Pêche côtière du pétoncle - Région des Maritimes
2. ÉVALUATION DES STOCKS, CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES ET TRADITIONNELLES
2.1 Sommaire biologique
Le pétoncle géant, Placopecten magellanicus, se trouve uniquement dans l'Atlantique Nord-Ouest, du cap Hatteras au Labrador, et occupe une tranche d'eau variable d'environ 10 à 120 mètres. Les pétoncles sont regroupés en bancs, et les concentrations récoltables sont appelées des gisements. On pense que l'étendue naturelle de ces gisements est déterminée par des conditions locales favorables, comme la température de l'eau, la nourriture disponible et le type de substrat, ainsi que la réussite du frai et des fixations.
Le pétoncle géant a des sexes distincts, contrairement à de nombreuses autres espèces commerciales de pétoncles. Durant les mois d'été, les pétoncles mâles développent des gonades blanches, tandis que les femelles ont des gonades rouge vif. Les œufs et le sperme sont libérés dans l'eau, et la fécondation a lieu en mer. La reproduction commence vers la fin d'août ou le début de septembre, et les larves dérivent dans l'eau pendant près d'un mois avant de s'établir au fond, en octobre.
Les pétoncles géants nouvellement établis se fixent eux-mêmes sur le gravier et d'autres objets, par l'intermédiaire de byssus, afin d'éviter d'être balayés par le courant. À cette étape, les juvéniles privilégient les habitats cryptiques pour éviter les prédateurs. Bien que l'on trouve des pétoncles géants adultes sur une gamme de types de substrats, les densités de pétoncles ont tendance à être plus élevées sur le gravier et les types de sédiments marqués par un dépôt de graviers. Les pétoncles peuvent se déplacer pour éviter les prédateurs en prenant de l'eau dans la cavité abdominale, puis en pressant ensemble les deux valves de leur coquille pour faire sortir l'eau des deux côtés de la charnière, ce qui propulse le pétoncle vers l'avant. Cependant, il existe peu de données indiquant que les pétoncles parcourent de grandes distances une fois que les juvéniles se sont établis.
Les pétoncles géants sont des suspensivores actifs qui dépendent des matières détritiques et du phytoplancton pour se nourrir. Les études du contenu intestinal ont également déterminé la présence de cystes dormants de dinoflagellés toxiques impliqués dans l'épidémie d'intoxication par phycotoxine paralysante et d'intoxication diarrhéique par les mollusques. Les organes des viscères peuvent être contaminés par les sous-produits toxiques de ces dinoflagellés, sans dommage apparent pour le pétoncle. Cependant, à l'heure actuelle, seul le muscle adducteur (ou chair du pétoncle), qui est généralement exempt de ces matières, est débarqué par les pêcheurs aux fins de consommation humaine.
La croissance du pétoncle est caractérisée par la hauteur de coquille (distance entre la charnière et la marge ventrale opposée). Les hauteurs de coquille peuvent atteindre 20 cm, mais elles sont rarement supérieures à 15 cm dans les zones pêchées. L'âge est déterminé à partir des anneaux annuels sur la coquille qui sont le résultat du ralentissement ou de l'arrêt de la croissance qui survient généralement à la fin de l'hiver. Les anneaux peuvent aussi se former à la suite d'une certaine forme de traumatisme, p. ex. un contact avec l'engin de pêche. Ces types d'anneaux sont appelés des marques de choc et peuvent être confondus avec les anneaux annuels de croissance. La croissance du pétoncle peut varier entre les gisements, et même à l'intérieur de gisements s'il existe des gradients de profondeur ou des différences dans la force du courant de fond. La relation avec la profondeur est probablement un indicateur de relations avec d'autres variables environnementales (p. ex. température, nourriture disponible, oxygène, prédateurs) qui sont liées à la profondeur. La croissance peut aussi varier d'une année à l'autre, probablement en raison de différences interannuelles dans la disponibilité de la nourriture. Le poids du muscle adducteur est en partie lié à la taille de la coquille, mais il peut aussi dépendre de la nourriture disponible. Le muscle adducteur emmagasine l'énergie alimentaire sous forme de glycogène, et le poids variera de façon saisonnière, en reflétant les périodes d'alimentation, de jeûne et de transfert d'énergie vers les gonades pour la reproduction.
