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R et D en aquaculture au Canada de 2015

RCAMTI

RÉSEAU CANADIEN D’AQUACULTURE MULTITROPHIQUE INTÉGRÉE (RCAMTI)

Le Réseau canadien d’aquaculture multitrophique intégrée (RCAMTI) est un réseau stratégique du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) du Canada qui a été créé en 2010. Le RCAMTI regroupe les connaissances académiques et le savoir-faire de l’industrie dans un réseau officiel combinant une approche stratégique, des effectifs interdisciplinaires, pluri-institutionnels et multisectoriels, ainsi qu’une expertise commune pour élaborer et perfectionner des technologies et des pratiques novatrices et améliorées en matière d’aquaculture écoresponsable. L’objectif des recherches du RCAMTI est de concevoir de façon écologique des méthodes permettant d’accroître la durabilité environnementale (écoservices et technologies écologiques pour améliorer la santé des écosystèmes), la stabilité économique (amélioration de la production, réduction des coûts, diversification des produits, atténuation des risques et création d’emplois dans les collectivités côtières et rurales) et l’acceptabilité sociale (meilleures pratiques de gestion, gouvernance réglementaire améliorée, crédits d’échange de nutriments comme mesure d’incitation, appréciation de produits différenciés et sûrs).

Le RCAMTI offre des occasions de formation interdisciplinaire en recherche et développement et de personnel hautement qualifié dans les disciplines interreliées suivantes : 1) la conception écologique, les interactions des écosystèmes et l’efficacité de l’atténuation biologique, 2) l’innovation et l’ingénierie des systèmes, 3) la viabilité économique et l’acceptabilité sociale, et 4) la régulation des sciences. Ces champs d’études contribueront à faciliter la commercialisation de l’aquaculture multitrophique intégrée au Canada. Le RCAMTI est organisé en trois domaines interreliés qui incorporent les quatre disciplines susmentionnées : le premier domaine (rendement des systèmes environnementaux et interactions entre les espèces) consiste en dix études de nature environnementale, le deuxième domaine (conception et ingénierie des systèmes) consiste en quatre études de nature technique, et ces deux domaines sont lié au troisième domaine (analyse économique et répercussions sociales), qui consiste en deux études et qui est lié de façon transversale aux deux premiers, puisque les questions d’ordre biologique, environnemental, biotechnologique et technique sont toujours liées aux aspects économiques et à l’acceptabilité sociale. Chaque domaine est dirigé par un scientifique œuvrant dans un établissement d’enseignement en collaboration avec un scientifique de Pêches et Océans Canada (MPO).

Le réseau est composé de 27 scientifiques provenant de 8 universités (Université de la Colombie-Britannique, Université du Nouveau-Brunswick à Saint John, Université de Victoria, Université de l’Île-du-Prince-Édouard, Université de l’île de Vancouver, Université de Guelph, Université Dalhousie et Université Simon Fraser), de 6 laboratoires fédéraux (MPO), de 1 laboratoire provincial (CRP) et de 4 partenaires de l’industrie (Cooke Aquaculture Inc., Kyuquot SEAfoods Ltd., Marine Harvest Canada Ltd. et Grieg Seafood BC Ltd.). Le réseau est hébergé par l’Université du Nouveau-Brunswick à Saint John. La formation de personnes hautement qualifiées est d’une très grande importance pour le RCAMTI. La cible initiale de formation de 114 personnes hautement qualifiées, pour toute la durée de vie du réseau, a été dépassée en 2014, alors que 116 personnes ont déjà été formées : 60 étudiants du 1er cycle universitaire; 22 étudiants à la maîtrise ès sciences, 4 étudiants à la maîtrise ès sciences appliquées, 5 étudiants à la maîtrise en gestion des ressources maritimes, 3 étudiants à la maîtrise ès arts, 4 étudiants au doctorat, 6 détenteurs d’une bourse postdoctorale, 11 techniciens et un chercheur. Il y a eu une importante mobilité du personnel hautement qualifié et des chercheurs participant aux projets et entre les études menées sur les côtes Est et Ouest ainsi qu’à l’échelle internationale (Norvège et Chili), puisqu’il est important de former un effectif polyvalent et interdisciplinaire si nous voulons que les scientifiques, les personnes ayant une influence sur les politiques, les décideurs, les autorités de réglementation et les industriels de demain fassent preuve d’innovation et construisent un secteur de l’aquaculture plus diversifié et responsable.

Le fait de recourir à un réseau offre l’avantage supplémentaire de permettre l’accès à un plus vaste inventaire de matériel et d’outils dans les établissements d’enseignement et les laboratoires gouvernementaux. La réalisation d’études expérimentales concertées sur les côtes Est et Ouest permet d’acquérir des données complémentaires et compatibles, ce qui améliore les résultats et l’impact de la recherche tout en réduisant la duplication des efforts de travail. De plus, le fait de recueillir des données provenant de plusieurs régions, sur une longue période et dans diverses conditions environnementales permet de discerner des tendances plus généralisées. Cela permettra ainsi de concevoir des méthodes et des politiques plus robustes, en prenant en considération l’universalité de certains aspects et la particularité régionale de certains autres.

Après 4 ans d’existence, le RCAMTI a produit une gamme diversifiée de documents et de produits de communication destinés à divers audiences, dont 40 articles de revues scientifiques, 17 publications de conférence révisée par les paires, 8 chapitres de livres, 1 Bulletin de l’Association aquacole du Canada, 17 publications sans révision par les paires, 198 résumés, 2 rapports techniques, 1 article dans Wikipédia, 7 vidéos YouTube, 20 courts bulletins du RCAMTI et un grand nombre de communications avec les médias (articles de revue, entrevues et documentaires dans les journaux, à la radio et à la télévision).

La section suivante décrit chacun des projets du Réseau canadien d’aquaculture multitrophique intégrée.

