Comité parlementaire permanent sur les pêches et les océans (FOPO)
Budget principal des dépenses 2024-2025
Table des matières
- A – Mot d’ouverture
- B – Tableau Ministériel
- C – Budget principal 2024-2025
- D – Notes sur les questions financières
- F – Notes d'information du MPO
- F14 - Surveillance des prises des pêches maritimes du rapport du CEDD
- F15 - Baleines noires de l’Atlantique Nord (Engins fantômes)
- F16 - Ports pour petits bateaux
- F17 - Les sciences à Pêches et Océans Canada
- F18 - Changements Climatiques
- F19 - Processus d’autorisation pour une croissance propre
- F20 - Pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR)
- F21 - Pêches autochtones pour une subsistance convenable
- F22 - Réconciliation et Loi sur la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones
- F23 - Aires autochtones protégées et conservées (APCA)
- F24 - Mesures internes en faveur de la réconciliation et de la lutte contre le racisme systémique
- F25 - Transformation de l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce
- F26 - Conservation marine
- F27 - Groupe de travail sur la traçabilité et l’étiquetage du poisson et des produits de la mer
- F28 - Collecte de données sur les prises de pêche – Journaux de bord électroniques
- F29 - Engins fantôme
- F30 - Évaluation du risque d'interactions génétiques directes chez le saumon atlantique sur la côte Est
- F31 - Rapport sur la propriété étrangère
- F32 - Demande de contrôle judiciaire de la réassignation des permis de Clearwater à une coalition de Premières Nations Mi’kmaq de l’Atlantique
- E – La Garde côtière canadienne
- G – Notes régionales
- G33 - Pêche commerciale de la civelle
- G34 - Crise des pêches à la crevette et au sébaste dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent
- G35 - Pêche au homard – décision récente
- G36 - Pêcherie Capelan – décision récente
- G37 - L’énergie marémotrice
- G38 - Aboiteau de la rivière Avon / Élargissement à quatre voies de l’autoroute 101
- G39 - Prédation du bar rayé dans la rivière Miramichi
- G40 - Établissement de la région de l’Arctique
- G41 - État des négociations avec les populations autochtones de la côte ouest
- G42 - Morue du Nord
- G43 - Aquaculture – Plan de transition pour les enclos en filet ouverts
- G44 - Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique
- G45 - Maquereau de l'Atlantique – Ouverture de la pêche à l'appât
- H – Annexe - Informations complémentaires
- H46 - Décisions clés en matière de gestion des pêches (jusqu'en mai 2024)
- H47 - Examen de la Loi sur les pêches
- H48 - Rapport annuel : application des articles 4.1 et 4.2 de la Loi sur les pêches
- H49 - Espèces aquatiques envahissantes
- H50 - Les Processus scientifiques et l’excellence à pêche et océans Canada
A – Mot d’ouverture
Bonjour, Monsieur le président.
Merci de m’avoir invitée à comparaître devant ce comité pour discuter d’un certain nombre de sujets importants. Avant de commencer, je tiens à souligner que nous nous réunissons sur le territoire traditionnel du peuple algonquin Anishnaabeg.
Budget principal des dépenses
J’aimerais commencer par présenter le Budget principal des dépenses pour 2024-2025 au nom de Pêches et Océans Canada et de la Garde côtière canadienne. Pour l’exercice 2024-2025, je sollicite 4,7 milliards de dollars de dépenses prévues. Il s’agit d’une augmentation de 573,8 millions de dollars par rapport à l’an dernier. Toutefois, ce chiffre est contrebalancé par une diminution de 254,2 millions de dollars des dépenses dans d’autres domaines.
Voici trois initiatives clés qui recevront du financement :
- 506 millions de dollars pour des projets liés à la flotte de la Garde côtière canadienne, y compris l’acquisition de nouveaux navires;
- 127,7 millions de dollars liés à la signature de nouvelles conventions collectives pour les employés; et,
- 52,7 millions de dollars pour poursuivre notre travail en vertu de la Loi sur les pêches.
Si vous avez des questions concernant le Budget principal des dépenses pour 2024-2025 de mon ministère, je me ferai un plaisir d’y répondre à la suite de mon allocution.
Ouverture des pêches du Sébaste et du Marquereau
Monsieur le président, en janvier dernier, j’ai autorisé la réouverture d’une pêche commerciale au sébaste dans l’unité 1 après un moratoire qui a duré près de trois décennies. La première phase de la réouverture de la pêche commerciale durera deux ans.
J’aimerais profiter de l’occasion pour vous informer de l’état actuel de ces travaux.
Du 4 au 7 mars, le MPO a tenu une série de réunions productives avec le Comité consultatif sur le sébaste à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Parmi les participants figuraient des représentants du MPO, de groupes autochtones, d’intervenants de l’industrie, de gouvernements provinciaux, et d’organisations non gouvernementales environnementales.
Un certain nombre de sujets importants liés à la gestion durable de la pêche ont été abordés au cours des réunions, en plus des questions clés qui auront une incidence sur les prochaines étapes en ce qui concerne la sous-allocation du sébaste.
Les commentaires des membres du Comité consultatif contribuent actuellement à éclairer la décision sur le plan de gestion du sébaste de l’Unité 1 pour la saison 2024. Cette décision sera communiquée dès que possible avant l’ouverture de la saison du sébaste.
À l’heure actuelle, il est prévu que la pêche soit prête à ouvrir d’ici le 15 juin, après la fermeture annuelle des zones de frai du sébaste.
Plus récemment, j’ai annoncé l’ouverture d’une pêche à l’appât du maquereau à usage personnel de 470 tonnes, qui sera répartie en deux parts égales. Cela donnera aux pêcheurs des différentes régions un accès équitable au maquereau pendant que le stock migre dans nos eaux. Parallèlement, j’ai annoncé le maintien de la fermeture de la pêche commerciale du maquereau au Canada atlantique et au Québec pour la saison 2024.
Avec ces deux décisions, j’essaie de fournir aux pêcheurs les appâts dont ils ont besoin pour d’autres pêches, sans mettre en péril le rétablissement en cours de ce stock, qui est d’une importance vitale pour l’écosystème océanique et pour la prospérité économique de la région.
Budget de 2024 : Ports pour petits bateaux
Monsieur le président, le budget de 2024 : Une chance équitable pour chaque génération contient des nouvelles très positives pour le secteur canadien du poisson, des fruits de mer, et de la transformation. Notre gouvernement met de côté plus de 463 millions de dollars au cours des trois prochaines années pour réparer et maintenir notre inventaire national de ports pour petits bateaux.
Cet investissement servira à divers projets d’infrastructure, comme les réparations, l’entretien, la construction, l’électricité, et le dragage. Il aidera également les ports pour petits bateaux à se reconstruire après les dommages considérables causés par des phénomènes météorologiques extrêmes comme l’ouragan Fiona.
À terme, cet investissement de près d’un demi-milliard de dollars permettra d’améliorer la sécurité de tous les usagers du port, de soutenir le secteur commercial du poisson, des fruits de mer, et de la transformation, de générer des retombées économiques pour les travailleurs et les entreprises locales, et d’aider les communautés côtières, rurales et autochtones à prospérer.
Pour les collectivités où le travail saisonnier est important et où l’assurance-emploi joue un rôle important, le budget de 2024 s’attaque aux écarts de revenu. On estime que 263,5 millions de dollars permettront de prolonger un programme, qui offre cinq semaines supplémentaires d’assurance aux travailleurs saisonniers admissibles dans 13 régions économiques du Canada atlantique et du Québec. Lancé pour la première fois en 2018, ce programme est prolongé jusqu’en octobre 2026.
Perspectives économiques
Monsieur le président, plus de sept millions de Canadiens vivent dans des collectivités côtières partout au pays, et des centaines de milliers de personnes travaillent dans divers secteurs de notre économie bleue. Cela comprend la pêche, l’aquaculture, le transport maritime, la construction navale, l’énergie, le tourisme, les loisirs, et plus encore.
En 2022, plus de 75 000 personnes travaillaient dans les secteurs de la pêche, de l’aquaculture, et de la transformation au Canada. La même année, la contribution directe au PIB de l’industrie combinant tous les produits de la mer s’élevait à 5,1 milliards de dollars. Cependant, si l’on tient compte de toutes les retombées économiques, l’industrie des produits de la mer a contribué à hauteur de 8,9 milliards de dollars au PIB du Canada.
Le budget de 2024 contient un certain nombre d’investissements qui contribueront à soutenir notre économie bleue. En plus du soutien financier réservé aux ports pour petits bateaux, le budget fédéral prévoit des fonds qui seront partagés entre les ministères clés, dont Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne. Voici quelques exemples :
- Plus de 1,6 milliard de dollars pour appuyer la Stratégie nationale d’adaptation du Canada, qui contribuera à protéger les gens et les collectivités contre les effets des changements climatiques.
- Un investissement de 25,1 millions de dollars sur deux ans dans le Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques, pour aider les communautés autochtones à récolter des mollusques et des crustacés en toute sécurité, à des fins alimentaires, sociales et rituelles, contribuant ainsi à leur sécurité alimentaire.
- 44 millions de dollars sur trois ans seront consacrés à des programmes qui permettront aux communautés autochtones de continuer à définir des priorités communes, et à obtenir des conseils éclairés sur la canalisation 3 et le projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain.
Conclusion
Monsieur le président, j’accorde beaucoup d’importance aux commentaires des membres du Comité sur les questions liées aux océans, et j’apprécie le temps et les efforts que vous consacrez à l’étude et au débat sur les questions qui sont de grande importance pour tant de Canadiens.
Merci.
B – Tableau Ministériel
Budget principal
Le Budget principal des dépenses sert à demander l'autorisation du Parlement pour les dépenses prévues de l'année à venir.
Pour l'exercice 2024-25, le Budget principal des dépenses de Pêches et Océans Canada présente un total de 4,7 milliards de dollars en dépenses prévues.
Ce montant représente une augmentation de 573,8 millions de dollars par rapport au Budget principal des dépenses de 2023-24.
L'écart est attribué aux changements des besoins de financement pour les initiatives existantes, comme le programme de la flotte de la Garde côtière canadienne; au nouveau financement pour les conventions collectives signées; à la temporisation du financement, comme les efforts de rétablissement et de résilience à la suite de l'ouragan Fiona; et à la réorientation des dépenses du gouvernement.
Notes sur les questions financières
Réductions des dépenses et impact sur le personnel
Le Budget 2023 a annoncé la réduction des dépenses gouvernementales au niveau des voyages et des services professionnels, ainsi qu’une réduction des dépenses en fonctionnement et en paiement de transfert à travers tout organismes fédéraux afin d’assister à la réalisation d’économie de 14,1 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.
Pour respecter cet engagement, le gouvernement a approuvé les réductions de dépenses suivantes pour Pêches et Océans Canada (MPO) et la Garde côtière canadienne (GCC) :
- 2024-25 : $85,412,750
- 2025-26 : $105,165,250
- 2026-27 et après : 135 370 800
Le ministère s'est engagé à réaliser ces économies en limitant l'impact sur nos services et employés, et en veillant à ce que les réductions n'affectent pas nos activités de réconciliation avec les populations autochtones et ne soient pas concentrées dans les régions.
Pour atteindre son objectif global d'économies de 135,4 millions de dollars, le ministère s'attachera à :
- réduire les déplacements grâce à une planification efficace et à l'utilisation du modèle de travail hybride;
- réaligner les ressources internes et trouver des gains d'efficacité en matière d'administration et de gestion dans l'ensemble du ministère; et
- réduire les paiements de transfert et les services professionnels dans les domaines ayant peu d'impact et sans diminution attendue des normes de service.
Profil des effectifs de Pêches et Océans Canada
Pêches et Océans Canada (MPO) a reçu un important financement supplémentaire au fil des ans pour réaliser les priorités à grande échelle et urgentes du gouvernement du Canada et, par conséquent, a vu ses effectifs passer de 10 208 en mars 2015 à 14 561 en mars 2023, ce qui représente une augmentation de 42,6 pour cent (ou 4 353 employés). Cette croissance comprend une augmentation de 44,4 pour cent de l'effectif des cadres de direction (de 198 à 286 cadres) afin d'assurer le leadership nécessaire à la réalisation d'engagements nouveaux ou élargis.
Il y a approximativement 550 agents de conservation et de protection (agents des pêches et superviseurs).
Bien que la croissance du ministère soit légèrement supérieure à celle de la fonction publique fédérale [39,0 pour cent pour la fonction publique et 42,6 pour cent pour le MPO], l'augmentation de la main-d'œuvre du MPO et de ses cadres supérieurs est proportionnelle au niveau des nouveaux investissements reçus, ce qui représente une augmentation nette de 2,466 milliards de dollars des niveaux de référence du ministère entre 2015 et aujourd'hui.
Soutien aux pêcheurs
Alors que nos pêcheries sont confrontées à une transition due au changement climatique et à d'autres facteurs, des décisions difficiles, telles que des réductions de quotas et des fermetures de pêcheries, sont nécessaires pour protéger l'abondance des stocks de poisson sous pression.
Notre gouvernement travaille dur pour garantir que les pêcheries du Canada restent durables et saines, et nous reconnaissons également l'importance des pêcheries pour de nombreuses communautés côtières.
C'est pourquoi nous continuerons de travailler avec les pêcheurs et les intervenants provinciaux, municipaux et communautaires pour soutenir l'industrie tout au long de cette transition.
Fonds des pêches de l’Atlantique
Le gouvernement du Canada s’est engagé à soutenir l’innovation et la durabilité dans le secteur canadien du poisson et des fruits de mer. C’est pourquoi il investit plus de 400 millions de dollars dans le cadre du Fonds des pêches de l’Atlantique, en partenariat avec les quatre gouvernements provinciaux de l’Atlantique.
Depuis 2017, 95 pour cent des fonds du programme de l’Atlantique ont été alloués dans le cadre de plus de 1 237 projets approuvés représentant une aide de plus de 360 millions de dollars.
Fonds des pêches du Québec
Le Fonds des pêches du Québec est un fonds de contribution de plus de 40 millions de dollars, sur cinq ans (2019 à 2024). Le programme est conçu pour soutenir l'innovation et la durabilité dans le secteur du poisson et des fruits de mer.
Plus de 60 pour cent du budget de contribution disponible a été engagé dans 160 projets.
L'intérêt pour le programme du Fonds québécois pour la pêche reste fort, avec plus de 30 projets en cours d'évaluation, pour un financement de plus de 6 millions de dollars.
Approvisionnent au MPO
Quels sont les contrôles en place pour éviter que la situation de l’application ArriveCAN ne se produise?
Le MPO a mis en place plusieurs contrôles pour éviter qu'une situation similaire ne se produise:
- La formation continue en matière de passation de marchés apprend aux employés à tenir des dossiers précis et complets, y compris en ce qui concerne les interactions avec les fournisseurs.
- Au début de chaque processus contractuel, les agents de négociation des contrats collaborent avec les propriétaires d'entreprise pour s'assurer que le champ d'application, les tâches/solutions et les livraisons du projet sont clairement définis afin de faciliter la vérification conformément aux modalités du contrat (article 34 de la LGFP).
- Les agents de négociation des contrats effectuent des examens de deuxième niveau avant l'appel d'offres afin de garantir la transparence et la clarté de la définition des besoins et de faciliter le traitement équitable et l'impartialité des fournisseurs.
- Le MPO ne permet pas aux fournisseurs de participer à la définition des besoins d'un projet pour lequel ils souhaiteraient soumissionner.
- Dans le cadre du processus d'évaluation, les qualifications des soumissionnaires et/ou des ressources sont évaluées en fonction de critères prédéterminés.
- Le MPO respecte rigoureusement toutes les exigences en matière de sécurité pour les marchés publics.
Note de période de question sur le budget 2024
Le budget 2024 a fait des investissements substantiels de plus de 1,2 milliard de dollars pour développer notre économie océanique, créer des emplois locaux bien rémunérés dans les pêcheries canadiennes et faire progresser la réconciliation.
Le gouvernement a investi plus de 463 millions de dollars pour soutenir l'industrie de la pêche grâce à l'entretien des ports pour petits bateaux
Nous continuons à veiller à ce que les navires commerciaux et les plaisanciers puissent naviguer en toute sécurité dans nos eaux et à être là pour sauver des vies et protéger notre environnement en cas d'urgence, en investissant plus de 397 millions de dollars dans la Garde côtière canadienne pour assurer le fonctionnement efficace de sa future flotte de navires.
Nous investissons plus de 33 millions de dollars pour promouvoir en priorité la reconstitution des stocks de poissons et la restauration des habitats.
Le gouvernement soutient les pêcheurs qui travaillent dur en autorisant l'exonération d'un montant plus élevé de l'impôt sur les gains en capital pour leurs biens de pêche et en prolongeant la durée de l'assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers;
Enfin, nous respectons nos engagements envers les peuples autochtones pour faire progresser la réconciliation en fournissant des fonds pour conclure des accords entre le Canada et les Premières nations en Colombie-Britannique.
La Garde côtière canadienne
Renouvellement de la flotte (Budget 2024)
Il est crucial que la Garde côtière canadienne dispose des navires dont elle a besoin pour offrir des services essentiels à la navigation maritime, de recherche et de sauvetage et d'autres services de sécurité.
Des progrès importants ont été réalisés:
- Depuis 2005, le Canada s’est engagé à verser plus de 35 milliards de dollars pour poursuivre la mise en œuvre du renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne et pour soutenir les opérations jusqu’à l’arrivée des nouveaux navires.
- Depuis 2015, la Garde côtière canadienne a pris livraison de trois grands navires et de 18 petits navires dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale, ainsi que de 23 hélicoptères et quatre brise-glaces provisoires.
Épaves, navires abandonnés ou navires dangereux
Le gouvernement du Canada réduit le nombre de navires dangereux dans les eaux canadiennes afin de minimiser leurs répercussions sur les collectivités côtières, l’environnement et le public.
La création d’un fonds d’assainissement concernant les bâtiments financé par les propriétaires a été annoncée dans le cadre du budget de 2023. Ce fonds devrait être opérationnel d’ici 2027 et octroyer un financement durable pour gérer et retirer les navires dangereux.
Le Programme d’élimination des épaves et des navires abandonnés de Ports pour petits bateaux des Pêches et des Océans Canada dispose d’un financement sous forme de subventions et de contributions de 2,17 millions sur 9 ans dans le cadre du Plan de protection des océans renouvelé depuis 2022.
Recherche et sauvetage maritime
La Garde côtière canadienne est le ministère fédéral responsable des activités de recherche et sauvetage maritime au Canada, et la sécurité maritime est notre priorité absolue.
La Garde côtière canadienne est au service de la communauté maritime du Canada 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, le long de 243 000 kilomètres de côtes; le plus long littoral du monde. Chaque année, la Garde côtière canadienne répond à plus de 6 000 appels d’assistance maritime. Au cours d’un journée typique, la Garde côtière canadienne coordonne l’intervention dans 18 cas de recherche et sauvetage, apporte son aide à 47 personnes et sauve13 vies.
Grâce au Plan de protection des océans, la Garde côtière continue d'accroître sa capacité de recherche et sauvetage maritime.
Notes d'information du MPO
Surveillance des prises des pêches maritimes du rapport du CEDD
Mon ministère s’est engagé à gérer les pêches canadiennes de façon responsable afin de promouvoir la santé des stocks de poissons et la productivité de l’écosystème.
Nous accélérons les travaux de mise en œuvre de la politique de surveillance des pêches, de modernisation des systèmes de gestion de données sur les pêches, d’examen des programmes d’observation par des tiers et d’élaboration d’un cadre de travail sur les rôles et responsabilités pour les programmes de surveillance par des tiers.
Pour donner suite aux recommandations issues du rapport 2023 du commissaire à l’environnement et au développement durable, de nombreuses mesures sont déjà en cours et d’autres seront mises en œuvre au cours des cinq prochaines années afin de s’assurer que mon ministère gère de manière durable les pêches maritimes commerciales pour les prochaines générations.
Baleines noires de l’Atlantique Nord (Engins fantômes)
Je remercie le Comité permanent pour son rapport et ses recommandations réfléchies concernant la protection des baleines noires.
Le gouvernement continue de prendre des mesures concrètes pour s’assurer que les baleines noires sont protégées contre les empêtrements dans les engins de pêche, et les collisions avec des navires.
Le budget 2023 comprend 151,9 millions de dollars sur trois ans pour poursuivre les efforts du Canada visant à protéger les baleines en péril, y compris les baleines noires de l’Atlantique Nord.
Ports pour petits bateaux
Les ports pour petits bateaux sont l'une de mes grandes priorités et constituent des infrastructures essentielles contribuant grandement à la prospérité économique des communautés côtières du Canada.
C'est pourquoi notre gouvernement a annoncé 463,3 millions de dollars sur trois ans, à partir de 2024-25, pour la réparation et l'entretien des ports pour petits bateaux, y compris ceux qui ont été endommagés par l'ouragan Fiona.
Depuis 2016, notre gouvernement a annoncé plus de 1,3 milliards de dollars en nouveau financement pour soutenir les ports pour petits bateaux, où sont effectués 90 pour cent des débarquements de prises des pêches commerciales canadiennes.
Cela signifie que les infrastructures des ports, telles que les quais et les brise-lames, seront construites selon les normes et les codes les plus récents adaptés au climat, augmentant ainsi la résilience globale de nos ports.
Nous prenons le Comité permanent des pêches et des océans très au sérieux.
La lettre du comité à l'ancienne ministre des Pêches et des Océans, relative au changement climatique et aux conséquences de la tempête post-tropicale Fiona, était d'une grande portée et concernait de nombreux domaines au sein de mon ministère.
Nous travaillons avec diligence à la finalisation de notre réponse au comité, que j’entrevois pourvoir répondre à mes estimés collègues bientôt.
Les sciences à Pêches et Océans Canada
Le Ministère mène des activités scientifiques de grande qualité, en collaboration avec des partenaires, afin d’éclairer la prise de décisions au profit des Canadiens.
Les scientifiques du Ministère travaillent avec un éventail de partenaires et d’experts externes pour recueillir des données et mener des recherches sur des questions importantes, comme la pêche durable et les répercussions des changements climatiques sur l’environnement marin.
Le Ministère est déterminé à communiquer les résultats de ses recherches aux Canadiens afin qu’ils soient bien informés sur les questions relatives aux océans.
Changements Climatiques
Les changements climatiques sont des enjeux cruciaux pour les océans et les ressources en eau douce du Canada; ils posent de sérieux risques pour nos écosystèmes aquatiques et les pêcheries qui soutiennent l'activité économique des communautés côtières.
Les scientifiques de Pêches et Océans Canada mènent des recherches sur la vulnérabilité climatique des pêcheries et des écosystèmes aquatiques et surveillent et modélisent l'évolution des conditions océaniques afin de prévoir les changements liés au climat et d'y répondre.
Le ministère continuera à collaborer avec ses partenaires nationaux et internationaux afin de mieux comprendre la vulnérabilité des stocks de poissons face au climat et d'aider les décideurs en matière de pêche et les pêcheurs à s'adapter aux changements liés au climat.
La Garde côtière canadienne constate déjà une demande accrue d’intervention en cas d’incidents en mer en raison des tempêtes plus fortes et plus fréquentes, des conditions changeantes des glaces, de la pression sur les actifs physiques comme les bouées et de la demande accrue de services de trafic maritime tandis que des navires tentent de naviguer dans des conditions difficiles.
La Garde côtière canadienne met en pratique les mesures d’adaptation et d’atténuation assurer la prestation continue de services essentiels dans un environnement opérationnel de plus en plus complexe.
Processus d’autorisation pour une croissance propre
Dans le cadre de la Loi sur les pêches et de la Loi sur les espèces en péril, le Ministère réglemente les ouvrages, entreprises et activités réalisés près de l’eau qui sont susceptibles d’avoir une incidence sur le poisson et son habitat et les espèces aquatiques en péril, et fournit des conseils à ce sujet.
Pour donner suite à l’engagement du gouvernement de stimuler l’économie propre et d’atteindre la carboneutralité, le Ministère améliore la prévisibilité et la transparence de son cadre réglementaire pour appuyer l’élaboration de projets de croissance propre.
Pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR)
Mon Ministère délivre aux communautés autochtones des permis de pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR) pour mettre en œuvre le droit communautaire de pêcher à des fins alimentaires, sociales et rituelles.
La pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles varie selon la communauté, peut se dérouler à différents moments de l’année et ne correspond pas toujours aux saisons ou aux zones commerciales.
Pêches autochtones pour une subsistance convenable
Mon Ministère délivre aux communautés autochtones des permis de pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR) pour mettre en œuvre le droit communautaire de pêcher à des fins alimentaires, sociales et rituelles.
La pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles varie selon la communauté, peut se dérouler à différents moments de l’année et ne correspond pas toujours aux saisons ou aux zones commerciales.
Notre gouvernement est résolu à faire progresser la réconciliation et à renouveler la relation avec les peuples autochtones, grâce à la reconnaissance des droits, au respect, à la coopération et au partenariat.
Dans le cadre de toute une gamme d’ententes de collaboration et d’ententes de nation à nation, mon ministère collabore avec les nations signataires de traités afin de faire respecter le droit issu de ces traités et de protéger les ressources halieutiques, et ce, dans l’intérêt de tous.
Les programmes du ministère ont permis de générer des profits de plus de 170 millions de dollars en débarquements annuels et de plus de 100 millions de dollars en avantages économiques secondaires pour les communautés.
Notre objectif est d’avoir une pêche pacifique, productive et prospère, qui respecte les arrêts Marshall et qui permet aux nations signataires de traités d’exercer leurs droits, selon leur vision et leurs besoins.
Réconciliation et Loi sur la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones
Les pêches, les océans, l'habitat aquatique et les voies d'eau marines revêtent une grande importance sociale, culturelle, spirituelle et économique pour les peuples autochtones, le Pêche et Océan Canada et la Garde Côtière Canadienne ont un rôle important à jouer dans la réconciliation.
Aires autochtones protégées et conservées (APCA)
Le MPO reconnaît l'importance de la conservation menée par les autochtones, y compris les APCA marines, et s'engage à travailler avec les partenaires autochtones pour faire avancer les objectifs de conservation communs.
L'approche que nous privilégions consiste à collaborer avec les partenaires dès les premières étapes de l'élaboration de leur vision, en examinant comment les sites conservés peuvent être co-désignés pour refléter notre engagement commun à protéger la zone.
Le MPO s'engage à dialoguer ouvertement et à consulter toutes les parties et tous les intervenants lorsqu'il envisage de nouvelles initiatives de conservation, y compris de nouvelles possibilités de partenariat avec l'APCA marin.
Cela permet d'adopter une approche inclusive pour l'identification et la prise en compte de tous les intérêts et points de vue pertinents.
Bien que les APCA soient dirigées par des autochtones, la déclaration d'une APCA ne modifie pas l'autorité et le rôle du MPO en tant qu'organisme de réglementation de la pêche.
Mesures internes en faveur de la réconciliation et de la lutte contre le racisme systémique
Mon ministère poursuit ses efforts pour passer d'une relation fondée sur le colonialisme à une relation qui reconnaît et respecte les droits et les intérêts des autochtones. Il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre le racisme systémique auquel sont confrontés les peuples autochtones.
Ceci dit, mon ministère a pris des mesures en faveur de la Réconciliation et de la lutte au racisme systémique auxquels les peuples autochtones font face.
Pêches et Océans Canada a mis en œuvre des stratégies ciblées pour augmenter la représentation des personnes autochtones au sein de nos équipes et fait la promotion des activités d'apprentissage et de sensibilisation autour de la réconciliation.
Depuis 2015, Pêches et Océans Canada (MPO) a accueilli plus de 280 agents des pêches cadets qui ont terminé leur formation initiale. Lorsqu’ils sont déployés dans leur détachement, la formation à la sensibilisation aux questions autochtones se poursuit avec une orientation régionale.
Mon ministère poursuivra la mise en œuvre des changements culturels dans l'ensemble des activités de l'organisation.
Transformation de l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce
Le ministère évalue actuellement les manifestations d’intérêt reçues des parties qui souhaitent devenir propriétaires de l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce et en assurer la gouvernance.
Une procédure formelle d'appel d'offres devrait suivre dans le courant de l'année.
Nous reconnaissons le rôle essentiel que joue l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce dans la pêche en eau douce au Canada. Nous nous engageons à assurer son bon fonctionnement à long terme et de faire progresser la réconciliation économique avec les partenaires indigènes.
Si on insiste :
En ce qui concerne le financement pour aider les parties intéressées à préparer des offres, nous sommes conscients que certaines parties recherchent un soutien pour préparer leurs offres. Le processus de manifestation d'intérêt et les engagements ultérieurs nous aideront à déterminer l'ampleur de ces demandes et le type de soutien possible.
Conservation marine
Le Canada conserve actuellement 14,66 pour cent de ses océans pour soutenir nos communautés côtières fortes et dynamiques et pour les générations futures.
Le gouvernement du Canada a engagé plus d'un milliard de dollars pour gérer nos aires marines protégées et conservées déjà établies et pour conserver 25 pour cent des océans du Canada d'ici 2025. Le Canada s’est également engagé, tant au niveau national qu’international à conserver 30 pour cent d’ici 2030. À cela s’ajoute 800 millions de dollars qui ont été engagés pour soutenir la conservation menée par les autochtones au Canada.
Ces investissements historiques soutiendront la création et la gestion de zones de conservation grâce à des partenariats et à un travail partagé avec les communautés.
Groupe de travail sur la traçabilité et l’étiquetage du poisson et des produits de la mer
Dans son rapport de 2022 sur la traçabilité et l’étiquetage du poisson et des produits de la mer, le Comité permanent des pêches et des océans de la Chambre des communes (FOPO) a recommandé « que le gouvernement du Canada mette sur pied un groupe de travail interministériel sous la direction de Pêches et Océans Canada et composé d’agences clés, de participants à la chaîne d’approvisionnement et d’autres intervenants pour les charger d’élaborer une réponse coordonnée face aux erreurs d’étiquetage du poisson et des produits de la mer, ainsi que de mettre en œuvre un système de traçabilité complète du bateau à la table pour tous les poissons et les produits de la mer qui sont pêchés, élevés ou vendus au Canada. Les membres de ce groupe de travail doivent également envisager la création d’une entité de supervision chargée de soutenir la mise en œuvre efficace du système canadien de traçabilité et d’étiquetage et de mesurer les résultats des progrès réalisés. »
Le gouvernement a appuyé cette recommandation et s’est engagé à créer un forum interministériel dirigé par Pêches et Océans Canada (MPO) afin de faire progresser le dossier des erreurs d’étiquetage et de la traçabilité du bateau à la table.
Situation actuelle
Le MPO préside un groupe de travail interministériel auquel participent également l’Agence canadienne d’inspection des aliments, Agriculture et Agroalimentaire Canada et l’Agence des services frontaliers du Canada.
Le groupe proposera des solutions à court et à long terme pour résoudre les problèmes d’étiquetage et de traçabilité afin de favoriser le maintien d’une pêche ordonnée et bien gérée et de prévenir la surpêche. Dans le cadre de ces travaux, le groupe se penchera sur les commentaires reçus lors des consultations sur la traçabilité du bateau à la table, les recommandations formulées dans le rapport du FOPO et les conseils fournis par les experts en la matière.
Prochaines étapes
Le groupe de travail se réunira régulièrement et de façon continue.
Collecte de données sur les prises de pêche – Journaux de bord électroniques
Pêches et Océans Canada (MPO) fait la transition vers les outils numériques afin d’améliorer les services à la clientèle et d’aider à renforcer la prise de décisions en matière de gestion des pêches en temps opportun.
L’initiative du journal de bord électronique (JBE) permet aux pêcheurs de soumettre des données sur les prises en temps réel au Ministère en utilisant des applications tiers approuvées par le MPO.
Cela est essentiel non seulement pour la prise de décisions en matière de gestion des pêches, mais aussi pour répondre aux nouveaux défis, tels que l’adaptabilité due au changement climatique.
Bien que certaines régions soient plus en avance que d’autres, toutes ont des plans de mise en œuvre en place pour intégrer plus de pêcheurs; y compris l’expansion de l’utilisation volontaire en 2024 dans certaines pêches avec un accent particulier sur les pêches les plus lucratives, telles que le homard et le crabe.
Engins fantôme
Les engins fantômes sont une source de pollution qui a un impact dévastateur sur nos espèces commerciales et nos écosystèmes marins.
Grâce au Programme d’engins fantômes, créé en 2019, le Canada est un leader dans la lutte contre les engins fantômes. Nous sommes l'un des premiers pays à avoir une déclaration obligatoire des engins perdus grâce au système de déclaration des engins perdus, basé sur une application.
Le Programme engins fantômes a soutenu 144 projets totalisant plus que $58 millions de dollars, et l'audit récent de l'initiative Zéro déchet de plastique a identifié le Fonds pour les engins fantômes comme un succès dans la réduction des déchets plastiques marins dans les eaux canadiennes.
Nous continuerons de travailler avec les pêcheurs et les experts pour réduire les engins fantômes au cours des prochaines années, notamment par l'élaboration d'un plan d'action sur les engins fantômes d'ici 2027, qui modernisera les opérations et les règlements des pêches.
Interactions génétiques sur la côte Est
Pêches et Océans Canada (MPO) s'appuie sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles pour gérer durablement les pêches et l'aquaculture en collaboration avec les provinces et les communautés autochtones.
Le 21 mars 2024, le MPO a publié un rapport d'avis scientifique révisé par des pairs sur les risques de croisement entre les saumons d'élevage échappés et les saumons sauvages de l'Atlantique sur la côte est du Canada.
Les résultats ont montré que les niveaux de risque variaient selon les populations de saumon sauvage examinées, avec un risque accru pour les populations de petite taille et/ou en déclin et celles qui sont plus proches des exploitations aquacoles.
Rapport sur la propriété étrangère
Les résultats du Sondage sur la propriété effective ont montré que 2 pour cent des répondants avaient un certain degré de propriété étrangère au sein de leur structure d'entreprise.
Le MPO a commencé à mobiliser les principales parties prenantes dans les résultats de ce sondage. D'autres engagements sont prévus pour atteindre un plus large éventail de parties prenantes afin d'identifier d'autres moyens d'examiner le contrôle étranger, tels que la location et la concentration de l'accès.
Le ministère est conscient des préoccupations exprimées par le Comité dans son récent rapport sur la propriété étrangère et la concentration des entreprises. Une réponse du gouvernement a été déposée à la Chambre des communes le 11 avril 2024.
Demande de contrôle judiciaire de la réassignation des permis de Clearwater à une coalition de Premières Nations Mi’kmaq de l’Atlantique
J’ai reçu la décision de la Cour fédérale concernant la décision de la ministre de 2021 d'approuver le transfert des permis de pêche commerciale dans les eaux adjacentes au Nunavut.
Les permis transférés provenaient de Clearwater Seafoods à First Nation Coalition Quota Limited Partnership, qui appartient à une coalition de Premières Nations Mi'kmaq.
La demande de contrôle judiciaire a été lancé par la Nunavut Tunngavik Incorporated et la Qikiqtani Inuit Association.
Notes régionales
Pêche commerciale de la civelle
La pêche à la civelle dans la région des maritimes n’a cessé de connaître de graves difficultés, notamment des problèmes de conservation et de sécurité, qui ont mené à la fermeture de la pêche pendant la saison.
Depuis la fermeture en 2023, le Ministère travaille avec les Premières Nations, l’industrie et d’autres intervenants pour déterminer une marche à suivre. Bien qu'ils aient réalisé de nombreux progrès, il reste encore du travail à faire.
Le MPO continue de travailler sur les changements de gestion nécessaires pour assurer une pêche à la civelle durable et ordonnée pour tous les pêcheurs. Tant que ces mesures ne seront pas pleinement en place, j'ai décidé de ne pas délivrer de permis en 2024 et, par conséquent, de ne pas ouvrir la pêche à la civelle.
Les travaux en cours concernant la réglementation de la possession et de l'exportation de civelles, la modification du mode de gestion de la pêche et la répartition de l'accès aux pêcheurs autochtones sont essentiels pour promouvoir le respect des règles dans cette pêche. Ces changements favoriseront également la dissuasion et les poursuites judiciaires en cas de non-respect des règles.
Si on insiste sur l’arrestation de civelles dans la région de Shelburne le 26 mars 2024?
Le 26 mars, une situation s'est produite dans le comté de Shelburne, en Nouvelle-Écosse, au cours de laquelle deux Mi'kmaq ont été arrêtés puis relâchés. Je suis profondément troublé par les allégations qui ont été faites.
Mon collègue, le secrétaire parlementaire, député de Cape Breton-Canso, et moi-même avons rencontré des dirigeants mi'kmaq le 5 avril.
Nous devons travailler ensemble pour entreprendre un examen approfondi, qui inclue les voix des autochtones, afin de faire la lumière sur cette affaire.
Crise des pêches à la crevette et au sébaste dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent
La forte diminution de l’abondance de la crevette nordique dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent est préoccupante pour l’avenir de cette pêche commerciale.
Le total admissible des captures (TAC) total pour les quatre stocks de crevette est de 3 060 tonnes.
La pêche a ouvert comme convenu le 1er avril 2024. Les premières semaines de pêche confirment la très faible abondance de la crevette. Les taux de captures sont très faibles et seuls quelques navires sont en opération.
Le 26 janvier 2024,le ministère a annoncé la réouverture de la pêche commerciale au sébaste dans l’unité 1 après 30 ans de moratoire, avec une allocation de 10 pour cent pour les pêcheurs de crevettes de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, afin de fournir une nouvelle opportunité de pêche et de revenus à ces pêcheurs.
Pêche au homard – décision récente
Le Ministère a autorisé la date d'ouverture du 26 avril 2023 pour la ZPH 26A-1 en se fondant sur un consensus atteint par les pêcheurs de la Prince Edward Island Fishermen’s Association (PEIFA) et ceux du secteur de Golfe Nouvelle-Écosse (GNS) afin d’éviter de manipuler le homard pendant la mue et la fraie à la fin juin.
Le 14 novembre 2023, la PEIFA a soumis une proposition au nom de ses membres dans la ZPH 26A-1 pour ramener à une date d'ouverture fixé au 30 avril à compter de 2024. Les principales préoccupations soulevées concernaient les pertes financières subies par certains en raison du faible nombre de prises au début de la saison et la nécessité de disposer de plus de temps pour permettre à la glace de se dissiper et de se préparer à la saison.
Toutes les associations représentant les pêcheurs commerciaux et les groupes autochtones qui détiennent des permis communautaires commerciaux qui pêchent le homard dans la ZPH 26A-1 ont été consultés et ont reçu la proposition de PEIFA. De tous les groupes qui ont été consultés, seulement deux étaient en faveur de la proposition. La principale raison invoquée pour ne pas soutenir la position de la PEIFA concerne la conservation, le homard étant plus vulnérable au mois de juillet.
Suite à une réflexion approfondie, le ministère n'a pas approuvé la proposition de la PEIFA, optant pour le statu quo pour la saison de pêche 2024 avec une date d'ouverture au 26 avril, soit la même que pour la saison 2023, afin de laisser plus de temps pour recueillir des données supplémentaires et d'offrir plus de flexibilité si la saison devait être retardée en raison de conditions météorologiques défavorables.
Pêcherie Capelan – décision récente
Pêches et Océans Canada reconnaît l’importance du capelan pour les collectivités côtières tout en convenant que l’espèce est un poisson-fourrage important.
En tenant compte de tous ces facteurs, le Ministère s’efforce de mettre la dernière main à l’approche de gestion du capelan pour 2024 à Terre-Neuve-et-Labrador.
L’énergie marémotrice
Le Ministère collabore avec l’industrie et ses partenaires fédéraux et provinciaux pour faire progresser le développement responsable de l’énergie marine renouvelable, y compris l’énergie marémotrice.
C’est pourquoi le gouvernement a créé le Groupe de travail sur le développement de l’énergie marémotrice durable afin d’étudier les questions et les possibilités liées au déploiement de projets d’énergie marémotrice dans la baie de Fundy.
Le Groupe de travail a publié un rapport final le 28 février 2024, qui décrit un certain nombre d'initiatives susceptibles de faire progresser le secteur de l'énergie marémotrice, notamment une autorisation conditionnelle de 15 ans au titre de la Loi sur les pêches.
Le Groupe de travail facilite une plus grande collaboration entre le gouvernement fédéral, la province de la Nouvelle Écosse et les membres de l’industrie marémotrice.
Aboiteau de la rivière Avon/Élargissement à quatre voies de l’autoroute 101
Depuis 2019, le Ministère travaille avec la province de la Nouvelle-Écosse, aux termes de la Loi sur les pêches, au projet d’élargissement à quatre voies de l’autoroute 101, lequel inclut le remplacement de la structure existante de l’aboiteau sur la rivière Avon.
