Coccidie rénale des moules
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Catégorie
Catégorie 2 (au Canada et d'intérêt régional)
Noms courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène
Coccidie rénale des moules.
Nom scientifique ou classification taxonomique
- Pseudoklossia semiluna de la famille Aggregatidae Labbé.
- Pseudoklossia (=Hyaklossia) pelseneeri de la famille Aggregatidae Labbé.
- Espèce non identifiée de coccidie (de type Pseudoklossia).
D'autres espèces de coccidies présentes dans les reins d'huîtres, de pétoncles, de palourdes and d'ormeaux de divers endroits dans le monde ont été décrites.
Répartition géographique
- Côte de la Colombie-Britannique, au Canada.
- Côte est des États-Unis; Galice, en Espagne.
Espèces hôtes
- Complexe des espèces Mytilus edulis/galloprovincialis/trossulus
- Mytilus edulis et Mytilus galloprovincialis.
Impact sur les hôtes
Les cellules épithéliales rénales infectées deviennent hypertrophiées, et les tubules rénaux se remplissent de coccidies. Les infections graves peuvent causer des lésions rénales, mais les cas de mortalité associés semblent limités aux conditions de culture artificielles. En Colombie-Britannique, la prévalence des infections dans les stocks de moules sauvages était en général inférieure à 16 %, l'intensité de l'infection était habituellement faible (moins de 50 coccidies par coupe histologique des tissus rénaux) et il n'y avait pas de signe de pathologie associée (à l'exception des cellules épithéliales rénales infectées).
Techniques de diagnostic
Préparations pour la technique d'écrasement
Un diagnostic préliminaire peut être établi sur la présence de grands macrogamontes matures dans des préparations de tissus rénaux.
Histologie
On peut observer plusieurs stades des coccidies dans le cytoplasme des cellules épithéliales rénales. Dans le cas de P. semiluna, un développement gamétogénique et sporogonique a été observé, mais il n'y avait pas de développement mérogonique, ce qui constitue une caractéristique de la famille Aggregatidae. Les macrogamétocytes matures étaient en forme de croissant, et les ookystes sporulaient à l'intérieur de l'hôte. Les ookystes matures étaient sphériques (23.9 ± 1.5 µm de diamètre) et avaient environ 24 sporocystes ellipsoïdaux (environ 6 par 3µm), chacun comptant 2 sporozoïtes.
Figures 1 à 3. Coupes histologiques (coloration à l'hématoxyline et à l'éosine) du tissu rénal d'une moule du genre Mytilus infectée par Pseudoklossia semiluna à différents stades.
Figure 1. Quatre macrogamontes (flèches) dans le cytoplasme de cellules épithéliales rénales hypertrophiées. À ce stade biologique, on peut voir le croissant (lune) dont découle le nom de l'espèce.
Figure 2. Ookystes non sporulés. On peut apercevoir la portion épaissie (W) de la paroi de l'ookyste. Deux macrogamontes en développement (M) sont adjacents à ce spécimen.
Figure 3. Ookyste sporulé avec des sporocystes rapprochés, chacun comptant deux sporozoïtes. La portion épaissie (flèche) de la paroi de l'ookyste est évidente.
Méthodes de contrôle
On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle. Toutefois, les espèces de la famille Aggregatidae sont hétéroxènes. Elles ont donc besoin d'un autre hôte (même si aucun n'a été décrit à ce jour) pour terminer leur cycle vital. Une fois que l'ensemble du cycle vital de ces parasites sera connu, il sera peut-être possible de mettre au point des techniques de gestion visant à éliminer l'autre ou les autres hôtes et, par la même occasion, le parasite de l'installation de culture.
Références
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Citation
Bower, S.M. (2001):Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement: Coccidie rénale des moules.
Date de la dernière révision: Juin 2001
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