JAN. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Thierry Chopin (UNBSJ)

Équipe du projet : Bruce MacDonald, Adrian Hamer (UNBSJ); Gregor Reid (UNBSJ, MPO); Shawn Robinson, Chris Pearce, Saleem Rahman (MPO); Maycira Costa (UVic); Duncan Knowler (SFU)

Collaborateurs : Pêches et Océans Canada (MPO); Conseil de la Recherche et de la Productivité, Nouveau-Brunswick (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Contact : tchopin@unbsj.ca

www.cimtan.ca

Photo : Thierry Chopin (UNBSJ)

CULTURE D’ESPÈCES COMPLÉMENTAIRES D’EXTRACTION DES COMPOSÉS INORGANIQUES POUR UN RENDEMENT ACCRU DU SYSTÈME

Ce projet étudie l’algue rouge (Palmaria palmata), une rhodyménie palmé, en vue d’accroître l’atténuation biologique des composantes inorganiques des systèmes d’aquaculture multitrophique intégrée (AMTI) lorsqu’il n’y a pas de varech sur les sites. On en sait peu sur le cycle biologique complexe ou la présence des différentes phases de cette espèce dans la nature, en particulier pendant l’automne et l’hiver. Le recrutement a été surveillé sur les côtes au moyen de ficelles fixées à un cadre. Le nombre et la taille des recrues augmentent pendant l’été, et la présence de différentes générations a été documentée. En modifiant la durée de la dessiccation, la période d’obscurité et la température de l’eau de mer, on a obtenu d’importantes libérations de tétraspores. La dessiccation et la température jouent un rôle important dans l’induction de la libération de tétraspores. Une technique rapide et fiable servant à la quantification et à la mesure de ces spores de grande taille et fragiles a été élaborée à l’aide d’un compteur Coulter. On a ensuite tenté de déterminer les meilleurs substrats pour assurer le succès de la fixation des spores. L’effet de la lumière sur la germination et la croissance des tétraspores en gamétophytes mâles et femelles est actuellement à l’étude. Des techniques moléculaires sont en cours de développement afin de distinguer les gamétophytes mâles des tétrasporophytes qui sont indifférenciables lorsqu’ils n’ont pas atteint la maturité sexuelle. On a également obtenu une certification biologique pour les deux espèces de varech déjà élevées à des sites d’AMTI, Saccharina latissima et Alaria esculenta.

Cette recherche permettra de développer une autre espèce permettant d’extraire des composés inorganiques au cours de l’été, puisque le varech est présent aux sites de l’automne jusqu’au printemps ou à l’été. Le projet vise également à élaborer des règlements appropriés et efficaces pour le varech et pour la gestion de l’atténuation biologique des nutriments inorganiques à l’échelle de la zone de gestion des baies (ZGB).

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Subvention de réseaux stratégique Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick; Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Thierry Chopin (UNBSJ)

Équipe du projet : Constanza Chianale, Caroline Longtin, Ellen Belyea, Adrian Hamer, Marissa Gale (UNBSJ)

Collaborateurs : Cooke Aquaculture Inc.

Contact : tchopin@unbsj.ca

www.cimtan.ca

L’énigme du cycle de vie du rhodyménie palmé (Palmaria palmata) : à 59 jours, un gamétophyte femelle (à droite) a atteint sa pleine taille (c.-à-d., moins de 1 mm de diamètre) et est tout à fait mature sexuellement; un gamétophyte mâle juvénile (à gauche) atteindra sa pleine taille (c.-à-d., de 10 à 20 cm de longueur, ou plus) seulement l’année prochaine et atteindra ensuite la maturité sexuelle. Du fait de ces divergences dans l’âge de la maturité sexuelle, cette femelle devrait être croisée avec un mâle d’une année antérieure. Photo : Constanza Chianale (UNBSJ)

CONSÉQUENCES SOCIALES DE L’AMTI : EXPLORATION DE L’AQUACULTURE CÔTIÈRE DE L’AVENIR ET DU POTENTIEL D’ADOPTION DE L’AMTI EN COLOMBIE-BRITANNIQUE

Cette étude consiste à déterminer certaines des principales préoccupations des communautés des Premières Nations concernant le développement de l’aquaculture dans leurs territoires traditionnels. Elle évalue également le niveau de sensibilisation à l’égard de l’AMTI et des besoins en matière d’information qui doivent être satisfaits avant que les Premières Nations puissent envisager l’adoption de l’AMTI.

Ce projet est axé sur les répercussions sociales (c.-à-d., gouvernance, développement communautaire, Premières Nations) de l’AMTI. La priorité à ce jour a été d’obtenir les points de vue des Premières Nations sur les pratiques d’aquaculture côtière et leur évaluation de l’AMTI en tant que système de production durable conforme aux valeurs traditionnelles. Ces recherches sont menées sur la côte Ouest, puisque la plupart des concessions aquacoles en Colombie-Britannique sont situées dans les territoires traditionnels des Premières Nations. Tout changement dans les concessions actuelles, ou l’ajout de nouvelles concessions, nécessitent des consultations avec les collectivités des Premières Nations. Afin de fournir une base aux consultations plus générales concernant les possibilités et les défis en lien avec l’adoption de l’AMTI dans les territoires traditionnels des Premières Nations, un sondage a été réalisé auprès de répondants clés afin d’évaluer les préoccupations concernant les cultures d’algues, de mollusques, de crustacés et de poissons. En général, les algues marines d’élevage ne constituaient pas un sujet qui avait été considéré par les collectivités. La conchyliculture, toutefois, était perçue comme une possibilité prometteuse de développement économique qui concordait avec leurs valeurs traditionnelles. Il y avait cependant une très forte opposition à la salmoniculture en raison des impacts écosystémiques et environnementaux perçus. Bien qu’il y avait de l’intérêt envers l’AMTI, les répondants ont également mentionné un manque d’information sur les aspects écologiques et économiques de son développement.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Mark Flaherty (UVic)

Équipe du projet : Grant Murray (VIU); Stephen Cross, Erin Latham, Katie Tubbutt (UVic)

Contact : flaherty@mail.geog.uvic.ca

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VARIATION SUR LE THÈME DE L’AMTI POUR DES OPÉRATIONS D’AQUACULTURE EN EAU DOUCE TERRESTRE : MISE AU POINT DE SYSTÈMES D’AMTI EN EAU DOUCE POUR LE SAUMON ET LES PLANTES AQUATIQUES

Le Programme d’AMTI en eau douce aide à déterminer l’efficacité des stratégies de traitement des effluents pour différentes configurations d’écloseries en vue de respecter les limites réglementaires. Le système pilote d’AMTI en eau douce est très utile pour la sélection des plantes qui correspondront bien aux conditions présentes dans les écloseries de poisson situées dans un climat froid tempéré. Le développement de l’AMTI en eau douce permettra de prolonger le processus d’AMTI de l’œuf à l’assiette, d’accroître la réutilisation de l’eau, et de diversifier les produits.

