R et D en aquaculture au Canada de 2011
Table des matières
Pou du Poisson
Distribution spatiale du pou du poisson planctonique dans l'archipel Broughton
L'établissement de pratiques exemplaires en matière de choix d'emplacement et de gestion pour les fermes aquacoles nécessite la mise à jour constante des connaissances concernant les lieux où se trouvent les larves du pou du poisson, de l'étendue et de la rapidité de leur dissémination en provenance d'organismes adultes et des oeufs originaires fermes ainsi que de la période pendant laquelle les larves demeurent présentes et infectantes lors des efforts de traitement ou de capture. Afin de faciliter l'atteinte de cet objectif, le présent projet visait à évaluer la répartition du pou du poisson larvaire planctonique dans l'inlet Knight et l'archipel Broughton. L'échantillonnage s'est déroulé du milieu jusqu'à la fin de l'automne (de novembre à décembre, après la migration de retour des poissons sauvages adultes mais avant la mise en jachère et les traitements aux pesticides qui sont effectués au milieu de l'hiver), au moment où il était anticipé que le nombre de larves de pou du poisson pourrait être plus élevé, afin d'obtenir un portrait plus exact de la dérive des larves. Les échantillons de 2009 ont toutefois révélé que l'abondance des larves de pou du poisson demeurait relativement faible. Ceci peut être dû aux applications de SLICE® et aux activités de capture entreprises un à deux mois plus tôt l'année précédente dans les fermes. Les travaux précédents avaient surtout été réalisés sur le terrain avant la migration des saumoneaux. Ces études antérieures ont démontré que même si l'abondance des larves de pou du poisson était assez faible aux printemps 2007 et 2008 (et qu'elle se trouvait au seuil de détection en 2009), les maximums spatiaux locaux étaient uniformément situés près des sites de pisciculture. Les nauplius constituaient l'association spatiale la plus importante, mais cette dernière était également considérable et persistante pour le stade infectant des copépodes. La distribution automnale au stade planctonique est similaire à celle du printemps ; Lepeophtheirus salmonis a un rapport plus étroit avec les fermes tandis que Caligus clemensi est plus éloigné sur le terrain. Le projet a permis d'obtenir des données nécessaires à la validation du modèle informatisé de Stucchi et Foreman lié à l'expansion et à l'advection du pou du poisson. Des activités d'échantillonnage ont été réalisées aux endroits où le modèle indiquait des « zones sensibles » d'accumulation attribuable au vent et aux courants dans les secteurs extérieurs de l'archipel Broughton. Dans cette région, le nombre de larves de pou du poisson n'était pas élevé mais les larves se trouvaient dans les zones délimitées au moyen du modèle.
Jan. 2009 – Déc. 2009 • Financement :MPO Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)
Équipe du projet :Moira Galbraith (MPO), Dave Mackas (MPO)
Information:Moira Galbraith ( Moira.Galbraith@dfo-mpo.gc.ca), Dave Mackas ( Dave.Mackas@dfo-mpo.gc.ca)
Protocole visant à établir la sensibilité du pou du poisson aux produits de traitement utilisés dans les élevages de saumons
Ce projet du Centre des sciences de la santé animale de la Colombie-Britannique (CAHS C.-B.) portait sur le transfert des procédures d'essais biologiques du Centre « des sciences de la santé animale » du Collège vétérinaire de l'Atlantique, à l'Île-du-Prince-Édouard, et d'installations de recherche internationale vers le CAHS C.-B. Ces méthodes ont subi d'autres adaptations en fonction des conditions naturelles, des conditions de laboratoire ainsi que des espèces de pou du poisson trouvées en Colombie-Britannique. L'établissement initial du protocole sur les essais biologiques a reçu l'appui des sociétés Intervet Schering-Plough et Marine Harvest Canada. Depuis avril 2010, neuf essais biologiques ont été réalisés. Tous les essais comprenaient un test de sensibilité au SLICE® (benzoate d'émamectine), qui est actuellement le seul traitement contre le pou du poisson disponible en Colombie-Britannique. Tous les essais biologiques ont révélé que le pou du poisson présentait une sensibilité satisfaisante au SLICE® – une conclusion qui corrobore les études sur l'efficacité de ce produit lors des traitements contre le pou du poisson en Colombie-Britannique.
Mars 2010 – Oct. 2010 • Financement : Intervet Schering-Plough, Marine Harvest Canada
Équipe du projet : Alexandra Eaves, Sonja Saksida (CAHS C.-B.), Intervet Schering-Plough Corp., MHC, Marine Harvest, Centre des sciences de la santé des millieux aquatique du CVA
Information: Sonja Saksida ( sonja.saksida@cahs-bc.ca) http://www.cahs-bc.ca
Modélisation de la dispersion du pou du poisson et des taux de rencontre avec les saumons du Pacifique juvéniles
La modélisation de la dispersion du pou du poisson entreprise par le Forum du saumon du Pacifique et le Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (MPO) se poursuit de pair avec le nouveau projet concernant le plan de gestion de l'archipel Broughton. Le but de ce projet est de trouver des façons de réduire les risques potentiels d'infection par le pou du poisson provenant des saumons d'élevage sur les saumons roses et kétas juvéniles pendant leur migration. Les concentrations du pou du poisson, un copépode, seront calculées à l'aide de modèles couplés décrivant la circulation et la dispersion au sein de l'archipel Broughton. Elles seront ensuite utilisées pour estimer des taux de rencontre avec les juvéniles qui migrent vers la mer en empruntant des itinéraires donnés. Les grilles du modèles ont été améliorés afin d'offrir une meilleure résolution près des centres de pisciculture et des côtes. Les résultats obtenus à partir des modèles seront analysés en considération de données approximatives pour diverses limites situées près des côtes afin d'en déterminer les effets sur la rétention du pou du poisson. Une simulation a posteriori des prévisions pour mai 2008 sera comparée à une modélisation similaire pour mars 2008 afin d'estimer l'incidence de l'eau douce sur la mortalité du pou du poisson. On comparera également les résultats d'une simulation réalisée pour mai 2010 à ceux obtenus pour mai 2008 afin d'évaluer la variation interannuelle. On examinera aussi les méthodes utilisées pour comparer les concentrations et les taux de rencontre avec les valeurs provenant du programme de surveillance du saumon sauvage mis en oeuvre dans le cadre du plan de gestion de l'archipel Broughton. Durant la seconde année du projet, la couverture du modèle sera étendue à la zone des îles Discovery à l'aide de la composante relative à la circulation d'un modèle de propagation virale en cours d'élaboration grâce au financement du Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture.
Juin 2010 –Mars 2011 • Financement :MPO Programme de recherche pour la réglementation de l'aquaculture (PRRA), Marine Harvest Canada (MHC)
Équipe du projet : Mike Foreman (MPO), Dario Stucchi (MPO), Darren Tuele (MPO), Moira Galbraith (MPO), Peter Chandler (MPO), Crawford Revie (UPEI), Sharon DeDimonicis,Craig Orr, Ming Guo
Information: Mike Foreman ( Mike.Foreman@dfo-mpo.gc.ca) • Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA)
Évolution du SLICE ® dans un système d'aquaculture
Dans les fermes marines d'aquaculture en cages au Canada, les infestations de poux du poisson sont souvent traitées par l'application de l'agent chimiothérapeutique antiparasitaire SLICE®. Les effets potentiels de l'absorption, par des organismes non ciblés , de la matière active de cet agent, le benzoate d'émamectine (BE), inquiètent de nombreux groupes d'intérêt. Ce projet a pour objectif de : 1) de mesurer les concentrations de BE dans l'environnement ; 2) d'effectuer des expérimentations en laboratoire à des concentrations pertinentes pour l'environnement pour lesquelles les concentrations dans l'eau, les sédiments et les tissus peuvent être quantifiées et, 3) d'utiliser des techniques génomiques pour mesurer les impacts toxicologiques sur la crevette tachetée.
