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R et D en aquaculture au Canada de 2015

Poissons : eau douce

EFFET DU STRESS CHEZ LES FEMELLES D’OMBLE DE FONTAINE (SALVELINUS FONTINALIS) EN PÉRIODE DE MATURATION SEXUELLE SUR LE DÉVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE ET L’EXPRESSION DES GÈNES LIÉS À LA CROISSANCE CHEZ LES PREMIERS STADES DE DÉVELOPPEMENT

Ce projet permettra une meilleure compréhension des possibles répercussions moléculaires qu’un stress parental pourrait avoir sur la valeur adaptative des embryons d’une espèce d’élevage d’importance pour l’ensemencement au Québec, soit l’omble de fontaine. Il est étroitement lié à la volonté de réaliser amélioration constante de la production et des méthodes d’élevage, notamment au niveau de la santé des animaux utilisés en aquaculture.

Chez les téléostéens, des facteurs maternels, tels des hormones, peuvent être déposés dans les oocytes pendant la maturation des gonades. Chez certaines espèces, d’importantes concentrations de cortisol peuvent ainsi être transférées dans les oocytes lorsque les femelles sont soumises à un stress chronique pendant la période de développement gonadique et avoir des effets néfastes sur le développement des juvéniles. Ce projet a pour objectifs de quantifier l’influence du stress maternel prénatal sur : 1) le volume du sac vitellin, la vitesse de développement, la mortalité, la fréquence des malformations et la croissance chez les premiers stades de développement de l’omble de fontaine, et 2) l’expression relative des gènes codant pour les hormones de croissance et leurs récepteurs (GH, GHR, IGF-1 et IGF-1r, IGF-2) chez les alevins. Des femelles ont été soumises à différents stress chroniques pendant l’oogenèse (c.-à-d., stress manuel hebdomadaire, moulée contenant du cortisol) et des œufs de femelles non stressées ont été baignés dans une solution de cortisol pendant trois heures avant la fécondation. Différents traits phénotypiques ont été mesurés sur la progéniture de ces femelles sur l’ensemble du développement embryonnaire. Des PCR quantitatives en temps réel seront réalisées sur les alevins échantillonnés pour mesurer l’expression des gènes cibles.

Sep. 2013 – Aoû. 2015

Financement : Fonds de Recherche du Québec en Nature et Technologies (FRQNT) – Programme subventions en équipe Co-financement : Ressources Aquatiques Québec (RAQ)

Nom du responsable : Céline Audet (U Québec à Rimouski – UQAR-ISMER)

Équipe du projet : Laurence Deneault-Tremblay (UQAR-ISMER); Nadia Aubin-Horth (U Laval)

Contact : Celine_Audet@uqar.ca

Laurence Deneault-Tremblay extrait les œufs d’un omble de fontaine. Photo : Laurence Deneault-Tremblay

OPTIMISATION DE LA QUALITÉ DES OEUFS DU DORÉ JAUNE (SANDER VITREUS) EN ÉLEVAGE

Ce projet a comme objectif de définir les besoins nutritionnels du doré jaune et d’optimiser l’élevage de cette espèce qui présente un intérêt commercial (p. ex., alimentation, pêche sportive) important au Canada.

Ce projet vise à optimiser les premières phases du développement embryonnaire et larvaire des œufs de doré jaune (Sander vitreus) en captivité afin de se soustraire à la nécessité d’avoir recours à des géniteurs sauvages. Deux facteurs importants ont été ciblés : 1) l’utilisation de géniteurs en captivité afin de déterminer « la fenêtre d’opportunité » cours de laquelle des œufs est optimale en évitant le processus de surmaturation ainsi qu’une manipulation excessive des femelles, et 2) la fabrication d’une moulée répondant aux besoins nutritionnels du doré jaune et sa mise à l’essai en termes d’efficacité sur la production d’œufs de qualité optimale.

Dans le cadre de ce projet, nous avons vérifié l’influence de l’âge des géniteurs sur la qualité des œufs et déduit que les plus jeunes géniteurs produisent des œufs de meilleure qualité. Le moment idéal de frai des géniteurs pour l’obtention d’œufs de qualité optimale ainsi qu’une survie embryonnaire maximale a également été déterminé. Enfin, nous avons défini les besoins nutritionnels approximatifs des géniteurs en termes d’acides gras, d’acides aminés et de vitamine A.

Sep. 2011 – Avr. 2013

Financement : Société de Recherche et de Développement en Aquaculture Continentale Inc. (SORDAC), Ressources Aquatiques Québec (RAQ) Co-financement : Fonds de Recherche du Québec en Nature et Technologies (FRQNT) – Programme bourse BMP innovation

Nom du responsable : Réjean Tremblay (U Québec à Rimouski)

Équipe du projet : Céline Audet (UQAR); Grant Vandenberg (U Laval), Marco Blanchet (station piscicole Trois – Lacs Inc.)

Collaborateurs : Ines Ben Khemis (Institut National des Sciences et Technologies de la Mer, Salammbô, Tunisie); Mari Moren (NOFIMA, Bergen, Norvège)

Contact : Rejean_Tremblay@uqar.ca

Extraction des acides aminés des oeufs du doré jaune. Photo : Jeanette Wells

ÉLEVAGE DU CISCO DE FUMAGE (COREGONUS HOYI) EN CAPTIVITÉ À PARTIR DE L’ÉCLOSION EN VUE DE SA RÉIntroduction DANS LE LAC ONTARIO

La réintroduction du cisco de fumage (Coregonus hoyi) viendrait combler une importante niche écologique vacante du lac Ontario et représenterait une étape importante vers la restauration de la biodiversité historique du lac. De plus, la réintroduction du cisco de fumage pourrait aider à générer des populations de poissons stables et en santé tout au long de la chaîne alimentaire, capables de résister à une exploitation durable et procurant des avantages économiques pour le futur.

Jusqu’au milieu des années 1950, dans le lac Ontario, le C. hoyi était l’espèce de ciscos dominante d’un assemblage varié de ciscos servant de source alimentaire importante aux prédateurs des niveaux trophiques supérieurs. Toutefois, la biodiversité du lac s’est grandement dégradée, en raison de la surpêche, de la modification de l’habitat causée par l’aménagement du littoral et l’introduction d’espèces envahissantes. L’état actuel de l’écosystème est idéal pour la réintroduction du cisco de fumage (C. hoyi), puisque les facteurs nuisant à la santé de l’écosystème sont gérés depuis peu par les organismes gouvernementaux qui prônent la survie des jeunes ciscos.