Des analyses ont été réalisées afin de déterminer les meilleurs paramètres d’établissement d’un projet pilote d’AMTI en eau douce à différentes écloseries de saumon en eau douce. Un outil informatisé d’évaluation visuelle a été élaboré pour évaluer le rendement des écloseries en ce qui concerne la récupération des nutriments dissous. L’efficacité physique, chimique et biologique du système de traitement a été analysée à différents emplacements au sein des écloseries. Une interface graphique offre une façon rapide et fiable de simplifier le développement des applications et en accélérer la gestion. Les données sont ensuite soumises à des niveaux de réglementation. Le programme comporte une série de bases de données accessibles aux divers objets logiciels, y compris les données statiques et dynamiques. Les bases de données sont maintenues pour chaque composante de l’information de base, des paramètres de simulation, et des caractéristiques de l’eau. Le programme comprend une interface de communication et d’autres formules de base comme le débit nécessaire, les concentrations de nutriments, et les pourcentages potentiels d’efficacité. L’interface de l’outil de gestion permet de déterminer et de prévoir les débits et les concentrations de nutriments dissous à divers emplacements. Une variété de plantes comestibles, d’ornement et médicinales sont testées pour leur capacité de croissance et d’absorption des nutriments dans un système pilote d’AMTI en eau douce où la température et la luminosité sont contrôlés à l’aide des effluents d’une écloserie commerciale locale. L’utilisation du biocharbon produit par le varech dans le cadre de l’AMTI, comme moyen de développer des plantules et de soutenir l’installation, est également étudiée.

Sep. 2012 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO), Université du Nouveau-Brunswick (UNB), Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP), Cooke Aquaculture Inc., Kyuquot SEAfoods Ltd., Marine Harvest Canada Ltd., Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Thierry Chopin (UNBSJ)

Équipe du projet : Hamid Khoda Bakhsh, Stacy Murray, Ellen Belyea, Adrian Hamer (UNBSJ)

Collaborateurs : Cooke Aquaculture Inc.

Contact : tchopin@unbsj.ca

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Hamid Khoda Bakhsh, Stacy Murray et Thierry Chopin admirent leur première récolte dans le cadre de l’AMTI en eau douce. Qu’on apporte la vinaigrette! Photo : Adrian Hamer (UNBSJ)

ÉLABORATION D’OUTILS VISANT À QUANTIFIER LES NUTRIMENTS PRODUITS PAR LES ACTIVITÉS DE SALMONICULTURE CHEZ DES ESPÈCES ALTERNATIVES SAUVAGES ET D’ÉLEVAGE

De nouvelles méthodes pour quantifier et surveiller les effets de l’enrichissement en nutriments causée par les activités de salmoniculture sur l’environnement sont actuellement étudiées. Afin de mieux comprendre l’incidence des sources de nutriments particulaires dans la zone pélagique, on a testé la relation entre les espèces salissantes, la distance et l’environnement physique à l’aide d’un dispositif de plateaux de biocolonisation. Les espèces salissantes les plus répandues près des sites de salmoniculture sont étudiées quant aux changements dans les taux d’accumulation biologique et de croissance instantanée. Chez ces espèces, l’accumulation biologique est étonnamment variable à proximité d’une exploitation salmonicole et cela peut fournir des renseignements sur l’optimisation de la conception des sites d’AMTI en ce qui a trait à la disponibilité des nutriments et aux conditions environnementales. Le changement de coloration chez trois espèces de varech, Ulva lactuca, Pyropia purpurea et Palmaria palmata, par rapport à leur contenu total en azote, a également fait l’objet d’une étude. L’objectif est d’élaborer une technique simple basée sur la caractérisation des couleurs (la luminosité, la saturation et la teinte), qui servira d’indicateur plus rapide et moins coûteux lors des analyses biochimiques du contenu en azote dans les tissus. Si cette approche peut mener à l’élaboration d’un outil utile, les dispositifs de surveillance permettront d’intervenir rapidement et de déterminer à faible coût le contenu interne en azote des espèces d’algues sélectionnées et les conditions auxquelles elles sont susceptibles d’avoir été exposées. Ce varech sera ainsi utilisé en tant qu’indicateur de la charge en nutriments au fil du temps.

Ces méthodes peuvent offrir de nouveaux outils pour mesurer les changements dans l’exposition des espèces sauvages et d’élevage aux nutriments dans la zone côtière, ainsi qu’une nouvelle approche pour surveiller les effets des nutriments produits par les activités d’aquaculture en ce qui concerne la conception optimale pour les espèces intégrées ainsi que le rendement général du site.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Andrew Cooper (MPO)

Équipe du projet : Thierry Chopin, Jonathan Day (UNBSJ)

Collaborateurs : Cooke Aquaculture Inc.

Contact : Andrew.Cooper@dfo-mpo.gc.ca

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La couleur de fragments de l’algue verte, Ulva lactuca, est analysée à l’aide d’un spectromètre de couleur portatif afin de quantifier les nutriments dissous. Photo : Andrew Cooper (MPO)

LA DYNAMIQUE SPATIALE ET TEMPORELLE DES PARTICULES ET LEUR INFLUENCE SUR LE PLACEMENT DES ESPÈCES D’EXTRACTION À UN SITE D’AMTI

Cette recherche démontre l’importance d’utiliser des données bio-optiques à haute résolution dans le cadre de l’AMTI. Les résultats correspondent aux autres résultats démontrant la dilution des particules de déchet durant les périodes où le seston ambiant est abondant, ainsi que la dispersion principalement verticale des déchets particulaires vers le fond marin.

Les paramètres bio-optiques sont couramment utilisés pour recueillir des données à haute résolution sur la concentration et la composition des particules dans l’environnement côtier. Cependant, ces méthodes sont rarement utilisées dans un contexte d’aquaculture. Cette étude s’est penchée sur la collecte de données bio-optiques dans une cage de morues charbonnières à un site d’AMTI sur la côte Ouest de l’île de Vancouver. Cette étude visait à mieux comprendre la dynamique des particules ambiantes et à décrire la dispersion des déchets organiques en vue de faciliter le placement d’espèces d’extraction secondaires à des fins d’assimilation des déchets. Pendant l’automne et l’hiver, les concentrations ambiantes de seston étaient faibles, et des améliorations bio-optiques distinctes ont été mesurées au fil du temps après l’alimentation des poissons au fond des cages étudiées, probablement en raison des déchets produits par les poissons. En revanche, au printemps et en été, la variabilité bio-optique variait en fonction du phytoplancton, et les déchets étaient probablement dilués dans les environnements riches en particules. Ces résultats suggèrent que la meilleure disponibilité des déchets particulaires pour les espèces d’extraction serait lors des périodes de faible abondance du seston. De plus, en raison du mouvement principalement vertical des déchets, l’endroit le plus efficace où placer les espèces d’extraction en vue de l’assimilation des déchets serait vraisemblablement sous les cages étudiées. Grâce à des recherches supplémentaires, les mesures bio-optiques pourraient fournir d’importantes données à haute résolution à la fois sur la dynamique ambiante et la dynamique des particules de déchets dans un contexte d’aquaculture.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Maycira Costa (UVic)

Équipe du projet : Stephen Cross, Justin Del Bel Belluz (UVic); Gregor Reid (UNBSJ, MPO)

Contact : maycira@uvic.ca

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Représentation graphique d’une rétrodiffusion des particules (mappage couleur), qui est un indicateur de la concentration des particules, avec la profondeur (axe des ordonnées) et la période de la journée (axe des abscisses). Il convient de remarquer les valeurs plus élevées dans le bas de la cage (à 14 m), qui augmentent directement après que les poissons ont été nourris (à environ 10 h 30).