Dans le cadre de cette étude sur le terrain, on a déterminé l'évolution et la concentration, dans le milieu environnant, du BE et de son métabolite déméthylé suite à l'application de SLICE® à certaines exploitations aquacoles de Colombie-Britannique. À l'Institut des sciences de la mer de Pêches et Océans, on a mis au point des méthodes d'analyse d'ultratraces fondées sur la spectrométrie de masse LC/ESI-MC (chromatographie liquide/ionisation par électronébulisation – spectrométrie de masse) pour mesurer les concentrations de BE dans les sédiments, l'eau et les tissus matriciels à des quantités allant de faibles ou inférieures à une partie par milliard (ppb). Les données préliminaires sur les concentrations de BE qui ont été mesurées près d'une exploitation salmonicole où les saumons avaient été traités au SLICE® sont présentées à la Figure 1. Les concentrations de BE mesurées sur le site de référence s'approchaient de la limite de dosage et ont été faibles tout au long de la période d'échantillonnage. Sur ce site, les concentrations de BE étaient les plus élevées sous les cages en filet (p. ex. W0 et E0), la plus forte concentration atteignant 30 ppb quelque trois semaines après le début du traitement au SLICE®. Ces constatations portent à croire que suite à un traitement au SLICE® le BE présent à cette exploitation salmonicole était séquestré dans les sédiments à proximité de l'exploitation, c.-à-d. dans un rayon de 60 à 100 mètres de l'exploitation. Les résidus de BE semblent se dissiper au fil du temps et sur une longue distance des cages en filet. Ces profils du BE sont spécifiques à cette exploitation et ne peuvent être extrapolés et appliqués à d'autres exploitations. Les travaux que nous effectuons présentement (les données n'apparaissent pas) montrent que les profils de BE dans les sédiments sont propres à l'exploitation et correspondent étroitement aux caractéristiques de dépôt de l'exploitation en question. Dans les exploitations où les caractéristiques de dépôt étaient faibles, les concentrations de BE dans les sédiments sous les cages en filet, à la suite d'un traitement au SLICE®, étaient également très faibles (inférieures à ppb).
Les échantillons de sédiments, d'eau et de crevettes tachetées qui avaient été prélevés à plusieurs exploitations où un traitement au SLICE® avait été administré ont été analysés pour en mesurer les concentrations de BE. Nous analysons présentement ces données dans le but d'établir le lien entre les concentrations dans l'environnement et les observations toxicologiques. Les concentrations de BE qui ont été mesurées dans l'environnement sont aussi utilisées pour mettre à l'essai, calibrer et mettre en application le modèle DEPOMOD pour prédire l'évolution du BE dans les écosystèmes aquatiques. Ces observations s'avéreront utiles pour l'élaboration de la politique visant à réglementer l'utilisation du SLICE®.
Nov. 2008 –Mars 2012 • Financement :MPO Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA), Ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique (MOE C.-B.), Forum du saumon du Pacifique de la C.-B. (FSP), Association des pêcheurs de crevettes du Pacifique (PPFA) Équipe du projet : Michael Ikonomou (MPO – ISM), Jon Chamberlain (Ministère de l'agriculture et des terres de la C.-B. ), Eric McGreer (MOE C.-B.), Cory Dubetz (MPO – ISM), Chris Sporer (PPFA)
Information:Michael Ikonomou ( Michael.Ikonomou@dfo-mpo.gc.ca) Résultats du Programme d’innovation en aquaculture et d’accès au marché
Le pou du poisson peut-il transmettre des pathogènes bactériens et viraux au saumon?
Le rôle ectoparasitaire du pou du poisson dans la propagation (comme vecteur possible) ou la progression de maladies (impacts sur le système immunitaire de l'hôte) n'a pas été étudié. Dans nos laboratoires, deux phases de recherche sont présentement en cours : 1) étude expérimentale sur la possibilité que le pou du poisson soit un vecteur de pathogènes – par la contraction et le transfert de l'Aeromonas salmonicida et du virus de la nécrose hématopoïétique infectieuse (vNHI) entre les saumons hôtes ; 2) l'examen génétique des changements dans la réaction immunitaire du saumon en réponse aux activités d'alimentation du pou du poisson pour confirmer ou infirmer l'hypothèse selon laquelle ces activités créent de petites zones délimitées où la réaction immunitaire est réduite et qui pourraient servir de porte d'entrée pour les pathogènes. Dans le cas du premier objectif, nous avons la preuve que le pou du poisson peut contracter l'A. salmonicida et le vNHI de façon passive par l'exposition en milieu aqueux ; toutefois, les concentrations doivent être très élevées (semblables à une épidémie). Nous avons aussi des preuves que le pou du poisson peut être touché par ces pathogènes s'il s'alimente sur des saumons infectés (saumon atlantique, saumon rose ou saumon kéta). Dans le cadre de nos expérimentations en cours, nous étudions l'hypothèse voulant que le pou du poisson infecté transmette ces pathogènes à des saumons non infectés, complétant ainsi le cycle hôte g vecteur g hôte. Quant au second objectif, les données suggèrent qu'il y a des différences distinctes entre le saumon atlantique, le saumon rose et le saumon kéta, en ce qui concerne l'expression génomique des divers gènes immunitaires connexes. On a trouvé dans le saumon rose des concentrations très élevées d'interleukine-1, Bêta (IL1β) (réactions inflammatoires). En outre, on note des différences dans le niveau d'expression génétique dans les 24 à 48 heures suivant l'exposition au pou du poisson, le saumon atlantique affichant souvent la plus forte expression initiale. Ces études se poursuivent par l'ajout de nouvelles variables, notamment les réactions à l'échelle cellulaire, la présence de bactéries et la durée de l'expression. Bien que le projet en soit à sa deuxième année, le rôle du pou du poisson comme vecteur reste nébuleux. En conséquence, nous nous concentrons en grande partie sur la réplication des défis liés à la transmission en examinant plusieurs variables clées :
- Le vecteur potentiel entre les poux du poisson mâles et femelles ;
- La susceptibilité de l'hôte au pou du poisson « contaminé » (p. ex. transfert d'un pou du poisson d'un saumon atlantique infecté à un saumon du Pacifique non infecté et vice-versa) ;
- Le comportement/viabilité du pou du poisson porteur de bactéries dans différentes conditions environnementales (p. ex. température, salinité) ;
- Les méthodes de détection immunohistochimique des pathogènes sur et dans le pou du poisson.
