Introduction
Le développement croissant et rapide de la mariculture des crustacés, mollusques et échinodermes dans le monde entier, ainsi que l'augmentation de la demande commerciale pour ces produits en frais (vivants), ont accru le besoin d'être vigilant contre la propagation des maladies de ces animaux. Les risques associés au transfert et à l'introduction incontrôlés d'organismes aquatiques ont été depuis longtemps reconnus (ICES/CIEM 1988), spécialement pour les poissons qui sont régulièrement transferés d'un lieu à l'autre. Dans les derniers 10-20 ans, la fréquence des transferts de crustacés et mollusques s'est également intensifiée, en partie à cause du développement de la production de naissains en écloserie et des techniques de télécaptage (captage chez les professionnels à partir de larves fournies par les écloseries), mais également par l'utilisation d'espèces non-indigènes en mariculture. Concomitante à cet accroissement des transferts, la propagation de maladies importantes chez les crustacés, échinodermes et mollusques a été observée dans le monde entier, telle que la bonamiose (Bonamia ostreae) de l'huître plate européenne (Belon) Ostrea edulis qui s'est propagée de l'Amérique du Nord à la France, puis par la suite le long de la majeure partie de la côte Atlantique de l'Europe (Sindermann 1991).
La reconnaissance de l'existence d'une corrélation entre les transferts de crustacés, mollusques et échinodermes et la propagation de maladies, est mise en évidence par le développement mondial des règlements ou recommendations pour contrôler l'importation de ces espèces vivantes (principalement les mollusques et les crevettes) (Sindermann 1986, ICES/CIEM 1988, Anon. 1991, Brock 1992, Carey 1992, Carlton 1992, Smith 1992). Au Canada, cela a mené à la création du Programme national sur la santé des animaux aquatiques, dont la prestation est partagée entre l'Agence canadienne d'inspection des aliments (responsable législatif et réglementaire) et le MPO (essais diagnostiques et recherche),
Afin : 1) d'avoir une solide base de référence scientifique pour justifier le projet de Règlements pour les fruits de mer, 2) de classer les agents pathogènes selon leur niveau de danger, et 3) de développer des protocoles d'échantillonnage appropriés, une compilation approfondie des maladies des mollusques, crustacés et échinodermes a été faite. Un précis mondial très complet sur les maladies des mollusques, échinodermes et crustacés d'importance économique a été développé en se basant sur les articles publiés dans les revues scientifiques, ainsi que sur d'autres informations souvent difficilement accessibles (c.-à-d., rapports de laboratoires de recherches, rapports techniques du gouvernement et communications personnelles avec des collègues). Ce précis a été conçu pour être une source d'informations de base, accompagnée de références-clés des publications appropriées, qui pourrait être utilisée dans le processus de décisions se rapportant aux problèmes de la santé des fruits de mer. Il a également été pensé pour être le plus complet possible en y incorporant les espèces présentes et absentes dans les eaux canadiennes. Cependant, ce précis n'a pas pour but de passer en revue tous les détails de chaque agent infectieux, et n'inclut pas non plus les organismes décrits chez des espèces ordinairement de faible (ou sans) valeur commerciale. Nous renvoyons le lecteur aux références-clé inscrites à la suite de chaque résumé et aux volumes édités par Kinne (1983, 1990) et Sparks (1985) (cf Références) pour une revue approfondie de la littérature traitant des crustacés, mollusques et échinodermes, y compris ceux qui ne sont pas exploités commercialement. Cependant, nous nous sommes efforcés de couvrir la plupart des organismes (pathogènes et non-pathogènes) des fruits de mer d'importance commerciale par un champ de recherche le plus large possible.
Ce précis est construit de telle façon que chaque résumé de maladie/parasite apparaît sur une page afin qu'il soit accessible comme une seule unité. Toutes les pages de résumés sont énumérées dans la Table des matières et groupées en premier par type d'hôte (ex., huîtres), puis à l'intérieur de celui-ci, les parasites et pathogènes sont classés d'après leur Catégorie au Canada (voir Définitions des catégories). Au sein de chaque groupe de Catégories, les pages de résumés sont arrangées par type (c.-à-d., tous les virus ensembles, de même que les bactéries, etc.). Ainsi, par exemple, dans la Table des matières, les maladies infectieuses et les parasites d'huîtres connus sont inscrits dans la sous-section "Huîtres" de la section intitulée "Maladies et Pathogènes des Mollusques". Les autres sous-sections comprises dans les "Maladies et Pathogènes des Mollusques" sont : les Moules, les Palourdes et Coques, les Pétoncles, et les Ormeaux. De même, la section "Maladies et Pathogènes des Echinodermes" comprends les sous-sections Oursins de mer et Etoiles de mer. Les sous-sections des "Maladies et Pathogènes des Crustacés" sont : les Homards, les Crevettes et Crevettes roses, les Crabes, et les Ecrevisses. Chacune de ces sous-sections contient les maladies infectieuses reconnues comme affectant ce groupe. Chaque page de résumé de maladie/parasite est accessible via la Table des matières et le modèle utilisé pour les pages de résumés est décrit sur une page séparée (voir Organisation des sommaires).
Information de citation
Bower, S.M., McGladdery, S.E. (2014) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des fruits de mer exploités commercialement : Résumé.
Dernière révision en date du : novembre 2014
Commentaires à Susan Bower
Traduit par Moneca Bracken, lorsequ'elle a été engagée par le MPO Institute of Ocean Sciences, 9860 West Saanich Road, P.O. Box 6000, Sidney, BC V8L 4B2.
Nous remercions également le Dr. Jean-Pierre Joly pour sa critique et ses commentaires précieux sur la traduction française de cette page.
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