Les Grands Bancs de Terre-Neuve : Atlas des activités humaines
Division des océans
Direction des océans et de la gestion de l’habitat
Pêches et Océans Canada (Région de Terre-Neuve et du Labrador)
© Sa Majesté la Reine, chef du Canada, 2007
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- No de cat.
- Fs114-7/2007
Fs114-7/2007E-PDF
Fs114-7/2007F-PDF - ISBN
- 978-0-662-49898-8
978-0-662-45273-7 (PDF anglais)
978-0-662-73641-7 (PDF français) - URL
- Région de Terre-Neuve et du Labrador
DFO/2007-1238
Publié par :
Pêches et Océans Canada
Région de Terre-Neuve et du Labrador
Direction des communications et
Division des océans, Direction des océans et de la gestion de l’habitat
C. P. 5667
St. John’s (Terre-Neuve) A1C 5X1
Imprimé sur du papier recyclé
Remerciements
Jason Simms, Charlene Coates, Geoff Coughlan et Dawn Mercer ont participé à la rédaction du présent atlas. Les cartes ont été créées par Charlene Coates, qui a aussi participé à la rédaction des textes qui les accompagnent, en compagnie de Geoff Coughlan.
Les auteurs désirent remercier sincèrement les personnes suivantes qui ont bien voulu partager leurs connaissances ou qui ont fourni des données sur divers aspects de l’Atlas sur les activités humaines, en plus de collaborer au processus d’examen des textes : Susan Gover, Dave Hawkins et Lewis Manual de l’Office Canada/Terre-Neuve des hydrocarbures extracôtiers; Neil Peet et Brian Stone de la Garde côtière canadienne, région de Terre-Neuve et du Labrador; Kirk Regular de Digeos; Scott Lewis et Rick Wadman d’Environnement Canada; le capitaine de corvette R. G. Thwaites et le lieutenant de vaisseau Jay Warwick de la Défense nationale et Louis Armstrong de Transports Canada.
Les auteurs désirent aussi remercier les membres du personnel suivants de Pêches et Océans Canada qui leur ont transmis des données et prodigué des conseils, en plus de participer au processus d’examen des textes : Chris Annand, Heather Bishop, Tony Bowdring, Rick Boyce, Heather Breeze, Bill Brodie, Noel Cadigan, Eugene Colbourne, Keith Clarke, Brian Dempson, Glen Herbert, Sean Hinds, Tracey Horseman, Leonard Knight, Morley Knight, Dave Kulka, Roger Menard, Dave Millar, Neil Ollerhead, Mike O’Connell, Richard Palmer, Ann-Marie Russell, Sandra Savory, Murray Scotney, Andrew Smith, Gary Smith, Blair Thorne, Elaine Walker, Ben Whelan et Larry Yetman.
Table des Matières
- Remerciements
- Introduction
- Cartes de base
- Introduction aux pêches
- Pêches : Région de Terre-Neuve et du Labrador
- Débarquements de poisson de fond (2000-2003)
- Débarquements de poisson de fond par les chaluts de fond à panneaux (2000-2003)
- Prises de poisson de fond avec filets maillants (2000-2003)
- Débarquements de poisson de fond par les palangriers (2000-2003)
- Débarquements de poisson de fond par les sennes écossaises (2000-2003)
- Débarquements de poisson de fond par les chaluts pélagiques (2000 - 2003)
- Débarquements de flétan du Groenland (2000-2003)
- Débarquements de limande à queue jaune (2000-2003)
- Débarquements de sébaste (2000-2003)
- Débarquements de morue (2000-2003)
- Débarquements de raie (2000-2003)
- Débarquements de plie grise (2000-2003)
- Débarquements de flétan (2000-2003)
- Débarquements de plie canadienne (2000-2003)
- Débarquements de merluche blanche (2000-2003)
- Débarquements de baudroie (2000-2003)
- Débarquements de goberge (2000-2003)
- Débarquements d’aiglefin (2000-2003)
- Débarquements de loup (2000-2003)
- Débarquements de grenadier berglax (2000-2003)
- Débarquements de mollusques et de crustacés (2000-2003)
- Débarquements de crabe des neiges (2000-2003)
- Débarquements de crevette nordique (2000-2003)
- Débarquements de mactre de Stimpson (2000-2003)
- Débarquements de pétoncle d’Islande (2000-2003)
- Débarquements de pétoncle géant (2000-2003)
- Débarquements de buccin (2000-2003)
- Débarquements de gros poissons pélagiques (2000-2003)
- Débarquements de thon rouge (2000-2003)
- Débarquements d’espadon (2000-2003)
- Débarquements de thon obèse et d’albacore (2000-2003)
- Pêches : Région de Scotia-Fundy
- Débarquements de poisson de fond (2000-2003)
- Débarquements de sébaste (2000-2003)
- Débarquements de morue (2000-2003)
- Débarquements de merluche blanche (2000-2003)
- Débarquements de flétan (2000-2003)
- Débarquements de raie (2000-2003)
- Débarquements de baudroie (2000-2003)
- Débarquements de goberge (2000-2003)
- Débarquements de flétan du Groenland (2000-2003)
- Débarquements de mollusques et de crustacés (2000-2003)
- Débarquement de mactre de Stimpson (2000-2003)
- Débarquements de crevette nordique (2000-2003)
- Débarquements de crabe des neiges (2000-2003)
- Débarquement de pétoncle géant (2000-2003)
- Débarquements de gros poissons pélagiques (2000-2003)
- Débarquements d’espadon (2000-2003)
- Débarquements de requin-taupe commun (2000-2003)
- Débarquements de thon obèse et d’albacore (2000-2003)
- Activités pétrolières et gazières
- Trafic maritime
- Autres activités
Débarquements de poisson de fond dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
Les poissons de fond débarqués à Terre-Neuve et au Labrador par des navires canadiens (2000-2003) provenant de la zone d’étude ont été associés aux espèces ciblées (quotas) pour les divisions suivantes de l’OPANO : 3KLMN, flétan du Groenland (flétan noir); 3LNO, limande à queue jaune; 3O, 3Ps et 3Pn, sébaste; 3Ps et 3Pn, morue; 3LNO, raie, 4VWX3NOPs, flétan et 3Ps, plie grise. En plus des débarquements des espèces en fonction de quotas, les espèces suivantes ont été capturées comme prises accessoires ou font partie des espèces pour lesquelles il n’y a pas de quotas : morue, 3L et 3NO; sébaste, 3LN; plie grise, 3L et 3NO, plie canadienne, 3LNO et 3Ps; merluche blanche; flétan du Groenland, 3Ps; baudroie, 3NO et 3Ps, goberge, 3O et 3Ps, loup (poisson-chat), 3LNO et 3Ps, aiglefin, 3NO et 3Ps; grenadier berglax, 3L et 3O.
Selon les données contenues dans les journaux de bord, de 2000 à 2003, les poissons de fond débarqués dans la zone d’étude provenaient principalement des zones suivantes : la pente continentale du Grand Banc qui s’étend vers le Banc de Saint-Pierre, le Banc Burgeo et le chenal Laurentien, la zone du plateau du Grand Banc et la zone de la pente au nord du Grand Banc. Voici le total des débarquements de poisson de fond (espèces ciblées ou prises accessoires) pour chacune des quatre années :
- 2000 – 27 950 tonnes
- 2001 – 32 670 tonnes
- 2002 – 29 850 tonnes
- 2003 – 31 930 tonnes
De ces débarquements, environ 18 040 tonnes ont été rapportées comme des prises accessoires.
La majorité des enregistrements dans les journaux de bord indiquent l’utilisation de chaluts de fond à panneaux, suivie de celle de filets maillants, puis de palangriers. Moins d’efforts ont été dirigés vers l’utilisation de sennes écossaises et de chaluts pélagiques. De 2000 à 2003, les débarquements annuels moyens, selon le type d’engin utilisé, étaient les suivants : chalut de fond à panneaux – 21 700 tonnes; filet maillant – 5 830 tonnes; palangrier – 1 610 tonnes, chalut pélagique – 780 tonnes et senne écossaise – 660 tonnes. De plus petites quantités de poisson de fond (moyenne annuelle inférieure à 30 tonnes) ont été débarquées en utilisant plusieurs autres engins, par exemple, les lignes à main appâtées, les sennes danoises, les chaluts à crevettes, les casiers, etc.