Le profileur bio-optique que l’on abaisse dans une cage de morues charbonnières. Photo : Justin Del Bel Belluz (UVic)

DEMANDE D’UN SYSTÈME D’ÉNERGIE RENOUVELABLE POUR LES SITES D’AMTI : CONCEPTION ET ENQUÊTE DE FAISABILITÉ

Les sites aquacoles sont souvent situés dans des sites éloignés, loin des sources d’électricité. Comme l’intention générale des sites d’AMTI est de réduire l’impact environnemental des opérations aquacoles, nous étudions la possibilité d’approvisionner les sites aquacoles en énergie propre afin d’éviter de recourir à des génératrices au diesel (ce qui est actuellement utilisé). Les principales sources de consommation électrique à un site d’AMTI proviennent d’un ensemble de treuils lié à un système amovible utilisé pour lever et abaisser les filets des espèces d’extraction. Un système de batteries solaires a été initialement conçu pour le site de démonstration de la côte Ouest à l’aide d’un programme personnalisé de dimensionnement du système énergétique probabiliste. La conception physique détaillée du système a évolué en une configuration qui place les panneaux solaires et les modules de batterie dans un abri situé à l’une extrémité des quais de l’exploitation aquacole, et qui comprend une source d’alimentation de réserve au diesel en cas de panne du système. Le système est composé de huit panneaux solaires de 175 W, d’un groupe de batteries de 1 500 Ah, et d’une génératrice de secours à essence de 2 kW. Des câbles alimentent les systèmes mobiles dotés de treuils électriques, ainsi que divers ports électriques sur les quais pour les charges accessoires. Des capteurs sont inclus pour mesurer le rendement du système et l’ensoleillement aux fins de mise à l’essai. Une fois que le système sera entièrement installé et opérationnel, les données seront recueillies afin d’évaluer l’exactitude des prédictions du modèles de dimensionnement et ainsi valider le modèle pour une utilisation dans la conception des systèmes de production d’énergie renouvelable aux autres sites d’AMTI.

Le projet démontrera la faisabilité d’un système d’AMTI fonctionnant à l’énergie renouvelable sur la côte Ouest. L’outil de modélisation du rendement et du dimensionnement sera validé et disponible à des fins de conception d’autres systèmes semblables.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Curran Crawford (UVic)

Équipe du projet : Stephen Cross, Adam Gray, Nima Tehrani (UVic)

Collaborateur : Kyuquot SEAfoods Ltd.

Contact : curranc@uvic.ca

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La disposition générale du système d’énergie renouvelable de 2,2 kW pour alimenter le SEAtram au site de Kyuquot SEAfoods Ltd. Ce système solaire photovoltaïque fournira de l’énergie renouvelable tout au long de l’année, en réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre (GES) et en améliorant les activités de tri par tailles et de récolte des mollusques. Photo : Stephen Cross (UVic)

IMPLICATIONS ÉCONOMIQUES DE L’AMTI

Au cours de la dernière année, nous avons réalisé une première évaluation de la valeur qu’accordent les habitants de la Colombie-Britannique à leur environnement côtier dans le but d’examiner comment l’AMTI pourrait appuyer ces valeurs. Puisque nous avons réalisé des analyses semblables auparavant dans les marchés du saumon d’élevage de la Colombie-Britannique (c.-à-d., aux États-Unis), nous prévoyons qu’une intéressante analyse comparative découlera de ces travaux. De même, nous avons formulé nos recherches dans les deux endroits en vue de comparer l’AMTI et l’élevage en parcs clos à une monoculture traditionnelle, afin d’évaluer les préférences. Nos résultats préliminaires portent à croire que les consommateurs des États-Unis ont une opinion beaucoup plus favorable de l’AMTI que de l’élevage en parc clos, tandis que les résidents de la Colombie-Britannique ont une opinion contraire. Ainsi, nous avons décelé d’importantes différences dans les préférences entre les régions productrices (C.-B.) et consommatrices (côte Ouest des États-Unis) en ce qui concerne les technologies alternatives. Cette année, nous avons effectué un changement dans la direction de nos recherches centrées sur le contexte commercial de l’AMTI pour se concentrer davantage sur la modélisation des éléments économiques de la production de l’AMTI, notamment des analyses quantitatives des raisons de l’industrie d’adopter un élément ou non, la détermination des coûts totaux liés au passage à l’AMTI, et la simulation des coûts économiques et environnementaux totaux de l’AMTI par rapport à la monoculture. Les résultats ne sont pas encore disponibles pour ces activités.

La principale répercussion devrait toucher la manière dont les décideurs, les scientifiques et le grand public perçoivent la manière appropriée de régler les problèmes associés à la monoculture du saumon. Il devrait avoir une incidence sur la conception de mesures incitatives pour aider l’industrie à mieux harmoniser ses activités avec les intérêts de la société et pour permettre à l’AMTI de jouer un rôle approprié dans le cadre du processus.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Duncan Knowler (SFU)

Équipe du projet : Winnie Yip, Kim Irwin, Stefan Crampton, Hossein Ayouqi, Mark Carras (SFU)

Contact : djk@sfu.ca

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ÉVALUATION DU RENDEMENT DES SITES PROPOSÉS ET EXISTANTS D’AMTI SELON UNE MÉTHODE DE MODÉLISATION ÉCOSYSTÉMIQUE

Ce schéma de modélisation fournit des renseignements précieux à l’industrie aquacole afin d’améliorer le choix de l’emplacement des sites d’AMTI proposés et existants. Les données fournies par le modèle pourraient servir à désigner les zones d’impact potentiel, à étudier les interactions avec d’autres ressources marines, et à concevoir des lignes directrices sur la surveillance.

