Diverses coccidies des pétoncles
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Catégorie
Catégorie 2 (au Canada et d'intérêt régional)
Noms courants généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène
Coccidies des pétoncles.
Nom scientifique ou classification taxonomique
Les parasites apicomplexes du pétoncle décrits ci-dessous sont présentés en trois groupes selon l'espèce, les renseignements relatifs à chaque groupe sous chaque rubrique ayant le même code alphabétique.
- L'espèce Pseudoklossia pectinis a été décrite d'après le rein de l'espèce Pecten maximus par Léger et Duboscq (1917). Cependant, en plus des stades de reproduction asexuée, Léger et Duboscq (1917) ont décrit et illustré des gamontes dans syzygie, une caractéristique clé, qui ne sont pas présents dans les coccidies de la famille hétéroxène Aggregatidae Labbé dans laquelle des espèces du genre Pseudoklossia sont actuellement classées (Desser et Bower 1977, Kristmundsson et al. 2011). Duszynski et al. (1998) pensent que tous les membres du genre Pseudoklossia seront monoxènes (homoxènes). Les analyses phylogénétiques menées par Kristmundsson et Freeman (2018) soutiennent cette théorie et, par conséquent, le genre Pseudoklossia spp. appartient probablement à une autre famille, peut-être Rhytidocystidae. Il convient de noter que les parasites hétéroxènes ont besoin de plus d'un hôte pour accomplir leur cycle biologique, tandis que les parasites monoxènes n'ont besoin que d'un seul hôte dans lequel se produit la reproduction asexuée et sexuelle.
- L'espèce Margolisiella islandica dans le phylum alvéolaire Apicomplexa, famille Eimeriidae et une clade du groupe des rhytidocystides a été signalée chez l'espèce Chlamys islandica (Kristmundsson et al. 2011). Si la synonymie entre Pseudoklossia et Margolisiella proposée par Duszynski et al. (1998) est maintenue, ce parasite sera connu sous le nom de Pseudoklossia islandica.
- Une espèce non identifiée de parasite coccidien a été signalée dans le rein (et d'autres organes dans le cas d'infections graves) de l'espèce Argopecten irridians (Leibovitz et al. 1984, Karlsson 1991, Whyte et al. 1994) et a été temporairement assignée au genre Pseudoklossia sp. (McGladdery 1990; Cawthorn et al. 1992; McGladdery et al. 1993 a, b). À la lumière de la discussion présentée par Desser et Bower (1997) en ce qui a trait aux affiliations taxonomiques des coccidies des mollusques, le classement préliminaire dans le genre Pseudoklossia devra être reconsidéré lorsque les stades de développement de ce parasite auront été décrits. Cependant, le parasite coccidien, chez l'espèce A. irridians maintenue en quarantaine, a été transmis des stocks de géniteurs infectés à leur progéniture (McGladdery et al. 1993A), ce qui indique un cycle biologique monoxène.
D'autres espèces de coccidies présentes dans les reins d'huîtres, de moules, de palourdes et d'ormeaux de divers endroits dans le monde ont été décrites.
Répartition géographique
- Roscoff, France.
- Baie de Breidafjordur, dans l'ouest de l'Islande.
- Est des États-Unis et importation possible dans l'est du Canada lorsque l'espèce A. irridans a été introduite à la fin des années 1970 comme espèce aquacole potentielle (McGladdery 1990).
Espèces hôtes
- Pecten maximus
- Chlamys islandica
- Argopecten irradians
Impact sur les hôtes
- Bien que les différents stades de développement de l'espèce P. pectinis aient été décrits par Léger et Duboscq (1917), peu de données ont été fournies au sujet de l'effet de ce parasite sur son hôte, à l'exception de l'hypertrophie des cellules épithéliales infectées du rein.
- Les infections intracellulaires de l'espèce M. islandica ont été observées uniquement dans les cellules endothéliales de la zone auriculaire du cœur. Parfois, des macrogamontes ont été observés dans d'autres organes, et Kristmundsson et al. (2011) ont émis l'hypothèse selon laquelle cette présence était très probablement due au transport dans l'hémolymphe. La prévalence et l'intensité de l'infection du parasite M. islandica étaient élevées chez l'espèce C. islandica dans les deux sites d'échantillonnage de la baie de Breidafjordur. Cependant, des études à long terme sur l'effet pathologique potentiel du parasite M. islandica sur l'état de santé de la population de pétoncles d'Islande sont nécessaires pour déterminer l'impact de ce parasite sur son hôte. Néanmoins, Kristmundsson et al. (2015) ont indiqué que les infections de M. islandica dans l'auricule présentent les mêmes prévalence et intensité dans toutes les tailles de C. islandica et qu'elles n'ont pas eu d'effet négatif sur les pétoncles.