La mise au point de techniques d’élevage et l’obtention d’information biologique sont des éléments essentiels à la réussite du projet actuellement mené à la station piscicole du lac White située à Sharbot Lake, en Ontario, et exploitée par le Ministère des Richesses naturelles et des forêts de l’Ontario (MRNFO). L’enjeu principal consiste à déterminer la diète alimentaire étant à la fois très acceptable pour C. hoyi et nutritionnellement adéquate. On croit qu’il s’agit des deux facteurs ayant un impact critique sur la survie des alevins. Ainsi, le projet actuel consiste à étudier les avantages potentiels d’un régime alimentaire combinant une diète sèche et des nauplii d’Artemia, de façon à favoriser une réaction aux aliments.

Afin d’atteindre l’objectif à long terme consistant à établir une population autonome d’ici 25 ans, le programme nécessite la collecte d’œufs dans le lac Michigan, leur élevage et l’empoissonnement de 500 000 individus juvénile chaque année à compter de 2015.

Fév. 2012 – Nov. 2015

Financement : Ministère des Richesses naturelles de l’Ontario (MRNFO) Co-financement : USFWS – Fish and Wildlife Restoration Act, Great Lakes Restoration Initiative

Nom du responsable : Tim Drew (MRNFO)

Équipe du projet : Laura Metcalf, Dominique Bureau (U Guelph); Jim Brumpton (MRNFO)

Collaborateurs : MPO; Chippewa Ottawa Resource Authority; Paragon Fish Corporation; U Guelph

Contact : lmetcalf@uoguelph.ca; Tim.Drew@ontario.ca

Alevins de cisco de fumage, environ trois semaines après leur éclosion. Photo : Station piscicole du lac White (MRNFO)

Unités d’élevage en forme de cône munies de bouteilles d’incubation et de distributeurs alimentaires vibrants suspendus au-dessus. Photo : Station piscicole du lac White (MRNFO)

RÉACTIONS PHYSIOLOGIQUES DE DEUX SOUCHES CANADIENNES D’OMBLES CHEVALIERS À DIFFÉRENTS STADES BIOLOGIQUES AUX RÉGIMES COMPOSÉS D’INGRÉDIENTS À BASE DE PROTÉINES VÉGÉTALES

Cette recherche sur la formulation des régimes, qui consiste à remplacer les ingrédients provenant de la mer par des ingrédients à base de protéines provenant du sol, viendra fournir les premières données sur les effets comparatifs de l’adoption d’un régime à base de protéines végétales chez l’omble chevalier canadien. Ces données permettront possiblement de réduire l’impact financier de la production d’aliments destinés à l’omble chevalier, et ainsi d’améliorer la viabilité de l’exploitation aquacole de cette espèce au Canada.

Dans le cadre de son Initiative nationale pour des plans d’action stratégiques en aquaculture (INPASA), le Conseil canadien des ministres des pêches et de l’aquaculture (CCMPA) a ciblé l’omble chevalier comme une autre espèce de poisson commercialement viable présentant un grand potentiel pour l’aquaculture canadienne. Les coûts liés à l’alimentation de cette espèce peuvent représenter jusqu’à 60 % des coûts totaux de production, selon le stade de croissance des individus. Par conséquent, les méthodes visant à réduire le budget alloué à l’alimentation tout en maintenant une forte croissance représentent une préoccupation prioritaire. L’ajout d’ingrédients à base de protéines végétales aux aliments formulés permettrait de remplacer les ingrédients rares et coûteux provenant de la mer comme la farine de poisson, tout en procurant aux poissons les acides aminés nécessaires à une croissance maximale. Toutefois, certains ingrédients végétaux contiennent des facteurs antinutritifs qui peuvent interagir avec le tube digestif de l’individu et nuire à l’absorption des nutriments essentiels. Chez des espèces de salmonidés proches sur le plan taxonomique, on a observé que les facteurs antinutritifs présents dans le tourteau de soja causent de l’inflammation intestinale, réduisent l’absorption des protéines et des lipides, et freinent la croissance. Ainsi, ce projet vise à comparer la croissance, l’absorption de nutriments et la réaction intestinale chez deux souches canadiennes d’ombles chevaliers nourris avec des rations croissantes de tourteau de soja et de tournesol, en début de vie et pendant la croissance.

Mai 2013 – Juin 2014

Financement : Fonds d’innovation de l’Atlantique de l’Agence de Promotion Économique du Canada Atlantique (FIA – APECA) Co-financement : Manitoba Association of Agricultural Societies Inc., Initiative de Recherche et de Développement en Agroalimentaire (IRDA)

Nom du responsable : André Dumas (Institut de Recherche sur les Zones Côtières inc. – IRZC)

Équipe du projet : Amanda Smith, Dominique Bureau (U Guelph); Luc Desjardins (NBCC); Pascale Comeau, Caroline Roussel (IRZC)

Collaborateur : Ken Overturf (U Idaho)

Contact : Andre.Dumas@irzc.umcs.ca

Réservoirs à nourriture manuels utilisés pour les ombles chevaliers (Salvelinus alpinus) juvéniles. Photo : Amanda Smith (U Guelph)

Omble chevalier islandais (cette espèce n’a pas été utilisée dans le cadre de ce projet de recherche). Photo : Jim Reist (MPO)

PROGRAMME DE SÉLECTION GÉNÉTIQUE AFIN D’OBTENIR UN CHEPTEL D’OMBLE DE FONTAINE AUX PERFORMANCES AMÉLIORÉES POUR LES PISCICULTEURS QUÉBÉCOIS

La recherche a permis à plusieurs pisciculteurs québécois d’améliorer la rentabilité de leurs entreprises en s’approvisionnant en oeufs certifiés exempts de maladie et caractérisés par des performances d’élevage supérieures.

L’omble de fontaine (Salvelinus fontinalis) est l’espèce d’élevage la plus répandue sur le territoire québécois en aquaculture d’eau douce. Un groupe d’éleveurs du Québec travaillant en collaboration avec le Centre de Transfert et de Sélection des Salmonidés (CTSS) Inc. a récemment amorcé un programme de sélection génétique dont les deux objectifs sont d’améliorer la croissance, et d’éliminer la maturité sexuelle précoce. Deux différentes souches d’élevage sont utilisées à cette fin soit une souche domestiquée depuis des décennies et la souche Rupert. Cette dernière est toujours en processus de domestication et les résultats sont déjà encourageants puisque le pourcentage de maturité sexuelle précoce d’un ans et plus (1+) est passé de 36.8 à 29 %, et cela en maintenant la croissance des individus. Dans le cas de la souche domestique, les gains de croissance depuis le début de ce programme ont été de 11.5 % et le pourcentage de maturité sexuelle précoce moin d’un ans et plus (0+) est passé de 34.3 % à 8.9 %. De plus, durant tout le processus de sélection, le CTSS s’est assuré que tous les poissons en élevage soient certifiés exempts de maladie. Le processus d’amélioration génétique assistée de marqueurs se poursuit actuellement.

