Profil socioéconomique
(activités de récolte d’espèces marines)
Site d’intérêt du chenal de Fundy et du banc de Browns

Profil socioéconomique (activités de récolte d’espèces marines) Site d’intérêt du chenal de Fundy et du banc de Browns
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Le présent rapport décrit le profil socioéconomique des activités de récolte d’espèces marines dans le site d’intérêt (SI) du chenal de Fundy et du banc de Browns. Une période de 5 ans (2015 à 2019) a été utilisée pour lisser les variations annuelles de l’activité de récolte et reflète les années de données récentes dans le Système d’information sur les pêches des Maritimes (SIPMAR) de Pêches et Océans Canada, au moment de l’analyse. Toutes les prises enregistrées à l’intérieur des limites sont analysées, à l’exception de l’inclusion d’une zone tampon de 40 kilomètres au-delà des limites proposées du site d’intérêt pour les pêches à la palangre pélagique en raison de la dérive des engins.

Les valeurs au débarquement (en $) ne représentent que les valeurs des activités de récolte lorsqu’il y a eu un débarquement et ne comprennent pas des activités à valeur ajoutée comme le conditionnement ou le transport. L’analyse intègre les aspects économiques directs (primaires) des activités de récolte marine, bien que d’autres aspects économiques (par exemple, les retombées) ne soient pas inclus, car les informations ne sont pas facilement disponibles.

Ce document vise à fournir des informations économiques à des fins de discussion et ne représente pas les impacts socioéconomiques réels de la désignation d’une zone de protection marine (ZPM), car les détails nécessaires (par exemple, les mesures et les limites) ne sont pas encore prêts. Toutefois, des analyses supplémentaires ont été ajoutées afin de tenir compte des contributions reçues au cours du processus consultatif.

Quelles pêches commerciales pratique-t-on dans le site d’intérêt (SI) du chenal de Fundy et du banc de Browns?

Au cours de la période de 5 ans examinée, on a pêché, dans le site d’intérêt, différents mollusques et crustacés (homard, pétoncle, etc.), l’espadon, le thon et le poisson de fond.

Quels types d’engins sont-ils utilisés dans le SI?

Les navires qui pêchent dans le site d’intérêt utilisent souvent la trappe, la palangre, la traîne, le harpon/la lance, la pêche à la ligne, le chalut à panneaux, la ligne tendue et le harpon électrique. À l’occasion, on utilise le filet maillant, le filet-piège et la ligne à main.

Quels sont les valeurs et les poids débarqués associés aux pêches commerciales dans le site d’intérêt?

Au cours de la période 2015 à 2019, la valeur totale annuelle au débarquement de toutes les espèces associées au site d’intérêt a fluctué entre 3 et 7 millions de dollars, et a atteint en moyenne 5 millions de dollars par an. Les données sur les débarquements des pêcheries ont été regroupées pour protéger la confidentialité. La catégorie « espadon, thon et requin » représente plus de la moitié de ce total annuel, contre environ 40 % pour la catégorie « homard, pétoncle et autres mollusques et crustacés ». Les pêches de poissons de fond ont totalisé 400 000 dollars par an. Pour en savoir plus, se reporter au tableau 1.

Combien de titulaires de permis pêchent-ils activement dans le SI?

Au total, 186 détenteurs de permis ont enregistré des débarquements associés au site d’intérêt à un moment donné au cours de la période de 5 ans. Le nombre de titulaires de permis actifs a fluctué entre 100 titulaires de permis en 2015 et 59 titulaires de permis en 2018, et a atteint en moyenne 76 titulaires de permis actifs par an. Une ventilation par espèce est présentée au tableau 2.

Remarques :

1. Il convient de noter que certains titulaires détiennent des permis pour plusieurs espèces.
2. Contient des renseignements sur les détenteurs de permis basés dans la région des Maritimes seulement.
3. Le numéro d’identification du pêcheur (NIP) est un numéro unique attribué à chaque pêcheur.

Comment la pêche commerciale récente dans le site d’intérêt se compare-t-elle au niveau potentiel d’accès?

Cette analyse compare tous les permis délivrés en 2019 qui autorisent la pêche dans les unités de gestion qui chevauchent le site d’intérêt aux permis qui étaient actifs (c’est-à-dire associés à des captures déclarées) dans le site d’intérêt. Étant donné que les zones de gestion sont souvent beaucoup plus grandes que le site d’intérêt, il est possible que les détenteurs de permis pêchent dans des zones situées hors du site d’intérêt. Les détenteurs de permis de pêche à la palangre pour le thon et l’espadon pêchent une plus grande proportion de leur accès potentiel dans le site d’intérêt que les autres pêcheries qui utilisent cette zone. Pour plus d’informations sur les permis potentiels et actifs associés au site d’intérêt, voir le tableau 3 ci-dessous.