- Le parasite coccidien dans les cellules épithéliales rénales infectées de l'espèce A. irradians, qui deviennent hypertrophiées, et les tubules rénaux se remplissent de coccidies. Les infections graves peuvent entraîner des dommages au rein (Karlsson 1991), et on a constaté qu'elles se propageaient dans d'autres tissus (manteau, glande digestive, intestin, branchies et gonade) (McGladdery et al. 1993a). Toutefois les réactions apparentes provoquées chez l'hôte contre les coccidies sont faibles ou absentes, quels que soient les tissus touchés (McGladdery et al. 1993a, Whyte et al. 1994). Les mortalités associées semblent limitées aux conditions d'élevage artificielles utilisant de l'eau de mer artificielle chaude (supérieure à 20 ºC) en recirculation (Cawthorn et al. 1992, McGladdery et al. 1993a). L'élevage de l'espèce A irradians en quarantaine n'a pas réussi à empêcher la transmission des coccidies d'une génération à l'autre (McGladdery et al. 1993a, b). Cela confirme que des hôtes intermédiaires ne sont pas nécessaires dans le cycle biologique et indique que les deux stades, sexuel et asexuel, se sont produits dans le même hôte, confirmant ainsi un cycle de vie monoxène.
Techniques de diagnostic
Préparations pour la technique d'écrasement
- et c. Un diagnostic préliminaire peut être établi sur la présence de grands macrogamontes matures dans des préparations de tissus rénaux.
Histologie
- Divers stades de l'espèce P. pectinis (dont la taille varie de 10 à 11 µm de diamètre à 36 à 38 µm de longueur et 24 µm de largeur maximale) ont été signalés dans les cellules épithéliales et la lumière du rein de l'espèce P. maximus (Léger et Duboscq 1917).
- Tous les stades biologiques du cycle de reproduction (c'est-à-dire la mérogonie, la gamétogonie et la sporogonie) du parasite M. islandica ont pu être observés chez l'espèce C. islandica (Kristmundsson et al. 2011). La présence de trophozoïtes et de mérontes sphériques (d'environ 10 µm de diamètre) était courante dans les cellules endothéliales de l'auricule et deux générations de mérozoïtes libres (de deux tailles différentes : 6,0-7,0 sur 2,8-3,2 µm et 12,0-13,0 sur 3,0-4,0 µm) ont été observées en grand nombre dans l'hémolymphe. Les gamontes à différents stades de développement étaient également abondants, le plus souvent libres dans l'hémolymphe. Les macrogamonts matures (40-50 sur 30-40 µm généralement en forme de poire ou de cœur avec un cytoplasme grossièrement granuleux et un grand noyau et un nucléole proéminent) étaient beaucoup plus nombreux que les microgamonts (30-40 µm de forme sphéroïdale ou ellipsoïdale à maturité contenant de nombreux microgamètes). Les oocystes (48-60 µm de longueur et 40-44 µm dans la partie la plus large) contenant de nombreux (> 500) sporocystes qui forment un amas dense, chacun comportant deux sporozoïtes incurvés étroitement liés, étaient exclusivement présents dans l'hémolymphe (Kristmundsson et al. 2011).
- On peut observer plusieurs stades de développement des coccidies (6 µm à 30 µm de diamètre) chez l'espèce A. irradians dans le cytoplasme des cellules épithéliales rénales et la lumière rénale. Les parasites, dont la forme varie de sphérique à oblongue ou en forme de poire, ont un cytoplasme granuleux et un seul noyau sphérique. Plusieurs stades biologiques peuvent être observés chez un seul hôte (McGladdery et al. 1993a). Dans les infections graves, divers stades de développement peuvent se produire de manière systémique dans les tissus conjonctifs et les cellules épithéliales des organes proches du rein.