Juil. 2011 – Juil. 2014

Financement : Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) Co-financement : Société de Développement de l’Industrie Maricole Inc. (SODIM); Société de Recherche et de Développement en Aquaculture Continentale Inc. (SORDAC); Ministère du Développement Économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE); Ministère des Affaires Mmunicipales, des Régions et de l’Occupation du Territoire (MAMROT); Ressources Aquatiques Québec (RAQ)

Nom du responsable : Luc Picard (CTSS)

Équipe du projet : François Lavigne (CTSS); Louis Bernatchez (U Laval); Dany Proteau (P Lac St-François); Michel Fournier (P des Appalaches); Karl Nolin (P Mont-Tremblant)

Contact : picardl@globetrotter.net

www.ctss-genetique.com

DÉVELOPPEMENT DE RESSOURCES GÉNOMIQUES POUR L’ESTURGEON NOIR À L’AIDE DU SÉQUENÇAGE DE NOUVELLE GÉNÉRATION

Ce projet augmentera significativement les ressources génomiques disponibles pour l’esturgeon noir. Les esturgeons représentent une espèce de grande valeur puisqu’il s’agit d’une espèce productrice de caviar, et que sa production a augmenté de façon exponentielle au cours des dix dernières années. Cependant, la demande ainsi que la croissance du marché peuvent avoir des répercussions négatives sur la production qui nécessite ainsi une culture de plus en plus productive et intensive. Ces pressions peuvent causer du stress et accroître la vulnérabilité aux agents pathogènes. De toute évidence, il est nécessaire de mieux comprendre la biologie et la génétique de l’esturgeon, dans le but d’optimiser la culture et répondre à la demande du marché pour les produits de l’esturgeon, dont le caviar. Malheureusement, les données génomiques sur l’esturgeon sont limitées. Ces ressources pourraient faciliter l’identification des géniteurs élites, optimiser les conditions de culture et identifier les marqueurs biologiques permettant d’effectuer un suivi de l’état de santé.

En collaboration avec l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, le Center for Aquaculture Technologies Canada (CATC) a utilisé un séquençage d’ARN pour identifier les gènes d’esturgeon noir réagissant à la stimulation par lipopolysaccharide (LPS). Vu la duplicité du génome de l’esturgeon, on a élaboré un schéma d’assemblage à l’aide de divers assembleurs de transcriptomes. Environ 70 % de l’assemblage de transcriptomes généré était composé de données remappées lues. L’analyse des transcrits exprimés de façon différentielle a permis d’identifier certains gènes réagissant à la stimulation par LPS comme l’interleukine-8, l’IRF7 et l’inhibiteur Kappa B Alpha. Des études supplémentaires seront menées, afin d’améliorer le transcriptome de référence pour l’esturgeon noir et d’identifier les polymorphismes mononucléotidiques.

Aoû. 2014 – Jan. 2015

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG)

Nom du responsable : Mark Fast (UPEI)

Équipe du projet : Tiago Hori, Debbie Plouffe (CATC); John Buchanan (CAT)

Contact : thori@aquatechcenter.com

www.aquatechcenter.com

ÉVALUATION DE LA BIODISPONIBILITÉ DE LA MÉTHIONINE ET DE LA LYSINE SYNTHÉTIQUES PROVENANT DE DIVERSES SOURCES CHEZ LA TRUITE ARC-EN-CIEL (ONCORHYNCHUS MYKISS)

La L-lysine HCl et le sulfate de L-lysine ont satisfait aux exigences en matière de lysine chez la truite arc-en-ciel avec une efficacité équivalente lorsqu’ils ont été supplémentés sur une base équimolaire. Également, la plus faible biodisponibilité de MHA-Ca, qui a été constatée lors de cette étude, suggère qu’il serait préférable pour les concepteurs et les fabricants d’aliments d’intégrer une plus grande marge de sécurité lors de l’inclusion de la MHA-Ca dans les régimes alimentaires afin d’assurer la satisfaction des besoins de l’animal en matière de méthionine.

Il est de pratique courante d’ajouter de la méthionine synthétique (Met) ou de la lysine (Lys) au régime alimentaire des animaux d’élevage terrestres à titre de supplément alimentaire pour répondre aux besoins nutritionnels en Met ou en Lys. Différentes formes de ces deux acides aminées sont produites et commercialisées comme suppléments alimentaires par divers fabricants. Il existe peu d’information sur la biodisponibilité des différentes formes de Met et de Lys destinées aux diverses espèces de poissons.

Au moyen d’un essai de croissance sur 12 semaines, la biodisponibilité de la L-méthionine et une hydroxy-méthionine analogue (MHA-Ca) ont été comparées à la DL-méthionine commerciale en prévalence chez la truite arc-en-ciel. Un autre essai distinct sur 12 semaines a étudié la biodisponibilité relative entre la L-lysine HCL et le sulfate de L-lysine. Les régimes alimentaires de base ont été préparés de manière à être déficient en Met ou en Lys, et on y a ajouté des niveaux équimolaires équivalents de Met ou de Lys provenant de trois sources de Met ou de deux sources de Lys. Au moyen d’une méthode de la pente de la courbe de dosage, la biodisponibilité de la L-méthionine et de la DL-méthionine ont été jugées similaires (p > 0,10). Des différences dans la biodisponibilité entre la DL-méthionine et la MHA-Ca ont été observées (p < 0,05), la MHA-Ca étant à 69 %, à 60 % et à 73 % aussi disponible que la DL-méthionine en fonction du gain de poids, du taux de croissance (coefficient d’unité thermique de croissance), et des paramètres de réponse au nitrate conservé respectivement. La L-lysine HCL et le sulfate de L-lysine ont été des sources efficaces de lysine, sans afficher de différence importante en matière de biodisponibilité (p > 0,10).

Mai 2012 – Aoû. 2014

Financement : Evonik Industries AG (Hanau, Allemagne) Co-financement : Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires Rurales de l’Ontario (MAAARO)

Nom du responsable : Christopher Powell, Dominique Bureau (U Guelph)

Équipe du projet : Kabir Chowdhury

Collaborateur : Andreas Lemme

Contact : cpowell@uoguelph.ca, dbureau@uoguelph.ca

ÉLABORATION DE TECHNIQUES FAVORISANT LA SURVIE ET LA CROISSANCE DES LARVES DE DORÉ JAUNE (SANDER VITREUS) EN ÉLEVAGE INTENSIF

L’objectif de ce projet est de promouvoir la production de doré au Canada en diminuant les risques économiques associés à la forte mortalité au stade larvaire et en établissant les paramètres d’élevage permettant une croissance optimale.

