Aiglefin
- Nom :
- Aiglefin
- Nom latin :
- Melanogrammus aeglefinus
- Groupe :
- Poissons de fond
- Lieu :
- Atlantique Nord
- Engin de pêche :
- Chaluts à panneaux, palangres, lignes à main et filets maillants
- Saison :
- De juin à février dans le banc de Georges, et d’avril à mars sur le plateau néo-écossais
Aperçu de l’espèce
Membre de la famille de la morue, l'aiglefin est une espèce canadienne de poisson de fond populaire des deux côtés de l'Atlantique. Dans les eaux nord-américaines, son habitat s'étend du sud-ouest du Groenland au cap Hatteras, en Caroline du Nord.
L’aiglefin est capturé dans le cadre d’une pêche dirigée à l’est du banc de Georges (5Zjm) et d’une pêche plurispécifique sur la partie sud du plateau néo-écossais, ainsi que dans la baie de Fundy (4X). Au Canada, la pêche à l'aiglefin se déroulant dans ces zones a obtenu l'écocertification du Marine Stewardship Council.
Les États-Unis constituent le principal marché d'exportation de l'aiglefin canadien.
- Débarquements :
- Les débarquements canadiens équivalaient à 8 286 tonnes en 2013, 9 330 tonnes en 2012, 15 201 tonnes en 2011. Les débarquements équivalaient à 23 400 tonnes en 2009 et à 22 400 tonnes en 2010.
- Valeur :
- La valeur au débarquement était de 12 millions de dollars en 2013, 20,1 millions de dollars en 2012, 26,1 millions de dollars en 2011. En 2009, la valeur au débarquement était de 36,9 millions de dollars et de 30 millions de dollars en 2010.
- Situation et tendances de l’abondance :
- La masse du stock reproducteur a augmenté au cours de la dernière décennie sur la partie sud du plateau néo-écossais et dans la baie de Fundy. Dans la partie est du banc Georges, la biomasse de la population adulte a dépassé 173 000 tonnes en 2009, comparativement au creux historique de 10 400 tonnes en 1993.
- Pêche :
- Même si Pêches et Océans Canada gère cinq zones de pêche de l'aiglefin, la pêche dirigée est actuellement permise dans seulement deux d'entre elles, soit 4X5Y de l'OPANO dans la partie sud du plateau néo-écossais et dans la baie de Fundy et 5Zjm de l'OPANO qui se trouve à l'est du banc Georges. Le stock de 5Zjm est un stock transfrontalier dont la gestion est assurée conjointement avec les États-Unis.
- Mesures de conservation :
- Il existe diverses mesures de conservation adaptées aux besoins uniques de chaque pêche à l'aiglefin, dont les quotas de captures, les fermetures de zones de frai et la réglementation du maillage.
Renseignements sur l’espèce
L'aiglefin est un poisson au corps allongé dont le dos et la tête sont de couleur gris-pourpre et dont les flancs portent une ligne latérale noire. L'aiglefin ressemble à la morue, bien que plus petit en moyenne, puisque sa taille varie de 38 à 69 centimètres et que son poids se situe entre 0,9 et 1,8 kilogrammes. L'espèce est caractérisée par les marques noires au-dessus de sa nageoire pectorale, que l'on appelle parfois « marque de saint Pierre » ou « pouce du diable ». Poisson de fond, l'aiglefin vit habituellement à des profondeurs de 50 à 250 mètres et se nourrit principalement de petits invertébrés.
L'aiglefin est une espèce qu’on rencontre de part et d’autre de l’Atlantique Nord. Dans les eaux canadiennes, les principaux stocks se trouvent dans le sud du plateau néo-écossais et dans la baie de Fundy, ainsi qu'à l'est du banc Georges. Presque tous les aiglefins de l'est du banc Georges atteignent la maturité à l'âge de trois ans et le nombre d'œufs produits augmente considérablement avec l'âge. L'aiglefin fraie en avril et en mai sur le plateau néo-écossais et de un à deux mois plus tôt à l'est du banc Georges.
Pêche
Quelque 1 000 titulaires de permis participent à la pêche de l'aiglefin, la plupart des activités ayant lieu dans l'est du banc Georges (Figures 1 et 2). La pêche de l'aiglefin se fait au moyen de chaluts à panneau, de palangres, de lignes à main et de filets maillants.
