Transcription
Narrateur :
Pêches et Océans Canada collabore avec l'industrie de l'aquaculture afin de lui permettre de fonctionner de manière responsable et durable.
Son équipe de techniciens en recherche se dirige vers une région où les saumons sont élevés dans des cages en suspension en eaux libres. Ils doivent récupérer des données provenant d'un réseau de récepteurs de surveillance acoustique, qui ont été placés à des endroits stratégiques le long de la côte sud de Terre-Neuve.
Ces récepteurs submergés perçoivent et enregistrent les signaux acoustiques provenant de saumons de l'Atlantique élevés auparavant dans des cages et sur lesquels on a placé des émetteurs spéciaux avant de les libérer dans la nature, dans le cadre d'une étude de trois ans visant à déterminer où vont les poissons après s'être échappés des parcs en filet aquacoles.
Dans le cadre du Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture, ce projet contribue à une plus grande initiative de recherche scientifique menée au Canada atlantique pour étudier les interactions génétiques entre les saumons sauvages et les saumons d'élevage; des efforts qui visent à mieux comprendre les risques et à améliorer, d'un point de vue général, le caractère durable de l'industrie.
Dounia Hamoutene, est à la tête du projet.
Dounia Hamoutene :
Notre travail consiste à simuler des échappées. Nous prenons un certain nombre de poissons que nous marquons, puis, grâce à des récepteurs que nous avons installés à des endroits stratégiques, nous pouvons savoir s’ils se sont échappés.
Narrateur :
Curtis Pennell explique comment les saumons sont marqués, puis libérés.
Curtis Pennell:
« Pour commencer, nous plaçons le poisson dans un bain anesthésique. Quand le poisson commence à perdre son équilibre, nous le prenons afin de le peser et de le mesurer. Ensuite, nous effectuons une petite incision – de 2 à 3 centimètres – sur le ventre du poisson. Nous y insérons une étiquette acoustique. Enfin, nous refermons l'incision au moyen de deux points de suture. Nous prélevons un échantillon d'écaille pour déterminer l'âge et coupons un petit morceau de nageoire pour l'analyse de l'ADN. Nous installons aussi une étiquette externe sur le dos du poisson afin de l'identifier, au cas où il serait pêché. Finalement, nous laissons le poisson récupérer quelques minutes avant de le relâcher dans la nature. »
Dounia Hamoutene :
« Les questions précises que nous voulons éclaircir sont les suivantes : si un poisson s'échappe de son parc en filet dans une installation d'aquaculture, où se rend-il? À quelle vitesse? Se comporte-t-il différemment selon la saison? Atteint-il une rivière? Si oui, en combien de temps? Serons-nous en mesure de le recapturer? Des poissons de taille différente auront-ils des comportements différents?
Ce qui nous préoccupe, c'est lorsqu’un poisson d'élevage s'échappe et se reproduit avec la population locale, cela entraîne un changement du code génétique de la progéniture, et cette dernière pourrait être moins bien adaptée à la rivière. Autrement dit, cela pourrait nuire à leur capacité de prospérer dans cet environnement fluvial.
Nous étiquetons des poissons de différentes tailles, et il faut souligner également que nous répétons l'exercice à différents moments de l'année, parce que le comportement des poissons est influencé par les saisons; ainsi, nous devons comprendre si les poissons fugitifs se comportent différemment au printemps par rapport à l'hiver. »
Narrateur :
Et les résultats de cette recherche seront pris en considération au moment de décider des meilleures façons de gérer l'industrie.
Geoff Perry:
« Dans la gestion de l'industrie, nous mettrons l'accent sur la prévention des échappées… »
Narrateur :
Geoff Perry, directeur de la Gestion de l'aquaculture dans la région de Terre-Neuve et Labrador, explique :
Geoff Perry:
« Si nous arrivons à comprendre où le poisson se rend après s'être échappé d'une exploitation aquacole, nous pourrons cibler des mesures d'atténuation ou encore de recapture. Ainsi, nous pourrions être capables d'élaborer des mesures visant à retirer les poissons fugitifs de l'environnement. »
Dounia Hamoutene :
« Ce projet est important pour la population canadienne, car plus nous comprenons l'incidence d'une industrie sur son environnement, plus nous pouvons améliorer cette industrie. L'industrie aquacole se doit de réussir à tous les niveaux; elle doit réussir sur le plan commercial, mais elle doit aussi avoir un impact limité dans l'environnement où elle se trouve. »
La présente recherche est financée dans le cadre du
Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PARR) de Pêches et Océans Canada
Pêches et Océans Canada (MPO)
Membres de l'équipe du projet de recherche
Chercheuse principale (dans son propre rôle)
Dounia Hamoutene
Membres de l'équipe de recherche
Keith Clarke
Brian Dempson
Lynn Lush
Techniciens en recherche (dans leurs propres rôles)
Curtis Pennell
Dwight Drover
Kimberley Burt
Gestionnaire régional de l'aquaculture (dans son propre rôle)
Geoff Perry
Remerciements particuliers à tous les collaborateurs du projet, notamment :
Peuple Mi'kmaq et communautés de la bande des Premières Nations Qalipu Mi'kmaq
et de la Première Nation de Miawpukek
Shayne McDonald
Mi'kmaq Alsumk Mowimsikik Koqoey Association (MAMKA)
Programme autochtone de gestion des ressources aquatiques et océaniques
Ross Hinks
Premières Nations de Miawpukek et Miawpukek Mi’kamawey Mawi’omi
Ressources naturelles Canada
L'industrie de l'aquaculture
Équipe de production
Gestion de projet (MPO)
Tara Donaghy
Soutien administratif (MPO)
Dominique Bussière
Production
Stonehaven Productions
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2015