La conception des exploitations d’AMTI de poissons ainsi que de mollusques et crustacés en milieu marin est compliquée en raison de la complexité des zones côtières. Cette complexité est attribuable aux processus biologiques en eaux libres influencés par la circulation de l’eau, y compris la dispersion des déchets produits par les poissons. Par conséquent, la conception de nouveaux sites d’AMTI ou l’évaluation des sites existants exigent une étude combinée des processus biologiques et physiques, qui peut être réalisée par l’exécution et le couplage de modèles mathématiques. Dans le cadre de ce projet, un modèle mathématique hautement configurable pouvant être appliqué à l’échelle spatiale apparente des sites d’AMTI a été élaboré. Le modèle permet d’assurer le suivi des différentes composantes du seston à un site d’AMTI, y compris les déchets d’aliments, les fèces des poissons, les fèces des mollusques, les détritus naturels, et le phytoplancton. En se fondant sur la caractérisation de ces flux de matières, le modèle peut être utilisé pour étudier les différents arrangements spatiaux, et permet ainsi d’évaluer et d’améliorer l’efficacité des exploitations piscicoles et conchylicoles. Le modèle prévoit également que l’efficacité des mesures d’atténuation des exploitations d’AMTI varie fortement en fonction des conditions environnementales environnantes.

Sep. 2012 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Jon Grant (Université Dalhousie)

Équipe du projet : Ramón Filgueira, Thomas Guyondet, Peter Cranford (MPO); Gregor Reid (UNBSJ, MPO)

Collaborateur : Cooke Aquaculture Inc.

Contact : Jon.Grant@dal.ca

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Cartographie d’un site théorique d’AMTI. Les hexagones réguliers représentent les cages à poisson, et les hexagones irréguliers correspondent aux parcs en filet sur filières pour les mollusques. A) Carte de probabilité de la distribution du flux vertical de carbone à 15 m de profondeur (sous les cages à poisson) pendant un cycle de marée. B) Carte de la probabilité de la distribution des fèces des poissons dans la colonne d’eau lorsque la vitesse atteint un sommet de 5 cm/s dans le sens de la flèche. Photo : Ramón Filgueira (MPO)

LES MOLLUSQUES BIVALVES FILTREURS PEUVENT-ILS INGÉRER LE POU DU POISSON DE STADE PLANCTONIQUE, RÉDUISANT AINSI LEUR NOMBRE CHEZ LES SAUMONS D’ÉLEVAGE?

L’élaboration de techniques d’atténuation non chimiques du pou du poisson, tel que l’AMTI de mollusques bivalves filtreurs, pourrait aider à améliorer le rendement économique, social et environnemental des exploitations salmonicoles.

L’étroite proximité des saumons d’élevage et des stocks sauvages de saumon du Pacifique en Colombie-Britannique est un incitatif important en ce qui concerne les stratégies de gestion de précaution dans la lutte contre le pou du poisson. Nous cherchons à savoir si l’AMTI de mollusques bivalves filtreurs peut servir de moyen préventif pour le control naturel du pou du poisson par l’ingestion des larves du pou du poisson (c.-à-d., les nauplies et les copépodes) de la colonne d’eau, c’est-à-dire un système qui exploite le cycle de vie du pou du poisson et les capacités naturelles de filtration des bivalves. Des essais sur le terrain ont été menés à une exploitation commerciale de salmoniculture en Colombie-Britannique en utilisant des huîtres creuses du Pacifique, une espèce de bivalves parmi celles qui consommaient les larves du pou du poisson lors de précédentes expériences en laboratoire. Environ 30 000 huîtres ont été déployées dans des plateaux placés à trois profondeurs différentes près de l’une des extrémités d’une cage rectangulaire mesurant 2 pi sur 7 pi au site d’exploitation ainsi qu’à un site témoin situé à proximité. Au cours de l’étude, les huîtres au site d’exploitation ont généralement atteint une plus grande taille (autant dans la longueur de la coquille et la biomasse des tissus) que les huîtres se trouvant au site témoin. Les larves de poux du poisson en suspension et fixées ont été dénombrées chaque mois dans les cages contenant des mollusques bivalves et celles ne contenant pas de mollusques bivalves (cages témoins). La densité des larves du pou du poisson et le nombre de poux fixés sur les poissons ont affiché une tendance mensuelle similaire, dont les plus hauts niveaux ont été observés en janvier et en février. Les voies digestives des huîtres ont été conservées et seront analysées afin de détecter la présence de poux du poisson partiellement digérés ainsi que l’ADN du pou du poisson.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Chris Pearce (MPO)

Équipe du projet : Stephen Cross, Allison Byrne, Janis Webb (UVic); Simon Jones, Shawn Robinson (MPO)

Collaborateurs : Grieg Seafood BC Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.

Contact : Chris.Pearce@dfo-mpo.gc.ca

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Nettoyage des salissures marines sur les plateaux d’huîtres creuses du Pacifique à un site de salmoniculture dans l’archipel Broughton, en Colombie-Britannique. Photo : Allison Byrne (UVic)

EFFETS DES PESTICIDES UTILISÉS CONTRE LE POU DU POISSON SUR LES INVERTÉBRÉS MARINS

Les pesticides utilisés pour contrôler les poux du poisson ectoparasitaires dans le cadre de la salmoniculture sont libérés dans les panaches d’effluents ou dans la nourriture traitée et les fèces provenant des cages, et pourraient avoir un effet négatif sur les organismes non ciblés. La toxicité des traitements courants contre le pou du poisson, c’est-à-dire AlphaMax® (ingrédient actif [i.a.] : deltaméthrine), Excis® (i.a. : cyperméthrine), Interox® Paramove™50 (i.a. : peroxyde d’hydrogène), Salmosan® (i.a. : azaméthiphos), et le benzoate d’émamectine (un dérivé de l’avermectine) n’a pas été suffisamment étudiée en ce qui concerne les crustacés benthiques, tels que les amphipodes marins, les néréides (organismes fouisseurs), et le zooplancton présent dans la colonne d’eau. Les principaux objectifs étaient d’examiner si plusieurs espèces d’invertébrés indigènes de la baie de Fundy sont touchées par les traitements courants contre le pou du poisson. La croissance, le comportement et la survie des néréides, du zooplancton et des amphipodes ont été évalués après une exposition à court terme (c.-à-d., jusqu’à 96 heures) et à long terme (c.-à-d., de 10 à 30 jours). Le benzoate d’émamectine et AlphaMax® ont diminué la croissance et le comportement fouisseur des néréides à des concentrations observables dans les sédiments à proximité des sites d’élevage en cage. De même, on a observé une diminution l’alimentation et de la survie du zooplancton suite à son exposition à plusieurs des pesticides selon des concentrations réalistes sur le plan environnemental. La survie des amphipodes a également diminué à certaines concentrations d’AlphaMax® et d’Excis® qui peuvent être observées dans un panache d’effluents provenant d’un site d’élevage en cage.