En janvier, le Ministère a reçu de la province des renseignements sur la conception du projet afin de répondre aux exigences réglementaires. Il poursuivra l’examen du projet ainsi que la consultation des Mi’kmaq de Nouvelle Écosse.
Prédation du bar rayé dans la rivière Miramichi
La population de bar rayé du sud du golfe du Saint-Laurent s'est remarquablement redressée depuis le creux historique des années 1990.
Au cours des dernières années, nous avons adopté une approche réactive et progressive pour accroître l'accès des Premières Nations et les possibilités de pêche récréative du bar rayé.
La pêche récréative du bar rayé dans le golfe du Saint-Laurent permet la rétention la plus élevée (possession de quatre bar rayé par jour) de l'est de l'Amérique du Nord.
En 2017, l'abondance du bar rayé a atteint son apogée, avant de subir une mortalité importante. Au cours des six dernières années, la population n'a pas retourné à ces niveaux.
L'abondance du bar rayé continue de fluctuer et la population se trouve toujours dans la zone de prudence du cadre de l'approche de précaution.
Établissement de la région de l’Arctique
En octobre 2018, le gouvernement du Canada a annoncé l'la création de régions autonomes de l’Arctique pour Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne.
Une vaste mobilisation des gouvernements et des organisations inuits, des Premières Nations et des Métis a eu lieu pour s’assurer que les limites, les programmes et les services offerts dans la région reflètent les besoins et les priorités des collectivités.
Cette structure régionale appuie les engagements du Canada et du Ministère à l’égard de la réconciliation avec les peuples autochtones; la coopération avec les partenaires nationaux et internationaux; l’innovation axée sur le Nord; et un milieu de travail diversifié, équitable et inclusif.
Grâce à une capacité de planification spécialisée et continue, le Ministère; offre des programmes et des services essentiels qui reflètent :et répondre aux besoins uniques des collectivités du Nord. La prise de décisions et la mise en œuvre des politiques sont entreprises par le Nord, pour le Nord et dans le Nord.
À compter du 2 avril 2024, la direction de tous les programmes du MPO et de la GCC dans la région arctique incombera aux régions arctique du MPO et de la GCC.
État des négociations avec les populations autochtones de la côte ouest
Le gouvernement du Canada collabore avec les groupes autochtones pour explorer de nouvelles façons de travailler ensemble avec souplesse pour reconnaître les droits autochtones et l'autodétermination en utilisant diverses mesures, notamment la négociation d'accords de réconciliation et de traités modernes, conformément à la politique de reconnaissance et de réconciliation des droits pour les négociations de traités en Colombie-Britannique (signés par le Canada, la Colombie-Britannique et le Sommet des Premières Nations).
En Colombie-Britannique, il existe huit traités modernes contenant des chapitres sur les pêches et trois accords de réconciliation conclus contenant des dispositions sur les pêches, notamment l'Accord de réconciliation sur les ressources halieutiques des Premières Nations côtières (2021), l'Entente sur la voie à suivre Gwets'en Nilt'i avec la nation Tsilhqot'in (2019) et l’Accord progressif Heiltsuk Haíɫcístut du poteau de maison (2019). Il existe également l'entente sur les sciences de l'environnement et l'intendance du bras de mer Burrard avec la nation Tsleil-Waututh (2021) en partenariat avec la Nation Tsleil-Waututh, ainsi que plusieurs accords-cadres de réconciliation (ACR) sur les océans et les pêches impliquant des nations de la côte nord et centrale. Des efforts sont en cours pour mettre en œuvre de manière significative ces accords.
Le MPO continue de participer activement à de multiples négociations de traités et de réconciliation et travaille à conclure les négociations au cours de l'année à venir. Le ministère travaille avec les peuples autochtones et participe à environ 40 tables de discussion/négociation (négociations de traités, d'accords de RRSD et d'accords de réconciliation en matière de pêche) partout en Colombie-Britannique pour explorer de nouvelles façons de travailler ensemble afin de faire progresser la reconnaissance des droits et de l'autodétermination des Autochtones.
Le MPO donne la priorité à la clôture des négociations sur plus de 12 traités et accords de réconciliation au cours des prochaines années en résolvant les principaux problèmes liés au poisson, notamment les négociations aux tables de Kitselas et Kitsumkalum, K'ómoks, de l'Association du Traité Te'mexw, de la Nation Lake Babine et de Gitanyow.
La possibilité de conclure les négociations aux tables des traités de la Colombie-Britannique et de conclure des traités complets par le biais du processus des traités de la Colombie-Britannique au cours des prochaines années constituerait une avancée importante et favoriserait de meilleures relations entre les peuples autochtones et le gouvernement du Canada.
Morue du Nord
En mars 2024, Pêches et Océans Canada (MPO) a organisé un examen par les pairs pour la morue du Nord afin d’évaluer l’état du stock. Des scientifiques et des gestionnaires de ressources du MPO, des universitaires, des représentants de la province de Terre-Neuve-et-Labrador, de l’industrie et des groupes autochtones, ainsi que des organisations non gouvernementales ont participé à la réunion. Les conclusions de la réunion ont été approuvées par consensus lors de l’examen par les pairs de l’évaluation des stocks.
Les résultats indiquent que le stock de morue du Nord n’est plus dans la zone critique et que la biomasse du stock reproducteur en 2024 est considérée comme étant dans la zone de prudence. Toutefois, le stock n’a pas connu de croissance depuis 2016, et les prévisions à court terme indiquent qu’aucune croissance n’est attendue au cours des trois prochaines années.
Le MPO dispose d’un solide programme scientifique sur la morue du Nord, qui s’appuie sur une collaboration avec l’industrie. Parmi les activités scientifiques menées, mentionnons le relevé plurispécifique d’automne, les relevés sentinelles (industrie), les activités de détermination de l’âge, et la recherche sur les interactions entre la morue et le capelan ainsi qu’entre la morue et les phoques.
Le relevé du MPO s’est achevé plus tôt que d’habitude à l’automne 2023, car trois navires de la Garde côtière canadienne (GCC) participaient également au programme de pêche comparative (le relevé est généralement réalisé à l’aide de deux navires). Le calendrier des relevés a été discuté lors de l’évaluation du stock et il a été convenu que les données des relevés de 2023 étaient représentatives de la taille du stock. À la suite de l’évaluation du stock, certaines critiques ont été émises quant au calendrier du relevé et à son incidence sur les résultats de l’évaluation. Bien qu’un relevé précoce puisse légèrement augmenter l’incertitude de l’évaluation du stock, il est peu probable qu’il ait faussé considérablement les estimations de la taille du stock en 2024.
Aquaculture – Plan de transition pour les enclos en filet ouverts
Mon ministère, avec le concours de la province de la Colombie-Britannique et des Premières Nations, continue de travailler à l'élaboration d'un plan responsable de transition de l'élevage du saumon en enclos de filet ouvert dans les eaux côtières de la Colombie-Britannique qui devrait être au point d'ici 2025.
La vision de ce plan de transition est de faire progresser l'innovation et la croissance dans une aquaculture viable afin de réduire ou d'éliminer progressivement les interactions entre le saumon d'élevage et le saumon sauvage en Colombie-Britannique, tout en tenant compte aussi des objectifs sociaux, culturels et économiques.
La transition est entreprise de manière à protéger le saumon sauvage, à respecter les droits et les intérêts des peuples autochtones et à soutenir les communautés et les travailleurs côtiers.
Je m'engage à élaborer un plan de transition responsable, réaliste et réalisable.
Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique
Les populations de saumon du Pacifique sont en grave déclin en raison des impacts du changement climatique, des polluants, des changements dans l'utilisation des terres et de l'eau et de la pêche illégale.
Pour relever ces défis, le gouvernement a investi 686 millions de dollars sur cinq ans pour mettre en œuvre des mesures décisives dans le cadre de l'Initiative de la Stratégie pour le saumon du Pacifique.
Les mesures ciblées à ce jour comprennent le lancement du programme de retrait des permis commerciaux pour le saumon du Pacifique et la prolongation des Fonds de restauration et d'innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique.
Ouverture à la pêche au maquereau à l'appât
La pêche à l'appât du maquereau de l'Atlantique vise à aider les titulaires de permis à fournir des appâts à leurs autres pêches sans compromettre le rétablissement continu de ce stock.
Le plan de gestion de la pêche à l'appât à usage personnel du maquereau de 2024 est en cours d'élaboration dans le but de mettre en œuvre une approche qui offre aux pêcheurs des possibilités viables dans plusieurs régions.
Les mesures de gestion de la pêche à l'appât et la date d'ouverture de la pêche seront communiquées dès que possible au moyen d'un Avis aux pêcheurs.
Annexe - Informations complémentaires
Examen de la Loi sur les pêches
La Loi sur les pêches est l'une des plus anciennes lois fédérales du Canada, qui remonte à la Confédération. Elle a reçu la Sanction Royale en 1868 et est devenue un outil essentiel législative pour permettre au gouvernement de gérer durablement les pêcheries et de protéger l'habitat qui les abrite.
Au fil des ans, la loi a été modifiée afin de s'adapter aux réalités modernes, y compris les modifications les plus récentes de 2019. Les nouvelles dispositions et les protections renforcées de la loi modernisée visent à mieux soutenir la durabilité des ressources marines du Canada pour les générations futures.
Avec l'aide de nos nombreux partenaires et les parties prenantes, le ministère continue de mettre en œuvre les changements apportés par la loi modernisée de 2019. Ces changements ont tous contribué à guider mes responsabilités en tant que ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne.
Je sais que la commission a adopté une motion visant à procéder à un examen de la Loi sur les pêches et j'attends avec impatience les résultats de ces examens, y compris les points de vue et les expériences des communautés et des organisations autochtones, des parties prenantes, des provinces et des territoires.
Cet examen de la loi permettra de définir des orientations sur la manière dont nous pouvons continuer à faire progresser les efforts visant à protéger et à soutenir les pêcheries du Canada, à maintenir des communautés côtières dynamiques, à poursuivre la réconciliation et à promouvoir la santé à long terme de nos écosystèmes.
Rapport annuel : application des articles 4.1 et 4.2 de la Loi sur les pêches
En vertu de l'article 4.3 de la Loi sur les pêches, le ministre prépare, dès que possible après la fin de chaque exercice, un rapport sur l'application des articles 4.1 et 4.2 au cours de cet exercice, et le fait déposer devant chaque chambre du Parlement.
Par conséquent, dès que possible après la fin de l'exercice 2023-2024, le Ministère déposera un rapport annuel sur l'administration des articles 4.1 et 4.2 de la Loi sur les pêches, y compris les cinq ententes de réconciliation des droits conclues au cours de l'exercice avec les Premières Nations du Canada atlantique et du Québec.
De plus, le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne enverra des lettres au greffier de la Chambre des communes et au greffier du Sénat par intérim pour présenter, dans les deux langues officielles, le Rapport annuel 2023-24 : Administration des articles 4.1 et 4.2 de la Loi sur les pêches.
Espèces aquatiques envahissantes
Notre gouvernement comprend l’importance de protéger les eaux canadiennes et nous nous concentrons à coordonner les efforts pour prévenir la propagation des espèces aquatiques envahissantes.
Les espèces aquatiques envahissantes sont une menace grave pour les écosystèmes aquatiques, et prévenir leurs effets néfastes sur notre biodiversité, notre économie et notre société est une priorité pour notre gouvernement.
Mon ministère travaille étroitement avec les provinces, les territoires, Parcs Canada et avec l'Agence des services frontaliers du Canada pour appliquer le Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes, en mettant l'accent sur la prévention afin d’empêcher l'entrée d’espèces interdites au Canada.
Les Processus scientifiques et l’excellence à pêche et océans Canada
Le MPO ne fait aucun commentaire sur les questions liées au personnel, mais nous prenons au sérieux tout cas où des allégations d’inconduite sont reçues. Cela comprend notre complète collaboration lorsque nous recevons des demandes du Commissariat à l’intégrité du secteur public du Canada.
Si on insiste sur les allégations récentes
En tant que ministère à vocation scientifique, l'intégrité scientifique est au fondement même du travail de Pêches et Océans Canada et de ses employés. Cela guide nos processus scientifiques, la façon dont nous travaillons avec les autres et dont nous produisons des conseils scientifiques pour éclairer la prise de décision dans l’intérêt des Canadiens.
Mon ministère continue de prendre des mesures concrètes pour assurer un examen par les pairs et des conseils scientifiques transparents, impartiaux et fondés sur des données probantes.
Nous prenons au sérieux tout cas où des allégations de mauvaise conduite nous parviennent, y compris de la part de parties extérieures. Il serait toutefois inapproprié de commenter des cas individuels.
C – Budget principal 2024-2025
C1 - Présentation d’information
Introduction
- Le Budget principal des dépenses énumère le plan de dépenses financières du gouvernement pour l’exercice à venir pour chaque organisation gouvernementale et est utilisé pour demander au Parlement l’autorisation de dépenser.
- Le Budget principal des dépenses 2024-2025 du MPO comprend tous les postes pour lesquels le Ministère a déjà reçu l’approbation et reflète la mise en œuvre complète de toutes les réductions liées aux décisions budgétaires précédentes, ou les modifications aux profils de fonds pour les initiatives pluriannuelles, le cas échéant. Cela comprend les réductions du MPO associées à l'initiative de recentrer les dépenses gouvernementales.
- Le dépôt du Budget principal des dépenses a eu lieu le 29 février. Le Parlement a voté sur les crédits provisoires le 22 mars, ce qui fournira au MPO 3/12ème des autorisations votées pour tous les Crédits afin de couvrir les obligations prévues au premier trimestre de 2024-2025.
- Le reste des autorisations votées seront alloués quand la Sanction royale pour la totalité des crédits est accordée en juin.
Budget principal des dépenses 2024-2025
Budget principal des dépenses 2024-2025 (en millions de dollars) |
Budget principal des dépenses 2023-2024 | Budget principal des dépenses 2023-2024 à ce jour | Budget principal des dépenses 2024-2025 | Augmentation/Diminution |
---|---|---|---|---|
Fonctionnement Crédit 1 |
2 011,0 |
2 158,2 |
2 175,8 |
164,9 |
Salaire |
1 171,9 |
1 237,5 |
1 325,0 |
153,1 |
Fonctionnement |
879,1 |
960,7 |
890,9 |
11,8 |
RVN |
(40,0) |
(40,0) |
(40,0) |
0,0 |
Capital Crédit 5 |
1 381,6 |
1 431,5 |
1 826,8 |
445,1 |
Salaire en Capital |
53,4 |
55,9 |
57,0 |
3,6 |
Capital |
1 328,2 |
1 375,6 |
1 769,7 |
441,6 |
Subventions et contributions Crédit 10 |
532,4 |
775,6 |
491,8 |
(40,6) |
Subventions |
11,1 |
64,1 |
5,9 |
(5,2) |
Contributions |
521,3 |
711,5 |
485,8 |
(35,4) |
Postes législatifs |
186,3 |
204,7 |
190,8 |
4,5 |
Contributions aux régimes d’avantages sociaux des employés |
186,2 |
204,6 |
190,7 |
4,5 |
Ministère des Pêches et des Océans – Traitement et allocation pour automobile |
0,1 |
0,1 |
0,1 |
0,0 |
Total du budget des dépenses |
4 111,4 |
4 570,0 |
4 685,2 |
573,8 |
Nota: Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
Les Budgets principaux des dépenses sont approuvés au niveau du crédit.
L’information pour le Budget principal 2023-2024 par affectation / Budget principal à ce jour et les niveaux de référence de 2024-2025 sont présentés seulement à titre d’information.
Des changements importants entre le Budget principal des dépenses 2023-2024 et 2024-2025
Le Budget principal des dépenses de 2024-2025 pour Pêches et Océans totalise 4 685,2 millions de dollars, ce qui représente 573,8 millions de dollars plus que le Budget principal des dépenses 2023-2024 (4 111,4 millions de dollars).
Table: Des changements importants entre le Budget principal des dépenses 2023-2024 et 2024-2025
Les augmentations clés dans le budget principal des dépenses 2024-2025 (828,0 millions de dollars)
Changement prévu au profil de financement des projets de la flotte de la Garde côtière canadienne – 506,0 millions de dollars
Changement prévu au profil de financement pour conventions collectives signées – 127,7 millions de dollars
Changement prévu au profil de financement pour moderniser la Loi sur les pêches – 52,7 millions de dollars
Changement prévu au profil de financement pour espèces en péril – 27,5 millions de dollars
Changement prévu au profil de financement pour sites contaminés fédéraux – 21,2 millions de dollars
Changement prévu au profil de financement pour protéger et promouvoir la santé des populations prioritaires de baleines en péril du Canada - 17,9 millions de dollars
Nouveau financement pour la Stratégie du Canada pour l’Indo-Pacifique – 17,6 millions de dollars
Autres initiatives divers – 57,4 millions de dollars
Les diminutions clés dans le budget principal des dépenses 2024-2025 (254,2 millions de dollars)
L'arrivé à échéance des fonds pour le Programme des ports pour petits bateaux et le Fonds pour les engins fantômes pour les efforts de rétablissement aux ports touchés par l’ouragan Fiona – 89,8 millions de dollars
Recentrer les dépenses gouvernementales – 83,5 millions de dollars
Changement prévu au profil de financement pour renforcer la protection de l’environnement et à répondre aux préoccupations soulevées par les groupes autochtones au sujet du projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain – 26,0 millions de dollars
Ajustement RASE par le SCT afin de refléter les dépenses prévues – 25,7 millions de dollars
Changement prévu au profil de financement pour Fonds des pêches – 23,4 millions de dollars
Autres initiatives divers – 5,8 millions de dollars
Nota : Tous les augmentations/diminutions exclus les coûts pour accommodations et Services partagée Canada.
Prochaines étapes
- Les épreuves en page finales pour le Budget principal des dépenses ont été reçues le 9 février 2024.
- L'approbation du DPF, y compris son attestation que la sous-ministre et la ministre seront informés, a été envoyé le 16 février.
- Le Budget principal des dépenses a été déposé par le président du Conseil du Trésor le 29 février 2024.
- La Sanction royale pour les crédits provisoires a été reçue le 22 mars et celle pour la totalité des crédits devrait être reçue en juin. Celle-ci aura lieu conformément au calendrier de la Chambre des communes.
Annexe A : Budget principal des dépenses 2024-2025 par responsabilité essentielle
Responsabilité essentielle | Répertoire des programmes pour Services Internes | Montant |
---|---|---|
Opérations Maritimes et Intervention |
S/O |
2 182,4 |
Pêches |
S/O |
1 038,7 |
Écosystèmes Aquatiques |
S/O |
458,1 |
Navigation Maritime |
S/O |
376,8 |
Services internes |
Biens immobiliers |
298,2 |
- |
Gestion et surveillance |
101,2 |
- |
Gestion financière |
41,1 |
- |
Technologie de l’information |
79,8 |
- |
Gestion des ressources humaines |
45,5 |
- |
Services juridiques |
19,5 |
- |
Communications |
20,2 |
- |
Gestion de l’information |
14,0 |
- |
Acquisitions et matériel |
9,7 |
Total des services internes |
- |
629,2 |
Total |
- |
4 685,2 |
Annexe B : Budget principal des dépenses 2024-2025 par article courant de dépense
Autorisations budgétaires | Montant |
---|---|
Personnel |
1 572,8 |
Transports et communications |
89,4 |
Information |
6,5 |
Services professionnels et spéciaux * |
1 082,0 |
Location |
64,1 |
Achat de services de réparation et d'entretien |
186,7 |
Services publics, fournitures et approvisionnements |
150,1 |
Acquisition de terrains de bâtiments et d'ouvrages |
310,5 |
Acquisitions de machines et de matériels |
740,4 |
Total paiements de transferts |
491,8 |
Autres subventions et paiements |
30,9 |
Total des autorisations budgétaires brutes |
4 725,2 |
Revenus nets affectés aux dépenses |
(40,0) |
Total des autorisations budgétaires nettes |
4 685,2 |
Le détail des articles courants, excluant les montants en personnel et paiements de transfert, est calculé selon les dépenses historiques.
Le personnel comprend le Crédit 1 (1 325,0 millions de dollars), le Crédit 5 salaire en capital (57,0 millions de dollars) et postes législatives (190,8 millions de dollars pour contributions aux régimes d'avantages sociaux des employés et traitement et allocation pour automobile du ministre).
*L’exercice visant à recentrer les dépenses gouvernementales a identifié les consultations externes et les travaux à contrat qui peuvent être réduits, ainsi que les dépenses de programmes discrétionnaires qui peuvent être éliminées. Les services professionnels et spéciaux restant sont principalement liés aux services d’ingénierie et d'architecture, qui sont utilisés pour soutenir les investissements dans le renouvellement de la flotte et de l'infrastructure. Celles-ci sont pour la plupart non discrétionnaires et sont nécessaires pour fournir des actifs qui atteignent les objectifs stratégiques mandatés.
Annexe C : Budget principal des dépenses 2024-2025 programme de paiements de transfert
Subventions | Montant |
---|---|
Subventions à l’appui des espèces et l’habitat aquatiques |
2,6 |
Subventions à lʼappui du programme de mise en valeur du saumon |
1,6 |
Subventions à l’appui de la programmation d’aliénation des actifs |
0,8 |
Subventions en appui aux accords de réconciliation avec les Autochtones |
0,7 |
Subventions à l’appui des organismes qui participent à la recherche, à la mise en valeur, à la gestion et à la promotion des activités liées aux pêches et océans |
0,3 |
Total des subventions |
5,9 |
Contributions |
Montant |
Contributions à l’appui des espèces et l’habitat aquatiques |
124,7 |
Contributions à l’appui du cadre de gestion intégrée pour les programmes de contributions Autochtones |
119,3 |
Contributions à l’appui du cadre de gestion intégrée pour les programmes du secteur des produits de la pêche |
82,9 |
Contributions en appui aux accords de réconciliation avec les Autochtones |
65,8 |
Contributions à l’appui du programme intégrée de la Garde côtière canadienne |
31,8 |
Contributions à l’appui de la recherche scientifique sur les écosystèmes et les océans |
28,1 |
Contributions à l’appui de la gestion durable des pêches du Canada |
22,9 |
Contributions à l’appui du programme de mise en valeur du saumon |
7,5 |
Contribution à l’appui de la Fondation du saumon du Pacifique |
1,6 |
Contributions à l’appui du Programme de contributions globales des ports pour petits bateaux |
0,8 |
Contribution au Sous-comité du saumon de la Commission de gestion du poisson et de la faune du Yukon |
0,3 |
Contributions à l’appui des organismes qui participent à la recherche, à la mise en valeur, à la gestion et à la promotion des activités liées aux pêches et océans |
0,1 |
Contribution à l’appui de la Fondation environnementale du T. Buck Suzuki |
0,0 |
Total des contributions |
485,8 |
Total des paiements de transfert |
491,8 |
Nota: Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
Annexe D : Recentrer les dépenses gouvernementales
Par l’entremise du budget 2023, le gouvernement s’est engagé de réduire les dépenses de 14,1 milliards de dollars sur 5 ans à compter de 2023-2024 et de 4,1 milliards de dollars par année par la suite.
Pour réaliser cet engagement, le ministère prévoit les réductions de dépenses suivantes.
Source | 2024-2025 | 2025-2026 | 2026-2027 | 2027-2028 | 2028-2029 | 2029-2030 et permanant |
---|---|---|---|---|---|---|
Niveau de référence |
83 518 224 |
102 768 211 |
126 973 761 |
117 581 324 |
117 581 324 |
92 581 324 |
Cadre financier |
1 894 526 |
2 397 039 |
8 397 039 |
17 789 476 |
17 789 476 |
42 789 476 |
Total |
85 412 750 |
105 165 250 |
135 370 800 |
135 370 800 |
135 370 800 |
135 370 800 |
Le MPO atteindra ces réductions en procédant comme suit:
- Réduire les déplacements et les services professionnels grâce à une planification efficace et l’utilisation du modèle de travail hybride
- Utiliser les gains d'efficacité dans la gestion interne et les fonctions habilitantes y compris l'utilisation de la technologie virtuelle, la transformation numérique, la rationalisation des biens immobiliers et les activités de gestion de la flotte de véhicules
C2 - Note d'information - le Budget principal des dépenses
- Le Budget principal des dépenses est l’outil par lequel on obtient l’approbation du Parlement pour la somme des dépenses prévues de la prochaine année.
- Pour l’année financière 2024-2025, le Budget principal des dépenses des Pêches et Océans Canada totalise 4,7 milliards de dollars en dépenses prévues.
- Ce montant représente une augmentation de 573,8 millions de dollars comparativement aux dépenses prévues dans le Budget principal des dépenses de 2023-2024.
- Cet écart est attribué aux changements des exigences de financement pour des initiatives existantes, tel que le programme de la flotte de la Garde côtière canadienne; nouveau financement pour conventions collectives signées; l’achèvement de financement, tel que les efforts de rétablissement et résilience suite à l’ouragan Fiona; et de recentrer les dépenses gouvernementales.
Contexte
- Le Budget principal des dépenses présente les ressources requises par ministère/agence pour la prochaine année financière en soutien de la prestation des programmes auxquels ils sont responsables.
- Ce Budget principal des dépenses a été déposé le 29 février 2024, avec les crédits provisoires recevant la Sanction royale le 22 mars. La balance des autorisations votées sera obtenue lorsque la totalité des crédits sera octroyé en juin.
- Le Budget principal des dépenses représente une somme supplémentaire de 573,8 millions de dollars qui est principalement attribuable à :
- 506,0 millions de dollars pour le programme de la flotte de la Garde côtière canadienne; et
- 127,7 millions de dollars pour conventions collectives signées.
- Compenser par :
- (83,5 millions de dollars) pour recentrer les dépenses gouvernementales; et
- (89.8 millions de dollars) pour l’achèvement de financement des efforts de rétablissement et résilience suite à l’ouragan Fiona.
Contexte additionnel pour les postes les plus importants :
- 506,0 millions de dollars pour le programme de la flotte de la Garde côtière canadienne
- La Garde côtière canadienne a un mandat d’exécuter huit missions : le déglaçage, la recherche et le sauvetage, l’intervention environnementale, les sciences océaniques, l’entretien des chenaux commerciaux, les aides à la navigation, les services de communications et de trafic maritimes et le soutien des missions sur l’eau d’autres ministères.
- Quelques exemples des projets de la flotte sont : les navires polyvalents, les brise-glaces, les navires hauturiers de sciences halieutiques, le navire hauturier de science océanographique, et la prolongation de la durée de vie et la modernisation de mi-durée de navires.
- 127,7 millions de dollars pour conventions collectives signées
- Le financement était reçu pour les groupes : CS, CT, EB, EC, EL, EX, PA, HM, SV, RO, TC et SP.
- (83,5 millions de dollars) pour recentrer les dépenses gouvernementales
- Le gouvernement s’engage à s’assurer qu’il trouve des économies dans les programmes de fonctionnement et de paiements de transfert, ainsi que les services professionnels et les dépenses de voyage, afin que ces économies peuvent être investir de nouveau dans des domaines prioritaires pour les Canadiens, tel que les soins de santé et une économie propre.
- (89.8 millions de dollars) pour l’achèvement de financement des efforts de rétablissement et résilience suite à l’ouragan Fiona
- Le financement a été utilisé pour les travaux de nettoyage, l’évaluation des dommages, le dragage, les réparations mineures et les projets mineures d’immobilisations afin d’aborder les répercussions qui ont été confirmé aux ports affectés.
- [Les renseignements ont été retranchés, conformément à la Loi sur l’accès à l’information.] Le résultat attendu à long terme est la réduction des déchets marins liés à la pêche, plus particulièrement les engins fantômes, dans le milieu marin des régions du Canada atlantique touchées par l’ouragan Fiona.
C3 - Tableau de synthèse
Augmentations clés
Nom de l’initiative | Description et Résultats Attendus | Financement |
---|---|---|
Le projet de navires polyvalents * |
|
Nouveaux financement : 2024-2025 : 124,2 millions de dollars [Les renseignements ont été retranchés, conformément à la Loi sur l'accès à l'information.] |
Le projet de navire hauturier de science océanographique * |
|
Nouveaux financement : 2023-2024 (à travers le Budget supplémentaire des dépenses) : 8,6 millions de dollars 2024-2025 : 102,6 millions de dollars [Les renseignements ont été retranchés, conformément à la Loi sur l'accès à l'information.] |
Future flotte de la Garde côtière canadienne * |
|
Nouveaux financement : 2023-2024 (à travers le Budget supplémentaire des dépenses) : 41,1 millions de dollars 2024-2025 : 51,2 millions de dollars 2025-2026 : 17,0 millions de dollars 2026-2027 : 2,2 millions de dollars 2027-2028 : 2,2 millions de dollars |
Remplacement d'un hélicoptère de transport léger de la Garde côtière canadienne * |
|
Nouveaux financement : 2024-2025 : 14,5 millions de dollars |
Autres projets de la flotte de la Garde côtière canadienne * |
|
Augmentation prévu pour 2024-2025 : 37,4 millions de dollars |
Conventions collectives signées |
|
Nouveaux financement : 2024-2025 : 127,7 millions de dollars 2025-2026 : 136,5 millions de dollars Permanent : 138,5 millions de dollars |
Modification de la Loi sur les pêches |
|
Augmentation prévue pour 2024-2025 : 52,7 millions de dollars, comprenant 68,0 millions de dollars de nouveaux financements compensés par des réductions prévues des financements existants. |
Espèces en péril |
|
Nouveaux financement : 2024-2025 : 27,5 millions de dollars 2025-2026 : 27,5 millions de dollars Les nouveaux financements viennent compléter les financements existants. |
Sites contaminés fédéraux |
|
Augmentation prévu pour 2024-2025 : 21,2 millions de dollars |
Protéger et promouvoir la santé des populations prioritaires de baleines en péril du Canada |
|
Nouveaux financement : 2024-2025 : 23,9 millions de dollars 2025-2026 : 23,0 millions de dollars Compense 6,0 millions de dollars de financement arrivant à échéance en 2023-2024. |
Stratégie du Canada pour l’Indo-Pacifique |
|
Nouveaux financements : 2023-2024 (à travers le Budget supplémentaire des dépenses) : 13,3 millions de dollars 2024-2025 à 2027-2028 : 17,6 millions de dollars annuellement |
Flotte d'hélicoptères de la Garde côtière canadienne |
|
Nouveaux financements : 2023-2024 (à travers le Budget supplémentaire des dépenses) : 11,6 millions de dollars 2024-25: 12,8 millions de dollars [Les renseignements ont été retranchés, conformément à la Loi sur l'accès à l'information.] |
Diminution clés
Nom de l’initiative | Description et Résultats Attendus | Financement |
---|---|---|
Programme des ports pour petits bateaux et le Fonds pour les engins fantômes pour les efforts de rétablissement aux ports touchés par l’ouragan Fiona |
|
Financement arrivant à échéance en 2024-2025 : 89,8 millions de dollars |
Recentrer les dépenses gouvernementales |
|
Réductions au niveau de référence : 2023-2024 : 25,7 millions de dollars 2024-2025 : 83,5 millions de dollars 2025-2026 : 127,0 millions de dollars 2026-2027 : 117,6 millions de dollars 2027-2028 : 117,6 millions de dollars Permanent : 92,6 |
Project dʼagrandissement du réseau de Trans Mountain (TMX) |
|
Diminution prévue pour 2024-2025 : 26,0 millions de dollars Comprend le Fonds de restauration des habitats aquatiques et les reports TMX |
Fonds des pêche |
|
Diminution prévue pour 2024-2025 : 23,4 millions de dollars |
Nouveaux financement
Nom de l’initiative |
|
Financement |
---|---|---|
La politique de surveillance des pêches |
|
2023-2024 (à travers le Budget supplémentaire des dépenses) : 6,2 millions de dollars 2024-2025 : 6,0 millions de dollars 2025-2026 : 6,3 millions de dollars 2026-2027 : 6,1 millions de dollars 2027-2028 : 5,3 millions de dollars Permanent : 4,9 millions de dollars |
Répondre aux exigences de la sécurité nationale et de l’examen des activités de renseignement |
|
2023-2024 (à travers le Budget supplémentaire des dépenses) : 0,7 millions de dollars 2024-2025 : 0,7 millions de dollars |
Transferts
Nom de l’initiative | Description et Résultats Attendus | Financement |
---|---|---|
Réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités du gouvernement fédéral (SCT au MPO) |
|
2023-2024 (à travers le Budget supplémentaire des dépenses) : 0,5 millions de dollars 2024-2025 : 1,5 millions de dollars 2025-2026 : 0,9 millions de dollars |
Plan dʼaction des Grands Lacs VIII (Environnement au MPO) |
|
2023-2024 (à travers le Budget supplémentaire des dépenses) : 1,2 millions de dollars 2024-2025 : 1,2 millions de dollars 2025-2026 : 1,2 millions de dollars |
Projets prioritaires partagés de l'initiative de R&D en génomique (Conseil national de la recherche au MPO) |
|
2024-2025 : 0,4 millions de dollars |
Les programmes de développement et initiatives de la communauté financière (diverses organisations au SCT) |
|
2023-2024 (à travers le Budget supplémentaire des dépenses) : ( 10 mille dollars ) 2024-2025 à 2028-2029 : ( 37,4 mille dollars ) annuellement |
Programme d’innovation sur les paiements de transfert (diverses organisations au SCT) |
|
2023-2024 (à travers le Budget supplémentaire des dépenses) : ( 15 mille dollar ) 2024-2025 à 2028-2029 : ( 50 mille dollars ) annuellement |
Centre intégré d’évaluation du terrorisme (MPO au SCRS) |
|
2023-2024 (à travers le Budget supplémentaire des dépenses) : ( 64,8 mille dollars ) Permanent : ( 55,3 mille dollars ) |
Politique sur la planification et la gestion des investissements (diverses organisations au SCT) |
|
2024-2025 : ( 133,3 mille dollars ) 2025-2026 : ( 11,1 mille dollars ) 2026-2027 : ( 11,1 mille dollars ) 2027-2028 : ( 11,1 mille dollars ) |
Fonds pour un gouvernement vert (diverses organisations au SCT) |
|
2026-2027 : ( 0,3 mille dollars ) |
Rapports
Nom de l’initiative | Description et Résultats Attendus | Financement |
---|---|---|
Fonds de restauration de l’habitat aquatique |
|
2024-2025 : 14,0 millions de dollars |
Initiative de la mer des Salish |
|
2024-2025 : 10,1 millions de dollars |
Projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain |
Initiative sur les effets cumulatifs terrestres (IECT)
Élaboration conjointe de l’intervention communautaire
|
TCEI 2024-2025 : 2,0 millions de dollars CDCR 2024-2025 : 10,3 millions de dollars |
Brise-glaces polaires * |
|
2024-2025 : 75,0 millions de dollars 2025-2026 : 25,0 millions de dollars |
La prolongation de la vie utile du navire 2020 * |
|
2024-2025 : 57,2 millions de dollars 2025-2026 : 3,8 millions de dollars 2026-2027 : 4,0 millions de dollars |
Brise-glace léger* |
|
2024-2025 : 44,0 millions de dollars |
Réconciliation concernant les questions relatives aux droits ancestraux et aux pêches |
|
2024-2025 : 43,6 millions de dollars 2025-2026 : 29,7 millions de dollars |
Initiative scientifique d'intervention environnementale |
|
2024-2025 : 1,4 millions de dollars 2025-2026 : 3,4 millions de dollars 2026-2027 : ( 0,9 millions de dollars ) |
Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique |
|
2024-2025 : 1,1 millions de dollars 2025-2026 : 8,0 millions de dollars |
* Constitue l'écart de 506,0 millions de dollars d'une année à l'autre pour la flotte.
D – Notes sur les questions financières
D4 - Réductions des dépenses et impact sur le personnel
- Le Budget 2023 a annoncé la réduction des dépenses gouvernementales au niveau des voyages et des services professionnels, ainsi qu’une réduction des dépenses en fonctionnement et en paiement de transfert à travers tout organismes fédéraux afin d’assister à la réalisation d’économie de 14,1 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.
- Pour respecter cet engagement, le gouvernement a approuvé les réductions de dépenses suivantes pour Pêches et Océans Canada (MPO) et la Garde côtière canadienne (GCC) :
- 2024-25 : $85,412,750
- 2025-26 : $105,165,250
- 2026-27 et après : 135 370 800
- Ces montants comprennent des réductions des niveaux de référence du Ministère ainsi que du financement du cadre financier.
- Le ministère s'est engagé à réaliser ces économies en limitant l'impact sur nos services et employés, et en veillant à ce que les réductions n'affectent pas nos activités de réconciliation avec les populations autochtones et ne soient pas concentrées dans les régions.
- Pour atteindre son objectif global d'économies de 135,4 millions de dollars, le ministère s'attachera à :
- réduire les déplacements grâce à une planification efficace et à l'utilisation du modèle de travail hybride;
- réaligner les ressources internes et trouver des gains d'efficacité en matière d'administration et de gestion dans l'ensemble du ministère; et
- réduire les paiements de transfert et les services professionnels dans les domaines ayant peu d'impact et sans diminution attendue des normes de service.
Question 1 : Comment le ministère atteindra-t-il ses objectifs de réduction sans affecter les services offerts aux Canadiens?
- Le ministère s’engage à gérer l’argent des contribuables Canadiens de façon responsable en assurant que les opérations et les programmes sont efficaces et orientés vers les priorités.
- Le ministère a défini une série de propositions afin d'atteindre la réduction ciblée, tout en limitant les répercussions sur les services aux Canadiens et en continuant à faire avancer les priorités du gouvernement.
Question 2 : Comment le ministère évitera-t-il d'affecter les employés?
- Les réductions liées aux services professionnels et aux voyages n’affecteront pas les emplois.
- Celles reliées aux dépenses de fonctionnement seront échelonnées sur trois ans et ne devraient pas entrainer de perte d’emploi en dehors des départs naturels ou le redéploiement d’employés vers des activités plus prioritaires.
- En outre, le ministère mettra l'accent sur l'utilisation des bassins de talents existants pour capitaliser sur les talents existants afin de pourvoir les postes vacants et priorisera les embauches selon l'équité en matière d'emploi là où des exigences de dotation existent afin d'aligner les activités de dotation sur les pratiques de diversité et d'inclusion.
Question 3 : Quels sont les impacts des réductions sur les programmes?
- Il existe plusieurs efficacités internes à réaliser dans l’ensemble du MPO/GCC qui permettront de réaliser des économies dans tous les programmes du ministère. Cependant, ces initiatives n’auront pas d’impact sur la prestation des programmes. Ces réductions d’efficacité interne sont liées à la consolidation des systèmes de subventions et de contributions, à la rationalisation du nombre de processus administratifs et de gestion dans toute l’organisation, ainsi qu’à des efforts visant à réduire les dépenses annuelles de déplacement.
Question 4 : Quels sont les impacts des réductions sur les sciences de la pêche, l’application de la loi et les ports pour petits bateaux?
- Il n'y a pas de réduction directe du financement des programmes d'application de la législation sur les sciences de la pêche et de ports pour petits bateaux, mais des réductions dans d'autres initiatives peuvent avoir un impact indirect sur ces domaines en raison de l'interdépendance des programmes du ministère.
Question 5 : Qu’est-ce que la mesure « Arrêt du compteur » et pourquoi a-t-elle été mise en œuvre au MPO?
- Pêches et Océans Canada a décidé d'exercer les pouvoirs qui lui sont délégués pour suspendre le calcul de la période de travail cumulative aux fins de la conversion au statut indéterminé (mesure aussi connue sous le nom de « Arrêt du compteur »). Cette mesure est entrée en vigueur le 26 février 2024 et ce, jusqu’à nouvel ordre.
- Cette mesure vise à contrôler le rythme de la dotation en personnel tout en minimisant l'impact sur nos effectifs et nos opérations, car elle donne au ministère la flexibilité de renouveler et prolonger les contrats à durée déterminée là où le financement est disponible, sans augmenter le nombre d'employés pour une durée indéterminée.
- Le ministère s’engage à réexaminée annuellement la mise en œuvre de la mesure.
Question 6 : Quelle sera l’impact de la mise en œuvre de la mesure « Arrêt du compteur » sur les employés?
- Cette mesure s'appliquera à tous les employés actuels et aux nouveaux employés nommés pour une période déterminée. Elle n’empêchera toutefois pas la prolongation des emplois déterminés existants et n’aura aucune incidence sur la rémunération et les avantages sociaux.