Sondes d'ADN
- Kristmundsson et Freeman (2018) ont recueilli l'espèce Pecten maximus sur la côte nord-ouest de l'Écosse et les échantillons aux fins d'analyse moléculaire ont été prélevés sur des pétoncles où le parasite P. pectinis a été décelé dans le rein au microscope. Ils ont fourni une séquence partielle du gène de l'ARN ribosomique 18S et ont utilisé ces renseignements pour déterminer que les parasites P. pectinis et M. islandica ne font pas partie du clade des Aggregatidae, mais font partie d'un groupe de parasites apicomplexes qui infectent les bivalves et les polychètes marins (Rhytidocystidae) (Kristmundsson et Freeman 2018).
- Des données moléculaires sont également disponibles concernant le parasite M. islandica (Kristmundsson et al. 2011). L'ADNr SSU complet de 1 773 paires de bases a été amplifié et séquencé, et une recherche nucléotidique BLAST a montré la plus grande identité de séquence (97,7 % sur 1 768 bases de données de séquence comparables) avec un parasite apicomplexe non identifié qui infecte les hémocytes granulaires éosinophiles du tridacne Tridacna crocea d'Okinawa, au Japon (Nakayama et al. 1998, Kristmundsson et al. 2011).
- Non disponible.
Méthodes de contrôle
On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle des infections à coccidies dans les stocks sauvages de pétoncles. McGladdery et al. (1993a) ont indiqué que dans les écloseries de pétoncles, les mortalités provoquées par le parasite coccidien chez l'espèce A. irridians étaient corrélées à des conditions défavorables. Dans des conditions d'écloserie, la pathogénicité de l'espèce A. irridians a été contrôlée en réduisant les densités de stockage et en abaissant la température de l'eau à moins de 20 ºC (McGladdery et al. 1993a).
Références
Cawthorn, R.J., R.J. MacMillan et S.E. MacGladdery. 1992. Epidemic of Pseudoklossia sp. (Apicomplexa) in bay scallops Argopecten irradians maintained in a warm water recirculating facility. (Résumé). Fish Health Section of the American Fisheries Society Newsletter 20(1): 2.
Desser, S.S. et S.M. Bower. 1997. Margolisiella kabatai gen. et sp. n. (Apicomplexa: Eimeriidae), a parasite of native littleneck clams, Protothaca staminea, from British Columbia, Canada, with a taxonomic revision of the coccidian parasites of bivalves (Mollusca: Bivalvia). Folia Parasitologica 44: 241-247.
Duszynski, D.W., L. Couch et S.J. Upton. 1998. The coccidian genus Pseudoklossia. In: NSF grant PEET DEB 9521687.
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Kristmundsson, Á. et M.A. Freeman. 2018. Harmless sea snail parasite causes mass mortalities in numerous commercial scallop populations in the northern hemisphere. Scientific Reports – Nature 8: 1-11.
Kristmundsson, Á., S. Helgason, S.H. Bambir, M. Eydal et M.A. Freeman. 2011. Margolisiella islandica sp. nov. (Apicomplexa: Eimeridae) infecting Iceland scallop Chlamys islandica (Müller, 1776) in Icelandic waters. Journal of Invertebrate Pathology 108: 139-146.
Kristmundsson, Á., Á. Erlingsdóttir et M.A. Freeman. 2015. Is an apicomplexan parasite responsible for the collapse of the Iceland Scallop (Chlamys islandica) stock? PLoS ONE 10: e0144685, 12 pp.
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Leibovitz, L., E.F. Schott et R.C. Karney. 1984. Diseases of wild, captive and cultured scallops. Journal of the World Mariculture Society 15: 269-283.
Léger, L. et O. Duboscq. 1917. Pseudoklossia pectinis n. sp. et l'origine des adéleidées. Archives de zoologie expérimentale et générale 56: 88-95.
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McGladdery, S.E., R.E. Drinnan et M.F. Stephenson. 1993a. A manual of parasites, pests and diseases of Canadian Atlantic bivalves. Canadian Technical Report of Fisheries and Aquatic Sciences 1931: 1-121. (Voir pages 98-100).
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Information de citation
Bower, S.M. (2020): Synopsis of Infectious Diseases and Parasites of Commercially Exploited Shellfish: Various Coccidia of Scallops.
Date de la dernière révision: Décembre 2020
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