2.2 Interaction des écosystèmes
La mortalité naturelle du pétoncle géant est élevée durant son stade larvaire planctonique. Durant ce stade, des conditions environnementales défavorables peuvent retarder le développement, les courants peuvent balayer les larves loin des habitats adaptés et les larves font l'objet d'une prédation par des organismes de plus grande taille. Une fois adultes, les pétoncles font face à la prédation des étoiles de mer, des escargots prédateurs, des crustacés et de certaines espèces de poissons.
Les données sur les espèces de poissons et d'invertébrés capturées comme prise accessoire lors la pêche du pétoncle sont obtenues par l'intermédiaire des observateurs en mer à partir de la pêche dans la ZPP 29 ouest depuis sa création en 2001. Le ministère a financé un programme des observateurs en mer d'une durée limitée pour la baie de Fundy en 2008-2009 afin d'obtenir, pour la première fois, des données sur les prises accessoires concernant cette zone. L'analyse de ces données est présentée dans Sameoto et Glass (2012).
2.3 Connaissances écologiques traditionnelles
Bien qu'il n'existe pas de mécanisme officiel pour inclure des connaissances écologiques traditionnelles (CET), les pêcheurs commerciaux et autochtones participent à l'examen par les pairs de l'évaluation du stock et contribuent au processus en y apportant leurs connaissances et leur expérience de cette manière.
2.4 Connaissances écologiques des Autochtones
Il n'existe pas de connaissances historiques de la pêche du pétoncle avec des navires et des engins à drague utilisés par le peuple autochtone.
2.5 Évaluation des stocks
Des avis scientifiques annuels sont fournis pour chacune des zones de production du pétoncle dans la baie de Fundy et les environs et dans la zone de pêche du pétoncle (ZPP) 29 à l'ouest de la longitude 65°30' O.
Le Secteur des Sciences effectue des relevés d'été annuels dans l'ensemble de la baie de Fundy à bord d'un bateau de pêche commerciale, grâce à un contrat ministériel, et un relevé d'évaluation de l'industrie de la ZPP 29 à l'ouest de la longitude 65°30' O à l'automne, qui est financé par le programme sur l'utilisation du poisson du Ministère. D'autres données provenant de divers échantillonnages en mer et relevés effectués par des pêcheurs ou pour le compte de ceux-ci avec le personnel et les observateurs en mer du MPO (ZPP 29 ouest uniquement) sont également utilisées pendant le processus d'évaluation des stocks. Lorsque l'information est disponible, la quantité et la répartition spatiale des prises accessoires d'autres espèces lors de la pêche du pétoncle, en particulier le homard, sont aussi évaluées.
Le processus de consultation régionale (PCR) met à disposition le forum afin d'examiner et de mettre à jour les avis scientifiques chaque année. Il se réunit généralement à l'automne pour la baie de Fundy et au printemps pour la ZPP 29 à l'ouest de la longitude 65°30' O. Un modèle de population axé sur la biomasse est utilisé pour évaluer l'incidence de la pêche effectuée par le passé et évaluer les futurs niveaux de prises pour les zones de production de pétoncles 1A, 1B, 3, 4; en 2015, la zone de production de pétoncles 6 était incluse. Ce modèle de population a été modifié pour tenir compte de la différentiation de la productivité selon le type d'habitat de fond pour la ZPP 29 ouest. Les tendances des relevés et des taux de capture commerciale servent à évaluer l'incidence de la pêche passée pour la zone de production de pétoncles 5.
Depuis 2013, l'état du stock pour les zones de production de pétoncles 1A, 1B, 3 et 4 (y compris 5) est évalué en fonction des points de référence liés à la biomasse et à l'exploitation dans le cadre de l'approche de précaution (voir 2.7). En 2015, la zone de production de pétoncles 6 était incluse avec les autres zones de production de pétoncles. À l'heure actuelle, toutes ces zones ont des stocks supérieurs aux points de référence de niveau supérieur proposés et les prises actuelles correspondent au niveau d'exploitation de référence ou sont inférieures à celui-ci.