2009 – 2012 • Financement : Programme de subventions de projets stratégiques du CRSNG
Équipe du projet : Duane Barker (VIU), Simon Jones (MPO), Kyle Garver (MPO), Diane Morrison (MHC), Brad Boyce (MHC), Stewart Johnson (MPO – SPB), Sonja Saksida (CAHS C.-B.), Luis Alfonso (CAHS C.-B.), Ben Koop (U Vic), Scott McKinley (UBC), Eva Jakob (VIU), Laura Braden (VIU), Colin Novak (VIU), Danielle Lewis (VIU)
Information: Duane Barker ( duane.barker@viu.ca)
Développement d'outils de génomique pour évaluer les effets biologiques potentiels de SLICE ® sur la crevette tachetée
SLICE ® est utilisé dans les aliments médicamenteux pour contrôler l'infection contre les stades juvéniles pré-adultes et les stades adultes des espèces de poux du poisson sur le saumon d'élevage. Ce produit contient du benzoate d'émamectine (BE), une avermectine qui a une activité contre les copépodes tels que le pou du poisson, et qui est administré au saumon par alimentation médicamenté. SLICE ® est incorporé au milieu aquatique par les aliments non-consommés et via les excréments des poissons. Les préoccupations concernant les effets potentiels et l'adoption de SLICE ® par des organismes non ciblés ont été soulevées par les nombreux groupes d'intervenants. Des méthodologies génomiques ont été développées pour évaluer le risque d'effets sub-létaux de BE sur la crevette tachetées du Pacifique, Pandalus platyceros, dans des conditions de laboratoire. Les crevettes tachetées ont été exposés à des concentrations sélectionnées (100, 400, 800, 1 200 et 4 800 ppb) de BE pour un maximum de 8 jours. BE a été intégré dans les sédiments des aquariums où les crevettes étaient maintenues.
Il est bien connu que la production d'ARN varie beaucoup avec les conditions environnementales et que l'expression différentielle de gènes n'est pas nécessairement reliée à des changements dans la production de protéines ou des fonctions cellulaires. Les résultats de cette étude ont montré des changements dans l'expression différentielle de gènes dans les tissus musculaires de crevettes tachetées exposées à des concentrations choisies de SLICE ® dans des conditions de laboratoire. En conséquence, des travaux sont maintenant en cours afin de déterminer si les modifications sont fonctionnellement pertinentes ou significatives. Le clonage et les autres initiatives de PCR en temps réel qui ont été entrepris comprennent une technique de soustraction d'ADNc. Cette méthode basée sur la PCR en temps réel portera la conception d'outils pour le dépistage des crevettes tachetées exposées au BE. En plus des animaux de laboratoire exposés, nous allons également examiner les animaux recueillis sur le terrain à proximité de fermes piscicoles soumises au traitement SLICE ®.
Avr. 2009 – Mars 2011 • Financement :MPO Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA), Ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique (MOE C.-B.), Environnement Canada (EC), Fédération du Saumon du Pacifique, Université de Victoria (UVic)
Équipe du projet :Michael G. Ikonomou (MPO – ISM), Caren Helbing (U Vic), Nik Veldhoen (U Vic), Cory Dubetz (MPO – ISM), Jon Chamberlain (Ministère de l'Agriculture et des Terres de la C.-B.), Graham van Aggelen (EC), Craig Buday (EC)
Information: Michael.Ikonomou@dfo-mpo.gc.ca
Génomique du pou du poisson et du saumon : lutte contre les infections du saumon par le pou du poisson
Les infestations des populations de saumons par le pou du poisson peuvent constituer une menace pour cette ressource, importante sur le plan économique et environnemental en Colombie-Britannique. Les coûts engagés par l'industrie canadienne du saumon pour lutter contre ces infestations, garder les stocks de saumon d'élevage en santé et réduire les incidences environnementales au minimum ont été estimés à environ de 10 à 20 % de la valeur totale récoltée, ce qui correspondait à plus de 50 millions de dollars en 2010. L'équipe de chercheurs (Ben Koop, Université de Victoria ; William Davidson, Université Simon Fraser ; Simon Jones, Pêches et Océans Canada ; Grant Murray, Université de l'île de Vancouver), financée par Génome Colombie- Britannique, utilise la technologie des biopuces pour étudier la structure de l'expression génétique chez le saumon et le pou du poisson en vue d'identifier quels gènes subissent des changements importants dans leur expression durant une infestation. L'identification de marqueurs génétiques chez le pou permettra d'étudier les caractéristiques de ces populations, notamment leurs habitudes migratoires, leur origine et leur choix de proies, ce qui en retour fournira de l'information sur les facteurs génétiques qui influencent la réaction hôte-pathogène.
L'équipe est en voie d'identifier les éléments génétiques communs requis pour qu'une infestation se produise. Ces éléments pourraient servir de cibles potentielles d'agents thérapeutiques qui peuvent être développés contre les deux espèces de pou. L'analyse permettra de mieux comprendre l'interaction hôte-pathogène, notamment l'identification de souches résistantes de saumon et de souches plus virulentes de pou. Cette stratégie génomique peut aussi être utilisée pour étudier les variables environnementales qui agissent sur les infestations en vue de pouvoir limiter le parasitage des stocks de saumons d'élevage.
Oct. 2008 – en cours • Financement : Génome Colombie-Britannique, Ministère de l'Agriculture et des Terres de la Colombie-Britannique, Pêches et Océans Canada (MPO), Grieg Seafood BC Ltd., Mainstream Canada, Marine Harvest Microtek Research and Development Ltd., Université de Victoria (UVic), Université de l'île de Vancouver (VIU),
Équipe du projet : Ben Koop (UVic), Grant Murray (VIU), Simon Jones (MPO – SBP), William Davidson (SFU)
Information: Ben Koop (bkoop@uvic.ca)
Biologie des juvéniles du saumon rose et impact du pou du poisson sur les premiers stades de vie marine
Le présent projet portait sur l'étude de la biologie des juvéniles du saumon rose (Oncorhynchus gorbuscha) et de l'impact du pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) sur les premiers stades de vie de ce saumon en milieu marin. Des expériences contrôlées ont été menées dans des conditions naturelles à une ferme piscicole en jachère de « Doctors Islet ». Des études additionnelles ont été menées en laboratoire à l'UBC et au Centre de recherche sur l'aquaculture et l'environnement qui est situé à Vancouver Ouest.
Les objectifs étaient de mener des travaux de recherche en laboratoire et sur le terrain en vue d'élargir les connaissances de base sur la physiologie ionorégulatoire et la performance des juvéniles du saumon rose en développement et les effets de la densité variable des poux du poisson sur ces fonctions. Les six études de recherche ont révélé que :
- L'entrée relativement précoce du saumon rose en mer (à une masse corporelle d'environ 0,3 g) se produit avant le plein développement de sa capacité physiologique de vie en mer en comparaison avec d'autres salmonidés anadromes. À ce stade de vie, il favorise les deux premiers mètres de la colonne d'eau.
- L'appétit vorace et le taux de croissance élevé du saumon rose en mer peuvent résulter en un doublement de sa masse corporelle à chaque mois. Après environ un à deux mois à ce rythme de croissance, le développement de sa capacité de vie en mer semble complet.
- Les juvéniles du saumon rose sont plus résilients aux infections contrôlées par le pou au stade copépodite qu'il en était présumé. Une très faible mortalité a été observée pendant une période d'infection d'un mois. Les juvéniles pouvaient se débarrasser des poux (comme il l'a déjà été signalé dans toutes les études d'infection contrôlée) et accroître leur masse corporelle même lorsque les poux étaient en voie de développement vers les stades adultes.
- Les infections par le pou ne perturbaient la performance natatoire et l'équilibre ionique du saumon rose que lorsque la masse corporelle des juvéniles était inférieure à 0,5 à 0,7 g.
- La présence de poux dans une colonne d'eau de 10 m a un effet sur la distribution verticale et diurne du saumon rose.