Le doré jaune (Sander vitreus) est une espèce commerciale et sportive de grande valeur dans le nord des États-Unis comme au Canada. Son élevage présente un potentiel économique enviable, mais il demeure peu exploité car la production intensive n’est pas parfaitement maîtrisée. En effet, des problèmes de cannibalisme, de non-gonflement de la vessie natatoire et d’ingestion de moulée engendrent une mortalité massive durant les premiers jours suivant l’éclosion des œufs. Ainsi, ce projet vise d’une part, à établir les fondements nécessaires à la production rentable du doré en mettant à l’épreuve les techniques d’élevage actuellement en vigueur ailleurs dans le monde et, d’autre part, à développer de nouveaux procédés pour favoriser la survie et la croissance au stade larvaire. Différents traitements alimentaires impliquant de la nourriture vivante, de la moulée à base de protéines végétales et de la moulée à base de protéines animales sont mis à l’essai. De plus, d’autres paramètres sont évalués tels que les agents de turbidité, la photopériode, l’intensité lumineuse, ainsi que l’ajout de jets d’eau et d’air de surface. À terme, le projet permettra d’établir un plan économiquement viable de production intensive de doré pour combler la demande du marché de l’alimentation comme celui de l’ensemencement.

Mai 2014 – Déc. 2015

Financement : Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) – INNOVAMER

Nom du responsable : Grant Vandenberg (U Laval)

Équipe du projet : Émilie Proulx, Benjamin Laramée (U Laval)

Collaborateurs : Réjean Tremblay, Céline Audet (ISMER, UQAR); Marie-Hélène Fournier (Merinov); Marco Blanchet (Station piscicole Trois-Lacs)

Contact : Grant.Vandenberg@fsaa.ulaval.ca

Larve de doré jaune (Sander vitreus) mesurant 23,2 mm au 24e jour post-éclosion. Photo : Benjamin Laramée (U Laval)

ÉTUDE DE DIGESTIBILITÉ DE DIÈTES À BASE DE PRODUITS DE LARVES DE MOUCHES CHEZ LA TRUITE ARC-EN-CIEL

L’objectif de ce projet est de fournir une base rationnelle à la formulation de nouvelles moulées pour salmonidés et ainsi démontrer leur potentiel pour l’industrie aquacole canadienne.

L’utilisation de farines de mouches dans la formulation d’aliments pour l’aquaculture permettrait de réduire les coûts associés à l’approvisionnement en produits de la pêche. De plus, elle permettrait de réduire l’empreinte écologique de l’industrie aquacole en valorisant l’utilisation de matière organique rejetée par d’autres industries. Ce virage dépend toutefois de la capacité des producteurs de farines à fournir un produit de qualité constante répondant aux besoins des espèces de poissons. Le choix de l’espèce ainsi que des procédés de production de larves (p. ex., substrat, environnement) et de transformation des produits représentent des facteurs pouvant modifier la composition et la qualité nutritive du produit. Notre projet vise à initier des évaluations de la composition des produits de larves (c.-à-d., farines brunes et blanches) de mouches domestiques (Musca domestica) ainsi que de soldats noires (Hermetia illucens) élevés sur différents substrats et d’effectuer de premiers essais alimentaires chez la truite arc-en-ciel pour en mesurer la qualité nutritive. La composition et la digestibilité des aliments contenant 30 % de farine de mouches seront établies par des analyses de contenus totaux (c.-à-d., énergie, matières sèches, cendres, lipides et protéines) ainsi que des profils en minéraux, acides aminés et acides gras.

Sep. 2014 – Aoû. 2015

Nom du responsable : Grant Vandenberg (U Laval)

Équipe du projet : Marie-Hélène Deschamps, Émilie Proulx (U Laval)

Collaborateurs : Charles Lavigne, Catherine Emond (Quebec Agrifood Development Center [CDBQ]); Cliff Pavlovic (Corporation Larvatria)

Contact : Grant.Vandenberg@fsaa.ulaval.ca

Larves de mouches domestiques (Musca domestica) et de soldats noirs (Hermetia illucens). Photo : Marie-Hélène Deschamps, Emilie Proulx (U Laval)

LE TRANSCRIPTOME COMME OUTIL POUR LA COMPRÉHENSION ET LA DÉTECTION PRÉCOCE DE MALFORMATIONS VERTÉBRALES LIÉES À UNE DÉFICIENCE EN PHOSPHORE CHEZ LA TRUITE ARC-EN-CIEL

Nos efforts visent à la compréhension des mécanismes déclenchant l’apparition d’anomalies squelettiques chez la truite arc-en-ciel d’élevage par rapport à l’apport alimentaire en phosphore. L’objectif final de nos travaux vise à améliorer la formulation d’aliments à faible teneur en phosphore et permettre la sélection de souches plus performantes et moins polluantes.

L’apparition de malformations osseuses chez les poissons d’élevage est un problème économique majeur pour les exploitations et lève par ailleurs des questions éthiques, en lien avec le bien-être animal. Nos études ont montré que la déficience en phosphore (P) avait un impact significatif sur l’apparition de ces déformations. Cependant, les travaux passés ont mis en évidence la difficulté à établir les besoins précis de l’animal, nuisant ainsi à la détermination de la concentration optimale des moulées en P. Grâce à une approche transcriptomique de pointe (séquençage ARN), il est aujourd’hui possible de détecter des changements d’expression de l’ensemble des gènes à un instant précis, liés à un développement anormal de l’animal. Ainsi nos études ont montré que lors de l’apparition de malformations chez des poissons déficients en P, plusieurs voies de signalisation connues chez l’homme sont également affectées chez la truite arc-en-ciel. De ces évènements résulteraient une minéralisation anormale de l’os et une diminution de sa robustesse, ce qui le rendrait potentiellement plus sensible à la déformation. Nos études ont également montré que des malformations pouvaient être réversibles jusqu’à un certain stade. Ces outils fins de détection pourraient ainsi permettre de prévenir et/ou limiter l’apparition de changements structuraux défavorables pour l’animal pendant sa phase de croissance rapide.

