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L’intervention du Canada face aux espèces aquatiques envahissantes

Renseignez-vous sur nos mesures d’intervention et sur les initiatives d’intervention provinciales relatives à la gestion des espèces aquatiques envahissantes.

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Réaction aux espèces aquatiques envahissantes

Les gouvernements fédéral et provinciaux peuvent intervenir pour empêcher une espèce aquatique envahissante de s’établir de façon permanente ou de se propager dans un habitat local.

Le Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes confère le pouvoir de prendre des mesures d’intervention. Un plan d’intervention de base pourrait incorporer :

  1. la confirmation de l’identité de l’organisme suspect
  2. l’évaluation de l’ampleur de l’invasion
  3. la mise en quarantaine de la zone infestée, si possible
  4. l’examen et le choix des options de contrôle disponibles
  5. l’application des options de contrôle choisies
  6. l’adaptation de la stratégie d’intervention, au besoin

Un plan d’intervention efficace pourrait inclure également les intervenants qui ont :

Une intervention réussie vise à permettre de retirer définitivement tous les membres d’une population d’espèce aquatique envahissante du plan d’eau touché. Le plan d’intervention doit considérer ses impacts sur les poissons et ses habitats. Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux pourraient prendre des mesures lorsqu’une telle activité est réalisable et susceptible de réussir.

Collaboration provinciale et territoriale

Chaque province et territoire travaille avec des partenaires différents pour gérer les problèmes causés par les espèces aquatiques envahissantes.

Terre-Neuve-et-Labrador

Terre-Neuve-et-Labrador

Ciona à Terre-Neuve-et-Labrador

Ciona à Terre-Neuve-et-Labrador

En 2012, l’ascidie jaune solitaire envahissante est arrivée dans la baie de Plaisance. Elle était attachée à des structures de quai, à des zostères et à certains bateaux de la région. Comme l’espèce était confinée à une petite zone de la baie de Plaisance, la détection rapide a permis de prévenir sa propagation.

Un plan d’intervention rapide visant à contrôler la propagation de l’ascidie jaune a été élaboré par :

  • Pêches et Océans Canada
  • le Department of Fisheries and Aquaculture de la province
  • le Department of Ocean Sciences de la Memorial University of Newfoundland

Seuls quelques individus ont été trouvés et ceux-ci ont été mécaniquement retirés. Par la suite, des plaques de fixation ont été déployées. Entre 2013 et 2015, des relevés par plongée ont été régulièrement effectués pour s’assurer que l’ascidie jaune ne s’était pas propagée. Toutefois, la réussite globale d’un plan de contrôle et de confinement dépend de l’engagement continu des intervenants.

Le comité consultatif sur les espèces aquatiques envahissantes de Terre-Neuve-et-Labrador est coprésidé par Pêches et Océans Canada et la Newfoundland Aquaculture Industry Association. Ce comité :

  • élabore et met en œuvre des stratégies d’intervention rapide lorsque des espèces aquatiques envahissantes sont détectées
  • étudie des méthodes pour prévenir l’introduction de nouvelles espèces aquatiques envahissantes dans les eaux de Terre-Neuve-et-Labrador
  • offre un forum de communication entre les organismes qui participent à la gestion des espèces aquatiques envahissantes à Terre-Neuve-et-Labrador
Ontario

Ontario

Carpe asiatique

Carpe asiatique

Nous collaborons étroitement avec les États-Unis pour prévenir la propagation des espèces aquatiques envahissantes dans les Grands Lacs. Pour ce faire, on travaille sur l’Accord relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs et avec des comités, tel que l’Asian Carp Regional Coordinating Committee.

Entre les années 1970 et 1990, des carpes asiatiques se sont échappées d’installations aquacoles du sud des États-Unis dans le bassin du fleuve Mississippi pendant des inondations. Elles ont migré vers le nord par le biais de ce bassin. Lorsque l’eau s’est retirée, les carpes asiatiques mortes sur le rivage étaient 9 fois plus nombreuses que toutes les espèces indigènes de poissons. C’était la preuve que l’espèce s’était établie dans le Mississippi.

Nous avons effectué des évaluations des risques en collaboration avec des partenaires, comme la Commission des pêcheries des Grands Lacs. Ces évaluations ont permis de fournir des conseils scientifiques aux gestionnaires canadiens et américains. On a constaté que les carpes asiatiques représentaient une menace potentielle pour le bassin des Grands Lacs, car :

  • elles avaient accès à :
    • beaucoup de nourriture et à un habitat pour survivre
    • de nombreux affluents propices au frai
    • des routes d’arrivée existantes en provenance de plusieurs voies navigables américaines
  • si elles s’établissaient, une perturbation de l’écosystème et des répercussions socio-économiques s’ensuivraient probablement
  • il existait un risque de propagation à d’autres plans d’eau canadiens

Nous avons reçu la première observation de carpes asiatiques de Grand River, en Ontario, en 2013. Nous sommes immédiatement intervenus en collaboration avec le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario. Nous avons mené des essais pour confirmer l’identification de l’espèce et nous avons appris que les spécimens étaient stériles.

Pour réagir à cette menace, nous avons travaillé avec la province pour élaborer et mettre à l’essai un plan d’intervention pour les carpes asiatiques. Ce plan utilise le cadre du Système de commandement d’intervention, qui est une approche normalisée du commandement, du contrôle et de la coordination des interventions d’urgence. Il fournit un réseau d’organismes multiples qui travaillent en collaboration pour gérer les interventions au moyen d’opérations améliorées.

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