Fév. 2007 – Mars 2011 • Financement : Forum du saumon du Pacifique de la C.-B. (FSP), Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG)
Équipe du projet : A. P. Farrell (UBC), C. J. Brauner (UBC), L. Nendick (UBC), S. Tang (UBC), M. Sackville (UBC), A. M. Grant (UBC), M. Gardner (UBC), L. M. Hanson (UBC), A. G. Lewis (UBC), C. DiBacco (UBC)
Information: A. P. Farrell ( farrellt@mail.ubc.ca) https://www.landfood.ubc.ca/anthony-farrell/
Infection de saumons roses juvéniles par le pou du poisson : effets sur la performance natatoire et sur l'équilibre ionique après la nage
L'infection par le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) a une incidence négative sur la performance natatoire et les concentrations ioniques après la nage de saumons roses juvéniles (Oncorhynchus gorbuscha) de masse corporelle moyenne de 0,34 g, contrairement aux saumons de 1,1 g. La vitesse maximale de nage (Umax) a été mesurée pour plus de 350 saumons roses (0,2–3,0 g), dont les deux tiers étaient infectés à divers degrés par le pou du poisson (d'un à trois poux par poisson) à divers stades (chalimus 1 à pré-adulte). Pour les poissons non-infectés de masse corporelle moyenne de 0,34 g (capturés dans une rivière, puis transférés en eau salée avant d'être infectés de manière artificielle), la réduction significative de la Umax dépend du stade de vie du pou du poisson et non du nombre. La Umax a diminué seulement après le stade de chalimus 2. Les infections expérimentales ont également entraîné une augmentation significative des concentrations corporelles de sodium (de 23 à 28 %) et de chlorure (de 22 à 32 %) après la nage, mais cette augmentation était indépendante du stade de vie du pou du poisson ou du nombre. Pour les poissons de masse corporelle moyenne de 1,1 g (capturés en eau salée et déjà infectés par des poux du poisson), la présence de poux du poisson n'a pas eu d'effet significatif sur la Umax ou les concentrations ioniques après la nage. Par conséquent, un seul individu de L. salmonis au stade de chalimus 3 ou à un stade postérieur a une incidence sur la performance natatoire et les concentrations ioniques après la nage des plus petits saumons roses.
Sept. 2009 – Avr. 2012 • Financement : Forum du saumon du Pacifique de la C.-B. (FSP), Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG)
Équipe du projet : L. Nendick (UBC), M. Sackville (UBC), S. Tang (UBC), A. P. Farrell (UBC), C. J. Brauner (UBC)
Information: L. Nendick ( laura.nendick@gmail.com) https://www.landfood.ubc.ca/anthony-farrell/
Le développement de l'osmorégulation chez le saumon rose joue un rôle clé dans la tolérance au pou du poisson
Le pou du poisson (Lepeophtheirus salmonis) provenant de fermes piscicoles est en partie responsable de la baisse de l'effectif des populations de saumons roses (Oncorhynchus gorbuscha) dans l'archipel Broughton en Colombie-Britannique. Étant donné que la fixation du pou du poisson à la peau des poissons dans un milieu hyperosmotique a des conséquences néfastes sur le plan physique, nous formulons l'hypothèse selon laquelle les répercussions sur le rendement du poisson sont d'origine ionorégulatoire. Nous avons mesuré le statut ionorégulatoire de saumons roses juvéniles infectés artificiellement en laboratoire et naturellement en milieu sauvage. La concentration d'ions sodium des poissons infectés en laboratoire (environ 1 semaine en eau salée pour les poissons de 0,2 à 0,4 g) a augmenté significativement de 12 % avec un seul pou au stade de chalimus 4 et de 23 % avec deux ou trois poux au stade de chalimus 3. La mortalité au cours de cet essai de 24 jours s'est chiffrée à 2,4 % pour les poissons infectés au départ par un à trois poux du poisson. La concentration d'ions sodium des poissons infectés et capturés en milieu naturel (environ de 4 à 12 semaines en eau salée pour les poissons de 0,5 à 1,5 g) ne différait pas des témoins non infectés. La combinaison des jeux de données a révélé un seuil de masse corporelle de 0,5 g pour les poissons infectés par un pou au stade de chalimus 4, seuil au-delà duquel le pou du poisson n'a eu aucun effet sur les ions corporels. Nous proposons que cette tolérance liée à la taille soit associée au développement normal d'une meilleure capacité sur le plan de l'hypoosmorégulation, ce qui s'ajoute au mécanisme multifactoriel suggéré antérieurement et fondé sur le développement du système immunitaire et de l'épiderme. Nous suggérons aux organismes de gestion de tenir compte de ce seuil de masse corporelle lors de la planification visant à réduire les risques pour les populations de saumons sauvages.
Fév. 2007 – Mars 2011 • Financement : Forum du saumon du Pacifique de la C.-B. (FSP), Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG)
Équipe du projet :M. Sackville (UBC), S. Tang (UBC), L. Nendick (UBC), A. P. Farrell (UBC), C. J. Brauner (UBC)
Information:M. Sackville ( mikesack@zoology.ubc.ca) https://www.landfood.ubc.ca/anthony-farrell/
Modélisation en appui au plan de gestion coordonnée des zones de production aquacole
Dans le cadre d'un projet mené en Colombie-Britannique par le Forum du saumon du Pacifique (FSP), Dario Stucchi et Mike Foreman ont conçu deux modèles informatiques pour l'archipel Broughton, dont 1) un modèle numérique tridimensionnel de la circulation capable, avec l'inclusion de paramètres appropriés à des périodes précises, de simuler la vélocité, la salinité et la température de l'eau dans l'ensemble de la région, et 2) un modèle de la dispersion, du développement et du comportement du pou du poisson qui utilise le modèle tridimensionnel de la circulation afin de simuler la dispersion des larves planctoniques et qui modélise les paramètres de la température et de la salinité afin de contrôler le développement et la mortalité des parasites. Les aquaculteurs qui oeuvrent dans l'archipel Broughton ont récemment proposé un plan de gestion coordonnée des zones de production aquacole reposant sur l'utilisation d'une combinaison de traitements au SLICE® et de mises en jachère pour limiter les infestations potentielles, par le pou du poisson, des saumons juvéniles sauvages qui passent à proximité des centres de pisciculture pour se rendre vers la haute mer. Pour orienter la mise en oeuvre de ce plan dans le futur et en consultation avec l'industrie, nous proposons d'utiliser ces deux modèles pour établir comment les pressions exercées par les infestations de 2008 auraient été modifiées dans des scénarios de traitement et de mise en jachère différents.
Apr. 2009 – Mar. 2010 • Financement : MPO Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA)
Équipe du projet: Dario Stucchi (MPO – ISM), Mike Foreman (MPO – ISM)
Information: Dario Stucchi ( Dario.Stucchi@dfo-mpo.gc.ca), Mike Foreman ( Mike.Foreman@dfo-mpo.gc.ca)
Distribution verticale quotidienne des saumons roses juvéniles au début de leur séjour en mer et leur comportement lorsqu'ils sont exposés au pou du poisson
Nous avons observé les habitudes de migration verticale quotidienne de saumons roses juvéniles (Oncorhynchus gorbuscha) et nous avons vérifié l'hypothèse selon laquelle le comportement des poissons est modifié en présence du pou du poisson. Les expériences ont été basées sur l'utilisation répétée, sur le terrain, d'une grande colonne de plancton (9 m) permettant d'étudier la distribution verticale dans des conditions de luminosité et de salinité naturelles. Nous avons observé la distribution verticale quotidienne de saumons roses juvéniles durant les trois premières semaines de leur période d'acclimatation au milieu marin, en présence et en l'absence du pou du poisson ectoparasite (Lepeophtheirus salmonis). Dès son arrivée en eau salée, le saumon rose juvénile préfère le premier mètre de la colonne d'eau, mais il gagne significativement en profondeur au fil de son acclimatation au milieu marin. Nous avons observé une migration journalière importante induite par une préférence pour la zone de surface lors de la période nocturne. Lorsque les poissons sont mis en présence de L. salmonis pendant trois heures, de 43 à 62 % des poissons sont infectés et les poissons élargissent leur distribution verticale.