- 2065 employés nommés pour une période déterminée (1 317 MPO/748 GCC) sont concernés et des communications ont été envoyées pour les informer de la mise en œuvre de la mesure « Arrêt du compteur ».
- Les syndicats de tous les employés concernés ont été informés du changement, et le ministère s'engage à maintenir une communication continue avec eux.
Contexte
- Le Budget 2023 comprenait un engagement pour ramener l’accroissement des dépenses gouvernementales vers un niveau et cheminement prépandémie.
- À cet effet, la réduction générale des dépenses gouvernementales au niveau des voyages et services professionnels, ainsi qu’une réduction de trois pourcent des dépenses en fonctionnement et en paiement de transfert à travers tout organismes fédéraux a été annoncé.
- L’ensemble des réductions aidera à atteindre des économies de 14,1 milliards de dollars sur une période de cinq ans (2023-2024 à 2027-2028) et 4,1 milliards de dollars annuellement de façon permanente.
- Les économies provenant des dépenses gouvernementales sous-utilisées seront déplacé aux priorités tels que les soins de santé et l’économie propre. Ceci fait l’objet d’un gouvernement travaillant plus intelligemment, et non un qui est réduit.
- Les cibles d’économie ont été établis par le Secrétariat du Conseil du Trésor et sont basé sur le budget de fonctionnement et paiements de transfert, ainsi que les dépenses planifiées pour les services professionnels, sauf les exclusions pour les postes non compris dans l’étendue (p. ex. : transferts directs aux provinces ou paiements directs aux individus).
- En outre du MPO, 80 ministères, organismes et sociétés de la Couronne ont été demandé de réaliser ces cibles d’économie de coûts. Les agents du Parlement et les organisations de petite taille ont été exclus de cette révision.
- La répartition de ces réductions par Pêches et Océans Canada est la suivante :
Cible d’économies | 2024-2025 | 2025-2026 | 2026-2027 | 2027-2028 et les exercices suivants |
---|---|---|---|---|
Réductions des dépenses de déplacement |
9 539 000 |
9 539 000 |
9 539 000 |
9 539 000 |
Réductions des dépenses de fonctionnement |
40 992 711 |
60 019 193 |
83 924 743 |
74 532 306 |
Réductions des paiements de transfert |
3 035 589 |
3 259 094 |
9 559 094 |
18 899 094 |
Réductions des services professionnels |
31 845 450 |
32 347 963 |
32 347 963 |
32 400 400 |
Total des réductions |
85 412 750 |
105 165 250 |
135 370 800 |
135 370 800 |
- Répartition de ces réductions par niveaux de référence et montants du cadre fiscal :
Exercice fiscal | Niveaux de référence | Cadre financier | Total |
---|---|---|---|
2024-2025 |
83 518 224 |
1 894 526 |
85 412 750 |
2025-2026 |
102 768 211 |
2 397 039 |
105 165 250 |
2026-2027 et les exercices suivants |
126 973 761 |
8 397 039 |
135 370 800 |
- De plus, l'Énoncé économique de l'automne de 2023 annonce que le gouvernement prolongera et étendra les efforts annoncés dans le budget de 2023 en vue de recentrer les dépenses publiques, de sorte que les ministères et les organismes réaliseront des économies supplémentaires de 345,6 millions de dollars en 2025-2026, et de 691 millions de dollars par année par la suite. Lorsqu'elles s'ajoutent aux dépenses recentrées de 14,1 milliards de dollars présentées dans le budget de 2023, ces économies permettront au gouvernement d'épargner 4,8 milliards de dollars par année en 2026-2027 et de ramener la fonction publique plus près de sa trajectoire de croissance d'avant la pandémie.
- La disposition « Arrêt du compteur» suspend le calcul du temps accumulé pour la conversion d'un emploi déterminé en emploi indéterminé. Leurs contrats de travail à durée déterminée se poursuivront jusqu'à la date de fin indiquée. Une fois la suspension de la disposition de roulement terminée, toute période déterminée continue qu'un employé avait déjà accumulée auprès du Ministère avant le 26 février 2024 comptera dans la période de travail cumulative et son statut sera converti en indéterminé une fois son total cumulatif atteint trois ans, moins les périodes qui reçoivent une désignation de temporisation ou un congé sans solde supérieur à 60 jours conformément à la Directive sur l'emploi pour une durée déterminée. Nos effectifs déterminés représentent 12,7 pour cent de l'ensemble de nos effectifs déterminée et indéterminés.
D5 - Profil des effectifs de Pêches et Océans Canada
- Pêches et Océans Canada (MPO) a reçu un important financement supplémentaire au fil des ans pour réaliser les priorités à grande échelle et urgentes du gouvernement du Canada et, par conséquent, a vu ses effectifs passer de 10 208 en mars 2015 à 14 561 en mars 2023, ce qui représente une augmentation de 42,6 pour cent (ou 4 353 employés). Cette croissance comprend une augmentation de 44,4 pour cent de l'effectif des cadres de direction (de 198 à 286 cadres) afin d'assurer le leadership nécessaire à la réalisation d'engagements nouveaux ou élargis.
- Il y a approximativement 550 agents de conservation et de protection (agents des pêches et superviseurs).
- Bien que la croissance du ministère soit légèrement supérieure à celle de la fonction publique fédérale [39,0 pour cent pour la fonction publique et 42,6 pour cent pour le MPO], l'augmentation de la main-d'œuvre du MPO et de ses cadres supérieurs est proportionnelle au niveau des nouveaux investissements reçus, ce qui représente une augmentation nette de 2,466 milliards de dollars des niveaux de référence du ministère entre 2015 et aujourd'hui.
Question 1 : Comment la croissance de Pêches et Océans Canada se compare-t-elle au reste de la fonction publique?
- En mars 2023, la fonction publique fédérale avait augmenté de 39,0 pour cent depuis 2015, tandis que Pêches et Océans Canada avait augmenté de 42,6 pour cent au cours de la même période.
- Bien que la croissance du Ministère ait été plus importante que celle de la fonction publique fédérale, elle est proportionnelle à l'augmentation des investissements du gouvernement du Canada dans la science, l'action climatique, la réconciliation et bien d'autres priorités, y compris la création d’une région dédiée à l’Arctique, qui ont représenté 2,466 milliards de dollars en nouveaux investissements.
- Les ministère à vocation scientifique ont également connu une augmentation: 27,5 pour cent à Environnement et Changement climatique Canada; 27,8 pour cent à Ressources naturelles Canada; 22,3 pour cent au Conseil national de recherches du Canada.
- La création de la région de l'Arctique en 2018-2019 et sa mise en œuvre complète en 2021-2022 répondent aux engagements pris à l'échelle du gouvernement de faire progresser la réconciliation, les partenariats et la collaboration avec les organisations et les gouvernements, les provinces et les territoires inuits, des Premières Nations et de la nation métisse, et d'autres partenaires, tout en renforçant ainsi la souveraineté canadienne dans l'Arctique. Même si le Ministère a grandi depuis la création de cette région, représentant un total de 92 nouveaux employés, nous avons recruté au sein des communautés inuites locales afin d'intégrer leurs connaissances et leur expertise indigènes dans la mise en œuvre de nos programmes.
Contexte
- Depuis 2014-2015, le MPO a reçu de nouveaux investissements substantiels pour respecter l'engagement à grande échelle du gouvernement du Canada, y compris des investissements dans la science, l'action climatique et la réconciliation, et pour soutenir divers programmes et initiatives, comme la Loi sur les pêches et la Loi sur les océans modernisés, l'Économie bleue du Canada, le Plan de protection des océans, le renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne et la création de la région de l'Arctique, qui elle-même représente une augmentation de 92 employés du Nord depuis sa mise en œuvre en 2020-2021.
- La croissance la plus importante a été enregistrée dans des programmes tels que l'Initiative de la Stratégie pour le saumon du Pacifique, le Plan de protection des océans, le renouvellement de la flotte (navires, hélicoptères, brise-glaces) et de la réconciliation autochtone.
- Après plusieurs années d'exercices de réduction des coûts, le Ministère a dû augmenter ses effectifs afin de répondre aux priorités et aux engagements du gouvernement. À cet effet, le ministère a connu une croissance de 42,6 pour cent (4 535 employés) dont une progression de 44,4 pour cent (ou 88 employés) au sein du Cadre de direction entre mars 2015 et mars 2023. Bien que l'augmentation puisse sembler élevée, elle est proportionnelle au niveau des investissements et compte tenu de la nature opérationnelle et de la dispersion des lieux de travail du ministère.
- Au cours de la même période, la fonction publique a connu une croissance de 39,0 (257, 034 à 357, 247) pour cent et ses cadres supérieurs ont augmenté de 43,0 pour cent.
- Il y a approximativement 550 agents de conservation et de protection (agents des pêches et superviseurs).
- La communauté scientifique du MPO (Biologistes, Chercheurs, Physiciens) est passée de 1 088 à 2 004, ce qui représente une croissance de 84,2 pour cent.
- La représentation des employés autochtones est passée de 308 à 670, ce qui constitue une augmentation de 117.5 pour cent. Ces employés représentent maintenant 4,9 pour cent de l'effectif du MPO, soit 0.5 pour cent de plus que la disponibilité de la main-d'œuvre active canadienne.
D6 - Soutien aux pêcheurs
- Alors que nos pêcheries sont confrontées à une transition due au changement climatique et à d'autres facteurs, des décisions difficiles, telles que des réductions de quotas et des fermetures de pêcheries, sont nécessaires pour protéger l'abondance des stocks de poisson sous pression.
- Notre gouvernement travaille dur pour garantir que les pêcheries du Canada restent durables et saines, et nous reconnaissons également l'importance des pêcheries pour de nombreuses communautés côtières.
- C'est pourquoi nous continuerons de travailler avec les pêcheurs et les intervenants provinciaux, municipaux et communautaires pour soutenir l'industrie tout au long de cette transition.
Question 1 : Pourquoi aucun soutien n'est-il fourni pour la récente réduction du TAC dans la pêche à la crevette de l'EGSL?
- Je reconnais que de nombreux pêcheurs sont touchés par cette réduction du TAC.
- J'ai récemment annoncé que 10 pour cent d'un TAC minimum de 25 000 t de la pêche au sébaste serait attribué aux crevettiers. De plus, nous offrons des flexibilités telles que des accords de partenariat de permis qui pourraient être mises en œuvre pour minimiser les coûts pour la flottille.
- Mon intention avec le prolongement du Fonds des pêches du Québec et de l'Atlantique jusqu'en 2026 était d'accorder la priorité aux projets innovants liés à la pêche au sébaste. Cette prolongation fournira à nos pêcheurs les outils et les moyens financiers dont ils ont besoin pour faire la transition vers cette nouvelle pêche.
- Pour les pêcheurs du Québec, un soutien provincial supplémentaire est disponible par l'intermédiaire du Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), qui offre un allégement du remboursement des prêts aux entreprises de pêche et à l'acquisition d'équipement de pêche.
Contexte
- Le ministère n'a aucune obligation légale ni mandat de fournir une aide économique ou une assistance associée aux réductions de quotas ou aux fermetures de pêche. Les permis de pêche et les quotas ne confèrent pas de droits de propriété ni ne créent de droit à compensation et le MPO ne dispose d'aucun cadre pour fournir un soutien financier aux pêcheurs touchés.
- De nombreux pêcheurs et travailleurs d'usine n'atteindront pas les seuils requis pour bénéficier de l'assurance-emploi.
- Les pêcheurs ont accès à des aides à la reconversion, notamment par l'intermédiaire du Fonds des pêches de l'Atlantique et du Fonds des pêches du Québec, pour l'achat d'équipement ou de matériel en vue d'une transition vers une autre pêcherie.
- Dans le passé, le gouvernement fédéral a t mis en place des initiatives d'ajustement ad hoc pour les cas où il y a une haute dépendance aux stocks, y compris des programmes de retrait volontaire de permis visant à aider les parties prenantes qui ont subi des pertes importantes en raison d'événements environnementaux catastrophiques ou de déclins économiques structurels. Il n’existe aucun cadre politique permettant de déterminer quand et comment un tel programme devrait être mis en œuvre.
- La pêche à la crevette de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent (EGSL) est confrontée à des défis opérationnels associés à une dépendance notable à l'égard de la crevette et à un déplacement/déclin des stocks en grande partie dû aux conditions changeantes de l'écosystème. Compte tenu de l’état des stocks et des conditions des écosystèmes liées au changement climatique, il est peu probable que la situation s’améliore à court et moyen terme.
- En 2022, les entreprises de l’EGSL étaient à leur plus bas niveau de revenus depuis treize ans, et les coûts de fonctionnement liés aux prix du carburant et aux augmentations de salaires étaient à leur plus haut. 98 titulaires de permis et environ 220 membres d'équipage seront concernés. Si l'on ajoute à cela les coûts d'exploitation élevés, il serait difficile pour les crevettiers de l'EGSL de rester financièrement viables. Environ 57 pour cent des crevettiers actifs de l’EGSL tirent au moins 75 pour cent de leurs revenus de pêche de la crevette.
- Le total autorisé des captures (TAC) a été considérablement réduit depuis 2010; réduction de 79 pour cent pour 2024/25 annoncée le 26 janvier 2024Les taux de capture sont en baisse de 50 pour cent par rapport à 2022.
- Dans la pêche à la crevette de l'EGSL, voici quelques exemples d'ajustements de permis déjà utilisés par le MPO :
- Partenariats de licence/« Buddy Up » (permettant à deux titulaires de permis de pêcher à partir du même bateau afin de réduire les coûts d'exploitation).
- Transferts de quotas temporaires à 100 pour cent pour certaines flottilles dans certaines zones
- Le MPO s'est récemment engagé à réserver 10 pour cent du TAC de sébaste de l'unité 1 pour les crevettes de l'EGSL.
D7 - Fonds des pêches de l’Atlantique
- Le gouvernement du Canada s’est engagé à soutenir l’innovation et la durabilité dans le secteur canadien du poisson et des fruits de mer. C’est pourquoi il investit plus de 400 millions de dollars dans le cadre du Fonds des pêches de l’Atlantique, en partenariat avec les quatre gouvernements provinciaux de l’Atlantique.
- Depuis 2017, 95 pour cent des fonds du programme de l’Atlantique ont été alloués dans le cadre de plus de 1 237 projets approuvés représentant une aide de plus de 360 millions de dollars.
Question 1 : Pourquoi la prolongation du programme a-t-elle été retardée?
- Le Ministère et les provinces de l’Atlantique ont récemment achevé un report de fonds afin de prolonger jusqu’au 31 mars 2026 la période pendant laquelle les projets doivent être entièrement mis en œuvre et remboursés.
- Pour y arriver, le Ministère a demandé et obtenu une prolongation du Fonds des pêches de l’Atlantique jusqu’au 31 mars 2026. Cela permettra de recevoir, d’évaluer et de soutenir de nouveaux projets pendant deux années supplémentaires.
- Le Fonds des pêches de l’Atlantique a mis en œuvre des stratégies pour s’assurer qu’il reste suffisamment de fonds pour continuer d’investir dans des projets novateurs liés au sébaste, si les occasions se présentent.
- À ce jour, le Fonds des pêches de l’Atlantique (FPA) a déjà soutenu 23 projets dans lesquels le sébaste était soit un élément principal, soit un élément important de l’objectif du projet, avec une aide totale du FPA de près de 20,6 millions de dollars.
- Le programme du Fonds des pêches de l’Atlantique suscite toujours un fort intérêt : 101 projets (pour un financement total de plus de 46,3 millions de dollars) sont en cours d’évaluation ou en attente d’approbation.
Contexte
- Le Fonds des pêches de l’Atlantique (FPA) est un fonds de plus de 400 millions de dollars sur sept ans (de 2017-2018 à 2023-2024) dont les coûts sont partagés avec les partenaires provinciaux (70 pour cent en part fédérale et 30 % en part provinciale) pendant toute la durée du programme. Le volet Atlantique du FPA a été lancé le 31 août 2017 et a récemment été prolongé jusqu’au 31 mars 2026. Son pilier national de la commercialisation, le Fonds canadien d’initiatives en matière de poissons et de fruits de mer (FCIPFM), a été lancé le 5 décembre 2018 et se terminera le 31 mars 2024.
- À ce jour, 95 pour cent du budget total, soit 379,8 millions de dollars provenant des contributions fédérale et provinciales (dont 265,86 millions de dollars du gouvernement fédéral), disponible pour le volet Atlantique du FPA ont été versés à plus de 1 237 projets approuvés.
- De plus, 101 demandes de financement pour près de 46,3 millions de dollars sont en cours d’examen. Le FPA est en bonne voie d’affecter le montant restant du budget. Les partenaires provinciaux de l’Atlantique sont donc impatients de discuter du renouvellement du programme, avec des objectifs similaires, afin de permettre aux investissements dans le secteur de se poursuivre sans trop d’écart entre les programmes.
- Un report de deux ans a été mis en œuvre par la prolongation de l’accord-cadre du FPA jusqu’au 31 mars 2026. Comme ce processus ne permet pas la passation de marchés pour de nouveaux projets au-delà de la date d’échéance initiale du 31 mars 2024, le Ministère a demandé une prolongation complète du programme, qui a été récemment approuvée.
- Quatrième pilier national de la commercialisation du FPA, le FCIPFM, qui dispose actuellement de son propre ensemble d’accords-cadres avec dix provinces et territoires signataires, vient à échéance le 31 mars 2024. Les partenaires provinciaux et territoriaux et les bénéficiaires connaissent la date d’échéance du FCIPFM et ne s’attendent pas à ce qu’il soit prolongé.
- Le FPA vise à soutenir l’innovation dans le secteur du poisson et des fruits de mer dans l’ensemble du Canada atlantique en investissant dans des projets qui aident le secteur à mieux répondre à la demande croissante en poissons et fruits de mer de haute qualité et obtenus en toute légalité de sources durables. Son but ultime est d’assurer une croissance économique durable dans le secteur du poisson et des fruits de mer grâce à des investissements novateurs dans le cadre de ses trois piliers stratégiques pour l’Atlantique, soit : Infrastructure, Innovation et Partenariats scientifiques. Les demandeurs admissibles sont les groupes autochtones, les entreprises commerciales (y compris les pêcheurs, les aquaculteurs et les transformateurs de fruits de mer), les universités et universitaires, les associations industrielles et autres organismes à but non lucratif, ainsi que d’autres organisations, comme les instituts de recherche et les sociétés d’État provinciales. Parmi les autres critères d’admissibilité figurent la résidence dans une province participante, le fait d’être actif ou de soutenir des activités liées aux industries de la pêche et de la transformation des produits de la mer ou de l’aquaculture, et la capacité de démontrer que la région de l’Atlantique bénéficiera d’un maximum de retombées économiques. Tous les projets proposés sont également évalués pour déterminer s’ils déclenchent une obligation de consultation ou une étude d’impact (anciennement connue sous le nom d’évaluation environnementale) afin de s’assurer que toutes les exigences réglementaires sont respectées.
- À ce jour, la majorité des projets approuvés (89 % de tous les projets et 73 % des investissements) relèvent du pilier Infrastructure. Les investissements dans l’adoption et l’adaptation des technologies au titre du pilier Infrastructure ont joué un rôle essentiel dans la promotion des avantages de l’innovation et de l’automatisation dans le secteur du poisson et des fruits de mer. Pendant longtemps, le secteur a hésité à investir dans l’innovation, la percevant comme trop risquée sur le plan financier, mais le FPA, grâce à ces investissements, a commencé à changer cette perspective en réduisant les obstacles à l’innovation et en permettant aux bénéficiaires d’en tirer profit.
D8 - Fonds des pêches du Québec
- Le Fonds des pêches du Québec est un fonds de contribution de plus de 40 millions de dollars, sur cinq ans (2019 à 2024). Le programme est conçu pour soutenir l'innovation et la durabilité dans le secteur du poisson et des fruits de mer.
- Plus de 60 pour cent du budget de contribution disponible a été engagé dans 160 projets.
- L'intérêt pour le programme du Fonds québécois pour la pêche reste fort, avec plus de 30 projets en cours d'évaluation, pour un financement de plus de 6 millions de dollars.
Question 1: Est-ce que le programme sera prolongé?
- Oui, le Ministère et le gouvernement du Québec ont ratifié de l’amendement à l’entente-cadre du Fonds des pêches du Québec afin de prolonger la date de fin du programme, pour une période de deux ans, soit jusqu'au 31 mars 2026.
- La période supplémentaire de deux ans et permettra d'approuver de nouveaux projets au-delà du 31 mars 2024, la priorité étant donnée aux projets novateurs liés au sébaste.
Contexte
- Le Fonds des pêches du Québec vise à soutenir le secteur des pêches et de l'aquaculture, à stimuler l'innovation et à soutenir le développement et la croissance durable de l'industrie. Les deux paliers de gouvernement se sont engagés à verser 40 millions de dollars, dont 27 millions de dollars de Pêches et Océans Canada. À ce jour, 160 projets ont été approuvés dans le cadre de ce programme, pour un total de 24,1 millions de dollars.
- La prolongation permettra la continuité du programme de deux ans (2024-25 et 2025-26) pour soutenir le développement d'une industrie de la pêche et de l'aquaculture saine et durable afin de répondre à la demande croissante de produits de la mer de haute qualité provenant de sources durables.
- Une priorité fédérale sera accordée aux projets innovants liés à la pêche au sébaste. Cette prolongation donnera ainsi les outils et moyens financiers dont nos pêcheurs ont besoin pour transiter vers cette nouvelle pêcherie.
- Le coût est partagé avec la province, à raison de 70 pour cent pour le gouvernement fédéral et de 30 pour cent pour le gouvernement provincial, sur la durée du programme.
D9 - Approvisionnent au MPO
Question 1 : Quels sont les contrôles en place pour éviter que la situation de l’application ArriveCAN ne se produise?
- Le MPO a mis en place plusieurs contrôles pour éviter qu'une situation similaire ne se produise:
- La formation continue en matière de passation de marchés apprend aux employés à tenir des dossiers précis et complets, y compris en ce qui concerne les interactions avec les fournisseurs.
- Au début de chaque processus contractuel, les agents de négociation des contrats collaborent avec les propriétaires d'entreprise pour s'assurer que le champ d'application, les tâches/solutions et les livraisons du projet sont clairement définis afin de faciliter la vérification conformément aux modalités du contrat (article 34 de la LGFP).
- Les agents de négociation des contrats effectuent des examens de deuxième niveau avant l'appel d'offres afin de garantir la transparence et la clarté de la définition des besoins et de faciliter le traitement équitable et l'impartialité des fournisseurs.
- Le MPO ne permet pas aux fournisseurs de participer à la définition des besoins d'un projet pour lequel ils souhaiteraient soumissionner.
- Dans le cadre du processus d'évaluation, les qualifications des soumissionnaires et/ou des ressources sont évaluées en fonction de critères prédéterminés.
- Le MPO respecte rigoureusement toutes les exigences en matière de sécurité pour les marchés publics.
Question 2 : Quelles ont été les dépenses consacrées à ces contrats?
- Le ministère a conclu des contrats limités avec Dalian Enterprises, Coradix Technology Consulting et GC Strategies.
- Entre le 1er janvier 2011 et le 4 mars 2024, un total de 48 contrats d'une valeur combinée de 4 193 067,09 $ ont été attribués à ces trois fournisseurs.
- Dalian Enterprises a reçu 35 contrats, le dernier ayant été attribué en 2017-18, pour une valeur totale de 1,3 million de dollars. Les contrats attribués concernaient le matériel, l'assistance informatique et la maintenance;
- Coradix Technology Consulting a obtenu huit 8 contrats, le dernier ayant été attribué en 2014-15, pour une valeur totale de 2,2 millions de dollars. Les contrats attribués concernaient le renouvellement du site web du gouvernement du Canada; et
- GC Strategies a obtenu 5 contrats d'une valeur totale de 659 468 $, le dernier contrat ayant été attribué en 2017-18. Les contrats portaient sur PeopleSoft, Phénix et un plan stratégique et d'engagement sur les systèmes de navigation maritime.
- Le MPO émet plus de 19 000 contrats par an, pour un total de plus de 900 millions de dollars.
Question 3 : Comment savoir si des employés travaillent de manière non déclaré?
- Les entrepreneurs sont évalués sur la base de leur expérience au sein de l'entreprise au cours de la procédure d'appel d'offres. Les curriculum vitae des employés de l'entrepreneur affectés à l'exécution des travaux sont examinés. S'il s'avère ou si l'on soupçonne que l'employé est un fonctionnaire, la question est portée à l'attention du contracteur et des informations supplémentaires sont demandées afin de déterminer s'il existe un conflit d'intérêts.
- Si un conflit d'intérêts est confirmé, le contractant est tenu de fournir une ressource de remplacement ou le contrat est résilié pour manquement conformément aux conditions générales du contrat (sous-clauses : Conflit d'intérêts et Codes de valeurs et d'éthique de la fonction publique, et Code de conduite pour la passation des marchés).
- Un employé DOIT signaler un conflit d'intérêts :
- si son deuxième emploi est auprès d'un autre ODG
- si une partie de son activité externe est susceptible d'entrer en conflit avec le mandat du MPO/du GC.
- Un employé DEVRAIT signaler un conflit d'intérêts :
- si son activité externe n'est PAS du tout liée au mandat du MPO/GdC
- en outre, toutes les situations de double emploi devraient être déclarées par les employés.
- En vertu du cadre législatif actuel en matière de ressources humaines, certains types de double emploi (travail au noir) dans un autre emploi de la fonction publique sont autorisés :
- le double emploi (prendre un congé sans solde tout en occupant un autre poste); ou
- la double rémunération (être payé pour deux fonctions différentes en même temps).
Contexte
- Le MPO émet plus de 19 000 contrats par an, pour un total de plus de 900 millions de dollars. De ce nombre, environ 18 000 contrats sont gérés dans le cadre de la délégation de pouvoirs du ministère et environ 1 000 sont émis par le SPAC et le SPC.
- La délégation de pouvoirs du MPO en matière de passation de marchés est la suivante:
Marchandise |
Compétitif |
Non compétitif |
---|---|---|
Biens |
25,000$ |
|
Services |
7,5 Million$ |
200,000$ |
Construction |
750,000$ |
100,000$ |
Architecture et ingénierie |
60,000$ |
- Tous les marchés dépassant les pouvoirs de passation de marchés du MPO sont attribués par le SPAC. C'est le SPAC qui attribue les marchés les plus complexes.
- Le ministère n'a pas participé à l'application ArriveCAN.
- L'audit d'ArriveCAN a mis en évidence de nombreux problèmes liés à la passation des marchés, notamment la faiblesse des dossiers et des contrôles financiers, l'absence de documentation pour les marchés non concurrentiels, l'inefficacité des contrôles dans le processus de passation des marchés et les possibilités limitées de concurrence entre les fournisseurs de services professionnels.
- Les nouvelles mesures relatives aux contrats de services professionnels ont été communiquées en interne par le directeur financier au ministère et à tous les niveaux de gestion qui s'occupent de la passation des marchés.
- Des audits externes récents, y compris ceux du Bureau du médiateur pour les marchés publics, ont mis en évidence des faiblesses communes dans la mise en œuvre de la procédure de passation des marchés.
- Rapport ArriveCAN - BVG 2024
- Examen des pratiques de passation des marchés liés à ArriveCAN - OAG 2024
- Contrats fédéraux attribués à McKinsey & Company - SCT et SPAC 2023
- Examen des pratiques d'approvisionnement du MPO - BOA 2020 (le MPO s'est engagé à donner suite à ces recommandations en 2020).
- Selon le rapport de suivi de l'examen des pratiques d'approvisionnement 2019-20 (EPA) publié par le BOA en août 2023, le MPO a eu l'occasion de fournir des preuves à l'égard des six (6) recommandations contenues dans les constatations initiales et le BOA a accordé au MPO une note globale "satisfaisante".
- Satisfaisant est la note la plus élevée possible dans les cas où des recommandations ont été formulées dans le cadre d'un EPA initial et l'analyse a montré que le MPO a mis en œuvre des mesures pour répondre à l'intention de chacune de ces recommandations.
- Le Ministère doit poursuivre l'élaboration de mesures pour donner suite aux recommandations du BOA (c.-à-d. la sensibilisation continue des propriétaires d'entreprise à la documentation des dossiers).
- Plusieurs questions parlementaires, demandes d'accès à l'information et demandes du Bureau du contrôleur général ont été reçues et répondues au cours de l'année.
- Compte tenu des conclusions du rapport d'audit, le MPO est bien placé pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise.
- Une communication récente a été envoyée à tous les propriétaires d'entreprises pour les informer des changements apportés par SPAC en ce qui concerne les services professionnels.
- L'unité de non-conformité du MPO vérifie environ 100 contrats par an et commencera à préparer un rapport annuel (mai 2024) sur les questions de non-conformité avec des recommandations sur les mesures à prendre pour améliorer les processus de passation de marchés.
- Les nouvelles mesures de non-conformité sont mises en œuvre pour s'assurer que la conformité est comprise et réalisée en suivant les actions correctives. Le non-respect de ces mesures peut entraîner la perte des privilèges de passation de marchés.
D10 - Note de période de question sur le budget 2024
- Le budget 2024 a fait des investissements substantiels de plus de 1,2 milliard de dollars pour développer notre économie océanique, créer des emplois locaux bien rémunérés dans les pêcheries canadiennes et faire progresser la réconciliation.
- Le gouvernement a investi plus de 463 millions de dollars pour soutenir l'industrie de la pêche grâce à l'entretien des ports pour petits bateaux
- Nous continuons à veiller à ce que les navires commerciaux et les plaisanciers puissent naviguer en toute sécurité dans nos eaux et à être là pour sauver des vies et protéger notre environnement en cas d'urgence, en investissant plus de 397 millions de dollars dans la Garde côtière canadienne pour assurer le fonctionnement efficace de sa future flotte de navires.
- Nous investissons plus de 33 millions de dollars pour promouvoir en priorité la reconstitution des stocks de poissons et la restauration des habitats.
- Le gouvernement soutient les pêcheurs qui travaillent dur en autorisant l'exonération d'un montant plus élevé de l'impôt sur les gains en capital pour leurs biens de pêche et en prolongeant la durée de l'assurance-emploi pour les travailleurs saisonniers;
- Enfin, nous respectons nos engagements envers les peuples autochtones pour faire progresser la réconciliation en fournissant des fonds pour conclure des accords entre le Canada et les Premières nations en Colombie-Britannique.
Contexte
Ports pour petits bateaux
- Le budget 2024 propose de fournir 463,3 millions de dollars sur trois ans pour réparer et entretenir les ports pour petits bateaux, y compris ceux qui ont été endommagés par l'ouragan Fiona.Cet investissement soutiendra le développement économique local pour les générations à venir, ce qui profitera particulièrement aux Canadiens travaillant dans les secteurs de la pêche, de l'aquaculture, du tourisme, de la construction et du génie maritime.
Renouvellement de la flotte
- Le budget 2024 propose un financement de 397 millions de dollars sur cinq ans pour Pêches et Océans Canada afin de s'assurer que la Garde côtière canadienne a la capacité de formation, du personnel navigant, du personnel de soutien et des provisions nécessaires pour opérer sa future flotte de navires.
Reconstitution des stocks de poissons
- Le budget 2024 propose 33 millions de dollars sur cinq ans pour le MPO afin de soutenir les évaluations des stocks de poissons et de reconstituer les stocks de poissons épuisés, à l'appui des exigences de la Loi sur les pêches.
E – La Garde Côtière Canadienne
E11 - Renouvellement de la flotte (Budget 2024)
- Il est crucial que la Garde côtière canadienne dispose des navires dont elle a besoin pour offrir des services essentiels à la navigation maritime, de recherche et de sauvetage et d'autres services de sécurité.
- Des progrès importants ont été réalisés:
- Depuis 2005, le Canada s’est engagé à verser plus de 35 milliards de dollars pour poursuivre la mise en œuvre du renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne et pour soutenir les opérations jusqu’à l’arrivée des nouveaux navires.
- Depuis 2015, la Garde côtière canadienne a pris livraison de trois grands navires et de 18 petits navires dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale, ainsi que de 23 hélicoptères et quatre brise-glaces provisoires.
Question 1 : Comment la Garde côtière canadienne continuera-t-elle de maintenir ses services?
- La Garde côtière canadienne a un ensemble complet de mesures pour assurer la prestation ininterrompue des services essentiels jusqu’à l’arrivée des nouveaux navires. Cela comprend :
- La modernisation de nos navires pour prolonger leur durée de vie opérationnelle le plus longtemps possible;
- L’achat de quatre brise-glaces commerciaux et d’un hélicoptère supplémentaire de transport léger pour fournir une capacité provisoire;
- La mise en place d’« affrètements ponctuels » pour répondre aux augmentations temporaires des demandes de services.
- Grâce à ces mesures, la population canadienne et l’industrie peuvent compter sur une transition harmonieuse vers la nouvelle flotte de la Garde côtière canadienne.
Question 2 : Pourquoi les budgets des projets augmentent-ils encore?
- Les coûts de nos projets de construction navale ont dépassé les prévisions initiales.
- Bon nombre des hypothèses qui ont été utilisées dans nos estimations précédentes ne sont plus valides en raison de divers facteurs qui ne pouvaient pas être prévus à ce moment-là, comme les effets durables de la pandémie sur la disponibilité mondiale de la main-d’œuvre et les chaînes d’approvisionnement, ainsi que l’inflation élevée.
- Le ministère travaille avec les chantiers navals et Services publics et Approvisionnement Canada afin d’améliorer la gestion des calendriers de projet et de contenir les coûts afin d’offrir une valeur ajoutée à la population canadienne.
Contexte
- Le renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne (GCC) est en cours. Des plans de remplacement financés sont actuellement en place pour la flotte de grands navires, y compris les suivants :
- Trois navires hauturiers de sciences halieutiques, qui ont été livrés en 2019 et 2020 par Vancouver Shipyards;
- Un navire hauturier de science océanographique (NHSO);
- Deux brise-glaces polaires;
- Jusqu’à 16 navires polyvalents;
- Deux navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique (NPEA) [variantes de la GCC];
- Jusqu’à six brise-glaces destinés aux programmes.
- À Vancouver Shipyards, la construction du NHSO avance bien, et la consolidation de tous les blocs de navires a été achevée à la mi-novembre 2023. Le lancement officiel du navire est prévu pour l'été 2024. Les contrats d'ingénierie de construction et d'articles à long délai de livraison ont été attribués pour les navires polyvalents le 9 février 2024 et annoncés le 26 mars 2024, les travaux dans le cadre de ces contrats ont commencé. Le 8 février 2024, les travaux sur le bloc prototype du brise-glace polaire ont été achevés avec succès. Il s’agit d’une étape importante vers l’accroissement de la présence du Canada dans l’Arctique pour appuyer la population canadienne dans le Nord et affirmer notre souveraineté.
- Chantier Davie a été officiellement annoncé comme le troisième grand chantier naval de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) avec la signature d’un accord-cadre le 4 avril 2023. Le contrat auxiliaire des brise-glaces destinés aux programmes a été attribué au Chantier Davie le 25 mars 2024 et annoncé le 26 mars 2024; les travaux du projet ont maintenant commencé au chantier naval.
- Chez Irving Shipbuilding, les travaux sont en cours pour les deux NPEA de la GCC. La construction a commencé le 8 août 2023.
- La GCC renouvelle également sa flotte de petits navires. Le 25 mai 2023, le Canada a annoncé un investissement d’une valeur de 2,5 milliards de dollars pour terminer le renouvellement de la flotte de petits navires de la GCC, pour un maximum de 61 navires. À ce jour, 30 petits navires ont été livrés à la GCC. Cela comprend un total de 18 navires livrés dans le cadre de la SNCN (16 embarcations de recherche et sauvetage (la plus récente, le NGCC Baie des Chaleurs, a été acceptée par le Canada le 30 octobre 2023) et deux navires hydrographiques et de sondage de chenal), ainsi que neuf patrouilleurs semi-hauturiers et trois navires semi-hauturiers de recherche halieutique qui datent d’avant la SNCN.
- La GCC a terminé le renouvellement de sa flotte d’hélicoptères avec la livraison de 15 nouveaux hélicoptères de transport léger et de sept nouveaux hélicoptères de transport moyen. De nouveaux fonds ont également été alloués dans le budget de 2023 pour remplacer l’un des hélicoptères de transport léger de la GCC qui a été détruit lors d’un accident en septembre 2022.
- La GCC poursuit la mise en œuvre de mesures provisoires afin d’assurer une prestation continue des services essentiels jusqu’à ce que les nouveaux navires soient livrés. Ces mesures comprennent un programme complet de prolongation de la durée de vie des navires afin de maintenir la capacité opérationnelle de la flotte jusqu’à ce que les nouveaux navires soient construits, et l’acquisition de trois brise-glaces moyens provisoires, d’un brise-glace léger et d’un hélicoptère de transport léger provisoire.
Annexe - Acquisition de nouveaux navires
Grands navires :
Navire hauturier de science océanographique (NHSO)
Coût estimatif total (CET) actuel : 1,28 milliard de dollars (hors taxes)
- La construction du NHSO a commencé en mars 2021 aux chantiers navals de Vancouver (VSY).
- La construction progresse bien par rapport au calendrier actuel.
- Le lancement est prévu pour l'été 2024 et le navire devrait être livré au début de l'année 2025.
Brise-glaces destinés aux programmes
CET actuel : S.O. – aucun CET n’a été rendu public
- En avril 2023, Chantier Davie Canada Inc. (CDCI) a conclu un accord-cadre avec la Garde côtière canadienne pour devenir le troisième grand chantier naval dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN).
- Le contrat auxiliaire pour les six brise-glaces destinés aux programmes a été attribué au Chantier Davie le 25 mars 2024.
- Le calendrier du projet sera déterminé sous peu, une fois que les travaux auront progressé au chantier naval.
Navires de patrouille extracôtiers et de l’Arctique (NPEA)
CET actuel : 2,1 milliards de dollars (hors taxes)
- La construction du premier NPEA adapté pour la Garde côtière (NPEA 7) a commencé en août 2023 chez Irving Shipbuilding Inc.
- Des modifications de conception ont été mises en œuvre pour ajuster la conception de la Marine royale canadienne aux besoins de la Garde côtière.
- Le chantier naval a estimé que la livraison du NPEA 7 aura lieu à la fin de l'année 2026. Le deuxième navire de la Garde côtière (NPEA 8) devrait être livré à la fin de l'année 2027.
Navires polyvalents (NP)
CET actuel : 14,2 milliards de dollars (hors taxes)
- Les contrats d'ingénierie de construction et d'articles à long délai de livraison pour les six premiers navires ont été signés le 9 février 2024 et les travaux dans le cadre de ces contrats sont en cours chez VSY.
- Les NP seront construits à la suite des navires de soutien interarmées (NSI) de la Marine royale canadienne et d'un brise-glace polaire pour la Garde côtière.
- Les six premiers NP devraient être livrés dans les années 2030.
Brise-glaces polaires
CET actuel : 1,3 milliard de dollars pour un navire (Le budget est actuellement en cours de révision. Le rapport du Directeur parlementaire du budget de 2021 estime à 7,25 milliards de dollars le coût de deux navires.)
- Deux brise-glaces polaires seront ajoutés à la flotte de la Garde côtière, l'un construit à VSY et l'autre à CDCI.
- Des contrats d'ingénierie de construction et d'articles à long délai de livraison ont été attribués en décembre 2022 pour le Brise-glaces polaire à VSY.
- La production à plein régime devrait commencer en 2025. VSY a achevé des travaux sur un bloc prototype pour le brise-glace polaire au début de 2024, lequel servira de base à la construction du brise-glace polaire à plein régime.
- La livraison du brise-glace polaire de VSY est prévue à la fin de l'année 2030.
- Le calendrier pour le brise-glace polaire de CDCI sera déterminé une fois que des négociations auront eu lieu et que les travaux auront commencé dans ce chantier naval.
Petits navires :
Bateaux de recherche et sauvetage
CET actuel : 176,4 millions de dollars (taxes comprises) pour 20 bateaux
- Des contrats ont été attribués en juillet 2015 au Chantier naval Forillon (Québec) et à Hike Metal Products (Ontario) pour 10 bateaux provenant de chaque chantier naval.
- 16 bateaux de recherche et sauvetage ont été livrés depuis. Plus récemment, le NGCC Barrington Bay a été livré le 2 octobre 2023 et le NGCC Baie des Chaleurs a été livré le 30 octobre 2023.
- Deux autres bateaux seront livrés durant chacune des années 2024 et 2025, ce qui permettra à l’ensemble des 20 bateaux de recherche et sauvetage d’être livrés d'ici 2025.
