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Centre d’expertise sur les mammifères marins

Rapport sur la recherche scientifique
2015-2017

Centre d’expertise sur les mammifères marins - Rapport sur la recherche scientifique, 2015-2017

Centre d’expertise sur les mammifères marins - Rapport sur la recherche scientifique, 2015-2017 (PDF, 3.14 MB)

Table des matières

Utilisation d’images aériennes infrarouges pour dénombrer les phoques annelés sur la glace

Brent Young et Steve Ferguson

L’estimation de l’abondance de mammifères marins pour évaluer les stocks est difficile. La capacité des observateurs à détecter les animaux de manière fiable à partir d’un aéronef en mouvement est limitée. Bien que des méthodes reposant sur des transects puissent être utilisées pour tenir compte des animaux non détectés, une grande incertitude leur est associée.

Vue aérienne de deux phoques annelés sortis de l’eau sur la glace de mer dans le détroit d’Eclipse en juin 2016. Les images ont été prises à l’aide d’un appareil photo infrarouge (à gauche) et d’un appareil photo reflex mono-objectif numérique (à droite). L’encadré montre un gros plan des phoques

Vue aérienne de deux phoques annelés sortis de l’eau sur la glace de mer dans le détroit d’Eclipse en juin 2016. Les images ont été prises à l’aide d’un appareil photo infrarouge (à gauche) et d’un appareil photo reflex mono-objectif numérique (à droite). L’encadré montre un gros plan des phoques (photos : MPO).

Les méthodes reposant sur des transects à double plateforme sont fondées sur un certain nombre d’hypothèses clés qui nécessitent au moins quatre observateurs et une analyse statistique détaillée pour estimer et contrôler les biais. Pour dépasser ces limites, des images aériennes et satellitaires sont de plus en plus souvent utilisées sur les relevés des mammifères marins afin d’essayer d’améliorer les estimations en réduisant le nombre d’animaux non repérés. Cependant, en l’absence de méthodes de détection automatisée fiable, l’analyse de photographies de relevés aériens demande beaucoup de temps et n’est pas toujours pratique.

Dans le cas des relevés de phoques sur la glace, des avancées récentes en matière de technologie infrarouge offrent une solution pour améliorer l’estimation de la densité tout en réduisant les besoins en ressources humaines lors de la réalisation de relevés et de l’analyse de photographies.

Pour réaliser des relevés de phoques annelés sur la glace, nous avons utilisé un appareil photo infrarouge à haute résolution (IR) (FLIR T1030sc) jumelé à un appareil photo reflex mono-objectif numérique à haute résolution (DSLR) (Nikon D810). Les phoques de l’Arctique, comme les phoques annelés et les phoques barbus, se hissent sur la glace au printemps pour la mue (changement de leur pelage) et peuvent être observés depuis un aéronef en vol à bord duquel des relevés sont effectués. Lorsque les phoques se hissent sur la glace de mer, la chaleur de leur corps contraste avec la surface froide de la glace et apparaît comme un « point chaud » évident sur les images infrarouges (voir les photos). Les fichiers vidéo infrarouges ont été analysés pour repérer les points chauds de phoques potentiels et les photographies correspondantes provenant de l’appareil photo DSLR ont été examinées pour vérifier les observations. À l’aide de ces méthodes, les phoques peuvent être détectés de manière efficace avec un degré de confiance élevé, en se conformant aux principales hypothèses d’analyse des relevés en bande et en offrant des avantages considérables par rapport aux méthodes traditionnelles. Pêches et Océans Canada continue à élaborer ces nouvelles méthodes pour permettre une estimation de l’abondance plus efficace, étant donné que les efforts de conservation nécessitent une fréquence et une couverture plus importantes des stocks de mammifères marins pour améliorer l’évaluation.

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