Fév. 2007 – Mars 2011 • Financement : Forum du saumon du Pacifique de la C.-B. (FSP), Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG)
Équipe du projet : S. Tang (UBC), A. G. Lewis (UBC), M. Sackville (UBC), L. Nendick (UBC), C. DiBacco (UBC), A. P. Farrell (UBC), C. J. Brauner (UBC)
Information: S. Tang ( ubcsteve@gmail.com) https://www.landfood.ubc.ca/anthony-farrell/
Mélange en bateaux viviers et en cages entourées de bâches et de jupes
Les salmoniculteurs du sud-ouest du Nouveau-Brunswick utilisent des agents thérapeutiques chimiques dans le cadre de leurs stratégies intégrées de lutte antiparasitaire pour combattre les infestations de poux du poisson. Dans les cages entourées de bâches ou de jupes comme dans les bateaux viviers, l'efficacité du traitement est influencée par le succès de de la mixtion des agents thérapeutiques chimiques. Des études ont été réalisées sur deux bateaux viviers, le Ronja Carrier et le Ronja, ainsi que sur plusieurs sites d'élevage, au moyen de différentes méthodes d'administration des agents chimiques. Un colorant fluorescent a été injecté dans les vésicules ou liposomes avec les agents thérapeutiques chimiques, conformément aux pratiques de l'industrie. Les concentrations de colorant ont été mesurées au moyen de fluorimètres à de multiples endroits et à de multiples profondeurs pendant la période de traitement et la dispersion du colorant a été évaluée visuellement au moyen de la chronophotographie. Les résultats ont montré que la mixtion dans les viviers se produisait généralement environ 10 minutes après l'ajout de l'agent chimique et du colorant. Le type de système de recirculation dans les viviers influe sur la rapidité de la mixtion. Dans les cages entourées de bâches et de jupes, le temps requis pour que les concentrations de colorant se répartissent uniformément variait beaucoup plus et, en général, cela prenait plus de temps que dans les bateaux viviers. Il convient de noter que la mixtion dans les viviers a été étudiée sans la présence de poissons, tandis que les cages entourées de bâches et de jupes contenaient des poissons au moment de la mixtion. D'autres travaux en vue de déterminer l'importance de la méthode de dispersion de l'agent chimique et du comportement des poissons sont envisagés.
Juin 2010 –Mars 2011 • Financement :MPO Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA), MPO Programme d'innovation en aquaculture et d'accès au marché (PIAAM)
Équipe du projet : Fred Page (MPO), Randy Losier (MPO), Paul McCurdy (MPO), Jack Fife (MPO), Jiselle Bakker (MPO), Blythe Chang (MPO), Mike Beattie (MAPA), Bruce Thorpe (MAPA), Kathy Brewer-Dalton (MAPA)
Information: Fred Page ( Fred.Page@dfo-mpo.gc.ca)
Système de bassin ECO-Bath : système économique, respectueux de l'environnement et sécuritaire pour lutter contre les ectoparasites
Les poux du poisson ont une incidence économique sur la salmoniculture à l'échelle mondiale. Ils entraînent des pertes de stocks, une diminution de la qualité des poissons et une augmentation des coûts liés à la surveillance et à la gestion des infestations. La tolérance accrue des poux du poisson à certains traitements a récemment donné lieu à une épidémie au Nouveau-Brunswick. Avec les méthodes actuelles de traitement qui utilisent des réservoirs, il est difficile d'obtenir et de maintenir des concentrations efficaces. Les partenaires du projet évaluent un nouveau traitement par réservoir économique qui réduirait au minimum les répercussions sur l'environnement. La phase I a été réalisée dans des réservoirs à environnement contrôlé. Cette expérience a permis de constater que le traitement n'avait pas d'effets sur la toxicité du pesticide lorsque de l'oxygène était ajouté à de très fortes concentrations dans le réservoir de traitement. La phase II consiste à mettre au point un système ECO-Bath commercial qui permet de traiter efficacement des cages ou des sites entiers tout en réduisant l'utilisation totale de pesticides de façon considérable. Les essais sur le terrain de la phase III viseront à évaluer l'efficacité du système ECO-Bath quant à la réduction du stress et de la mortalité des poissons au cours de traitements réalisés à l'échelle commerciale. Le système ECO-Bath augmentera la productivité ainsi que l'efficacité de l'exploitation en améliorant les outils utilisés actuellement pour la gestion de la santé des poissons et offrira une solution écologique pour la lutte contre les poux du poisson en réduisant considérablement les rejets de pesticides dans l'environnement.
Mai 2010 –Mars 2011 • Financement :MPO Programme d'innovation en aquaculture et d'accès aux marchés (PIAAM), Fondation de l'innovation du Nouveau-Brunswick (FINB)
Équipe du projet : Evan Kearney (Admiral Fish Farms), Amber Garber (CSMH), Chris Bridger (AEG), Phil Dobson (AEG), Bill Hogans (CSMH), Jack Pendleton (Admiral Fish Farms), James Snider (inVentures Technologies), Craig Glassford (inVentures Technologies), Mike Beattie (MAPA), Kathy Brewer-Dalton (MAPA), Clarence Blanchard (Future Nets)
Information: Evan Kearney ( ekearney@admiralfishfarms.com),Amber Garber ( agarber@huntsmanmarine.ca)
Les effets des pesticides utilisés contre le pou du poisson sur les organismes non ciblés
Le « pou du poisson » est un nom général donné aux copépodes ectoparasitaires qui attaquent le saumon atlantique. Partout dans le monde, des infestations graves ont eu lieu sur les sites de salmoniculture et ont entraîné des pertes de poissons et de revenus. Au Canada, un traitement comprenant à la fois des médicaments et des pesticides est requis lorsque les infestations atteignent le seuil fixé par les organismes de réglementation et les professionnels de la santé des poissons. Au cours des pratiques actuelles, les médicaments ou les pesticides utilisés sont rejetés dans l'environnement après le traitement ce qui soulève des inquiétudes quant au risque pour les organismes non ciblés. Des tests de laboratoire ont montré que ces produits de traitement peuvent être toxiques pour le homard lorsqu'il est dispersé dans l'environnement, puisqu'il est souvent récolté près des cages d'aquaculture dans l'est du Canada. Le groupe de Les Burridge, PhD, mène des études sur les seuils létaux du pesticide AlphaMax®, dont l'ingrédient actif est la deltaméthrine, chez le homard et d'autres crustacés. Selon les estimations préliminaires, la concentration létale sur 24 heures se situe entre 0,01 et 0,14 μg L-1 selon le stade du cycle de vie des homards. La crevette mysid est très sensible à ce produit, alors que la crevette grise y est moins sensible que les autres espèces à l'étude. Ces données, de même que les résultats des études de dispersion de colorant menées par Fred Page, PhD, permettront d'évaluer le risque associé à l'utilisation de ce produit.
