, ce qui permettrait de mener les activités respectives des partenaires et d’exécuter les programmes existants et futurs. Une meilleure compréhension des dépenses du PCCSM, par exemple au moyen d’un code financier commun, fournirait des renseignements pour faciliter les discussions sur les ressources.

Lien avec les résultats généraux du programme ou du ministère (s’il y a lieu)

Pêches et Océans Canada :
Cadre ministériel des résultats - 2020-2021
Résultat 1.1 : Les pêches canadiennes sont gérées de manière durable
Résultat 1.2 : L’aquaculture canadienne est gérée de manière durable

l’Agence canadienne d’inspection des aliments :
Résultat du programme 9 : Les risques sont gérés

Environnement et Changement climatique Canada :
Cadre ministériel des résultats de 2021-2022
Résultat : Les Canadiens ont une eau propre

Énoncé des résultats du PAG
Le résultat à atteindre en réponse à la recommandation
Jalons du PAG
Accomplissements critiques pour assurer l’atteinte du résultat aux fins d’approbation du CMRÉ
Date d’achèvement
mois, année
3. Les lacunes en matière de ressources sont cernées et  sont comblées de façon à gérer les risques ou par l’octroi de ressources supplémentaires. 3.1 Les partenaires du PCCSM effectuent des analyses sur les options de financement du PCCSM (y compris le recouvrement des coûts et le partage des coûts) et proposent des options pour faire face aux lacunes observées au niveau des ressources et aux demandes croissantes liées aux services et à la prestation de programme. Mars 2023
3.2 Élaborer une orientation pour veiller à ce que la prestation du programme se voit accorder le même niveau de priorité par l’ensemble des organisations partenaires. Décembre 2023
3.3 Déterminer si un code commun à tous les ministères pourrait être créé afin d’assurer le suivi des dépenses et de les appliquer dans la mesure du possible à l’ACIA et au MPO. Mars 2024

Recommandation 4 : Date d’achèvement : Juin 2024

Recommandation : Il est recommandé que le Comité directeur des SMA du PCCSM examine les mesures de rendement du programme et élabore un profil de rendement intégré comportant des indicateurs et des cibles de rendement significatifs au niveau du programme. Des renseignements utiles et exacts sur l’atteinte des résultats sont nécessaires pour mieux appuyer la gestion du programme. Idéalement, les indicateurs de rendement au niveau du programme pourraient être intégrés aux cadres de résultats plus généraux des trois organisations partenaires. Les données sur le rendement du PCCSM doivent faire l’objet d’un suivi, d’une collecte et de rapports de façon uniforme et opportune par les trois partenaires fédéraux et toutes les régions. Les rôles et responsabilités pour la collecte et le stockage des données devraient également être établis.

Justification : À mesure que le PCCSM se modernise, il faut réévaluer les besoins d’information sur le rendement et les mécanismes de collecte et de suivi des données, en mettant l’accent sur les résultats intégrés du programme. Bien que l’on recueille des données utiles sur le rendement, il existe certaines limites attribuables au manque de fiabilité, à l’inaccessibilité, au caractère incomplet et à la confusion au sujet des rôles et des responsabilités en matière de collecte et de stockage des données. De plus, même si l’absence de décès depuis 1987 est positive et pourrait être considérée comme un indicateur de la réussite du programme, un décès est en réalité le pire des scénarios et signifierait l’échec du programme. De meilleurs renseignements sont nécessaires pour suivre et démontrer ce qui fonctionne bien et ce qui doit être amélioré.

Un profil de rendement intégré comportant des indicateurs et des cibles plus significatifs permettrait une compréhension plus nuancée de la capacité du programme à atteindre ses objectifs.

Réponse de la gestion

Il est convenu qu’un cadre de rendement renouvelé comprenant des indicateurs et des objectifs significatifs, et des pratiques de gestion des données, viendront améliorer notre capacité à produire des rapports fiables et précis sur le programme. Chacun des partenaires du PCCSM a ses propres approches en matière de rendement en place en vertu de la politique de résultats du gouvernement du Canada; toutefois, aucune de ces approches n’est clairement liée au PCCSM. La stratégie de mesure du rendement du PCCSM doit être réexaminée sous cet angle.

Des mesures et des objectifs clairs et précis permettront de mieux analyser les données pertinentes, favorisant ainsi une amélioration continue. Des renseignements à jour sur le rendement et des processus qui permettent de les compiler plus efficacement viendront améliorer la façon dont nous évaluons notre rendement global dans le cadre du programme, en plus de démontrer aux partenaires et aux intervenants l’atteinte des résultats et des objectifs.

Lien avec les résultats généraux du programme ou du ministère (s’il y a lieu)

Pêches et Océans Canada :
Cadre ministériel des résultats - 2020-2021
Résultat 1.1 : Les pêches canadiennes sont gérées de manière durable
Résultat 1.2 : L’aquaculture canadienne est gérée de manière durable

l’Agence canadienne d’inspection des aliments :
Résultat du programme 9 : Les risques sont gérés

Environnement et Changement climatique Canada :
Cadre ministériel des résultats de 2021-2022
Résultat : Les Canadiens ont une eau propre

Énoncé des résultats du PAG
Le résultat à atteindre en réponse à la recommandation
Jalons du PAG
Accomplissements critiques pour assurer l’atteinte du résultat aux fins d’approbation du CMRÉ
Date d’achèvement
mois, année
4. Un cadre intégré de mesure du rendement comprenant des cibles et des indicateurs significatifs qui rend compte aux Canadiens et qui soutient l’amélioration continue de la gestion et de la prestation du programme. 4.1 Les partenaires examinent et mettent à jour les stratégies de rendement, les modèles logiques et les mesures de rendement en collaboration avec leurs responsables respectifs de la mesure du rendement. Décembre 2023
4.2 Établir et communiquer un processus de présentation de rapports aux SMA du PCCSM annuellement afin de surveiller le rendement et d’améliorer continuellement le programme. Juin 2024
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