La majorité des poissons de fond (espèces visées ou prises accessoires) débarqués dans la région de Terre-Neuve et du Labrador et capturés dans la zone d’étude provenaient de navires de plus de 100 pieds, suivis de navires de 35 à 65 pieds, puis de ceux de 65 à 99 pieds et enfin d’un petit nombre de navires de moins de 35 pieds.
Débarquements de poisson de fond par les chaluts de fond à panneaux (2000-2003)
La limande à queue jaune, le sébaste, le flétan du Groenland et la raie font partie des principales espèces ciblées dans la zone d’étude capturées par les chaluts de fond à panneaux. La morue était l’espèce ciblée par les chaluts de fond à panneaux, dans une moindre mesure, dans la division 3Ps et des prises accessoires de plie canadienne et de morue ont été attrapées dans le cadre d’autres pêches par chaluts de fond à panneaux. Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements annuels moyens (espèces ciblées ou prises accessoires) des espèces dominantes au cours de la période d’examen de quatre ans étaient les suivants :
- Limande à queue jaune – 11 040 tonnes
- Sébaste – 4 610 tonnes
- Morue – 2 090 tonnes
- Plie canadienne – 1 530 tonnes
- Flétan du Groenland – 950 tonnes
Les débarquements par les chaluts de fond à panneaux étaient distribués dans toute la zone d’étude y compris la pente à proximité de la division 3KL, la zone du plateau et la pente sud-ouest du Grand Banc et du Banc de la Baleine, le sud du chenal Haddock, le Banc à Vert et le Banc de Saint-Pierre, la zone du plateau du Banc de Saint-Pierre et les chenaux Laurentien et Hermitage.
Débarquements de poisson de fond par les bateaux de pêche aux filets maillants (2000-2003)
La morue, la baudroie, le flétan du Groenland, la raie et la merluche blanche font partie des principales espèces ciblées dans la zone d’étude capturées par des bateaux de pêche aux filets maillants. Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements annuels moyens (espèces ciblées ou prises accessoires) des espèces dominantes au cours de la période d’examen de quatre ans étaient les suivants:
- Morue – 2 050 tonnes
- Baudroie – 1 320 tonnes
- Flétan du Groenland – 1 130 tonnes
- Raie – 540 tonnes
- Merluche blanche – 350 tonnes
Les débarquements effectués par les bateaux de pêche aux filets maillants dans la zone d’étude provenaient principalement du nord du Grand Banc dans la division 3L, de la pente sud-ouest du Grand Banc et du Banc de la Baleine, de la section sud des chenaux Halibut et Haddock, de la zone du plateau du Banc de Saint-Pierre, du Banc Burgeo et du chenal Hermitage.
Débarquements de poisson de fond par les palangriers (2000-2003)
La morue, la raie, la merluche blanche et le flétan font partie des principales espèces ciblées dans la zone d’étude capturées par les palangriers. Une quantité considérable d’aiglefin a été capturée de manière accessoire par les palangriers. Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements annuels moyens (espèces ciblées ou prises accessoires) des espèces dominantes au cours de la période d’examen de quatre ans étaient les suivants :
- Morue – 580 tonnes
- Merluche blanche – 350 tonnes
- Raie – 320 tonnes
- Flétan – 120 tonnes
- Aiglefin – 110 tonnes
Les débarquements effectués par les palangriers provenaient principalement du long de la pente sud-ouest du Grand Banc et du Banc de la Baleine, de la section sud des chenaux Halibut et Haddock, de même que de la zone du plateau du Banc de Saint-Pierre et du Banc Burgeo. Certains débarquements provenaient aussi de la région du plateau du Banc de la Baleine et du Grand Banc, de même que du nez et de la queue du Grand Banc.
Débarquements de poisson de fond par les sennes écossaises (2000-2003)
La morue et la merluche blanche font partie des principales espèces ciblées dans la zone d’étude capturées par les sennes écossaises. La plie canadienne semble aussi être l’espèce la plus présente parmi les prises accidentelles des sennes écossaises. Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements annuels moyens (espèces ciblées ou prises accessoires) des espèces dominantes au cours de la période d’examen de quatre ans étaient les suivants :
- Morue – 500 tonnes
- Limande à queue jaune – 120 tonnes
- Plie canadienne – 40 tonnes
Les débarquements effectués par les sennes écossaises provenaient du Grand Banc, du Banc de Saint-Pierre et de la zone sud du chenal Halibut.
Débarquements de poisson de fond par les chaluts pélagiques (2000 – 2003)
Le sébaste est la principale espèce ciblée dans la zone d’étude capturée par les chaluts pélagiques. Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements moyens annuels de sébaste au cours de la période d’examen de quatre ans étaient de 770 tonnes. En plus du sébaste, des espèces comme la morue, la merluche blanche, la goberge et le flétan du Groenland faisaient partie des prises accessoires (en quantité plutôt faible).
Les débarquements effectués par les chaluts pélagiques dans la zone d’étude provenaient principalement des chenaux Laurentien et Hermitage.
Débarquements de flétan du Groenland dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
Dans les années 1960, la pêche au flétan du Groenland (flétan noir) se faisait dans les baies en eau profonde. Aujourd’hui, cette pêche s’effectue au large, dans les régions situées le long de la pente continentale. Au cours des dernières années, la majorité des débarquements de flétan du Groenland provenaient de la partie nord de la zone d’étude dans la division 3K. Cependant, la pêche de cette espèce est pratiquée à l’intérieur de la zone de gestion.
De 2000 à 2003, les débarquements de flétan du Groenland dans la région de Terre-Neuve et du Labrador provenaient de la zone de la pente située au nord du Grand Banc, de la pente sud-ouest du Grand Banc et du Banc de la Baleine, de même que du chenal Laurentien. Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements les plus élevés provenaient de la zone de la pente nord près à proximité de la frontière entre les divisions 3K et 3L. Les débarquements provenant de la division 3LNO représentaient en moyenne 3 500 tonnes par an (maximum : 2 300 tonnes en 2000, minimum : 1 200 tonnes en 2003) (Brodie et Power, 2004).
De 2000 à 2002, la plupart des prises ont été capturées au moyen des filets maillants, suivis des chaluts de fond à panneaux. Seules quelques prises ont été capturées par des palangriers (Brodie et Power 2004). Cependant, en 2003, la majorité des prises effectuées par les chaluts de fond à panneaux provenaient de la zone de la pente nord à proximité de la frontière entre les divisions 3K et 3L. Les mois de juin à août ont été très importants pour les débarquements de flétan du Groenland. Le maillage des filets maillants ne doit pas être inférieur à 190 mm et la taille minimale du maillage des chaluts de fond à panneaux a été fixée à 145 mm (Brodie et Power 2004).
Les bateaux de pêche aux filets maillants capturent souvent des prises accessoires de morue et de crabe des neiges, tandis que les chaluts de fond à panneaux font souvent des prises accessoires de plie canadienne et de plie grise. Les pêcheurs de crevette canadiens capturent des prises accessoires de flétan du Groenland (Brodie et Power, 2004).
Brodie, W.B. et D. Power. 2004. The Canadian Fishery for Greenland Halibut in Subarea 2 + Divisions 3KLMNO, with Emphasis on 2003. NAFO SCR Doc. 04/33. Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest.
Débarquements de limande à queue jaune dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
C’est au début des années 1960 que la pêche à la limande à queue jaune a débuté à la suite d’une baisse très importantes des stocks d’aiglefin (Brodie et al., 2004). Jusqu’en 1994, la limande à queue jaune était une espèce ciblée dans le cadre d’une pêche mixte avec la morue et la plie canadienne. La pêche sélective de la limande à queue jaune a été suspendue entre 1994 et 1998 en raison d’une baisse des stocks. Elle a repris en 1998 grâce à l’augmentation des stocks et après avoir contribué à diminuer le nombre de prises accessoires de morue et de plie canadienne dont la pêche demeurait interdite. Le Canada a affecté 97,5 % du quota de limande à queue jaune de la division 3LNO et de ce pourcentage, Fishery Products International (FPI) reçoit 90 % (Brodie et al., 2004). Le total autorisé des captures (TAC) avait été fixé à 10 000 tonnes en 2000, à 13 000 tonnes en 2001 et 2002, et à 14 500 tonnes en 2003.