Avr. 2010 –Mars 2011 • Financement :MPO Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA)
Équipe du projet : Les Burridge (MPO), Monica Lyons (MPO), David Wong (MPO), Ken MacKeigan (MPO), Susan Waddy (MPO),Vicky Merritt-Carr (MPO)
Information: Les Burridge ( Les.Burridge@dfo-mpo.gc.ca)
Captage potentiel des ingrédients actifs des agents thérapeutiques chimiques avant leur rejet dans l'environnement
CLes agents thérapeutiques chimiques utilisés par les salmoniculteurs font partie des stratégies intégrées de lutte antiparasitaire dans le but de contrôler et de gérer le pou du poisson. Les technologies de traitement actuelles et les traitements effectués sur des bateaux viviers ou dans des bassins sont tels que des agents thérapeutiques sont rejetés dans le milieu environnant une fois le traitement terminé. Certes, la caractérisation de l'exposition aux agents thérapeutiques et des conséquences de ceux-ci exige du temps et un effort coûteux, mais le captage des ingrédients actifs avant leur rejet permettrait de résoudre bon nombre des questions concernant l'utilisation d'agents thérapeutiques chimiques dans le milieu aquatique et le besoin d'assurer une gestion efficace des risques. Par exemple, les essais préliminaires qui ont été effectués au moyen de charbon activé pur, le Salmosan® (azaméthiphos) et Alphamax® (deltaméthrine), ont permis de capter plus de 90 % des ingrédients actifs. On a commencé à envisager la possibilité d'intégrer la filtration au charbon dans la nouvelle technologie de traitement en cage. On étudie aussi des méthodes pour désactiver les ingrédients actifs des agents thérapeutiques, car la filtration à partir des bateaux viviers pose un problème en raison des taux d'échange hydrique.
Déc. 2010 –Mars 2011 • Financement :Ministère de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick, Cooke Aquaculture Inc., Admiral Fish Farms, Northern Harvest Sea Farms, Fonds de développement total du Nouveau-Brunswick
Équipe du projet :Mike Beattie (MAPA), Bruce Thorpe (MAPA), Kathy Brewer-Dalton (MAPA), Jiselle Bakker (MPO), Research and Productivity Council (CRP), CSMH
Information: Mike Beattie ( Mike.beattie@gnb.ca)
Résidus des doses doubles ou triples de SLICE® dans le saumon atlantique
SLICE® (dont l'ingrédient actif est le benzoate émamectine) est un traitement utilisé dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick contre le pou du poisson et administré dans l'alimentation du saumon. Il constitue le seul produit de lutte contre ce parasite qui soit homologué au Canada. Comme on soupçonne certains cas de tolérance et vu la nécessité de mener une lutte continuelle contre le pou du poisson, les doses administrées sont augmentées de plus en plus souvent. Ce projet a pour objet de déterminer la courbe d'élimination des doses doubles et triples de benzoate émamectine (100 μg kg-1 et 150 μg kg-1 de benzoate émamectine sur 7 jours, respectivement) par le saumon dans des conditions contrôlées et de valider les résultats au moyen d'échantillons prélevés sur le terrain dans diverses classes de tailles et diverses conditions environnementales. Ces données sont nécessaires pour garantir que le poisson est conforme aux délais d'attente fixés et aux limites maximales des résidus, afin de préserver les marchés au Canada et aux États-Unis. Les travaux seront réalisés à l'hiver 2010-2011 et les résultats seront transmis aux autorités de réglementation pertinentes, à l'industrie et à d'autres parties intéressées.
Déc. 2010 –Mars 2011 • Financement :Ministère de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick, Schering Plough/Intervet Animal Health, Fonds de développement total du Nouveau-Brunswick
Équipe du projet :Mike Beattie (MAPA), Rob Merritt (MAPA), Bruce Thorpe (MAPA), Kathy Brewer-Dalton (MAPA), Jiselle Bakker (MPO), Skretting, Cooke Aquaculture Inc.
Information: Mike Beattie ( Mike.beattie@gnb.ca)
Évaluation du transport et de la dispersion des agents thérapeutiques chimiques : une perspective océanographique
Depuis quelques années, les salmoniculteurs du sud-ouest du Nouveau-Brunswick utilisent des agents thérapeutiques chimiques dans le cadre de traitements en bassins et en bateaux viviers pour combattre les infestations de poux du poisson. Lorsque les saumons sont exposés à l'agent thérapeutique pendant le délai prescrit, les technologies de traitement qui existent actuellement libèrent l'agent chimique dans le milieu environnant. Comme les agents chimiques ne visent pas spécifiquement le pou du poisson, mais qu'ils ciblent également les crustacés en général, et que la salmoniculture s'insère dans un environnement complexe comportant de multiples utilisateurs, y compris les pêcheurs locaux de homard et de hareng, la caractérisation de la zone d'influence potentielle de ces traitements constitue une partie intégrante de la conception et de la mise en application des pratiques de gestion appropriées. Aux fins des études sur le transport et la dispersion des effluents issus des traitements en bassins et en bateaux viviers à des exploitations comportant de multiples cages, un colorant fluorescent est utilisé pour assurer le suivi des panaches d'effluents. La fluorimétrie, des estimations visuelles du périmètre des panaches, des images prises à divers intervalles ainsi que les profils existants ont été utilisés pour observer l'étendue spatiale des panaches de colorant et l'évolution temporelle de la concentration de colorant dans les panaches. Les échantillons d'eau qui ont été prélevés dans les cages de traitement et dans les panaches de colorant ont été analysés pour déterminer le lien entre le colorant et les agents chimiques. L'élimination du colorant des cages de traitement prenait de quelques minutes à quelques heures et dépendait sans doute de l'encrassement biologique des filets et de la vitesse des courants. Il faudra recueillir d'autres données et analyser plus à fond les données existantes pour décrire adéquatement les caractéristiques de l'élimination des panaches provenant des bateaux viviers. Il faudra aussi cartographier la dispersion tridimensionnelle du colorant pour pouvoir estimer le degré d'exposition et la comparer aux levés bathymétriques locaux pour estimer la zone d'exposition du milieu benthique. Les expériences réalisées jusqu'à maintenant montrent que les caractéristiques des sites individuels, tels que la profondeur, les levés bathymétriques et la vitesse des courants, jouent un rôle important dans le transport et la dispersion des effluents et, par conséquent, de leur exposition. Les données recueillies seront jumelées à celles des études toxicologiques menées par Les Burridge (MPO), Bill Ernst et Ken Doe (EC) et aideront à évaluer le risque associé à ces traitements.