Sep. 2010 – Aoû. 2014

Financement : Ministère du Développement Économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) – Programme de Soutien à des Initiatives Internationales de Recherche et d’Innovation (PSIIRI) Co-financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA); Société de Recherche et de Développement en Aquaculture Continentale Inc. (SORDAC); Ressources Aquatiques Québec (RAQ) – Programme de bourse FONCER; Université Laval – Programme de bourse du Bureau International

Nom du responsable : Grant Vandenberg (U Laval)

Équipe du projet : Marie-Hélène Deschamps, Jérémy Le Luyer, Noémie Poirier Stewart, Émilie Proulx (U Laval)

Collaborateurs : Nadia Aubin-Horth, Claude Robert, Arnaud Droit (U Laval); Dominique Bureau (U Guelph); Ann Huysseune, Eckhard Witten (Universiteit Gent); Jean-Yves Sire (U Paris 6); Chantal Cahu, Dominique Mazurais (IFREMER); Kenneth Overturf, Ron Hardy (U Idaho); Tom Hansen, Anna Wargelius, P.E. Fjelldal (Havforskningsinstituttet)

Contact : Grant.Vandenberg@fsaa.ulaval.ca

Nettoyage des réservoirs. Photo : Emilie Proulx (U Laval)

DÉVELOPPEMENT D’OUTILS DE MODÉLISATION PRÉDICTIVE VISANT À APPUYER LES DÉCISIONS DE DÉLIVRANCE DE PERMIS D’AQUACULTURE EN EAU DOUCE

Les organismes gouvernementaux responsables de la délivrance de permis d’aquaculture et de la réglementation de cette industrie ont besoin d’outils objectifs pour les aider à prendre des décisions. Le développement de tels outils bénéficierait également à l’industrie, car le principal facteur limitant l’expansion de l’industrie en eau douce à l’heure actuelle est l’accès à de nouveaux sites. Le manque d’outils pour estimer les conséquences écologiques des nouveaux sites a donné lieu à une approche très préventive et à un processus de demande de permis complexe et dispendieux qui a eu comme conséquence de limiter le développement de l’industrie.

Les principales préoccupations environnementales que soulève l’aquaculture en cages sont reliées aux incidences benthiques et le dépassement de la capacité d’un écosystème à assimiler les apports en nutriments. L’aquaculture en cages pourrait avoir des incidences à grande échelle sur les écosystèmes lacustres. Les apports accrus de nutriments peuvent nuire à la productivité globale d’un tel écosystème, alors que les apports excessifs peuvent mener à l’eutrophisation, qui peut avoir des conséquences indésirables comme des proliférations d’algues nuisibles, l’anoxie et la perte de biodiversité. Le dépôt de déchets solides sous les cages contribue à augmenter la demande en oxygène des sédiments, et peut aussi altérer considérablement la qualité de l’habitat benthique et la composition des communautés benthiques sous les cages et aux alentours.

Avr. 2008 – Mar. 2015

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Wild West Steelhead

Nom du responsable : Cheryl Podemski (MPO)

Collaborateur : Wild West Steelhead

Contact : Cheryl.Podemski@dfo-mpo.gc.ca

www.dfo-mpo.gc.ca/aquaculture/acrdp-pcrda/index-fra.htm

VERS UNE DÉTECTION PRÉCOCE DES ANOMALIES VERTÉBRALES LIÉES À UNE CARENCE EN PHOSPHORE CHEZ LES TRUITES ARC-EN-CIEL D’ÉLEVAGE GRÂCE AUX MESURES MORPHOMÉTRIQUES PRISES À PARTIR DE RADIOGRAPHIES

L’objectif du projet est d’approfondir les connaissances relatives aux mécanismes déclenchant l’apparition d’anomalies squelettiques chez la truite arc-en-ciel d’élevage en lien avec l’apport de phosphore dans l’alimentation ainsi que de fournir une description détaillée des changements morphologiques engendrés dans la structure vertébrale.

Le développement des anomalies vertébrales est un problème récurrent dans les élevages intensifs de salmonidés engendrant des pertes économiques et soulevant des préoccupations éthiques. Nos recherches sur les malformations vertébrales induites par une carence prolongée en phosphore ont permis de mettre en lumière les anomalies caractéristiques d’une déficience en phosphore ainsi que la plasticité phénotypique vertébrale présente au sein des truites arc-en-ciel d’élevage. En effet, soumises aux mêmes conditions, les vertèbres caudales des truites arc-en-ciel ont présenté quatre scénarios de développement différents : 1) le développement et le maintien d’un phénotype normal (17 % des individus), 2) le développement d’un phénotype anormal suivi d’un rétablissement complet (24 % des individus), 3) le développement et le maintien d’un phénotype anormal (16 % des individus), et 4) le développement d’un phénotype anormal suivi d’une aggravation de ce phénotype (16 % des individus). La prise de mesures morphométriques sur les radiographies de ces vertèbres ainsi que l’analyse des coupes histologiques ont permis la détection de changements morphologiques imperceptibles lors de l’analyse visuelle des radiographies. Nous avons donc proposé une méthode standardisée pour la détection précoce de ces types d’anomalies vertébrales pouvant être utilisée par tous les intervenants de l’industrie aquacole canadienne dans le but d’assurer le développement vertébral optimal des poissons.

Sep. 2010– Aoû. 2014

Financement : Ministère du Développement Économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE) – Programme de Soutien à des Initiatives Internationales de Recherche et d’Innovation (PSIIRI) Co-financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA); Société de Recherche et de Développement en Aquaculture Continentale Inc. (SORDAC); Ressources Aquatiques Québec (RAQ) – Programme de bourse FONCER; Université Laval – Programme de bourse du Bureau International

Nom du responsable : Grant Vandenberg (U Laval)

Équipe du projet : Marie-Hélène Deschamps, Jérémy Le Luyer, Noémie Poirier Stewart, Émilie Proulx (U Laval)

Collaborateurs : Nadia Aubin-Horth, Claude Robert, Arnaud Droit (U Laval); Dominique Bureau (U Guelph); Ann Huysseune, Eckhard Witten (Universiteit Gent); Jean-Yves Sire (U Paris 6); Chantal Cahu, Dominique Mazurais (IFREMER); Kenneth Overturf, Ron Hardy (U Idaho); Tom Hansen, Anna Wargelius, P.E. Fjelldal (Havforskningsinstituttet)

Contact : Grant.Vandenberg@fsaa.ulaval.ca

Représentation schématique et radiographies des quatre scénarios de développement vertébral observés lors de l’étude. Les scénarios sont représentés en trois étapes représentant respectivement le début, le milieu et la fin de la phase expérimentale (semaine 9, 18, 27). Les vertèbres représentées illustrent deux types de malformations soit : biconcave ou compressée. Image : tiré de Poirier Stewart et al., J. Appl. Ichthyol. 30 (2014), p.796–803

VERS UNE MEILLEURE CARACTÉRISATION DES REJETS (AZOTE, PHOSPHORE, SOLIDES) GÉNÉRÉS PAR LA TRUITE ALIMENTÉE AVEC DES MOULÉES COMMERCIALES ACTUELLEMENT UTILISÉES AU CANADA