Navire semi-hauturier de recherche halieutique (NSHRH)
CET actuel : 55,5 millions de dollars (hors taxes) – montant de l'attribution du contrat
- Le NSHRH devrait remplacer le plus ancien navire de la classe, le NGCC Neocaligus, qui a été construit en 1989.
- L'attribution du contrat de construction a été annoncée le 20 octobre 2023 au Chantier Naval Forillon au Québec.
- Ce navire sera le premier navire à propulsion hybride diesel-électrique de la Garde côtière canadienne doté d'un système de stockage d'énergie par batterie.
- La livraison est actuellement prévue pour 2026.
Véhicules à coussin d'air (VCA)
CET actuel : 5,0 millions de dollars – montant de l'attribution du contrat
- Quatre nouveaux VCA font partie du programme de recapitalisation des petits navires annoncé à l'été 2023.
- Un contrat a été attribué à Griffon Hoverwork (Royaume-Uni) le 31 janvier 2024 pour mettre à jour la conception actuelle des VCA et étudier d'autres systèmes de propulsion pour les quatre aéroglisseurs de remplacement.
- Aucune entreprise appropriée n'a été trouvée au Canada pour concevoir ces navires.
- Le dernier aéroglisseur acquis par la Garde côtière a été acheté à Griffon Hoverwork et livré en 2013.
Navires multimissions semi-hauturiers (NMSH)
CET actuel : S.O. – aucun CET n’a été rendu public
- En 2019, le premier ministre a annoncé le financement d'une nouvelle classe de navires plus petits, les NMSH, qui compléteront le travail de la flotte des grands navires de la Garde côtière dans les zones peu profondes et mèneront des activités scientifiques semi-hauturières.
- Le Canada a publié une Demande de renseignements à la fin de 2023 pour la conception et 16 réponses ont été reçues. Celles-ci serviront de base à la future Demande de propositions.
- En 2024-25, le Canada prévoit de publier la Demande de propositions pour la conception, d'attribuer le contrat de conception et de lancer le processus d'invitation à se qualifier pour la construction.
- Les premières livraisons sont attendues au début des années 2030. Le calendrier du projet sera déterminé une fois que le chantier naval aura été sélectionné et que les contrats auront été attribués.
E12 - Épaves, navires abandonnés ou navires dangereux
- Le gouvernement du Canada réduit le nombre de navires dangereux dans les eaux canadiennes afin de minimiser leurs répercussions sur les collectivités côtières, l’environnement et le public.
- La création d’un fonds d’assainissement concernant les bâtiments financé par les propriétaires a été annoncée dans le cadre du budget de 2023. Ce fonds devrait être opérationnel d’ici 2027 et octroyer un financement durable pour gérer et retirer les navires dangereux.
- Le Programme d’élimination des épaves et des navires abandonnés de Ports pour petits bateaux des Pêches et des Océans Canada dispose d’un financement sous forme de subventions et de contributions de 2,17 millions sur 9 ans dans le cadre du Plan de protection des océans renouvelé depuis 2022.
Question 1 : Combien de navires le gouvernement du Canada a-t-il enlevés?
- Depuis 2016, dans le cadre du Plan de protection des océans, le gouvernement du Canada a financé l’enlèvement et l’élimination de plus de 580 épaves, abandonnés et navires dangereux partout au Canada et il a rendu illégal l’abandon de navire dans les eaux canadiennes. [584 au total – la Garde côtière canadienne (165), Pêches et Océans Canada (172), Programme de protection de la navigation de Transports Canada (70), Programme des bateaux abandonnés de Transports Canada (177)].
- La Garde côtière canadienne cible les navires qui présentent les plus grands dangers potentiels à la santé et sécurité publiques, et l’environnement. L’organisation procède à des évaluations des risques pour chaque navire dangereux afin d’établir l’ordre de priorité des mesures d’assainissement à prendre à l’égard des navires à risque plus élevé.
- La Garde côtière canadienne tient un inventaire national des épaves, des navires abandonnés ou dangereux accessible au public.
Question 2 : Combien de navires dangereux ont été relevés?
- Plus de 2 100 navires ont été signalés à la Garde côtière canadienne à ce jour. Environ 1 500 navires demeurent dans l’inventaire public national à la suite du retrait de plus de 580 navires.
Question 3 : Comment la Garde côtière canadienne et Transports Canada collaborent-ils dans le dossier des épaves et bâtiments abandonnés ou dangereux?
- Tous les bâtiments préoccupants signalés à la Garde côtière canadienne sont évalués en vertu de la Loi sur les épaves et les bâtiments abandonnés ou dangereux afin de déterminer s’ils présentent un danger. En vertu de la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada, la Garde côtière canadienne s’assure que des mesures sont prises pour réparer, réparer, minimiser ou prévenir les dommages causés par la pollution par les navires).
- Transports Canada administre les dispositions de la Loi sur les épaves et les bâtiments abandonnés ou dangereux qui portent sur la gestion irresponsable des navires, y compris les navires qui finissent abandonnés.
- Services publics et Approvisionnement Canada, Transports Canada et la Garde côtière canadienne travaillent également ensemble pour créer des possibilités d’approvisionnement axées sur les Autochtones afin d’appuyer l’assainissement ou l’enlèvement des navires problématiques dans les eaux canadiennes.
Question 4: Qui paie pour l’intervention de la Garde côtière canadienne face à la pollution ou au danger causé par les navires dangereux et polluants?
- Conformément au principe du pollueur-payeur, les propriétaires sont responsables des coûts liés à la réparation de leur navire problématique. Cela comprend le nettoyage ou les réparations, ainsi que toute mesure d’assainissement prise par la Garde côtière canadienne. La Garde côtière canadienne n’hésitera pas à utiliser tous les outils législatifs à sa disposition si un propriétaire n’a pas conform , y compris l’imposition d’une amende.
Contexte
- La Loi sur les épaves et les bâtiments abandonnés ou dangereux (LÉBAD), entrée en vigueur en 2019, renforce la responsabilité et les obligations des propriétaires à l’égard des navires, rend illégal l’abandon d’un navire, et confère davantage de pouvoirs au gouvernement fédéral pour prendre des mesures à l’égard des navires qui posent problème, avant que les problèmes s’aggravent et fassent grimper les coûts.
- La Garde côtière canadienne (GCC) travaillera avec le propriétaire pour s’assurer que le danger est éliminé. Si le propriétaire est introuvable ou s’il n’a pas conforme, le gouvernement du Canada peut prendre des mesures directes et immédiates pour prévenir, atténuer ou éliminer les risques que présentent les navires dangereux.
- La GCC se concentre sur l’évaluation des risques associés à chacun des navires signalés afin d’établir un ordre de priorité des mesures visant à assainir les navires à haut risque. Les facteurs de risque pour les navires qui posent problème peuvent consister en des risques environnementaux, des risques pour la sécurité publique, des risques socioculturels et économiques. Il ne s’agit pas d’enlever tous les navires préoccupants, mais d’atténuer le risque que pose chacun d’eux.
- Dans le cadre du renouvellement du Plan de protection des océans (PPO) lancé en 2022, la GCC et Transports Canada font progresser la prochaine phase de la stratégie globale visant à traiter les épaves et les navires abandonnés et dangereux en mettant en œuvre des mesures à long terme qui comprennent : des relevés côtiers pour détecter d’autres navires dangereux; la sensibilisation des propriétaires de navires à leurs responsabilités au titre de la LEBAD; des évaluations des risques et des évaluations techniques des navires figurant l’Inventaire national; et l’assainissement des navires dangereux à l’échelle nationale.
- Dans le cadre du budget de 2023, le gouvernement du Canada a annoncé la création d’un Fonds d’assainissement concernant les bâtiments (ci-après appelé le « Fonds ») financé par les propriétaires. On s’attend à ce que l’entrée en vigueur de la redevance réglementaire pour financer le fonds en question se fasse en 2027, à la suite d’une consultation externe pour établir la redevance réglementaire et de la prise en temps opportun d’un décret par le gouverneur en conseil pour permettre l’entrée en vigueur du Fonds d’assainissement concernant les bâtiments.
- Le fonds aidera également la GCC et Transports Canada à évaluer ou à traiter les navires dans les cas où les propriétaires sont inconnus, où les propriétaires sont connus mais ne peuvent pas être localisés, ou encore où les propriétaires ne s’occupent pas de leurs navires eux-mêmes.
- En juillet 2023, la Garde côtière canadienne a annoncé le lancement de son nouveau programme de conformité et d’application de la loi. L’objectif du programme est d’accroître la responsabilisation de propriétaire dont les actions créent des risques maritimes ou de la pollution. La priorité sera de travailler en collaboration avec les propriétaires de navires pour s’assurer qu’ils s’occupent de leur navire problématique, mais la GCC n’hésitera pas à utiliser tous les outils législatifs à sa disposition si le propriétaire est récalcitrant, y compris l’imposition d’une amende.
E13 - Recherche et Sauvetage Maritime
- La Garde côtière canadienne est le ministère fédéral responsable des activités de recherche et sauvetage maritime au Canada, et la sécurité maritime est notre priorité absolue.
- La Garde côtière canadienne est au service de la communauté maritime du Canada 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, le long de 243 000 kilomètres de côtes ; le plus long littoral du monde. Chaque année, la Garde côtière canadienne répond à plus de 6 000 appels d’assistance maritime. Au cours d’un journée typique, la Garde côtière canadienne coordonne l’intervention dans 18 cas de recherche et sauvetage, apporte son aide à 47 personnes et sauve13 vies.
- Grâce au Plan de protection des océans, la Garde côtière continue d'accroître sa capacité de recherche et sauvetage maritime.
Question 1: Quelle mesures ont été prises pour répondre aux recommandations du rapport intitulé « Quand chaque minute compte - Recherche et sauvetage maritimes »?
- Plusieurs améliorations ont été réalisées grâce au Plan de protection des océans et son renouvellement, notamment le renforcement de la formation et de l'accès à l'équipement pour les communautés arctiques et autochtones, une augmentation de 30 pour cent des budgets de fonctionnement de base de la Garde côtière auxiliaire canadienne, ainsi que l'acquisition de 20 nouveaux navires de recherche et sauvetage de classe Bay.
Question 2: Comment la Garde côtière s'occupe-t-elle de la sécurité en mer?
- La sécurité en mer des pêcheurs est une responsabilité partagée qui implique le ministère des Pêches et des Océans, la Garde côtière canadienne et Transports Canada.
- Ensemble, le gouvernement, les dirigeants de l'industrie et les défenseurs de la sécurité continuent de travailler pour influencer, renforcer et maintenir une culture de sécurité solide au sein de l'industrie de la pêche au Canada.
Question 3: Que fait la Garde côtière canadienne pour répondre aux demandes d’augmentation de la capacité de recherche et de sauvetage dans le nord du Labrador?
- Dans le cadre du renouvellement du Plan de protection des océans du Canada et de notre soutien continu à l’expansion de la présence des auxiliaires dans les régions éloignées, nous avons financé six collectivités du Labrador pour l’achat de navires et d’équipement nécessaires pour se joindre aux Auxiliaires.
- La Garde côtière canadienne offre une formation de recherche et de sauvetage et de sécurité maritime essentielle aux collectivités en matière afin de les aider à renforcer leurs capacités dans les régions éloignées comme le nord du Labrador.
- La Garde côtière canadienne collabore également avec d’autres ministères à l’élaboration d’un projet pilote visant à fournir des trousses d’équipement de recherche et de sauvetage aux collectivités du Labrador afin de prévenir les incidents de recherche et de sauvetage ou d’améliorer les résultats des incidents de recherche et de sauvetage grâce à une meilleure préparation.
Contexte
- En 2018, le Comité sénatorial permanent des pêches et des océans a présenté un rapport intitulé « Quand chaque minute compte - Recherche et sauvetage maritimes ». Le rapport contient 17 recommandations. Dans l'ensemble, leur évaluation suggérait que la prestation des services de recherche et sauvetage maritimes au Canada a été très efficace jusqu'à présent. La réponse du gouvernement dirigée par la Garde côtière canadienne (GCC) au rapport a été déposée auprès du greffier le 3 mai 2019. Le 3 août 2023, le président du Comité a contacté la ministre pour demander une mise à jour sur les progrès accomplis concernant les recommandations et des informations relatives aux améliorations apportées au programme de recherche et sauvetage maritimes.
- Dans le cadre de la réponse gouvernementale au rapport, en 2021, un plan d'action conjoint sur la sécurité en mer a été élaboré par Transports Canada et Pêches et des Océans Canada. Ce plan d'action énonce une série de prochaines étapes recommandées, notamment un renforcement de la surveillance, la création d'un comité directeur et une plus grande implication des parties prenantes. La sécurité de la pêche commerciale demeure sur la liste de surveillance du Bureau de la sécurité des transports, où l'on note que des progrès supplémentaires sont nécessaires et que les actions entreprises ont été incohérentes.
- Sous le Plan de protection des océans (PPO), la GCC a mis en œuvre son projet d'analyse axée sur les risques de la prestation des services de recherche et sauvetage maritimes, qui réalise des examens cycliques des 40 zones de recherche et sauvetage au Canada afin d'identifier, d'évaluer et de documenter les risques maritimes en vue d'améliorer le programme. La GCC a également ouvert sa première station de recherche et sauvetage à Rankin Inlet, au Nunavut, en 2018, et grâce au renouvellement du PPO, elle a amélioré la récemment renommée Station de Réponse Marine de l'Arctique pour favoriser l'embauche locale, acquérir un navire de réponse aux urgences en Arctique et prolonger la saison d'exploitation de la station afin de mieux correspondre à la saison de navigation locale. La GCC a également ouvert six nouvelles stations de recherche et sauvetage en Colombie-Britannique (Victoria, Hartley Bay et Tahsis) et à Terre-Neuve-et-Labrador (Old Perlican, St. Anthony et Twillingate) depuis 2018 et a procuré 20 nouveaux navires de classe Bay (dont 15 ont été livrés, avec cinq de plus prévus d'ici la fin de 2026).
Le renouvellement du PPO s'est concentré sur le renforcement des capacités de réponse d'urgence maritime axées sur la communauté et a financé la poursuite du programme de bénévolat des bateaux communautaires autochtones, qui accorde des fonds aux communautés autochtones pour l'achat d'un bateau et/ou d'équipements nécessaires pour participer à la Garde côtière auxiliaire canadienne (GCAC). À ce jour, ce programme a octroyé plus de 15 millions de dollars de financement à 49 communautés, soutenant une augmentation significative des unités de la GCAC, dont beaucoup se trouvent dans des endroits éloignés. En février 2024, il y avait des unités de la GCAC dans 40 communautés arctiques, exploitées par plus de 494 bénévoles de la GCAC ayant accès à 71 navires.
F – Notes d'information du MPO
F14 - Surveillance des prises des pêches maritimes du rapport du CEDD
- Mon ministère s’est engagé à gérer les pêches canadiennes de façon responsable afin de promouvoir la santé des stocks de poissons et la productivité de l’écosystème.
- Nous accélérons les travaux de mise en œuvre de la politique de surveillance des pêches, de modernisation des systèmes de gestion de données sur les pêches, d’examen des programmes d’observation par des tiers et d’élaboration d’un cadre de travail sur les rôles et responsabilités pour les programmes de surveillance par des tiers.
- Pour donner suite aux recommandations issues du rapport 2023 du commissaire à l’environnement et au développement durable, de nombreuses mesures sont déjà en cours et d’autres seront mises en œuvre au cours des cinq prochaines années afin de s’assurer que mon ministère gère de manière durable les pêches maritimes commerciales pour les prochaines générations.
Question 1 : Pourquoi le Ministère n’a-t-il pas été en mesure de mettre en œuvre la politique de surveillance des pêches?
- Notre gouvernement a investi 30,9 millions de dollars sur cinq ans à partir de 2023, avec 5,1 millions de dollars en financement continu, pour la mise en œuvre de la politique de surveillance des pêches. C’est la première fois qu’on accorde un financement exclusif à cette politique.
- Mon ministère est résolu à accélérer cette mise en œuvre et recrute actuellement le personnel nécessaire afin d’assurer la production de données sur les prises de pêche qui sont fiables, opportunes et accessibles, et qui peuvent être utilisées pour orienter les mesures de gestion.
- Pour maximiser le financement disponible, le MPO a accordé à un ensemble de stocks – en se concentrant, par exemple, sur des stocks de grande envergure, liés aux objectifs ou aux mesures déterminés dans les plans de rétablissement ou reconnus comme étant des éléments clés dans l’écosystème.
Question 2 : Comment le Ministère s’assure-t-il que ses systèmes d’information sur les pêches sont modernisés rapidement?
- Mon ministère travaille à l’élaboration d’un plan d’exécution accéléré pour le Système d’information sur les pêches canadiennes, dans le but de rapidement rendre accessibles les principales capacités de collecte de données et de gestion de l’information dans le cadre de la surveillance des pêches.
- Les capacités modernisées en matière de technologie de l’information qui appuient les décisions liées à la surveillance des prises, comme l’accroissement de la couverture des journaux de bord électroniques, seront mises en œuvre de façon progressive d’ici 2027.
Question 3 : Que fait le Ministère pour examiner ses programmes d’observation par des tiers ainsi que la capacité des programmes de fournir les données requises sur la surveillance des prises?
- Mon ministère continuera d’examiner les programmes d’observation par des tiers, notamment les programmes de surveillance par des observateurs en mer et de vérification à quai.
- Il permettra également d’aider à relever toute lacune dans la réglementation ou dans le modèle de mise en œuvre du programme qui empêche le Ministère et les entreprises de surveillance tierces de collaborer pour assurer une surveillance efficace des stocks de poissons.
- Les mesures précises prises au cours de l’examen comprendront l’harmonisation officielle des politiques des programmes d’observation en mer et de vérification à quai, le renforcement des protocoles de gestion des conflits d’intérêts, et la création d’un groupe de travail interne.
- En plus de cet examen, mon ministère évaluera la faisabilité d’une approche uniforme à l’échelle nationale à l’égard de l’intégration et de la présentation de données électroniques par des entreprises de surveillance tierces, ce qui permettrait d’accroître l’accès aux données utilisées pour orienter les décisions sur la gestion des pêches ainsi que leur fiabilité.
Contexte
- La vérification de gestion du commissaire à l’environnement et au développement durable, c’est-à-dire le rapport sur la surveillance des prises des pêches maritimes, visait principalement à déterminer si Pêches et Océans Canada avait obtenu des données fiables et opportunes sur la surveillance des prises des pêches et s’il avait utilisé ces données pour appuyer ses décisions en vue de gérer de manière durable l’exploitation des pêches maritimes commerciales.
- Dans l’ensemble, le rapport a révélé que le MPO n’avait toujours pas réussi à recueillir des données fiables et opportunes, et a fourni quatre recommandations au MPO. Ces recommandations comprennent la rationalisation de la mise en œuvre de la politique de surveillance des pêches, l’accélération de la mise en œuvre d’un système d’information national intégré sur les pêches, l’achèvement de l’examen des programmes d’observation par des tiers ainsi que l’élaboration et la mise en œuvre d’une procédure uniforme à l’échelle nationale permettant de déterminer systématiquement si les observateurs tiers fournissent les données requises sur la surveillance des prises des pêches, et ce, dans le respect des exigences relatives à la couverture, aux échéances et à la qualité des données.
- Le MPO est d’accord avec les recommandations issues du rapport de la vérification de gestion et continue d’apporter des améliorations à la gestion des pêches canadiennes en fonction des meilleures données scientifiques accessibles.
F15 - Baleines noires de l’Atlantique Nord (Engins fantômes)
- Je remercie le Comité permanent pour son rapport et ses recommandations réfléchies concernant la protection des baleines noires.
- Le gouvernement continue de prendre des mesures concrètes pour s’assurer que les baleines noires sont protégées contre les empêtrements dans les engins de pêche, et les collisions avec des navires.
- Le budget 2023 comprend 151,9 millions de dollars sur trois ans pour poursuivre les efforts du Canada visant à protéger les baleines en péril, y compris les baleines noires de l’Atlantique Nord.
Question 1 : Comment le ministère aborde-t-il les impacts économiques sur les pêcheurs?
- Nos mesures représentent un défi pour l’industrie, mais nous sommes sur la bonne voie grâce à la coopération des pêcheurs dans la protection de cette espèce.
- Le ministère collabore et écoute les partenaires autochtones, l’industrie de la pêche et les intervenants pour s’assurer que les mesures de gestion permettent des pêches prospères.
- Les mesures robustes et adaptatives de protection des baleines noires du Canada sont essentielles à la durabilité des exportations canadiennes de produits de la mer.
Question 2 : Quels sont les progrès réalisés pour réduire les risques d'empêtrement tout en autorisant la pêche?
- Le ministère travaille avec les pêcheurs pour soutenir la transition aux engins de pêche sécuritaires pour les baleines, y compris les engins sans corde afin d’éliminer la risque d’empêtrement
- Le ministère continuera à adapter les mesures de gestion pour protéger les baleines, informées par les contributions des pêcheurs et de la meilleure science disponible.
- Le Ministère prépare actuellement une stratégie sur cinq ans relative aux engins de pêches sécuritaires pour les baleines qui sera fondée sur l'engagement et la rétroaction de l'industrie de la pêche, les groupes autochtones et d'autres experts.
Contexte
- En avril 2023, le Comité permanent des pêches et des océans a publié un rapport sur la protection et la coexistence des baleines noires de l'Atlantique Nord, qui contient une série de recommandations relatives à la gestion, à la science et à la protection des baleines noires.
- En septembre 2023, le gouvernement a répondu à ce rapport, remerciant le Comité pour ses recommandations. La réponse réitère l'importance d'une approche de précaution continue pour protéger les baleines noires, pour soutenir le rétablissement de l'espèce en vertu de la Loi sur les espèces en péril et pour assurer l'accès continu des produits de la mer canadiens au marché américain en vertu des dispositions d'importation de la Loi américaine sur la protection des mammifères marins.
- En 2023, trois baleines noires de l’Atlantique Nord ont été désempêtrées par des experts en intervention auprès des mammifères marins aux États-Unis, dont il a été confirmé qu'ils étaient empêtrés dans les engins de pêche canadiens.
- En 2023, aucune mortalité de BNAN n'a été signalée dans les eaux canadiennes, mais deux nouveaux empêtrement a été observés dans le golfe du St-Laurent en juillet 2023.
- Le 23 octobre 2023, le North Atlantic Right Whale Consortium a publié l'estimation la plus récente de la population, soit 356 baleines, ce qui indique un ralentissement du déclin. L'estimation de 2021 de 340 baleines a été révisée à 365.
- En décembre 2023, le MPO a annoncé que l'adoption d'engins à faible résistance à la rupture (FRR) ne serait soutenue sur une base volontaire qu'en 2024, dans certaines pêches commerciales où les essais indiquent que l'engin peut être utilisé de manière sûre et efficace.
- Le MPO s'engagera en 2024 une stratégie sur cinq ans relative aux engins de pêche sécuritaires pour les baleines, qui guidera les futurs travaux de mise en œuvre d'engins de pêche sécuritaires pour les baleines dans les pêches canadiennes, qu'il s'agisse d'engins à faible résistance à la rupture et d'engins à la demande, en fonction des conditions spécifiques de chaque pêche et des résultats d'essais des engins.
- Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) continue d'appliquer des mesures adaptatives pour prévenir les empêtrements d'engins de pêche, telles que : des modifications des dates d'ouverture et de fermeture des pêches; des protocoles de fermeture dynamique et saisonnière, des dispositions spéciales de fermeture pour les eaux moins profondes que 20 brasses; une surveillance ciblée à l'aide de la technologie acoustique sous-marine (hydrophones), d'aéronefs et de navires pour confirmer la présence de baleines; la poursuite de la récupération des engins fantômes; et la collaboration avec Transports Canada et la Garde côtière canadienne pour faire face aux menaces potentielles liées aux collisions avec les navires.
- Les mesures pour la saison 2024 seront annoncées à la fin de l'hiver, avant l'ouverture de la pêche au crabe des neiges dans la zone 12.
- Au 18 avril2024, 19 nouveaux veaux BNAN ont été observés pendant la saison de mise bas 2023-24 dans les eaux américaines. Un est mort après une collision avec un navire et quatre d’autres sont présumés morts.
- Quatre BNAN mortes ont été localisées dans les eaux américaines en 2024. Les résultats préliminaires des nécropsies indiquent que le #5120 est mort à cause d'un empêtrement chronique dans un engin de pêche au homard du Maine, #1950 est mort à cause des blessures catastrophiques cohérentes avec une collision avec un navire, et le veau du #4340 à cause d'un traumatisme contondant (collision avec un navire), et le veau du #1612 (Juno) – à cause d’une blessure grave en conséquence d’une collision avec un navire.
F16 - Ports pour petits bateaux
- Les ports pour petits bateaux sont l'une de mes grandes priorités et constituent des infrastructures essentielles contribuant grandement à la prospérité économique des communautés côtières du Canada.
- C'est pourquoi notre gouvernement a annoncé 463,3 millions de dollars sur trois ans, à partir de 2024-25, pour la réparation et l'entretien des ports pour petits bateaux, y compris ceux qui ont été endommagés par l'ouragan Fiona.
- Depuis 2016, notre gouvernement a annoncé plus de 1,3 milliards de dollars en nouveau financement pour soutenir les ports pour petits bateaux, où sont effectués 90 pour cent des débarquements de prises des pêches commerciales canadiennes.
- Cela signifie que les infrastructures des ports, telles que les quais et les brise-lames, seront construites selon les normes et les codes les plus récents adaptés au climat, augmentant ainsi la résilience globale de nos ports.
- Nous prenons le Comité permanent des pêches et des océans très au sérieux.
- La lettre du comité à l'ancienne ministre des Pêches et des Océans, relative au changement climatique et aux conséquences de la tempête post-tropicale Fiona, était d'une grande portée et concernait de nombreux domaines au sein de mon ministère.
- Nous travaillons avec diligence à la finalisation de notre réponse au comité, que j’entrevois pourvoir répondre à mes estimés collègues bientôt.
Contexte
- Après le passage de Fiona, le MPO a identifié 142 ports touchés par la tempête.
- Après des évaluations plus approfondies, il a été déterminé que 80 de ces 142 ports nécessitaient des interventions importantes. Au total, 235 projets ont été nécessaires pour réparer tous les dommages causés aux ports touchés par Fiona (plusieurs projets sont nécessaires à certains endroits). À ce jour, 113 d'entre eux ont été complétés.
- Le 17 octobre 2022 l'ancienne ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne (ministre Murray) et l'ancienne ministre associée de la Défense nationale, la ministre Petitpas Taylor (député de Moncton-Riverview-Dieppe et actuel ministre des Anciens Combattants)ont confirmé l'octroi de 70 millions de dollars au Programme des ports pour petits bateaux (PPB) pour le dragage, le nettoyage, l'évaluation, les réparations mineures et la conception d'infrastructures résistantes au climat dans les ports pour petits bateaux du Canada atlantique et de l'est du Québec touchés par l'ouragan Fiona.
- Le nettoyage initial et les réparations mineures ont été effectués dans la plupart des ports touchés. Des travaux de dragage ont été effectués dans les ports où les sédiments nuisaient aux opérations portuaires.
- En date du 31 mars 2024, des fonds d'une valeur de 70 millions de dollars ont été dépensés.
- Tous les pêcheurs situés dans les ports touchés ont été accommodés pendant les saisons de pêche de 2023 dans l'ensemble des régions.
- Des travaux sont en cours pour planifier et exécuter des réparations à plus long terme dans les ports touchés. Il s'agit notamment de travailler avec des consultants et les administrations portuaires pour déterminer l'étendue des travaux et les coûts associés. En fonction de l'ampleur et de la complexité des projets individuels, la réparation de tous les dommages causés par Fiona pourrait prendre jusqu'à cinq ans.
- Dans le cadre du Budget 2024, le gouvernement du Canada propose de fournir 463,3 millions de dollars sur trois ans, à compter de 2024-25, pour la réparation et l'entretien des ports pour petits bateaux, y compris ceux qui ont été endommagés par l'ouragan Fiona. Cette somme s'ajoute au budget annuel de 90 millions de dollars du ministère pour le programme des Ports pour petits bateaux.
- Le programme des PPB intègre régulièrement des facteurs de résilience climatique lors de la planification et de la réalisation de travaux d'infrastructure, afin que les structures soient capables de résister à des conditions météorologiques extrêmes. Ces facteurs sont basées sur l'évolution des codes de construction et sur les informations provenant d'études côtières et de l’indice national de la vulnérabilité des infrastructures côtières du MPO.
- Le personnel des PPB a conclu que les ports où des travaux récents d'entretien ou de modernisation avaient été effectués ont mieux résisté aux impacts de Fiona comparativement aux ports où aucune intervention récente n'avait eu lieu.
- Le 28 mars 2023, le comité FOPO a écrit à Joyce Murray, alors ministre des Pêches et des Océans, pour lui présenter une série de 19 recommandations sur les mesures que le ministère pourrait mettre en place pour lutter contre le changement climatique. Le ministère a préparé une réponse à cette lettre, qui est actuellement en cours d'approbation par le cabinet du ministre.
F17 - Les sciences à Pêches et Océans Canada
- Le Ministère mène des activités scientifiques de grande qualité, en collaboration avec des partenaires, afin d’éclairer la prise de décisions au profit des Canadiens.
- Les scientifiques du Ministère travaillent avec un éventail de partenaires et d’experts externes pour recueillir des données et mener des recherches sur des questions importantes, comme la pêche durable et les répercussions des changements climatiques sur l’environnement marin.
- Le Ministère est déterminé à communiquer les résultats de ses recherches aux Canadiens afin qu’ils soient bien informés sur les questions relatives aux océans.
Question 1 : Que fait le Ministère pour assurer que sa démarche scientifique est impartiale et transparente?
- Les scientifiques de Pêches et Océans Canada sont des professionnels respectés qui travaillent dans des laboratoires, des bureaux et sur l’eau dans tout le pays afin d’obtenir des données scientifiques dont nous avons besoin pour assurer la conservation de nos océans et de nos écosystèmes aquatiques.
- Les décisions du Ministère s’appuient sur les meilleures données scientifiques disponibles et les avis scientifiques produits par Pêches et Océans Canada tiennent compte du travail réalisé à l’interne et par les collaborateurs et les experts au Canada et dans le reste du monde.
- Le Ministère continue de renforcer sa fonction scientifique en réunissant des experts, en recueillant l’ensemble des points de vue et en s’assurant de communiquer ses données. Un exemple concret est la création récente du Registre des experts scientifiques externes, qui donne la possibilité aux experts externes de contribuer à l’élaboration de politiques et à la prise de décisions du gouvernement au moyen de la production d’avis scientifiques spécialisés.
Contexte
- Le secteur des sciences de Pêches et Océans Canada (MPO) effectue des recherches et des activités de surveillance, produit et diffuse des données scientifiques, crée des produits et des services de données et fournit des conseils scientifiques pour appuyer la prise de décisions fondées sur des données probantes.
- Comme le MPO est un ministère axé sur la science, l’intégrité scientifique est un aspect essentiel de nos travaux et de ceux de nos employés. Cette intégrité est indispensable au processus décisionnel, du moment de la planification et de l’exécution de la recherche jusqu’à la formulation de conseils, à la prise en considération des conseils dans le cadre des processus décisionnels ministériels.
- La Politique sur l’intégrité scientifique du ministère reconnaît l’importance d’activités scientifiques de haute qualité, exemptes de toute ingérence politique et commerciale et libres de l’influence des clients, ainsi que l’importance de telles activités dans les processus décisionnels du Ministère.
- Le Secrétariat canadien des avis scientifiques (SCAS) coordonne la production d’avis scientifiques examinés par des pairs à l’intention du MPO. Les avis scientifiques sont préparés à l’échelle nationale et dans les bureaux régionaux du ministère.
- Le SCAS offre un processus systématique pour fournir des avis scientifiques aux décideurs du ministère. Les avis peuvent porter sur l’état d’un écosystème, les répercussions d’une activité humaine, l’efficacité d’une stratégie d’atténuation ou de nombreux autres domaines relevant du mandat du MPO.
F18 - Changements Climatiques
- Les changements climatiques sont des enjeux cruciaux pour les océans et les ressources en eau douce du Canada; ils posent de sérieux risques pour nos écosystèmes aquatiques et les pêcheries qui soutiennent l'activité économique des communautés côtières.
- Les scientifiques de Pêches et Océans Canada mènent des recherches sur la vulnérabilité climatique des pêcheries et des écosystèmes aquatiques et surveillent et modélisent l'évolution des conditions océaniques afin de prévoir les changements liés au climat et d'y répondre.
- Le ministère continuera à collaborer avec ses partenaires nationaux et internationaux afin de mieux comprendre la vulnérabilité des stocks de poissons face au climat et d'aider les décideurs en matière de pêche et les pêcheurs à s'adapter aux changements liés au climat.
- La Garde côtière canadienne constate déjà une demande accrue d’intervention en cas d’incidents en mer en raison des tempêtes plus fortes et plus fréquentes, des conditions changeantes des glaces, de la pression sur les actifs physiques comme les bouées et de la demande accrue de services de trafic maritime tandis que des navires tentent de naviguer dans des conditions difficiles.
- La Garde côtière canadienne met en pratique les mesures d’adaptation et d’atténuation assurer la prestation continue de services essentiels dans un environnement opérationnel de plus en plus complexe.
Question 1 : Quel est l'impact actuel du changement climatique sur les pêcheries canadiennes?
- Les changements induits par le climat, notamment la température de l'eau, la chimie des océans, la glace de mer et les phénomènes météorologiques extrêmes ont un impact direct sur la taille, l'abondance, la distribution, le réseau trophique, les cycles de vie et la survie des espèces.
Question 2 : Quelles sont les mesures prises pour soutenir les pêcheries résilientes au changement climatique ?
- Le ministère continue d'évaluer les effets du climat, d'effectuer une surveillance océanographique, de soutenir l'intégration des savoirs autochtones et des dernières recherches scientifiques, et de mettre en œuvre les dispositions relatives aux stocks de poissons prévues par la Loi sur les pêches, qui établit des obligations juridiques contraignantes pour soutenir la gestion durable et reconstituer les stocks épuisés.
- Le ministère travaille également à la mise en œuvre l’approche écosystémique pour la gestion des pêches, qui prendra plus systématiquement en compte les informations relatives aux écosystèmes dans les avis, afin d’améliorer la compréhension de la dynamique des pêches et de soutenir les considérations des changements climatiques.
Contexte
- Les effets du changement climatique sur la pêche sont très répandus et varient d'une région à l'autre. Le réchauffement des eaux peut avoir des conséquences négatives sur la capacité de survie des espèces, la migration vers le nord et l'augmentation des espèces envahissantes. Les événements climatiques, tels que les vagues de chaleur marine, devraient avoir des effets de choc importants qui s'ajouteront aux effets à long terme du changement climatique. Des études ont montré que les changements les plus rapides au Canada sont prévus sur le plateau néo-écossais et près du littoral de Terre-Neuve-et-Labrador. Les communautés autochtones du Canada sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique.
- En mars 2023, le Comité permanent des pêches et des océans de la Chambre des communes a recommandé que « le MPO accélère la mise en œuvre d'une approche écosystémique de la gestion des pêches au Canada, compte tenu de l'impact du changement climatique ».
- En novembre, le MPO a organisé un atelier virtuel sur l'adaptation des pêches canadiennes aux changements climatiques, qui a réuni plus de 40 groupes autochtones et intervenants clés pour discuter des impacts du changements climatiques et des besoins d'adaptation des pêcheries canadiennes. Les discussions ont porté sur l'identification des domaines présentant les plus grands risques pour les pêches canadiennes, des obstacles et des freins à l'adaptation au changement climatique et des possibilités de planification future.
- Le MPO travaille également à l'accélération et à l'élargissement de la mise en œuvre l’approche écosystémique pour la gestion des pêches (AEPGP). Ces travaux se déroulent progressivement et s'appuient sur les politiques et les cadres existants, y compris le Cadre pour la pêche durable. Le MPO s'est engagé à produire une ébauche de stratégie de mise en œuvre de l'AEPGP, avec la participation de partenaires et d'intervenants internes et externes.
- L'AEPGP élargi améliorera les pratiques actuelles d'évaluation des stocks et de gestion des pêches, permettant une compréhension plus complète de la dynamique des pêches et des réponses meilleures et plus opportunes aux impacts du changement climatique.
F19 - Processus d’autorisation pour une croissance propre
- Dans le cadre de la Loi sur les pêches et de la Loi sur les espèces en péril, le Ministère réglemente les ouvrages, entreprises et activités réalisés près de l’eau qui sont susceptibles d’avoir une incidence sur le poisson et son habitat et les espèces aquatiques en péril, et fournit des conseils à ce sujet.
- Pour donner suite à l’engagement du gouvernement de stimuler l’économie propre et d’atteindre la carboneutralité, le Ministère améliore la prévisibilité et la transparence de son cadre réglementaire pour appuyer l’élaboration de projets de croissance propre.
Question 1 : Pourquoi le MPO prend il autant de temps pour autoriser certains projets?
- Le processus d’autorisation de la Loi sur les pêches est assorti d’échéances pour assurer un examen rapide des projets soumis au ministère, Le ministère dispose de 90 jours pour traiter une demande complète d'autorisation au titre de la Loi sur les pêches.
- Les promoteurs peuvent aider à accélérer le processus d’examen, en fournissant tous les renseignements requis pour la demande d’autorisation et en consultant dès le début les collectivités autochtones susceptibles d’être touchées au sujet des effets du projet sur le poisson et son habitat.
Question 2 : Le gouvernement a-t-il l'intention d'abaisser les normes de protection des poissons et de leur habitat pour faire avancer les projets nécessaires au respect des engagements du Canada en matière d'émissions nettes zéro?
- La Loi sur les pêches et la Loi sur les espèces en péril continuent de s'appliquer à tous les projets, y compris ceux qui soutiennent la transition nette zéro.
- Le ministère s’efforce de clarifier et de rendre plus efficace son processus réglementaire, tout en offrant la même protection robustes aux poisson, à leur habitat et aux espèces aquatiques en péril.
Contexte
- Le 28 août 2019, les nouvelles dispositions sur la protection du poisson et de son habitat et des mesures de protection plus solides sont entrées en vigueur afin d’appuyer la durabilité des ressources marines et d’eau douce du Canada pour les générations futures.
- Dans le cadre de la mise en œuvre de ces modifications, le Ministère élabore de nouveaux outils pour rendre le processus réglementaire plus prévisible et transparent, tout en renforçant la conservation et la protection du poisson et de son habitat.
- Dans le cadre de la Loi sur les pêches et de la Loi sur les espèces en péril, le Ministère des pêches et des océans (MPO) réglemente les ouvrages, entreprises et activités réalisés près de l’eau (eaux douces et marines) qui sont susceptibles d’avoir une incidence sur le poisson et son habitat. Le Ministère reçoit plus de 5 000 soumissions par année et délivre près de 200 autorisations au titre de la Loi sur les pêches pour chaque secteur industriel du Canada.
- Le MPO est un expert fédéral important qui fournit des conseils sur le poisson et son habitat dans le contexte des évaluations d’impact fédérales dirigées par l’Agence d’évaluation d’impact du Canada.
- En Septembre 2023, le Premier ministre a annoncé la création d’un groupe de travail ministériel portant sur l’efficacité réglementaire des projets de croissance propre. Le groupe de travail assure la coordination des efforts déployés par le gouvernement pour développer l’économie propre et respecter les engagements en matière de carboneutralité en veillant à la mise en place d’un cadre réglementaire efficace pour soutenir l’élaboration de projets de croissance propre. La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne est membre du groupe de travail.
- Le 1er février 2024, l'honorable Seamus O'Regan Jr, ministre du Travail et des Aînés et président du Groupe de travail ministériel, a publié une déclaration décrivant les mesures que le gouvernement prendra. Les engagements pris pour lancer un tableau de bord public des permis et améliorer la coordination entre les ministères fédéraux sont particulièrement pertinents pour le ministère.
- Le budget 2024 a annoncé des mesures visant à accélérer la réalisation des projets en créant un coordinateur fédéral des permis, en créant un tableau de bord public pour rendre compte de l'état d'avancement des projets de croissance propre, en fixant des objectifs pour les projets désignés et non désignés, et en publiant une directive du cabinet visant à encourager un changement de culture.
F20 - Pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR)
- Mon Ministère délivre aux communautés autochtones des permis de pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR) pour mettre en œuvre le droit communautaire de pêcher à des fins alimentaires, sociales et rituelles.
- La pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles varie selon la communauté, peut se dérouler à différents moments de l’année et ne correspond pas toujours aux saisons ou aux zones commerciales.