Juin 2010 –Mars 2011 • Financement :MPO Programme de recherche sur la réglementation de l'aquaculture (PRRA), MPO Programme d'innovation en aquaculture et d'accès aux marchés (PIAAM)
Équipe du projet : Fred Page (MPO), Randy Losier (MPO), Paul McCurdy (MPO), Jack Fife (MPO), Jiselle Bakker (MPO), Blythe Chang (MPO), Mike Beattie (MAPA), Bruce Thorpe (MAPA), Kathy Brewer-Dalton (MAPA)
Information: Fred Page ( Fred.Page@dfo-mpo.gc.ca)
Effets des bassins de peroxyde d'hydrogène sur l'épithélium de la peau du saumon
À l'heure actuelle, l'industrie salmonicole utilise le peroxyde d'hydrogène à grande échelle pour lutter contre le pou du poisson. Des dénombrements de poux du poisson effectués sur le terrain semblent indiquer que le poisson traité au peroxyde d'hydrogène connaît un taux supérieur de réinfection aux stades copépodite et chalimus que le poisson traité en bassin au moyen d'autres agents chimiques. Nous croyons que le peroxyde d'hydrogène pourrait affecter l'ultrastructure de l'épithélium de la peau et, subséquemment, la composition de la couche muqueuse, ce qui faciliterait le retour du pou du poisson. Les dommages au derme que cause ce traitement pourraient aussi entraîner le rejet par le saumon de substances sémiochimiques ou chimiotactiques absolument irrésistibles pour le pou du poisson. Si les résultats sont positifs, l'industrie pourrait envisager de modifier le moment des traitements au peroxyde d'hydrogène de manière à réduire le risque de réinfection. Un tel ajustement permettrait également de réduire le nombre de traitements qui sont administrés au cours d'une année.
Jan. 2011 – Jan. 2012 • Financement :Ministère de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick, Fonds de développement total (FDT), Novartis Animal Health Inc., Collège vétérinaire de l'Atlantique (CVA Î.-P.-É.)
Équipe du projet :Mike Beattie (MAPA), Mark Fast (UPEI), Bruce Thorpe (MAPA), Kathy Brewer-Dalton (MAPA), Jiselle Bakker (MPO), Jennifer Covello (UPEI), Sara Purcell (UPEI), Novartis Animal Health Inc.
Information: Mike Beattie ( Mike.beattie@gnb.ca), Mark Fast ( mfast@upei.ca)
Captage potentiel des ingrédients actifs des agents thérapeutiques chimiques avant leur rejet dans l'environnement
Dans le cadre d'un vaste programme antiparasitaire intégré, l'industrie salmonicole de l'est du Canada examine les nouveaux fongicides thérapeutiques pour le contrôle des poux du poisson. Ces produits sont administrés soit par traitement alimentaire ou par l'immersion des poissons dans des cages munies de bâches ou dans des bateaux vivier. Des questions ont été soulevées par rapport à la vitesse de dilution et de dispersion des fongicides thérapeutiques dans les bâches ou les bateaux vivier et la façon dont ils sont transportés et dispersés après leur décharge. Un modèle de système de cage circulaire à l'échelle a été construit et mis à l'essai dans le plus gros bassin à canal laminaire du monde, avec divers régimes d'écoulement afin de simuler les conditions des fermes d'élevage de saumons atlantiques. Les systèmes ont été mis à l'essai dans des conditions où il y avait présence ou absence de bâches afin d'étudier l'écoulement sur le site. Les résultats ont donné des modèles d'écoulement distincts à travers les structures. Ces découvertes sont utiles pour aider à concevoir et à interpréter les études sur le terrain ainsi que les données obtenues. Les travaux contribueront à justifier les décisions réglementaires, ainsi qu'à améliorer les connaissances sur les modèles d'écoulement à travers les cages, ce qui contribuera ainsi à améliorer les procédés d'élevage. Les observations dans les bassins à canaux sont complémentaires aux essais permanents sur le terrain, et ils contribuent collectivement à faciliter l'évaluation rapide et économique des méthodes de traitement efficaces avant de procéder à des évaluations sur le terrain.
Jan. 2010 – Mars 2010 • Financement :MPO Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA), Institut maritime de l'Université Mémorial de Terre-Neuve (MI-MUN)
Équipe du projet : Cyr Couturier (MUN), Fred Page (MPO), Gehan Mabrouk (MPO)
Information: Cyr Couturier ( cyr@mi.mun.ca) • http://www.mi.mun.ca/casd
Technologie pour améliorer la surveillance du pou du poisson
Le dénombrement précis, mené sur une base régulière, des poux du poisson fait partie intégrante des activités pour le contrôle du pou du poisson dans les centres d'élevage de saumons. Cependant, les méthodes manuelles actuellement utilisées prennent du temps, leur précision repose grandement sur les aptitudes de l'inspecteur, elles exigent qu'on accède à des enclos en mer de plus en plus exposés et nécessitent le rassemblement des poissons afin de recueillir des échantillons, imposant ainsi un stress supplémentaire aux poissons. En conséquence, seul un petit nombre de poissons peuvent être échantillonnés, ce qui occasionne des problèmes relatifs à la fiabilité statistique des estimations de la population. Un système de dénombrement automatisé et passif a l'avantage d'offrir une répétabilité et une précision accrue, d'accroître la taille des échantillons, d'assurer une surveillance continue, de réduire les coûts et de réduire les perturbations chez les poissons. Une telle approche, qui repose sur la saisie d'images et des techniques d'analyse sous-marines, a été examinée lors d'une étude pilote effectuée par des scientifiques écossais en 2005- 2007. Le succès de cette première étude a mené à l'octroi du Prix Innovation pour le projet Eurostars VisuaLice E!4721.
Le projet VisuaLice E!4721 est fondé sur des travaux antérieurs. Il permettra de mettre à l'essai l'équipement au stade de la précommercialisation afin de valider l'approche proposée et de calibrer la saisie des images et le traitement des algorithmes. Ces essais seront effectués en Écosse et en Norvège, et l'équipe de recherche comprendra des scientifiques et des ingénieurs de l'Islande, de l'Angleterre et du Canada. La participation du Canada sera principalement axée sur l'interprétation épidémiologique des données recueillies. Les autres caractéristiques et la vaste portée de ces données devraient faciliter l'estimation des taux de changement de la population, l'estimation des variations à court terme et accroître la précision des estimations de la prévalence. La précision et la résolution temporelle améliorées par cette nouvelle approche présenteront de nombreux avantages, y compris la capacité d'améliorer l'évaluation des traitements, le choix de leur date et la précision de la modélisation de la dynamique des populations de pou du poisson.
Jan. 2010 – Juin 2012 • Financement : Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APECA), Fonds d'investissement de l'Atlantique (FIA), Eurostars TM (UE), Fond pour la recherche industrielle sur les pêches et l'aquaculture, Norvège (FHF)
Équipe du projet : Jeff Lines (Silsoe Livestock Systems), Thorvaldur Petursson (Vaki Aquaculture Systems), Crawford Revie (UPEI), Gordon Ritchie (Marine Harvest), Chris Wallace (Marine Harvest, Écosse)
Information: Crawford Revie ( crevie@upei.ca)
Système d'aide à la décision (SAD) pour la gestion du pou du poisson
Le système d'aide à la décision pour la gestion du pou du poisson est une application Web qui permet à ses utilisateurs d'ajouter, de modifier et de passer en revue des données ainsi que de générer des rapports et des graphiques conçus pour aider les personnes qui doivent prendre des décisions relatives aux traitements en lien avec la gestion du pou du poisson dans des centres de pisciculture du saumon. Le système est élaboré par des chercheurs scientifiques du CAHS (CVA de l'UPEI), en collaboration avec des programmeurs. Toutes les données produites dans le cadre de la surveillance régulière et ciblée des poux du poisson et tous les résultats d'essais biologiques sont gérés par l'intermédiaire du SAD. Une fois les données entrées dans la banque de données, des rapports sommaires et des tableaux récapitulatifs sur les dénombrements de poux du poisson ainsi que des rapports et des graphiques sur les résultats d'essais biologiques sont générés. Les entreprises participantes peuvent accéder à de nombreux tableaux récapitulatifs en lien avec leurs sites et à des moyennes établies à l'échelle de l'industrie.