L’eutrophisation des cours d’eau récepteurs des effluents rejetés par les entreprises aquacoles constitue l’impact environnemental le plus préoccupant pour l’industrie de l’aquaculture au Canada. Des efforts importants ont été consacrés ces dernières années à réduire la quantité de nutriments (c.-à-d., phosphore-P, azote-N, et solides en suspension) émise par les piscicultures. Ainsi, de nouvelles moulées ont été développées afin de limiter la quantité totale de P et de N rejetée par les stocks de poissons cultivés. De plus, des modèles bioénergétiques précis ont été développés afin de déterminer la croissance des poissons, les normes d’alimentation, ainsi que la rétention et l’excrétion d’azote et de phosphore. Cependant, pour opérer ces modèles des coefficients précis doivent être déterminés; or ces valeurs varient selon le stock de poisson et la moulée utilisée. L’objectif de ce projet était de déterminer précisément les coefficients de croissance et de digestibilité apparente des nutriments contenus dans diverses moulées commerciales conçues pour les truites arc-en-ciel (50 à 500 g) et les ombles de fontaine (50 à 250 g) de différentes tailles soumises à des températures de 8 et 14°C.

L’analyse proximale des 22 moulées commerciales a démontré que la majorité des moulées ont des teneurs en phosphore inférieures aux valeurs commerciales maximales affichées. Des différences de -30 % à 20 % ont été observées entre les teneurs réelles et théoriques. Les coefficients de croissance et de digestibilité apparente ont été déterminés, pour chaque moulée, selon l’espèce, le stade de croissance et la température d’élevage. Les résultats obtenus relativement à la caractérisation des déchets (c.-à-d., azote, phosphore et solides) variaient en fonction des formulations et des lots de production. Ces nouveaux coefficients seront utiles lors de l’utilisation du modèle mathématique pour estimer la quantité de nutriments émise par les opérations. Les données obtenues permettront à l’industrie aquacole canadienne et aux autorités de réglementation de bien évaluer les systèmes requis pour traiter les effluents, et ainsi réduire l’empreinte écologique du secteur.

Avr. 2009 – Mar. 2013

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Plan d’Action Industriel du Partenariat Interprovincial pour le Développement Durable de l’Aquaculture en Eau Douce (PIDDAED)

Nom du responsable : Grant Vandenberg (U Laval)

Équipe du projet : Éric Boucher, Annie Dubé, Émilie Proulx (U Laval)

Collaborateurs : Plan d’Action Industriel du Partenariat Interprovincial pour le Développement Durable de l’Aquaculture en Eau Douce (PIDDAED)

Contact : Grant.Vandenberg@fsaa.ulaval.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

Truites enfermées dans un bassin à l’Université Laval. Photo : Grant Vandenberg (U Laval)

MÉTA-ANALYSE DES DONNÉES PROVINCIALES DE SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE L’EAU DANS LE CADRE DE L’AQUACULTURE D’EAU DOUCE

Les augmentations récentes de la capacité de production en Ontario, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique ont incité les organismes de réglementation à envisager des stratégies pour la gestion de l’aquaculture d’eau douce des poissons, en particulier pour ce qui est de la capacité de charge de l’écosystème, qui est étroitement liée aux rejets de phosphore dans les déchets aquacoles. À l’heure actuelle, en Ontario, un programme de surveillance de la qualité de l’eau est imposé à titre de condition pour la délivrance des permis d’aquaculture pour faire en sorte que les rejets de phosphore provenant des exploitations aquacoles ne dépassent pas les seuils réglementaires. Cependant, le programme ne tient pas compte des concentrations de phosphore à proximité ou en aval des exploitations aquacoles ou si les concentrations de phosphore ont augmenté au cours de la décennie pendant laquelle l’échantillonnage a été effectué. L’une des principales préoccupations environnementales limitant l’expansion de l’industrie de l’élevage en cage des poissons d’eau douce est la capacité de l’environnement à assimiler les déchets, notamment le phosphore. Le phosphore est l’élément nutritif qui limite la biomasse des producteurs primaires. Le rejet de quantités excessives de phosphore à partir des cages à poisson pose un risque d’eutrophisation des écosystèmes d’eau douce.

Au cours de ce projet, des données de surveillance de l’eau recueillies durant une décennie dans le cadre du programme de surveillance historique de l’Ontario seront analysées afin de déterminer s’il existe des évidences démontrant que les cages d’élevage en eau douce contribuent à l’augmentation des concentrations de phosphore et à l’eutrophisation. Étant donné le lien entre l’assimilation du phosphore et la capacité de charge, les résultats de ce projet permettront d’améliorer nos connaissances sur le rôle de la capacité de charge des écosystèmes dans l’optique d’une expansion durable de l’industrie.

Aoû. 2014 – Mar. 2015

Financement : MPO – Programme de Recherche sur la Réglementation de l’Aquaculture (MPO – PRRA)

Nom du responsable : Cheryl Podemski (MPO)

Contact : Cheryl.Podemski@dfo-mpo.gc.ca

EFFETS DE LA LEVURE DE RIZ ROUGE AYANT SUBI UN TRAITEMENT ENZYMATIQUE SUR LA CROISSANCE, LA DIGESTIBILITÉ DE L’ASTAXANTHINE ET LA PIGMENTATION CHEZ LA TRUITE ARC-EN-CIEL

Cette recherche pourrait offrir un moyen efficace de réduire les coûts de la pigmentation dans la production de salmonidés. La couleur du muscle de la truite arc-en-ciel est un important attribut de qualité qui a un impact considérable sur la perception des clients et leur volonté de payer. La couleur rouge ou rose des filets de salmonidés résulte du dépôt de pigments caroténoïdes, principalement l’astaxanthine, dans la fibre musculaire. Les poissons sont incapables de synthétiser l’astaxanthine de novo; celle-ci doit donc provenir de sources alimentaires. L’ajout de pigments dans l’alimentation peut représenter jusqu’à 15 % du coût total des aliments piscicoles en raison du coût élevé de l’astaxanthine synthétique. L’astaxanthine provenant d’organismes unicellulaires est une alternative de pigments riche en protéines pour les aliments piscicoles. Jusqu’à maintenant, la dégradation incomplète de la levure de riz rouge est le principal obstacle associé à la faible digestibilité de l’astaxanthine et à la faible pigmentation des poissons. Des recherches menées précédemment montrent qu’il existe une relation positive entre le degré de perturbation enzymatique des parois cellulaires et le dépôt d’astaxanthine dans les muscles de la truite arc-en-ciel nourrie avec des suppléments de levure de riz rouge. Donc, les objectifs de cette étude sont : 1) d’évaluer les effets d’une combinaison de glucanase et de protéase sur la disponibilité de l’astaxanthine provenant de la levure de riz rouge dans des essais in vitro, et 2) d’évaluer les effets des complexes enzymatiques sur la digestibilité de l’astaxanthine, la croissance et la pigmentation des muscles chez la truite arc-en-ciel.