La densité de biomasse et des pétoncles de taille commerciale dans la ZPP 29 ouest a diminué depuis les premières années (2001-2005) de la pêche et depuis 2006, ses niveaux sont considérablement moins élevés.
2.6 Scénarios concernant le stock
Les tendances de la population de pétoncles pêchés dans les zones côtières de la baie de Fundy et le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse ont été caractérisées par des cycles « d'expansion et de ralentissement », compte tenu de l'exploitation des populations en augmentation rapide en raison d'un recrutement épisodique. Deux événements de recrutement majeurs ont eu lieu dans la baie de Fundy depuis 1981, et les enregistrements remontant au début des années 1920 indiquent que de tels événements ont tendance à survenir tous les dix ans environ. Les résultats de recherches passées qui établissent un lien entre ces événements et les tendances des températures reflétant probablement des changements dans les modèles de circulation dans la baie de Fundy ne pas concordent pas avec les données récentes et, à l'heure actuelle, aucune cause précise n'a été trouvée pour ces événements. Le recrutement majeur le plus récent était dû à la grande classe d'âge de 1998 qui a été recrutée à la pêche commerciale en 2001-2002. Jusqu'au prochain événement, la pêche sera axée sur les espèces de taille commerciale existantes dont le nombre augmente en raison de faibles niveaux de recrutement dans la plupart des régions. On s'attend à l'atteinte d'une durabilité en maintenant l'exploitation en dessous du taux de productivité nette des stocks et la biomasse au-dessus du point de référence supérieur du stock.
2.7 Approche de précaution
Dans le contexte de la gestion des pêches, l'approche de précaution (AP) veut dire, en général, faire preuve de prudence lorsque les données scientifiques sont incertaines, peu fiables ou inadéquates. Le manque de données scientifiques adéquates ne saurait être invoqué pour ne pas prendre de mesures visant à éviter un préjudice grave à la ressource ou pour en différer l'adoption. Le cadre s'applique lorsque des décisions sur les stratégies de pêche ou les taux de récolte concernant un stock doivent être prises pour déterminer des mesures de contrôle des pêches. Le cadre décrit un processus permettant d'établir les points de référence propres à un stock et les zones d'état du stock (zone saine, zone de prudence et zone critique), ainsi que les stratégies de pêche et les règles de décision en matière de prises fondées sur l'emplacement d'un stock par rapport à ces points ou zones de référence.
La définition standard du point de référence limite inférieur d'un stock, pour l'approche de précaution, est fondée sur la détermination de la taille minimale du stock en dessous de laquelle l'augmentation de la population causée par la reproduction et la croissance est si faible que la mortalité naturelle limiterait à elle seule la croissance de la population, ce qui rendrait la population vulnérable (risque de disparition ou d'extinction). Les populations de pétoncles de la baie de Fundy ont fait l'objet d'importantes variations en matière de taille du stock, sans signe apparent de perturbation à long terme de la reproduction ou de la croissance de la population. En théorie, le calcul du point de référence limite d'un stock exige de déterminer comment le taux de reproduction de la population pourrait changer lorsque le stock atteint un niveau très faible. Depuis 1981, au moins deux grands événements de recrutement épisodique dans la baie de Fundy se sont produits. Ils provenaient apparemment de la taille des stocks qui se situait dans la fourchette inférieure des tailles observées durant cette période. Les répercussions potentielles des problèmes liés à l'environnement et à la qualité de l'habitat sur la dynamique de recrutement ont été examinées dans la documentation, mais à ce jour, aucune relation entre le stock et le recrutement de pétoncles géants n'a pu être démontrée.
Une approche de rechange a été adoptée, selon laquelle le point de référence limite inférieur d'un stock a été fixé à la biomasse la plus basse de la série chronologique à partir de laquelle un rétablissement soutenu a été mis en œuvre dans les zones pour lesquelles existait un modèle d'évaluation (zone de production de pétoncles 1A, 1B, 3 et 4 [et 5]). Un accord a également été trouvé sur une méthode de détermination des points de référence supérieurs (PRS) du stock pour les zones modélisées fondée sur la biomasse d'équilibre et le taux d'exploitation associé aux prises maximales. Les prises moyennes réelles estimées à l'aide de cette méthode dépendent fortement des hypothèses sur le recrutement et elles ne devraient être interprétées que comme des mesures relatives. Des points de référence pour la zone de production de pétoncles 6 ont été créés en 2014 à partir du taux de prise comme indice de productivité.
