Répartition spatiotemporelle et survie des saumons atlantiques d'élevage après leur relâchement expérimental à partir de cages marines
PRRA-2014-NL-04
Description
L'expansion de l'industrie aquacole de Terre-Neuve-et-Labrador et le déclin des stocks de saumons sauvages ont suscité des questions quant aux impacts que l'évasion des saumons d'élevage pourrait avoir sur les populations sauvages locales. Malgré la sensibilisation accrue de l'industrie et la mise en place d'un code de confinement, il arrive encore que des évasions surviennent. Le frai entre le saumon atlantique issu de l'aquaculture et le saumon atlantique sauvage est scientifiquement documenté, grâce à des études menées dans les eaux canadiennes et à l'échelle internationale. Il faut mener des recherches pour mieux comprendre le risque que ces évasions peuvent représenter pour les populations de saumon sauvage.
Le but de ce projet est de déterminer les lieux de résidence, la durée du séjour, les routes migratoires et les taux de survie des saumons atlantiques d'élevage échappés, en surveillant les déplacements de saumoneaux, de postsaumoneaux et de saumons adultes munis d'un émetteur acoustique après l'évasion simulée d'un groupe de poissons à différents moments de l'année. En connaissant les routes migratoires suivies par les individus échappés, les tendances sur le plan de l'habitat et la façon dont ces éléments varient selon le moment où l'évasion survient (effets saisonniers), on sera en mesure d'élaborer des stratégies de recapture plus efficaces.
Les résultats de cette étude de recherche serviront de base à la gestion écosystémique de l'industrie à l'échelle fédérale et provinciale et fourniront des renseignements clés pour l'élaboration de stratégies visant à atténuer les impacts que les saumons atlantiques d'élevage échappés pourraient avoir sur le milieu et les populations de saumon sauvage.
Constatations
La recherche appuyait plusieurs autres études qui indiquent que la recapture près du site des cages n'est probablement pas réalisable, compte tenu de la courte durée pendant laquelle les poissons fugitifs (relâchés) restent dans la zone. Certains résultats pourraient être obtenus si les efforts de recapture étaient menés sur une zone plus étendue (c.‑à-d. à plus de 10 km du site de relâche dans notre étude), dans les premières semaines suivant la relâche. Le comportement de migration observé chez les poissons relâchés au printemps met en évidence la difficulté que représente la recapture à ce moment de l'année. Il serait peut-être plus facile de capturer une proportion importante des poissons qui s'échappent à la fin de l'automne (automne et été dans notre étude) comparativement au printemps.
Cette recherche constituait la première phase de consignation de données sur les déplacements des fugitifs en vue de la mise à l'essai potentielle de stratégies de recapture. La recapture devrait être une mesure de dernier recours, et un investissement important dans des technologies de confinement devrait être la première stratégie à adopter.
Publications
Hamoutene, D., Cote, D., Marshall, K., Donnet, S., Cross, S.F., Hamilton, L., McDonald, S., Clarke, K. et Pennell, C. 2018. Spatial and temporal distribution of farmed Atlantic salmon after experimental release from sea cage sites in Newfoundland (Canada). Aquaculture 492:147-156.
Hamoutene, D., Costa, I., Burt, K., Lush, L. et Caines, J. 2015. Survival of farmed, wild and first generation hybrid Atlantic salmon (Salmo salar Linnaeus, 1758) to low temperatures following seawater transfer. Journal of Applied Ichthyology 31(2),:333-336.
Multimédia
Recherche en aquaculture : où vont les saumons d'élevage relâchés dans la nature
Nom du programme
Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA)
Année
2014 - 2017
Chercheur(euse) principal(e)
Dounia Hamoutene
chercheuse scientifique, Section de l'aquaculture, Pêches et Océans Canada, Centre des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest, région de Terre-Neuve-et-Labrador
Courriel: Dounia.Hamoutene@dfo-mpo.gc.ca
Membres de l'équipe
Brian Dempson, chercheur scientifique, Pêches et Océans Canada, Centre des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest, région de Terre-Neuve-et-Labrador
Keith Clarke, biologiste, Pêches et Océans Canada, Centre des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest, région de Terre-Neuve-et-Labrador
Curtis Pennell, biologiste, Pêches et Océans Canada, Centre des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest, région de Terre-Neuve-et-Labrador
Kimberley Burt, biologiste, Pêches et Océans Canada, Centre des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest, région de Terre-Neuve-et-Labrador
Lynn Lush, biologiste, Pêches et Océans Canada, Centre des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest, région de Terre-Neuve-et-Labrador
Geoff Perry, Division de la gestion de l'aquaculture, Pêches et Océans Canada, Centre des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest, région de Terre-Neuve-et-Labrador
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