Le lieu de pêche est situé dans le Grand Banc et s’effectue entre 50 et 70 mètres de profondeur (Kulka, 2002). Selon les données contenues dans les journaux de bord, la majorité des captures proviennent du nord et de l’ouest du Platier dans une zone de la division 3O située juste à l’est du 52e degré de longitude ouest. De 2000 à 2003, les débarquements annuels moyens provenant de la division 3LNO étaient d’environ 11 000 tonnes (maximum : 12 740 tonnes en 2003, minimum : 9 550 tonnes en 2000, ce qui correspond aux TAC). En plus des débarquements provenant de la division 3LNO, des prises accessoires de limande à queue jaune ont été effectuées dans le Banc de Saint-Pierre et les chenaux Laurentien et Halibut dans la division 3Ps.
Les principaux bateaux associés à cette pêche sont des chaluts de fond à panneaux et quelques prises de moindre importance capturées par des sennes. La plupart des efforts de pêche ont lieu en avril, mai, octobre et novembre (Kulka, 2002), mais des prises sont débarquées pendant toute l’année. C’est en octobre que les débarquements sont les plus importants (Brodie et al., 2004).
Parmi les mesures de conservation mises en œuvre concernant la pêche à la limande à queue jaune, on retrouve : l’établissement d’un maillage minimal, la mise en place de protocoles sur les prises accessoires, l’utilisation de barrières de tri, la surveillance totale par des observateurs, la vérification à quai et la fermeture des périodes de fraie (Brodie et al., 2004).
Brodie, W.B., D.W. Kulka et D. Power. 2004. The Canadian Fishery for Yellowtail Flounder in NAFO Divisions 3LNO in 2002 and 2003. NAFO SCR Doc. 04/41. Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest.
Kulka, D.W. 2002. Description of the 2001 Yellowtail Flounder Fishery on the Grand Banks with a Comparison to Past Years. NAFO SCR Doc. 02/73. Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest.
Débarquements de sébaste dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La pêche sélective du sébaste en eau profonde et la pêche au sébaste acadien partage des caractéristiques très semblables. Ce sont les bateaux portugais, espagnols et russes que l’on retrouve habituellement en plus grand nombre dans la division 3LNO.
Les liens entre les stocks de sébaste dans les divisions 3LNO sont complexes et nébuleux, mais ils sont gérés séparément : division 3LN et division 3O stocks (Vaskov, 2004). Depuis 1993, le sébaste des divisions 3Ps et 3Pn est géré par l’unité de gestion 2 qui comprend aussi les subdivisions 4Vs et 4Vn (MPO, 2004).
La pêche est interdite dans la division 3LN depuis 1998, mais les prises accessoires de sébaste sont capturées principalement lors de la pêche au flétan du Groenland dans la zone de la pente à proximité de la frontière entre les divisions 3K et 3L. Avant la diminution des captures et l’imposition d’un moratoire sur cette espèce, le nombre de captures de sébaste du milieu des années 1980 au milieu des années 1990 dépassait de beaucoup le nombre autorisé (Power, 2003a).
Il y a une pêche sélective du sébaste dans la division 3O et les débarquements canadiens sont minimes par rapport à ceux effectués par les navires étrangers. De 2000 à 2003, le TAC des pêcheurs canadiens était fixé à 10 000 tonnes. Au cours des dernières années, les débarquements ont été beaucoup moins importants et ont varié de 880 tonnes en 2000 à 4 550 tonnes en 2001. Un protocole sur le petit poisson a été adopté au Canada et les poissons de moins de 22 cm doivent être relâchés.
C’est de mai à octobre que se déroulent principalement la période de pêche et les bateaux de terre-neuviens et labradoriens utilisés sont en majorité des chaluts de fond à panneaux (Power, 2003b). Les débarquements provenaient principalement de la pente sud-ouest du Grand Banc et du Banc de la Baleine.
Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements de sébaste de la division 3Ps provenaient principalement de la zone de la pente sud du chenal Halibut, du chenal Haddock Channel et du Banc de Saint-Pierre, de même que du chenal Laurentien, du Banc Burgeo, du Banc de Saint-Pierre et du chenal Hermitage. De 2000 à 2003, le nombre total de débarquements de la division 3Ps était d’environ 9 900 tonnes et celui de la division 3Pn pour la même période était d’environ 84 tonnes. Les débarquements annuels moyens pour la division 3Ps représentaient 2 475 tonnes (maximum : 3 580 tonnes en 2000, minimum : 1 660 tonnes en 2001). Des prises accessoires de morue dans la division 3P ont été signalées par les pêcheurs de sébaste. C’est en hiver que le nombre élevé de prises accessoires est le plus élevé et en été qu’il est le plus bas (Chen, 2004). Les débarquements totaux de l’unité 2 en 2003 étaient composés principalement de poissons des classes de 1980, 1988 et 1994.
Chen, N.Y. 2004. Estimations des prises accessoires de morue dans les pêches au chalut à panneaux de 3Ps. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Document de recherche 2004/035.
MPO. 2004. Mise à jour de l’état du stock de sébaste de l’unité 2. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Rapport sur l’état des stocks 2004/016
Power, D. 2003a. An Assessment of the Status of the Redfish in NAFO Divisions 3LN. NAFO SCR Doc. 03/55.
Power, D. 2003a. An Assessment of the Status of the Redfish in NAFO Division 3O. NAFO SCR Doc. 03/63.
Vaskov, A.A.. 2004. On the issue of Redfish Management in Division 3O. NAFO SCR Doc. 04/8. Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest.
Débarquements de morue dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
Quatre stocks de morue se trouvent dans la zone d’études : 2J3KL, « morue du nord »; 3NO, « morue des Grands Bancs »; 3Ps, « morue de la côte sud » et portion 3Pn de la division 3Pn/4Rs, « morue du golfe nord ».
Après la diminution des stocks, la pêche à la morue dans la division 2J3KL a été suspendue en 1992, mais une pêche limitée dans la zone côtière a été ouverte en 1998 en raison de la richesse des stocks. Cette pêche a de nouveau été interdite en 2003. La même année, la majorité des prises accessoires de morue ont été capturées au moyen des filets maillants destinés à la pêche de la plie rouge dans la baie de Bonavista et la baie de la Trinité. Les prises accessoires capturées au large par les chalutiers canadiens totalisaient 3 tonnes. On estime qu’entre 50 et 80 tonnes de prises accessoires ont été capturées chaque année par des chalutiers étrangers entre 2000 et 2002 (MPO, 2004a).
En raison des stocks extrêmement bas de morue dans la division 3NO, la pêche a été interdite en 1994. Malgré le moratoire, le nombre total de prises accessoires est passé de 170 tonnes en 1995 à plus de 2 000 tonnes en 2002. Malgré les efforts déployés pour diminuer le nombre de prises accessoires de morue par les pêcheurs canadiens de limande à queue jaune, il est passé d’environ 170 tonnes en 2000 à 710 tonnes en 2003. Ces prises ont été capturées au nord et à l’ouest du Platier et le long de la pente sud-ouest du Grand Banc et du Banc de la Baleine. Il est maintenant établi que les niveaux de prises accessoires nuisent à la reconstitution des stocks (Healey et al., 2003).
La pêche à la morue a été interdite dans la division 3Ps en 1993, puis rouverte en 1997 (MPO, 2004b). Le total autorisé des captures (TAC) était fixé à 200 000 tonnes en 2000 et à 15 000 tonnes par an de 2001 à 2003. Le quota est divisé entre le Canada et la France (Saint-Pierre et Miquelon) et le Canada en obtient la plus grande part. Au Canada, le nombre de captures par engins fixes (76,5 % en 2003) est plus élevé que celui par engins mobiles. Selon les données contenues dans les journaux de bord, de 2000 à 2003, les débarquements annuels moyens étaient d’environ 4 570 tonnes (maximum : 6 780 tonnes en 2000, minimum : 3 590 tonnes en 2002). Les débarquements de morue de la division 3Ps provenaient principalement des portions sud du chenal Halibut et du Banc à Vert Channel, du Banc de Saint-Pierre, du Banc Burgeo et des chenaux Laurentien et Hermitage. Les débarquements les plus élevés provenaient principalement de la portion sud du chenal Halibut et de la portion est du Banc de Saint-Pierre. Les débarquements de 2003 était composés en grande partie d’individus des classes d’âge de 1997 et 1998 qui seront les plus nombreux dans les années à venir.
Parmi les préoccupations liées à cette pêche, on note la sous-déclaration potentielle en raison des limites de sortie imposées et des quotas individuels, de même que le rejet de poissons de petite taille capturés à la pêche aux lignes. Une série complexe de dates de fermeture et de secteurs fermés a été mise en place pour répondre aux préoccupations relatives au mélange des stocks et à la perturbation de la fraie (MPO, 2004b).