Les points de référence pour la ZPP 29 ouest sont en cours d'élaboration à l'aide du modèle d'indice de qualité de l'habitat.
2.8 Recherche
En consultation avec l'industrie et d'autres intervenants, le Secteur des Sciences du MPO continue à étudier des méthodes permettant de fournir des avis à plus long terme sur l'état global du stock et les considérations liées à la gestion.
Les estimations de l'état du stock dépendent, en grande partie, des estimations des relevés annuels, mais les ressources limitées rendent difficile le maintien du niveau actuel de la couverture du relevé. D'autres possibilités, comme remplacer le relevé par dragage par un relevé photographique sous-marin, doivent être étudiées, bien qu'il y ait plusieurs problèmes techniques et logistiques à régler pour que cela soit mis en œuvre.
La recherche à court terme, dans le cadre du programme sur les pétoncles, était axée sur l'affinage des modèles de population pour ces zones où ils sont utilisés, sur l'élaboration d'autres méthodes permettant de déterminer les répercussions de la pêche sur les populations et sur la compréhension des tendances de productivité spatiales et temporelles.
2.9 Références
MPO. 2006. Stratégie de pêche en conformité avec l'approche de précaution. Secr. can. de consult. sci. du MPO, Avis sci. 2006/023. 7 p.
Sameoto, J.A., Glass, A. 2012. An Overview of Discards from the Canadian Inshore Scallop Fishery in SFA 28 and SFA 29 West for 2002 to 2009. Can. Tech. Rep. Fish. Aquat. Sci. 2979.
Smith, S.J., et al. 2014a. A habitat-based assessment model for SFA 29 West scallop fishery. DFO Can. Sci. Advis. Sec. Res. Doc. 2014/xxx.
Smith, S.J., et al. 2014b. Framework Assessment for SFA 29 West scallop fishery. DFO Can. Sci. Advis. Sec. Res. Doc. 2014/110.
Smith, S.J., Hubley, P.B. 2012. Reference points for scallop fisheries in the Maritime Region. DFO Can. Sci. Advis. Sec. Res. Doc. 2012/018. ii + 16 p.
Smith, S.J., Rago, P. 2004. Biological reference points for sea scallops (Placopecten magellanicus): the benefits and costs of being nearly sessile. Can. J. Fish. Aquat. Sci. 61: 1338-1354.
3. IMPORTANCE DE LA PÊCHE SUR LE PLAN SOCIAL, CULTUREL ET ÉCONOMIQUE
3.1 Aperçu
La pêche du pétoncle est un élément économique important de la pêche commerciale dans la région des Maritimes et offre d'importants avantages socio-économiques aux personnes et collectivités de l'ensemble des régions rurales de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Le pétoncle représente une partie importante de la valeur totale de tous les poissons débarqués dans la région, et les espèces sont pêchées par les flottilles côtière (navires dont la longueur est inférieure à 65 pi) et hauturière (navires dont la longueur est supérieure à 65 pi).
La valeur totale au débarquement de pétoncles par les flottilles côtière et hauturière dans la région des Maritimes s'élevait à environ 163,7 millions en 2013.
La pêche côtière du pétoncle (pétoncle côtier) dans la région des Maritimes est composée de quatre flottilles : la flottille de la totalité de la baie, du milieu de la baie, de la partie supérieure de la baie et la flottille côtière de l'est de Baccaro. Il existe au total environ 250 permis actifs, et on estime qu'ils sont une source d'emploi direct pour environ 750 personnes du secteur de la pêche. En 2013, la pêche côtière du pétoncle représentait environ 18 p.f 100 de la pêche du pétoncle en valeur dans la région des Maritimes, la valeur des débarquements préliminaires (p) ayant atteint environ 28,7 millions de dollars.