Question 1 : Quelle est la procédure suivie par le MPO pour délivrer les permis de pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles?
- Les permis de pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles sont censés refléter les consultations tenues avec les collectivités autochtones pour comprendre leurs besoins et leurs objectifs relatifs aux pêches à des fins ASR, les règlements et les mesures de gestion mises en place pour promouvoir la conservation ainsi qu’une pêche sûre et ordonnée.
Question 2 : Quelles sont les mesures prises par le MPO pour lutter contre la vente non autorisée des prises ASR?
- Les prises alimentaires, sociales et rituelles ne sont pas à vendre. Pêches et Océans Canada prend une série de mesures d’application de la loi ciblées pour lutter contre la pêche et la vente non autorisées. Ces mesures comprennent la tenue d’activités de sensibilisation, l’émission d’avertissements ou le dépôt d’accusations, en fonction de l’évaluation que fait le ministère des facteurs conjoncturels.
Question 3 : De quelle manière le ministère œuvre-t-il à la poursuite de la mise en œuvre de la pêche ASR fondée sur les droits?
- Le ministère continue à consulter les collectivités autochtones au sujet de leurs objectifs et de leurs intérêts en ce qui a trait à la pêche ASR. Dans le respect des objectifs en matière de conservation, le MPO cherche des possibilités d’offrir un accès aux pêches ASR aux collectivités autochtones afin de répondre à leurs besoins et à leurs objectifs.
Contexte
- Plusieurs décisions judiciaires (particulièrement la décision Sparrow rendue en 1990) ont conclu que certains groupes autochtones ont le droit de pêcher à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR); essentiellement, ils ont le droit de pêcher pour répondre aux besoins internes de leur collectivité.
- À la suite de ces décisions, Pêches et Océans Canada (MPO) a pris la décision stratégique d’accorder l’accès à la pêche ASR aux groupes autochtones de tout le pays, incluant les titulaires de droits en vertu de l’article 35 ainsi que d’autres groupes autochtones comme les conseils autochtones.
- Les permis de pêche ASR sont accordés à la suite de consultations auprès des groupes autochtones, et les conditions des permis sont basées sur les considérations particulières présentes dans chaque collectivité autochtone.
- Dès qu’un permis de pêche ASR est délivré à une collectivité, des pêcheurs autochtones individuels sont désignés par leur collectivité pour avoir accès à la pêche, comme le précise le Règlement sur les permis de pêche communautaires des Autochtones.
- Les contributions financières versées dans le cadre de la Stratégie relative aux pêches autochtones, mise en place depuis de nombreuses années, soutiennent le développement de la capacité des communautés à gérer et à surveiller les activités de pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles, et à collaborer avec le MPO dans le cadre de travaux techniques et scientifiques ou de travaux de conformité sur le terrain, notamment par l’intermédiaire des gardes-pêche autochtones.
- La position du Ministère est que les prises ASR ne peuvent pas être vendues, mais que la pêche ASR peut avoir lieu en dehors des saisons de pêche commerciale établies.
- Le MPO poursuivra ses activités de suivi, de contrôle et de surveillance en vue d’assurer un accès à des pêches durables, ordonnées et sécuritaires à l’appui des objectifs de gestion du ministère.
- Au début de février 2022, le MPO a lancé un vaste processus de consultation avec toutes les Premières Nations de la région des Maritimes au sujet des changements proposés pour les permis de pêche au homard à des fins ASR en vue de la saison 2022-2023.
- Ce processus de consultation visait principalement à déterminer et à appuyer les besoins des communautés en matière de pêche à des fins ASR, de marquage des engins et d’autres éléments opérationnels, et à renforcer la surveillance et la déclaration des prises. Les résultats ont été pris en compte dans les conditions des permis de pêche à des fins ASR et les enjeux stratégiques plus généraux qui ont été soulevés éclaireront les travaux menés par le MPO à l’échelle nationale pour répondre aux préoccupations liées à la pêche ASR.
- De 2018 à 2020, la région du Pacifique du MPO a mené une vaste consultation avec les Premières Nations de la région pour mieux comprendre leurs intérêts et leurs préoccupations. Les résultats ont été consignés dans un rapport « Ce que nous avons entendu ». Il a été déterminé que la Politique sur la gestion des pêches autochtones de 1993 devait être mise à jour pour répondre aux préoccupations des Premières Nations. Le rapport « Ce que nous avons entendu » continue de guider le travail effectué par le MPO à l’échelle nationale pour répondre aux préoccupations liées à la pêche ASR.
- Les consultations se poursuivront avec les collectivités autochtones dans l’ensemble du Canada afin de répondre aux besoins des communautés en matière de pêche ASR.
F21 - Pêches autochtones pour une subsistance convenable
- Notre gouvernement est résolu à faire progresser la réconciliation et à renouveler la relation avec les peuples autochtones, grâce à la reconnaissance des droits, au respect, à la coopération et au partenariat.
- Dans le cadre de toute une gamme d’ententes de collaboration et d’ententes de nation à nation, mon ministère collabore avec les nations signataires de traités afin de faire respecter le droit issu de ces traités et de protéger les ressources halieutiques, et ce, dans l’intérêt de tous.
- Les programmes du ministère ont permis de générer des profits de plus de 170 millions de dollars en débarquements annuels et de plus de 100 millions de dollars en avantages économiques secondaires pour les communautés.
- Notre objectif est d’avoir une pêche pacifique, productive et prospère, qui respecte les arrêts Marshall et qui permet aux nations signataires de traités d’exercer leurs droits, selon leur vision et leurs besoins.
Question 1 : Comment le gouvernement veillera-t-il à ce que les peuples autochtones aient les permis de pêche (« accès ») nécessaires pour exercer leurs droits?
- Depuis l’an 2000, Pêches et Océans Canada a fourni plus de 630 millions de dollars pour l’accès et la formation pour accroître et diversifier la participation des Autochtones à la pêche dans l’est du Canada.
- L’approche privilégiée par le ministère concernant l’obtention de l’accès pour la pêche fondée sur les droits demeure celle d’une approche de gré à gré entre le vendeur et l’acheteur.
- Toutefois, on reconnaît que l’absence de vendeurs consentants à la valeur marchande ne peut constituer un obstacle à la mise en œuvre des droits.
- Au besoin, nous envisagerons d’autres mécanismes d’accès pour favoriser la pêche fondée sur les droits.
Contexte
- En 1999, la Cour suprême du Canada a officiellement reconnu le droit issu de traités de chasser et de pêcher pour assurer un moyen de subsistance convenable à 34 Premières Nations Mi’kmaq et Wolastoqiyik du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince Édouard, de la Nouvelle-Écosse, et de la région de la Gaspésie au Québec, ainsi que la Nation Peskotomuhkati à Skutik au Nouveau-Brunswick (collectivement dénommés Premières Nations signataires de traités).
- Au cours des 24 dernières années, le ministère des Pêches et des Océans (MPO) a fourni les Premières Nations signataires de traités plus de 630 millions de dollars en permis de pêche, navires, engins et formation afin d’accroître et de diversifier la participation aux pêches commerciales.
- En 2017, le MPO a lancé le processus des ententes de réconciliation et de reconnaissance des droits (ERRD) avec les nations signataires de traités, avec pour mandat de négocier une gestion collaborative des pêches, la gouvernance des pêches et un accès accru aux pêches, tout en reconnaissant le droit de pêcher pour assurer une subsistance convenable, sans le définir.
- Le mandat des ERRD a pris fin en avril 2023, alors que le MPO avait conclu sept ERRD avec 15 Premières Nations (40 pour cent de la population des collectivités de nations signataires de traités).
- En 2021, une nouvelle voie vers la mise en œuvre des droits de pêche visant à assurer une subsistance convenable a été annoncée dans le cadre de l’élaboration des plans de pêche à des fins de subsistance convenable. Ces plans sont exécutés dans le respect des saisons de pêche commerciale, prévoient des restrictions similaires à celles de permis commerciaux réguliers et doivent être exécutés uniquement par les membres de la communauté pour leur propre avantage. Il est à noter que ces plans constituent des ententes et non des accords formels. Jusqu’à présent, depuis 2021, 16 ententes ont été conclues avec 15 communautés signataires de traités.
- Le MPO travaille sur une nouvelle voie pour soutenir au mieux la capacité des nations signataires de traités à participer à la pêche, en s'appuyant sur les leçons tirées du dialogue de nation à nation depuis 2017.
- Le ministère continue de tenir des réunions régulières et fréquentes à divers niveaux avec les intervenants de l’industrie de la pêche non autochtone pour répondre aux questions concernant la pêche à des fins de subsistance convenable. Toutefois, l’industrie de la pêche non autochtone continue de critiquer le fait qu’elle est exclue des discussions avec les nations signataires de traités et le manque de transparence concernant l’approche à long terme du Canada en matière des activités de pêche fondées sur les droits.
F22 - Réconciliation et Loi sur la déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones
- Les pêches, les océans, l'habitat aquatique et les voies d'eau marines revêtent une grande importance sociale, culturelle, spirituelle et économique pour les peuples autochtones, le Pêche et Océan Canada et la Garde Côtière Canadienne ont un rôle important à jouer dans la réconciliation.
Question 1 : Comment le ministère travaille-t-il à la réconciliation?
- Le MPO s'est engagé à faire progresser la réconciliation et s'efforce de veiller à ce que les peuples autochtones sont partenaires à part entière à l'utilisation durable des ressources halieutiques, à la protection des poissons et de leur habitat, ainsi qu'à la sécurité, à la conservation et à la gestion des océans.
- Le MPO offre un ensemble de programmes autochtones solide pour soutenir les capacités des communautés autochtones, la gestion collaborative, et les possibilités de développement commercial et économique. Le MPO participe à 80 tables de négociation de traités ou de réconciliation dans tout le pays.
Question 2 : Comment le ministère mettra-t-il en œuvre le plan d'action de la Déclaration des Nations unies?
- Le MPO s'engage pleinement à faire progresser les mesures du plan d'action de l'UNDA qui relèvent de sa compétence, en consultation et en coopération permanentes avec les peuples autochtones, afin de mettre en œuvre la déclaration des Nations unies et de faire progresser la réconciliation.
- Le MPO travaille en partenariat avec les peuples autochtones pour soutenir la conservation marine dirigée par les autochtones et faire progresser les objectifs de conservation partagés; pour renforcer les capacités dirigées par les autochtones en matière de gestion et de surveillance des pêches; et pour améliorer la gouvernance collaborative des pêches.
- À l'appui de la mise en œuvre de l'UNDA, le budget 2024 a fourni des fonds pour conclure des accords de traité avec les Premières nations de la Colombie-Britannique et pour établir la nouvelle réserve d'aire marine nationale de conservation de la côte centrale en Colombie-Britannique.
Contexte
- Par le biais de politiques, de programmes, d'outils issus des traités et d'accords de réconciliation, le ministère s'efforce de gérer les pêches, les océans, l'habitat aquatique et les voies navigables marines d'une manière qui respecte les droits et les intérêts des Autochtones, qui satisfait aux obligations juridiques et qui concilie les droits et les intérêts des Autochtones avec les intérêts de tous les exploitants de ressources halieutiques.
- La stratégie de réconciliation 2019 du MPO présente une approche à long terme pour faire progresser une réconciliation significative avec les peuples autochtones, notamment en aidant les employés à comprendre pourquoi et comment la réconciliation est importante pour leur travail quotidien.
- Le 21 juin 2021, la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (LDNU) a reçu la sanction royale. Tous les ministres ont été chargés de mettre en œuvre la LDNU en consultation et en coopération avec les peuples autochtones pour :
- Prendre toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que les lois du Canada sont compatibles avec la Déclaration;
- Préparer et mettre en œuvre un plan d'action pour atteindre les objectifs de la Déclaration; et
- Élaborer des rapports annuels sur les progrès accomplis et les soumettre au Parlement.
- Le 21 juin 2023, Justice Canada a publié le Plan d'action pangouvernemental de la LDNU, qui fournit une feuille de route des mesures que le Canada doit prendre, en partenariat et en coopération avec les partenaires autochtones, pour mettre en œuvre la Déclaration et faire progresser la réconciliation.
- Le MPO est actuellement responsable des 11 mesures de plan d'action suivantes :
- Droits de pêche, modifications et réformes législatives, réglementaires et politiques;
- Gouvernance collaborative et prise de décision partagée pour le poisson, l'habitat du poisson et la pêche;
- Financement des capacités pour la pêche, les océans et les services liés à la mer et la prise de décision;
- Soutien aux gardiens de la pêche;
- Incorporation des connaissances autochtones;
- Initiative de la stratégie pour le saumon du Pacifique;
- Aires marines autochtones protégées et conservées ;
- Lutte contre le racisme systémique dans l'application des lois et règlements en matière de pêche;
- Législation nationale sur l'aquaculture;
- Élaboration conjointe des règlements de pêche du Nunavut et
- Collaboration des partenaires des traités modernes sur la législation et les politiques en matière de pêche.
- Le budget 2024 a annoncé un financement pour le MPO, les relations entre la Couronne et les Autochtones et Transports Canada afin de conclure des accords sur les droits liés à l'article 35 en Colombie-Britannique pour Musqueam ainsi que pour des groupes de l'intérieur du Nord et de l'île de Vancouver,
- En outre, dans le cadre du budget 2024, le gouvernement a annoncé la création de la nouvelle réserve d'aire marine nationale de conservation de la côte centrale en Colombie-Britannique, et propose de fournir 109,6 millions de dollars sur 11 ans, à partir de 2025-26, avec 57,9 millions de dollars d'amortissement restant, et 10,7 millions de dollars par an en continu, pour sa création et son fonctionnement.
- Établie à l'issue d'un processus guidé par le savoir autochtone et une science de niveau international, cette nouvelle aire marine nationale de conservation protégera non seulement la santé de cet écosystème unique, mais aussi les pratiques traditionnelles et le bien-être des communautés locales.
- Le ministère a entamé des discussions avec certains partenaires autochtones afin d'approfondir les processus de consultation et de coopération en vue de la mise en œuvre des mesures du plan d'action, et ce travail se poursuivra. L'engagement axé sur la mise en œuvre sera priorisé de manière à respecter les relations existantes, les partenariats et la gouvernance établie, tout en reconnaissant la capacité des partenaires autochtones
F23 - Aires autochtones protégées et conservées (APCA)
- Le MPO reconnaît l'importance de la conservation menée par les autochtones, y compris les APCA marines, et s'engage à travailler avec les partenaires autochtones pour faire avancer les objectifs de conservation communs.
- L'approche que nous privilégions consiste à collaborer avec les partenaires dès les premières étapes de l'élaboration de leur vision, en examinant comment les sites conservés peuvent être co-désignés pour refléter notre engagement commun à protéger la zone.
- Le MPO s'engage à dialoguer ouvertement et à consulter toutes les parties et tous les intervenants lorsqu'il envisage de nouvelles initiatives de conservation, y compris de nouvelles possibilités de partenariat avec l'APCA marin.
- Cela permet d'adopter une approche inclusive pour l'identification et la prise en compte de tous les intérêts et points de vue pertinents.
- Bien que les APCA soient dirigées par des autochtones, la déclaration d'une APCA ne modifie pas l'autorité et le rôle du MPO en tant qu'organisme de réglementation de la pêche.
Contexte
- Pêches et Océans Canada (MPO) est chargé de gérer une pêche durable et d'établir des zones marines protégées au Canada (AMP) dans le cadre de la Loi des Océans. Nous considérons qu'il s'agit d'un objectif commun, dont la réalisation est facilitée par un processus de consultation impliquant les partenaires et les parties prenantes.
- Le Cercle d'experts autochtones a défini le terme «Aire protégée et conservée autochtone» (APCA) comme des terres et des eaux où les peuples et les gouvernements autochtones jouent le rôle principal dans la protection et la conservation des écosystèmes par l'intermédiaire des lois, de la gouvernance et des systèmes de connaissances autochtones.
- Il n'appartient pas au gouvernement du Canada de dire si une initiative est ou n'est pas une ZPI, ou ce qui fait qu'une initiative est une ZPI. C'est aux peuples autochtones d'en décider.
- L'APCA est une désignation autochtone et un terme utilisé pour englober une série d'approches différentes. Les objectifs et les intérêts des partenaires autochtones dans l'élaboration des APCA peuvent varier.
- Lorsqu'une (ZPM) en vertu de la Loi sur les Océans ou la Loi sur les Pêches ou une autre mesure de conservation efficace basée sur une zone (AMCEZ) en vertu de la Loi sur les pêches est utilisée parallèlement à la désignation de l'APCA d'un partenaire, on parle de «co-désignation». Cela s'applique également à l'utilisation d'autres outils fédéraux.
F24 - Mesures internes en faveur de la réconciliation et de la lutte contre le racisme systémique
- Mon ministère poursuit ses efforts pour passer d'une relation fondée sur le colonialisme à une relation qui reconnaît et respecte les droits et les intérêts des autochtones. Il reste encore beaucoup à faire pour lutter contre le racisme systémique auquel sont confrontés les peuples autochtones.
- Ceci dit, mon ministère a pris des mesures en faveur de la Réconciliation et de la lutte au racisme systémique auxquels les peuples autochtones font face.
- Pêches et Océans Canada a mis en œuvre des stratégies ciblées pour augmenter la représentation des personnes autochtones au sein de nos équipes et fait la promotion des activités d'apprentissage et de sensibilisation autour de la réconciliation.
- Depuis 2015, Pêches et Océans Canada (MPO) a accueilli plus de 280 agents des pêches cadets qui ont terminé leur formation initiale. Lorsqu’ils sont déployés dans leur détachement, la formation à la sensibilisation aux questions autochtones se poursuit avec une orientation régionale.
- Mon ministère poursuivra la mise en œuvre des changements culturels dans l'ensemble des activités de l'organisation.
Question 1: Dans quelles activités à l’interne le ministère s’engage-t-il pour éliminer le racisme systémique dont les peuples autochtones font l’objet?
- Mon ministère prend des mesures pour former son personnel à la culture et à l'histoire autochtones afin de lui donner les moyens de lutter contre les préjugés inconscients, ce qui est essentiel pour soutenir le changement culturel nécessaire.
- Mon ministère soutient les activités de six réseaux différents d'employés autochtones, sur la réconciliation, la lutte contre le racisme, la diversité et l'inclusion.
Question 2: Que fait le ministère pour assurer la représentation de peuples autochtones au sein de sa main-d’œuvre?
- Nous avons réalisé des progrès significatifs dans le recrutement de personnel autochtone et nous atteignons actuellement le taux de disponibilité de la main-d'œuvre (DPA) de 4,4 pour cent.
- Depuis deux ans et demi, les cadres supérieurs reflètent la disponibilité de la main-d'œuvre autochtone.
- Bien que la représentation autochtone soit respectée au niveau national, des lacunes subsistent dans certaines régions.
- Mon ministère continue de promouvoir le recrutement de personnes autochtones pour combler ces lacunes et assurer la représentation au sein des nombreuses communautés autochtones.
- Mon ministère soutient également la progression de carrière des employés indigènes en promouvant le programme Navigateur de carrière autochtone et le programme de parrainage MPO/GCC.
Contexte
Tableau 1. Représentation des peuples autochtones au sein de la main-d'œuvre nationale et écarts de disponibilité de la main-d'œuvre (DPA) au cours des trois dernières années et demie
- Les nombres positifs indiquent que la main-d'œuvre du MPO dépasse la DPA canadienne, les nombres négatifs indiquent que la main-d'œuvre ne répond pas à la DPA ou est sous-représentée.
- |
2020-2021 |
2021-2022 |
2022-2023 |
2023-2024 |
---|---|---|---|---|
Représentation |
622 |
682 |
718 |
771 |
Écart |
70 |
149 |
131 |
195 |
Écart de représentation d’EX |
-1 |
4 |
3 |
2 |
- Bien que la représentation des autochtones soit assurée au niveau national, nous poursuivons nos efforts pour combler les lacunes qui subsistent dans certaines régions, notamment dans la GCC Atlantique et la GCC Centre.
- Au cours de l'année écoulée, le ministère a entrepris un certain nombre d'activités spécifiques en faveur d'une main-d'œuvre représentative :
- Des initiatives qui soutiennent la progression de carrière des employés autochtones tels que le Programme des navigateurs de carrière autochtones et le parrainage d’employés autochtones dans le cadre du Programme de parrainage du MPO et de la GCC, et l’intégration de la formation aux langues officielles pour les employés autochtones qui sont prêts à progresser en tant que priorité dans les plans d'action ministériels actuels et à venir;
- Donner la priorité aux cadres et futurs cadres faisant partie des groupes visés par l'EE, incluant les employés autochtones, aux programmes et initiatives de développement en leadership;
- Des actions pour tirer parti des initiatives de recrutement collectif axée sur l'équité en matière d'emploi telles que le Programme fédéral d'expérience professionnelle pour les étudiants autochtones, le Programme de leadership pour les stagiaires autochtones, l'Initiative nationale de recrutement d'étudiants autochtones et le Programme d'apprentissage des technologies de l'information pour les peuples autochtones. Ces activités soutiennent la représentation au sein de mon ministère; et,
- La mise en œuvre du Plan d’action 2022-2025 sur l’Accessibilité qui a permis de prendre en compte les obstacles rencontrés par les personnes autochtones en milieu de travail ainsi que les autres mesures qui seront prises lors de la mise en œuvre du Plan d’action 2022-2027 pour l’équité en matière d’emploi, la diversité et l’inclusion.
- L'année dernière, d'autres efforts ont été déployés pour éliminer le racisme systémique à l'égard des peuples autochtones :
- la création d'espaces autochtones dans les établissements pour soutenir les employés
- l'organisation d'événements de sensibilisation culturelle dirigés par des autochtones et organisés par des réseaux d'employés autochtones; et
- le partage de dossiers d'information et de sessions avec les nouveaux employés pour mieux comprendre les appels à l'action de la Commission nationale pour la vérité et la réconciliation.
F25 - Transformation de l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce
- Le ministère évalue actuellement les manifestations d’intérêt reçues des parties qui souhaitent devenir propriétaires de l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce et en assurer la gouvernance.
- Une procédure formelle d'appel d'offres devrait suivre dans le courant de l'année.
- Nous reconnaissons le rôle essentiel que joue l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce dans la pêche en eau douce au Canada. Nous nous engageons à assurer son bon fonctionnement à long terme et de faire progresser la réconciliation économique avec les partenaires indigènes.
Si on insiste :
- En ce qui concerne le financement pour aider les parties intéressées à préparer des offres, nous sommes conscients que certaines parties recherchent un soutien pour préparer leurs offres. Le processus de manifestation d'intérêt et les engagements ultérieurs nous aideront à déterminer l'ampleur de ces demandes et le type de soutien possible.
Contexte
- Le gouvernement du Canada entreprend la transformation de l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce (OCPED) au moyen d’un processus concurrentiel ouvert et transparent.
- L’OCPED est une société d’État fédérale qui a été créée en 1969 en vertu de la Loi sur la commercialisation du poisson d’eau douce.
- Il s’agit d’un guichet unique d’achat, de transformation et de commercialisation du poisson commercial d’eau douce dans les provinces et territoires visés par la loi (initialement l’Alberta, la Saskatchewan, le Manitoba, l’Ontario et les Territoires du Nord-Ouest), dont le mandat comprend l’obtention des meilleures retombées économiques possibles pour les pêcheurs commerciaux. Les pêcheurs commerciaux desservis par l’OCPED sont pour la plupart des Autochtones.
- Depuis le retrait de l’Ontario en 2011, de la Saskatchewan en 2012 et du Manitoba en 2017, les Territoires du Nord-Ouest demeurent les seuls participants actifs au titre de la Loi sur la commercialisation du poisson d’eau douce, même si d’autres instances continuent à vendre du poisson à l’OCPED dans le cadre de certains contrats.
- En 2017, le gouvernement du Canada a consulté les pêcheurs et les collectivités au sujet de l’avenir de l’OCPED. Les consultations ont révélé que de nombreux pêcheurs apprécient toujours l’OCPED et ses services, mais qu’ils souhaitent avoir plus de contrôle sur leur secteur d’activité.
- Un Comité consultatif ministériel a été créé en 2018 pour explorer de nouveaux modèles de gouvernance et de propriété qui soutiennent la collaboration et la coopération entre les pêcheurs et leur permettent de participer au processus décisionnel.
- En 2019, d’après la recommandation du Comité consultatif ministériel, la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne (MPO) a nommé un interlocuteur chargé de diriger les prochaines étapes du processus de transformation de l’OCPED. L’interlocuteur a tenu plus de 30 séances de mobilisation avec des pêcheurs et d’autres intervenants de la pêche en eau douce, et notamment des dirigeants autochtones, des organisations non gouvernementales de développement économique et des représentants des gouvernements fédéral et provinciaux. En mars 2020, l’interlocuteur a mis en place un Comité intérimaire des pêcheurs des eaux intérieures afin de le guider dans son évaluation de la faisabilité de la transformation de l’OCPED.
- Au cours des dernières années, le MPO a été approché par différentes parties désireuses de participer à l’avenir de la société.
- Le gouvernement du Canada a récemment décidé d’entreprendre la transformation de l’OCPED en lançant un processus concurrentiel ouvert et transparent.
- Le MPO a annoncé sa décision et les prochaines étapes au conseil d’administration de l’OCPED, aux gouvernements et organisations autochtones, aux provinces, aux territoires et à l’industrie en novembre 2023.
- Le processus concurrentiel a été lancé avec une première demande de manifestation d’intérêt qui a été ouvert du 19 février au 5 avril 2024. Le MPO examine actuellement les propositions issues de ce processus.
- Entre autres considérations, les critères d'appel d'offres pour la procédure concurrentielle seront élaborés de manière à promouvoir un accès continu au marché pour les pêcheurs ruraux, éloignés et isolés, ainsi qu'à favoriser la réconciliation économique. Ces critères seront affinés et éclairés par les commentaires recueillis dans le cadre de la demande de manifestation d’intérêt et des consultations continues avec les gouvernements et organisations autochtones et les gouvernements provinciaux et territoriaux.
F26 - Conservation marine
- Le Canada conserve actuellement 14,66 pour cent de ses océans pour soutenir nos communautés côtières fortes et dynamiques et pour les générations futures.
- Le gouvernement du Canada a engagé plus d'un milliard de dollars pour gérer nos aires marines protégées et conservées déjà établies et pour conserver 25 pour cent des océans du Canada d'ici 2025. Le Canada s’est également engagé, tant au niveau national qu’international à conserver 30 pour cent d’ici 2030. À cela s’ajoute 800 millions de dollars qui ont été engagés pour soutenir la conservation menée par les autochtones au Canada.
- Ces investissements historiques soutiendront la création et la gestion de zones de conservation grâce à des partenariats et à un travail partagé avec les communautés.
F27 - Groupe de travail sur la traçabilité et l’étiquetage du poisson et des produits de la mer
- Dans son rapport de 2022 sur la traçabilité et l’étiquetage du poisson et des produits de la mer, le Comité permanent des pêches et des océans de la Chambre des communes (FOPO) a recommandé « que le gouvernement du Canada mette sur pied un groupe de travail interministériel sous la direction de Pêches et Océans Canada et composé d’agences clés, de participants à la chaîne d’approvisionnement et d’autres intervenants pour les charger d’élaborer une réponse coordonnée face aux erreurs d’étiquetage du poisson et des produits de la mer, ainsi que de mettre en œuvre un système de traçabilité complète du bateau à la table pour tous les poissons et les produits de la mer qui sont pêchés, élevés ou vendus au Canada. Les membres de ce groupe de travail doivent également envisager la création d’une entité de supervision chargée de soutenir la mise en œuvre efficace du système canadien de traçabilité et d’étiquetage et de mesurer les résultats des progrès réalisés. »
- Le gouvernement a appuyé cette recommandation et s’est engagé à créer un forum interministériel dirigé par Pêches et Océans Canada (MPO) afin de faire progresser le dossier des erreurs d’étiquetage et de la traçabilité du bateau à la table.
Situation actuelle
- Le MPO préside un groupe de travail interministériel auquel participent également l’Agence canadienne d’inspection des aliments, Agriculture et Agroalimentaire Canada et l’Agence des services frontaliers du Canada.
- Le groupe proposera des solutions à court et à long terme pour résoudre les problèmes d’étiquetage et de traçabilité afin de favoriser le maintien d’une pêche ordonnée et bien gérée et de prévenir la surpêche. Dans le cadre de ces travaux, le groupe se penchera sur les commentaires reçus lors des consultations sur la traçabilité du bateau à la table, les recommandations formulées dans le rapport du FOPO et les conseils fournis par les experts en la matière.
Prochaines étapes
- Le groupe de travail se réunira régulièrement et de façon continue.
F28 - Collecte de données sur les prises de pêche – Journaux de bord électroniques
- Pêches et Océans Canada (MPO) fait la transition vers les outils numériques afin d’améliorer les services à la clientèle et d’aider à renforcer la prise de décisions en matière de gestion des pêches en temps opportun.
- L’initiative du journal de bord électronique (JBE) permet aux pêcheurs de soumettre des données sur les prises en temps réel au Ministère en utilisant des applications tiers approuvées par le MPO.
- Cela est essentiel non seulement pour la prise de décisions en matière de gestion des pêches, mais aussi pour répondre aux nouveaux défis, tels que l’adaptabilité due au changement climatique.
- Bien que certaines régions soient plus en avance que d’autres, toutes ont des plans de mise en œuvre en place pour intégrer plus de pêcheurs; y compris l’expansion de l’utilisation volontaire en 2024 dans certaines pêches avec un accent particulier sur les pêches les plus lucratives, telles que le homard et le crabe.
Question 1: Pourquoi le Ministère n’a-t-il pas entré les données sur les prises de morue dans le système régional de délivrance de licences de Terre-Neuve au cours des trois dernières années?
- Nous reconnaissons que les processus actuels utilisant le papier qui reposent sur la collecte manuelle des données des journaux de bord sont exigeants en termes de ressources et entraînent des retards dans l'accès aux données sur les captures en temps réel.
- La région de Terre-Neuve travaille à la mise en œuvre des journaux de bord électroniques (JBE) qui, une fois mis en place, permettra la déclaration et la collecte de données en temps réel.
- Un petit groupe de pêcheurs utilise actuellement les JBE dans la région, et d'autres volontaires sont prévus pour la saison de pêche en cours.
Question 2: Que fait le Ministère pour traiter les données qui sont obsolètes (c.-à-d. qui datant de plusieurs années)?
- La capture électronique des données éliminera la nécessité d'une saisie manuelle, qui nécessite beaucoup de temps et de ressources.
Question 3: Que fait le MPO en ce qui concerne les coûts, la connectivité, l’exactitude des données et la sécurité?
- Le coût est déterminé par les développeurs d’applications tiers et notre norme JBE indique que le coût doit être compétitif pour que les pêcheurs puissent l’acheter et doit fonctionner hors ligne.
- Toutes les solutions tiers doivent respecter les lignes directrices du gouvernement du Canada sur le développement de systèmes, la protection des données, ainsi que la norme JBE pour assurer l’exactitude des données.
Contexte
- Le suivi de l’information sur les prises et les efforts de pêche commerciale est important à la fois pour les pêcheurs commerciaux pour les aider à gérer leurs entreprises et pour Pêches et Océans Canada (MPO) pour aider à renforcer les décisions concernant la gestion et la protection des pêches.
- Aujourd'hui, la plupart des données de prises et d'effort que les capitaines de pêche déclarent au Ministère sont soumises sous forme papier et doivent être saisies manuellement dans les systèmes régionaux de délivrance des licences. Le programme de journaux de bord électroniques (JBE), déjà utilisé dans certaines régions, permettra d'accéder en temps réel aux données de prises et d'effort.
- Les régions du Québec et du Golfe ont été les premiers à adopter les JBE depuis 2017. En 2024, le Québec a rendu les JBE obligatoires pour le homard dans les zones de pêche (ZDP) 17B, 19, 20, 21, 22 ainsi que le crabe des neiges dans les ZDP 16, 17, 12A et 12B.
- Historiquement, le programme de journal de bord électronique (JBE) s’est appuyé uniquement sur des développeurs tiers pour concevoir des applications JBE à partir des spécifications techniques décrites par le MPO. Ces applications développées doivent ensuite être achetées par les pêcheurs pour être utilisées. Bien que le MPO cherchait à éliminer progressivement le suivi des journaux de bord papier d’ici 2024, cette approche a été retardée en raison de diverses circonstances, y compris l’absence de d’applications JBE pour certaines pêches.
- L’utilisation obligatoire éventuelle des JBE pour toutes les pêches et espèces à l’échelle nationale dépendra de plusieurs facteurs, tels que la disponibilité d’un nombre suffisant de produits JBE pour une pêche, l’adoption par les pêcheurs, la rétroaction des intervenants, etc. Le MPO suit une approche progressive pour la mise en œuvre obligatoire afin de s’assurer que tous les pêcheurs ont le même accès aux mêmes outils; des prix concurrentiels et des progrès technologiques dans l’ensemble du pays.
- Les régions du Québec et du Golfe ont été les premiers à adopter les JBE depuis 2017. Alors que le Québec continue de promouvoir l’utilisation obligatoire dans certaines pêches, l’utilisation volontaire continue en 2024 pour toutes les régions devrait offrir aux pêcheurs plus de temps pour se familiariser avec la technologie et pour rechercher les produits disponibles pour leurs pêches.
F29 - Engins fantôme
- Les engins fantômes sont une source de pollution qui a un impact dévastateur sur nos espèces commerciales et nos écosystèmes marins.
- Grâce au Programme d’engins fantômes, créé en 2019, le Canada est un leader dans la lutte contre les engins fantômes. Nous sommes l'un des premiers pays à avoir une déclaration obligatoire des engins perdus grâce au système de déclaration des engins perdus, basé sur une application.
- Le Programme engins fantômes a soutenu 144 projets totalisant plus que $58 millions de dollars, et l'audit récent de l'initiative Zéro déchet de plastique a identifié le Fonds pour les engins fantômes comme un succès dans la réduction des déchets plastiques marins dans les eaux canadiennes.
- Nous continuerons de travailler avec les pêcheurs et les experts pour réduire les engins fantômes au cours des prochaines années, notamment par l'élaboration d'un plan d'action sur les engins fantômes d'ici 2027, qui modernisera les opérations et les règlements des pêches.
Question 1 : Pourquoi n'y a-t-il plus de financement pour le Fonds pour les engins fantômes?
- Nous remercions nos partenaires pour l'excellent travail accompli à ce jour. À l'heure actuelle, aucun financement supplémentaire n'a été identifié.
- Nous continuerons de travailler avec les pêcheurs et les experts pour cerner les défis liés aux engins fantômes dans nos eaux et envisager des options pour l'avenir.
Question 2 : Comment les projets ont-ils été choisis et comment abordez-vous les problèmes liés à des projets particuliers?
- Les projets sont classés en fonction des critères d'admissibilité et les priorités ministérielles.
- Le Programme surveille continuellement le progrès et les jalons tout au long de la réalisation des projets.
- Les progrès sont constamment mesurés par rapport aux conditions énoncées dans les ententes de financement afin d’assurer une gestion adéquate du financement par le gouvernement et de l’exécution des projets.
Contexte
- Le terme « engin fantôme » désigne tout engin de pêche abandonné, perdu ou rejeté (p. ex., les filets, les lignes, de la corde, les pièges, les casiers et les bouées). Ceux-ci sont une forme de pollution marine qui peut être mortelle pour les poissons, les mammifères marins et d’autres formes de vie marine, présentent un risque pour la navigation et peuvent se décomposer en d’autres formes de pollution comme les microplastiques.
- Le gouvernement du Canada, en collaboration avec des partenaires et des intervenants, a réalisé d'importants progrès dans la lutte contre la perte d'engins de pêche, connus sous le nom d'engins fantômes, au Canada et à l'étranger grâce au Programme d'engins fantômes.
- Le Canada a été à l'avant-garde de la résolution de ce problème en s’inscrivant à la Global Ghost Gear Initiative en 2018, en établissant un programme d'engins fantômes en 2019, en rendant obligatoire la déclaration des engins perdus en 2020 et en partageant les données de déclaration des engins perdus avec le portail de données de la Global Ghost Gear Initiative en 2022 et de nouveau en 2024.
- Dans le cadre du programme, des périodes de financement spécifiques ont été créées dans le cadre du Fond pour les engins fantômes pour soutenir des projets axés sur la récupération des engins fantômes, l'élimination responsable, les progrès technologiques et le leadership international.
- Depuis 2020, le Fonds pour les engins fantômes a versé un total de 58,3 millions de dollars à 144 projets. Les bénéficiaires de financement qui se sont concentrés sur la récupération ont pu récupérer plus de 36 049 unités, ou 2 233 tonnes d'engins, ainsi que 858 km de cordage dans nos eaux.
- Nous remercions nos partenaires qui ont participé à des projets au cours de ces périodes de financement pour aider à garder nos eaux propres contre les débris d'engins de pêche.
- Pêches et Océans Canada travaille à la composition d'un plan d'action canadien sur les engins fantômes afin de prévenir la perte d'engins de pêche à l'avenir. Nous continuerons d'appuyer nos partenaires dans leurs efforts pour garder nos eaux exemptes de débris d'engins de pêche.
F30 - Évaluation du risque d'interactions génétiques directes chez le saumon atlantique sur la côte Est
- Pêches et Océans Canada (MPO) s'appuie sur les meilleures connaissances scientifiques disponibles pour gérer durablement les pêches et l'aquaculture en collaboration avec les provinces et les communautés autochtones.
- Le 21 mars 2024, le MPO a publié un rapport d'avis scientifique révisé par des pairs sur les risques de croisement entre les saumons d'élevage échappés et les saumons sauvages de l'Atlantique sur la côte est du Canada.
- Les résultats ont montré que les niveaux de risque variaient selon les populations de saumon sauvage examinées, avec un risque accru pour les populations de petite taille et/ou en déclin et celles qui sont plus proches des exploitations aquacoles.
Question 1 : Que fait le ministère pour atténuer le risque de croisement entre le saumon atlantique d'élevage et le saumon atlantique sauvage?
- Alors que le MPO est le principal organisation responsable du réglementation de l'aquaculture en Colombie-Britannique et dans l'Île-du-Prince-Édouard, les provinces sont les principaux organisations qui sont responsable de cette réglementation dans le reste du Canada.
- Les résultats de l'évaluation des risques permettront au MPO de conseiller les provinces lorsqu'elles examineront les demandes de création ou d'agrandissement des sites d'élevage de saumon et lorsqu'elles prendront des décisions concernant l'autorisation des transferts de saumon.
Question 2 : Quelles sont les lacunes en matière de connaissances sur les interactions génétiques entre le saumon atlantique d'élevage et le saumon sauvage?
- La modélisation des interactions génétiques repose sur la meilleure littérature et les meilleures données disponibles, et les informations peuvent ne pas s'appliquer spécifiquement à la (aux) région(s) évaluée(s). En outre, très peu de rivières font l'objet d'une surveillance régulière des échappés.
- Au fur et à mesure que de nouvelles recherches seront disponibles, le MPO continuera d'examiner et d'intégrer ces informations dans le cadre de son processus de gestion adaptative fondé sur le risque et la science.
Contexte
- Le 21 mars 2024, Pêches et Océans Canada (MPO) a publié un rapport d'avis scientifique du Secrétariat canadien de consultation scientifique (SCCS) sur les risques posés à l'abondance du saumon atlantique sauvage (taille des populations) et à son caractère génétique (diversité globale de l'ADN parmi les individus d'une espèce) par les interactions génétiques directes (métissage) avec les saumons atlantiques d'élevage échappés sur la côte est du Canada.
- Le rapport présente les conclusions de la réunion consultative scientifique nationale du SCCS, qui s'est tenue du 6 au 9 juin 2023, sur ce sujet.
- Le ministère a organisé une séance d'information technique à l'intention des organismes de réglementation provinciaux (Terre-Neuve, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick et Île-du-Prince-Édouard) et des intervenants de l'industrie (identifiés par les provinces) avant la publication du rapport d'avis scientifique. À ce jour, le ministère n'a reçu que quelques demandes de renseignements de la part des médias, notamment une entrevue avec l'émission The Broadcast de la radio de la CBC, qui a été diffusée le 27 mars 2024.
- L'évaluation des risques s'est appuyée sur de multiples approches analytiques examinées par des pairs et sur des sources de données nationales et internationales pour étayer les évaluations de la probabilité et des conséquences. Les sources de données comprenaient les modèles disponibles conçus pour évaluer les croisements, les rapports du secteur sur les évasions, la surveillance en rivière ou l'échantillonnage opportuniste des évasions, et les résultats du dépistage génétique pour la détection des évasions et/ou de leur progéniture.