Les débarquements moyens de morue de la division 3Pn étaient inférieurs à 200 tonnes. La pêche à la morue a été interrompue dans la division 3Pn en 2003.
MPO. 2004a. Mise à jour de l’état du stock de morue du Nord (2J+3KL). Secrétariat canadien de consultation scientifique. Rapport sur l’état des stocks 2004/011.
MPO. 2004b. Morue de la sous-division 3Ps. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Rapport sur l’état des stocks 2004/039.
Healey, B. P., E.F. Murphy, D.E. Stansbury et J. Brattey. 2003. An Assessment of the Cod Stock in NAFO Divisions 3NO. NAFO SCR Doc. No. 03/59.
Débarquements de raie dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La pêche à la raie dans la zone d’étude cible principalement la raie épineuse dont la zone de gestion des stocks couvre la division 3LNO et la subdivision 3Ps. Avant 1993, la raie était uniquement capturée comme prise accessoire au Canada et principalement par les chalutiers hauturiers (MPO, 2003). Une pêche sélective de la raie a été ouverte au Canada uniquement à la suite d’une baisse des stocks des autres poissons de fond. La pêche est pratiquée sur la pente sud-ouest du Grand Banc, du Banc de la Baleine et du Banc de Saint-Pierre (MPO, 2004). De 2000 à 2003, les débarquements provenaient aussi du Banc Burgeo et de la zone du Platier du Grand Banc. Le total autorisé de captures (TAC) a été établi pour la première fois en 1995 (MPO, 2003).
Les débarquements de raie ont augmenté au cours des dernières années étant donné que la pêche a été concentrée dans des zones où le nombre de raies est plus élevé. Même si dans le passé la raie était présente dans tout le Grand Banc, aujourd’hui, 90 % de la biomasse est concentrée dans 20 % de son ancienne aire de distribution (à proximité de la limite sud-ouest des Grands Bancs (MPO, 2003). Selon les données contenues dans les journaux de bord, de 2000 à 2003, les débarquements annuels moyens étaient de 1 620 tonnes (maximum : 2 040 tonnes en 2002, minimum : 1 100 tonnes en 2000). Les débarquements les plus importants provenaient du sud du Banc de Saint-Pierre. Le fait que le TAC ne soit pas atteint s’explique par la faible valeur de la raie et par le nombre limité des marchés. La pêche à la raie s’effectue à l’aide de palangres, de filets maillants et de chaluts à panneaux.
MPO. 2003. Raie épineuse des divisions 3L, 3N, 3O ainsi que de la subdivision 3Ps. MPO. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Rapport sur l’état des stocks 2003/023.
MPO. 2004. Thorny skate (Amblyraja radiata Donovan, 1808) on the Grand Banks of Newfoundland. NAFO SCR Doc. 04/35. Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest.
Débarquements de plie grise dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La plie grise de la zone d’étude provient des stocks des divisions 2J3KL, 3NO et 3Ps. La pêche à la plie grise a commencé dans les années 1960 et est effectuée principalement par le Canada, l’URSS/la Russie et les pays d’Europe (Maddock Parsons 2004a; 2004b).
En raison du mauvais état des stocks, la pêche à la plie grise dans les divisions 2J3KL et 3NO fait l’objet d’un moratoire depuis 1994. Malgré le moratoire, cette espèce continue d’être une prise accessoire des pêcheurs de flétan du Groenland (Brodie et Power, 2004). Les débarquements les plus élevés de flétan du Groenland proviennent de la division 3L et ceux de limande à queue jaune proviennent de la division 3NO. C’est aussi dans ces divisions que le plus grand nombre de prises accessoires de plie grise sont capturées. Des débarquements additionnels provenaient de la pente sud-ouest du Grand Banc et du Banc de la Baleine. La quantité de prises accessoires par les pêcheurs canadiens dans la division 2J3KL variait de 85 tonnes en 2000 à 166 tonnes en 2002. Pour ce qui est de la division 3NO, elle variait de 12 tonnes en 2000 à 62 tonnes en 2003. Dans le cas des prises accessoires capturées par les pêcheurs étrangers, elles se chiffraient à plus de 600 tonnes par an dans la division 2J3KL et à plus de 1 400 tonnes dans la division 3NO (Maddock Parsons, 2004a; 2004b).
De 1998 à 2003, le total autorisé de captures (TAC) de plie grise dans la division 3P était de 650 tonnes par an, mais le total de captures était principalement inférieur à 500 tonnes (MPO, 2003). Selon les données contenues dans les journaux de bord, la plupart des débarquements de la division 3P provenaient de la pente située à l’extrémité sud des chenaux Halibut et Haddock ainsi que des chenaux Laurentien et Hermitage. Les débarquements les plus importants provenaient de la zone sud du chenal Halibut. Le chalut à panneaux est le principal engin utilisé dans le cadre de cette pêche.
Le recrutement est stable depuis les vingt dernières années et les niveaux de pêches actuels ne devraient pas est dommageable pour les stocks (MPO, 2003).
Brodie, W.B. et D. Power. 2004. The Canadian Fishery for Greenland Halibut in Subarea 2 + Divisions 3KLMNO, with Emphasis on 2003. NAFO SCR Doc. 04/33. Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest.
MPO. 2003. Mise à jour de l’état des stocks de poisson de fond de la région de Terre-Neuve et du Labrador. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Rapport sur l’état des stocks 2003/049.
Maddock Parsons, D., 2004a. An update of Witch Flounder Population Trends in NAFO Divisions 2J, 3K, and 3L. NAFO SCR Doc. 04/42. Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest.
Maddock Parsons, D., 2004a. Witch Flounder in NAFO Divisions 3NO. NAFO SCR Doc. 04/43. Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest.
Débarquements de flétan dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
L’unité de gestion du flétan comprend les divisions et les subdivisions 4VWX3NOPs et la pêche est effectuée principalement dans la partie est de la plate-forme néo-écossaise (divisions 4Vs et 4W) (Zwanenburg et al., 2003). Les débarquements de flétan contiennent généralement d’autres espèces, y compris le brosme, la morue et la merluche blanche. L’engin de pêche le plus utilisé est le palangrier. Le total autorisé de captures (TAC) pour toute la zone de gestion du flétan a été fixé à 1 000 tonnes en 2000 et il a été augmenté à 1 150 tonnes pour 2001 et 2002 et à 1 300 tonnes en 2003. Le nombre total de captures par les pêcheurs canadiens dans la division 3NOP était en moyenne de 440 tonnes de 2000 à 2002 (maximum : 520 tonnes en 2001, minimum : 350 tonnes en 2000) (Zwanenburg et al., 2003).
Selon les données contenues dans les journaux de bord, de 2000 à 2003, les débarquements de flétan dans la région de Terre-Neuve et du Labrador provenant de la division étaient en moyenne de 230 tonnes. 30 tonnes additionnelles provenaient de la division 3L située à l’extérieur de la limite des 200 milles marins au nez du grand Banc. Les débarquements provenaient du Grand, au nord et à l’ouest du Platier, de la pente sud-ouest du Grand Banc et du Banc de la Baleine, du sud des chenaux Halibut et Haddock, du Banc de Saint-Pierre, du chenal Laurentien, du Banc Burgeo et du chenal Hermitage.
Zwanenburg, K., S. Wilson, R. Branton et P. Brien. 2003. État de la population de flétan du plateau néo-écossais et du sud des Grands Bancs. Document de recherche 2003/046. Secrétariat canadien de consultation scientifique.
Débarquements de plie canadienne dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
Les stocks de plie canadienne associée à la zone d’étude proviennent de la division 3LNO et de la division 3Ps. La plie canadienne de la division 3LNO faisait historiquement partie d’une pêche sélective avec la morue et la limande à queue jaune et les débarquements se situaient entre 40 000 et 50 000 tonnes par an au cours des années 1970 et 1980 (Dwyer et Morgan, 2004). Une diminution des stocks au début des années 1990 a mené à une baisse des prises et à l’instauration d’un moratoire en vigueur depuis 1993.
Malgré ce moratoire, la plie canadienne fait toujours partie des prises accessoires capturées par les pêcheurs de limande à queue jaune dans le Grand Banc, de même que par les pêcheurs étrangers de raie et de flétan du Groenland dans la zone régie par l’OPANO (Dwyer et Morgan, 2004). Les données contenues dans les journaux de bord indiquent aussi que les prises accessoires sont capturées dans le nord de la division 3L d’où proviennent les plus importants débarquements canadiens de flétan du Groenland, de même que la région du Grand Banc qui correspond au territoire de pêche à la limande à queue jaune. De 2000 à 2003, les prises accessoires capturées par les pêcheurs canadiens totalisaient en moyenne 1 300 tonnes par année (maximum : environ 1 600 tonnes, minimum : 620 tonnes) (Dwyer et Morgan, 2004). En comparaison, les bateaux espagnols, portugais et russes en débarquaient en moyenne environ 1 800 tonnes au cours de la même période.