3.2 Quota et débarquements de pétoncles côtiers (année de quota)
La période d'accès au total autorisé des captures (TAC) pour la pêche côtière du pétoncle dans la région des Maritimes varie selon la flottille et ne suit pas nécessairement l'année civile. Bien que la période d'accès au TAC s'inscrive dans l'année civile pour la plupart des flottilles, une exception notable est l'accès de la flottille de la totalité de la baie à la zone de pêche du pétoncle (ZPP) 28 qui dure d'octobre à septembre.
La figure 3.1 montre le TAC et les débarquements pour le pétoncle côtier de 1996-1997 à 2012-2013 (p). Les renseignements sur les quotas sont fournis ici d'octobre à septembre pour toutes les flottilles. Par exemple, 1996-1997 représente octobre 1996 jusqu'à septembre 1997. Bien que la période d'application de quotas pour certaines flottilles s'étende du 1er janvier au 31 décembre, l'activité de pêche correspond généralement à une période de douze mois qui se termine le 30 septembre.
Le TAC de pétoncles côtiers a augmenté, passant de 750 tonnes en 1997-1998 à 3 655 tonnes en 2002-2003. Le TAC a diminué pour passer en dessous de 1 500 tonnes en 2005-2006 et est demeuré stable durant la période s'étendant de 2006-2007 à 2012-2013, le niveau moyen s'élevant à environ 1 240 tonnes. Le TAC de 2012-2013 était de 1 265 tonnes. Les chiffres des quotas de pétoncles sont présentés en « poids de chair » qui représente le poids vif/brut divisé par un facteur de 8,3.
Plus de détails sur le TAC et les débarquements pour les flottilles de pêche côtière du pétoncle dans la région des Maritimes se trouvent dans les annexes 9 et 10.
3.3 Débarquements et valeur au débarquement (année civile)
Les débarquements de pétoncles côtiers dans la région des Maritimes sont cycliques par nature et ont donc suscité des tendances cycliques pour les valeurs au débarquement.
Le total des débarquements de pétoncles côtiers a augmenté, passant de 771 tonnes (poids de chair) en 1986 à un pic sans précédent de 4 482 tonnes en 1989. Les débarquements ont diminué pour passer juste en dessous de 2 500 tonnes au début des années 1990, avant d'atteindre un creux de 745 tonnes en 1997. Les débarquements ont de nouveau augmenté pour atteindre un pic de 2 862 tonnes en 2003, avant de baisser par la suite à un niveau situé entre environ 1 100 tonnes et 1 400 tonnes pour la période de 2006 à 2013. Les débarquements préliminaires de 2013 ont atteint 1 327 tonnes.
La valeur au débarquement de la pêche côtière du pétoncle dans la région des Maritimes a fluctué de manière similaire, augmentant pour passer de 10,3 millions de dollars en 1986 à un pic de 38,7 millions de dollars en 1989. La valeur au débarquement a diminué pour atteindre 14 millions de dollars en 1997, puis elle a de nouveau augmenté pour s'élever à 35,1 millions de dollars en 2003. La valeur au débarquement a diminué pour tomber à 13,2 millions de dollars en 2010; elle a augmenté par la suite, atteignant 28,7 millions de dollars en 2013.
La flottille de la totalité de la baie a été la principale source de débarquements de pétoncle côtier durant la période allant de 1985 à 2013. En 2010, les débarquements effectués par la flottille de la totalité de la baie et la partie des titulaires de permis de la flottille côtière à l'est de Baccaro ayant accès à la ZPP 29 à l'ouest de Baccaro ont été combinés pour former la pêche pratiquée dans la ZPP 29 ouest.
La figure 3.2 fournit un aperçu détaillé des débarquements de pétoncles côtiers et de la valeur au débarquement par flottille dans la région des Maritimes de 1985 à 2013p. Plus de détails sur les débarquements de pétoncles côtiers et la valeur au débarquement figurent dans l'annexe C.
Les chiffres de 2013 concernant la valeur préliminaire au débarquement révèlent une augmentation pour toutes les flottilles par rapport aux années précédentes. Les valeurs au débarquement fluctuent généralement avec les débarquements.
