Détermination des risques d'infections par le pou du poisson grâce à l'amélioration des connaissances sur la dynamique de la population de poux du poisson au début du cycle biologique des individus aux sites d'aquaculture du saumon atlantique de la baie de Fundy
PRRA-2014-M-02
Description
Il est essentiel de mieux comprendre comment la début du cycle biologique du pou du poisson aux sites d'aquaculture du saumon atlantique si l'on veut mettre en œuvre des mesures de gestion plus efficaces pour perturber le cycle de reproduction du parasite. Les approches de gestion utilisées par le passé consistaient à considérer les poux de poisson aux stades larvaires comme étant des particules passives entraînées hors des exploitations par les courants océaniques. Toutefois, il y a peu de données à l'appui de cette hypothèse. Un échantillonnage sur le terrain a démontré que les larves se trouvent le plus souvent à proximité des exploitations salmonicoles en activité, et des études en laboratoire ont révélé que les populations de poux du poisson peuvent se reproduire dans des réservoirs dont les taux de renouvellement d'eau sont élevés. Ces observations ont donné à penser que les larves sont loin d'être des particules passives et qu'elles présentent, au début de leur cycle biologique, certaines caractéristiques qui leur permettent de demeurer dans les exploitations salmonicoles plutôt que d'être emportées de façon passive par les courants. La prolifération rapide du pou du poisson à des niveaux épidémiques a des impacts importants sur l'industrie aquacole et peut entraîner des conséquences non voulues sur les populations sauvages, y compris les autres espèces de poissons et d'invertébrés. Ce projet consistait à examiner les risques relatifs d'amplification et de transmission d'épidémies infectieuses causées par le pou du poisson dans l'industrie salmonicole de la baie de Fundy. La recherche permis d'obtenir des connaissances supplémentaires sur la dynamique de l'infection du pou du poisson dans une exploitation et permettra d'évaluer les risques de transmission aux saumons sauvages à l'extérieur de l'exploitation.
Constatations
Des larves de pou du poisson ont été échantillonnées dans les eaux à proximité et à distance de sites de salmoniculture. La densité des larves de pou du poisson était significativement plus élevée dans les sites des fermes d'élevage que dans les sites de référence. Les densités dans les sites des fermes chutaient d'un ordre de magnitude (c.-à-d. 10-1) à une distance de 100 m des cages. La majorité des larves capturées dans l'étude étaient au premier stade larvaire, c'est-à-dire des nauplii (93 %). Les 7 % restants étaient au stade larvaire copépodite infectieux, à l'un ou l'autre des cinq stades précédant la maturité sexuelle. Les densités de pou du poisson variaient de 0 à 10 larves par m3. Les résultats de cette étude semblent indiquer que les premiers stades biologiques du pou du poisson proviennent des fermes d'élevage du saumon en exploitation et peuvent demeurer à proximité de celles-ci.
Publications
Nelson, E. J., Robinson, S. M. C., Feindel, N., Sterling, A., Byrne, A. et Pee Ang, K. 2018. Horizontal and vertical distribution of sea lice larvae (Lepeophtheirus salmonis) in and around salmon farms in the Bay of Fundy, Canada. Journal of Fish Diseases 41(6): 885-899.
Multimédia
Recherche sur l'aquaculture : Nouvelles méthodes de contrôle pour gérer le pou du poisson
Nom du programme
Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA)
Année
2014 à 2017
Chercheur(euse) principal(e)
Shawn Robinson
Chercheur scientifique, Pêches et Océans Canada, Station biologique de St. Andrews, Régions Maritimes
Courriel: Shawn.Robinson@dfo-mpo.gc.ca
Membres de l'équipe
Terralynn Lander, biologiste, Pêches et Océans Canada, Station biologique de St. Andrews, Régions Maritimes
Emily Nelson, biologiste, Pêches et Océans Canada, Station biologique de St. Andrews, Régions Maritimes
Fred Page, chercheur scientifique, Pêches et Océans Canada, Station biologique de St. Andrews, Régions Maritimes
Collaborateur(rice)
Keng Pee Ang, Cooke Aquaculture Inc.
Gregor Reid, Université du Nouveau-Brunswick
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