Ces résultats semblent indiquer que certains pesticides contre le pou du poisson peuvent poser un risque pour les invertébrés marins non ciblés présents dans les sédiments et la colonne d’eau à proximité des sites d’élevage en cage.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Karen Kidd (UNBSJ)

Équipe du projet : Les Burridge, Jordana Van Geest (MPO); Geoff McBriarty (UNBSJ)

Contact : kiddk@unb.ca

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Les néréides, Nereis virens, sont placés dans des béchers contenant une solution de benzoate d’émamectine fraîchement préparée à des fins d’exposition pendant 30 jours dans le cadre d’un bioessai de remplacement. Photo : Geoff McBriarty (UNBSJ)

QUANTIFICATION DU RENDEMENT DE LA CAPTURE ET DE LA CONVERSION DES ESPÈCES ÉVALUÉES AUX FINS D’EXTRACTION DE LA MATIÈRE ORGANIQUE DANS LES SYSTÈMES D’AMTI EN EAU LIBRE

Ce projet vise à évaluer la capacité de différentes espèces d’invertébrés à capturer, à absorber et à convertir les déchets particulaires des exploitations piscicoles en une nouvelle production. Sur la côte Est, les moules bleues, Mytilus edulis, se sont révélées capables d’ingérer et d’absorber efficacement de petites particules de matière organique provenant de la nourriture et des fèces des poissons. Après divers essais d’alimentation à l’aide de courts régimes alimentaires artificiels en laboratoire et de particules naturelles à des sites d’AMTI, il a été déterminé que l’holothurie de l’Atlantique Nord, Cucumaria frondosa, pourrait aussi extraire efficacement une importante quantité de matière organique des déchets provenant des sites d’élevage. Les études en cours comprennent l’évaluation du taux d’alimentation et de la taille des particules que les holothuries utilisent ainsi que leur taux de dépôt de matières fécales. Sur la côte Ouest, les espèces faisant l’objet de l’évaluation des capacités d’extraction comprennent les organismes filtreurs, comme la bucarde de Nuttall, Clinocardium nuttallii, et M. edulis, ainsi que des organismes limivores, comme l’oursin vert, Strongylocentrotus droebachiensis, l’holothurie du Pacifique, Parastichopus californicus, et la crevette tachetée, Pandalus platyceros. On a constaté que les oursins et les holothuries ingèrent et absorbent les fèces de la morue charbonnière, Anoplopoma fimbria, à des taux comparables ou supérieurs aux organismes suivant un régime alimentaire normal, comme le varech et les sédiments naturels respectivement.

Cette recherche a permis d’évaluer les réactions nutritionnelles de diverses espèces de mollusques et de divers organismes limivores suivant un régime alimentaire constitué d’éléments organiques provenant des sites de pisciculture, fournissant ainsi un aperçu crucial de la sélection des espèces de coculture et de l’efficacité du système d’AMTI.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Bruce MacDonald (UNBSJ)

Équipe du projet : Shawn Robinson, Chris Pearce, Dan Curtis, Emily Nelson (MPO); Gregor Reid (UNBSJ, MPO); Stephen Cross (UVic); Sarah Sprague, Helen Gurney-Smith (CRP); Shannon Balfry (UBC, Aquarium de Vancouver); Kurt Simmons (UNBSJ); Steve Rythme (UBC)

Collaborateurs : Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.

Contact : bmacdon@unb.ca

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Kurt Simmons (UNBSJ) place des holothuries dans un collecteur de sédiments afin d’estimer les taux de dépôt sur le terrain. Photo : Taryn Minch (UNBSJ)

SYSTÈMES D’AMTI EXTENSIFS ET INTENSIFS – INFLUENCES HYDROGRAPHIQUES ET RÉPERCUSSIONS SUR LA CONCEPTION DES INFRASTRUCTURES ET L’EFFICACITÉ OPÉRATIONNELLE

Ce projet vise à quantifier l’hydrodynamique à proximité et à distance des ensembles de cages circulaires et carrés afin d’orienter la mise en place d’espèces de coculture. Les travaux du projet initial ont utilisé le modèle des volumes finis d’océanologie côtière (FVCOM) pour modéliser les courants localisés autour d’un site d’AMTI dans la baie Kyuquot, à l’île de Vancouver. De récents développements dans le projet ont impliqué le déploiement d’un ensemble de modèle à l’échelle de 1 à 15 cages à l’installation de réservoir antiroulis de l’Université Memorial de Terre-Neuve. Des études de la vitesse du sillage ont été réalisées au moyen d’ensembles de cages circulaires à des sites aquacoles de la côte Est, en espaçant les cages selon les normes de l’industrie. Des mesures prises à différentes distances en aval des ensembles de cages modèles permettent de connaître la topologie du sillage, les déficits de la vitesse ainsi que le rétablissement du sillage. Une instabilité et une turbulence à grande échelle ont été observées dans le sillage des ensembles de cages. Des études pourtant sur le rejet de colorants ont été réalisées afin d’observer le champ de courants à l’intérieur et autour des cages ciblées. Les résultats obtenus jusqu’à maintenant démontrent des déficits de vitesse dans le sillage des cages, forçant le courant à contourner les cages par les côtés ou le dessous. Les données sur le rejet de colorants concordent bien avec les mesures de la vitesse du sillon.

Ces recherches ont mené à une meilleure compréhension des effets des cages à poissons sur l’hydrodynamique et leur incidence sur les rejets de nutriments par les poissons vers les espèces de coculture.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Gregor Reid (UNBSJ, MPO)

Équipe du projet : Tiger Jeans, Adam Turner (UNB); Mike Foreman (MPO); Di Wan, Stephen Cross (UVic)

Collaborateurs : SEA Vision Group Ltd.; GMG Fish Services Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.