Les débarquements de la totalité de la baie (zones de production de pétoncles 1 à 7) représentaient 58 p. 100 des débarquements de pétoncles côtiers en poids en 2013. La valeur au débarquement pour la flottille de la totalité de la baie dans les zones de production 1 à 7 a atteint un pic de 28,1 millions de dollars en 2003, lorsque les débarquements ont culminé à 2 320 tonnes et le prix au débarquement a bénéficié d'un dollar canadien faible. La valeur au débarquement pour la flottille de la totalité de la baie s'est élevée à 16,8 millions de dollars en 2013, soit la valeur la plus élevée depuis 2004.
Les débarquements de la flottille du milieu de la baie ont fluctué de 1997 à 2012, étant en moyenne d'environ 207 tonnes, avant d'augmenter pour atteindre le sommet de 300 tonnes en 2013. La valeur au débarquement de 2013 s'est élevée à 6,3 millions de dollars, soit environ le double de la valeur nominale moyenne au débarquement durant la période de 1997 à 2012.
Les débarquements de la partie supérieure de la baie ont fluctué durant la période de 1997 à 2013, oscillant entre 12 tonnes, en 1997 et 1998, et 88 tonnes en 2002 (bien que les débarquements aient atteint 87 tonnes en 2004 et 2008). Les valeurs au débarquement ont culminé à 1,2 million de dollars en 2004 et 2008, grâce à des débarquements record, et également en 2013, année où les débarquements se sont élevés à 56 tonnes.
Les débarquements effectués par les titulaires de permis de la totalité de la baie et de l'est de Baccaro ayant accès à la ZPP 29 ouest ont atteint un pic de 714 tonnes en 2002, puis ils ont fluctué avant de diminuer pour passer à 160 tonnes en 2013. Les titulaires de permis de la totalité de la baie représentaient 100 p. 100 des débarquements dans la ZPP 29 ouest en 2001, et 73 p. 100 en moyenne de 2002 à 2009, le reste provenant des titulaires de permis de pêche côtière de l'est de Baccaro ayant accès à cette zone. La valeur au débarquement pour la ZPP 29 ouest a diminué, passant de 8 millions de dollars en 2002 à 3,5 millions de dollars en 2013.
Les débarquements de la flottille côtière de l'est de Baccaro ont diminué par rapport aux 103 tonnes de 2001, et ont baissé et fluctué ensuite, oscillant entre 7 et 57 tonnes. En 2013, les débarquements de la flottille s'élevaient à 40 tonnes. La valeur au débarquement de la flottille côtière de l'est de Baccaro a atteint 0,9 million en 2013 par rapport à 0,2 million en 2010.
La figure 3.3 contient des graphiques montrant les débarquements et la valeur au débarquement par flottille de pêche côtière du pétoncle dans la région des Maritimes au fil du temps. Les données sur les débarquements et la valeur au débarquement correspondent à l'année civile.
Figure 3.3 (a-e) : Débarquements de pétoncles côtiers (tonnes de chair) et valeur au débarquement (millions de dollars) dans la région des Maritimes par flottille/pêche
Source : Pêches et Océans Canada, région des Maritimes
Activité des navires
Le nombre actif de navires de pêche côtière du pétoncle varie selon la flottille. La participation de la flottille du milieu de la baie, qui comptait 120 navires actifs en 2013, est la plus élevée. La participation de la flottille de la totalité de la baie (zones de production de pétoncles 1 à 7), qui comptait 66 navires actifs, venait au second rang. Dans la ZPP 29 ouest, on comptait 59 navires actifs en 2013. La flottille côtière de l'est de Baccaro et celle de la partie supérieure de la baie comptaient respectivement 52 et 13 navires actifs.
La figure 3.4 montre l'activité des navires par flottille de 1997 à 2013p. L'activité des navires des flottilles de la totalité de la baie (zones de production de pétoncles 1 à 7) et du milieu de la baie a fluctué et diminué au fil du temps.