Mai 2014 – Jan. 2015

Financement : Jefo Nutrition Inc.

Nom du responsable : Dominique Bureau (U Guelph)

Équipe du projet : Xinwen Yi, Patricio Saez (U Guelph)

Contact : dbureau@uoguelph.ca

ATTÉNUATION DU PROBLÈME LIÉ À LA MATURATION SEXUELLE PRÉCOCE DES OMBLES CHEVALIERS (SALVELINUS ALPINUS)

La maturation sexuelle précoce des ombles chevaliers diploïdes et des autres salmonidés d’élevage reste un grave problème réduisant la qualité de la chair des poissons produits et les revenus générés par cette industrie. La photopériode, la température et la disponibilité de la nourriture exercent une forte influence sur la croissance somatique et sur la décision d’entamer la maturation sexuelle. Cependant, la façon dont ces facteurs interagissent est toujours mal comprise. L’omble chevalier du fleuve Fraser est un bon modèle d’étude, puisque les deux sexes souffrent d’un taux élevé de maturation sexuelle précoce chez les individus âgés de deux ans et plus en élevage, une caractéristique qui a limité sa commercialisation au Canada. Les essais initiaux ont établi qu’une exposition à une luminosité de 24 h (LL) pendant plusieurs mois, au cours de l’hiver, des individus âgés d’un an et plus avait l’effet de réduire (de façon progressive) le taux de maturation de manière importante à l’âge de 2 ans et plus. En effet, plus le LL démarrait tôt en automne, le moins de poissons adultes étaient présents. Paradoxalement, la maturation gonadique a été stimulée par le début du LL et a ensuite été arrêtée par le retour de la durée de jour naturelle en avril-mai. Des essais continus permettent de quantifier l’importance relative des trois phases du régime de la photopériode LL : date de début de LL, durée de LL et date de fin de LL. Le meilleur régime LL pourrait réduire le taux de maturation à 40 %, mais cela demeure toujours trop élevé pour les aquaculteurs. D’autres réductions importantes du taux de maturation à moins de 10 % ont été atteintes récemment lorsque la LL a été combinée à une période de privation de nourriture et que la température a été réduite de 10 °C à 5 °C. Une croissance compensatoire après le retour à une ration entière indique que la technique est utile pour les aquaculteurs. De plus, le fait de savoir comment interrompre la maturation offre un moyen d’explorer les mécanismes neuroendocriniens qui contrôlent la maturation saisonnière.

Sep. 2013 – En cours

Financement : Fonds d’Innovation de l’Atlantique (FIA)

Nom du responsable : Jim Duston (U Dalhousie)

Équipe du projet : Qi Liu (U Dalhousie)

Collaborateurs : André Dumas (IRZC); Tony Manning (CRP)

Contact : jduston@dal.ca

Poisson immature argenté commercialisable; bas : poisson mature très coloré non commercialisable. Photo : Paul MacIsaac (U Dalhousie)

Omble argenté commercialisable tenu par Qi Liu, et omble mature non commercialisable tenu par Minmin Wei. Photo : Paul MacIsaac (U Dalhousie)

ÉVALUATION DES INTERACTIONS ÉCOLOGIQUES ENTRE L’AQUACULTURE ET LES SOUCHES SAUVAGES DE LA TRUITE ARC-EN-CIEL

Les études menées sur des écosystèmes entiers sont essentielles pour comprendre les répercussions potentielles que peuvent avoir les souches de poisson à croissance rapide élevées dans le cadre de l’aquaculture commerciale, sur les communautés de poissons sauvages. Nous avons réalisé des essais en laboratoire et des études sur des écosystèmes entiers afin de déterminer les différences existant, pour ce qui est de la croissance et de la survie, entre les souches sauvages (ou naturalisées) de truite arc-en-ciel et celles issues de l’aquaculture, qui cohabitent dans le lac Huron. Les essais sur la croissance ont révélé que la souche de truite arc-en-ciel utilisée pour la production commerciale dans le lac Huron atteignait deux fois la taille des souches sauvages. Cette croissance rapide des poissons d’élevage a été atteinte grâce à l’augmentation de la consommation et de l’efficience alimentaires par rapport aux poissons sauvages.

Ensuite, nous avons stocké cette même souche de truite arc-en-ciel en densité égale dans un petit lac boréal. Les deux souches de truite occupaient alors des habitats côtiers similaires, et présentaient les mêmes faibles chances de survie. Nous avons imputé cela à la prédation des plongeons et des harles. La souche d’aquaculture s’est divisée en deux groupes : un groupe à croissance rapide (trois fois plus rapide que la souche sauvage) et un groupe à croissance lente, dont le taux de croissance était inférieur à celui de la truite sauvage. Le régime alimentaire des truites d’aquaculture à croissance rapide présentait la plus grande proportion de proies à haute teneur énergétique (vairons), tandis que celui des poissons sauvages reposait sur les insectes.

Nous avons ainsi constaté que la souche d’aquaculture de la truite arc-en-ciel, présente dans le lac Huron en raison des poissons échappés des parcs en filet, a la capacité de l’emporter sur la souche sauvage lorsque les deux souches occupent des habitats côtiers similaires.

Mai 2010 – Mar. 2013

Financement : MPO – Centre de recherche sur la réglementation de la biotechnologie aquatique (MPO – CRRBA)

Nom du responsable : Paul Blanchfield (MPO)

Équipe du projet : Robert Devlin, Alex Wall (MPO); Matthew Martens (U Manitoba)

Contact : Paul.Blanchfield@dfo-mpo.gc.ca

Matt Martens (à gauche) et Matt Guzzo (à droite), étudiants aux études supérieures de l’Université du Manitoba, utilisent un filet maillant pour les souches de poissons de truite arec-en-ciel sauvages et d'élevage qui ont été stockés dans la région des lacs expérimentaux en Ontario. Photo : Alex Wall (DFO)

La souche de truite arc-en-ciel élevée dans le cadre de l’aquaculture commerciale dans le lac Huron (à droite) présente une croissance plus rapide que la souche sauvage (à gauche) du même lac. Photo : Alex Wall (MPO)

ÉVALUATION DES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES ET DE LA QUALITÉ D'UN LOT D’OMBLE CHEVALIER (SOUCHE FRASER) DE LA SIXIÈME GÉNÉRATION ÉLEVÉE EN MILIEU COMMERCIAL

