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Polychètes perforants des coquille d'huîtres

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Catégorie

Catégorie 4 (Importance négligeable au Canada)

Nom courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène

Polychètes perforants, vers à boue à l'origine de cloques.

Nom courants ou classification taxonomique

Espèces de spionides du genre Polydora, notamment Polydora websteri, Polydora limicola, Polydora ligni, Polydora variegata, Polydora convexa, Polydora concharum et Polydora hoplura, et espèces du genre Boccardia, notamment Boccardia (Paraboccardia) knoxi, Boccardia (Paraboccardia) acus, Boccardia atokouica et Boccardia chilensis.

Répartition géographique

Mondiale, bien que certaines espèces aient probablement une aire de répartition limitée

Espèces hôtes

Crassostrea virginica, Crassostrea gigas, Ostrea edulis, Saccostrea glomerata (= commercialis) et diverses espèces de bivalves vivant à la surface du substrat, notamment des moules, des pétoncles et des ormeaux.

Impact sur les hôtes

La plupart des infections sont inoffensives et habituellement de faible intensité. Les trous (contenant peu ou pas de boue) sont en général limités à la coquille. Toutefois, sur les côtes est et sud de l'Amérique du Nord, Polydora websteri et Polydora ligni peuvent causer chez C. virginica des cloques de boue inesthétiques dans la coquille et des abcès jaunâtres sur le muscle adducteur si le trou entre en contact avec le tissu musculaire. Des cloques de boues ont également été observées lors d'infestations de C. gigas par des polychètes dans le sud du Brésil, au Mexique (Basse-Californie), en Australie (Australie-Méridionale et Tasmanie) et en Nouvelle-Zélande (bras Marlborough Sounds et havre Mahurangi). La prévalence et l'intensité varient considérablement en fonction des conditions locales. l'infection est rarement mortelle, et les huîtres infectées peuvent être commercialisées. Toutefois, les cloques de boue peuvent nuire au décorticage et réduire la valeur commerciale des huîtres au naturel.

Techniques de diagnostic

Observations générales

Examiner les coquilles propres à la lumière vive afin de déceler la présence de trous sinueux d'environ 2 mm de diamètre ou de cloques de boue et de débris d'environ 1 mm de diamètre sur la matrice de la coquille.

Figure 1. Infestation par des polychètes caractérisée par des impactions de boue (flèches) dans la coquille d'une huître Crassostrea gigas écaillée et autre huître C. gigas au naturel provenant d'un élevage à proximité de l'île Santa Catarina, dans le sud du Brésil.

Préparation humide

Pour identifier l'espèce, il est nécessaire d'extraire le polychète de la coquille sans l'abîmer. La coquille est ouverte le long du trou à l'aide de cisailles. Les fragments de coquille sont plongés dans de l'eau de mer tiède et le polychète vivant est extrait du trou à l'aide d'une aiguille et d'une fine pince à dissection. Handley (1995) a découvert qu'il était plus facile d'extraire Boccardia knoxi en plaçant les coquilles d'huîtres infectées pendant une nuit dans du phénol à 0,05 % et une solution d'eau de mer qu'en disséquant les vers logés dans les cloques. Placer le ver sur un morceau de pâte à modeler et le maintenir droit à l'aide d'épingles réparties sur les bords de son corps. Le recouvrir ensuite d'alcool à 70 % et le conserver dans de l'alcool isopropylique à une concentration de 50 à 70 %. Remarque : Ces procédures sont laborieuses et extrêmement longues. Voir Knudsen (1966) pour en savoir plus sur d'autres techniques.

Méthodes de contrôle

La prévalence et l'intensité de l'infection peuvent être réduites au moyen de techniques de culture des bivalves en suspension (au moins 0,5 m au-dessus du substrat de boue) et dans les zones intertidales. La propagation de Polydora websteri le long de la côte est de l'Australie (les premiers cas de mortalité ont été signalés en 1880) a forcé les producteurs d'huîtres de roche de Sydney à adopter un système de culture intertidal sur pieux et plateaux. MacKenzie et Shearer (1961) ont indiqué qu'une immersion dans une solution saturée de sel pendant une période de 10 à 15 minutes, suivie d'une période de séchage à l'air de 15 minutes ou encore une immersion d'une minute suivie d'une période de séchage à l'air d'au moins 2 heures tuaient au moins 87 % des vers P. websteri dans les coquilles des huîtres vivantes.

Références

Anderson, I.G. 1990. Diseases in Australian invertebrate aquaculture. In: Proceedings, Fifth International Colloquium on Invertebrate Pathology and Microbial Control, Society for Invertebrate Pathology, 20-24 August 1990. Adelaide, Australia, p. 38-48.

Caceres-Martinez, J., P. Macias-Montes de Oca et R. Vasquez-Yeomans. 1998. Polydora sp. infestation and health of the Pacific oyster Crassostrea gigas cultured in Baja California, NW Mexico. Journal of Shellfish Research 17: 259-264.

Handley, S.J. 1995. Spionid polychaetes in Pacific oysters, Crassostrea gigas (Thunberg) from Admiralty Bay, Marlborough Sounds, New Zealand. New Zealand Journal of Marine and Freshwater Research 29: 305-309.

Handley, S.J. 1997. Optimizing subtidal oyster production, Marlborough Sounds, New Zealand: spionid polychaete infestations, water depth and spat stunting. Journal of Shellfish Research 16: 143-150.

Handley, S.J. et P.R. Bergquist. 1997. Spionid polychaete infestations of intertidal Pacific oysters Crassostrea gigas (Thunberg), Mahurangi Harbour, northern New Zealand. Aquaculture 153: 191-205.

Knudsen, J.W. 1966. Biological Techniques - Collecting, Preserving, and Illustrating Plants and Animals. Harper and Row, New York. p. 157-160.

Lauckner, G. 1983. Diseases of Mollusca: Bivalvia. In: O. Kinne (ed.) Diseases of Marine Animals. Volume II: Introduction, Bivalvia to Scaphopoda. Biologische Anstalt Helgoland, Hamburg, p. 805-817.

MacKenzie, C.L. et L.W. Shearer. 1961. Chemical control of Polydora websteri and other annelids inhabiting oyster shells. Proceedings of the National Shellfisheries Association 50: 105-111.

Nell, J. 2002. The Australian oyster industry. World Aquaculture 33: 8-10.

Sato-Okoshi, W. et K. Okoshi. 1993. Microstructure of scallop and oyster shells infected with boring Polydora. Nippon Suisan Gakkaishi (Bulletin of the Japanese Society of Scientific Fisheries) 59: 1243-1247.

Citation

Bower, S.M. (2004) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement : Polychètes perforants, vers à boue à l'origine de cloques.

Date de la dernière révision : Juin 2004
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Date de modification :