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Maladie des oeufs de l'huître

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Catégorie 1 (non observé au Canada)

Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Maladie de l'oeuf d'huître, microsporidiose des oeufs d'huître

Nom scientifique ou classification taxonomique

La litérature fait état de nombreux signalements de parasites dans les ovules de divers bivalves, notamment les moules et les palourdes/coques. Puisque plusieurs des parasites signalés dans les ovules d'huîtres n'ont pas été identifiés, ils ont été classés par ordre alphabétique ci-dessous. Chaque emplacement géographique et espèce-hôte ont été assignés à la même lettre.

  1.  Parasites ovariens non décrits (Becker et Pauly 1968; Imai et al. 1968; Matsusato et Masumura 1981). Matsusato et Masumura (1981) ont émis l'hypothèse que le parasite dans C. gigas (en provenance du Japon) pourrait appartenir à la sous-classe des Coccidiida.
  2.  Un parasite protiste non identifié dans des ovules a d'abord été identifié en tant que coccidien (Wolf 1977a; b), mais il s'agirait plutôt d'un Marteilioides chungmuensis ou d'une espèce y étant fortement apparentée.
  3.  Steinhausia (=Chytridiopsis) ovicola dans la famille Chytridiopsidae (Sprague et al. 1972, Lauckner 1983).
  4.  Parasite de type Steinhausia (Anderson et al. 1995; Green et al. 2008).
  5.  Microsporidie présente dans les ovules (Nascimento et al. 1986).
  6.  Microsporidies de type Steinhausia (Sabry et al. 2011).
  7.  Parasite ovarien inconnu (da Silva et al. 2012).
  8.  Microsporidies de type Steinhausia dans les ovules, mais la morphologie du parasite présentée dans l'image publiée n'est pas typique de celle de Steinhausia (Moss et al. 2007).

Répartition géographique

  1.  Baie de Humboldt, Californie; Japon, y compris les baies Matsushima et Hiroshima.
  2.  Territoire du Nord, Australie.
  3.  Marennes, France.
  4.  Queensland, Australie.
  5.  Baie de Tous les Saints, Bahia, Brésil.
  6.  Île Santa Catarina, Brésil.
  7.  Île Santa Catarina, Brésil.
  8.  Sud de la Chine (la provenance exacte de l'échantillon est inconnue).

Espèces hôtes

  1. Crassostrea gigas
  2. Crassostrea echinata.
  3. Ostrea edulis.
  4. Saccoctrea glomerata (=commercialis).
  5. Crassostrea rhizophorae.
  6. Crassostrea rhizophorae and Crassostrea gigas.
  7. Crassostrea gigas.
  8. Crassostrea hongkongensis.

Impact sur l'hôte

Toutes les infections se produisent dans le cytoplasme des ovules matures d'huître. Parfois, les tissus avoisinants affichent une réaction intense et marquée à l'infiltration d'hémocytes et certains oeufs parasités étaient nécrotique (Green et al. 2008). Da Silva et al. (2012) ont déterminé que seule une légère infiltration d'hémocytes avait été observée dans les follicules infectés. l'intensité de l'infection est généralement faible, avec moins de 1 % des ovocytes (=oocytes) infectés. Cependant, la prévalence de l'infection chez les huîtres femelles provenant de certains emplacements était considérablement plus élevée. Par exemple, l'infection dans le sud de la Chine touchait 69 % des individus (18 des 26 femelles C. hongkongensis examinées) (Moss et al. 2007) et dans la rivière Pimpama, au sud-est du Queensland, entre 13 et 67 % des femelles S. glomerata étaient infectées (Green et al. 2008). l'infection semble saisonnière, ce qui correspond au cycle gonadique de l'huître, mais le réservoir de l'infection durant la phase gonadique non proliférante de l'huître demeure inconnu. On ne connaît pas non plus le mécanisme par lequel l'huître devient infectée. La transmission verticale est soupçonnée (d'une génération à l'autre par l'intermédiaire des ovules), mais cela n'a pas encore été démontré.

Techniques de diagnostic

Observations générales

nbsp;: Présence d'ovaires anormalement gros d'apparence nodulaire, composés de tuméfactions rondes et blanchâtres mesurant jusqu'à 25 mm de diamètre chez certains C. gigas infectés au Japon, de l'automne à l'hiver (surtout de septembre à octobre, après quoi les nodules sont absorbés dans les tissus de stockage du glycogène).