Entre 2006 et 2010, le total autorisé de captures d'aiglefins dans la division 4X5Y du plateau néo-écossais et dans la baie de Fundy variait entre 6 000 et 7 000 tonnes. Dans la division 5Zjm, le total autorisé de captures était de 30 000 tonnes en 2009 et de 29 600 tonnes en 2010.
Zones de pêche de l'aiglefin :
Mesures de conservation
Chaque année, le Canada et les États-Unis évaluent conjointement le stock d'aiglefin dans l'est du banc Georges. Ils cogèrent également ce stock par l'entremise du Comité d'orientation de la gestion des stocks transfrontaliers (COGST) Canada-États-Unis qui a été créé en 2000.
Les pêches des poissons de fond au large des côtes du Canada atlantique sont réglementées depuis 1977. En 1995, un processus de planification de la gestion intégrée des pêches a été introduit et, en 2000, on a greffé à la gestion des pêches de l'aiglefin l'analyse des risques et l'approche de précaution. Pêches et Océans Canada continue à collaborer étroitement avec les conseils de gestion régionaux et l'industrie de la pêche de l'aiglefin à l'élaboration et à la mise à jour de plans de gestion intégrée des pêches de l'aiglefin.
Les pêches de l'aiglefin sont gérées au moyen des quotas prévus au règlement depuis les années 1970. Parmi les mesures de conservation figurent :
- la saison précise et les fermetures des zones pendant le frai;
- les pratiques de pêche visant à éviter les prises accessoires (dans la division 5Xjm où l’on ne pratique pas la pêche plurispécifique), notamment l'utilisation d'une nappe de sélectivité dans les filets de fond afin de minimiser les prises accessoires de morues;
- la surveillance au moyen du programme d'observation en mer.
Débarquement d'aiglefin – Perspective historique :
Estimations de la population
Depuis 1970, Pêches et Océans Canada effectue des relevés scientifiques chaque été dans les divisions 4VWX, 5Y et 5Z de l'OPANO selon un protocole normalisé. Depuis 1986, le Ministère effectue des relevés scientifiques chaque hiver dans la division 5Z de l'OPANO. Les résultats de ces relevés fournissent de l'information sur les tendances concernant l'abondance de la plupart des poissons de fond, y compris l'aiglefin dans les zones du plateau néo-écossais et du banc Georges.
Dans la division 5Zjm, la biomasse des stocks d'aiglefins adultes évaluée à partir d'un modèle démographique a fluctué au cours de la dernière décennie, passant de 62 200 tonnes en 2005, à 172 700 tonnes en 2009 pour baisser de nouveau à 70 700 tonnes au début de 2012 (Figure 5).
La biomasse des stocks d'aiglefins adultes dans la division 4X5Y, également évaluée à partir d'un modèle démographique, est restée relativement stable au cours des deux dernières décennies, mais a augmenté au cours des dernières années (Figure 6). Le recrutement récent est variable, affichant des classes d'âge difficiles à venir en 2007 et en 2008 et des classes d'âge relativement abondantes en 2009 et en 2010. La biomasse du stock de l’aiglefin de 4X5Y en mesure de se reproduire est considerée comme probablement dans la zone de “prudence”.
Selon le Cadre décisionnel pour les pêches intégrant l’approche de précaution du Canada, on estime actuellement que la biomasse des stocks d'aiglefins reproducteurs dans la division 4X5Y se situe dans la zone de prudence.
En plus des résultats des relevés par navire scientifique et des données sur les débarquements commerciaux, le Ministère utilise d'autres méthodes pour mieux comprendre la situation entourant l'aiglefin, notamment :
- les taux de prises;
- la taille et le poids des prises;
- l'abondance de jeunes poissons.
Biomasse du stock – Perspective historique :
Renseignements supplémentaires
- MPO : espèces aquatiques : Aiglefin
- Secrétariat canadien de consultation scientifique du MPO : Évaluation de l'état de l'aiglefin des divisions 4X5Y en 2011
- MPO : La plate-forme Néo-Écossaise : atlas des activités humaines
- MPO : Données sur les pêches commerciales au Canada (2011) : Valeurs et quantités
- MPO : Politiques du Cadre pour la pêche durable
- Processus de gestion du Comité d'orientation de la gestion des stocks transfrontaliers
- Comité d'orientation de la gestion des stocks transfrontaliers : Aiglefin de l'est du banc Georges (PDF 99,3 Ko)
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