L'omble chevalier figure comme une espèce alternative détenant un grand potentiel pour l'aquaculture commerciale au Canada. L'objectif du projet consiste donc à évaluer les performances zootechniques d'un lot d'omble chevalier de la souche Fraser (sixième génération) en milieu commercial. Le poids moyen des juvéniles se chiffrait à 7 g en juillet 2014. Les poissons seront élevés en conditions d'élevage intensif et jusqu'à la taille commerciale (environ 1 300 g) qui devrait être atteinte en juin 2015. De juillet à octobre 2014, la conversion alimentaire et le coefficient de croissance thermique ont été de 0,88 et 0,229, respectivement. La température moyenne s’élevait à 8,6 ºC. L’entassement moyen des juvéniles se trouvait à 36 kg/m3. Seulement 0,9 % de mortalité a été observé jusqu'à présent. Ce projet d’importance est le premier du genre à être mené sur la souche Fraser à une échelle commerciale. Les résultats serviront d'indication quant aux performances pouvant être attendues de la part des cette souche dans un milieu d'élevage commercial et pourront aussi être utilisés pour planifier les aspects financiers d'une entreprise commerciale.

Juil. 2014 – Déc. 2015

Financement : Ministère de l’agriculture, de l’aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick Co-financement : CNRC – Programme d'aide à la recherche industrielle (PARI); Pisciculture Acadienne Ltée.; Institut de recherche sur les zones côtières Inc. (IRZC)

Nom du responsable : Claude Pelletier (IRZC)

Équipe du projet : Luc Desjardins (CCNB); Michel Desjardins (MAAP); Emmanuel Chiasson; André Vienneau; Robert Mallet (PA); André Dumas (IRZC)

Collaborateurs : Pisciculture acadienne (PA)

Contact : Claude.S.Pelletier@irzc.umcs.ca

Omble chevalier de la souche Fraser.

ÉVALUATION DES RÉDUCTIONS DE RATION SUR LA CROISSANCE, L’INDICE DE CONVERSION ET LES INDICES SOMATIQUES DE LA TRUITE ARC-EN-CIEL

Lors de l’étude, des truites arc-en-ciel ont été nourries à la main jusqu’à quasi-satiété pendant deux jours, puis nourries en moindre quantité les cinq jours restants de la semaine. La réduction de la quantité d’aliments a été calculée sur la base d’un pourcentage de la nourriture totale consommée lors des deux premiers jours d’alimentation manuelle précédents. La réduction des rations a été fixée à 88 %; 81 %, 74 % et 67 % de la ration de satiété. Une cinquième stratégie de réduction a été adoptée : après avoir été nourries à la main jusqu’à quasi-satiété pendant deux jours, les truites ont été soumises à un jour de jeûne. Puis, la quantité d’aliments a été restreinte durant les quatre jours restants de la semaine, le niveau de réduction étant fixé à 85 % de la ration de satiété.

Aucune différence notable imputable au niveau de réduction de la ration n’a été observée en matière de croissance, d’importance de l’évolution des effectifs de population, de mortalités ou d’indice viscérosomatique (poids des viscères rapporté au poids corporel total) lors de l’essai. Les seules différences significatives concernaient le taux de conversion alimentaire (TC). Plus la réduction était importante, plus le TC s’améliorait, sans impact sur la croissance. Le taux de conversion alimentaire le plus faible correspondait à 88 % de la ration de satiété (TC = 1,23). Les poissons soumis à une réduction équivalant à 67 % de la ration de satiété et à une réduction équivalant à 85 % suivie d’un jour de jeûne présentaient un TC notablement meilleur par rapport aux poissons nourris à un niveau de 88 %.

L’efficience avec laquelle les poissons emploient la nourriture qui leur est distribuée constitue un facteur essentiel et décisif pour le rendement économique d’une exploitation aquacole. La recherche, qui porte davantage sur les exigences alimentaires de la truite arc-en-ciel et l’élaboration de régimes d’une grande efficacité, délaisse l’étude de la quantité de nourriture consommée et de la manière dont elle est distribuée ainsi que les conséquences afférentes sur le taux de croissance et l’efficacité alimentaire.

Jan. 2013 – Oct. 2013

Financement : Martin Mills Inc. Co-financement : Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario

Nom du responsable : Richard Moccia (U Guelph)

Équipe du projet : Mark Wagner (Martin Mills Inc.)

Collaborateurs : Station de recherche en aquaculture d’Alma (U Guelph)

Contact : rmoccia@uoguelph.ca

www.aps.uoguelph.ca/aquacentre

Station de recherche en aquaculture d’Alma. Photo : U Guelph

AQUASTATS : PROGRAMME DE STATISTIQUE EN AQUACULTURE DE L’ONTARIO

En 2013, nous estimons a 3 580 le nombre de tonnes de truite arc-en-ciel produites par les exploitations aquacoles de l’Ontario, principalement pour la consommation humaine. La production de truites arc-en-ciel en cage, dans des lacs de la baie Georgienne, represente 89 % de l’ensemble de la production. D’apres nos renseignements, 55 a 60 installations environ elevent des ombles chevaliers, des tilapias, des ombles de fontaine, des bars et d’autres especes, pour une production cumulee estimee a 210 tonnes en 2013.

La valeur a la ferme totale des 3 580 tonnes de truite arc-en-ciel produites est evaluee a 18 millions de dollars et le prix moyen a 5,02 $ le kilo. Les ventes d’omble chevalier, de tilapia, d’omble de fontaine, de bar et d’autres especes de poissons se chiffreraient quant a elles a 1,2 million de dollars supplementaires. Plus de 40 installations ont des activites liees a l’empoissonnement des etangs, impliquant generalement la truite arc-en-ciel, l’omble de fontaine et le bar; elles representent au bas mot 1,5 million de dollars par an. Par ailleurs, le secteur aquacole de l’Ontario aurait genere un total de 172 annees-personnes d’emplois directs sur exploitation (107 anneespersonnes a temps plein et 65 annees-personnes a temps partiel) et au moins 150 anneespersonnes d’emplois indirects. La contribution annuelle de l’aquaculture a l’economie de l’Ontario est d’approximativement 60 millions de dollars en tout, les activites liees a l’aquariophilie et aux loisirs apportant une valeur economique supplementaire.

Jan. 2013 – Mar. 2013

Financement : Ministere des Richesses naturelles de l’Ontario Co-financement : Ministere de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario

Nom du responsable : Richard Moccia (U Guelph)

Équipe du projet : David Bevan (U Guelph)

Collaborateurs : Sarah Desjardins

Contact : rmoccia@uoguelph.ca

www.aps.uoguelph.ca/aquacentre

Production de truites en Ontario : de 1988 à 2013

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