Néoplasie hémocytaire des moules
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Catégorie
Catégorie 2 (au Canada et d'intérêt régional)
Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène
Néoplasie hémique, hématopoïétique ou hémocytaire (NHC), néoplasie disséminée.
Nom scientifique ou classification taxonomique
Maladie d'origine inconnue, mais qui peut être attribuée à plusieurs causes représentant un complexe de maladies, possiblement liées à un rétrovirus dans certains cas sur la côte ouest de l'Amérique du Nord et en Europe. La plupart des hémocytes néoplasiques chez Mytilus trossulus sont tétraploïdes ou pentaploïdes (Moore et al. 1991). Étant donné que le type de cellules progénitrices n'a pas encore été clairement établi, le nom le plus conservateur, néoplasie disséminée, est probablement plus approprié pour cette maladie.
Répartition géographique
Royaume-Uni, Scandinavie, est et ouest de l'Amérique du Nord, notamment le Canada.
Espèces hôtes
Mytilus edulis, Mytilus trossulus et Mytilus galloprovincialis; les huîtres, et les palourdes sont également touchées, mais l'étiologie pourrait être différente.
Impact sur les hôtes
Les hémocytes néoplasiques (cellules mytilicoles proliférantes) apparaissent dans la circulation et remplacent progressivement les hémocytes normaux ainsi que les processus physiologiques normaux. La prévalence de cette maladie est généralement de moins de 4 % chez les moules d'Europe et de la côte est de l'Amérique du Nord. Toutefois, elle peut excéder 40 % à certains endroits de la côte ouest de l'Amérique du Nord. Chez M. trossulus de la baie Puget, dans l'État de Washington, et en Colombie-Britannique, la néoplasie hémocytaire peut être transmise par la cohabitation, est progressive, perturbe les mécanismes de défense et est mortelle. La mortalité cumulative annuelle dépasse souvent 75 % chez les moules dont la coquille fait plus de 4 cm de longueur. Toutefois, une rémission a été observée chez 10 à 20 % des moules examinées. Même si la néoplasie hémocytaire peut avoir un rôle à jouer dans le taux de mortalité élevé, les stocks de moules de cette région peuvent avoir une courte durée de vie (en comparaison de certains stocks ou espèces de moules sur la côte est du Canada) et un cycle vital au cours duquel la reproduction est suivie d'une sénescence et du décès. Chez ces moules, la néoplasie hémocytaire peut être l'une des nombreuses conséquences de la sénescence. Cette hypothèse est appuyée par le fait qu'il n'y a pas de pénurie de petites moules et que le recrutement des moules est élevé malgré la fréquence de la néoplasie hémocytaire et du taux de mortalité élevé lorsque les moules ont entre 12 et 24 mois. D'autres stocks ou espèces de moules semblent résistants au type de néoplasie hémocytaire de la côte ouest (Brooks 1991). L'idée avancée par Rasmussen (1986), selon laquelle cette néoplasie pourrait être liée à un virus, reste à prouver.
Techniques de diagnostic
Frottis
L'hémolymphe provenant du cœur contient de nombreux hémocytes anormaux, comme cela est décrit dans la section Histologie.
Histologie
&nbs;: Infiltration intense des hémocytes anormaux (très peu de cytoplasme par rapport au nucléoplasme et noyaux hypertrophiés et souvent pléomorphes) et présence évidente de figures mitotiques. La prolifération massive des hémocytes peut provoquer une diapédèse de gros amas de cellules ou une occlusion vasculaire dans les cas les plus graves.
Histocytologie (hémocytologie)
: Examiner les hémocytes afin de déceler les caractéristiques décrites à la section Histologie. Les hémocytes malades se regroupent et les pseudopodes n'adhèrent pas bien à la lame de microscope.
Essai immunologique
Les anticorps monoclonaux produits contre les hémocytes néoplasiques de moules de la baie Puget, dans l'État de Washington, n'ont pas réagi avec les cellules normales et ont été proposés comme immunoessai adéquat pour le diagnostic et la qualification de la néoplasie hémocytaire chez les moules (Noël et al. 1991).
Méthodes de contrôle
On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle. En raison de la nature clairement contagieuse de la néoplasie hémocytaire, il convient de redoubler d'efforts pour éviter d'introduire un élevage infecté (actuellement ou dans le passé). À ce jour, la possibilité d'une transmission croisée (entre les espèces de bivalves) n'a pas été clairement démontrée. L'effet de la maladie peut être atténué en conservant les populations d'élevage à des densités aussi faibles que possible, en effectuant la récolte avant la période typique de la mortalité accrue (automne et hiver) et en récoltant les stocks le plus tôt possible (puisque la gravité de l'infection semble augmenter avec l'âge).
Références
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Citation
Bower, S.M. (2006) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement Néoplasie hémique des moules.
Date de la dernière révision : Décembre 2006
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