La pêche à la plie grise dans la division 3Ps, dont les stocks sont de piètre qualité, font l’objet d’un moratoire depuis 1993. Les pêcheurs de morue et de plie grise continuent de capturer des prises accessoires de plie canadienne. Les prises accessoires totalisaient environ 650 tonnes en 2000 et en 2003 et atteignaient plus de 1 000 tonnes en 2001 et en 2002 (MPO, 2003). La pêche à la plie grise génère des niveaux extrêmement élevés de prises accessoires de plie canadienne. Il est peu probable que la reconstitution des stocks survienne à court ou à moyen terme (Dwyer et Morgan 2004).
MPO. 2003. Mise à jour de l’état des stocks de poisson de fond de la région de Terre-Neuve et du Labrador. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Rapport sur l’état des stocks 2003/049.
Dwyer, K.S. et M.J. Morgan. 2004. A stock status update on American Plaice in NAFO Divisions 3LNO. NAFO SCR. Doc. 04/47.
Débarquement de merluche blanche dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
Dans le passé, la pêche sélective de la merluche blanche s’effectuait principalement dans le golf du Saint-Laurent, sur le Plateau néo-écossais et sur le banc Georges. Avec la diminution de la pêche sélective de poisson de fond traditionnellement capturé sur les Grands Bancs, un projet expérimental de chalutage pour la pêche à la merluche blanche a débuté en 1993 (Kulka et al., 2004). La merluche blanche était présente en grand nombre dans les divisions 3LNO et 3Ps et une pêche sélective a été amorcée en 1994. Il s’agissait d’une pêche mixte de cette espèce, de la morue, de la baudroie et de la raie. Au cours de cette période, aucun quota n’avait été fixé pour la pêche à la merluche blanche et seules des périodes des fermetures avaient été établies en raison de la quantité trop importante de prises accessoires d’autres espèces (Kulka et al., 2004).
Selon les données contenues dans les journaux de bord, de 2000 à 2003, les débarquements annuels moyens de la zone d’étude représentaient environ 800 tonnes (maximum : 927 tonnes en 2002, minimum : 719 tonnes en 2003). De 2000 à 2003, les débarquements provenaient principalement de la pente sud-ouest du Grand Banc et du Banc de la Baleine, de même que des régions sud des chenaux Halibut et Haddock, ce qui correspond à la distribution de merluche en eaux chaudes dans cette zone. Des débarquements provenaient aussi du chenal Laurentien, du Banc de Saint-Pierre et du Banc Burgeo, de la pente sud du Banc de Saint-Pierre et du chenal Hermitage. Les filets maillants et les palangriers sont les engins de pêche les plus utilisés pour cette pêche. La baudroie est la prise accessoire la plus souvent capturée par les filets maillants. De toutes les espèces qui font l’objet d’un moratoire, la morue est celle qui est la plus souvent capturée par les palangriers (Kulka et al., 2004). Étant donné que la merluche blanche, la morue et la plie canadienne occupe le même territoire, le fait que la morue et la plie peuvent être capturées comme prises accessoires est préoccupant. La merluche blanche est capturée comme prise accessoire par les pêcheurs canadiens de sébaste, de baudroie et de flétan et, dans une moindre mesure, par les pêcheurs canadiens de raie et de flétan du Groenland.
Kulka, D.W., K. Sosobee, C.M. Miri et M. Simpson. 2004. The Status of White Hake (Urophycis tenuis), in NAFO Divisions 3L, 3N, 3O, and Subdivision 3Ps. NAFO SCR Doc. 04/57. Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest.
Débarquements de baudroie dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La structure des stocks de baudroie est inconnue, mais sur les Grands Bancs, elle tend à être restreinte à la pente sud-ouest du Grand Banc, de même qu’au chenal Laurentien contigu (MPO 2003). Dans le passé, la baudroie était uniquement une prise accessoire, mais un projet expérimental de pêche au chalut (1991) et aux filets maillants (1993-1994) a mené à une pêche sélective de l’espèce effectuée principalement en utilisant des filets maillants. En 2000, les débarquements étaient plutôt faibles (125 tonnes). Cependant, l’amélioration des conditions du marché a mené à une augmentation des débarquements (2 400 tonnes en 2002, 2 800 tonnes en 2003) (MPO, 2003). Il n’y a pas de quota pour cette pêche. La plupart des débarquements provenaient de la pente sud-ouest du Grand Banc et du Banc de la Baleine, de même que des pentes sud et ouest du Banc de Saint-Pierre. La baudroie est souvent une prise accessoire des pêcheurs de merluche blanche. Quant aux pêcheurs de baudroie, ils capturent la merluche blanche comme prise accessoire. (Kulka et al., 2004).
MPO. 2003. Baudroie des divisions 3L, 3N, 3O et de la subdivision 3Ps. MPO. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Rapport sur l’état des stocks 2003/045.
Kulka, D.W., K. Sosobee, C.M. Miri and M. Simpson. 2004. The Status of White Hake (Urophycis tenuis), in NAFO Divisions 3L, 3N, 3O, and Subdivision 3Ps. NAFO SCR Doc. 04/57. Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest.
Débarquements de goberge dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La goberge qui se trouve dans les eaux au sud de Terre-Neuve est à la limite nord de sa zone et n’a pas été ciblée de manière importante par la pêche commerciale (MPO, 2003). Cette espèce est réglementée comme une prise accessoire uniquement depuis 1993 et les captures proviennent principalement de la division 3Ps. Beaucoup de débarquements de goberge sont des prises accessoires capturées par des pêcheurs canadiens et français (Saint-Pierre et Miquelon) de morue qui utilisent des chaluts à panneaux et des filets maillants. Dans les années 1950, les débarquements moyens étaient de 5 500 tonnes. Cependant, de 2000 à 2003, les données contenues dans les journaux de bord indiquent que les débarquements variaient d’environ 30 à 390 tonnes. Pendant cette période, les débarquements les plus importants provenaient de la portion sud du chenal Halibut.
MPO. 2003. Mise à jour de l’état des stocks de poisson de fond de la région de Terre-Neuve et du Labrador. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Rapport sur l’état des stocks 2003/049.
Débarquements d’aiglefin dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
Historiquement, l’aiglefin possède la biomasse la plus élevée de tous les poissons de fond sur les Grands Bancs (Casey, 2000), mais elle est faible depuis 1970, même si elle a connu une légère hausse du milieu à la fin des années 1980 (CCRH, 2001). Les pressions exercées par la pêche intensive des années 1940 à 1960 et les taux élevés de rejet des juvéniles ont eu des répercussions négatives sur les stocks. La pression de pêche au cours des années 1980 en réponse à l’accroissement de l’abondance a de nouveau diminué de beaucoup les stocks. En 2001, le CCRH a indiqué ce qui suit : « En 1995, le Conseil a souligné qu’il n’y avait eu aucun signe d’amélioration du recrutement et que les perspectives d’amélioration du stock (division 3LNO) étaient nulles à court terme. »
En raison de la mauvaise condition des stocks, il n’y a pas de pêche sélective de l’Aiglefin dans la division 3LNOP. Cependant, l’espèce est capturée comme prise accessoire par les pêcheurs de morue (division 3Ps) et les pêcheurs de limande à queue jaune (division 3NO) (MPO, 2003), de même que par les palangriers utilisés pour pêcher la raie, la merluche blanche et le flétan.
De 2000 à 2003, les données contenues dans les journaux de bord indiquent que les prises accessoires d’aiglefin étaient en moyenne de 180 tonnes.
Casey, J.M. 2000. Fish community changes in an exploited marine ecosystem: Newfoundland southern Grand Bank and St. Pierre Bank, 1951 – 1995. MSc. Thèse. Memorial University of Newfoundland. St. John’s (Terre-Neuve).
MPO. 2003. Mise à jour de l’état des stocks de poisson de fond de la région de Terre-Neuve et du Labrador. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Rapport sur l’état des stocks 2003/049.