*Les données sont retenues lorsque soit il y a moins de 5 permis actifs, soit il y a moins de 5 permis délivrés et donc les informations correspondantes sur le niveau d’activité ne sont pas indiquées.

Dans quelle mesure les titulaires de permis actifs sont-ils dépendants des prises effectuées dans le SI?

La plupart des titulaires de permis (NIP) associés au site d’intérêt ne dépendent pas fortement de la zone pour leurs débarquements, si l’on considère le portefeuille de permis de chaque titulaire. Les titulaires de permis actifs ont reçu, en moyenne, 11 % de la valeur totale de leurs débarquements du site d’intérêt. Toutefois, le site d’intérêt a procuré, à une faible proportion (6 %) des titulaires de permis, plus de la moitié de la valeur totale annuelle de leurs débarquements. La dépendance des titulaires de permis est présentée au tableau 4.

Une autre mesure de la dépendance analyse les débarquements associés au site d’intérêt sur la base d’un permis individuel, par rapport aux débarquements totaux dans la région des Maritimes pour ce permis. Ainsi, on a exclu les débarquements enregistrés sous d’autres permis qui ne sont pas pêchés dans le site d’intérêt et qui peuvent représenter une grande proportion de la valeur totale annuelle des débarquements du titulaire de permis. Cette analyse indique qu’il y a un quart de ces permis avec 50 % ou plus de la valeur totale annuelle au débarquement attribuée au site d’intérêt. Ces permis dépendent fortement des débarquements d’espadon et de thon (par exemple, thon rouge ou thon obèse) du site d’intérêt au cours d’au moins une des années analysées.

Quelle est l’importance des débarquements du site d’intérêt pour les pêcheries/les flottilles?

En ce qui concerne les pêcheries et les flottilles, les débarquements associés au site d’intérêt représentent une plus grande proportion de la valeur totale annuelle des débarquements de la région des Maritimes, en particulier pour les flottilles de thon et d’espadon. Pour la flottille de pêche d’autres thonidés (restreinte), un quart du total annuel de la région des Maritimes est attribué aux débarquements associés au site d’intérêt. Le tableau 6 contient des précisions à ce sujet.

Remarques :

1. Les pêcheries/flottilles actives qui n’ont pas satisfait à la règle minimale de cinq sont regroupées pour protéger la confidentialité.
2. Seules les flottilles/pêcheries basées dans la région des Maritimes sont indiquées.
3. La valeur moyenne des débarquements par pêcherie/flottille comprendra à la fois les espèces dirigées et toute prise accessoire.

Quelle est l’importance des débarquements du site d’intérêt pour les communautés?

De 2015 à 2019, les navires ont effectué des débarquements de prises provenant du site d’intérêt dans plus de 40 ports de la région. La plupart de ces ports sont situés dans le comté de Shelburne, en Nouvelle-Écosse, et environ 70 % des débarquements, en valeur totale, ont eu lieu à deux endroits : Shelburne et Woods Harbour (chacun avec une dépendance du port de moins de 10 %) Aucun port de la région ne dépendait fortement des débarquements regroupés provenant du SI.

Dans l’ensemble, ceux-ci constituaient une faible proportion (moins de 2 %) de la valeur totale au débarquement, dans les comtés où ils ont eu lieu. Le tableau 7 contient des précisions à ce sujet.

L’été et l’automne sont les saisons clés pour les débarquements associés à ce site d’intérêt. Environ deux tiers de la valeur annuelle totale des débarquements associés au site d’intérêt ont été débarqués pendant les mois d’été et 20 % pendant les mois d’automne. Les différences saisonnières entre le site d’intérêt et la région des Maritimes sont principalement attribuables aux proportions relatives des espèces débarquées. Les figures 1 et 2 donnent plus de précisions à ce sujet.

Description

Graphique linéaire décrivant la saisonnalité de la valeur des débarquements par zone avec les pourcentages moyens et les saisons. Deux lignes sont représentées : la ligne continue bleue représentant le site d'intérêt et la ligne pointillée noire représentant la région des Maritimes.