Contact : greid@unb.ca

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Étude portant sur le rejet de colorants avec un ensemble de modèle à l’échelle de 1 à 15 cages à l’installation de réservoir antiroulis de l’Université Memorial de Terre-Neuve. Photo : Adam Turner (UNB)

MODÉLISATION MATHÉMATIQUE DES SYSTÈMES D’AMTI EN EAU LIBRE : DÉVELOPPEMENT D’OUTILS À L’APPUI DE LA CONCEPTION DES SYSTÈMES ET DE MESURES DE LA DURABILITÉ

Ce projet vise à quantifier l’efficacité de la récupération de nutriments et la croissance accrue dans le cadre de l’AMTI en eau libre. Plusieurs travaux ont été publiés jusqu’à maintenant. Une étude a examiné la biomasse d’algues marines nécessaires à l’extraction des nutriments solubles découlant de la salmoniculture. Le rapport du poids moyen des varechs Saccharina latissima et Alaria esculenta nécessaires pour capturer tous les nutriments solubles excrétés par unité de poids de saumon varie de 4 : 1 à 13 : 1, selon les nutriments. Une autre étude a indiqué que la proportion de solides produits par des poissons d’élevage devant être ingérés par les moules afin de réduire la charge organique sur l’ensemble du site d’AMTI se situe entre 10 % et 20 %. Une troisième étude de modélisation suggère que le potentiel d’atténuation biologique des moules est plus grand lorsque l’abondance du seston est faible, que le régime alimentaire contient beaucoup de matières organiques, et que le niveau maximal d’extraction des déchets par l’intermédiaire de la coculture de moules implique un épuisement des particules de nourriture qui est susceptible de limiter la production de moules. L’efficacité de l’atténuation biologique des organismes limivores est actuellement modélisée. Les résultats du projet fournissent des données utiles à l’élaboration d’un modèle bioéconomique d’AMTI. Ce projet a récemment favorisé certaines collaborations avec des équipes de projets d’AMTI menés en Norvège.

Ce travail a permis de mieux comprendre l’efficacité générale du système et a guidé l’élaboration efficace d’exploitations d’AMTI en eau libre, au moyen de mécanismes comme le processus d’examen du Secrétariat canadien de consultation scientifique visant à appuyer l’élaboration de politiques et la gestion pour Pêches et Océans Canada.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Gregor Reid (UNBSJ, MPO)

Équipe du projet : Bruce MacDonald, Thierry Chopin (UNBSJ); Shawn Robinson, Peter Cranford (MPO); Margaret Quinton (U Guelph)

Collaborateur : Cooke Aquaculture Inc.

Contact : greid@unb.ca

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Représentation schématique des éléments du modèle servant à estimer le ratio d’algues marines nécessaires pour extraire les nutriments provenant du saumon. Image : Gregor Reid, Thierry Chopin (UNBSJ)

QUANTIFICATION DU RÔLE DES MICROBES DANS LE RECYCLAGE DES NUTRIMENTS DE LA MATIÈRE ORGANIQUE SUR LES SITES D’AMTI

La compréhension de la manière dont les nutriments sont recyclés à proximité des sites aquacoles dans le temps et l’espace permettra de mieux concevoir les futures exploitations piscicoles et les méthodes de mise en jachère entre les récoltes.

Les bactéries marines sont omniprésentes dans les milieux pélagiques et benthiques, où elles jouent un rôle important dans les processus relatifs à la biomasse, à la biodiversité et à la biogéochimie (p. ex., recyclage des nutriments organiques). Elles demeurent importantes dans le cadre de la dynamique des nutriments aux exploitations aquacoles bien que la plupart ne sont pas des agents pathogènes, et sont généralement invisibles en raison de leur petite taille. Le présent projet vise à déterminer la composition et l’abondance des espèces de bactéries ainsi que leur rôle écologique dans le recyclage des nutriments sur les sites d’AMTI. La recherche démontre des différences importantes dans les tendances de la dynamique des nutriments dans la colonne d’eau en comparaison au fond marin. Les gradients des nutriments dissous et particulaires sont très difficiles à déceler dans la colonne d’eau, mais des niveaux plus élevés de bactéries peuvent être observés près de l’exploitation, ce qui laisse entendre que ces bactéries sont capables d’assimiler rapidement les nutriments rejetés. Sur le fond marin, près de l’exploitation, où la majorité des matières particulaires se déposent, on observe un gradient décroissant de bactéries en s’éloignant du site. En se fondant sur des techniques d’analyse moléculaire, l’étude démontre que les espèces de bactéries situées le plus près du site sont souvent spécialisées dans le recyclage des nutriments. Ces renseignements sont intégrés à un modèle informatique sur la dynamique des nutriments aux sites d’AMTI.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Shawn Robinson (MPO)

Équipe du projet : Bruce MacDonald, Thierry Chopin, David Thumbi, Hannah Bradford (UNBSJ); Ben Forward (CRP); Chris Pearce (MPO)

Collaborateurs : Cooke Aquaculture Inc.

Contact : Shawn.Robinson@dfo-mpo.gc.ca

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Craig Smith (MPO; à gauche) aide Hannah Bradford (UNBSJ; à droite) à recueillir des échantillons d’eau de mer pour mesurer la densité bactérienne de la colonne d’eau aux environs d’un site salmonicole. Photo : Shawn Robinson (MPO)

OPTIMISATION DE LA DENSITÉ DE MISE EN CHARGE DES ESPÈCES DES SYSTÈMES D’AMTI ET ORIENTATION DE L’INFRASTRUCTURE POUR MAXIMISER L’EFFICACITÉ GLOBALE DU SYSTÈME

L’amélioration de nos connaissances sur le transfert des nutriments aux sites actuels d’AMTI aidera l’industrie à mieux concevoir ses infrastructures. Le développement de l’aquaculture de l’holothurie du Pacifique, Parastichopus californicus, en tant qu’espèce benthique d’extraction dans les systèmes d’AMTI, et la résolution de questions liées à son confinement, par exemple, seront avantageux pour les gestionnaires de ressources et les partenaires de l’industrie.