CCRH. 2001. Impératifs de conservation des stocks de poisson de fond dans les sous-zones 0, 2+3, 2001. Rapport au ministre des Pêches et Océans. Conseil pour la conservation des ressources halieutiques. Ottawa (Ontario)
Débarquements de loup dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
En 2001, le loup à tête large et le loup tacheté ont été inscrits sur la liste des espèces en danger du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Quant au loup atlantique, sa situation est jugée préoccupante. Selon le MPO (2003), ces espèces ne font pas l’objet d’une pêche sélective et des mesures spéciales de reconstitution des stocks sont en place depuis juin 2004.
Les données contenues dans les journaux de bord indiquent que le loup (pas de précision quant à l’espèce) est capturé comme prise accessoire dans les zones de pêche à la limande à queue jaune (zone du Platier), par les pêcheurs de flétan du Groenland (pente située tout juste au sud de la frontière entre les divisions 3K et 3L et par les pêcheurs de morue de la division 3Ps (Banc de Saint-Pierre et Banc Burgeo). De 2000 à 2003, les débarquements annuels moyens de loup comme prise accessoire étaient de 120 tonnes (maximum : 275 tonnes en 2002, minimum : 20 tonnes en 2003). Les débarquements les plus importants provenaient de la zone du Platier de même que la pente située tout juste au sud de la frontière entre les divisions 3K et 3L.
MPO. 2003. Mise à jour de l’état des stocks de poisson de fond de la région de Terre-Neuve et du Labrador. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Rapport sur l’état des stocks 2003/049.
Débarquements de grenadier berglax dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
Les données contenues dans les journaux de bord indiquent que les plus grandes quantités de prises accessoires de grenadier berglax sont capturées dans la zone de pêche du flétan du Groenland (zone de la pente au nord du Grand Banc). C’est le long de la pente sud-ouest du Grand Banc et du Banc de la Baleine que les quantités les moins importantes de prises accessoires de grenadier berglax ont été capturées principalement par les pêcheurs de flétan du Groenland et de sébaste de la région. De 2002 à 2003, les quantités annuelles moyennes de prises accessoires étaient de 80 tonnes (maximum : 96 tonnes en 2002, minimum : 70 tonnes en 2001).
Débarquements de mollusques et de crustacés dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
Les mollusques et les crustacés de la zone d’étude débarqués dans la région de Terre-Neuve et du Labrador par les bateaux canadiens étaient associés à la pêche sélective (quotas) du crabe des neiges dans la division 3LNOP, de la crevette nordique dans la division 3L, de la mactre de Stimpson dans la division 3N et du pétoncle d’Islande, du pétoncle géant de la division 3Ps, du pétoncle et du maquereau dans la division 3Ps. En plus des débarquements des espèces faisant l’objet d’une pêche sélective, le pitot et la palourde américaine comptaient parmi les principales prises accessoires.
Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements de mollusques et de crustacés étaient répartis dans tous les plateaux de la zone d’étude. Voici le total des débarquements de mollusques et des crustacés (espèces ciblées ou prises accessoires) pour chacune des quatre années :
- 2000 – 33 050 tonnes
- 2001 – 36 740 tonnes
- 2002 – 39 050 tonnes
- 2003 – 48 480 tonnes
De ces débarquements, environ 6 550 tonnes ont été rapportées comme des prises accessoires.
La majorité des données dans les journaux de bord indiquaient que les débarquements étaient effectués au moyen des casiers, suivis des dragues (bateaux), des chaluts à crevette et des chaluts à perche pour la crevette. De 2000 à 2003, les débarquements annuels moyens, selon le type d’engin utilisé, étaient les suivants : casier – 27 650 tonnes, drague (bateau) – 5 900 tonnes, chalut à crevette – 5 770 tonnes et chalut à perche pour la crevette – 2 tonnes.
Débarquements de crabe des neiges dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La pêche au crabe des neiges dans la région de Terre-Neuve et du Labrador a débuté en 1968 et était limitée à la division 3KL de l’OPANO jusqu’au milieu des années 1980, mais elle a été étendue à la division 2J3KLNOP4R (MPO, 2003). Depuis l’effondrement de la pêche au poisson de fond au début des années 1990, la pêche au crabe des neiges est devenue la pêche la plus importante de la province. Au début des années 1980, la pêche au crabe des neiges était effectuée par 50 bateaux, Aujourd’hui, environ 3 300 détenteurs de permis de divers secteurs de la flottille participent à cette pêche (MPO, 2005). La pêche est effectuée en utilisant des casiers coniques avec appât dans des palangres et seuls les mâles dont la carapace fait plus de 95 millimètres sont ciblés.
De 2000 à 2003, selon les données contenues dans les journaux de bord, la majorité des débarquements de crabe des neiges à Terre-Neuve et au Labrador dans la zone d’étude provenaient de la division 3L et avaient été capturés entre 101 et 200 mètres de profondeur au nord du Grand Banc. Certains débarquements de crabe des neiges provenaient du Banc de Saint-Pierre, du chenal Halibut, du chenal Haddock, de la région du Trou de la Baleine, de la portion sud-ouest du Grand Banc et de la région du canyon Lilly et du canyon Carson et sur le nez du Grand Banc. Les données contenues dans les journaux de bord indiquaient que les débarquements annuels moyens de la zone d’étude étaient de 27 620 tonnes (maximum : 28 450 tonnes en 2003, minimum : 26 820 tonnes en 2001.
Au cours des dernières années, la ressource et la pêche au crabe des neiges dans la région de Terre-Neuve et du Labrador ont été marqués par une baisse des captures par unité d’effort (CPUE), de la biomasse exploitable et du recrutement (MPO, 2005). Les effets indirects de la pêche, la mortalité due à la manutention chez les crabes de petite taille et la maladie du crabe amer ont aussi été jugés comme étant des questions importantes en matière de gestion (MPO, 2005).
MPO. 2003. Crabe des neiges de Terre-Neuve et du Labrador. Rapport sur l’état des stocks. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Région de Terre-Neuve et du Labrador.
MPO. 2005. Rapport d’évaluation des stocks de crabe des neiges de Terre-Neuve et du Labrador. Secrétariat canadien de consultation scientifique. Avis scientifique 2005/017.
Débarquements de crevette nordique dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La pêche à la crevette nordique dans la région de Terre-Neuve et du Labrador a débuté en 1977 et était principalement concentrée dans les divisions 2GHJ et 3K pendant plusieurs années. La pêche réglementée a débuté dans la division 3LNO en 2000 avec un total autorisé de captures (TAC) fixé à 6 000 tonnes restreint à la division 3L dans des eaux dont la profondeur est supérieure à 200 mètres (Bowering et Orr, 2004). Le TAC de 6 000 tonnes a été en vigueur de 2000 à 2002. Le Canada était autorisé à capturer 5 000 tonnes et les flottes étrangères dans la zone régie par l’OPANO, 1 000 tonnes. L’augmentation de la biomasse a mené à celle du TAC à 13 000 tonnes en 2003. La flotte canadienne de pêche à la crevette nordique est composée d’environ 300 petits bateaux et de 12 gros bateaux (Bowering et Orr, 2004) qui utilisent des chaluts à crevette et des chaluts à perche pour la crevette avec des engins à petit maillage (40 millimètres). 16 pays qui adhèrent à l’OPANO ont pêché la crevette nordique dans la zone régie par l’Organisation depuis 1999 (Orr et al., 2004).
De 2000 à 2003, selon les données contenues dans les journaux de bord, la majorité des débarquements de crevette nordique à Terre-Neuve et au Labrador dans la zone d’étude provenaient de la division et avaient été capturés dans la division 3L entre 201 et 400 mètres de profondeur au nord du Grand Banc. La région de la pente située au nord du Grand Banc à l’intérieur de la limite canadienne des 200 milles marins était une zone d’où provenaient des débarquements très élevés. Les données contenues dans les journaux de bord indiquaient que les débarquements annuels moyens de la zone d’étude étaient de 5 770 tonnes (maximum : 9 880 tonnes en 2003, minimum : 3 890 tonnes en 2000. Ces totaux reflètent l’augmentation du TAC en 2003.
L’utilisation d’engins à petit maillage dans la pêche à la crevette nordique et le chevauchement de la distribution de la crevette nordique et du flétan juvénile du Groenland font en sorte que les risques de capturer des jeunes poissons en prises accessoires sont très élevés (Bowering et Orr, 2004). Pour diminuer le nombre des prises accessoires capturées, tous les bateaux dans la division 3L doivent utiliser des barrières de tri dont l’espacement minimal entre les barres est de 22 millimètres. Malgré l’utilisation de barrières de tri, un grand nombre de flétans du Groenland sont capturés et la majorité de ces poissons sont âgés entre 1 et 3 ans (Bowering and Orr 2004). De plus, tous les gros bateaux et moins de 10 % des petits bateaux sont surveillés par les observateurs (Orr et al., 2004).