Printemps (SI : ~10 %) (Région des Maritimes : ~26 %)
Été (SI : ~68 %) (région des Maritimes : ~24 %)
Automne (SI : ~24 %) (Région des Maritimes : ~20 %)
Hiver (SI : ~2 %) (Région des Maritimes : ~29 %)

Description

Graphique à barres décrivant la valeur saisonnière des débarquements par catégorie d'espèces et par zone entre la région d'intérêt et la région des Maritimes avec les pourcentages moyens et les saisons.

Légende des couleurs :
Vert : Espadon, thon, requin
Bleu : Homard, pétoncle et autres coquillages
Orange : Autres espèces
SI

• Le printemps
  • Non représenté pour des raisons de confidentialité ; ressemble à la région des Maritimes.
• Été
  • Espadon, thon, requin (~60%)
  • Homard, pétoncle et autres coquillages (~30%)
  • Autres espèces (~10%)
• Automne
  • Espadon, thon, requin (~68%)
  • Homard, coquille Saint-Jacques et autres crustacés (~20%)
  • Autres espèces (~12%)
• Hiver
  • Non représenté pour des raisons de confidentialité ; ressemble à la région des Maritimes.

Région des Maritimes

• Le printemps
  • Espadon, thon, requin (0%)
  • Homard, pétoncle et autres coquillages (~87%)
  • Autres espèces (~13%)
• Été
  • Espadon, thon, requin (~3%)
  • Homard, pétoncle et autres coquillages (~80%)
  • Autres espèces (~17%)
• Automne
  • Espadon, thon, requin (~7%)
  • Homard, coquille Saint-Jacques et autres crustacés (~77%)
  • Autres espèces (~16%)
• Hiver
  • Espadon, thon, requin (~0%)
  • Homard, coquille Saint-Jacques et autres crustacés (~95%)
  • Autres espèces (~5%)

Les activités de récolte d’espèces marines dans la zone élargie ont-elles évolué au fil des années?

Bien que l’on ne dispose pas de données antérieures sur les récoltes effectuées dans le site d’intérêt en soi, les débarquements d’espèces récoltées dans les zones 4X et 5Ze de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest (OPANO), auxquelles elle est associée, montrent que la valeur relative des principales pêches y a évolué de façon significative depuis quelques décennies.

Depuis les années 1980, le homard et le pétoncle, pris collectivement, sont les deux principales espèces récoltées dans les divisions 4X et 5Ze de l’OPANO. La pêche au homard s’est développée jusqu’à représenter plus de 70 % de la valeur annuelle totale des débarquements dans la zone combinée. La récolte de certaines espèces de poisson de fond, comme la morue et la goberge, était plus importante dans les années 1980, avant le moratoire sur le poisson de fond. La figure 3 donne plus de précisions à ce sujet.

Description

Graphique à barres décrivant la valeur historique annuelle des débarquements par espèce dans les divisions 4X et 5ZE de l'OPANO.

Axe des ordonnées : valeur annuelle réelle moyenne des débarquements dans les divisions 4X et 5ZE de l'OPANO ($ millions, valeur réelle ajustée à 2021).

L'axe des X : dates (années)

Légende des couleurs :
Bleu : Homard
Jaune : Pétoncle
Gris : Morue, aiglefin, flétan et goberge
Vert : Hareng
Rouge : Espadon et thon

• Fin des années 1980
  • Homard (~320 $)
  • Pétoncle (~210 $)
  • Morue, aiglefin, flétan et goberge (~205 $)
  • Hareng (~60 $)
  • Espadon et thon (~20 $)
• Fin des années 1990
  • Homard (~315 $)
  • Pétoncle (~95 $)
  • Morue, aiglefin, flétan et goberge (~70 $)
  • Hareng (~20 $)
  • Espadon et thon (~15 $)
• Fin des années 2000
  • Homard (~355 $)
  • Pétoncle (~105 $)
  • Morue, aiglefin, flétan et goberge (~50 $)
  • Hareng (~15 $)
  • Espadon et thon (~10 $)
• Courant
  • Homard (~730 $)
  • Pétoncle (~250 $)
  • Morue, aiglefin, flétan et goberge (~50 $)
  • Hareng (~25 $)
  • Espadon et thon (~5 $)

Remarques :

1. La figure ne fait mention que des pêches importantes (celles dont la valeur moyenne annuelle au débarquement est supérieure à 5 millions de dollars non indexés) dans les zones pouvant être associées à la zone d’intérêt (4X et 5Ze).
2. En raison de la confidentialité des données, les chiffres relatifs à la pêche côtière et à la pêche hauturière ont été regroupés pour le homard et le pétoncle, car les chiffres relatifs à la pêche hauturière ne peuvent être présentés séparément; seules les parties de la pêche hauturière du homard et du pétoncle se rapportent à ce site d’intérêt.