Afin d’améliorer la durabilité des systèmes d’AMTI, la densité de mise en charge des espèces d’extraction et l’orientation des infrastructures doivent être optimisées de manière à maximiser l’interception des nutriments découlant de la pisciculture et l’efficacité de l’AMTI. Pour atteindre cet objectif, la dynamique du transfert des nutriments à l’intérieur du site doit être comprise afin de choisir la meilleure configuration et le meilleur mélange d’espèces. Sur la côte Est, des études empiriques sur les modèles d’écoulement, les densités de particules organiques, et leur utilisation par les espèces d’élevage et sauvages sont menées sur des sites de salmoniculture traditionnels et d’AMTI dans le but d’obtenir des informations relatives à un modèle sur l’efficacité du site. Sur la côte Ouest, le projet est axé sur l’optimisation de l’extraction benthique des nutriments dans un système d’AMTI en utilisant l’holothurie du Pacifique, P. californicus, qui se nourrit de détritus. L’holothurie du Pacifique a été définie comme étant un candidat prometteur pour l’AMTI en raison de sa capacité à extraire les nutriments du milieu benthique ainsi que de sa grande valeur commerciale. La possibilité d’utiliser des plateaux suspendus dans un système d’AMTI en tant qu’habitat de croissance des P. californicus juvéniles est étudiée de façon plus approfondie. Une conception de plateaux suspendus est actuellement étudiée afin d’optimiser l’approvisionnement en nutriments, la qualité de l’eau et la densité de mise en charge, tout en diminuant la salissure marine et en résolvant les problèmes de confinement des P. californicus juvéniles.

Jan. 2013 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Shawn Robinson (MPO)

Équipe du projet : Bruce MacDonald, Taryn Minch, Thierry Chopin (UNBSJ); Gregor Reid (UNBSJ, MPO); Chris Pearce (MPO); Stephen Cross, Angela Fortune (UVic)

Collaborateurs : Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.

Contact : Shawn.Robinson@dfo-mpo.gc.ca

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Holothurie du Pacifique juvénile, Parastichopus californicus, à un site de conchyliculture en suspension sur la côte Ouest de la Colombie-Britannique. Photo : Angela Fortune (UVic)

LOMA SALMONAE : UN MODÈLE DES MICROSPORIDIES POUR AIDER À ÉVALUER LA DYNAMIQUE DE TRANSMISSION DES AGENTS PATHOGÈNES DANS UN CONTEXTE D’AMTI

L’introduction d’une composante bivalve le long d’une installation de salmoniculture peut fournir des services bénéfiques de réduction des maladies. Une meilleure compréhension de la dynamique des maladies entre les niveaux trophiques est un élément essentiel de la gestion de la santé dans le cadre d’activités intégrées.

Le projet visait à modifier un modèle d’infection pour les agents pathogènes microsporidiens Loma salmonae et à utiliser ce modèle pour évaluer le rôle que les moules bleues pourraient jouer lorsque des spores sont relâchées dans un environnement d’aquaculture multitrophique intégrée (AMTI). Plus précisément, on cherche à savoir si les moules bleues peuvent servir à atténuer la transmission de maladies par la désactivation des spores qu’elles effectuent lors de leur alimentation. Le modèle a été mis au point et permet maintenant de modifier divers paramètres environnementaux et temporels. Un résultat inattendu, mais très utile a été l’établissement de L. salmonae dans les cultures cellulaires. Cet avancement apportera une plus grande flexibilité à nos études, en tant qu’outil pour la production de spores ainsi que pour leur détection au sein des niches environnementales à l’étude. À ce jour, nous avons déterminé que les moules bleues sont très efficaces pour extraire les spores de microsporidies de l’environnement; les spores sont ensuite libérées sous la forme de pseudofèces ou de fèces, et une petite proportion est conservée pendant plusieurs semaines dans les viscères des moules. Les spores ne deviennent pas défectueuse, qu’elles soient conservées ou digérées; les tests in vitro sur la viabilité des spores ont été réalisés par rapport à l’étalon de référence des mesures d’infectiosité in vivo.

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Pêches et Océans Canada (MPO); Université du Nouveau-Brunswick (UNB); Conseil de la Recherche et de la Productivité (CRP); Cooke Aquaculture Inc.; Kyuquot SEAfoods Ltd.; Marine Harvest Canada Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.

Nom du responsable : Dave Speare (UPEI-CVA)

Équipe du projet : Sarah McConnachie, Nicole Guselle (UPEI-CVA)

Contact : speare@upei.ca

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Spores de microsporidies en développement dans un xénome de cultures cellulaires. Photo : Sarah McConnachie (UPEI-AVC)

RÉPERCUSSIONS SOCIALES DE L’AQUACULTURE MULTITROPHIQUE INTÉGRÉE (AMTI) : RÉSILIENCE SOCIOÉCOLOGIQUE DANS LE DÉTROIT DE BAYNES EN COLOMBIE-BRITANNIQUE

Lorsqu’on leur a demandé d’évaluer les coûts et les avantages de l’industrie aquacole, la plupart des participants ont exprimé de l’incertitude. Cette incertitude découle possiblement de la difficulté à trouver un juste milieu entre ce que bon nombre de personnes estiment comme un grand bénéfice économique et les préoccupations relatives aux expériences ainsi qu’ à l’environnement. Cela signifie peut-être que les participants ne se sont pas encore forgés d’opinion solide, offrant ainsi une opportunité à l’industrie conchylicole.

L’aquaculture étant une industrie relativement nouvelle, il est difficile de définir son impact sur le bien-être des systèmes socioécologiques dans laquelle elle s’inscrit. Les sites d’élevage dans le détroit de Baynes produisent la moitié de tous les mollusques et crustacés cultivés en Colombie-Britannique, soit plus de 3 700 tonnes par année, et ils sont entourés par plus de 6 500 résidents habitant sur les îles de Vancouver et de Denman. Afin d’assurer la viabilité écologique, économique et sociale du détroit de Baynes et des autres systèmes socioécologiques, l’industrie aquacole se doit d’être mieux comprise. Le concept de bien-être nous aide à aller au-delà de la simple compréhension des effets obtenue en opposant emplois et environnement. De plus, il offre une approche plus globale permettant de connaître les préférences des résidents du détroit de Baynes en ce qui concerne les conditions socioécologiques, et en quoi les activités de conchyliculture pourraient améliorer ou détériorer ces conditions.

Cette étude avait pour but d’identifier et de mesurer les effets visibles de la conchyliculture sur le système socioécologique du détroit de Baynes. Sur une période de trois ans, nous avons mené des entrevues, réalisé des sondages, tenus des groupes de discussion, et fait appel à une composante de Photovoice dans le but de répondre à la question suivante : Quels sont les mécanismes par lesquels les activités de l’industrie conchylicole contribuent-elles ou nuisent-elles au bien-être des communautés faisant partie du système socioécologique du détroit de Baynes, tel qu’évalué par les résidents locaux?

Jan. 2010 – Déc. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) – Programme de réseaux stratégiques

Nom du responsable : Grant Murray (VIU)

Équipe du projet : Linda D’Anna (VIU)

Contact : Grant.Murray@viu.ca

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Vue sur le détroit de Baynes en Colombie-Britannique. Photo : Brian Kingzett (VIU)

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