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Recherche sur le phoque de l'Atlantique Nord

Découvrez pourquoi nous faisons de la recherche sur les phoques et ce que nous étudions, y compris la population, la prédation, et les effets des changements climatiques et écosystémiques.

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Nos activités de recherche

Six espèces de phoques vivent généralement dans les eaux canadiennes. Nos études ont largement été axées sur le phoque du Groenland, le phoque gris et le phoque à capuchon, étant donné qu'ils sont chassés à des fins commerciales. Au cours des dernières années, les considérations écosystémiques, comme les changements climatiques et la prédation sur les stocks de poissons, ont encore accru l'importance de la recherche sur ces espèces. Nous travaillons sur une variété de projets scientifiques innovants pour en apprendre davantage sur ce qui suit :

Voici nos axes de recherche :

Population

Depuis plusieurs décennies, nous estimons la taille des populations de phoques de l'Atlantique, pour gérer leur chasse à des fins commerciales, et mieux comprendre le rôle des phoques dans les écosystèmes marins.

Les phoques du Groenland, gris, et à capuchon se rassemblent en colonies de reproduction, dont certaines peuvent être assez grandes, pour donner naissance à leurs petits. Comme il serait impossible de compter directement le nombre total de phoques dans l'Atlantique Nord-Ouest, nous estimons la taille d'une population en comptant le nombre de veaux dans ces colonies. Nous faisons des relevés aériens visuels et prenons des photos des nouveau-nés. Nous comptons ensuite le nombre de petits sur les photos pour calculer la taille globale de la population et évaluer les tendances de la population en estimant :

Au début des années 1970, la chasse a réduit certaines populations de phoques canadiens à un niveau historiquement bas, et le Ministère a déterminé que des mesures de gestion étaient nécessaires pour maintenir ces populations à un niveau sain. Les mesures de gestion comprenaient les saisons de récolte et la surveillance requise. Depuis la mise en œuvre de ces mesures, les niveaux de population de phoques du Groenland et de phoques gris se sont rapprochés de leurs niveaux d'avant la chasse commerciale.

Régime alimentaire

Les phoques consomment de nombreux types de proies. Au fil des ans, nous avons mené plusieurs études sur le régime alimentaire du phoque gris en utilisant des données sur :

Pour recueillir des données sur le régime alimentaire des phoques, nous utilisons une combinaison de méthodes.

Par exemple, nous analysons les os de poisson trouvés dans les estomacs des phoques, les intestins, et les matières fécales. Bien que ces méthodes soient bonnes pour comprendre ce que les phoques ont récemment mangé, elles ont des limitations en ce qui concerne la manière de :

Compte tenu de certaines de ces limitations, les scientifiques ont mis au point de nouveaux moyens d'étudier les régimes alimentaires des phoques à l'aide de techniques de traceur chimique. Par exemple, l'analyse quantitative de la signature des acides gras est utilisée pour analyser des acides gras spécifiques trouvés dans la graisse de phoque ou les muscles, en vue de déterminer la composition du régime alimentaire du phoque sur des semaines ou des mois.

Nous analysons également l'acide désoxyribonucléique (ADN) présent dans le contenu de l'estomac des phoques du Groenland afin d'identifier le type de proie qu'ils ont mangé. Nous pouvons faire correspondre le contenu de l'estomac aux marqueurs ADN courants des proies du phoque du Groenland, tels que :

Toutes les données recueillies nous permettent de mieux comprendre les différents types de proies que les phoques mangent au fil du temps, où ils se nourrissent, et donnent aussi de l'information sur les populations de poissons.

Déplacement et comportement

Les phoques sont mobiles et se nourrissent d'une variété de proies. Pour estimer les effets des phoques sur les poissons, nous devons comprendre où ils vont et comment ils se déplacent vers différentes zones à différentes saisons. Nous utilisons le marquage par satellite pour suivre les déplacements, et surveiller les comportements des phoques gris dans le golfe du Saint-Laurent, et des phoques du Groenland au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador. Cela nous donne des données précieuses pour évaluer les éventuelles répercussions des changements climatiques et écologiques sur les phoques, et nous permet de mieux comprendre :

Phoque gris et morue

Nous étudions les relations entre les phoques gris et d'autres parties de l'écosystème atlantique, y compris la morue de l'Atlantique.

La quantité de morue dans le régime alimentaire d'un phoque varie grandement selon les zones, les saisons, l'âge, le sexe et la disponibilité de la morue. Un seul phoque gris adulte peut manger jusqu'à 2 tonnes de proies par an et, dans certaines zones, la morue peut représenter jusqu'à 50 % de ce régime alimentaire.

L'absence de rétablissement de la morue dans le sud du golfe du Saint-Laurent semble être attribuable à la surpêche passée, et à la mortalité élevée actuelle de la morue de plus grande taille. Nos études ont montré que la prédation par le phoque gris limite maintenant le rétablissement de la morue de l'Atlantique, et pourrait représenter jusqu'à 50 % de la mortalité naturelle de la morue dans cette zone. Cependant, de tels résultats n'ont pas été démontrés dans d'autres zones.

Nous continuerons d'étudier les interactions entre les phoques gris et la morue au Québec et au Canada atlantique, pour mieux comprendre ces écosystèmes.

Effets des changements climatiques et écosystémiques

Nous pouvons étudier les effets des changements climatiques et écosystémiques sur les phoques de l'Atlantique Nord en :

Ce travail est lié à des questions plus larges sur les changements dans l'écosystème, tels que la réduction de la glace de mer et le réchauffement de l'eau, et comment ils influent sur les espèces-proies.

Avis scientifiques et recherche

Liens connexes

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