- Le niveau de risque lié aux interactions génétiques directes augmente en fonction de la proximité et de l'intensité des exploitations aquacoles, ainsi que de la diminution de la taille des populations sauvages.
- Il peut être nécessaire d'appliquer simultanément plusieurs mesures d'atténuation pour contribuer à réduire les taux d'évasion et les risques associés.
- Les résultats de l'évaluation sont cohérents avec les études menées dans d'autres juridictions de l'Atlantique Nord, telles que l'Écosse, l'Islande et la Norvège.
- Une étude récente portant sur 16 facteurs potentiels contribuant au déclin à long terme de la population de Conne River a également identifié que l'aquaculture était probablement le principal facteur contribuant au déclin de cette population.
- Des technologies telles que le confinement en circuit fermé ou les populations entièrement stériles pourraient éliminer les croisements entre les saumons atlantiques échappés et les saumons atlantiques sauvages, mais l'utilisation de ces approches n'a pas été largement démontrée et évaluée.
- Le MPO soutient les efforts de protection des populations de poissons sauvages et la réglementation provinciale des secteurs de l'aquaculture dans le Canada atlantique en fournissant des conseils sur le choix des sites pour les nouvelles concessions aquacoles et l'expansion des sites existants. Il collabore également avec les provinces de l'Atlantique dans le cadre du processus d'évaluation visant à autoriser le transfert de poissons vers des sites marins. Le MPO et les provinces atlantiques étudient les mesures d'atténuation possibles pour réduire les risques de croisement entre les populations de saumons atlantiques échappés et sauvages.
- Un article de recherche révisé par des pairs, dans lequel figurent plusieurs auteurs du MPO, a été publié récemment. Il indique que la population de saumon atlantique a diminué de 92 % au cours des quatre dernières décennies dans la rivière Conne, à Terre-Neuve-et-Labrador, contrairement à la plupart des autres populations de la région. Les résultats ont permis d'identifier des facteurs associés à la salmoniculture comme facteur possible de ce déclin. D'autres facteurs incluent l'influence du changement climatique et de la prédation.
F31 - Rapport sur la propriété étrangère
- Les résultats du Sondage sur la propriété effective ont montré que 2 pour cent des répondants avaient un certain degré de propriété étrangère au sein de leur structure d'entreprise.
- Le MPO a commencé à mobiliser les principales parties prenantes dans les résultats de ce sondage. D'autres engagements sont prévus pour atteindre un plus large éventail de parties prenantes afin d'identifier d'autres moyens d'examiner le contrôle étranger, tels que la location et la concentration de l'accès.
- Le ministère est conscient des préoccupations exprimées par le Comité dans son récent rapport sur la propriété étrangère et la concentration des entreprises. Une réponse du gouvernement a été déposée à la Chambre des communes le 11 avril 2024.
Question 1 : Le ministère a-t-il l'intention d'interdire immédiatement la détention de permis de pêche par des étrangers sur la côte ouest?
- Le ministère invitera les parties prenantes à discuter de la propriété étrangère et à explorer des changements potentiels de politique au cours du prochain engagement sur la côte ouest.
- Un examen minutieux des impacts potentiels est nécessaire avant d'envisager tout changement de politique.
Question 2 : Quelles informations supplémentaires peuvent être révélées sur les détenteurs de permis détenus par des étrangers?
- Le MPO n'est pas en mesure de publier des informations privées sur les noms des détenteurs de permis appartenant à des intérêts étrangers, sur l'accès qu'ils détiennent ou sur leurs débarquements.
Question 3 : Quels sont les autres domaines couverts par les consultation sur la modernisation de la pêche sur la côte ouest?
- Les consultations porteront sur une série de sujets liés aux préoccupations de la pêche commerciale dans la région du Pacifique, notamment : le développement d'un registre public des permis et des quotas; des processus consultatifs inclusifs; et la viabilité de politiques de type côtière dans l'Atlantique.
Contexte
- La question de la propriété étrangère des entreprises de pêche canadiennes a été mise en évidence pour la première fois dans le rapport 2019 de FOPO intitulé "Pêches de la Côte Ouest: Partage des risques et des avantages". Le rapport comprend 20 recommandations qui appellent à des changements importants dans le régime actuel de gestion des pêches et d'octroi de permis, y compris une recommandation selon laquelle "aucune vente future de quotas de pêche et/ou de permis ne doit être faite à des propriétaires bénéficiaires non canadiens".
- Il n'existe pas de norme nationale concernant les limites de propriété étrangère pour les pêcheries commerciales au Canada. Les restrictions imposées par le ministère en matière de propriété étrangère sur l'accès aux pêcheries commerciales sont établies dans le cadre de ses politiques régionales d'octroi de permis, qui sont conçues pour soutenir les objectifs de gestion propres à chaque pêcherie.
- En février 2021, le MPO a renforcé l'application de ses restrictions en matière de propriété étrangère dans le Canada atlantique. Dans le cadre de l'application renforcée des restrictions relatives à la propriété étrangère, l'exigence d'être au moins 51 pour cent canadien est appliquée à l'ensemble de la structure de l'entreprise des détenteurs de permis potentiels pour toutes les réémissions futures de permis où cette politique s'applique.
- Le 30 janvier 2022, le MPO a lancé un Sondage obligatoire pour tous les détenteurs de permis de pêche commerciale du Pacifique et les propriétaires de navires, ainsi que pour tous les détenteurs de permis de l'Atlantique et du Québec dont la structure d'entreprise n'était pas déjà prescrite par la réglementation (les pêches commerciales côtières et communautaires étaient exclues).
- Les résultats de ce sondage ont été publiés le 22 septembre 2023. Le sondage a révélé que, parmi les personnes interrogées, environ 2 pour cent des détenteurs de permis admissibles avaient un certain degré de propriété étrangère, mais des travaux supplémentaires sont nécessaires pour comprendre les autres moyens de contrôle et d'influence dans la pêche, y compris la concentration de l'accès et la location de quotas.
- Le MPO a commencé à mobiliser les principaux intervenants pour discuter des impacts des conclusions et des solutions politiques potentielles, le cas échéant. Le MPO a également l’intention de faire participer les parties prenantes aux consultations sur la modernisation de la pêche sur la côte ouest. Avant d'introduire des changements de politique ou d'envisager des modifications réglementaires, il conviendra d'examiner attentivement les incidences potentielles sur les titulaires de permis existants dans toutes les pêches commerciales, ainsi que les obligations du Canada en matière de commerce international.
- Le 13 décembre 2023, l'OFPM a présenté un nouveau rapport intitulé "Propriété étrangère et concentration des licences de pêche et des quotas par les entreprises". Les 19 recommandations du rapport appellent à: la mise en œuvre de politiques de type côtières dans l'Atlantique et de limites à la propriété étrangère dans les pêcheries où elles ne sont pas actuellement présentes; une surveillance et une collaboration accrues de la part du gouvernement; une administration robuste des règlements côtiers; et un soutien amélioré pour les pêcheurs commerciaux. La réponse du gouvernement a été déposée à la Chambre des communes le 11 avril 2024, conformément à l'article 109 du Règlement.
F32 - Demande de contrôle judiciaire de la réassignation des permis de Clearwater à une coalition de Premières Nations Mi’kmaq de l’Atlantique
- J’ai reçu la décision de la Cour fédérale concernant la décision de la ministre de 2021 d'approuver le transfert des permis de pêche commerciale dans les eaux adjacentes au Nunavut.
- Les permis transférés provenaient de Clearwater Seafoods à First Nation Coalition Quota Limited Partnership, qui appartient à une coalition de Premières Nations Mi'kmaq.
- La demande de contrôle judiciaire a été lancé par la Nunavut Tunngavik Incorporated et la Qikiqtani Inuit Association.
Si on insiste concernant la position du MPO sur la décision de la Cour fédérale rendue le 26 avril, 2024
- Pêches et Océans Canada respectera toujours les conclusions de la Cour, prendra le temps d'examiner la décision rendue conformément à toute orientation fournie par la Cour et déterminera l'impact qu'elle a sur les programmes et les politiques du ministère.
- Une décision sera prise dans un avenir proche quant à la ligne de conduite à adopter dans ce cas.
- Pêches et Océans Canada reste déterminé à travailler avec les organisations inuites et le Gouvernement du Nunavut pour faire valoir les intérêts des Inuits et du Nunavut.
Contexte
- Le 9 novembre 2020, Clearwater Seafood Inc. a annoncé la vente de l’entreprise à sept Premières nations Mi'kmaq de l’Atlantique et à Premium Brands Holdings Corporation, chacune détenant 50 % de Clearwater. La vente a été conclue le 25 janvier 2021, après la réalisation d’examens indépendants supplémentaires par le Bureau de la concurrence Canada ainsi que par les tribunaux de la Nouvelle-Écosse.
- Le 26 janvier 2021, une demande officielle a été envoyée à Pêches et Océans Canada (MPO) par Clearwater pour réassigner les permis canadiens de pêche semi-hauturière et hauturière de Clearwater au nom des nouveaux propriétaires, la coalition Mi'kmaq. La coalition Mi'kmaq a formé la First Nations Coalition Quota Limited Partnership (FNC Quota) dans le but de détenir les permis acquis.
- La vente de Clearwater était le résultat d’une transaction acheteur-vendeur consentant qui représente, comme l’a exprimé le chef Terry Paul, « le plus gros investissement dans l’industrie des fruits de mer par un groupe autochtone au Canada ».
- Les Premières nations Mi’kmaq ont contracté un emprunt auprès de l’Administration financière des Premières Nations (AFPN) afin de financer l’achat de l’entreprise. Clearwater et FNC Quota ont indiqué que l’inclusion de tous les permis de Clearwater et des allocations connexes était un facteur clé de la transaction et qu’elle était essentielle pour permettre à FNC Quota d’avoir accès au capital par l’intermédiaire de l’AFPN.
- La vente de Clearwater était également considérée par les intérêts du Nunavut, y compris le gouvernement du Nunavut, comme une occasion importante d’accroître leur accès aux pêches dans les eaux adjacentes au Nunavut. À cet égard, les intérêts du Nunavut ont écrit à la Ministre à plusieurs reprises pour demander que les permis et les allocations de Clearwater pour les pêches dans le Nord leur soient fournis. Certains permis détenus par Clearwater ont un quota associé qui est exploitable dans des zones directement à l’extérieur de la région du règlement du Nunavut ou en partie à l’intérieur de la zone I de l’Accord sur le Nunavut.
- Étant donné que toute demande de réassignation de permis qui entraîne un transfert de l’accès aux pêches commerciales dans la zone I (et la zone II) déclenche l’application de l’article 15.3.7 de l’Accord, le Ministère a procédé à un examen détaillé de la question afin de tenir compte de toutes les considérations pertinentes, en accordant une attention particulière aux principes de la contiguïté et de la dépendance économique des collectivités et des résidents du Nunavut à l’égard des ressources marines, ainsi qu’aux opinions exprimées par les intervenants.
- Après une analyse approfondie de six mois de cette demande de réassignation par rapport à tous les critères établis dans la politique de délivrance des permis, les plans de gestion intégrée des pêches et les directives administratives qui régissent les pêches concernées, ainsi que l’examen de tous les accords de revendications territoriales pertinents, la demande a été approuvée par la ministre le 16 juillet 2021 et Clearwater, FNC Quota et les intérêts du Nunavut ont été informés par écrit de la décision le 30 juillet 2021.
- À la suite de la réception de l’avis, la NTI et la QIA ont déposé une demande de contrôle judiciaire devant la Cour fédérale afin d’obtenir une ordonnance annulant la décision du 16 juillet 2021 de la ministre d’approuver la réassignation des permis de pêche semi-hauturière et hauturière et les allocations connexes de Clearwater à FNC Quota.
- L'audience de la Cour fédérale pour le contrôle judiciaire a eu lieu à Iqaluit du 16 au 18 octobre 2023.
- La décision de la Cour fédérale a été rendue le 26 avril 2024. La demande de contrôle judiciaire a été acceptée par la Cour qui a conclu que la décision ministérielle sur la réémission des permis de Clearwater était déraisonnable. Toutefois, la Cour a reconnu qu'il n'y avait pas eu de manquement à l'équité procédurale. En conséquence de cette décision, l'affaire est renvoyée au ministre pour qu'il la réexamine.
- La décision est actuellement examinée par le ministère afin de déterminer la marche à suivre dans ce cas.
G – Notes régionales
G33 - Pêche commerciale de la civelle
- La pêche à la civelle dans la région des maritimes n’a cessé de connaître de graves difficultés, notamment des problèmes de conservation et de sécurité, qui ont mené à la fermeture de la pêche pendant la saison.
- Depuis la fermeture en 2023, le Ministère travaille avec les Premières Nations, l’industrie et d’autres intervenants pour déterminer une marche à suivre. Bien qu'ils aient réalisé de nombreux progrès, il reste encore du travail à faire.
- Le MPO continue de travailler sur les changements de gestion nécessaires pour assurer une pêche à la civelle durable et ordonnée pour tous les pêcheurs. Tant que ces mesures ne seront pas pleinement en place, j'ai décidé de ne pas délivrer de permis en 2024 et, par conséquent, de ne pas ouvrir la pêche à la civelle.
- Les travaux en cours concernant la réglementation de la possession et de l'exportation de civelles, la modification du mode de gestion de la pêche et la répartition de l'accès aux pêcheurs autochtones sont essentiels pour promouvoir le respect des règles dans cette pêche. Ces changements favoriseront également la dissuasion et les poursuites judiciaires en cas de non-respect des règles.
Si on insiste sur l’arrestation de civelles dans la région de Shelburne le 26 mars 2024?
- Le 26 mars, une situation s'est produite dans le comté de Shelburne, en Nouvelle-Écosse, au cours de laquelle deux Mi'kmaq ont été arrêtés puis relâchés. Je suis profondément troublé par les allégations qui ont été faites.
- Mon collègue, le secrétaire parlementaire, député de Cape Breton-Canso, et moi-même avons rencontré des dirigeants mi'kmaq le 5 avril.
- Nous devons travailler ensemble pour entreprendre un examen approfondi, qui inclue les voix des autochtones, afin de faire la lumière sur cette affaire.
Question 1 : Quel est l’objet de l’examen du Ministère?
- Les fonctionnaires du Ministère travaillent avec diligence à améliorer la gestion de la pêche et à lui assurer une stabilité.
- Il faudra prendre des décisions concernant les changements à apporter dans trois principaux domaines :
- L’amélioration de l’accès pour les communautés autochtones;
- l’établissement de nouvelles exigences réglementaires pour la possession et l’exportation de civelles, et
- l’élaboration de systèmes de gestion et de traçabilité actualisés.
- Ces trois interventions sont nécessaires pour offrir une possibilité raisonnable d’instaurer une pêche durable, sécuritaire, ordonnée et bien gérée pour l’avenir.
Question 2 : Comment ferez-vous respecter les exigences de cette pêche si elle est fermée?
- Le but premier du Ministère est de garantir la durabilité et la gestion ordonnée des pêches.
- Nos agents des pêches font respecter la Loi sur les pêches, notamment en prenant des mesures coercitives lorsque des personnes pêchent sans autorisation délivrée par Pêches et Océans Canada.
- Nos agents des pêches collaborent avec leurs partenaires fédéraux et provinciaux pour patrouiller les rivières de la région et inspecter les installations et les points d'exportation à l'intérieur et à l'extérieur de la région.
- Personne n'est autorisé à pêcher la civelle. Toute personne surprise en train de pêcher la civelle par les agents des pêches sera arrêtée, son véhicule et son matériel seront saisis et elle sera inculpée.
- Nos agents collaborent avec la Gendarmerie royale du Canada ou le service de police compétent lorsque des infractions qui dépassent le cadre des autorités judiciaires et le mandat de Conservation et protection sont constatées.
Question 3 : Offrirez-vous une indemnisation aux titulaires de permis?
- Des changements doivent être mis en place pour garantir une pêche durable à long terme.
- Chaque jour, de nombreuses décisions sont prises concernant l’accès aux pêches d’importance au Canada, y compris malheureusement celle de fermer la pêche ou d’en réduire fortement les activités pour préserver les espèces. En règle générale, ces changements ne s’accompagnent pas d’une indemnisation pour les titulaires de permis.
- Dans le présent cas, nous travaillons avec les partenaires autochtones, l'industrie et les autres parties prenantes à la mise en place d’une pêche plus durable pour tous.
- Les licences de pêche et les quotas ne confèrent pas de droits de propriété et ne créent pas de droit à compensation.
Contexte
- Les civelles sont des anguilles d’Amérique juvéniles. Puisque toutes les anguilles d’Amérique proviennent du même lieu de fraie dans la mer des Sargasses et qu’elles ont toutes la même constitution génétique, elles sont considérées comme formant une seule population mondiale. Cette population a diminué considérablement dans l’est du Canada au cours des 40 dernières années. Le Canada est à étudier la possibilité d’inscrire cette espèce sur la liste de la Loi sur les espèces en péril (LEP); si tel est le cas, des interdictions seraient appliquées.
- La pêche à la civelle est gérée au moyen de permis de pêche assortis d’un total autorisé des captures (TAC) et de limites de prises selon le site de pêche (rivières, cours d’eau, ruisseaux). Le TAC de 9 960 kg est demeuré le même depuis 2005. En 2023, on compte huit permis de pêche commerciale, un permis de pêche commerciale communautaire et deux permis de pêche commerciale communautaire provisoires pour 10 communautés des Premières Nations.
- En 2022 et 2023, l’accès à cette pêche a été réattribué aux Premières Nations à partir du TAC accordé aux titulaires de permis en vigueur. Le Ministère a participé à un contrôle judiciaire intenté par trois titulaires de permis de pêche à la civelle non autochtones qui n’étaient pas d’accord avec l’approche adoptée pour réattribuer le quota de 2022; ces derniers ont eu gain de cause. Trois autres contrôles judiciaires ont également été présentés au Ministère relativement à la décision de 2023.
- Au cours des dix dernières années, la pêche à la civelle est devenue une activité extrêmement lucrative; la valeur des débarquements est passée de 450 $ le kilogramme (kg) en 2009 à quelque 5 000 $ le kg en 2023, et une valeur record de 5 100 $ le kg a été atteinte en 2019.
- Par rapport à d’autres pêches commerciales, la pêche à la civelle nécessite des investissements relativement peu élevés. De ce fait, et en raison de sa valeur élevée, cette pêche fait l’objet d’une exploitation non autorisée importante.
- Vu l’étendue actuelle limitée de l’accès détenu par les Premières Nations qui revendiquent le droit crédible de pêcher la civelle pour assurer une subsistance convenable, il y a de grands risques que les communautés autochtones de la région et les Premières Nations de diverses provinces et États continuent à pratiquer intensivement une pêche non autorisée, venant ainsi créer une instabilité dans la pêche. Pêches et Océans Canada (MPO) considère qu’un meilleur accès des Premières Nations à la pêche à la civelle pourrait contribuer à atténuer ces risques.
- Les activités de pêche en dehors du cadre autorisé par le MPO pour la pêche commerciale à la civelle ont augmenté de façon constante ces dix dernières années. Au cours des printemps 2020 et 2023, en raison de l’augmentation de ces activités pratiquées par des pêcheurs autochtones et non autochtones, la ministre en poste a pris un arrêté de gestion des pêches pour fermer la pêche.
- La pêche non autorisée à la civelle représente un problème de sécurité important, tant pour les pêcheurs que pour les agents des pêches. Le MPO a reçu de nombreuses plaintes concernant des différends entre pêcheurs et a répondu à des cas d’altération d’engins de pêche et à des situations où des menaces ont été proférées à l’endroit de pêcheurs et d’agents des pêches, sans compter les gestes d’intimidation et les actes de vandalisme sur des biens publics.
- Le 13 février 2024, la ministre des Pêches et des Océans a envoyé une lettre aux titulaires de permis de pêche à la civelle pour les informer qu’elle envisageait de ne pas délivrer de permis de pêche pour la saison 2024 et leur demander leur opinion à ce sujet.
- Le 11 mars 2024, après avoir pris en compte tous les commentaires reçus, le ministre a annoncé sa décision de ne pas délivrer de permis de pêche à la civelle dans la région des Maritimes en 2024, par le biais d'une déclaration publique et de lettres adressées aux détenteurs de permis. L'examen de la pêche, y compris la consultation et l'engagement continus, se poursuit.
G34 - Crise des pêches à la crevette et au sébaste dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent
- La forte diminution de l’abondance de la crevette nordique dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent est préoccupante pour l’avenir de cette pêche commerciale.
- Le total admissible des captures (TAC) total pour les quatre stocks de crevette est de 3 060 tonnes.
- La pêche a ouvert comme convenu le 1er avril 2024. Les premières semaines de pêche confirment la très faible abondance de la crevette. Les taux de captures sont très faibles et seuls quelques navires sont en opération.
- Le 26 janvier 2024, le ministère a annoncé la réouverture de la pêche commerciale au sébaste dans l’unité 1 après 30 ans de moratoire, avec une allocation de 10 pour cent pour les pêcheurs de crevettes de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, afin de fournir une nouvelle opportunité de pêche et de revenus à ces pêcheurs.
Question 1: Est-ce que le ministère va compenser les pêcheurs de crevette de l’estuaire et le golfe pour les aider à passer au travers de cette crise ?
- Le ministère, en collaboration avec d’autres ministères fédéraux à vocation économique, évalue les ressources et les programmes disponibles pour offrir du soutien à l’industrie de la pêche à la crevette.
- Le ministère ne gère pas actuellement de programme d’aide financière aux pêcheurs. Son mandat est d’assurer la conservation des ressources pour maintenir des pêches durables.
- Le ministère a annoncé une prolongation des fonds des pêches du Québec et de l’Atlantique. Ces programmes pourront aider en partie les pêcheurs à s’adapter pour l’avenir.
Question 2: Comment la réouverture de la pêche au sébaste de l’Unité 1 aidera-t-elle les pêcheurs de crevettes?
- Le 26 janvier 2024, le ministère a annoncé le retour de la pêche commerciale du sébaste de l’unité 1 cette année.
- La pêche du sébaste sera ouverte cette année avec une allocation de 10 pour cent accordée aux pêcheurs de crevettes du de l’estuaire et du Golfe du Saint-Laurent afin d’atténuer en partie les impacts des baisses de TAC de crevette.
- Bien que l’allocation soit inférieure à ce qu’auraient espéré les pêcheurs de crevette de l’estuaire et du golfe, cette allocation constituera pour une opportunité de pêche et de revenus supplémentaires.
- Les pêcheurs de crevettes de l’estuaire et du golfe peuvent s’orienter vers cette pêche, car ils possèdent déjà les permis et des navires qui peuvent être utilisés pour pêcher le sébaste.
- Le Comité consultatif sur le sébaste s’est réuni au début de mars pour discuter des mesures de gestion, incluant le total autorisé des captures, pour la saison de pêche de 2024. Les pêcheurs de crevettes de l’estuaire et du golfe, entre autres groupes, ont eu l’occasion de fournir leurs points de vue.
- Le ministère analyse présentement l’ensemble des commentaires formulés par l’industrie et les Premières Nations, incluant les pêcheurs de crevette de l’EGSL, en vue de faire des recommandations sur le TAC et autres mesures des gestion pour la saison 2024.
Contexte
- Durant la saison 2023, les débarquements de crevettes nordiques dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent sont qualifiés de « spectaculairement catastrophiques » par les pêcheurs et les transformateurs. Les taux de capture dans les zones de pêche les plus fréquentées étaient à 50 pour cent de ce qu’ils étaient l’année d’avant.
- Ces faibles taux de capture, combinés à des coûts d’exploitation élevés, ont créé d’importants problèmes de rentabilité. Plusieurs entreprises de pêche et usines de transformation ont connu d’importantes difficultés financières, et les faibles volumes capturés à ce jour ont déjà eu des répercussions économiques dans certaines communautés du Nouveau-Brunswick (NB), du Québec (QC) et de la côte ouest de Terre-Neuve-et-Labrador (NL).
- La dernière Évaluation des stocks de crevette nordique de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent a conclu que trois des quatre stocks se trouvent actuellement dans la zone critique de l’approche de précaution proposée et que leur biomasse respective atteint les plus faibles valeurs observées depuis 1990.
- Le réchauffement et l’appauvrissement en oxygène des eaux profondes de même que l’augmentation de la prédation par les sébastes semblent être des facteurs importants contribuant au déclin et à la baisse de productivité des stocks. Les changements écosystémiques observés dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent indiquent un risque accru pour la durabilité des stocks et par conséquent pour tout l’écosystème dont elle fait partie de par son rôle d’espèce fourragère.
- Lors de la réunion du Comité consultatif sur la crevette de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent tenu les 31 octobre et 1er novembre, les représentants des flottilles du Québec, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve-et-Labrador ont réitéré leur désarroi face à la baisse anticipée des contingents. Ils ont mentionné rejeter la proposition d’Approche de précaution révisée et ont réclamé une approche de gestion écosystémique qui prendrait en compte les niveaux de prédation par le sébaste.
- Ils ont également supporté l’ouverture de la pêche commerciale du sébaste dans l’unité 1 dès la saison 2024 et ont demandé la mise sur pied rapide d’un programme d’aide gouvernementale pour permettre de financer la rationalisation des flottilles de même que la transition vers la pêche du sébaste.
- Le 26 janvier 2024, la ministre a annoncé un TAC total de 3 060 tonnes pour les 4 zones de pêche de la crevette l’estuaire et du golfe soit : 1 757 t pour la zone Esquiman, 488 t pour la zone Anticosti, 342 t pour la zone Sept-Îles et 473 t pour la zone l’estuaire.
- La ministre a également annoncé la réouverture de la pêche commerciale du sébaste dans l’unité 1 a également , avec une allocation de 10 pour cent pour les pêcheurs de crevette de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent.
- Les détenteurs de permis de pêche à la crevette de l’estuaire et du golfe possèdent déjà des permis de pêche du poisson de fond avec engins mobiles qui leur donnent accès au sébaste de l’unité 1. Avant la fermeture de la pêche commerciale du sébaste dans l’unité 1 (1995), les pêcheurs de crevettes du l’estuaire et du golfe disposaient d’allocations de flottille à même les allocations des secteurs côtier et semi-hauturier.
- L’allocation de 10 pour cent annoncée dans la décision du 26 janvier s’ajoutera à toute allocation obtenue par les crevettiers du l’estuaire et du golfe dans le cadre du partage des allocations côtières et semi-hauturières.
G35 - Pêche au homard – décision récente
- En 2023, le Ministère a autorisé la date d'ouverture du 26 avril pour la ZPH 26A-1, en se fondant sur un consensus atteint par les pêcheurs de la Prince Edward Island Fishermen’s Association (PEIFA) et ceux du secteur de Golfe Nouvelle-Écosse (GNS) afin d’éviter de manipuler le homard pendant la mue et la fraie à la fin juin.
- Par la suite, la PEIFA a soumis une proposition au nom de ses membres dans la ZPH 26A-1 pour ramener à une date d'ouverture fixé au 30 avril à compter de 2024. Les principales préoccupations soulevées concernaient les pertes financières subies par certains en raison du faible nombre de prises au début de la saison et la nécessité de disposer de plus de temps pour permettre à la glace de se dissiper et de se préparer à la saison.
- Toutes les associations et les groupes autochtones qui pêchent le homard dans la ZPH 26A-1, ont été consultés sur la proposition de PEIFA; seulement deux étaient en faveur de la proposition. La principale raison pour laquelle la majorité n’a pas soutenu la proposition est liée à la conservation, le homard étant plus vulnérable au mois de juillet.
- Suite à une réflexion approfondie, le ministère n'a pas approuvé la proposition de la PEIFA, optant pour le statu quo pour la saison de pêche 2024 avec une date d'ouverture au 26 avril, soit la même que pour la saison 2023, afin de laisser plus de temps pour recueillir des données supplémentaires et d'offrir plus de flexibilité si la saison devait être retardée en raison de conditions météorologiques défavorables.
Question 1 : Pourquoi le ministère a-t-il rejeté la demande de la PEIFA ?
- En 2023, la PEIFA et les associations de pêcheurs du secteur de Golfe Nouvelle-Écosse ont présenté une demande conjointe un an plus tôt visant à modifier la date d'ouverture de la saison de pêche au homard du 30 au 26 avril dans la ZPH 26A-1; une demande que le Ministère a approuvée. Le réchauffement de l'eau dans le détroit de Northumberland et les effets potentiels de la manipulation des homards en mue et en frai à la fin du mois de juin ont été cités comme des principales préoccupations.
- Dans sa plus récente proposition, la PEIFA a demandé, après une seule saison que la date d'ouverture de la saison de pêche au homard soit reportée au 30 avril. Suite à un examen plus approfondi, le Ministère a estimé qu'une année supplémentaire permettrait de recueillir des données additionnelles afin d'évaluer adéquatement les répercussions potentielles d'une ouverture hâtive. Cela offrirait également une plus grande flexibilité si la date d'ouverture était retardée en raison de mauvaises conditions météorologiques. Bien que représentant moins de détenteurs de permis pêchant activement dans la ZPH 26A-1, une majorité de pêcheurs du secteur de Golfe Nouvelle-Écosse n'étaient pas favorables à la proposition de la PEIFA.
- Cette année, l'ouverture de la pêche dans la ZPH 26A-1 a été retardée d'une journée, soit le 27 avril 2024, en raison de vents forts et des vagues.
- Au cours des prochains mois, le Ministère consultera la PEIFA et les autres associations de pêcheurs représentant les titulaires de permis actifs dans la ZPH 26A-1 afin de recueillir leurs préoccupations avant la prochaine saison de pêche au homard et d'explorer des solutions de rechange envisageables pour aider à atténuer les préoccupations de chaque partie.
Question 2 : Quelle est la flexibilité actuelle pour la pêche au homard ?
- Les lignes directrices de la région du Golfe concernant les dates d'ouverture et de fermeture de la pêche commerciale au homard permettent de reporter la date d'ouverture de la saison jusqu'à quatre jours pour des raisons liées aux conditions météorologiques et à la sécurité en mer. En vertu de ces dispositions, si l'ouverture de la saison de pêche au homard est retardée, la date d'ouverture peut être reportée, à la demande de l'industrie, d'une journée pour une journée à la fin de la saison, jusqu'à concurrence de quatre jours. Il n'y a pas de dispositions permettant de modifier les dates d'ouverture et de fermeture de la saison pour atténuer les difficultés financières. Le Ministère examine les demandes présentées par l'industrie de la pêche, consulte toutes les parties concernées afin de recueillir leurs points de vue et tient compte d'autres facteurs, comme les avis scientifiques, avant de prendre une décision.
Question 3 : Comment le ministère attribuera ces permis?
- La répartition de ces permis est basée sur les consultations effectuées, la disponibilité de la ressource, le besoin d’obtenir des données et la proximité des zones de pêche.
- Un groupe de travail formé de représentants du MPO, des Premières Nations et de l’industrie de la Haute-Moyenne-Côte-Nord a contribué au développement de critères d’admissibilité et de priorisation pour obtenir un permis exploratoire pour la ZPH 18 pour les pêcheurs allochtones.
Question 4 : Est-ce que d’autres permis seront émis dans d’autres zones de pêche?
- Conscient des signes d’augmentation de l’abondance du homard dans d’autres secteurs, le MPO travaille aussi au développement d’un plan régional d’acquisition de données, incluant les ZPH 17 et 19, respectivement à Anticosti et sur la rive nord de la Gaspésie.
- Dans le contexte de l’expansion des populations de homards et d’un environnement changeant, l’acquisition de données est essentielle.
- Le travail avec les représentants des Premières Nations et de l’industrie débutera au cours des semaines et mois à venir afin d’évaluer dans différentes zones, si le stock peut supporter une pêche commerciale supplémentaire.
- De nouveaux permis de pêche exploratoires, avec récolte de données, pourraient être émis et ce, dès 2025 à l’île d’Anticosti et sur la rive nord de la Gaspésie. Le nombre, la répartition et les critères d’attribution restent à déterminer.
Contexte
Région du Golfe
- À la suite d'un consensus entre l'Île-du-Prince-Édouard et Gulf Nova Scotia (GNS), le Ministère a autorisé la date d'ouverture de la ZPH 26A-1 le 26 avril 2023. Le 14 novembre 2023, l'Association des pêcheurs de l'Île-du-Prince-Édouard (PEIFA) a soumis une proposition au nom de ses membres dans la ZPH 26A-1 visant à revenir à une journée d'ouverture le 30 avril à compter de 2024. Cette demande a été présentée à la suite d'un vote tenu auprès de tous les titulaires de permis commerciaux de la ZPH 26A de la PEIFA. L'association de pêche s'est dite préoccupée par les pertes financières subies par certains en raison des faibles prises observées au début de la saison, affirmant également qu'une ouverture le 30 avril donnerait plus de temps à la glace pour se dissiper, aux navires d'entrer et de sortir des quais en toute sécurité et aux pêcheurs de préparer leur équipement.
- Le Ministère a mené des consultations auprès des associations du GNS et des Premières Nations qui pêchent dans la ZPH 26A-1. Seules la Gulf Bonafide Fishermen's Organization et la Première nation de Millbrook ont exprimé leur appui à la proposition.
- Le Ministère n'a pas approuvé la demande proposée par l'Île-du-Prince-Édouard et a maintenu la date d'ouverture au 26 avril, conformément à la saison 2023. Une lettre a été envoyée à l'PEIFA pour leur informer de la décision du Ministère, ainsi qu'un avis aux pêcheurs émis avant le début de la saison.
Québec
- Pêches et Océans Canada (MPO) annonce l’émission de vingt-cinq nouveaux permis exploratoires pour la pêche au homard dans la zone 18 dès mai 2024, dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan d’acquisition de données dans la zone 18.
- À l’heure actuelle, malgré les signes encourageants observés quant à l’abondance de homard dans la zone de pêche 18 (ZPH 18) et les hauts taux de captures, les données disponibles sur le stock demeurent limitées.
- Dans le contexte de l’expansion des populations de homards et d’un environnement changeant, il est essentiel d’acquérir des données et de documenter le stock pour assurer le développement d’une pêche durable. Cela permettra d’évaluer s’il peut supporter plus de pêche commerciale en assurant la conservation de la ressource.
G36 - Pêcherie Capelan – décision récente
- Pêches et Océans Canada reconnaît l’importance du capelan pour les collectivités côtières tout en convenant que l’espèce est un poisson-fourrage important.
- En tenant compte de tous ces facteurs, le Ministère s’efforce de mettre la dernière main à l’approche de gestion du capelan pour 2024 à Terre-Neuve-et-Labrador.
Question 1 : Comment le Ministère va-t-il équilibrer les demandes diversifiées des parties intéressées concernant la pêche au capelan (y compris ce qui semble être un décalage entre ce que les pêcheurs disent constater sur l’eau et les résultats scientifiques sur le capelan)?
- Le Ministère tient compte de plusieurs facteurs dans l’élaboration des approches de gestion de la pêche au capelan. Ces facteurs comprennent les données scientifiques évaluées par des pairs, l’analyse socioéconomique, les commentaires des partenaires et les consultations auprès des parties intéressées.
- Le capelan est une espèce proie importante dans l’écosystème de Terre-Neuve-et-Labrador, en plus de représenter une importante source de travail et de revenus pour les travailleurs d’usine et les pêcheurs. Il est essentiel de tenir compte de toutes ces perspectives et de nous assurer de prendre des décisions éclairées pour soutenir une pêche au capelan économiquement viable et durable.
Question 2 : Certaines parties intéressées n’étaient pas d’accord avec la participation des organisations non gouvernementales de l’environnement (ONGE) au processus de consultation. Comment le Ministère a-t-il réglé cette question?
- Les consultations ministérielles visent à promouvoir la transparence et à veiller à ce que les intérêts généraux soient représentés dans la prise de décisions. Pêches et Océans Canada a réitéré ce message à tous les groupes de parties intéressées et a travaillé avec chacun d’entre eux pour leur ménager d’amples possibilités de formuler des commentaires à prendre en considération dans l’approche de gestion du capelan pour 2024.
Contexte
- Le capelan est une espèce-fourrage clé, et il est bien établi que la productivité et l’état des stocks de capelan sont essentiels pour soutenir les prédateurs du niveau trophique supérieur, notamment les mammifères marins, les oiseaux de mer et les espèces de poissons de plus grande taille, en particulier la morue du Nord.
- L’industrie continue d’observer et de signaler une abondance du capelan, mais cela n’indique pas une distribution des stocks étendue. Cette abondance peut refléter le comportement reproducteur normal du capelan, l’espèce étant visible en grands rassemblements (bancs) de géniteurs près des côtes.
- Le cycle de gestion du capelan dans les divisions 2J3KLP s’étend du 1er janvier au 31 décembre. La saison de pêche a lieu de juillet à août, les débarquements et l’activité atteignant un sommet en juillet. La pêche au capelan dans les divisions 2J3KLP est pratiquée par des entreprises à engins fixes et mobiles de la flottille des embarcations de moins de 65 pi.
- L’évaluation de mars 2024 des stocks de capelan des divisions 2J3KLP a accepté un point de référence limite (PRL) révisé, et il est maintenant déterminé que le stock se trouve hors de la zone critique. De plus, le stock devrait rester relativement stable en 2024. Il n’y a pas d’autres points de référence en place pour ce stock pour le moment. Cela dit, le stock est confronté à des défis comme une fraie tardive, une maturation précoce et une population dominée par des poissons relativement jeunes.
- Le cycle de gestion du capelan de la division 4RST s’étend du 1er janvier au 31 décembre de chaque année. La saison de pêche a lieu d’avril à juillet au Québec, et en juin et juillet sur la côte ouest de Terre-Neuve-et-Labrador.
- Aucun cadre selon l’approche de précaution n’a encore été établi pour le capelan de la division 4RST; toutefois, des travaux pour élaborer un PRL sont en cours et ils se poursuivront en 2025.
- Selon l’évaluation des stocks de février 2024, l’état du stock de capelan dans la division 4RST est incertain, mais l’indice de biomasse mature est resté stable, se maintenant autour de la moyenne des séries chronologiques depuis le milieu des années 2010, et le recrutement était relativement plus élevé que la moyenne des séries chronologiques.
G37 - L’énergie marémotrice
- Le Ministère collabore avec l’industrie et ses partenaires fédéraux et provinciaux pour faire progresser le développement responsable de l’énergie marine renouvelable, y compris l’énergie marémotrice.
- C’est pourquoi le gouvernement a créé le Groupe de travail sur le développement de l’énergie marémotrice durable afin d’étudier les questions et les possibilités liées au déploiement de projets d’énergie marémotrice dans la baie de Fundy.
- Le Groupe de travail a publié un rapport final le 28 février 2024, qui décrit un certain nombre d'initiatives susceptibles de faire progresser le secteur de l'énergie marémotrice, notamment une autorisation conditionnelle de 15 ans au titre de la Loi sur les pêches.
- Le Groupe de travail facilite une plus grande collaboration entre le gouvernement fédéral, la province de la Nouvelle-Écosse et les membres de l’industrie marémotrice.
Question 1 : Comment ce groupe de travail collabore-t-il avec les autres partenaires et intervenants concernés?
- Le Groupe de travail tient informés les intervenants concernés, comme les pêcheurs, en leur communiquant des mises à jour régulières. Pêches et Océans Canada collabore avec les populations autochtones dans le cadre des processus de consultation et de mobilisation établis.
Question 2 : Question 2 : Quels sont les résultats obtenues par le Groupe de travail?
- Le rapport final du Groupe de travail présente une autorisation conditionnelle de 15 ans au titre de la Loi sur les pêches qui permet aux promoteurs de déployer plusieurs dispositifs par étapes, pour autant que toutes les conditions réglementaires soient remplies. Le rapport décrit également le plan de travail d'un groupe de travail sur les risques et l'évaluation qui améliorera la compréhension collective de la surveillance environnementale et des risques pour les poissons liés aux dispositifs d'énergie marémotrice.
Contexte
- En mai 2022, Pêches et Océans Canada (MPO) a reçu de Sustainable Marine Energy Canada Ltd. (SMEC) une demande visant à obtenir une autorisation en vertu de la Loi sur les pêches et un permis en vertu de la Loi sur les espèces en péril relativement à un projet d’énergie marémotrice dans les cours d’eau. SMEC proposait de déployer et d’exploiter un dispositif flottant d’énergie marémotrice (soit une plateforme) de 5 mégawatts, y compris l’installation de trois, six et au final douze plateformes flottantes.