Une analyse socioéconomique plus poussée sera-t-elle réalisée?

L’analyse socioéconomique représente un volet important du processus de désignation d’une ZPM. On l’approfondira au besoin, afin de déterminer les limites et les mesures de gestion (zones, interdictions, activités permises, etc.) à imposer potentiellement dans la zone de conservation proposée. Si le site d’intérêt du chenal de Fundy et du banc de Browns est officiellement proposé pour la désignation d’une ZPM, une analyse socioéconomique officielle sera effectuée. Cette information sera utilisée durant les consultations et, le cas échéant, fera partie de la documentation officielle.

Annexe

Y a-t-il eu des variations dans les poids et valeurs débarqués sur une période plus longue?

Sur une période plus longue (2010 à 2019), la valeur totale annuelle au débarquement des espèces associées au site d’intérêt a fluctué entre 3 et 7 millions de dollars, avec une moyenne de 5 millions de dollars par an. Des tendances à la baisse dans le poids et la valeur des débarquements ont été observées au cours de cette période pour de nombreuses pêcheries. La catégorie « Homard, coquilles Saint-Jacques et autres coquillages » a toutefois connu une tendance à la hausse. De plus amples détails sont résumés dans les tableaux A1 et A2.

Remarques :

1. Certaines cellules sont marquées d’un astérisque (*) pour lesquelles des fourchettes très larges sont indiquées à titre d’illustration, en raison de la confidentialité des données.
2. Les chiffres peuvent correspondre à des années différentes, de sorte que les colonnes peuvent ne pas être additives.
3. Les valeurs annuelles au débarquement les plus basses et les plus élevées ne sont pas nécessairement associées aux poids annuels au débarquement les plus bas et les plus élevés.

Remarque : Toutes les notes sous le tableau A1 s’appliquent également au tableau A2.

Y a-t-il eu des tendances dans les débarquements d’espèces clés au cours des 10 dernières années?

• Espadon : Les poids et valeurs des débarquements d’espadon de cette zone ont fluctué, avec une tendance à la baisse au cours des 10 dernières années. Les débarquements et les valeurs débarquées les plus élevés ont été enregistrés les premières années, avec des débarquements d’espadon atteignant 465 000 kilogrammes en 2012 et évalués à 3,5 millions de dollars.
• Pétoncle en mer : La récolte de pétoncle suit souvent un modèle quelque peu cyclique qui est généralement plus long que la période de 5 ans utilisée dans notre analyse. Si l’on considère une période plus longue, les données suggèrent que les poids et les valeurs des pétoncles débarqués dans cette zone ont présenté un modèle fluctuant, les débarquements et les valeurs débarquées les plus élevés ayant été enregistrés ces dernières années. Les chiffres sont regroupés dans la rubrique « Homard, coquille Saint-Jacques et autres coquillages ».
• Homard de haute mer : Les poids et valeurs des débarquements de homard de cette zone ont une forte tendance à la hausse au cours des 10 dernières années. Les débarquements et les valeurs au débarquement les plus élevés ont été enregistrés ces dernières années. Les chiffres sont regroupés dans la rubrique « Homard, coquille Saint-Jacques et autres coquillages ».

Combien d’exploitants pêchent dans ce site d’intérêt?

Environ 500 pêcheurs (y compris les membres d’équipage) par an sont associés à ce site d’intérêt (c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas d’équivalents temps plein). Une partie importante participe à la pêche à la palangre de l’espadon.

Combien de revenus d’emploi sont générés par les pêcheurs qui pêchent dans ce site d’intérêt?

Environ 2 millions de dollars de revenus d’emploi par an sont perçus par les pêcheurs marins commerciaux associés à ce site d’intérêt au cours des dernières années. Cela représente moins de 0,5 % du revenu d’emploi annuel généré par l’ensemble de la pêche commerciale dans la région des Maritimes.

Comment les pêcheries commerciales qui ont accès au site d’intérêt sont-elles gérées actuellement?

La manière dont les pêcheries sont gérées est trop complexe pour être décrite succinctement dans ce document. Veuillez vous référer aux plans de gestion intégrée des pêches (PGIP) pertinents pour plus d’informations :

Comment a évolué le projet de profil des exploitants marins pour ce site d’intérêt?

Les commentaires recueillis tout au long du processus de consultation ont été soigneusement examinés et intégrés, dans la mesure du possible. Les changements importants depuis la version initiale sont résumés ci-dessous :