Orr et al., (2004) a indiqué que la ressource en crevette dans la division 3LNO est actuellement en bonne santé et qu’il y a une grande abondance de mâles et de femelles.
Bowering, W.R. et D.C. Orr. 2004. By-catch of Greenland Halibut (Reinhardtius hippoglossoides, Walbum) in the Canadian Fishery for Northern Shrimp (Pandalus boralis, Koyer) in NAFO Subarea 2 and Divisions 3KL. NAFO SACR Doc. 04/67. No de série N5028.
Orr, D.C., P.J. Veitch et D.J. Sullivan. 2004. An Update of Information Pertaining to Northern Shrimp (Pandalus borealis, Kroyer) and Groundfish in NAFO Divisions 3LNO. NAFO SACR Doc. 04/86. No de série N5056.
Débarquements de mactre de stimpson dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La pêche à la mactre de Stimpson est en cours sur le Grand Banc depuis 1989 et le nombre de détenteurs de permis est limité (trois) (MPO, 1998). Il s’agit d’une pêche important comme le démontrait la valeur des débarquements en 1999 (1,2 million $ pour 1 500 tonnes). Des dragues hydrauliques sont utilisées pour faire cette pêche.
De 2000 à 2003, selon les données contenues dans les journaux de bord, la majorité des débarquements de mactre de Stimpson à Terre-Neuve et au Labrador dans la zone d’étude provenaient de la division 3N et avaient été capturés entre 51 et 100 mètres de profondeur dans la portion est du Grand Banc. Les débarquements les plus élevés provenaient de la région située au nord-ouest du canyon Carson. Les données contenues dans les journaux de bord indiquent que les débarquements annuels moyens provenant de la zone d’étude étaient de 3 800 tonnes (maximum : 5 960 tonnes en 2003, minimum : 860 tonnes en 2000). Les débarquements ont été de beaucoup inférieurs au total autorisé de captures (TAC) pour cette espèce.
La prise accessoire de pitot et de palourde américaine est associée à la pêche à la mactre de Stimpson et des prises accessoires de presque 6 000 tonnes ont été rapportées dans les journaux de bord pour la période de 2000 à 2003.
MPO. 1998. Plan de gestion intégré de la pêche hauturière de la mactre de Stimpton. Régions des Maritimes et de Terre-Neuve, 1998-2002. Direction des communications. Pêches et Océans Canada. Ottawa (Ontario).
Débarquements de pétoncle d’islande dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La pêche au pétoncle d’Islande est en cours depuis 1992 dans la division 3LNO et depuis 1989 dans la subdivisions subdivision 3Ps (Richards, 2004). La pêche dans la division 3LNO a débuté à l’est du Grand Banc dans la division 3L pour ensuite se concentrer dans la région du canyon Lilly et Carson (3N). Les stocks de cette région se sont rapidement épuisés et les débarquements sont en baisse en raison de la diminution des pétoncles et du fait que les efforts de pêche ont été concentrés sur la crevette et le crabe. Le nombre total de prises de pétoncle d’Islande dans la région de Terre-Neuve et du Labrador en 2000 représentait le quart de leur quantité en 1996 (Naidu et al., 2001). Il n’existait pas de pêche sélective dans les régions du canyon Lilly et du canyon Carson en 2002 et en 2003 et il n’y a pas eu d’activité commerciale dans le reste de la division 3LN depuis 2000 (Richards, 2004).
À l’origine la pêche dans la division 3Ps étaient concentrée sur le stock transfrontalier le long de la bordure nord du Banc de Saint-Pierre et le quota était réparti 70-30 entre la France et le Canada. Les efforts de pêche ont été déplacés vers d’autres zones du banc depuis 1998 (Richards, 2004) et la zone transfrontalière est maintenant infestée par l’étoile de mer, qui est un prédateur du pétoncle (Naidu et al., 2001).
La pêche au pétoncle d’Islande s’effectue à l’aide de dragues hydrauliques et le nombre de permis actifs dans la division 3LNOPs est passé de 40 en 2000 à 2 en 2003 (communication personnelle avec Frank Cahill, secteur des Sciences du MPO).
De 2000 à 2003, selon les données contenues dans les journaux de bord, la majorité des débarquements de pétoncle d’Islande de Terre-Neuve et du Labrador de la zone d’étude provenaient de la division 3Ps entre 50 et 100 mètres de profondeur sur le Banc de Saint-Pierre. Des débarquements moins importants provenaient de la région du canyon Lilly. Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements annuels moyens provenant de la zone d’étude étaient de 450 tonnes (maximum : 810 tonnes en 2000, minimum : 70 tonnes en 2003. Ces débarquements sont représentatifs des efforts de pêche déployés au cours de ces années. La distribution de pétoncle géant et de pétoncle d’Islande se chevauche sur le Banc de Saint-Pierre et les pêcheurs terre-neuviens de pétoncle d’Islande capturent et conservent parfois le pétoncle géant (Naidu et al., 2001). Dans ces cas, jusqu’à 10 % du total des prises peuvent être constitués de pétoncle géant.
Naidu et al. (1998) a indiqué que la pêche au pétoncle dans la division 3LNO est « assiégée » en raison des taux d’exploitation élevés et de la faible production annuelle.
Naidu, K.S. F.M. Cahill et E.M. Seward. 1998. The Iceland scallop: A fishery under siege in Newfoundland. Secrétariat canadien pour l’évaluation des stocks, document de recherche 98/149.
Naidu, K.S. F.M. Cahill et E.M. Seward. 2001. La pêche des pétoncles est en difficulté à Terre-Neuve et au Labrador. Secrétariat canadien pour l’évaluation des stocks, document de recherche 2001/64.
Richards, D. 2004. Canadian Research Report for 2003. NAFO SCS Doc. 04/8. no de série N4960. Organisation des pêches de l’Atlantique nord-ouest.
Cahill, Frank. Technicien en recherche en chef, Secteur scientifique du MPO (Mollusques et crustacés). Région de Terre-Neuve et du Labrador.
Débarquements de pétoncle géant dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La pêche au pétoncle géant se fait au moyen de dragues hydrauliques. De 2000 à 2003, selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements de pétoncle géant de Terre-Neuve et du Labrador de la zone d’étude provenaient de la division 3Ps à moins de 50 mètres de profondeur sur le Banc de Saint-Pierre. Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements annuels moyens dans la zone d’étude étaient d’environ 190 tonnes (maximum : 590 tonnes en 2003). Aucun débarquement n’a été rapporté en 2000 et en 2002. La distribution du pétoncle géant et du pétoncle d’Islande se chevauche sur le Banc de Saint-Pierre et les pêcheurs terre-neuviens de pétoncle d’Islande capturent et conservent parfois le pétoncle géant (Naidu et al., 2001). Dans ces cas, jusqu’à 10 % du total des prises peuvent être constitués de pétoncle géant.
Naidu, K.S. F.M. Cahill et E.M. Seward. 2001. La pêche des pétoncles est en difficulté à Terre-Neuve et au Labrador. Secrétariat canadien de consultation scientifique, document de recherche 2001/64.
Débarquements de buccin dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
Après une tentative infructueuse de lancer la pêche au buccin en 1987, des projets pilotes ont été entrepris en 1996 à la suite de l’effondrement des stocks de poisson de fond habituellement pêchés et de l’amélioration des marchés internationaux (MPO, 2003). À l’époque, il avait été découvert que la pêche au buccin pouvait être réalisable et s’effectuer près des zones côtières de la baie de Bonavista et sur le Banc de Saint-Pierre. Cependant, la tentative d’établir la pêche au buccin a généralement été confrontée au désir des pêcheurs de s’engager dans des pêches plus traditionnelles et lucratives, ce qui a entravé les processus de développement et fait fluctuer les prix (MPO, 2003). Malgré ces obstacles, une pêche à petite échelle non réglementée est effectuée au moyen de casiers ou de seaux modifiés.
De 2000 à 2003, selon les données contenues dans les journaux de bord, la majorité des débarquements de buccin de Terre-Neuve et du Labrador de la zone d’étude provenaient de la division 3Ps entre 50 et 100 mètres de profondeur sur le Banc de Saint-Pierre. Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements annuels moyens dans la zone d’étude étaient d’environ 37 tonnes (maximum : 117 tonnes en 2002). Aucun débarquement n’a été rapporté en 2000 et en 2001.