Il convient de noter qu'avant 2010, l'activité des navires pour la ZPP 29 ouest est présentée séparément selon le groupe d'origine des titulaires, soit les titulaires de permis de la ZPP 29 ouest (totalité de la baie) ou ceux de la ZPP 29 ouest (pêche côtière de l'est de Baccaro). L'activité dans cette zone a fluctué, mais elle est demeurée relativement stable.
Prix moyen au débarquement
Le prix moyen au débarquement du pétoncle pour la pêche côtière du pétoncle dans la région des Maritimes a diminué par rapport aux pics de la fin des années 1990, passant de près de 19 dollars par kilogramme (8,50 dollars par livre) à environ 11,50 dollars par kilogramme (5,23 dollars par livre) en 2002. Le prix moyen est demeuré autour de 13 dollars par kilogramme (5,90 dollars par livre) au cours des années 2000, avant de tomber à 11,30 dollars par kilogramme (5,13 dollars par livre) en 2010. Le prix a augmenté à partir de 2011 et a atteint 21,63 dollars par kilogramme (9,86 dollars par livre) en 2013 (p), dépassant les niveaux nominaux de la fin des années 1990.
La figure 3.5 montre le prix moyen au débarquement du pétoncle pour la flottille côtière dans la région des Maritimes, de 1997 à 2013p.
Valeur moyenne au débarquement par permis actif
La valeur moyenne au débarquement par permis actif pour la pêche côtière du pétoncle varie considérablement selon la flottille. En 2013, la valeur moyenne au débarquement par permis actif oscillait entre un pic de 250 000 dollars pour la flottille de la totalité de la baie et un peu plus de 15 000 dollars pour la flottille côtière de l'est de Baccaro. Les valeurs moyennes au débarquement par permis actif pour les autres flottilles ou pêches côtières étaient les suivantes : partie supérieure de la baie, 92 300 dollars; QIT de la ZPP 29 ouest, 59 000 dollars et milieu de la baie, 52 100 dollars.
La figure 3.6 fournit une représentation graphique de la valeur moyenne au débarquement de pétoncles côtiers par permis actif, par flottille, pour 2013.
Zone de dépendance (par comté)
Pour ce qui est de la valeur au débarquement de pétoncles côtiers par comté en 2012, le comté de Digby (Nouvelle-Écosse) présentait la valeur au débarquement la plus élevée, à 12,9 millions de dollars, soit 54 p. 100 du total de pétoncles côtiers de la région. Le comté de Yarmouth, également en Nouvelle-Écosse, avait une valeur proche de 5 millions de dollars, soit 21 p. 100. D'autres comtés de la Nouvelle-Écosse et des comtés du sud-ouest du Nouveau-Brunswick avaient respectivement une valeur de 2,5 millions et de 3,4 millions de dollars. (Les données de 2012 ont été utilisées pour étudier la dépendance des comtés, étant donné que les données de 2013 de la région des Maritimes pour toutes les espèces étaient préliminaires.) La figure 3.7 présente la valeur au débarquement de pétoncles côtiers par comté.
Par rapport à la valeur commerciale totale au débarquement dans le comté pour 2012, les comtés qui dépendaient le plus de la pêche côtière du pétoncle étaient les comtés de Digby et de Cumberland, en Nouvelle-Écosse. Dans le comté de Digby, la valeur au débarquement de pétoncles côtiers représentait 17,4 p. 100 de la valeur commerciale totale au débarquement en 2012, tandis que les débarquements de la pêche côtière de pétoncles du comté de Cumberland représentaient 17,2 p. 100. La valeur totale au débarquement de pétoncles côtiers de ces deux comtés était toutefois très différente, celle de Digby s'élevant à 12,9 millions de dollars et celle de Cumberland correspondant à 0,9 million de dollars.
3.4 Zones de pêche
Parmi les flottilles côtières, la baie de Fundy est la zone de pêche du pétoncle la plus active dans la région des Maritimes. La figure 3.8 montre les principales zones où les pétoncles géants sont pêchés dans la région des Maritimes, à l'exclusion du banc de Georges. Comme l'indique le graphique, la plupart des pétoncles côtiers sont pêchés dans la baie de Fundy. Il existe également une zone de pêche concentrée à l'ouest de la longitude 65°30' (Baccaro) dans la ZPP 29.
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