Histologie

nbsp;: Tous les stades de développement ont lieu dans une vacuole sphérique ou subsphérique (d'environ 11 µm de diamètre) dans le cytoplasme et parfois dans le noyau d'un ovocyte ou d'un ovule mature bien développé. Des sporocystes (cystes sphériques ou ovoïdes, inclusions sphériques – uninucléaires ou multinucléaires) dans la vacuole parasitophore contiennent un nombre variable de spores en développement. l'infection peut distordre la membrane nucléaire ou la membrane cellulaire (ou les deux) de l'ovocyte de l'huître. Il y a généralement une seule vacuole parasitophore dans chaque ovocyte, mais on en a observé jusqu'à cinq dans un seul ovocyte de C. commercialis (Anderson et al. 1995). Les sporocystes (18 × 20 µm de diamètre) de S. ovicola contiennent entre 40 et 60 spores sphériques (de 2 à 3 µm de diamètre). Une infection peut être accompagnée d'une intense infiltration d'hémocytes dans toute la gonade. Dans l'ensemble, la morphologie des microsporidies des oeufs d'huîtres ressemble à celle de Steinhausia mytilovum chez Mytilus edulis et de Steinhausia sp. chez Cerastoderma edule. Cependant, le parasite ovarien inconnu signalé par da Silva et al. (2012) chez C. gigas (provenant du sud du Brésil) rappelait quelque peu les premiers stades biologiques de Marteilioides chungmuensis, mais on n'a pas obtenu de résultats positifs aux essais de réaction en chaîne de la polymérase (RPC) nichée pour ce parasite (da Silva et al. 2012).

Méthodes de contrôle

Les huîtres provenant de populations infectées ou les huîtres élevées à proximité de populations infectées ne devraient pas être introduites dans des zones qui n'ont pas encore été affectées.

Références

Anderson, T.J., P.M. Hine et R.J.G. Lester. 1995. A Steinhausia-like infection in the ovocytes of Sydney rock oyster Saccostrea commercialis. Diseases of Aquatic Organisms 22: 143-146.

Becker, C.D. et G.B. Pauley. 1968. An ovarian parasite (Protista incertae sedis) from the Pacific oyster, Crassostrea gigas. Journal of Invertebrate Pathology 12: 425-437.

da Silva, P.M., A.R.M. Magalhães et M.A. Barracco. 2012. Pathologies in commercial bivalve species from Santa Catarina State, southern Brazil. Journal of the Marine Biological Association of the United Kingdom 92: 571-579.

Green, T.J., B.J. Jones, R.D. Adlard et A.C. Barnes. 2008. Parasites, pathological conditions and mortality in QX-resistant and wild-caught Sydney rock oysters, Saccostrea glomerata. Aquaculture 280: 35–38.

Imai, T., K. Mori, Y. Sugawara, H. Tamate, J. Oizumi et O. Itakawa. 1968. Studies on the mass mortality of oysters in Matsushima Bay VII. Pathogenetic investigation. Tohoku Journal of Agricultural Research 19: 250-265.

Lauckner, G. 1983. Diseases of Mollusca: Bivalvia. In: O. Kinne [ed.]. Diseases of Marine Animals. Volume II: Introduction, Bivalvia to Scaphopoda. Biologische Anstalt Helgoland, Hamburg, p. 550-553.

Matsusato, T. et K. Masumura. 1981. Abnormal enlargement of the ovary of oyster, Crassostrea gigas (Thunberg) by an unidentified parasite. Fish Pathology (Tokyo) 15: 207-212.

Maurand, J. et C. Loubès. 1979. Les microsporidies parasites de mollusques. Haliotis 8 (1977): 39-48.

Moss, J.A., E.M. Burreson, J.F. Cordes, C.F. Dungan, G.D. Brown, A. Wang, X. Wu et K.S. Reece. 2007. Pathogens in Crassostrea ariakensis and other Asian oyster species: implications for non-native oyster introduction to Chesapeake Bay. Diseases of Aquatic Organisms 77: 207-223.

Nascimento, I.A., D.H. Smith, F.I. Kern et S.A. Pereira. 1986. Pathological findings in Crassostrea rhizophorae from Todos os Santos Bay, Bahia, Brazil. Journal of Invertebrate Pathology 47: 340-349.

Sabry, R.C., P.M. da Silva, T.C.V. Gesteira, V.D.A. Pontinha et A.R.M. Magalhães. 2011. Pathological study of oysters Crassostrea gigas from culture and C. rhizophorae from natural stock of Santa Catarina Island, SC, Brazil. Aquaculture 320: 43-50.

Sprague, V., R. Ormières et J.F. Manier. 1972. Creation of a new genus and a new family in the Microsporida. Journal of Invertebrate Pathology 20: 228-231.

Wolf, P.H. 1977a. An unidentified protistan parasite in the ova of the blacklipped oyster, Crassostrea echinata, from northern Australia. Journal of Invertebrate Pathology 29: 244-246.

Wolf, P.H. 1977b (printed in 1979). Diseases and parasites in Australian commercial shellfish. Haliotis 8: 75-83.

Citation

Bower, S.M. (2012)  : Sommaire des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et crustacés exploités commercialement : maladie de l'oeuf d'huître.

Date de la dernière révision  : Novembre 2012
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Date de modification :