La panope (Panopea generosa) : Anatomie, histologie, développement, pathologie, parasites et symbiontes
CLPX – Protozoaire inconnu des palourdes chez les panopes
CLPX (Clam Protozoan Unknown, un protozoaire inconnu des palourdes) a été observé dans la paroi de la gonade, dans la musculature du siphon, du manteau et du pied et sous l’épithélium tapissant les canaux aqueux et la cavité palléale des panopes. Des panopes infectées ont été détectées dans tous les secteurs de gestion des pêches échantillonnés, mais CLPX était toujours présent à de très faibles niveaux de prévalence et d’intensité. Seuls deux stades morphologiques ont été trouvés. Les deux stades sont de taille relativement grande comparativement aux autres protozoaires (diamètre d’environ 25 à 30 μm); un des stades est doté d’une vacuole unique qui comprime le noyau vers la périphérie de la cellule (Figure 1), l’autre stade possède de multiples vacuoles (Figure 2). Aucun signe de réaction de l’hôte face à leur présence n’a été observé.
CLPX ressemble à un protozoaire non identifié qui a été observé à quelques reprises chez les palourdes du Pacifique (Protothaca staminea). Desser et Bower (1997) ont avancé l’hypothèse que ce protozoaire dans les palourdes du Pacifique pourrait constituer le stade initial de développement du parasite apicomplexe non vermiforme qui, croit-on, représente un stade du cycle biologique d’une coccidie hétéroxène dont l’hôte définitif est un prédateur des palourdes à l’intérieur duquel ont lieu la gamogonie et la sporogonie. Le stade vermiforme du grégarine parasite communément retrouvé chez les palourdes du Pacifique (entre 70 et 100 % des palourdes sont infectées dans certaines populations) (Desser et Bower 1997) et rarement observé chez les palourdes japonaises (Venerupis (=Tapes) philippinarum) (Bower et al. 1992) n’a pas encore été trouvé chez les panopes. Les stade vermiformes chez les palourdes japonaises et du Pacifique sont des zoïtes qui partagent certaines similarités ultrastructurales avec les méro-zoïtes de Aggregata eberthi (Classe des Coccidia, Ordre des Eimeriida). Bien que le sporocyste (contenant de nombreux zoïtes densément regroupés) présent chez les palourdes puisse atteindre 150 μm de diamètre, on n’a observé que très peu d’évidence d’une réaction hémocytaire à l’infection et aucune pathologie associée chez les palourdes du Pacifique et japonaises (Bower 2002).
Références
Bower, S.M. (2002) : Précis des maladies infectieuses et des parasites des fruits de mer exploités commercialement : Parasitisme à Grégarines des palourdes et coques.
Bower, S.M., J. Blackbourn and G.R. Meyer. 1992. Parasite and symbiont fauna of Japanese littlenecks, Tapes philippinarum (Adams and Reeve, 1850), in British Columbia. Journal of Shellfish Research 11: 13-19.
Desser, S.S. and S.M. Bower. 1997. The distribution, prevalence, and morphological features of the cystic stage of an apicomplexan parasite of native littleneck clams (Protothaca staminea) in British Columbia. The Journal of Parasitology 83: 642-646.
Lauckner, G. 1983. Diseases of Mollusca: Bivalvia. In: O. Kinne (ed.). Diseases of Marine Animals. Volume II: Introduction, Bivalvia to Scaphopoda. Biologische Anstalt Helgoland, Hamburg, p. 542-548.
Information de citation
Bower, S.M. and Blackbourn, J. (2003) : La panope (Panopea generosa) : Anatomie, histologie, développement, pathologie, parasites et symbiontes : Maladie amoeboflagellée chez les larves de panopes.
Dernière révision en date du : août 2020
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