- En mars 2023, le promoteur a fait savoir qu’il retirait sa demande, ce qui a amené le MPO à interrompre l’examen du projet. Le processus réglementaire du MPO a été un facteur décisif pour le promoteur. L’industrie de l’énergie marémotrice et la province de la Nouvelle-Écosse ont fait savoir qu’elles souhaitaient une voie réglementaire claire pour le développement de l’énergie marémotrice au Canada.
- Le 20 juin 2023, la ministre du MPO de l’époque et le ministre des Ressources naturelles du Canada (RNCan) ont annoncé la création d’un groupe de travail sur l’énergie marémotrice durable afin d’examiner les questions et les possibilités liées au déploiement de projets d’énergie marémotrice dans la baie de Fundy. Plus précisément, l’objectif du groupe de travail est de clarifier les exigences réglementaires, d’améliorer les processus d’évaluation des risques et de réduire le temps nécessaire à la prise de décision.
- En septembre 2023, le Groupe de travail a publié un rapport provisoire et a depuis poursuivi les discussions avec les partenaires, les groupes autochtones et les intervenants concernés. Coprésidé par le MPO et RNCan, ce groupe de travail comprend des membres de la province de la Nouvelle-Écosse, de l’industrie et d’organismes de recherche. Il facilite une meilleure collaboration entre le gouvernement fédéral, la province, les membres de l’industrie marémotrice et la communauté de recherche sur les marées.
- Le rapport final du Groupe de travail a été publié le 28 février 2024 et décrit une approche révisée par étapes pour les projets d'énergie marémotrice dans la baie de Fundy, qui s'aligne sur les exigences de la province de Nouvelle-Écosse en matière d'autorisation pour le site FORCE dans le passage Minas.
- Le projet de Loi C-49, Loi modifiant la Loi de mise en œuvre de l’Accord atlantique Canada – Terre-Neuve-et-Labrador et la Loi de mise en œuvre de l’Accord Canada–Nouvelle-Écosse sur les hydrocarbures extracôtiers, a été déposé à la Chambre des communes en mai 2023. Ce projet de loi vient harmoniser les lois de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écossede mise en œuvre des accords avec la Loi sur l’évaluation d’impact et confère aux offices extracôtiers le pouvoir de réglementer les projets d’énergie renouvelable en mer, comme l’énergie éolienne. Il n’est pas certain que ces pouvoirs s’étendent aux projets d’énergie marémotrice, puisqu’il est peu probable que de tels projets voient le jour dans la zone extracôtière définie.
G38 - Aboiteau de la rivière Avon/Élargissement à quatre voies de l’autoroute 101
- Depuis 2019, le Ministère travaille avec la province de la Nouvelle-Écosse, aux termes de la Loi sur les pêches, au projet d’élargissement à quatre voies de l’autoroute 101, lequel inclut le remplacement de la structure existante de l’aboiteau sur la rivière Avon.
- En janvier, le Ministère a reçu de la province des renseignements sur la conception du projet afin de répondre aux exigences réglementaires. Il poursuivra l’examen du projet ainsi que la consultation des Mi’kmaq de Nouvelle-Écosse.
Question 1 : Pourquoi l’examen mené par votre Ministère prend-il tant de temps?
- La Loi sur les pêches exige que le Ministère évalue la capacité de la structure existante et de la nouvelle structure qui assurera le passage du poisson. Les structures construites aujourd’hui doivent être conformes aux normes et exigences modernes.
- Le Ministère est à examiner, en vertu de la Loi sur les pêches, une demande de la province de la Nouvelle-Écosse visant à remplacer la structure actuelle de l’aboiteau sur la rivière Avon. Le projet fait l’objet d’une évaluation de sa capacité à assurer le passage de toutes les espèces de poisson susceptibles de fréquenter la rivière Avon.
- Puisque la structure proposée sera en place pendant plus de 50 ans, il est important de procéder à un examen approfondi, car il sera difficile de la modifier une fois qu’elle aura été construite.
- Le Ministère s’est engagé à mener des consultations significatives avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse.
Question 2 : Votre Ministère tiendra-t-il compte des répercussions sur la collectivité qui s’est développée dans la région?
- Nous sommes très conscients des nombreuses perspectives concernant ce projet. Le mandat du Ministère consiste à examiner les projets afin d’assurer la conformité aux dispositions relatives à la protection du poisson et de son habitat de la Loi sur les pêches et de la Loi sur les espèces en péril.
- En tant que promoteur du projet, la province de la Nouvelle-Écosse est responsable d’examiner et de communiquer tout éventuel changement à ses activités qui pourrait avoir une incidence sur les utilisateurs actuels de la rivière Avon.
Contexte
- Le ministère de l’Agriculture de la Nouvelle-Écosse exploite l’aboiteau existant de la rivière Avon. Depuis l’installation de la chaussée surélevée et de la structure de l’aboiteau dans les années 1970, l’élévation contrôlée du niveau d’eau a fourni une source d’eau agricole et récréative (lac Pisiquid) à la région environnante et aidé à prévenir les inondations. Toutefois, la structure n’a pas été conçue ni exploitée de manière à assurer le passage efficace de nombreuses espèces de poissons, y compris des espèces en péril.
- Le ministère des Travaux publics de la Nouvelle-Écosse travaille à l’élargissement à quatre voies de la route à deux voies passant actuellement au-dessus de la structure actuelle de l’aboiteau, qui est considérée comme étant à la fin de sa durée de vie opérationnelle. Ce projet d’élargissement à quatre voies nécessite un élargissement de la chaussée surélevée et comprend une proposition visant à remplacer l’aboiteau existant.
- En 2020, après deux années de discussions avec la province de la Nouvelle-Écosse et de consultations avec les Mi’kmaq, Pêches et Océans Canada (MPO) a commencé à publier des arrêtés ministériels qui ordonnaient au ministère de l’Agriculture de la Nouvelle-Écosse d’exploiter l’aboiteau de manière à permettre un passage plus naturel du poisson. Cette mesure a entraîné une baisse des niveaux d’eau du lac Pisiquid et permis à une partie de l’eau de marée de pénétrer dans la rivière Avon.
- Le 10 juin 2023, le Ministère a suspendu le renouvellement bimensuel de l’arrêté ministériel lorsque la province de la Nouvelle-Écosse a déclaré l’état d’urgence pour la région et ordonné le remplissage du lac Pisiquid afin de faciliter une éventuelle intervention en cas de feux de forêt. La province de la Nouvelle-Écosse a activement et publiquement affirmé son désir de conserver ce lac artificiel.
- Le Ministère a collaboré avec la province pour mieux comprendre la nécessité de déclarer l’état d’urgence et trouver des solutions pour répondre aux exigences de la Loi sur les pêches et aux besoins en matière de lutte contre les incendies. La province est d’avis qu’il n’y a aucune autre solution possible et a informé le Ministère, le 22 mars dernier, de sa volonté de conserver le lac artificiel.
- Plusieurs lettres ont été échangées entre la province et le MPO, dont de récents documents concernant les délais d’examen des projets par le MPO et les responsabilités relatives à la tenue de consultations avec les Premières Nations. Le MPO a affirmé avoir fait de ce dossier une priorité, et s’est engagé à examiner les projets dans les délais impartis et à mener des consultations significatives.
- Des consultations avec les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse sont également en cours au sujet de l’exploitation de la structure existante et de la nouvelle structure proposée. Les Mi’kmaq de la Nouvelle-Écosse souhaitent que le passage du poisson soit amélioré de façon significative.
G39 - Prédation du bar rayé dans la rivière Miramichi
- La population de bar rayé du sud du golfe du Saint-Laurent s'est remarquablement redressée depuis le creux historique des années 1990.
- Au cours des dernières années, nous avons adopté une approche réactive et progressive pour accroître l'accès des Premières Nations et les possibilités de pêche récréative du bar rayé.
- La pêche récréative du bar rayé dans le golfe du Saint-Laurent permet la rétention la plus élevée (possession de quatre bar rayé par jour) de l'est de l'Amérique du Nord.
- En 2017, l'abondance du bar rayé a atteint son apogée, avant de subir une mortalité importante. Au cours des six dernières années, la population n'a pas retourné à ces niveaux.
- L'abondance du bar rayé continue de fluctuer et la population se trouve toujours dans la zone de prudence du cadre de l'approche de précaution.
Question 1 : Pourquoi ne pas réduire la population de bar rayé pour protéger le saumon de l'Atlantique?
- Le bar rayé est une espèce indigène du sud du golfe du Saint-Laurent qui continuera d'être considérée comme une partie intégrante de l'écosystème et géré en conséquence.
- Bien que le bar rayé ait évolué en même temps que le saumon atlantique et qu'il soit un prédateur connu de saumoneaux, la tendance actuelle au déclin des populations de saumon atlantique sauvage est principalement attribuée à une faible survie en mer du saumon.Le saumon atlantique est confronté à une série de menaces et a connu une forte baisse de la reproduction depuis 1990, tant en Amérique du Nord qu'en Europe.
Question 2 : Si les populations de bar rayé s'améliorent, pourquoi les fermetures temporaires de la pêche sont-elles encore nécessaires pendant l'été?
- Au cours des dernières années, le MPO a imposé une fermeture temporaire (de 5 à 10 jours) de la pêche récréative au bar rayé dans une section de la rivière Miramichi Nord-Ouest à titre de mesure de conservation.
- La fermeture permet au frai de se dérouler sans perturbation et est déclenchée lorsque de grandes concentrations de poissons sont observées en train de frayer (de la fin mai à la mi-juin).
- Étant donné le manque d'informations sur les efforts de pêche au bar rayé dans le sud du Golfe, le ministère doit trouver un équilibre entre les possibilités de rétention et la garantie d'un stock sain.
Question 3 : Le bar rayé a-t-il un effet sur la population de homards?
- Le bar rayé est un prédateur généraliste et il a été documenté qu'il consommait du homard.
- Toutefois, les populations de homard dans le sud du golfe du Saint-Laurent n'ont jamais été aussi nombreuses et la prédation par le bar rayé n'est pas considérée comme une menace.
Contexte
- L'abondance de la population de bar rayé dans le sud du golfe du Saint-Laurent (sGSL) connaît de fortes fluctuations, passant d'un minimum de 4 000 à 5 000 géniteurs à la fin des années 1990 à un maximum de plus de 900 000 en 2017.
- L’abondance estimée des géniteurs en 2022 était de 471 800 et, selon l'indicateur de l'état du stock (œufs dans les géniteurs), la population de bar rayé du sGSL se trouve dans la zone de prudence de l'approche de précaution.
- La rivière Miramichi est le seul endroit connu où le bar rayé du sGSL a réussi à frayer de façon constante.
- Le bar rayé est une espèce indigène du sGSL qui a coexisté et évolué avec le saumon atlantique sauvage depuis la dernière période glaciaire. Ces deux espèces vivent dans des habitats différents pendant la majeure partie de leur cycle de vie et ne se chevauchent que pendant une période limitée au printemps.
- Divers groupes d'intérêt continuent d'exprimer leur inquiétude quant au fait que la prédation du bar rayé sur les saumoneaux de l’Atlantique entrave le rétablissement du saumon atlantique.
- Le bar rayé est un prédateur généraliste qui se nourrit d’une variété d’espèces marines et estuariennes. Dans l’estuaire de la Miramichi, la prédation des saumoneaux de l’Atlantique et d’une variété d’autres espèces par le bar rayé a été documentée, bien que l’on ne pense pas que les saumoneaux soient explicitement ciblés.
- Le bar rayé, comme le saumon atlantique, est une espèce anadrome qui se nourrit et grandit principalement en milieu marin avant de retourner en eau douce pour frayer.
- La relation prédateur-proie complexe entre le bar rayé et le saumon atlantique n'est pas entièrement comprise : cependant, les tendances suggèrent que la prédation du bar rayé n'est pas le facteur déterminant de l'abondance du saumon atlantique.
- Dans l'ensemble, cette interaction entre le bar rayé et le saumon atlantique est considérée comme naturelle, localisée et aurait eu lieu. La prédation du bar rayé sur les saumoneaux du saumon atlantique n'explique pas les baisses des remontées de saumons adultes observées dans les rivières de la région du Golfe ou ailleurs.
- On estime que seuls un à quatre pour cent des saumoneaux reviennent à l'état adulte dans la majeure partie de son aire de répartition et la mortalité en mer est considérée comme un facteur important du déclin du saumon atlantique.
- Le saumon atlantique est confronté à toute une série de menaces et a connu une forte baisse de productivité depuis 1990, tant en Amérique du Nord qu'en Europe. Parmi les facteurs qui ont contribué ou contribuent encore au déclin de l'abondance du saumon, on peut citer la forte mortalité en mer, la dégradation de l'habitat, le changement climatique ainsi que les pressions exercées par la pêche légale et illégale.
G40 - Établissement de la région de l’Arctique
- En octobre 2018, le gouvernement du Canada a annoncé l'la création de régions autonomes de l’Arctique pour Pêches et Océans Canada et la Garde côtière canadienne.
- Une vaste mobilisation des gouvernements et des organisations inuits, des Premières Nations et des Métis a eu lieu pour s’assurer que les limites, les programmes et les services offerts dans la région reflètent les besoins et les priorités des collectivités.
- Cette structure régionale appuie les engagements du Canada et du Ministère à l’égard de la réconciliation avec les peuples autochtones; la coopération avec les partenaires nationaux et internationaux; l’innovation axée sur le Nord; et un milieu de travail diversifié, équitable et inclusif.
- Grâce à une capacité de planification spécialisée et continue, le Ministère; offre des programmes et des services essentiels qui reflètent :et répondre aux besoins uniques des collectivités du Nord. La prise de décisions et la mise en œuvre des politiques sont entreprises par le Nord, pour le Nord et dans le Nord.
- À compter du 2 avril 2024, la direction de tous les programmes du MPO et de la GCC dans la région arctique incombera aux régions arctique du MPO et de la GCC.
Question 1 : Que signifie la création de la région arctique pour les habitants du Nord?
- La création de régions arctiques autonomes du MPO et de la GCC répond au désir de nos partenaires du Nord de voir une orientation du Nord pour le Nord.
- Nous prévoyons que les régions arctiques créeront de nouvelles possibilités d'emploi pour les Inuits, les Premières nations et les Métis de l'Arctique, ainsi que pour d'autres habitants du Nord.
- La région arctique permettra de se concentrer davantage sur les priorités de l'Arctique et de travailler plus étroitement avec les partenaires autochtones et de cogestion pour répondre à ces préoccupations.
Question 2 : Quelles sont certaines des initiatives phares dans l’Arctique?
- Les aires de protection et conservation proposées qui avancent dans l’Arctique en partenariat avec les Inuits, sont essentiels pour l’atteinte des objectifs du Canada en matière de protection marine.
- En 2022, le gouvernement a annoncé l'octroi jusqu’à 800 millions de dollars pour soutenir des initiatives de conservation menées par des autochtones, incluant les Territoires du Nord-Ouest et, le Nunavut Ces initiatives contribuent à la protection et à la conservation de 30 pour cent des terres et des océans d'ici à 2030.
- La stratégie nationale de construction navale a permis de construire trois nouveaux brise-glaces de taille moyenne en 2018 et en 2019; l'investissement a permis de financer six nouveaux brise-glaces de programme en 2019; et l'annonce de deux nouveaux brise-glaces polaires est prévue pour 2030.Depuis 2017, le plan de protection des océans soutient la capacité d'intervention et a permis l'expansion de la station de sauvetage maritime de l'Arctique à Rankin Inlet.
Contexte
- En octobre 2018, le gouvernement du Canada a annoncé la création de régions arctiques autonomes pour Pêches et Océans Canada (MPO) et la Garde côtière canadienne (GCC). Après d’importantes consultations auprès des gouvernements, des organisations et des collectivités autochtones du Nord, les limites des régions ont été annoncées en mars 2020, pour inclure l’ensemble des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, ainsi que le Nunavik (Québec) et le Nunatsiavut (Terre-Neuve), le versant nord du Yukon et la baie d’Hudson et la baie James. Les régions de l’Arctique du MPO et de la GCC sont les premiers ministères fédéraux à inclure l’ensemble de l’Inuit Nunangat, le foyer territorial des Inuits.
- La transition des programmes de la GCC dans l’Arctique s’est terminée en 2021. Les programmes initiaux du MPO dans l'Arctique ont été transférés à la région de l'Arctique en 2020 et les programmes restants ont été transférés à la région de l'Arctique à partir du 1er avril 2024.
- Les ententes de prestation de services conclues avec d'autres régions du MPO assureront une collaboration et une coopération continues afin de mettre en œuvre l'ensemble des programmes du MPO dans la région de l'Arctique.
- Le MPO joue un rôle unique dans l’Arctique, lié au mandat du MPO pour l’environnement aquatique, la majorité des collectivités de l’Arctique étant situées le long de la côte maritime ou sur d’autres voies navigables. Le poisson et les mammifères marins sont un aliment de base du régime alimentaire du Nord et sont essentiels à la sécurité alimentaire dans l’Arctique. Ces ressources constituent également la base de possibilités économiques renouvelables pour de nombreuses personnes dans l’Arctique, en fait, selon l’Institut national des pêches autochtones, la pêche commerciale est l’un des rares moteurs économiques pour les collectivités dans de nombreuses régions du Nord.
- L’administration régionale de la GCC se trouve à Yellowknife et l’administration centrale du MPO se trouve à Rankin Inlet, avec des bureaux supplémentaires à Iqaluit, au Nunavut, et à Inuvik et à Hay River, dans les Territoires du Territoires du Canada.
- En 2021, le Comité de l’Arctique Inuit Nunangat du MPO et de la GCC a été établi en tant que mécanisme de gouvernance officiel entre le MPO et les gouvernements inuits afin d’aider à orienter la mobilisation et la prise de décisions en collaboration en ce qui concerne les priorités de prestation de programmes et de services et de fournir une plate-forme essentielle pour une communication et une coordination efficaces avec les gouvernements et les communautés autochtones.
- Des coordinateurs de l'engagement communautaire ont été recrutés dans un certain nombre de communautés pour favoriser les relations sur le terrain entre la communauté et le ministère afin de faire avancer les priorités du ministère, y compris les programmes et les services.
- Un engagement significatif et de grande envergure avec les Inuits, les Premières Nations, les Métis et les collectivités du Nord a permis de déterminer les priorités pour les régions, notamment : accroître la présence et la capacité dans le Nord; l’utilisation du savoir autochtone dans la prise de décisions; diriger l’élaboration de politiques dans le Nord; éliminer les obstacles à l’emploi et créer de nouvelles possibilités; l’adaptation aux changements climatiques; et combler les lacunes en matière d’infrastructure.
- En 2018, la région de l’Arctique s’est vu allouer un financement initial à court terme provenant des ressources ministérielles internes ainsi que le transfert des programmes et du financement connexe d’autres régions, dont 19,8 millions de dollars par année sont en cours.
- En avril 2024, la région de l'Arctique du MPO comptait plus de 100 postes, dont 31 dans le Nord. Deux postes de direction du MPO dans l'Arctique sont pourvus dans le Nord, dont celui de directeur général régional, et il est prévu de faire en sorte que la majorité des postes de direction soient situés dans le Nord.
- En février 2024, la région de l’Arctique de la Garde côtière compte 133 employés actives, dont 69 sont basés dans le Nord, dont un cadre supérieur.
G41 - État des négociations avec les populations autochtones de la côte ouest
- Le gouvernement du Canada collabore avec les groupes autochtones pour explorer de nouvelles façons de travailler ensemble avec souplesse pour reconnaître les droits autochtones et l'autodétermination en utilisant diverses mesures, notamment la négociation d'accords de réconciliation et de traités modernes, conformément à la politique de reconnaissance et de réconciliation des droits pour les négociations de traités en Colombie-Britannique (signés par le Canada, la Colombie-Britannique et le Sommet des Premières Nations).
- En Colombie-Britannique, il existe huit traités modernes contenant des chapitres sur les pêches et trois accords de réconciliation conclus contenant des dispositions sur les pêches, notamment l'Accord de réconciliation sur les ressources halieutiques des Premières Nations côtières (2021), l'Entente sur la voie à suivre Gwets'en Nilt'i avec la nation Tsilhqot'in (2019) et l’Accord progressif Heiltsuk Haíɫcístut du poteau de maison (2019). Il existe également l'entente sur les sciences de l'environnement et l'intendance du bras de mer Burrard avec la nation Tsleil-Waututh (2021) en partenariat avec la Nation Tsleil-Waututh, ainsi que plusieurs accords-cadres de réconciliation (ACR) sur les océans et les pêches impliquant des nations de la côte nord et centrale. Des efforts sont en cours pour mettre en œuvre de manière significative ces accords.
- Le MPO continue de participer activement à de multiples négociations de traités et de réconciliation et travaille à conclure les négociations au cours de l'année à venir. Le ministère travaille avec les peuples autochtones et participe à environ 40 tables de discussion/négociation (négociations de traités, d'accords de RRSD et d'accords de réconciliation en matière de pêche) partout en Colombie-Britannique pour explorer de nouvelles façons de travailler ensemble afin de faire progresser la reconnaissance des droits et de l'autodétermination des Autochtones.
- Le MPO donne la priorité à la clôture des négociations sur plus de 12 traités et accords de réconciliation au cours des prochaines années en résolvant les principaux problèmes liés au poisson, notamment les négociations aux tables de Kitselas et Kitsumkalum, K'ómoks, de l'Association du Traité Te'mexw, de la Nation Lake Babine et de Gitanyow.
- La possibilité de conclure les négociations aux tables des traités de la Colombie-Britannique et de conclure des traités complets par le biais du processus des traités de la Colombie-Britannique au cours des prochaines années constituerait une avancée importante et favoriserait de meilleures relations entre les peuples autochtones et le gouvernement du Canada.
G42 - Morue du Nord
- En mars 2024, Pêches et Océans Canada (MPO) a organisé un examen par les pairs pour la morue du Nord afin d’évaluer l’état du stock. Des scientifiques et des gestionnaires de ressources du MPO, des universitaires, des représentants de la province de Terre-Neuve-et-Labrador, de l’industrie et des groupes autochtones, ainsi que des organisations non gouvernementales ont participé à la réunion. Les conclusions de la réunion ont été approuvées par consensus lors de l’examen par les pairs de l’évaluation des stocks.
- Les résultats indiquent que le stock de morue du Nord n’est plus dans la zone critique et que la biomasse du stock reproducteur en 2024 est considérée comme étant dans la zone de prudence. Toutefois, le stock n’a pas connu de croissance depuis 2016, et les prévisions à court terme indiquent qu’aucune croissance n’est attendue au cours des trois prochaines années.
- Le MPO dispose d’un solide programme scientifique sur la morue du Nord, qui s’appuie sur une collaboration avec l’industrie. Parmi les activités scientifiques menées, mentionnons le relevé plurispécifique d’automne, les relevés sentinelles (industrie), les activités de détermination de l’âge, et la recherche sur les interactions entre la morue et le capelan ainsi qu’entre la morue et les phoques.
- Le relevé du MPO s’est achevé plus tôt que d’habitude à l’automne 2023, car trois navires de la Garde côtière canadienne (GCC) participaient également au programme de pêche comparative (le relevé est généralement réalisé à l’aide de deux navires). Le calendrier des relevés a été discuté lors de l’évaluation du stock et il a été convenu que les données des relevés de 2023 étaient représentatives de la taille du stock. À la suite de l’évaluation du stock, certaines critiques ont été émises quant au calendrier du relevé et à son incidence sur les résultats de l’évaluation. Bien qu’un relevé précoce puisse légèrement augmenter l’incertitude de l’évaluation du stock, il est peu probable qu’il ait faussé considérablement les estimations de la taille du stock en 2024.
Question 1 : Les données des journaux de bord concernant la morue du Nord pour les années 2020 à 2023 ont-elles été analysées et utilisées dans la récente évaluation du stock qui a été achevée en mars 2024?
- Oui, les données des journaux de bord de 2020 à 2022 et les données provisoires disponibles pour 2023 ont été analysées et discutées lors de la dernière évaluation du stock achevée en mars 2024.
Question 2 : Quel est l’effet de la prédation des phoques sur la morue?
- Bien que les phoques se nourrissent à la morue, les recherches du MPO indiquent que la prédation du phoque du Groenland n’est pas le principal facteur influant sur le stock de morue du Nord. Les conclusions du MPO indiquent que la dynamique de la morue du Nord est davantage influencée par le capelan.
- Des facteurs écosystémiques tels que le réchauffement des eaux, la réduction de la disponibilité des proies et la prédation naturelle ont aussi des répercussions sur la morue du Nord. Des recherches sont en cours pour évaluer l’effet des facteurs écosystémiques sur les stocks de morue du Nord, dont la prédation par les phoques.
- Nous continuerons d’approfondir notre compréhension du rôle des phoques dans notre écosystème grâce à des projets scientifiques menés en collaboration avec l’industrie de la pêche.
Question 3 : Pourquoi le modèle et la valeur de référence ont-ils été modifiés?
- Les progrès de la recherche ont permis l’adoption d’un nouveau modèle d’évaluation des stocks lors d’une réunion technique d’examen par les pairs qui s’est tenue en octobre 2023. Ce nouveau modèle inclut les données historiques de 1954 à 1982, ainsi que les données relatives au capelan. Ces améliorations fournissent une perspective actualisée de la productivité du stock, ce qui a permis de réviser (diminuer) le point de référence limite pour la morue du Nord. Le point de référence limite est le point en dessous duquel un stock donné subit de graves dommages, et définit la limite entre la zone critique et la zone de prudence dans le Cadre de l’approche de précaution.
- La taille du stock de morue du Nord se situe autour de 300 à 400 kilotonnes de biomasse mature depuis 2016. Bien que le stock n’ait pas considérablement changé au cours de cette période, la diminution du point de référence limite en octobre 2023 signifie que le stock se trouve désormais dans la zone de prudence du Cadre de l’approche de précaution.
Contexte
- Le stock de morue du Nord se trouve dans les divisions 2J3KL de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest (OPANO) et comprend les eaux côtières et les eaux du large qui s’étendent du milieu du Labrador à l’est de Terre-Neuve, y compris une partie du Grand Banc.
- Le stock de morue des divisions 2J3KL est un « stock chevauchant ». Il se trouve à la fois dans les eaux nationales du Canada et dans les eaux internationales au-delà de la limite des 200 milles, qui sont réglementées par l’OPANO.
- Le stock de morue du Nord a été fermé à la pêche commerciale dirigée en juillet 1992. Depuis 2006, le stock de morue du Nord est exploité dans le cadre d’une pêche côtière d’intendance et d’une pêche récréative.
- Il n’y a pas de total autorisé de captures (TAC) officiel dans la pêche côtière d’intendance. Les pêcheurs commerciaux disposent d’un quota annuel fixe par détenteur de permis. Pour la saison 2023, la récolte maximale autorisée était de 12 999 tonnes.
- Le total des débarquements déclarés en 2023 était de 12 998 tonnes provenant de la pêche d’intendance, des relevés sentinelles et des prises accessoires.
- La plupart des débarquements proviennent de la pêche d’intendance côtière. Les estimations directes des prélèvements de la pêche récréative sont inconnues; par conséquent, les débarquements déclarés sont inférieurs aux captures totales. Les estimations des prises de la pêche récréative sont basées sur des études de marquage, et les estimations récentes représentent environ 20 % (1 000 à 2 000 tonnes) des prises commerciales (débarquements de la pêche d’intendance).
- Ce stock figure dans l’étude sur la durabilité et fait partie du premier lot des nouvelles dispositions relatives aux stocks de poissons de la Loi sur les pêches. Toutefois, comme le stock se trouve désormais dans la zone de prudence, un plan de rétablissement n’est plus nécessaire.
Considérations écosystémiques
- La biorégion de Terre-Neuve-et-Labrador continue de connaître une faible productivité globale, comme l’indique le relevé de recherche du MPO, et présente des indices de biomasse bien inférieurs aux niveaux d’avant l’effondrement. Si un rétablissement des stocks de poissons de fond est observé depuis le milieu des années 2000, ce processus n’a pas été continu et des baisses ont été enregistrées à la fin des années 2010. Les tendances observées au cours des cinq dernières années montrent une amélioration par rapport aux niveaux les plus bas enregistrés récemment.
- La productivité de la morue du Nord est liée à la disponibilité des capelans. L’abondance du capelan influence la condition, la mortalité et l’abondance de la morue. Le stock de capelan s’est effondré en 1991 et ne s’est toujours pas rétabli : la taille actuelle du stock représente environ 10 % des niveaux antérieurs à l’effondrement. Le capelan devrait rester à son niveau actuel au cours des deux prochaines années, ce qui entravera la croissance du stock de morue.
G43 - Aquaculture – Plan de transition pour les enclos en filet ouverts
- Mon ministère continue de collaborer avec la province de la Colombie-Britannique et les Communautés autochtones afin d’élaborer un plan responsable visant à mettre fin à l’élevage de saumons en parcs en filet dans les eaux côtières de la Colombie-Britannique d’ici à 2025.
- La vision du plan de transition, telle que décrite dans le cadre de discussion publié en 2022, est de faire progresser l’innovation et la croissance de l’aquaculture durable en Colombie-Britannique en réduisant au minimum ou en éliminant progressivement les interactions entre le saumon d’élevage et le saumon sauvage, tout en tenant compte des objectifs sociaux, culturels et économiques.
- La transition est entreprise de façon à garantir la protection des saumons sauvages, le respect des droits et des intérêts des peuples autochtones et l’appui aux communautés et aux travailleurs côtiers.
- Je m’engage à élaborer un plan de transition responsable, réaliste et réalisable.
Question 1 : Quel est le travail accompli par Pêches et Océans Canada jusqu’à maintenant?
- J’ai rencontré nos partenaires et intervenants lors d’une série de réunions bilatérales et de tables rondes ministérielles virtuelles, et j’ai visité des sites aquacoles sur l’île de Vancouver.
- Notre gouvernement mène de vastes consultations depuis 2020. En réponse aux demandes des Premières Nations et d’autres acteurs, la période de consultation sur le plan de transition a été prolongée, et un cadre de discussion a été publié en 2022.
- Le 15 mars 2024, le Ministère a conclu la quatrième phase du processus de consultation.
- Dans les prochains mois, je publierai le plan de transition du gouvernement du Canada. La mise en œuvre de ce plan fera l’objet d’une consultation et d’une mobilisation.
Question 2 : Quand le plan de transition sera-t-il mis au point?
- Le Ministère collabore avec les Premières Nations, la province de la Colombie-Britannique, les administrations locales et les principaux intervenants en vue d’élaborer et de mettre en œuvre un plan de transition responsable.
- Une fois le plan de transition mis au point et publié d’ici 2025, le Ministère continuera à collaborer avec les partenaires et les intervenants pour en assurer la mise en œuvre.
Contexte
- En 2019, puis en 2021, la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne a reçu le mandat de travailler avec la province de la Colombie-Britannique et les communautés autochtones à l’élaboration d’un plan responsable de transition de la salmoniculture en parcs en filet dans les eaux côtières de la province d’ici 2025.
- Le 29 juillet 2022, Pêches et Océans Canada (MPO) a publié un cadre de discussion qui décrit une vision proposée pour la transition de la salmoniculture en parcs en filet en Colombie-Britannique. Le cadre proposé permettra d’orienter les consultations à mener auprès de la province, des Premières Nations, de l’industrie, des administrations locales, des intervenants et de la population de la Colombie-Britannique.
- Un rapport « Ce que nous avons entendu », publié le 18 mai 2023, présente un résumé des idées et des points de vue soulevés pendant les phases 1 et 2 des consultations.
- En réponse aux demandes des Premières Nations et d’autres intervenants, nous avons prolongé la période de consultation sur la transition pour toutes les parties concernées.
- La phase 3 des consultations (tenue de juillet à septembre 2023) a permis aux participants d’examiner le rapport « Ce que nous avons entendu » et de donner leur point de vue sur les points soulevés.
- La rétroaction et les commentaires reçus pendant les consultations seront déterminants pour l’élaboration du plan de transition final.
- La phase 4 des consultations s’est déroulée du 16 février au 15 mars 2024. Elle visait à recueillir les commentaires ciblés nécessaires à la rédaction du plan de transition.
Îles Discovery
- Au début de 2023, la ministre de l’époque, Mme Murray, a demandé au Ministère de ne pas renouveler les permis de 15 installations d’élevage de saumon atlantique dans les îles Discovery, conformément à une décision antérieure prise par l’ancienne ministre Bernadette Jordan, et elle a approuvé le renouvellement d’un permis pour une petite installation d’élevage de saumon chinook.
- En mars 2023, le MPO a reçu un avis de demande de révision judiciaire de cette décision par Mowi, Cermaq, Grieg et la Première Nation Wei Wai Kum (représentant également la Première Nation We Wai Kai). Parallèlement, le MPO a été informé que Mowi, Cermaq et cinq autres entreprises du secteur tertiaire ont déposé des poursuites civiles contre lui et ses deux anciennes ministres concernant des décisions ministérielles remontant à décembre 2020.
- La révision judiciaire a été entendue par la Cour fédérale en décembre 2023. Les plaintes civiles sont également en cours d’examen par les tribunaux.
G44 - Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique
- Les populations de saumons du Pacifique sont en grave déclin en raison des répercussions des changements climatiques, des polluants, des changements dans l’utilisation des terres et de l’eau, et de la pêche illégale et non réglementée.
- Pour relever ces défis, le gouvernement a investi 686 millions de dollars sur cinq ans en vue de prendre des mesures décisives dans le cadre de l’Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique.
- Les mesures ciblées à ce jour comprennent le lancement du Programme de retrait des permis de pêche commerciale du saumon du Pacifique et la prolongation du Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique.
Question 1 : Quelles mesures le Ministère prend-il dans le cadre de l’Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique?
- Au 31 mars 2024, le Ministère a investi 198 millions de dollars dans des mesures ciblées pour lutter contre le déclin du saumon du Pacifique, dont 90,9 millions de dollars ont été versés par l’intermédiaire de partenaires. Ces mesures comprennent le soutien des pratiques de pêche autochtones novatrices, des projets visant à réduire les graves répercussions des inondations sur l’habitat des saumons dans le sud de la Colombie-Britannique et le retrait des permis pour les pêcheurs commerciaux du saumon admissibles.
- Au cours du prochain exercice (2024-2025), l’Initiative continuera d’aider les partenaires à entreprendre la restauration de l’habitat, le rétablissement des saumons du Pacifique, l’intendance autochtone du saumon, ainsi que l’élaboration de nouvelles approches de gouvernance trilatérale dans le cadre du plan d’action fédéral de la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
- Les efforts ciblés actuellement déployés au Yukon comprennent : l’étude de la faisabilité d’un centre d’intendance du saumon dirigé par des Autochtones, y compris une écloserie de conservation, les programmes de pêche sélective du saumon des Premières Nations et la planification intégrée de la reconstitution du saumon. Le Ministère s’est également engagé à verser environ 0,8 million de dollars en subventions et contributions au cours de l’exercice 2023-2024 aux partenaires des Premières Nations et à d’autres intervenants du Yukon.
Contexte
- Le budget de 2021 prévoyait un investissement de transformation, à partir de 2021-2022, qui aiderait Pêches et Océans Canada (MPO) à stabiliser et à conserver les populations de saumons sauvages du Pacifique dans le cadre de l’Initiative de la Stratégie relative au saumon du Pacifique (ISSP).
- Après l’annonce du budget de 2021, l’ISSP a été lancée en juin 2021 dans le but d’enrayer le déclin marqué et continu des principaux stocks de saumons du Pacifique sur la côte ouest du Canada et de les ramener à un niveau durable pour les générations futures.
- Cet investissement de 686 millions de dollars sur cinq ans, qui permettra de mener des initiatives de 2021-2022 à 2025-2026, est organisé en quatre piliers : Conservation et intendance (travaux liés à l’habitat et à son rétablissement), Mise en valeur des salmonidés (travaux liés aux écloseries), Transformation de la pêche (travaux liés à la pêche) et Intégration et collaboration (intégration interne et externe de la planification et collaboration avec d’autres). L’Initiative à long terme est sans précédent, tant par les montants alloués que par sa portée, et les travaux exigeront les efforts non seulement du Ministère, mais aussi de tous ceux dont la vie et les intérêts sont touchés par l’état des saumons du Pacifique.
- L’Énoncé économique de l’automne 2018 a réitéré l’engagement du gouvernement envers la pérennité des saumons sauvages du Pacifique, qui soutient les efforts d’évaluation et de rétablissement des stocks dans le cadre d’une Loi sur les pêches renouvelée pour les stocks de poissons prioritaires, ainsi qui annonce le lancement de la première itération du Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique (FRISCB). Ce Fonds conjoint fédéral-provincial a été officiellement lancé le 15 mars 2019, au moyen d’un investissement initial de 142,85 millions de dollars sur cinq ans : 100 millions de dollars du Canada et 42,85 millions de dollars de la Colombie-Britannique. Annoncée en août 2022, la deuxième phase du FRISCB est dotée d’un financement supplémentaire de 100 millions de dollars alloué dans le cadre de l’ISSP. Ainsi, le financement total du FRISCB monte à 285 millions de dollars (dont 85 millions de dollars de la Colombie-Britannique), et la date de fin du programme a été reportée au 31 mars 2026.
- Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a évalué que plus de 40 populations de saumons du Pacifique sont en péril (en voie de disparition, menacées ou préoccupantes). On envisage d’inscrire ces populations sur la liste de la Loi sur les espèces en péril.
- Pêches et Océans Canada est chargé de surveiller l’abondance des stocks de saumons anadromes au Yukon et travaille en étroite collaboration avec les Premières Nations autonomes du Yukon afin de coordonner l’administration des pêches de subsistance, récréatives et commerciales des Premières Nations pour les saumons du Pacifique.
- Depuis 2021, le MPO a financé plusieurs projets menés par les Premières Nations du Yukon pour soutenir les priorités locales en matière de saumon. Parmi les exemples de projets financés par l’ISSP au Yukon, mentionnons une étude de faisabilité pour un centre d’intendance du saumon comprenant une écloserie de conservation, des programmes de pêche du saumon des Premières Nations et une planification intégrée du rétablissement des stocks. Le gouvernement s’est engagé à continuer à faire progresser la conservation, le rétablissement et la restauration des saumons du Pacifique au Yukon en collaborant avec les Premières Nations et le gouvernement territorial du Yukon.
- Au Yukon, certains projets de subventions et contributions sont menés dans le cadre de l’ISSP, et environ 0,8 million de dollars ont été dépensés au 31 mars 2024. Les bénéficiaires sont le Conseil des Premières Nations du Yukon, West Coast Aquatic, les Premières Nations des Kwanlin Dun et le Sous-comité du saumon du Yukon.
G45 - Maquereau de l'Atlantique – Ouverture de la pêche à l'appât
- La pêche à l'appât du maquereau de l'Atlantique vise à aider les titulaires de permis à fournir des appâts à leurs autres pêches sans compromettre le rétablissement continu de ce stock.
- Le plan de gestion de la pêche à l'appât à usage personnel du maquereau de 2024 est en cours d'élaboration dans le but de mettre en œuvre une approche qui offre aux pêcheurs des possibilités viables dans plusieurs régions.
- Les mesures de gestion de la pêche à l'appât et la date d'ouverture de la pêche seront communiquées dès que possible au moyen d'un Avis aux pêcheurs.
Question 1 : Pourquoi avez-vous décidé de libérer ce quota d'appâts en deux parties?
- En libérant le quota en deux parties, il offrira aux pêcheurs de différentes régions une meilleure occasion de capturer le maquereau de l'Atlantique à mesure qu'il migre dans les eaux du Canada atlantique et du Québec.
Question 2 : Comment ce plan améliorera-t-il les connaissances scientifiques sur le stock de maquereau de l'Atlantique?
- Nous travaillons avec les pêcheurs à la mise en œuvre d'un régime de collecte de données supplémentaires, car même une petite pêche représente une bonne occasion d'améliorer notre connaissance de ce stock.
Historique
- Le maquereau est un stock migrateur transfrontalier (Canada et États-Unis) pêché dans les sous-zones 3 et 4 de l'Organisation des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest (OPANO). De mai à novembre environ, ces poissons migrent dans les quatre régions de l'Est du MPO.
- Le maquereau de l'Atlantique est pêché à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR), à des fins récréatives, comme appâts et comme pêche commerciale concurrentielle. En 2021, 753 entreprises canadiennes ont débarqué du maquereau et la valeur totale était de 8,6 millions de dollars. 89 de ces entreprises étaient dépendantes à plus de 50 %, et 52 d'entre elles ont déclaré que le maquereau était leur prise exclusive, avec une valeur foncière moyenne de 6 757 dollars par entreprise.