DFA. 2003. Whelk (Buccinum undatum).Emerging Species Profile. Department of Fisheries and Aquaculture. St. John’s, NL.
Débarquements de gros poissons pélagiques dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
Les gros poissons pélagiques débarqués dans la région de Terre-Neuve et du Labrador dans la zone d’étude par les bateaux canadiens (2002-2003) ont été associés aux pêches sélectives de thon rouge, de thon obèse et d’espandon. En plus des débarquements des espèces ciblées, le requin et l’albacore font partie des principales espèces rapportées comme prises accessoires.
Selon les données contenues dans les journaux de bord, les débarquements de poissons pélagiques provenaient principalement des zones suivantes : le front du rebord de la zone sud et sud-ouest du Grand Banc et au large de la plate-forme et dans les eaux profondes au sud-ouest du Grand Banc. D’autres débarquements de poissons pélagiques provenaient de la région des rochers Vierges, du Banc de Saint-Pierre, du Banc Burgeo, du chenal Hermitage et des portions sud des chenaux Halibut et Haddock. Voici le total des débarquements de poissons pélagiques (espèces ciblées ou prises accessoires) pour chacune des quatre années :
- 2000 – 200 tonnes
- 2001 – 250 tonnes
- 2002 – 105 tonnes
- 2003 – 45 tonnes
De ces débarquements, environ 60 tonnes ont été rapportées comme des prises accessoires.
De 2000 à 2003, les débarquements annuels moyens, selon le type d’engin utilisé, étaient les suivants : palangrier – 95 tonnes et ligne tendue – 54 tonnes.
Débarquements de thon rouge dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) établit les autorisations et surveille la gestion des stocks de thon en raison de sa nature migratoire. Les efforts de gestion du MPO ont pour but de s’assurer que les pêches canadiennes respectent les règles de la CICTA. La pêche au thon rouge dans la région de Terre-Neuve et du Labrador a débuté en 1957 dans la baie de la Conception. Aujourd’hui, 55 permis de pêche au thon rouge sont détenus par des pêcheurs de Terre-Neuve et du Labrador. Certains permis autorisent une pêche dans tout l’Atlantique, alors que d’autres la restreignent à la division 3LNO. À Terre-Neuve, les pêcheurs peuvent utiliser des lignes tendues (un hameçon par ligne), des cannes avec moulinet et un harpon électrique (MPO, 2002).
De 2000 à 2003, selon les données contenues dans les journaux de bord, la majorité des débarquements de thon rouge de Terre-Neuve et du Labrador de la zone d’étude provenaient du rebord de la plate-forme continentale au sud-ouest du Grand Banc à l’extérieur de la limite canadienne des 200 milles marins. D’autres débarquements de poissons pélagiques provenaient de la région des rochers Vierges, du Banc de Saint-Pierre et des portions sud des chenaux Halibut et Haddock. Un très grand nombre de débarquements provenaient de la zone sud-ouest du Grand Banc. Les données contenues dans les journaux de bord indiquaient que les débarquements annuels moyens de la zone d’étude étaient de 57 tonnes (maximum : 67 tonnes en 2000, minimum : 29 tonnes en 2003.
Habituellement, la pêche au thon rouge débute à la fin juillet et peut se poursuivre jusqu’à la fin novembre si les quotas ne sont pas atteints avant.
Il y a une grande diminution du stock reproducteur depuis le milieu des années 1970 et le taux actuel de mortalité par pêche est plus élevé que les niveaux ciblés (MPO, 1999).
MPO. 1999. Plan de gestion intégrée des pêches 1999 – 2000 : Thon rouge de l’Atlantique. Direction des communications, Pêches et Océans Canada. Ottawa (Ontario).
MPO. 2002. Plan de gestion intégrée : Pêche du thon rouge de l’Atlantique (à partir de 2002). Pêches et Océans Canada.
Débarquements d’espadon dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La pêche à l’espadon de l’Atlantique au harpon a débuté à la fin des années 1880, tandis que la pêche au palangrier pratiquée actuellement a débuté dans les années 1960. Des 77 permis canadiens de pêche au palangrier, seulement huit sont détenus par des pêcheurs terre-neuviens (MPO, 2002). Cependant, peu de bateaux terre-neuviens ont été actifs au cours des dernières années en raison de la pêche sélective d’autres espèces. Seulement 140 des 1 428 permis de pêche au harpon dans l’Atlantique étaient actifs en 1999. Tous les bateaux font moins de 65 pieds de long, à l’exception de huit qui mesurent entre 65 et 100 pieds. La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) recommande aussi que des quotas de débarquement soient établis pour la pêche à l’espadon et que le MPO gère ces quotas pour s’assurer qu’ils sont respectés.
De 2000 à 2003, selon les données contenues dans les journaux de bord, la majorité des débarquements d’espadon de la région de Terre-Neuve et du Labrador de la zone d’étude provenaient du rebord de la plate-forme continentale au sud et au sud-ouest du Grand Banc et au large de la plate-forme et en eaux profondes au sud-est du Grand Banc. Les données contenues dans les journaux de bord indiquaient que les débarquements annuels moyens de la zone d’étude étaient de 77 tonnes (maximum : 159 tonnes en 2001, minimum : 5 tonnes en 2003.
La saison de pêche à l’espadon de l’Atlantique au moyen du palangrier est ouverte de mai à novembre et la saison de la pêche au harpon de déroule de juin jusqu’à la fin août.
L’espadon est capturé comme prise accessoire par les pêcheurs de thon et de requin et le thon et le requin sont capturés comme prises accessoire par les pêcheurs d’espadon. Une diminution durant 20 ans des stocks d’espadon dans l’Atlantique nord était évidente entre la fin des années 1970 et la fin des années 1990. Cette espèce est toujours considérée comme étant surpêchée (MPO, 2002).
MPO. 2002. La pêche de l’espadon (Xiphias gladius) dans l’Atlantique canadien. Plan de gestion intégrée 2000-2002. Pêches et Océans Canada.
Débarquements de thon obèse et d’albacore dans la région de Terre-Neuve et du Labrador (2000 – 2003)
La pêche aux « autres thonidés (autres que le thon rouge) » est pratiquée le long de la côte est du Canada depuis les années 1860 (MPO, 1998). La Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) surveille la gestion des stocks de ces thonidés. Parmi les « autres thonidés », on retrouve le thon obèse, l’albacore et le thon à nageoires jaunes. Au cours des dernières années, cette pêche a été pratiquée par un détenteur de permis de pêche au « autres thonidés », de même que par les détenteurs de permis de pêche à l’espadon au moyen du palangrier (77 détenteurs). Les détenteurs de permis de pêche au thon rouge dans le Canada atlantique ne sont pas autorisés à utiliser le palangrier ou à faire la pêche sélective des « autres thonidés ». Cependant, ils peuvent conservés les « autres thonidés » capturés comme prises accessoires (communication personnelle avec Len Knight de Pêches et Océans Canada).
De 2000 à 2003, selon les données contenues dans les journaux de bord, la majorité des débarquements d’« autres thonidés » de Terre-Neuve et du Labrador de la zone d’étude étaient capturés en eaux profondes au sud-ouest et au sud-est du Grand Banc. Ces débarquements étaient composés principalement de thon obèse et, dans une moindre mesure, d’albacore. Les débarquements les plus importants provenaient des zones d’eaux profondes situées au sud-est du Grand Banc. Les données contenues dans les journaux de bord indiquaient que les débarquements annuels moyens d’« autres thonidés » de la zone d’étude étaient de 14 tonnes (maximum : environ 31 tonnes en 2001, minimum : 7 tonnes en 2000 et 2002).
Le MPO (1998) a indiqué que même si les débarquements d’« autres thonidés » étaient relativement bas, cela ne signifie pas que les stocks sont sous-utilisés. En fait, toutes les trois espèces sont pêchées en fonction du rendement équilibré maximal estimé ou au-delà.
MPO. 1998. Plan de gestion intégré des pêches de l’Atlantique canadien : Thon obèse (Thunnus obesus), albacore (Thunnus albacares), germon (Thunnus alalunga), 1998-1999. Pêches et Océans Canada.
Knight, Len. Directeur de secteur, Gestion des ressources. Pêches et Océans Canada. Mount Pearl (Terre-Neuve-et-Labrador).
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