Parmi les graphiques habituellement disponibles pour chaque zone de gestion des baies (ZGB), mentionnons des résumés du nombre moyen de poux par poisson selon le stade de développement du pou, une comparaison des nombres de poux entre les sites à un moment précis ou entre des années de production différentes selon divers niveaux de concentrations ; des rapports de conformité sur les dénombrements et les traitements visant à assurer une couverture complète de l'industrie. Des graphiques à l'échelle du site sont aussi disponibles ; ceux-ci indiquent les tendances relatives aux poux du poisson au fil du temps, selon le stade de développement, et permettent d'analyser l'efficacité de divers types de traitements. Il est possible de faire une analyse en profondeur des traitements utilisés pour une cage en avant et après les traitements, pour évaluer l'incidence des interventions au fil du temps.
En outre, l'ensemble des données et des résultats des essais biologiques menés sur des sites du Nouveau-Brunswick sont stockés dans le SAD, et des rapports sommaires sont disponibles pour le personnel de gestion aquacole et les vétérinaires pour les aider à choisir les traitements appropriés. Puisque le SAD est une application Web, les collègues et les scientifiques d'autres régions de production peuvent évaluer les résultats des essais biologiques dérivés des traitements contre les poux du poisson ; par conséquent, le CAV-CAHS pourrait devenir la centralisation mondiale de ce type de données dérivées d'essais biologiques.
Avr. 2010 – Mars 2011 • Financement :Ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Aquaculture du Nouveau-Brunswick (MAPA), Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA), Fonds d'investissement de l'Atlantique (FIA), Association des pisciculteurs du Canada Atlantique (ACFFA)
Équipe du projet : Larry Hammell (UPEI), Crawford Revie (UPEI), Shona Whyte (UPEI), Jillian Westcott (UPEI), Holly Burnley (UPEI), Patti Jones (UPEI)
Information: Larry Hammell ( lhammell@upei.ca)
Surveillance des traitements contre le pou du poisson
Au cours de l'année dernière, une équipe de scientifiques du Centre des sciences de la santé animale du Collège vétérinaire de l'Atlantique (CAHS-CVA Î.-P.-É.) a travaillé en étroite collaboration avec des salmoniculteurs du sud du Nouveau-Brunswick afin de surveiller le pou du poisson et de s'attaquer aux problèmes inhérents à la présence de cette espèce nuisible à l'exploitation salmonicole. Parmi les activités menées par le CAHS, mentionnons la surveillance en mer du pou du poisson à l'échelle de l'industrie, la formation du personnel sur le terrain concernant les méthodes qui améliorent l'efficacité du dénombrement de cette espèce ainsi que le prélèvement de poux du poisson dans un éventail de sites à des fins d'essais biologiques en laboratoire. Cette surveillance étendue et ce programme de gestion du pou du poisson sont financés conjointement par l'industrie et les gouvernements.
Le personnel technique du CAHS a dénombré les poux du poisson à de nombreux sites tout au long de l'année 2010. Alors qu'on effectuait certains dénombrements hebdomadaires de routine pour surveiller les effets de la charge en poux, le but de la majorité des dénombrements était de surveiller les traitements contre les poux du poisson ayant été récemment intégrés. Les dénombrements effectués avant et après ces traitements ont été faits sur des poissons traités au SLICE®, au Paramove®, à l'AlphaMax®, au Salmosan® et à l'Ivermectin. Une telle surveillance des traitements permet d'évaluer les changements observés dans la charge en poux sur le saumon, ce qui aide par la suite à déterminer l'efficacité du traitement. En plus de ceux menés par le CAHS, les dénombrements de poux du poisson effectués par le personnel des centres de pisciculture sont saisis dans un système d'aide à la décision qui est utilisé par l'ensemble de l'industrie à des fins d'analyse approfondie des tendances touchant la propagation des poux du poisson et de la réponse aux traitements. Ces résultats aideront les pisciculteurs à prendre de meilleures décisions en ce qui concerne la gestion des traitements. Le personnel du CAHS a préparé et offert une formation sur l'identification du pou du poisson pour l'industrie à de multiples reprises, améliorant par le fait même la capacité à surveiller le pou du poisson à chaque stade de son développement.
En plus de dénombrer les poux du poisson, notre équipe en a prélevé à partir d'un grand nombre de sites et d'installations d'entreprises participantes à des fins d'essais biologiques en laboratoire. Parmi les traitements évalués en laboratoire, mentionnons ceux reposant sur le SLICE®, le Salmosan® et l'Alphamax®. Au Centre, un étudiant gradué effectue des essais biologiques portant sur des traitements au peroxyde d'hydrogène en 2011. Tous les essais biologiques sont normalisés : on y utilise des poux du poisson vigoureux répartis dans de multiples boîtes de Pétri et exposés à diverses doses du traitement. La durée de l'exposition dépend du type de traitement utilisé. Après une période de 24 h, chaque pou du poisson est observé, et sa condition ainsi que son état de rigidité sont notés. Une fois l'analyse complétée, on peut déterminer l'efficacité du traitement d'après le nombre de poux qui ont survécu aux traitements à différentes doses.
Avr. 2010 – Mars 2011 • Financement :Ministère de l'Agriculture, des Pêches et de l'Aquaculture du Nouveau-Brunswick (MAPA NB), Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA), Fonds d'investissement de l'Atlantique (FIA), Association des pisciculteurs du Canada Atlantique (ACFFA)
Équipe du projet : Larry Hammell (UPEI), Crawford Revie (UPEI), Shona Whyte(UPEI), Jillian Westcott (UPEI), Holly Burnley (UPEI), Patti Jones (UPEI)
Information: Larry Hammell ( lhammell@upei.ca)
Optimisation des traitements par immersion pour lutter contre le pou du poisson
Le projet TopiLouse rassemble un certain nombre de partenaires norvégiens, y compris des entreprises pharmaceutiques et de pisciculture ainsi que des fabricants de bateaux vivier, en plus de chercheurs du milieu universitaire provenant de la Norvège, de l'Écosse et du Canada. L'objectif global de cette équipe multidisciplinaire est d'améliorer l'efficacité des traitements topiques utilisés pour lutter contre les poux du poisson. L'équipe de l'UPEI se concentrera surtout sur l'examen des protocoles d'échantillonnage et de surveillance permettant la réalisation d'activités d'échantillonnage appropriées dans les centres de pisciculture modernes. Ce projet comprendra un éventail d'activités d'échantillonnage sur le terrain au Canada et en Norvège reposant sur le dénombrement des poux du poisson dans l'ensemble des installations (p. ex. échantillonnage pouvant atteindre 100 poissons dans la totalité des cages d'un site). Ces ensembles uniques de données seront analysés à l'aide d'une plate-forme de simulation et de modélisation mathématique afin de fournir une orientation sur l'organisation optimale de la surveillance du pou du poisson à l'avenir.
Avr. 2010 – Sept. 2012 • Financement : Conseil Norvégien de la recherche (RCN), Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APECA), Fonds d'investissement de l'Atlantique (FIA)
Équipe du projet: George Gettinby (Université de Strathclyde), Peter Andreas Heuch (Institut vétérinaire de la Norvège), Crawford Revie (UPEI)
Information: Crawford Revie ( crevie@upei.ca)
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