- Le total autorisé des captures (TAC) du stock a diminué en raison de préoccupations relatives à l'état des stocks depuis 2009 (débarquements historiques et TAC dans l'onglet 4). En 2022, les pêches commerciales et d'appâts ont fermé en raison des préoccupations accrues d'un stock épuisé; toutefois, le FSC et la pêche récréative se sont poursuivis, car on ne s'attendait pas à ce que leurs renvois limités aient une incidence importante sur le rétablissement. D'autres prélèvements comprennent : les colonies accessoires de maquereau (environ 23t en 2023), l'échantillonnage scientifique (environ 20t) et l'appât de maquereau dans la pêche à la canne à thon rouge et au moulinet (environ 20t).
- Le 25 avril, le ministre des Pêches et des Océans et la Garde côtière canadienne ont annoncé l'ouverture d'une pêche à l'appât à usage personnel de 470 tonnes. Bien que les produits de cette pêche ne puissent pas être vendus, cela aidera à atténuer les coûts croissants des appâts pour d'autres pêches.
- Le 30 avril, des représentants du Ministère ont convoqué une réunion du Comité consultatif sur le maquereau atlantique, au cours de laquelle des membres de l'industrie, des groupes autochtones et des organisations non gouvernementales de l'environnement ont donné leur point de vue sur la meilleure façon de gérer ce quota relativement faible.
- Ces points de vue ont été recueillis et éclairent l'élaboration de l'approche de gestion pour la pêche au maquereau de l'Atlantique de 2024.
H – Annexe - Informations complémentaires
H46 - Décisions clés en matière de gestion des pêches (jusqu'en mai 2024)
Région | Pêcherie | Description | Messages Clés |
---|---|---|---|
Maritimes |
Elver - approche de la saison 2024 Signé par la Ministre le 8 mars 2024 |
Demander une décision ministérielle pour une fermeture préventive en 2024. |
Je suis attaché à la conservation de l'anguille d'Amérique, la durabilité et la gestion ordonnée étant des priorités absolues pour la pêche à la civelle. Au cours des dernières années, la pêche à la civelle a connu des difficultés croissantes et très sérieuses, notamment en matière de sécurité et de conservation. Depuis la fermeture de la pêche commerciale à la civelle le 15 avril 2023, le MPO a consulté l'industrie, les Premières nations et les parties prenantes afin de tracer la voie à suivre pour l'avenir de la pêche à la civelle. Malgré tous les efforts déployés, ces changements ne seront pas en place pour soutenir la pêche en 2024. Après avoir sollicité les points de vue des titulaires de permis de pêche à la civelle, des organisations autochtones et des Premières Nations sur les répercussions de la non-ouverture de la pêche, je suis convaincu qu'il n'y a aucun moyen d'exploiter cette pêche en 2024 qui assurera la conservation du stock et la sécurité publique. |
RNC |
Maquereau de l'Atlantique : Plan de reconstitution et approche de gestion pour 2024 |
Sollicitant une décision ministérielle sur le plan de rétablissement du maquereau bleu et l'approche de gestion associée pour 2024 |
L'évaluation du stock canadien de 2023 a révélé que le maquereau de l'Atlantique avait encore diminué dans la zone critique depuis la dernière évaluation, la biomasse du stock reproducteur atteignant les valeurs les plus basses observées. Le maquereau de l'Atlantique joue un rôle essentiel dans notre écosystème. Nous avons besoin que le maquereau de l'Atlantique - et d'autres stocks fourragers pélagiques - soit en bonne santé pour protéger nos écosystèmes et soutenir les pêcheries de l'avenir. La pêche à l'appât du maquereau de l'Atlantique, d'une capacité de 470 tonnes, aidera les titulaires de permis à approvisionner leurs autres pêches en appâts sans compromettre le rétablissement continu de ce stock. En libérant le quota en deux parties égales, les pêcheurs de différentes régions auront une meilleure occasion d'avoir un accès équitable au maquereau de l'Atlantique à mesure que le stock migre dans les eaux du Canada atlantique et du Québec. |
Tout |
Plan de rétablissement |
Sollicitant une décision ministérielle sur les plans de reconstruction suivants : - 3Pn4RS Morue de l’Atlantique (plan de rétablissement) - Maquereau bleu (plan de rétablissement) - Saumon Quinnat, l'Okanagan (plan de rétablissement) - Hareng du Pacifique - Haida Gwaii (plan de rétablissement) - Crevette nordique ZPC 6 (plan de rétablissement) |
Mon Ministère travaille avec diligence à l'élaboration de ces plans de reconstruction dans les délais prescrits. Je suis convaincu que nous atteindrons ces objectifs. ZPC 6 et 3Pn4RS Morue de l’Atlantique : La note de service de prolongation a été approuvée le 22 mars. La prolongation approuvée était de 3 mois pour permettre aux plans de rétablissement des stocks d’être examinés conjointement avec les conseils de gestion des pêches pour 2024-25:
Poisson de fond du golfe (plie canadienne 4T, morue 4TVn, merlu blanc 4T, plie rouge 4T) : La note de service a été approuvée le 26 mars. Les mesures de gestion proposées dans la note de service maintenant approuvée sont les suivantes :
3Ps Morue : La note de service a été approuvée le 26 mars. Le plan de reconstruction approuvé recommande que les prélèvements de toutes les sources soient le niveau le plus bas possible (c.-à-d. En dessous du TAC recommandé) jusqu’à ce que le stock efface la zone critique). Hareng du sud du golfe du Saint-Laurent, volet Des géniteurs de printemps : Plan de pêche et de rétablissement de 2024 : La note de service a été approuvée le 26 mars. Le plan de reconstitution approuvé comprend des objectifs et des mesures de gestion visant à promouvoir la croissance du stock hors de la zone critique.) . Le plan de reconstitution devrait être rendu public dans les prochaines semaines. |
Nfld et Lab |
Morue du Nord (2J3KL) |
Demande d'une décision ministérielle sur l'approche de gestion pour 2024. |
L’examen par les pairs de l’évaluation des stocks de morue du Nord a eu lieu du 18 au 21 mars 2024. Il s’agit de la première évaluation de ce stock à utiliser le modèle d’évaluation et le point de référence limite (PLT) mis à jour définis lors du processus du Cadre 2023. Les résultats de cette évaluation indiquent que le stock de morue du Nord se trouve actuellement dans la zone de prudence, soit environ 20 % au-dessus du point de référence limite Le Ministère a sollicité les points de vue du Comité consultatif 2+3KLMNO sur l’approche de gestion pour 2024, y compris une clé d’accès et d’allocation appropriée si la pêche d’intendance actuelle devait devenir une pêche commerciale. Une note de décision sur une approche pour cette pêche pour la saison de pêche 2024 est en instance. La décision de 2024 sur la gestion de la morue du Nord tiendra compte des meilleurs avis scientifiques disponibles et des commentaires des partenaires autochtones, des pêcheurs, du gouvernement provincial et d’autres intervenants de l’industrie. |
Nfld et Lab |
Capelan (4RST) et (2J3KLPs) |
Demande d'une décision ministérielle sur l'approche de gestion pour 2024. |
L'évaluation du Secrétariat canadien de consultation scientifique (SCCS) pour le stock de capelan 4RST et le capelan 2J3KLPs a indiqué qu'aucun des deux stocks ne se trouvait dans la zone critique. Le total autorisé des captures pour le capelan 4RST a été fixé à 10 225 t, ce qui représente un renversement à partir de 2023. Le comité consultatif 2J3KLPs a eu lieu en mars; toutefois, l'industrie s'est déneigée en raison de l'ajout d'ONGE au comité, et a par la suite présenté les points de vue directement au Ministère. Une décision sur le plan de gestion 2024 sera nécessaire d'ici la première semaine de juin 2024. |
Nfld et Lab |
Poisson de fond du golfe |
Demande d'une décision ministérielle sur l'approche de gestion pour 2024. |
La pêche récréative du poisson de fond à NL cible principalement la morue de l'Atlantique dans les zones de gestion de l'OPANO 2J3KL, 3Ps et 3Pn4RS, la plus forte concentration d'activité se produisant dans 2J3KL (zone de stock de morue du Nord). De 2018 à 2023, la saison annuelle de la pêche récréative du poisson de fond de NL a été ouverte pendant un total de 39 jours, y compris une période de dix week-ends en été (tous les samedis, dimanches et lundis), avec une période supplémentaire de neuf jours à la fin du mois de septembre et au début du mois d'octobre. Les mesures de gestion comprennent une limite de prise journalière de cinq poissons de fond par personne et une limite maximale par bateau (lorsque trois personnes ou plus pêchent) de 15 poissons de fond. Aucune décision n'a encore été prise quant à l'approche de gestion pour la pêche récréative du poisson de fond à NL en 2024. Le ministère tiendra compte des avis scientifiques les plus récents pour les trois stocks lorsqu'il prendra une décision de gestion pour la pêche récréative du poisson de fond à Terre-Neuve-et-Labrador pour la saison 2024, ainsi que des points de vue des parties prenantes et d'autres considérations. |
RCN |
Plan de gestion du sébaste de l'unité 1 pour 2024-25 |
Demander une décision ministérielle sur les mesures de gestion, y compris l’ATC, pour 2024-25. |
La réouverture de la pêche commerciale au sébaste dans l'unité 1 a été annoncée le 26 janvier 2024, avec un total admissible des captures (TAC) d'au moins 25 000 tonnes. Les détenteurs de permis de pêche à la crevette de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent ainsi que les pêcheurs autochtones ont reçu chacun 10 % de l'allocation. Les allocations des flottes côtières et semi-hauturières sont restées inchangées par rapport à la pêche antérieure au moratoire. La flotte hauturière a reçu la part la plus grande, bien qu'elle ait été réduite de 20 pour cent par rapport à sa part d'avant le moratoire. Le ministère sollicitera l'avis des groupes autochtones, des parties prenantes de l'industrie et des partenaires provinciaux par l'intermédiaire du comité consultatif sur le sébaste (CCS), qui se réunira du 4 au 7 mars, afin d'élaborer un plan de gestion pour la pêche en 2024. Tous les points de vue exprimés lors du CCS et dans les soumissions écrites seront pris en considération pour informer une décision sur le plan de gestion 2024 pour la pêche au sébaste de l'unité 1, y compris le total admissible des captures (TAC), les mesures de gestion, et les approches pour distribuer les allocations. |
RNC |
Sébaste Unité 2 |
Demander une décision ministérielle pour l’approbation d’annuler une allocation de 1 500 tonnes de sébaste de l’unité 2 pour 2024-25 en vertu de l’article 10 de la Loi sur les pêches afin d’appuyer la poursuite d’un projet conjoint de l’industrie et du MPO visant à effectuer un relevé du sébaste au large de la côte sud de Terre-Neuve-et-Labrador. |
Le Ministère a sollicité les points de vue des intervenants de l’unité 2 sur le total autorisé des captures et le maintien d’une allocation de 1 500 t pour l’utilisation du poisson lors de la réunion du Comité consultatif sur le sébaste qui s’est tenue à Halifax au début de mars 2024. L’allocation de 1 500 t pour l’utilisation du poisson est la seule source d’information scientifique pour ce stock, les travaux de relevé étant entrepris par le Conseil du poisson de fond de l’Atlantique dans le cadre d’une entente de collaboration avec le ministère des Sciences du MPO. Les intervenants de l’unité 2 ont appuyé le maintien de l’allocation d’utilisation du poisson pour 2024-2025. La décision sur l’utilisation de l’allocation de poisson n’a pas encore été prise. |
RNC |
Zones de pêche à la crevette 4-6 |
Demande de décision ministérielle sur le total admissible des captures de borealis dans chacune des ZPC 4, 5 et 6. Des décisions sont également demandées pour P montagui, une espèce de prise accessoire dans la ZPC 4, et pour le maintien de l'allocation de 1 500 tonnes pour l'utilisation du poisson dans la ZPC 4. La ZPC 4 se trouve dans la zone saine, la ZPC 5 se trouve juste en dessous du point de référence du stock supérieur, dans la zone de prudence. La ZPC 6 reste dans la zone critique et, en tant que stock du premier lot, l'approbation du plan de reconstitution est demandée en même temps que la décision du CTC pour cette zone. |
Le ministère a rencontré le Comité consultatif sur la crevette nordique (CCCN) à St John's le 3 avril et les groupes autochtones le 4 avril pour discuter des mesures de gestion, y compris le total autorisé des captures pour la crevette nordique dans chacune des ZPC 4, 5 et 6. De nouvelles règles de décision en matière de récolte (RDR) ont été établies par un groupe de travail du CCCN et approuvées par tous les membres du CCCN, à l'exception de l'Office conjoint des pêches de Torngat. Les RDH ont été appliquées aux avis scientifiques afin de générer les TAC pour les ZPC 4 et 5. Le plan de reconstitution a été utilisé pour générer le TAC recommandé pour la ZPC 6. La pêche dans ces zones a été ouverte le 1er avril. Des TAC provisoires ont été libérés dans les ZPC 4 et 5 pour permettre le début des opérations de pêche. La ZPC 6 étant située dans la zone critique, aucun TAC provisoire n'a été fixé et les activités de pêche commenceront dès qu'une décision aura été prise. Étant donné que l'allocation pour l'utilisation du poisson dans la ZPC 4 est la seule source d'information scientifique pour la ZPC 4 et la zone d'évaluation de l'Est, la flottille hauturière s'est montrée favorable au maintien de cette allocation. Toutefois, certains groupes autochtones (le conseil communautaire NunatuKavut, le gouvernement Nunatsiavut, les Innus) ont demandé au Ministère d'entreprendre le travail scientifique et de redistribuer l'allocation de 1 500 tonnes aux groupes autochtones adjacents. |
Golfe |
4RST Flétan de l'Atlantique |
Demande d'une décision ministérielle sur l'approche de gestion pour 2024. |
En 2024, aucune nouvelle évaluation scientifique n'a été réalisée pour le stock de flétan de l'Atlantique de 4RST. L'évaluation la plus récente du stock (mars 2023) a permis d'établir le TAC pour 2023-24 et a indiqué que la biomasse et l'abondance du stock se situaient à un niveau élevé. Le 13 mars 2024, le Département a demandé aux parties prenantes du Gulf Groundfish Advisory Committee (GGAC) leur avis sur le TAC pour 2024-25. Des avis ont également été sollicités sur le transfert temporaire de l'allocation de flétan de l'Atlantique de la flotte aux engins mobiles à la flotte aux engins fixes. Une décision sur l'approche de cette pêcherie pour la saison de pêche 2024 est attendue. |
Maritimes |
Unama'ki & Epekiwitk District Moyen de subsistance modéré Homard |
Options pour l'autorisation de la pêche au homard dans les districts d'Unama'ki et d'Epekiwitk en 2024, avec des moyens de subsistance modérés |
La ministère a défini trois options pour répondre aux préoccupations soulevées lors des consultations et des discussions avec le KMKNO au nom des communautés concernant la mise en œuvre du plan provisoire de gestion de la pêche au homard de Unama'ki & Epekiwitk Aqq Piktuk Netukulimk Pêcheries protégées par un droit de traité Espèces spécifiques. Les options proposées répondent à la demande du KMKNO et des Premières nations qui le représentent de mettre en œuvre et de tester une pêche au homard basée sur le total admissible des captures (TAC), par opposition à l'approche actuelle basée sur l'allocation de casiers. En outre, le ministère a appris, et le plan indique, que l'intérêt des pêcheurs pour la participation a augmenté de manière significative cette saison. Toutefois, l'accès actuellement disponible n'est pas suffisant pour autoriser ces pêcheurs supplémentaires. Les saisons de pêche au homard ont commencé dans les ZPH 26B et 31A, en utilisant le statu quo de 2023. Le KMKNO rejette cette approche et a indiqué qu'il a l'intention de pêcher en utilisant plus de casiers que le MPO ne l'a autorisé et en appliquant un TAC comme principale mesure de gestion. Toutefois, un ajustement en cours de saison en réponse à cette demande est toujours à l'étude. |
H47 - Examen de la Loi sur les pêches
- La Loi sur les pêches est l'une des plus anciennes lois fédérales du Canada, qui remonte à la Confédération. Elle a reçu la Sanction Royale en 1868 et est devenue un outil essentiel législative pour permettre au gouvernement de gérer durablement les pêcheries et de protéger l'habitat qui les abrite.
- Au fil des ans, la loi a été modifiée afin de s'adapter aux réalités modernes, y compris les modifications les plus récentes de 2019. Les nouvelles dispositions et les protections renforcées de la loi modernisée visent à mieux soutenir la durabilité des ressources marines du Canada pour les générations futures.
- Avec l'aide de nos nombreux partenaires et les parties prenantes, le ministère continue de mettre en œuvre les changements apportés par la loi modernisée de 2019. Ces changements ont tous contribué à guider mes responsabilités en tant que ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne.
- Je sais que la commission a adopté une motion visant à procéder à un examen de la Loi sur les pêches et j'attends avec impatience les résultats de ces examens, y compris les points de vue et les expériences des communautés et des organisations autochtones, des parties prenantes, des provinces et des territoires.
- Cet examen de la loi permettra de définir des orientations sur la manière dont nous pouvons continuer à faire progresser les efforts visant à protéger et à soutenir les pêcheries du Canada, à maintenir des communautés côtières dynamiques, à poursuivre la réconciliation et à promouvoir la santé à long terme de nos écosystèmes.
H48 - Rapport annuel : application des articles 4.1 et 4.2 de la Loi sur les pêches
- En vertu de l'article 4.3 de la Loi sur les pêches, le ministre prépare, dès que possible après la fin de chaque exercice, un rapport sur l'application des articles 4.1 et 4.2 au cours de cet exercice, et le fait déposer devant chaque chambre du Parlement.
- Par conséquent, dès que possible après la fin de l'exercice 2023-2024, le Ministère déposera un rapport annuel sur l'administration des articles 4.1 et 4.2 de la Loi sur les pêches, y compris les cinq ententes de réconciliation des droits conclues au cours de l'exercice avec les Premières Nations du Canada atlantique et du Québec.
- De plus, le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne enverra des lettres au greffier de la Chambre des communes et au greffier du Sénat par intérim pour présenter, dans les deux langues officielles, le Rapport annuel 2023-24 : Administration des articles 4.1 et 4.2 de la Loi sur les pêches.
H49 - Espèces aquatiques envahissantes
- Notre gouvernement comprend l’importance de protéger les eaux canadiennes et nous nous concentrons à coordonner les efforts pour prévenir la propagation des espèces aquatiques envahissantes.
- Les espèces aquatiques envahissantes sont une menace grave pour les écosystèmes aquatiques, et prévenir leurs effets néfastes sur notre biodiversité, notre économie et notre société est une priorité pour notre gouvernement.
- Mon ministère travaille étroitement avec les provinces, les territoires, Parcs Canada et avec l'Agence des services frontaliers du Canada pour appliquer le Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes, en mettant l'accent sur la prévention afin d’empêcher l'entrée d’espèces interdites au Canada.
Si on insiste - Nouveaux investissements dédiés à la lutte contre les espèces aquatiques envahissantes au Canada
- L’Énoncé économique de l’automne de 2022 a octroyé 36,6 millions de dollars sur cinq ans pour la lutte contre les espèces aquatiques envahissantes au Canada.
- Sur ce montant, 25,6 millions de dollars sont consacrés au renforcement des opérations et à l’augmentation des activités de détection rapide et d'intervention, y compris aux frontières internationales, pour empêcher les espèces aquatiques envahissantes d'entrer au Canada et de s’y propager.
- Le reste de ce montant comprend 8,75 millions de dollars en financement de contribution pour lancer le Fonds de prévention des espèces aquatiques envahissantes afin de créer de nouveaux partenariats et de faciliter les actions préventives sur le terrain.
Si on insiste - Moules zébrées et quagga
Prairies
- Dans les Prairies, les moules zébrées sont établies dans le bassin versant du lac Manitoba et ont été trouvées récemment dans le lac Clear, dans le parc national du Mont-Riding. Nous travaillons avec les gouvernements des provinces des Prairies pour assurer une réponse rapide et coordonnée dans le cas où des mesures d’intervention seraient requises dans la région.
Financement pour la Colombie-Britannique
- En Colombie-Britannique, mon ministère soutient les efforts de la province en matière de prévention et de détection rapide des espèces aquatiques envahissantes en produisant des avis scientifiques, et des évaluations des risques, et en mettant en place des mesures pour faire appliquer la loi.
- Mon ministère a également offert une aide financière de 540 000 $ à la fondation Habitat Conservation Trust Foundation, et dans le cadre d’un protocole d’entente avec la province de la Colombie-Britannique, mon ministère a versé plus de 475 000 $ en 2022-2023 pour soutenir le programme de lutte contre les moules envahissantes de la Province.
Québec et l’Est
- Dans l’Est canadien, les moules zébrées sont établies dans le fleuve Saint-Laurent et ont été nouvellement détectées au Québec dans le lac Massawippi en 2021 et le lac Témiscouata en 2022. Des activités de surveillance conduites durant l’été 2023 indiquent que la moule zébrée a potentiellement été détectée dans huit autres lacs de la région du Bas-St-Laurent. Nous travaillons avec les gouvernements du Québec, du Nouveau-Brunswick et avec des intervenants locaux pour ralentir la propagation de l’espèce.
- Le 25 août 2023, la moule zébrée a été signalée à un barrage hydroélectrique situé sur la rivière Madawaska, dans la ville d’Edmundston, au Nouveau-Brunswick. Des experts ont confirmé que les spécimens étaient bien des moules zébrées, marquant ainsi la première détection visuelle confirmée de l’espèce au Nouveau-Brunswick.
Si on insiste - Répartition des fonds
- Le financement continu pour le Programme national sur les espèces aquatiques envahissantes disponible depuis 2017, est alloué à parts égales à chaque région administrative du Ministère.
- Le financement de l'Énoncé économique de l'automne 2022 est réparti aux régions du Ministère en fonction des priorités et des pressions régionales liées aux espèces aquatiques envahissantes. Cela signifie que toutes les régions ne reçoivent pas le même montant de ce financement.
- Ces nouvelles ressources permettent, par exemple, à la région du Pacifique de se doter de nouveaux agents des pêches pour soutenir l'application du Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes. Ces agents collaborent avec le gouvernement de la Colombie-Britannique, le gouvernement du Yukon, et l'Agence des services frontaliers du Canada pour empêcher l'introduction et la propagation d'espèces interdites.
Si on insiste - l’Achigan à petite bouche envahissant dans le bassin versant de la Miramichi
- Le Ministère a délivré une autorisation au titre du Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes permettant au North Shore Micmac District Council d’utiliser un pesticide pour éradiquer cette espèce du bassin versant de la Miramichi.
- Le pesticide a été appliqué dans une section du sud-ouest de la rivière Miramichi en 2022. En septembre 2023, le promoteur et ses partenaires ont décidé de ne pas poursuivre le projet.
- Pêches et Océans Canada continue d’opérer une barrière à poisson à la décharge du lac Miramichi et collaborera avec les communautés autochtones, les organisations fédérales ou provinciales, et les intervenants sur tout autres propositions soumises au Ministère visant à contrôler l’achigan à petite bouche au sein du système.
Si on insiste - Le crabe vert
- Nous sommes préoccupés par les répercussions majeures que le crabe vert, présent sur les côte atlantique et pacifique du Canada, peut avoir sur les écosystèmes estuariens et marins, et les industries de la pêche et de l’aquaculture. Une forte hausse des captures a notamment été observée sur la côte atlantique durant l’été 2023.
- Nous collaborons avec différents partenaires, dont les gouvernements et les communautés autochtones, les gouvernements provinciaux, ainsi que les États et le gouvernement fédéral américains, pour gérer la menace posée par cette espèce.
- Mon ministère continue de mener les activités de gestion sur les côtes atlantique et pacifique pour atténuer la propagation et les impacts de cette espèce envahissante.
Si on insiste - Carpes asiatiques
- En 2017, le gouvernement a investi 16 millions de dollars sur cinq ans, puis 4 millions de dollars par année par la suite, dans le Programme de lutte contre les carpes asiatiques, qui a pour but de veiller à ce que les carpes asiatiques n’envahissent pas les Grands Lacs et protéger ceux-ci des conséquences nuisibles de ces espèces.
- Le gouvernement adopte une approche préventive complète pour contrer la menace que représente ces espèces, particulièrement la Carpe de Roseau, et collabore activement avec les partenaires gouvernementaux des États-Unis, de l’Ontario et du Québec.
- Les carpe asiatiques ne se sont pas établies dans les eaux canadiennes des Grands Lacs grâce aux efforts de surveillance et d’intervention bien structurés.
Si on insiste - Poissons rouges
- Le poisson rouge, une espèce non-indigène a été relâché dans les eaux canadiennes où il peut se reproduire et pourrait causer des impacts importants sur les écosystèmes et les espèces de poissons indigènes.
- L’introduction d’une espèce de poissons dans un milieu où elle n’est pas indigène est interdite au titre du Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes, et nous allons continuer de favoriser la sensibilisation et la mobilisation du public pour empêcher l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes.
- La présence de poissons rouges dans les eaux douces du Canada est un enjeu que mon ministère continue de surveiller.
Si on insiste - Ascidie jaune
- L’ascidie jaune est un tunicier envahissant présent sur la côte atlantique. Lorsqu’établie, cette espèce à d’importantes répercussions sur l’aquaculture (moules et huîtres).
- Au Québec, jusqu’en 2021, l’ascidie jaune n’était présente qu’ à Cap-aux-Meules (Îles-de-la-Madeleine). Depuis, elle s’est propagée à d’autres marinas de l’archipel.
- Nous travaillons avec les partenaires locaux et les provinces pour ralentir la dispersion de l’espèce dans l’archipel des Îles-de-la-Madeleine, à l’Île-du-Prince-Édouard et à Terre-Neuve-et-Labrador.
- À Terre-Neuve-et-Labrador, mon ministère collabore avec les autorités portuaires pour contrôler les populations d'ascidie jaune en expansion et pour prévenir leur propagation.
Contexte
Espèces aquatiques envahissantes
- La partie canadienne du Programme de lutte contre la lamproie marine (PLLM) a été établie par le Ministère en 1954, à la suite de la ratification de la Convention sur les pêcheries des Grands Lacs. La Convention a établi la Commission des pêcheries des Grands Lacs (CPGL) dans le cadre d’un engagement binational visant à contrôler la lamproie marine pour protéger les poissons et les pêcheries des Grands Lacs.
- Le Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes a été adopté en 2015 en vertu de la Loi sur les pêches afin de créer les outils nécessaires pour l’adoption de mesures fédérales et la conclusion de partenariats avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, ce qui a suscité de grandes attentes à l’égard de la capacité collective du Canada à contrôler les espèces aquatiques envahissantes (EAE).
- Pour la gestion des EAE à l’échelle nationale, le budget de 2017 a octroyé un financement de 43,8 millions de dollars sur cinq ans et de 10,8 millions de dollars pour les années subséquentes spécifiquement pour : établir un Programme national pour les EAE; étendre et rendre permanent le Programme de lutte contre les carpes asiatiques; et, élargir le PLLM et accroître l’engagement du Canada envers le CPGL. Le budget de 2017 a augmenté l’engagement du Canada envers la Commission des pêcheries des Grands Lacs (CPGL), l’organisme de coordination du PLLM; il est passé de 8,1 millions de dollars à 10,6 millions de dollars en financement continu.
- La commissaire à l’environnement et au développement durable a effectué un audit sur les efforts du MPO en matière d’EAE menés à ce jour et présenté ses constatations le 2 avril 2019. En réponse à cette recommandation, le MPO, l’ASFC et d’autres partenaires ont élaboré de nouveaux protocoles, outils et procédures pour améliorer l’application du Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes aux frontières internationales.
- Le budget 2022 a fourni un montant supplémentaire de 45 millions de dollars sur cinq ans, et 9 millions de dollars en permanence pour accroître les efforts de lutte contre la lamproie marine, de faciliter davantage la gestion collaborative des pêches et de fournir un soutien supplémentaire à la recherche sur les Grands Lacs.
- L’Énonce économique de l’automne de 2022 a établi que 36,6 millions de dollars sur cinq ans, de 2022-2023 à 2026-2027, seraient versés au MPO pour élargir le programme pour les EAE.
- Région du Pacifique - 3,634,358 $
- Région de l’Ontario et des Prairies - 3,854,830 $
- Région du Québec - 1,688,189 $
- Région des Maritimes - 1,495,123 $
- Région du Golfe - 2,741,482 $
- Région de Terre Neuve et du Labrador - 928,068 $
- Les nouveaux investissements se concentrent sur la détection rapide d’EAE et sur les interventions connexes, notamment aux frontières internationales, ainsi que sur la facilitation de la prise de mesures sur le terrain pour prévenir l’introduction, l’établissement et la propagation des EAE au moyen de partenariats. Ce faisant, nous contribuerons à protéger les écosystèmes, l’économie et la société des répercussions négatives des EAE.
- Le financement inclut également 8,75 millions de dollars sous forme de contributions pour le Fond de prévention des EAE (FPEAE) de l’année fiscale 2022-23 à 2026-27.
- En 2022-23, le MPO a identifié 3,3 millions de dollars en financement dirigé pour le FPEAE, pour faire avancer huit projets pluriannuels à travers le Canada.
- L’appel à proposition du FPEAE s’est conclu le 31 août 2023. Tous les candidats ont été informés des décisions de financement, et plusieurs nouveaux projets devraient débuter en 2024-2025. Ces projets visent à accroître la sensibilisation et l’action parmi les Canadiens, y compris les plaisanciers, les pêcheurs, les propriétaires d’aquarium, les animaleries, et plus encore.
Moules zébrées et moules quaggas
- Les moules zébrées et les moules quaggas peuvent avoir des répercussions économiques importantes sur les plaisanciers, l’approvisionnement en eau municipale et industrielle, et les infrastructures de production d’électricité. L’importation de ces deux espèces est interdite aux termes du Règlement sur les espèces aquatiques envahissantes.
- Depuis les années 1980, les moules zébrées sont considérées comme étant établies jusqu’à l’ouest du Canada jusqu’au lac Manitoba, tandis ce que les moules quaggas sont présentes dans le sud des Grands Lacs. Les moules zébrées et les moules quaggas sont aussi présentes dans le fleuve Saint-Laurent. La moule zébrée récemment été détectée dans le lac Memphrémagog (2020), lac Massawippi (2021) et le lac Temiscouata (2022), lequel est situé à la tête du bassin versant du fleuve Saint-Jean.
- En novembre 2023, basé sur la détection positive de la présence d’ADN de la moule zébrée et suite à l’exploration additionnelle du lieu, Parcs Canada a confirmé la présence de moules zébrées vivantes dans la région de Boat Cove du lac Clear au Parc national du Mont-Riding au Manitoba. Les efforts pour déterminer l’étendue de l’infestation continuent.
- En août 2023, la première détection visuelle de la moule zébrée a confirmé leur présence dans la rivière Madawaska, au niveau d’un barrage hydroélectrique de la ville d’Edmundston au N.-B. Le MPO collabore avec les provinces du N.-B. et du Québec et avec des organismes non-gouvernementaux afin de sensibiliser et d’informer le public quant à l’importance de bien laver, vider et sécher tout équipement nautique et embarcations avant de les transférer d’un plan d’eau à un autre pour éviter la propagation d'espèces aquatiques envahissantes.
- Depuis 2022, le MPO exploite une station d'inspection et de décontamination des embarcations à l'entrée du port international d'Emerson dans le sud du Manitoba. Ce programme a été initié pour tester les procédures et les outils nécessaires à l'utilisation des Règlements sur les EAE et d'autres outils législatifs pour améliorer la biosécurité aux frontières internationales. En collaboration avec l'Agence des services frontaliers du Canada, le MPO a maintenant inspecté plus de 1400 embarcations pour se conformer aux exigences énoncées dans les Règlements sur les EAE et pour prévenir l'introduction des EAE, en particulier les moules envahissantes, au Canada.
- En mars 2021, des moules zébrées ont été découvertes dans des boules de mousse, un type de produit végétal pour aquarium composé d’algues vertes. Le MPO a mené des activités d’intervention nationales d’urgence en collaboration avec l’ASFC et les gouvernements provinciaux et territoriaux pour arrêter l’importation et la distribution de produits infestés au Canada. Le MPO a collaboré avec les grandes plateformes de commerce électronique pour empêcher la vente de boules de mousse au Canada par des tierces parties.
- Le MPO verse du financement pour plusieurs initiatives visant les moules envahissantes :
- En 2018, le MPO a versé 500 000 $ sur quatre ans pour la prévention des moules envahissantes.
- Le MPO a versé 1 300 000 $ sur quatre ans à partir de 2019 par l’entremise du Fonds de la nature du Canada pour les espèces aquatiques en péril.
- Dans le cadre d’un protocole d’entente avec la province de la Colombie-Britannique, le MPO a versé plus de 475 000 $ au programme de lutte contre les moules envahissantes de la province en 2022-2023.
- Le MPO s’est engagé à verser jusqu’à 540 000 $ de 2023 à 2025 pour la fondation Habitat Conservation Trust Foundation pour soutenir le travail en cours du Programme de lutte contre les moules envahissantes de la Colombie-Britannique.
Lac Miramichi et rivière Miramichi
- Découvert en 2008 dans cette région, l’achigan à petite bouche est un prédateur et un compétiteur efficace pouvant nuire au saumon atlantique.
- Le MPO maintien des barrières pour empêcher l’achigan à petite bouche de s’échapper du lac Miramichi. Il investit annuellement environ 50 000 $ dans différentes méthodes pour capturer l’achigan a petite bouche.
- Le MPO a autorisé un projet d’éradication chimique en 2021, mais le promoteur s’est heurté à l’opposition de groupes communautaires et de propriétaires de chalets, de 2021 à 2022.
- Le 8 septembre 2022, le promoteur a complété la première phase du projet d’éradication chimique en épandant de la roténone dans la rivière Southwest Miramichi, en aval du lac Miramichi. Le 29 septembre 2023, un groupe de travail régional, comprenant le promoteur, a publié une déclaration indiquant que le projet ne se poursuivrait pas.
- Le MPO continue d’opérer une barrière à poisson à la décharge du lac Miramichi pour empêcher la propagation de l’achigan à petite bouche dans le réseau de la rivière Miramichi, et il examinera tout autres propositions qui lui seront soumises proposant d’utiliser des pesticides pour contrôler l’achigan à petite bouche dans le lac Miramichi.
Crabe vert
- Le crabe vert est une espèce aquatique qui se nourrit de ou compétitionne avec les espèces indigènes, par exemple, les mollusques, les crabes et le homard, et endommage les habitats estuariens, par exemple, les herbiers de zostère et les marais salés.
- Le MPO continue de financer et de travailler avec ses partenaires de la région de Terre Neuve et Labrador pour contrôler le crabe vert, dont des groupes Autochtones (l’Association Mi’kmaq Alsumk Mowimsikik Koqoey), les groupes académiques (le Marine Institute) et des organisations non gouvernementales environnementales (le Northeast Avalon ACAP) . La région de Terre-Neuve-et-Labrador a également recours à un programme volontaire de contrôle des permis qui connaît un grand succès et où les membres du public peuvent présenter une demande pour piéger le crabe vert.
- En Colombie-Britannique, des populations de crabe vert ont été détectées en 1998. Le MPO collabore avec ses partenaires autochtones et les groupes d’intendance pour déterminer l’étendue de l’invasion, évaluer si les populations sont établies, et élaborer et mettre en place des plans d’intervention et de contrôle, y compris fournir du support en terme d’expertise, et du financement provenant du Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique, au Coastal Restoration Society, et au Conseil de la nation Haida et la Nation Heiltsuk; 15,7 millions de dollars ont été alloués jusqu’en 2026.
EAE comme appâts
- Les groupes autochtones, les pêcheurs commerciaux, les organisations à but non lucratif et d'autres groupes s'intéressent à l'utilisation des EAE. L'utilisation d’EAE est un outil disponible pour contrôler la propagation des EAE, réduire certaines pressions sur les stocks sauvages et créer des opportunités pour les sources de nourriture. Depuis 2010, il existe une pêche commerciale en Nouvelle-Écosse où le crabe vert européen (EGC) est capturé et peut-être utilisé comme appât pour le homard. Le soutien à l'utilisation des EAE n'est pas destiné à créer des pêcheries durables.
- Les décisions relatives à l'utilisation des EAE doivent être prises avec soin, afin d'éviter des résultats négatifs tels que l'augmentation de la propagation d'une espèce envahissante. Le MPO élabore un processus opportun et uniforme à l’échelle nationale permettant au Ministère de prendre des décisions judicieuses, par exemple, lors de l’examen du type de permis le plus approprié en ce qui concerne le contrôle et l’utilisation d’espèces marines envahissantes.
- Le MPO explore les différentes options concernant les utilisations potentielles des EAE marines, telles que la nourriture, les appâts, le compost ou les aliments pour animaux de compagnie, en considérant : la contribution à la gestion et au contrôle continus des espèces marines envahissantes, les engagements du gouvernement du Canada à l’égard de la gestion des pêches et de la biodiversité, et les possibilités économiques pour les communautés côtières.
H50 - Les Processus scientifiques et l’excellence à pêche et océans Canada
- Mon ministère s’assure d’avoir des normes élevées d'excellence scientifique, d'impartialité et de transparence dans ses activités scientifiques, notamment l'examen scientifique par les pairs.
- Je compte sur cette science au quotidien et j'ai pleinement confiance en l'intégrité des scientifiques de Pêches et Océans Canada.
- Le MPO ne fait aucun commentaire sur les questions liées au personnel, mais nous prenons au sérieux tout cas où des allégations d’inconduite sont reçues. Cela comprend notre complète collaboration lorsque nous recevons des demandes du Commissariat à l’intégrité du secteur public du Canada.
Si on insiste sur les allégations récentes
- En tant que ministère à vocation scientifique, l'intégrité scientifique est au fondement même du travail de Pêches et Océans Canada et de ses employés. Cela guide nos processus scientifiques, la façon dont nous travaillons avec les autres et dont nous produisons des conseils scientifiques pour éclairer la prise de décision dans l’intérêt des Canadiens.
- Mon ministère continue de prendre des mesures concrètes pour assurer un examen par les pairs et des conseils scientifiques transparents, impartiaux et fondés sur des données probantes.
- Nous prenons au sérieux tout cas où des allégations de mauvaise conduite nous parviennent, y compris de la part de parties extérieures. Il serait toutefois inapproprié de commenter des cas individuels.
Si on insiste sur l'intégrité et la transparence
- L'intégrité scientifique guide les processus scientifiques du ministère, forme la façon dont il collabore et produit des avis scientifiques pour éclairer la prise de décision au profit des Canadiens.
- Mon ministère est fier d'avoir mis en œuvre une politique sur l'intégrité scientifique qui est fondamentale pour prendre les bonnes décisions pour les pêches et les océans du Canada.
- Les scientifiques du ministère collaborent avec des partenaires dans tout le pays et le monde entier. Cette collaboration contribue à l'excellence scientifique, élargit l'étendue des connaissances et de l'expertise disponibles et aide à constituer une base scientifique solide et crédible pour la prise de décision.
- Le ministère s'engage à soutenir la science ouverte et à communiquer les résultats de ses recherches aux Canadiens afin qu'ils soient bien informés sur les questions qui sont prioritaires et d'intérêt public.
- Le ministère revoit en permanence ses processus scientifiques afin de garantir une science objective, impartiale et fondée sur des données probantes.
Contexte
- Comme Pêches et Océans Canada (MPO) est un ministère axé sur la science, l’intégrité scientifique est un aspect essentiel de nos travaux et de ceux de nos employés. Cette intégrité est indispensable au processus décisionnel, du moment de la planification et de l’exécution de la recherche jusqu’à la formulation de conseils, à la prise en considération des conseils dans le cadre des processus décisionnels ministériels.
- La Politique sur l’intégrité scientifique reconnaît l’importance d’activités scientifiques de haute qualité, exemptes de toute ingérence politique et commerciale et libres de l’influence des clients, ainsi que l’importance de telles activités dans les processus décisionnels du Ministère. Cette politique s’applique à tous ceux qui planifient des recherches scientifiques et produisent, soutiennent ou utilisent des données scientifiques pour prendre des décisions éclairées.
- Le Secrétariat canadien des avis scientifiques (SCAS) coordonne la production d’avis scientifiques examinés par des pairs à l’intention du MPO. Les avis scientifiques sont préparés à l’échelle nationale et par l’intermédiaire des bureaux régionaux du MPO.
- Le SCAS offre un processus systématique pour fournir des avis scientifiques aux décideurs du Ministère. Les avis peuvent porter sur l’état d’un écosystème ou des ressources aquatiques, les répercussions d’une activité humaine, l’efficacité d’une stratégie d’atténuation ou de nombreux autres domaines relevant du mandat du MPO.
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